mardi 13 septembre 2011

Châteaux de la Creuse, fin du moyen âge, de la fin du XIV° siècle au début du XVI° siècle : le donjon rectangulaire et l'histoire de son mur de refend, aux sources du passage de l'escalier en vis en oeuvre au hors oeuvre et de l'apparition de la cage d'escalier rectangulaire en oeuvre avant l'arrivée de l'escalier rampe sur rampe/ Second volet : proposition d'analyse de l'evolution des parties hautes des donjons depuis la Guerre de Cent Ans jusqu'au XVI° siècle/castel/城堡/[じょうもん]/قَصْرٌ مُحَصَّنٌ/castillo/замок/castello/Burg

           
 Le site complet compte à ce jour 143 articles : il est à votre disposition. Toutes les pages sont issues de mes recherches personnelles et universitaires. Les emprunts à des auteurs sont signalées et il n'y a aucun élément qui tombe sous le coup de la protection des données des lois européennes sans compter que je respecte avant tout la tradition de libertés et de démocratie de la république française. En tant que citoyen français je me conforme à la législation française. Toutes les photos publiées l'ont été avec l'accord des personnes à la date de leurs publications. Ces pages ainsi que tous les documents produits sont assujettis à Copyright et droits d'auteur. Il n'y a aucune raison commerciale, ni déclarée ni cachée, pour la construction de ce blog.  Vous pouvez aussi aller sur le moteur de recherche à droite de votre écran sur cette page. Vous pouvez rechercher tout ce qui vous intéresse, du dessin à la peinture, à l'archéologie, à l'architecture, à la poésie, à la sculpture, aux pages magazines, pour votre stricte curiosité ou culture personnelle, et pour toute autre action ne débordant pas le cadre strict de la consultation. Pour les universitaires qui voudraient produire certains de ces travaux, me contacter sur la partie "blogger" en bas de page, en me laissant votre adresse courriel de messagerie. Pour clarifier mes compétences professionnelles, voici le panorama de mes formations. Lycée technique, mécanique, où j'ai appris le dessin industriel que j'ai par la suite appliqué au dessin d'architecture de relevés archéologiques appris à l'université de Poitiers. Formation militaire BMP1 (engagé trois ans dans les Commandos Troupes de Marine - 22° RIMA puis 1° BPCS - Importante formation à la topographie si utile pour mes recherches archéologiques) - Formation d'Infirmier du Secteur Psychiatrique en 28 mois, IDE par Réforme Hospitalière -  Nombreux travaux et nombreuses formations avec des maîtres de la peinture (lithographie, gravure, peinture,...) et de la littérature contemporaine. Doctorat Lettres et Arts  (mention Très Honorable avec Félicitations), Histoire de l'Art et Archéologie, Université de Provence Centre d'Aix à partir d'autres formations de ce cycle à l'Université de Tours (2 ans - Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance), de l'Université de Poitiers (2 ans - Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale), et deux ans de formation en lettres à l'université de Nice, et stages divers - Diplôme Inter-Universitaire de la Faculté de Médecine de Lille, "La Santé Mentale dans la Communauté" en lien avec l'OMS/CCOMS. Sur Google "Les budgets aidants..".http://www.ccomssantementalelillefrance.org/sites/ccoms.org/files/Memoire-Peynaud.pdf. J'exerce au C.H.Cannes en tant que coordinateur/responsable des Ateliers Thérapeutiques-Psychothérapie Institutionnelle du Pôle Santé Mentale en Intra Hospitalier)

 Pour voir des liens avec de nombreux articles sur les 143 que compte ce blog, veuillez vous reporter en bas de page. Merci.

                                    Après de très lourdes et importantes recherches en histoire de l'art et archéologie dans le midi de la France - voire en bas de page les détails des articles que j'ai publiés extraits de ma thèse doctorale de l'Université de Provence soutenue en 2001 et qui restent à ce jour et dans ce domaine la plus importante recherche menée par un seul chercheur dans le sud-ouest des Alpes - je reprends en cette année 2018 mes relevés en castellologie de Maîtrise de 1988/89 de l'université de Poitiers - Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation médiévale - ainsi que les recherches en ébauches d'inventaires et de premières approches de bâtiments glanés ici et là au cours de ces si nombreuses promenades en France que j'ai adorées.
C'est une continuité que la vie  avait interrompue et que je reprends à partir de cet article de 2018 d'Yviers, qui à son tour vous renverra souvent sur cette page
Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et  des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html.

Avec ces châteaux de la Creuse j'ai un inventaire important d'études techniques et chronologiques totalement fiables car ces bâtiments je les ai rencontrés quasi intacts depuis la fin du Moyen-Âge et pour beaucoup depuis leur construction dans une pierre qui ne s'effrite pas, le granit très dur et en plus limousiné.
Je repars actuellement sur cet inventaire d'une richesse exceptionnelle dont les dessins d'études et les recherches m'appartiennent totalement et jamais publiés en supports papiers (la Fance est très curieuse sur le plan scientifique, pas seulement la Creuse, pour le sud-est de la France j'ai rencontré la même originalité, ou à peu près).
Je crois avoir maintenant un ensemble, une sorte de base qui me permets d'aborder des bâtiments beaucoup plus difficiles à étudier pour essayer de comprendre les vecteurs techniques et archéologiques - tant en allant vers la  découverte d'autres bâtiments qui enrichissent ces premiers inventaires - qui entrent plus dans le vif de la question de la construction de cette famille architecturale de la mutation du petit donjon de la fin de la Guerre de Cents (à partir de 1400) jusqu'aux donjons résidentiels et logis communs de la fin de la période gothique qui chevauche l'arrivée de la Renaissance en France. 

Ce chevauchement permet - à partir d'études techniques précises et donc d'un très difficile et inventif mode de relevés et reconstitutions que personne ne m'a jamais appris et donc que je dois inventer à chaque bâtiment suivant les spécificités qui sont les siennes même si les plans et relevés de façades restent des passages obligatoires - d'entrer dans ces fusions par lesquelles l'art gothique civil français va assimiler la Renaissance Italienne et la transformer.
Evidemment le Centre d'Etudes Supérieurs de la Renaissance de Tours, et principalement à partir des travaux de François Gebelin puis d'André Chastel et ensuite de Jean Guillaume sans oublier Jean-Jacques Gloton ni Louis Hautecœur, ont défriché une partie du terrain. Mais aucun n'est encore allé puiser au sein des variations du bâti château par château et aucun avant moi n'avait questionné ni simplement abordé la question du mur de refend et du rôle qu'il a joué dans cette évolution du donjon et dans son intégration des apports de la renaissance italienne en préparant les structures architecturales qui vont à la fois les assimiler et à la fois dégager de cette assimilation le classicisme Français.
Je me souviens des cours à l'université de Tours et de Poitiers et des effets de certains professeurs sur la brutalité de l'apparition de certaines nouveautés du XV° au XVI° siècle.
Aujourd'hui je suis de plus en plus convaincu que ces brutalités n'existent pas. Les fusions sont infiniment plus subtiles et se répercutent jusque dans le classicisme français. Et par delà cet extraordinaire fusion en amont de multiples formules architecturales qui vont constituer l'archétype ou la famille des donjons résidentiels des petits châteaux - devenant eux-mêmes "Le Château" - de la fin du XV° au XVI° siècle tout en poursuivant une dynamique architecturale interne d'évolution, propre à chaque bâtiment, qui va à son tour s'effilocher, se diluer, se regrouper et apparaître en synthèse et donner naissance à d'autres originalités jusqu'à ce que les chercheurs de la période classique - sur les bases des très importants travaux de Louis Hautecœur - en arrivent à ne plus maîtriser l'analyse ou la compréhension de l'évolution de l'éclectisme en plans qui caractérise l'édification du château français sous le règne de Louis XIV et jusque sous la Régence, comme certains auteurs l'ont précisé dans d'importantes publications. En étudiant certains documents des archives du Palais Princier de Monaco j'ai pu proposer d'autres méthodes d'approches. Je les crois de plus en plus valables et je crois qu'il faut reprendre cette voie, quitte à la re-élaborer, car je constate aujourd'hui, en reprenant plus fermement l'étude les donjons gothiques que leur impact est tout à fait déterminant jusque dans le XVIII° siècle, tel que Jean-Jacques Gloton en avait pressenti la voie. Ce chercheur d'exception qui a su si bien établir que la Renaissance dans l’hexagone passait d'abord par le Val de Loire et Paris avant de revenir dans le sud-est de la France pourtant frontalier de l'Italie, par delà la présence d'Italiens dans le midi de la France avant les Guerres d'Italie.
En ce mois de septembre 2018, après avoir abordé de façon rationnelle les bâtiments de la commune d'Yviers en Charente  au lien inscrit ci-dessus,
et  avant même d'en avoir terminé avec les trois bâtiments d'Yviers et et de son église, j'ouvre une nouvelle étude très complexe sur un nouveau château du Périgord
Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévalehttps://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html
 je donne cette explication aux lecteurs très nombreux de cette page et dans beaucoup de pays dans le monde.

Il s'agit ici d'une pure création et invention tout ce qu'il y a de plus original sur des bâtiments quasiment jamais étudiés ni inclus dans les inventaires scientifiques d'études . Bien sûr en étais scientifiques, lorsque cela est nécessaire ou pertinent, je me réfère ou j'emprunte à des châteaux déjà très connus et parfois ou souvent étudiés.
(ces recherches sont publiées sous copyright)

Cet article est en lien avec :

Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° siècle - Archéolgie Médiévale
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html

1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html

2° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2014/11/2-partie-archeologie-medievale-aspects.html

3° partie - Archéologie Médiévale - suite des parties 2 et 3 d'Archéologie Médiévale consacrées aux aspects et singularités du château en France autour des XV° au XVI° siècles
http://coureur2.blogspot.fr/2016/04/3-partie-suite-des-parties-parties-1-et.html

Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html

Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html

Maisons-tours et donjons-tours - architectures médiévales françaises du XIII°/XIV° au XVI° - Archéologie médiévale

Curac - Les énigmes de son château - Département de la Charente - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/10/curac-les-enigmes-de-son-chateau.html

Varaignes - Le château de Varaignes, le village et son église. Un site rural d'écologie et de culture sur le département de la Dordogne en Périgord Vert. Archéologie Médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2020/03/varaignes-le-chateau-de-varaignes-son.html

La Tour : un mode architectural français pour la guerre et pour la paix, du XIII° au XVI° siècles. Un exemple à l'Est du département de la Charente.
https://coureur2.blogspot.com/2020/12/la-tour-un-mode-architectural-francais.html

Iconologie - Un couvercle de sarcophage mérovingien - une corniche de l'église de Saint-Amant-de-Montmoreau (Charente) - Archéologie médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2021/04/iconologie-un-couvercle-de-sarcophage.html

Saint-Amant-de-Montmoreau, Sud-Charente - Des vestiges du Haut-Moyen Âge à la naissance du gothique sur les marches Périgord/Angoumois/Saintonge-  une maison tour -  Première Renaissance Française. 
https://coureur2.blogspot.com/2021/07/saint-amant-de-montmoreau-sud-charente.html

Rioux-Martin - L'église romane - L'implantation de l'abbaye de Fontevraud à la Haute-Lande - Les interventions d'Edouard Warin et de Paul Abadie au XIX° s. - Une approche des escaliers romans dans le bassin de la Tude.
https://coureur2.blogspot.com/2022/06/rioux-martin-leglise-romane.html

Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France 
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html 

Du médiéval au contemporain, une invention bien avant classement au patrimoine mondial de l'UNESCO : 
                                      Claude Peynaud  : Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html


Pour l'étude des décors peints je serai amené à faire appel à d'autres articles de ce blog en plus de la bibliographe d'usage.
                                                          L'univers gothique et ses suites
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Pour un complément d'exposé de l'habitat de la période gothique vous pouvez également consulter sur ce blog la présentation de la maison gothique de Guillaumes dans les Alpes-Maritimes et voir les liens à faire avec l'habitat alpin (novembre 2011) et l'analyse archéologique de reconstitution de l'église Saint-Nicolas de Monaco (janvier 2012)..

Pour un présentation des chapelles peintes des Alpes-Maritimes depuis les Primitifs Niçois jusqu'a Henry Matisse, Jean Cocteau et à nos jours, je renvoie le lecteur sur ce blog au mois de mars 2012.

Pour un complément d'information sur l'habitat de la région alpine je renvoie le lecteur sur l'article de ce blog consacré à une présentation de l'habitat alpin à la période moderne sur ce blog à novembre 2011).

Pour les détails techniques concernant le Premier Art Gothique Cistercien je renvoie le lecteur à l'article consacré à Saint-Nicolas de Monaco, sur ce blog mois de janvier 2012.


  Après la rédaction du chapitre consacré aux techniques et vocabulaires - Un tour dans le Massif Central  (mois d'août 2012 sur ce blog) je terminerai cet article avec les décors des châteaux.
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"Langages de l'Art Contemporain - Répétition ordinaire, translation, bifurcation..., mois de septembre 2013 - Rédaction des articles de ma thèse doctorale, suite à ces travaux de maîtrise, sur une nouvelle introduction à partir d'éléments d'observation puisés dans la cour de l'ABAC le matin du 13 septembre 2013.
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                                                                            Châteaux

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                                  Ce texte sur ces châteaux est composé en quatre parties très distinctes :

                                  - Une première partie avec cartes expose les conditions de recherches.
                                  - Une seconde partie vous fait entrer dans le vif du sujet et vous conduit à travers mes relevés archéologiques sur 16 châteaux pour une présentation de 21 bâtiments, de la fin du XIV° siècle au début du XVI° siècle. Cette présentation est regroupée en familles ou générations.
                                  - Une troisième partie par laquelle je propose une extension de réflexion sur l'évolution des parties hautes de ces châteaux.
                                  - Une quatrième partie où je propose une réflexion sur l'évolution des cheminées qui affine la réflexion introduite par le chapitre sur les parties hautes.
                                  - Une cinquième partie que je vais consacrer aux décors peints et sculptés.

                                  - des notes sont tout en fin de ces quatre articles. Vous risquez y trouver des éléments qui peuvent vous intéresser.
                                 Ainsi vous pouvez choisir l'aspect de cet exposé qui vous intéresse. Laissez défiler le texte et arrêtez vous lorsque vous le jugez bon, comme lorsque vous choisissez de vous arrêter sur une page dans un livre.

      IMPORTANT /   J'ai utilisé des codes couleurs pour rédiger cet article. Si d'aventure tout le texte vous apparaissait en noir et blanc je vous invite à aller sur le site de Cannes Beaux Arts et à suivre la porcédure ci-dessus indiquée. Les textes appraîtront avec leur couleurs utiles à l'intelligence de l'articulation des articles.
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           1° PARTIE - CIRCONSTANCES DE RECHERCHES ET DEVENIRS
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Pour des compléments d'information sur d'autres aspects méconnus de l'architecture, dont celui de   l'architecture polychrome et de l'art de la façade peinte et sur les vecteurs associés de cet art aux exemples présentés sur la zone géographique des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco, depuis les périodes romaines médiévales, et surtout à partir des périodes romanes et gothiques, puis renaissante, je renvoie le lecteur à la page "Magazine Porto, Oporto - Des thèmes et de vecteurs de l'architecture polychrome et de l'art de la façade peinte "  de février 2012 et à la page "Philippines - Les vecteurs impériaux de l'art de la façade peinte et de l'architecture polychrome" de Juin 2012. En consultant d'autres pages consacrées à l'architecture et aux tendances ornementales architecturales comme celles des chapelles peintes des Alpes-Maritimes (mars 2012) ou de l'habitat du sud-est des Alpes ( octobre 2011 "Depuis La Tour sur Tinée...) vous pouvez si vous le souhaitez aborder sur ce blog d'autres secteurs de recherches méconnus sur lesquels j'ai également travaillé en invention, en marge de mes recherches sur le tableau, toujours en invention contemporaine.
Vous êtes très nombreux à consulter ce blog, et cette page, depuis divers pays dont (dans l'ordre historique des venues sur la page)

France,

Brésil
, Allemagne,
 Russie
, Etats-Unis
, Suisse,

Mozambique,
Egypte,
 Royaume Uni
 Afrique du sud,

 Canada,

 Lettonie,


Algérie,

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 Tchéquie

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Papouaisie-Nouvelle-Guinée
Gibraltar
Saint-Martin
 Paraguay
          (envers et revers)   
Iles Turques-et-Caïques
Antigua et Barbuda
Île Maurice
 Bangladesh
Irak
Comores
Malte

 Vanuatu
Iran
 Sri Lanka
 Bolivie
Oman
Namibie
Bermudes
Angola
Turkménistan
Jordanie
Tanzanie
Ouzbékistan
Suriname
Belize

Kirghizistan
Swaziland

Népal

Iles Vierges Britanniques




... Pour vous remercier, je vais enrichir ce blog de façon assez régulière et ainsi satisfaire peut-être votre curiosité. Mon rythme de peinture est assez lent et mes activités professionnelles assez lourdes dans le médical me laissent assez peu de temps pour alimenter régulièrement ce blog en recherches picturales. Les tableaux sont en cours de réflexion et d'élaboration. Ils s'achèvent peu à peu avec grand soin, et d'autres démarrent.
               Jadis les artistes, entre les séances de peinture, pratiquaient la gravure, la recherche anatomique et médicale ou l'architecture, voire la sculpture. Moi, je vais bien sûr pratiquer le dessin mais également l'archéologie, en plus de mon métier dans le secteur hospitalier. Et, comme j'ai fait plus de quinze années d'études universitaires en histoire de l'art et archéologie, sans compter les autres années d'études dans d'autres domaines, je vais vous livrer ici un peu de mes recherches. Recherches qui n'ont pour ainsi dire jamais été publiées par moi et qui ne le seront vraisemblablement jamais hormis sur ce blog.
               Que ces recherches aient servies des pros par les exemplaires distribués et déposés en archives, auprès des conservations et ailleurs comme chez des propriétaires qui m'en avaient réclamés des exemplaires, bien sûr. Que ces recherches aient gênées des pros, bien sûr et j'en ai d'autres exemples. Que des aspects de mes recherches aient été publiés par d'autres qui n'ont fait que chercher dans mes recherches, bien sûr j'en ai encore des exemples. Tout cela est très humain et cela ne gène personne même pas moi. Si d'aventure vous rencontriez des parentés avec cette recherche, cherchez en ici les sources et non pas l'inverse, pour toute date de publication après 1989. Toutefois, j'avais signalé en première rédaction des anomalies d'informations et des publications de chapitres dont celui signé " texte : Françoise Deroubaix", qui inclu à la fois mes éléments de recherches et mes relevés archéologiques sur le site du château de la Chezotte  http://www.chateaudelachezotte.com/architecture-chateau.php... Je remarque à l'instant (18 janvier 2012) que les gestionnaires du blog de La Chezotte ont très élégamment apporté des précisions qui les honorent. Pour ma part je les en remercie. Ces personnes, je ne sais pas si elles sont de la même famille que celle de cette dame propriétaire qui m'avait permis d'étudier son château, et qui était fort légante, mais si c'est le cas alors j'en suis d'autant plus heureux car cette persone fut toujours vis-à-vis de moi d'une parfaite correction et toujours très bien intentionnée. On me comprenra facilement : si je laisse faire les personnes qui s'approprient mon travail je prends le risque de laisser faire des gens qui n'ont même pas la formation archéologique suffisante pour rédiger des articles mais qui peuvent aller jusqu'à tenir négoce avec mon travail et surtout diffuser des anneries comme des sièges autour de ces châteaux et en obtenir paiement. Culturellement et scientifiquement c'est mon devoir de protéger mes éléments de recherche même si je n'ai jamais pu publier. En protégeant mon travail je protège aussi les porpriétaires qui m'ont fait confiance et c'est une des raisons qui m'ont poussées à rédiger cet article sur ce blog puisque je n'ai pas d'autre moyen de protéger mon travail et de le tenir à l'abri des spéculateurs de tous poils.


              Le matériau ici présenté est tellement neuf  qu'il pourrait presque se passer de bibliographie. D'autant plus que les exposés de cette étude ne vont pas véritablement dans le sens de ce qui a déjà été publié sur le sujet.  Je ne dis pas que des publications antérieures ou presque contemporaines et parfois importantes sont sans valeur. Non, j'ai trop de respect pour les chercheurs qui les ont publiées. Je prétends seulement exposer ici un axe de recherche sur le sujet qui n'a jamais été présenté ni exploré car il faut l'exemple de ce groupe de bâtiments pour le traiter tel que je vais le faire, et je suis le seul à en avoir fait cet inventaire en relevés archéologiques ( excepté les trois que je vais signaler). Certains de ces châteaux je les connais depuis toujours car j'y jouais quand j'étais gosse. Avec ce groupe de châteaux j'apportais des matériaux totalement neufs. Ils ont fait l'effet d'une bombe et qu'on a très vite étouffée. En 22 ans le débat sur ces recherches n'ayant jamais existé avec ma participation - hormis en soutenance de maîtrise entre Marie Thérèse Camus, Jean Guillaume et moi -  je n'ai aucune raison de me sentir lié par quoi que ce soit dans le cadre de ma responsabilité citoyenne ou universitaire. On avait les moyens de garder ces recherches à l'abri des publications, de les laisser aux spécualtions de toutes obédiances, moi je n'avais pas les moyens de lutter ni de les publier et encore moins de les protéger. 

            Mon père, Robert Peynaud, cet extraordinaire connaisseur du bâtiment  et de ses techniques anciennes, est pour beaucoup dans les découvertes et explications techniques que j'ai développées dans cette recherche. Jusqu'à la veille de sa disparition il est resté ce formidable dictionnaire du bâtiment, ce formateur irremplaçable et extrêmement lucide de ses enfants qui désirèrent apprendre les métiers du bâtiment. Je lui dois toutes mes connaissances techniques du bâtiment qui me permirent d'aller jusqu'en thèse. A mes amis artistes je dois tout le reste. A mes professeurs l'art d'organiser des recherches et des ouvertures ainsi que l'acquisition des vocabulaires scientifiques d'analyse, la découverte du champ scientifique de l'art et de ses études scientifiques. Au lycée technique de Guéret d'y avoir appris à construire des plans et des coupes techniques. En fait j'y ai appris le dessin industriel en section mécanique (F1), et, arrivé en histoire de l'art et archéologie, j'ai appliqué cette formation aux relevés d'architecture en l'adaptant aux bâtiments et aux décors. Tous ces relevés archéologiques, à l'échelle,  sauf les trois dont je donnerai les auteurs, sont de ma main et uniquement de ma main et de mon invention car je prétends avoir été amené à des inventions de relevés ou d'analyses de relevés pour affiner mes recherches. Aux propriétaires de ces bâtiments je dois leur aide et leurs autorisations à exploitation scientifique, et je les salue très sincèrement. D'une façon générale je suis l'inventeur, et le seul, de ces châteaux par delà les publications anciennes ou plus récentes que j'ai utilisées et que je signalerai dans le cadre des emprunts iconographiques  (Langlade 1847, Tardieu 1894, Mazet 1895, Leclerc 1902, Janicaud 1938-40, quelques articles de la Société des Sciences de la Creuse), une plaquette de Châtelain de 1967, trois monographies (Bridiers par Chatreix 1967, Jouillat par Janicaud 1931 et un relevé de Trottignon pour Crozant en 1985) et une publication universitaire pas très ancienne qui en présente quelques uns (très peu) avec des interprétations en terrasses. Dans son  importante étude  "Von der burg zum schloss, Französiche ScholSbaukunst in spätmittelalter", publiée à Worms en 1986, J. Albrecht a signalé Jouillat comme un exemple de "château-tour". Je présenterai Jouillat, dont la monographie de 1931 est de Janicaud, mais avec un éclairage différent.
              Il n'y a jamais eu aucune trace de voûte au dernier étage de ces bâtiments sauf sur la tour de Bridiers. La tour de Bois Lamy qui a son premier étage couvert d'une vôute sur nervures, élevé au-dessus d'une voûte en coupole au rez-chaussée, n'a aucune autre voûte au second et dernier étage. Les tours d'angles sont parfois élevées à partir d'un rez-de-chaussée voûté mais c'est tout.

            Eh bien voilà cela me fait plaisir de vous présenter ici par simple amitié des travaux de recherches qui sont purement les miens tant en financement qu'en disponibilité temps. J'ai tout payé, et parfois très très cher et je ne parle pas forcément d'argent (les mots sont parfois faibles). Je dois signaler une contribution d'un institut de formation permanente mais les conditions d'attribution de ces aides aux frais de déplacement pourraient donner lieu à des commentaires contradictoires. En revanche, comme toutes ces aventures ne sont jamais simples lorsqu'elles tiennent lieu de l'extra-ordinaire, et bien, il faut ajouter à cela que je n'ai plus accès à mes propres documents originaux de recherche : ils sont dans un lieu qui m'est interdit. Peu importe les raisons, ce que je veux dire c'est que je prie le lecteur de m'excuser pour la qualité des clichés pris sur un vieil exemplaire de cette maîtrise qui a  déjà 22 ans. L'exemplaire, avec les photos originales que j'avais tirées moi-même en argentix  dans la petite maison de ma  grand-mère à Saint-Vaury, Passage des Couvreurs anciennement Chemin des Orciteaux, est déposé au Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance de Tours. Toutefois, de telles aventures ne se font pas sans amis.



                J'ai eu comme charge de travail l'étude archéologique et historique de 21 châteaux en un an et sans l'amitié soutenue de feu Alain de Reynal de Saint-Michel, propriétaire du Théret, ce travail n'aurait jamais vu le jour. D'autres amis m'ont aidé même si je ne m'autorise pas à donner leurs noms sauf celui de feu Mme Andrée Courtaud, la maman de Pierre que je salue avec infiniment de respect et de tendresse. Ma propre mère, un temps, seconda mon père pour m'aider dans ces recherches. Ma soeur Annie et mon beau frère Jean Marie furent toujours une source de documentation absolument fantastique, me trouvant toujours les plus rares documents et les plus rares publications, soit en me les offrant soit en les mettant à ma disposition à partir de leur formidable bibliothèque, bien que, comme je l'ai dit, on verra que les publications antérieures à cette recherche ne sont pas d'une première utilité. En recherche universitaire il faut toujours présenter une bibliographie. Elle fut riche en monographies historiques mais peu quantitative en recherches archéologiques car peu de chercheurs se risquent sur cette période archéologique de l'habitat civil ou militaire en France. Mes recherches d'archives à Guéret furent assez tardivement contrôlées par un certain Monsieur  (dont je n'ai pas retenu le nom) qui me téléphona, alors que j'étais en convalescence chez mes parents, pour me féliciter sur certains châteaux et pour me faire des reproches sur d'autres. Ce furent surtout les plus petits petits châteaux qui supportèrent ses critiques les plus amères; ces tout petits châteaux de la fin de la période sur lesquels il y a encore moins de documentation historique manuscrite que sur les grands, et surtout pour les familles. Il a du laisser en archives à Guéret le procès verbal de son contrôle, "pour la postérité" m'avait-il dit. Je n'ai jamais cru utile de vérifier le travail de ce Monsieur qui a travaillé sur mon travail pour la "postérité"  (c'était pour le moins flatteur. C'est curieux qu'il ait senti l'importance de ce travail et la raisonnance historique qu'il risque avoir. En avait-il déjà une à l'époque où il se lança dans l'aventure du contrôle de mon travail ? Et sur quelles qualifications ? Sur quel mandat ? Je ne sais pas). Je crois que certaines de ses observations manquaient de fondements car j'avais déjà contrôlé certaines de ces bases de recherches par les pierres tombales dans les cimetières. Bien sûr pas pour les XV° et XVI° siècles (sauf pour la famille de Blanchefort ayant construit Bois Lamy, et j'en précise les éléments en notes) mais à partir du XVIII° et je crois même être parfois redescendu jusque dans le XVII° siècle. Et, uniquement pour vérifier si des filiations rencontrées de ces familles dans les archives avaient une réelle teneur. Car ce ne sont pas des actes de baptêmes que j'avais trouvé mais des textes apocryphes. Donc je crois que ce contrôleur de ma recherche d'archives a du trouver aussi des choses comparables mais peut-être avec des cotes différentes. Pour les autres éléments il semblait très satisfait. Ce coup de téléphone, je crois même qu'il me téléphona en deux fois, était très curieux mais dans le contexte social de la Creuse à l'époque rien ne pouvait m'étonner. Pour les textes écrits en langue des XV°, XVI° et XVII° siècles, que j'arrivais à déchiffrer presqu'en totalité, mais pas tout à fait cependant et pour certains pas du tout, ce Monsieur évacua les observations sous formes de compliments. Je le dis : c'était très curieux mais ça allait avec le reste. A l'époque où j'ai fait cette recherche il y avait à Guéret un jeune employé des archives qui vous servait. D'une séance de recherche en archives à l'autre, avec les mêmes cotes je ne retrouvais jamais le même document. J'ai parfois abandonné certains documents faute de pouvoir en finir la traduction car je ne les retrouvais pas, ou faute de pouvoir inscrire les références d'archives avec certitude en notes de mes monographies, avant que le document disparaisse. Les actions de cet agent des archives auraient été connues et d'autres chercheurs s'en  seraient plaints, d'après ce que ce Monsieur contrôleur me confia au téléphone. J'ai évoqué cet aspect de mes recherches uniquement parce que ce Monsieur a soulevé la question, qu'il me l'a confirmée, et qu'il aurait laissé un procès verbal de son contrôle, qu'il ne m'a jamais communiqué. C'est d'une élégance ! Mon temps de recherches s'effectua hélas sur le temps où cet employé peu vigilent sévit aux archives. Quand on est en face de ça en recherches c'est dramatique. On comprendra toutefois aisément que j'ai voulu changer de secteur géographique de recherches, et même de sujet en thèse.  Le texte de 300 pages sans interligne de cette maîtrise a été rédigé (dactylographié à la machine à écrire mécanique) en moins de 20 jours alors que j'exerçais une profession à temps plein sans aucun rapport avec ces recherches. Cette maîtrise a été soutenue avec la mention "Bien" et elle m'a permis de trouver un directeur de recherches en thèse, de rencontrer Jean-Jacques et Marie-Christine Gloton et plus tard Jacques Chabot. Ceux qui ont lu les textes de cette maîtrise ont été surpris. En vingt jours rédiger 300 pages de prose archéologique à la machine à écrire mécanique ! Je me souviens avoir payé une professionnelle pour m'aider à dactylographier le texte et Madame Courtaud vérifiait les pages, mais ça allait trop vite même pour une excellente institutrice de la vieille école comme Madame Courtaud, et mettre en plus en place 350 pages de documentation archéologique dont tous mes relevés : j'ai certainement des excuses. Et, si, très fatigué après cet exercice j'ai encore livré un texte délicat à un maire qui m'en avait fait la demande, on ne s'étonnera pas du résultat. Il était inutile de le publier dans l'état et en plus dans un bulletin municipal et avec remarques désobligeantes alors que je n'avais voulu que lui être agréable malgré mon épuisement et que je n'avais jamais été averti d'un projet de publication, surtout sur un bulletin municipal. Il y a des choses qui ne se font pas et à plus forte raison lorsqu'on est représentant des collectivités de l'Etat. Chacun à droit à son honneur même un maire qui travaille à le perdre.
                                                                        

           Aujourd'hui que je jette un nouveau regard sur ces deux volumes qui représentent tout de même plus de 650 pages, je me souviens de ces amis qui m'ont ouvert les portes des châteaux et de ceux qui m'en ont fermé beaucoup d'autres dont celle du travail.
         Cet exposé vous montrera également comment je fonctionne en recherche et, en conséquence, pour mes tableaux. Je suis avant tout un chercheur méthodique et très technique alors que j'adore la poésie, métrique ou libre. Mozart est mon musicien préféré et lorsque j'entends les Mangeux d'terre de Gaston Couté, interprété par Hélène Maurice, je fonds.

             Je vais essayer de traiter "simplement" de l'apparition de la tour d'escalier en vis hors oeuvre dans l'architecture du donjon résidentiel dans le centre de la France et à partir de là revoir entuèrement les dynamiques de son apparition et celles du mur de refend qui lui sont associées . Nous verrons, pour ceux qui connaissent ce château, que Sarzay ne résout rien d'autant plus que des reprises de chantiers sinon de reconstructions sont visibles à la base de ce donjon de la Vallée Noire et qu'elles ne sont généralement pas signalées dans les études qui donnent une date de construction en 1450, étayée par un texte. Je me suis toujours posé la question de la correspondance des chantiers et de cette date. Pour Sarzay je n'ai jamais eu de véritable réponse et les "chargés d'études" évacuent le problème, voire se fâchent lorsqu'on pose la question. Il est vrai que des architectures archéologiquement datables du troisième tiers, voire du quatrième quart du 15° siècle, ont trouvé preneur(s) pour des correspondances avec des textes autour de 1430/40, et même dans des publications universitaires, et pas des moindres. Cette question de la concordance des textes et des chantiers est toujours très délicate et je vais y être confronté comme tous les chercheurs, mais je vous exposerai mes réflexions et mes hésitations. Je n'ai trouvé que trois dates : une pour une évaluation de la construction du donjon de Bridiers, une pour la définition du créneau historique de construction du château de Chamborand et une troisième très précise pour la construction de l'ensemble castral de la tour Zizim à Bourganeuf (je débats plus loin de la date de 1470 à La Chezotte qui serait une quatrième date extrêmement précieuse). Par recoupements archéologiques et historique cette date de construction de Bourganuef sert la date de construction de Bois-Lamy. Ces trois dates, autour de 1420, autour de 1440 et 1484 sont les trois repères essentiels qui m'ont permis une toute première approche historique de cette évolution du  petit donjon résidentiel sur le XV° siècle et finalement jusqu'au XVI° siècle, jusqu'à sa rencontre avec la Renaissance Française. Nous verrons que l'analyse  des escaliers et de leurs relations avec la distribution générale du bâtiment est encore une source d'information précieuse pour des datations archéologiques relatives. L'étude des cheminées, que je pourrais présenter en un chapitre distinct fin d'article après la présentation des parties hautes également sur un article distinct à la suite de celui-ci, est également un élément d'analyse. Une autre source de  datation est celle de l'évolution de la typologie de ces bâtiments qui perdent leurs étages - jusqu'à la conquête du rez-de-chaussée socle en espace habitable - au fur et à mesure qu'on se rapproche de 1500 et qu'on quitte les liens au donjon de guerre avec des diminutions d'épaisseurs des maçonneries et des pertes de repères aux systèmes défensifs des parties hautes. L'évolution des charpentes, des couvertures et des couronnements accompagne cette transformation. Et bien sûr l'élément complémentaire indispensable à l'aboutissement de cette étude est ce mur de refend dont l'importance est pour la première fois mise en évidence dans cette étude. Jamais auparavant, personne n'avait compris ce rôle fondamental du mur de réfend dans la dynamique de l'apparation de la tour d'escalier en vis ni de la cage d'escalier rectangulaire - passage par dédoublement du mur de refend -  avant l'insertion de l'escalier rampe-sur-rampe importé d'Italie. En fait tout se tient et c'est en évaluant cette cohérence des signes de mutations, avec d'inévitables retours à des archaïsmes et des hésitations, que nous nous acheminons de la fin du XIV° siècle au début du XVI° siècle.

            Le secteur géographique de l'étude est celui de la province de la Haute Marche, à peu près l'actuel département de la Creuse. Les deux marches limousines (marches de l'ancienne entité ecclésiastique du diocèse de Limoges) sont un duché pairie pour un comté. Ceci signifie que le comté de la Marche est une possession royale dont le titre et les bénéfices associés ainsi que les possessions reviennent au roi dès que le seigneur désigné décède. Un duché pairie n'est héréditaire que par les rois. D'où la réserve expresse qui fut faite par Louis XIII lorsque la Principauté de Monaco fut érigée en duché pairie. Monaco restait héréditaire par ses princes puisque Louis XIII avait reconnu le titre princier et son hérédité à S.A.S. le prince Honoré II (Traité de Peronne du 8 juillet 1641). Il dota même la Principauté de trois autres fiefs héréditaires : le Duché de Valentinois sur le Rhône, le Marquisat des Beaux de Provence, le Comté de Carladès dans le Cantal. Le Prince de Monaco est duc et pair de France.
           Cette province de la Marche, divisée en Haute et Basse Marche par la vicomté de Bridiers, était là entre les possessions royales de France et d'Angleterre. A la fin de la guerre de Cent Ans, et même dans les dernières décennies de la guerre, le donjon de guerre se transforme en donjon résidentiel dont un des superbes aboutissements de la fin du XV° siècle, et encore intacte, est celui que je montre sur cette photo en trois vues : La Chezotte qui est désigné comme "hostel" dans des textes qui ouvrent un débat autour d'une construction plusieurs fois documentée de la première moitié du XV° siècle à 1509,Toujours est-il que la date de 1509 pour l'état dans lequel nous voyons le donjon actuel est peut-être vraisemblable mais le château devait être déjà achevé depuis un certain temps.
                   Nous allons voir toutes les principales mutations depuis le donjon de guerre de la guerre de Cent Ans, et c'est assez exceptionnel car l'architecture du petit château de la guerre de Cent Ans est très méconnue. Et, dans cette mutation architecturale du donjon par la cage de l'escalier en vis, le surgissement de l'escalier en vis hors oeuvre apparaît peu à peu comme un élément de structure. Non seulement de la distribution du château mais aussi de l'organisation de sa façade. Nous sommes donc là, avec ces châteaux, dans l'évolution architecturale civile gothique française la plus caractéristique et la moins connue.
                Cette évolution architecturale prépare l'intégration ou l'assimilation de l'architecture italienne à l'architecture gothique civile française pour former la Renaissance Française alors que l'architecture religieuse commence à vivre les plus riches heures du style Flamboyant. Le château, depuis le palais Jacques Cœur à Bourges (1450), peut également s'enrichir d'ornements. Il n'y a pas non plus une formule unique qui évolue de façon linéaire. Les aspects architecturaux sont riches. Mais, dans l'ensemble, la dynamique d'évolution est assez unitaire et l'apparition de la tour d'escalier en vis hors oeuvre en façade en est un des éléments forts. C'est à André Chastel et à Jean Guillaume que nous devons cette première remarque lors des colloques de Tours sur l'escalier. Reste à mettre à jour les voies par lesquelles sont apparues ces tours d'escaliers. Certaines ont été avancées et débattues; ici j'en propose une autre.
            Pour la clarté de la démonstration je vais d'abord présenter trois architectures depuis la fin du XIV° siècle jusque vers 1460, 70 (pour le moins juste après la fin de la guerre de Cent Ans 1453). Ensuite je présenterai d'autres architectures de la période pour un enrichissement et un étayage de la réflexion. Puis je présenterai les tours construites pour la captivité du prince Zizim, à partir de 1484. Puis je passerai à un groupe de châteaux très significatifs du dernier tiers du XV° siècle, puis je redevelopperai cette famille de châteaux en présentant des formules atypiques contemporaines et je terminerai avec les touts petits châteaux dont la formule s'est intégrée aux bâtiments bourgeois des villes des XVI° et XVII° siècle vers une probable rencontre avec le classicisme français. Ces bâtiments issus de l'évolution du donjon résidentiel et de la maison-tour ne sont pas à proprement parler tous des châteaux, dans le sens de centre administratif, juridique, militaire et économique d'un fief. Ce type de bâtiment est un type architectural qui peut être construit à la demande d'un seigneur, d'un riche bourgeois qui appellera son bâtiment "hostel " ou d'une communauté religieuse qui pourra appeler son domaine agricole et militaire "commanderie". En fait, ces bâtiments qu'on retrouvera comme bâtiments bourgeois dans les tissus urbains, sont d'abord des bâtiments encore liés au château parce qu'ils sont le centre d'une économie agricole. Du XVI° siècle au XVII° siècle ils pourront devenir des types architecturaux de la ville après que les périmètres fortifiés et que les cours aient disparues, que les bâtiments n'aient plus qu'un seul étage sur rez de chaussée et qu'on ait abandonné des décors en parties hautes, que la disparition des grosses tours en flanquement de la façade arrière se généralise,  ne laissant subsister de cette évolution que le gros corps central du bâtiment avec sa tour d'escalier en vis hors oeuvre qui pourra aussi basculer derrière le bâtiment, voire disparaïtre jusqu'à ce que Pierre Mansart reélabore le gros corps de batîment "carré" autour de Versailles, en redonne une distribution intérieure, et reprenne les structures des toitures en arbéltriers faisant chevrons sur poteaux pour en faire ses toits "à la Mansard" et placer les lucarnes en lieu et place des anciennes brétêches sur parapets sur consoles. La travée verticale à la française naissant avec l'organisation des façades de ces châteaux du XV° siècle jusqu'à ce que l'exemple de Vallery en donne une redéfinition et re-étoffe les très hautes fenêtres en mutliplications de traverses déjà apparues à La Chezotte (à Vallery les fenêtres ont aussi à meneaux mais la multiplication des traverses est déjà en place au XV° siècle sur ces châteaux, dont l'exemple magnifique de La Chezotte). Nous verrons également que la question des pièces ouvertes à l'étage n'est pas nécessairement un apport de la loggia italienne et bien sûr ceci réactualise la question de l'apparition des façades des loges de Blois à Monaco, à Rome.
                   Les deux tours construites sur la zone géographique pour la captivité du Prince Zizim seront présentées à part. Je remercie M Nicolas Faucherre pour m'avoir signalé, lors d'un colloque au C.E.S.R de Tours, qu'il avait vu mes travaux, pour sa propre étude élargie aux constructions faites sous le commandement de Pierre d'Aubusson qui négocia la captivité du prince Zizim avec son frère Bajazet Sultan de Constantinople après le décès de leur père Méhémet II en 1482. Seule la tour de Bourganeuf, dite "tour Zizim", était véritablement connue mais aucun relevé archéologique n'en n'avait été fait de façon scientifique. Pour la tour de Bois-Lamy il n'existait de cette tour, à ma connaissance, qu'une grossière vignette publiée par Tardieu, qu'une carte postale ancienne, qu'une insertion d'article de Janicaud dans les Mémoires de la Société des Sciences naturelles et Archéologiques de la Creuse publié en 1947/49 (p.227 à 232) et une légende liée à la fenêtre de l'étage supérieur qui était enrichie d'une sculpture en ronde bosse représentant une tête de femme voilée à la mode médiévale en vis-à-vis d'une tête d'homme à l'allure orientale. Cette sculpture avait donné-lieu à la légende d'une femme qui se serait pendue à la fenêtre par amour pour le Prince. En voici, ci contre, le relevé que j'en ai fait en profils. Les deux sculptures sont en réalité de part et d'autre de la fenêtre et elles ne se regardent pas. Ce sont deux corbeaux sculptés dans le granit, d'où cette idée de "pendre" de la fenêtre.

           Sur la tour de Bois Lamy mes relevés archéologiques, faits avec l'accord du propriétaire de l'époque, qui était un notaire assez âgé et fort courtois, furent les premiers documents archéologiques et scientifiques sur cette tour.  Ce sont ces documents et mes textes en maîtrise qui servirent, forcément, à certaines publications avec insertions comparatives archéologiques avec Bourganeuf. On peut ainsi facilement évaluer l'emprunt  dans une assez récente publication (imprimée à Limoges) bien que les sources n'en soient pas signalées, mais malheureusement connues par les lecteurs qui connaissent le sujet et qui me l'ont signalée. Je n'arrive pas à comprendre comment on peut garder la tête haute et occuper des fonctions administratives de responsabilités relatives à des conservations de patrimoine en ayant ce type de pratique. J'imagine mal dans une préfecture la crédibilité de ces ou de cette personne, voire de ou des éditeurs. Mais la vigilance française sur la propriété intellectuelle et les nominations aux responsabilités de la fonction publique est parfois très curieuse, surtout quand la politique s'en mêle. C'est plus grâve qu'on ne pense ce genre de chose. J'en ai rencontré un, des ces spécialistes qui avait été nommés à des postes, sur mes secteurs de recherche...Je préfère me taire et passer à de jolies choses.

           Le granit est la pierre de construction de ces petits châteaux. Tout le Limousin est presqu'un même socle granitique. Le bois et le pan de bois hourdis de torchis viennent en abondants compléments. Les couvertures étaient faites de petites tuiles du pays, de chaume de paille ou d'ajoncs des étangs et marécages fréquents dans ce pays des mille sources ( voir le relevé des charpentes combinées aux souches des cheminées en pierre que j'ai fait au château de Villemonteix? et qui n'est pas unique, ce n'est qu'un exemple).  Le plateau de Millevaches et ses contreforts couvrent une partie de ce territoire.  L'emploi de la tuile de pays était d'un usage courant et la tour de Bois Lamy  était couverte en tuiles plates du pays et le propirétaire, ayant fait refaire la toiture, a respecté cet aspect.  D'autre part la tradition des métiers de couvreurs de la régions n'a recours à l'emploi des bardeaux de châtaigniers que pour le couvrement des parties abruptes ou délicates qui nécessitent que les éléments de couvrement soient cloués sur les lattes et chevrons, comme les ardoises également employées sur les bâtiments anciens mais l'ardoise n'est pas originaire de ces contrées. Au XIX° siècle, lorsqu'on planta massivement les châtaigniers dans la région, de la Corrèze à la Creuse, des emplois élargis des bardeaux de châtaigniers furent effectifs et changèrent l'aspect historique de certains bâtiments. Cette pratique avait-elle commencée au XVIII° siècle telle que la question pourra être soulevée à Bridiers ? Ceci a laissé des légendes tenaces et récemment sur le département un immense clocher en bardeaux de châtaigniers a été entièrement fait de neuf sur un sanctuaire roman en remplacement des restaurations d'Abadie. Où en était l'intérêt ? A ma connaissance, aucun inventaire ni aucun travail n'a été fait sur ces liens de l'habitat avec les matériaux des ressources locales, traditionnellement employés par les propulations rurales. Car ces châteaux sont effectivement des bâtiments ruraux. Les sols des pièces étaient pavés de tuile dite "tommette" et celui des cours de galets des rivières. Les planchers étaient parfois en bois dans des structures simples comme les tours mais le plus souvent en "terradis". Ces terradis étaient de lourds planchers sur de très grosses poutres. Le caillebotis de bois, parfois avec effets décoratifs de lambourdes mises côté à côte sur une de leurs tranches, en épis, supportait un très épais amas de terre et de paille (torchis) et par dessus les tommettes d'argile cuite formaient un carrelage. Des couvres joints - d'une lambourde à l'autre, mises côte-à-cote sur leur aplat,  supportants les planchers sur lesquels on posait la terre battue qui était un excellent isolant thermique - pouvaient être aussi utilisés comme des ornements des plafonds. Le détail de ces terradis est présenté en schéma descriptif par Eugène Viollet-le-Duc dans son dictionnaire raisonné. D'une façon générale ces très lourds planchers très épais, jusqu'à 60 à 80 centimètres d'épaisseur, se sont effondrés quand ce ne sont pas les restaurateurs qui les ont supprimés et dans ces châteaux  ou les planchers en béton ont remplacé ceux en trochis, le froid de l'hiver est alors souvent insoutenable. Pour l'archéologue toute une gymnastique intellectuelle de reconstitution des ces anciens niveaux intérieurs est alors nécessaire pour l'intelligence de la construction. Parfois, les techniques les plus modernes, permettent de réhausser les plancher et des terradis anciennement liés aux manteaux des cheminées s'en trouvent maintenant désolidarisés (Le Mazaud). Les hauteurs de plafonds se trouvent modifiées et nous n'entrons plus dans les volumes originaux de ces châteaux. Une impression de confort moderne de ces pièces de châteaux est alors totalement fausse. C'était plus rustique qu'on ne le voit de nos jours et ce devait être bien moins froid à cause des terradis. Les lourds plancher en béton qi remplacent parfois ces terradis ont certainement l'avantage de resolidariser les bâtiments mais ils sont là comme d'invraisembables ponts thermiques frigorifiques. La mise hors d'eau par de simples toitures permet souvent de conserver les bâtiments. Construire comme ça brutalement des planchers en béton armé sous prétexte de resolidariser le bâtiment ne semble pas toujours justifié. En revanche les injections de bétons peuvent apporter des solutions lorsque l'eau s'est infiltrée dans des murs pourtant limousinés.

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      2° PARTIE - ETUDES ARCHEOLOGIQUES

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            Pour la fluidité de la démonstration je présenterai certains des éléments historiques et autres annexes en notes en fin d'article, dont certains relevés archéologiques utiles à l'intelligence de l'apport scientifique, c'est une de mes adaptations de la rédaction aux contraintes du blog.

           Commençons par observer des structures simples d'architectures dont les dates de construction peuvent être évaluées de la fin du XIV° siècle au troisième quart du XV° siècle. Ce qui ne veut pas dire que des architectures plus vastes ne sont pas déjà apparues sur cette période, sur la province.

                                                           Saint-Sulpice-le-Dunois

           L'architecture civile à la fois la plus archaïque et la plus significative que j'ai rencontrée sur la province est celle de la maison-tour de Saint-Sulpice-le-Dunois (relevé archéologique ci contre). Elle est imbriquée dans le périmètre d'une église mais sa construction est autonome (plan en note 1).
           Il est fort possible que cette maison-tour fut celle d'un ecclésiastique et non pas d'un seigneur.C'est un bâtiment carré aux angles construits en grand appareil régulier dans les angles et qui vient assez largement conquérir les façades. L'appareil se dissout en petit appareil irrégulier au milieu des murs. La base du bâtiment est sur un petit socle en bel appareil régulier, chanfreiné, et une petite fenêtre éclaire le socle du bâtiment en-dessous de l'accès à l'étage. C'est ici la valeur embryonnaire des socles de rez-de-chaussée qui abriteront les caves très peu éclairées ou aveugles derrières des bases talutées, vraisemblablement à la rencontre des bases des tours fortifiées depuis Philippe IV le Bel (2).

    A Saint-Sulpice-le-Dunois il n'y a qu'une seule pièce par étage. Chaque étage était divisé par un plancher simple. Il ne reste pas véritablement de trace de terradis. La communication entre chaque étage était assurée par une échelle de meunier. Le comble est sous une toiture à quatre pans et elle est directement posée sur le mur. Le bâtiment est ainsi une tour carrée aux murs sous toiture de 18 mètres de haut pour une base sur plan carré de 7 mètres en dimensions extérieures. Les murs ne sont pas très épais : un mètre environ. Je donne des dimensions en mètres alors que celles-ci étaient en pouces et pieds régionaux jusqu'à la révolution française. A l'intérieur les murs accusent des retraites pour supporter les planchers ce qui donne des murs qui s'affinent au fur et à mesure qu'on progresse dans les étages.
                       Ce qui est le plus caractéristique sur cette tour c'est qu'elle est déjà organisée, à partir d'une entrée à l'étage par un arc brisé précédant un passage dans l'épaisseur du mur, par une progression croissante des dimensions des fenêtres d'éclairage des pièces, au fur et à mesure qu'on s'élève dans les étages. De toutes petites fenêtres rectangulaires et régulières partent depuis le rez-de-chaussée en cave et montent dans les étages en oscillant entre les grandes baies qui s'agrandissent au fur et à mesure qu'on s'élève. Le dernier étage est même ouvert d'une double porte fenêtre dont il n'y a aucune trace d'accès pour un balcon extérieur sur les murs de façade. On peut avoir l'impression d'une ouverture " en loggia" simplement barrée par une pièce de bois en garde corps. De nos jours la partie basse de ces deux baies géminées est bouchée par un mur en garde-corps. La façade la plus simple de l'évolution du donjon résidentiel de plan rectangulaire est constituée. J'avais écrit "carré". En fait non, cette organisation de façade se retrouve sur les donjons de plan rectangulaire, avec des parentés sur certaines tours rondes(d'après ce que j'ai répéré), et ceci me questionne toujours mais je n'ai aucune réponse. Car nous allons le voir, dés qu'une organisation de façade apparaît, en relais de cette maison-tour, ce n'est pas primitivement sur un donjon carré, mais sur un donjon rectangulaire dont je n'ai pas pu retrouver l'appartition ni la genèse. Nous verrons avec Saint-Maixant, qu'on en retrouve des formes archaïques mais qui n'expliquent aucunement leur apparition. Avec Saint-Maixant nous sommes en chemin mais il faudrait d'autres recherches.

   Passons résolument au plan rectangulaire.

                     Dès qu'il apparait, le donjon rectangulaire est systématiquement construit sur une courtine de l'enceinte fortifiée. Il est toujours intérieurement divisé en deux pièces d'inégales grandeur par étage, construites sur au moins trois étages sur un rez-de-chaussée, atteignant des hauteurs voisines de Saint-Sulpice le Dunois, voire un peu plus hautes mais pas de beaucoup en haut des murs, et jusqu'à dix mètres de plus environ en haut des toitures. Tout le bâtiment est servi de fond en comble par le même et unique escalier en vis logé dans un élargissement du mur de refend à sa rencontre avec le mur de façade. Sorte d'entonnoir qui contient la cage d'escalier forcément assez étroite.

           Toute l'évolution des façades va dépendre maintenant de la sophistication des organisations intérieures, qui seront traduites en façades par des fenêtres et d'autres aménagements encore en oeuvre ou hors oeuvre, avec une intégration des tours des courtines aux périmètres des donjons. Pour les deux donjons qui vont suivre je pense qu'il ne sera pas nécessaire de trop insister sur la proximité des organisations des façades depuis la maison tour. Les éléments un peu oscillants de la maison tour s'organisent sur les façades de Chamborand et de Montaigut-le-Blanc. Nous allons en comprendre les raisons.

             Lorsque le donjon  de plan carré passe au plan rectangulaire, sur le périmètre extérieure d'une cour fermée de courtines, il est l'objet de considérables perfectionnements de confort. Je vais maintenant présenter successivement deux châteaux : un pour lequel les tours de l'enceinte fortifiée n'ont pas encore rejoint le plan du château (Chamborand) et l'autre qui est le cas extrême où les tours ont rejoint les quatre angles tout en conservant la cour fermée de courtines et de tours (Montaigut-le-Blanc) avec passage de l'escalier de façade en oeuvre à la tour d 'escalier ors oeuvre en façade. 

                                                               Chamborand



                 Pour Chamborand les repères historiques permettent une datation  assez certaine autour de 1440 (3) . C'est le château de la plus importante seigneurie de la vicomté de Bridiers. C'est donc un château de fief ou assimilé bien que la famille des Chamborand ne soit pas titrée et que la possession du fief avec droit de haute et basse justice ainsi que d'impôts (les deux grands privilèges seigneuriaux que la Révolution française abolira) ne soit pas prouvée. Ce qui frappe lorsqu'on regarde la façade d'accès à l'édifice, façade avant (ci dessous), c'est sa parenté avec la façade de la maison-tour de Saint-Sulpice le-Dunois. En façade arrière (ci contre), les fenêtres vont s'agrandissant au fur et à mesure qu'on progresse dans les étages mais il n'y a qu'une grande fenêtre à traverses et meneaux sur le côté droit du bâtiment. A gauche ce sont des petites fenêtres en diagonale depuis l'unique fenêtre en rez-de-chaussée socle. Une sape à la base du bâtiment ne permet pas d'évaluer s'il y avait une autre fenêtre car ce donjon de Chamborand, en-dessous de l'accès à l'étage, est édifié sur  deux niveaux de caves derrière une unique base talutée. C'est un cas exceptionnel dans les châteaux analysés. D'une façon générale les caves ne s'enfoncent pas sous les niveaux des sols, elles restent dans les socles et c'est la raison pour laquelle elles sont servies par le même grand escalier en vis qu'aux étages. Les premières "grandes fenêtres" sont d'abord sans traverse, puis, à traverse et enfin tout en haut à traverses et à meneaux. Il nous manque le type de fenêtre du tout dernier étage qui a disparu mais dont il reste les départs. Comme chaque étage est régulier, à peu près quatre mètres de haut entre chaque terradis, il est facile de reconstituer la hauteur des murs du donjon sous charpente, soit à peu près 20 mètres pour deux étages de cave en socle (plus basses que les étages)  et quatre étages de pièces d'habitations, divisés en deux pièces par étage plus cheminées et latrines en oeuvre. La hauteur totale du bâtiment devait dépasser les 25 mètres et peut-être avoisiner les 30 mètres car, par prudence, j'ai dessiné une croupe de toiture assez basse. En cave il faut en principe compter la hauteur d'une révolution de la vis pour chaque niveau de cave alors qu'il en faut deux pour chaque hauteur d'étage. En comble je n'ai aucun moyen d'évaluation.  La reconstitution des parties hautes est documentée par une vignette publiée par Tardieu en 1894. Sur cette vignette on voit les encorbellements avec les bretèches mais pas la toiture, seulement le mur de refend (ou une partie de ce mur) qui monte jusqu'au faîte du toit divisant les combles en deux greniers communiquant par une porte. La reconstitution des souches de cheminées indique leurs places sur le mur de refend et sur les murs latéraux qui sont sans ouverture puisqu'ils reçoivent les conduits de cheminées qui sont généralement de véritables ouvrages d'art avec conduits plats superposés depuis la première cheminée jusqu'à la dernière dans les étages. Les parapets des encorbellements recevaient en arrière toute une charpente en pan de bois sur poteaux hourdis surmontés d'une charpente de toit en arbalétriers faisant chevrons (voir les relevés effectués au château du Théret). Le lien entre la toiture et l'avant du parapet était assuré par un couvrement sur coyaux. L'escalier en vis en oeuvre montait de fond en combles.  La cage de cet escalier était ménagée dans un élargissement du mur de refend à sa rencontre avec le mur de façade sur cour. Le lien de cet escalier avec le passage de l'entrée  (accès par un pont-levis à flèches) qui donnait directement dans la grande salle correspondante, s'effectuait par un second passage en sorte de tunnel de liaison, amorçant un coude pour rejoindre la cage de l'escalier en vis, dans le plein de la maçonnerie (voir plan). Toutefois l'accès directe avec la cage d'escalier par les deux sales à l'étages était possible par des ouvertures dans les angles à la rencontre de la cage d'escalier. Nous comprenons alors que nous nous trouvons là face à des survivances archaïques de liaisons (tunnel dans le plein du mur) entrant en conflit avec des nouveautés (service de toutes les pièces par la cage d'escalier)  qui ne se sont pas encore totalement imposées. Dans les étages la communication de chaque pièce se fait uniquement par la cage d'escalier sauf un lien directe entre les deux pièces par une porte en mur de refend au 3° étage. Cette porte est liée à la cheminée par l'appareil en belles pierres de taille.

                  Les murs ont une épaisseur moyenne de deux mètres allant diminuant au fur et à mesure qu'on franchit les étages du fait des retraites nécessaires pour soutenir les terradis. A partir de là il faut bien voir que tous ces éléments ont une extrême importance pour comprendre que la cage d'escalier traduite en façade par l'alignement des petites fenêtres, déjà étroite à la base des murs, était de moins en moins étayée dans les étages hauts à cause de ce rétrécissement des murs. Forcément plus les étages étaient nombreux et plus la cage d'escalier était étroite car le mur se rétrécissait en montant et il fallait tout de même qu'il y ait assez de mur pour étayer l'escalier en vis au plus haut du bâtiment. La multiplication des étages dans la  hauteur des bâtiments était un facteur d'incommodité de l'escalier en vis qui pouvait, ailleurs, se trouver relayé par un escalier en vis en bois ou par une échelle de meunier. Mais à Chamborand nous savons que l'escalier en vis montait jusque dans les combles par un constat d'huissier que je présente plus loin. En plus cet escalier servait en quelque sorte de "grue" pour maçonner l'élévation du bâtiment. Tant et si bien que si la rotation de l'escalier était de gauche à droite comme à Chamborand, le niveau du plancher de la pièce de gauche, rencontrant la marche de gauche, était d'une marche ou deux plus bas que celui de la pièce de droite plus élevée dans la rotation de la vis. Ce ne sera que l'apport assez tardif des paliers, coupant les volées de l'escalier en vis, qui régularisera ces niveaux. Ceci a encore une répercussion sur la hauteur des allèges des fenêtres en extérieur. Lorsqu'un bâtiment sera construit d'une seul jet suivant ce principe de deux pièces par étage servi par un même et unique escalier en vis de fond en comble, le relevé archéologique traduira cette différence des niveaux intérieurs en niveaux extérieurs des allèges des fenêtres en proportion du nombre de marches et de leur épaisseur entre chaque accès aux pièces par étage. D'où ces relevés de façade de part et d'autre d'une coupe sur la tour d'escalier en vis que j'ai été amené à inventer pour évaluer les bâtiments construits d'un seul jet et ceux construits en deux étapes d'agrandissement d'un premier donjon carré ou rectangulaire à une seule pièce par étage (voir l'exemple du Théret en un seul chantier comparé à celui de Villemonteix en deux chantiers). 
        Toutes ces explications doivent prendre forme à partir de cet autre type de relevé que j'ai été amené à inventer pour faire comprendre comment se font les aménagements du donjon résidentiel de Chamborand. Tout y est en oeuvre. Les latrines à chaque étage habitable sont en oeuvre, les cheminées sont en oeuvre, les fenêtres à coussièges sont en oeuvre et elles sont toutes maçonnées en grand appareil et couvertes en arcs segmentaires appareillés d'un bord de la façade à l'autre. Et nous voyons ici très clairement que les petites fenêtres alignées en façade sur cour - ces petites fenêtres qu'on voyait dispersées en façade de la maison tour de Saint-Sulpice-le-Dunois - se sont organisées sur un seul axe vertical pour éclairer la cage d'escalier en vis alors que les grandes fenêtres éclairent les pièces. Deux "grandes" fenêtres sur chaque façade avant par étage et arrière par grande pièce seulement et une "grande fenêtre" en façade avant et une "petite fenêtre" en façade arrière pour les petites pièces. Le rapport des pièces est de 7 m x 6, 20 m (gdes pièces) pour  3, 70 x 6, 20 m (ptes picèes) soit à peu près  de 1/2. Un inventaire d'huissier de la Révolution Française nous renseigne sur la fonction des pièces et nous les décrit en détails bien que bâtiment soit déjà désaffecté avec des parties hautes déjà très défectueuses. On se rend compte que tout est en place. La grande pièce d'entrée est appelée "cuisine" et toutes les latrines sont seulement accessibles par la petite pièce à chaque étage, comme sur le relevé. Les latrines sont ménagées dans le mur de façade arrière en périmètre de la cour fortifiée de petites courtines. Une des tours du périmètre de la cour abrite une forge. Le dernier niveau du donjon est appelé "canonnière". Toutes les pièces, hormis les caves, ont des cheminées. Les charpentes sont également décrites dans cet inventaire d'huissier "Monté en haut pour vérifier la charpente de la dite tour mais n'ayant pas pu y entrer faute de plancher nous avons été contraint de l'examiner depuis la porte qui est en haut de l'escalier. Avons observé que les deux croupes qui sont sur le midi...un tiers de chevrons...les tenons étant pourris toutes les jambettes...solives...goussets, équilles et contrefiêtres, arrêtiers lucarnes de faistes ne pourront servir...ensuite examiné la croupe de septentrion...la croupe du côté du levant...la croupe du côté du midy...dix huit feuillets de fer blanc pour les trois girouettes." Voilà qui complète bien l'observation archéologique et réfute toute idée de bâtiment à terrasse pour faire la guerre. Il faut ajouter que ce descriptif nous renseigne sur l'accès au pont-levis à flèche depuis la cour fortifiée. Elle se faisait par l'intermédiaire d'une petite tour contenant un escalier en vis débouchant en terrasse sur la partie propre à recevoir le pan abattu du pont-levis. Cette petite tour d'escalier en vis sur plan carré a disparu et je n'ai pas eu l'autorisation de faire une fouille pour vérifier cet aspect archéologique. Une autre cave voûtée existe en périmètre du donjon et elle était celle d'un bâtiment agricole ou les nobles avaient élus domicile en exploitants terriens à la fin du XVIII° siècle. Ce donjon est à la fois celui d'un château de fief et à la fois celui d'un domaine agricole.

                                          Montaigut-le-Blanc
                                 
                                  Le château de Montaigut-le-Blanc surprend (4).
Le site dans lequel le château est construit est déjà très particulier. Contrairement aux implantations en croupes ou en tertres des autres châteaux celui-ci est sur un haut mamelon qui domine une vaste région de collines et de vallons boisés. Au pied du château, tout en bas dans la vallée, un autre château garde le gué sur la Gartempe (le château du village de Gartempe où j'ai dessiné puis peint le Goujon Frit). Je n'ai pas fait de relevés dans ce château mais j'y suis rentré pour donner un avis archéologique. C'est un château en L plus important que le château de Montaigut et très intéressant. Certaines parties peuvent être datées  approximativement de la période de Montaigut.
En revanche ce château de Gartempe qui avait la fonction de garder un gué sur un important axe de communication et probablement en percevoir péages, était fortifié à sa base par des archères canonnières. Donc un véritable système défensif. A Montaigut-le-Blanc rien de tout cela comme si c'était uniquement l'aspect massif et compacte de la construction qui en aurait assuré la défense par les mâchicoulis dont l'efficacité, comme nous le verrons, semble quelque peu incertaine. Ce château aurait-il eu encore une à vocation guerrière même partielle ? Ce ne semble pas évident. Un état de crise du château ressort plus exactement de l'impression que peut laisser ce bâtiment.
Une imposante porte fortifiée permet de pénétrer dans la cour. Cette porte en grand appareil régulier (pierres de taille), magnifiquement construite et limousinée (comme tout le château d'où sa résistance au temps)  est logée entre la courtine de la cour et la grosse tour est du donjon. Ce donjon a intégré quatre tours à ses angles. Les tours sud sont en maçonnerie pleine tout comme les tours nord de la cour. Seules les tours nord du donjon sont aménagées en pièces habitables à chaque étage.
En vis-à-vis vous pouvez voir l'état du bâtiment restauré avec sa tour d'escalier reconstruite sur des bases anciennes et un départ d'escalier tout à fait en place au moment de la restauration. La tour est au deux tiers de la façade sur le prolongement du mur de refend. Les propriétaires qui ont racheté et restauré le donjon ont remplacé les cheminées du mur de refend par un ascenseur alors que les cheminées des murs latéraux sont parfaitement en place et en l'état. Le plan montre bien cet état de crise de la petite construction seigneuriale médiévale (Montaigut aurait été le centre d'un fief d'après mes sources, mais je n'en n'ai aucune certitude) où on n'arrive pas à détacher le donjon qui est devenu un bâtiment purement résidentiel de ses traditions militaires. Ce qui nous donne un donjon flanqué de toutes les tours de la cour plus de celles qu'on a voulu ajouter en façade de ce donjon de part et d'autre d'une tour d'escalier en vis hors oeuvre.  
 Les restaurateurs ont restitué la rangée de petites fenêtres  bien alignées les unes sous les autres de la tour d'escalier, qui reproduit l'alignement des fenêtres en façade en bordure du pont-levis  de Chamborand. En faisant la synthèse entre le relevé archéologique qui montre les entrées dans chaque pièces à partir de la cage d'escalier - entrées qui sont celles d'origine du bâtiment -   et la photo au-dessus des plans on retrouve bien le schéma d'évolution des façades depuis Saint-Sulpice-le-Dunois et Chamborand. C'est assez flagrant, pas besoins de plus d'explications. Les nouveaux propriétaires et restaurateurs de la ruine, pour assurer la cohésion de murs, ont remplacé les terradis effondrés depuis longtemps par des planchers en ciment armé et ce jusqu'en couverture. Tant et si bien que le bâtiment donne l'impression d'avoir été couvert en terrasse. Ce qui est bien sur impossible car il n'y a aucune trace de voûte et on imagine mal des voûtes de cette portée sur les parties hautes de ce château. Il aurait fallu des contreforts. Ce n'aurait plus été un château mais une cathédrale. C'est la raison pour laquelle je vous montre cette reconstitution du château du siècle dernier, un peu troubadour, mais qui ne doit pas être très loin de la réalité. L'implantation est conforme à celle que nous pouvons voir de nos jours. Sur cette reconstitution de la fin du XIX° siècle on voit  des constructions dans la cour. Effectivement il y a à l'intérieur sur les courtines des traces de fixations de pièces en bois et d'échelles de meunier. Les cours de ces châteaux étaient intérieurement construites en bois et il faut imaginer ces aménagements, même en chemins de rondes et autres praticables, pour comprendre l'organisation de certains petits châteaux de la guerre de Cent Ans.  Sinon l'archéologie à elle seule n'est pas par les vestiges maçonnés à même de faire une analyse véritable de ces bâtiments construits sur les deux pôles du donjon et de la cour fortifiée. Ce qui fait que la circulation intérieure dans ces châteaux, une fois la porte fortifiée franchie, pouvait être complexe et tout compte fait assez riche et diversifiée pour de si petits bâtiments. Ce château n'est pas très grand. Il fait 25 m x 18 m. en périmètre extérieur. La cour intérieure fait 15 x 15 m et le donjon est divisé par deux pièces par étage en dimensions intérieures de 9 m x 6, 60 m et 5 m x 6, 60 m soit un rapport de 1/8 ce qui nous éloigne un peu de Chamborand.  La hauteur des courtines  est d'environ de 14,50 m sous parapet. Le donjon fait à peu près 15 mètres de haut sur 4 niveaux : un de cave en socle et trois en niveaux d'habitation plus deux étages de combles dont un derrière un parapet et le second sous croupe d'arbalétriers faisant chevrons comme c'est la règle  pour ces châteaux du XV ° siècle avant l'apparition d'autres formules de charpente dont celles à pannes autour de 1500 et plus sûrement au XVI° siècle sur les toute petits bâtiments.   Ce château de Montaigut-le-Blanc devait avoir une hauteur totale avoisinant les 25 mètres, donc un peu plus bas que Chamborand mais toujours dans les hauteurs moyennes fixées par la maison-tour de Saint-Sulpice-le-Dunois.
                Je disais donc que la circulation dans ce château pouvait être compliquée mais d'une façon générale plus simple qu'à Chamborand. Quoi que...On entrait au château par un grande porte fortifiée à herse ou équipée d'un dispositif comparable enrichi de portes qui pouvaient être bloquées par le va et vient d'une grosse poutre dont le logement dans les ébrasements est encore visible. Derrière cette porte et collée à elle il y avait une première tour d'escalier en vis hors oeuvre qui devait permettre de monter dans l'édicule qui contrôlait la porte au-dessus de l'entrée. Cet édicule dont on voit encore les traces devait être une sorte de logement autonome en encorbellement et couvert d''un petit toit. Cette première tour d'escalier en vis devait également permettre d'accéder au chemin de ronde intérieur ou sur mâchicoulis. Les corbeaux qui restent sur les petites tours en angle nord de la cour ne vont pas dans le sens d'une grande efficacité d'appareil défensif mais plutôt dans le sens de vestiges symboliques ou décoratifs conservant les valeurs militaires du château sans les remplir. C'est le même décor qu'il y a sur les tours en angles sud du donjon. Ces quatre tours ont un faible diamètre et elles sont pleines. Seules les deux grosses tours en façade avant du donjon sont habitables mais seule la tour nord-est du donjon est équipée de latrines saillantes (hors oeuvre) à l'extérieur du bâtiments sur le ravin qui entoure le château (sortes de fossés secs mal définis). Comme à Chamborand c'est à partir de la petite pièce de l'étage qu'on accède aux latrines. A partir de l'escalier en vis en revers de la porte fortifiée pouvait-on accéder à un bâtiment en bois construit dans la cour en face du donjon ? Edifice en bois sur lequel se serait rabattue la passerelle du pont-levis à flèches d'accès au donjon à l'étage ?  Ou, y avait-il comme à Chamborand un autre escalier en vis autonome et spécialement conçu pour l'abattement de cette passerelle de pont-levis ? Les questions sont là. Ce qui est certain c'est que là encore il fallait un dispositif annexe au donjon pour y accéder par pont-levis. Ce pont-levis est orné d'une accolade à effet très décoratif. Les fenêtres des étages sont toutes intérieurement à coussièges et il subsiste un ordre de progression croissant de la grandeur des baies : celle du premier étage - salle d'accès au donjon par un passage dans le mur - est à une seule traverse alors que les deux fenêtres en élévation sont à traverses et meneaux avec effet décoratif. Leurs ébrasements sont entièrement appareillés. Le pont-levis est totalement "coincé" contre le ressaut du mur de la tour d'escalier en vis hors oeuvre qui sert le donjon de fond en comble. Il n'y avait aucune entrée à la base donjon ni à la base de la tour d'escalier. Ce rez-de-chaussé est encore un socle derrière une base talutée et éclairée par seulement deux toutes petites fenêtres en façade arrière. L'entrée actuelle en rez-de-chaussée n'est que la récupération d'une sape par les propriétaires restaurateurs. Donc on entre directement dans le donjon par le pont-levis et il faut entrer dans la grande salle pour ensuite revenir immédiatement en angle de la pièce dans la tour de l'escalier en vis dans laquelle on passe pour accéder à l'autre salle. Ce dispositif d'accès consécutif à la diminution de l'épaisseur des murs ne permet plus cette réserve murale de l'élargissement du mur de refend à sa rencontre avec le mur de façade. pour y loger un escalier en vis en oeuvre. Ou plus exactement les capacités de logement de la vis dans ce dispositif en entonnoir résultant de la rencontre du mur de refend et de la façade ne permet plus l'installation complète d'un escalier en vis en oeuvre et ce malgré la diminution du nombre d'étages pour une conservation de l'épaisseur des murs. Le mur en façade est moins épais qu'à Chamborand (envirion, 2 m à Chamborand pour 1,50 m à Montaigut).Par cette diminution des épaisseurs des murs il n'y a plus non plus de passage dans le plein du mur assurant la liaison entre le passage du pont-levis et la cage d'escalier en vis. L'escalier se trouve donc projeté en avant de la façade et la construction d'une tour hors oeuvre s'impose alors, permettant également un élargissement du diamètre de la vis.  Mais il y a encore certainement une autre raison à ce choix d'un ressorti hors oeuvre de la cage d'escalier dans une tour qui ne projette pas totalement l'escalier en dehors du gros oeuvre du bâtiment mais seulement partiellement (dans d'autres château la tour d'escalier semble collée au bâtiment et non pas appartenant au gros oeuvre). En collant le  passage du pont-levis contre la cage de l'escalier jusqu'à rendre la manoeuvre de la passerelle assez délicate, les bâtisseurs ont cherché à éliminer le passage dans le plein du mur pour obtenir un lien direct le plus court possible entre le passage d'entrée et la cage de l'escalier. Ors ils se sont heurtés à des question d'étayage de la vis qui se serait trouvée "supendue" entre toutes ces ouvertures car ils auraient aussi gardé cette nouveauté du passage direct de toutes les pièces dans la tour d'escalier par les angles et ça ils ne savaient pas le résoudre d'où la suppression du lien entre le passage d'entrée et la cage d'escalier qui existait encore à Chamborand et qui venait, comme nous allons le voir avec Bridiers, de la tradition des donjons ronds de la guerre de Cent Ans. Et, on le voit que cette réflexion s'est faite en deux temps  à Montaigut-le-Blanc car  le mur de la cage d'escalier semble avoir été construit par-dessus le bel appareillage du pont-levis en pierre de taille sculptée, alors que le bâtiment a été construit d'un seul jet. De la même façon la fenêtre de cet étage et de cette pièce d'accès au donjon est collée contre la tour ouest alors que les deux grandes fenêtres à raverses et meneaux des étages supérieurs sont bien alignées. La conquête de la travée verticale à la française est en train de se faire mais elle n'est pas encore en place. Montaigut est bien un château "charnière", un château de crise dans l'évolution architecturale française.
              Ca y est nous sommes passé de l'escalier en vis en oeuvre à l'escalier en vis hors oeuvre.  La tour est ici de plan carré mais elle peut être aussi  sur plan circulaire ou polygonal. Cet escalier de Montaigut-le-Blanc donne  accès à tous les étages et le relevé archéologique d'analyse de la concordance des niveaux des seuils des pièces étant cohérent avec les différences des hauteurs des allèges ( en l'absence des planchers d'origine) nous vérifions que nous sommes là dans un château entièrement construit de neuf, tel que nous l'avons présenté plus haut.
      La démonstration est faite de l'apparition de la tour d'escalier en vis hors oeuvre par simple évolution du donjon résidentiel de plan rectangulaire à deux pièces par niveaux dans des formules qui se simplifient, qui perdent des étages, et qui se synthétisent alors que les éléments de confort et de décors  apparaissent, même si le recul devant les façades pour en permettre la contemplation n'est pas la chose qui soit la plus frappante. Cette tour d'escalier monte-telle tout de suite au-dessus du corps de bâtiment en élément maître de la structure ornementale de la façade ? Rien n'est certain. Il se peut qu'à Chamborand que la cage d'escalier en vis en oeuvre ait débordée sur le toit puisque le relevé d'huissier signale trois girouettes pour une croupe à quatre pans donc seulement deux points pouvant être hérissés d'amortissements. Deux girouettes par arrête de croupe et une sur la tour d'escalier serait un bon calcul mais il n'y en n'a aucune preuve. En revanche l'ornement des parties hautes et notamment par les toitures est un élément avéré et les trois girouettes en fer blanc en témoignent. La hauteur des toits est également de ce goût français si caractéristique. La tour d'escalier en vis hors oeuvre, par nécessité aurait donc pu dès son origine déborder du toit et former un goût pour des élévations supplémentaires à valeur ornementale comme on le voit de façon spectaculaire au château de la Chezotte d'une génération plus récente (trois photographies sur la même planche en début d'article). Bien sûr la datation de ce château se pose mais je suis à peu près certain qu'elle est postérieure à celle de Chamborand, et même postérieure à 1450 avec l'apparition des éléments de décors et l'arrivée des grandes ouvertures en façade, et en plus les ornements de cheminées intérieures, absolument authentiques, sont tout à fait dans la veine des feuilles de choux abondantes au Palais Jacques Coeur à Bourges. Les piédroits en grosses colonnes avec chapiteaux sculptés et bases à répétition de moulures, semblent également signer une période de transition entre la fin de la guerre de Cent Ans et l'arrivée d'une nouvelle génération de donjons résidentiels autour de la date de construction des tours du Prince Zizim. On pourrait retenir une date de construction en un seul jet pour ce château vers 1460/70. Je n'ose pas m'aventurer au delà car on va voir que la nouvelle génération des donjons à partir de 1480 sont d'un étage plus bas avec des circulations différentes et encore simplifiées, voire synthétisées et une entrée dans le bâtiment à la base de la tour d'escalier en vis hors oeuvre.
           Avant de passer à cette nouvelle génération de donjons résidentiels nous allons revenir sur des châteaux de la période pour essayer d'ajouter des éléments de réflexion car on le comprend, les raccourcis de démonstration entre ces trois bâtiments ne sont pas ceux de la réalité. Chaque bâtiment n'est pas directement l'enfant de l'évolution de l'autre. C'est un ensemble de mutations architecturales qui donne ce résultat qui conduit à une analyse linéaire, à posteriori. Donc retournons dans l'architecture de la guerre de Cent Ans. et si nous ne trouvons pas tous les liens nous pouvons en découvrir certains.                                                                                                         
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      Pour essayer de comprendre comment ces éléments sont arrivés à se mettre en place nous revenons
sur cette période historique avec d'autres châteaux.
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Je vais  vous présenter cinq châteaux. Trois sont construits sur des arêtes rocheuses. Le premier est sur une arête rocheuse surplombant à la verticale les gorges de la Grande Creuse à Aubusson. Le second plus au nord est ce site grandiose de Crozant en belvédère sur les boucles de la Grande Creuse et le troisième Malval est encore sur une crête rocheuse mais  au fond d'un vallon près d'un gué sur la Petite Creuse affluent de la Grande Creuse dont le confluent est à Fresselines où Maurice Rolllinat avait son hermitage accueillant Claude Monet. Ces trois châteaux ont leurs légendes.
Le premier château est l'un des ces châteaux du centre de la France où se forma la langue française par la rencontre des trouvères au nord et des troubadours au sud. C'est aussi le château de Pierre d'Abusson qui ramené le prince Zizim en France. Dans la ville d'Aubusson s'implantèrent les célèbres manufactures de tapisseries de haute lisse qui doublèrent celles de Felletin sue le même lit de la Grande Creuse mais plus au sud, toujours aux abords le plateau de Millevaches
 Le second château de Crozant c'est ce site grandiose décrit par George Sand et cher aux premières délocalisations des Romantiques pleinairistes, après Barbizon, qui seront relayés par les Impressionnistes comme Claude Monet, Armand Guillaumin, Léon Detroy, Eugène Alluaud, Sylvain Grateyrolles, Fernand Maillaud, les Symbolistes peintres ou poètes et musiciens comme Maurice Rollinat, les cubistes cubismisants comme Francis Picabia. Période qui se terminera, à mon avis, par la rentrée en atelier de la mémoire de ces sites par l'acte rapide de peindre de Mag-Bert avec sa gestualité figurative pour une traduction mnémonique de ces paysages. Les relevés archéologiques d'Aubusson, de Malval, de Saint-Maixant sont de ma main mais pas ceux de Crozant ni de Bridiers. Je vais en signaler lles auteurs qui les ont publiés.
Le troisième château c'est  Malval qui a donné son nom à la famille Mauprat que George Sand exploite dans son célèbre roman. Ce lieu maudit pour une famille non moins en péril avait une configuration particulière au fond d'un profond vallon sur le cours de la Petite Creuse. A cet endroit le creux du vallon, en talweg, est animé par une arête rocheuse qui descend des flancs escarpés pour venir mourir dans les prés en bordure de la rivière où un gué permet le passage des voitures et des marchandises avant de remonter sur le village qui a sa petite église romane. Le site est très très ancien et il était un lieu de passage obligé entre la Marche et le Bas Berry. Des hobereaux en avaient fortifié la zone pour en tirer des bénéfices de péages. Par la suite cette famille s'ennoblit et je crois même qu'elle fut à l'origine de plusieurs "grandes familles de la région dont celle de mon village Saint-Vaury. Ici les relevés archéologiques sont entièrement de ma main.
Puis, je vais vous présenter encore deux châteaux construits dans le XV° siècle. Le premier, le château de la vicomté de Bridiers au nord semble réutiliser une motte castrale alors que l'autre, Saint-Maixant au sud dans la vicomté d'Aubusson, serait construit dans un site comparable à celui de Chamborand sur une légère croupe en fin de petit mouvement de terrain plat en terrasse sur un vallon peu profond mais dominant toutefois un beau panorama. Les relevés de Bridiers sont d'une publication ancienne alors que ceux de Saint-Maixant sont de ma main,  hélas pas complets mais toutefois suffisants.

AUBUSSON

Vue générale des deux donjons accolés et de la muraille de l'esplanade fortifiée au-dessus de la Creuse.
En reprenant mon texte de maîtrise j'ai envie de recopier ici la présentation historique. "Vers 881 on rencontre le premier vicomte d'Aubusson. Rainulfe 1° est proche parent d'Aldebert 1°, vicomte de Limoges. La vicomté acquiert son indépendance au X° siècle. En 1226 le roi Louis VIII ordonne au vicomte Rainaud VI de rendre l'hommage à Hugues X de Lusignan, comte de la Marche marié à Isabelle d'Angoulème, veuve de Jean Sans Terre. En 1260 la vicomté est définitivement vendue au comte de la Marche par Rainaud VII. En 1421, Jean II d'Aubusson fut dispensé de rejoindre Charles VI à Tours "Pour que notre dit seigneur d'Aubusson et seigneur en plusieurs places et forteresses notables en Marche et en Limousin, que les dites places fortes dont il a la garde, sont situées en pays de frontières."
Jacques d'Armagnac, comte de la Marche, duc de Nemours, aurait ajouté un bâtiment en 1470.
Richelieu ordonne le démantèlement du château en 1632 et en 1837 la Société du Musée d'Aubusson ajoute un bâtiment de style Louis XIII qui fut démoli en 1937. Donc toutes les constructions qui parviennent jusqu'à nous ont toutes les chances d'appartenir au plus tard au XV° siècle. Est-ce que ce sont les deux parties de donjon accolées l'une à l'autre, en plus des grandes murailles de l'enceinte fortifiée ?
Un premier donjon roman figurant dans l'inventaire des donjons romans des pays d'ouest de la France de Chatelain ( Paris 1973, p.204 et 205) est construit à l'aplomb de la muraille regardant vers la vallée de la Creuse sur la face sud des courtines. Le reste du site semble avoir été une arête rocheuse terrassée en motte et bel. Ce donjon roman a été agrandit vers le sud-ouest. S'agit-il de l'agrandissement signalé en 1470 ?

C'est cet agrandissement du donjon roman qui m'a intéressé.
Il est construit sur deux niveaux et en dessous une cave aujourd'hui enterrée à laquelle on accède par une volée droite sans aucun lien avec des systèmes de distributions verticaux qui ont de toute façon disparus et dont je n'ai aucune trace ni documentation. La partie en cave est éclairée par deux petites fenêtres de la muraille sud et reproduit le schéma des rez-de-chaussées socles. En revanche ce mur qui reçoit deux niveaux d'éclairages est construits en deux techniques différentes.
Le premier niveau mesure trois mètres de haut sous niveau évalué du plancher en terradis. Ce qui correspond à une révolution et demie d'escalier en vis si on prend pour module moyen deux révolutions de la vis pour un étage de 4 m de haut (environ). Cet escalier aurait-il pu servir un étage en socle et monter jusqu'à l'étage  par une révolution ou une demie révolution supplémentaire pour descendre en cave ?
      Ce premier niveau est maçonné en petit appareil irrégulier. La fenêtre étroite à coussièges et couverte en arc segmentaire qui  se détache très nettement car elle est entièrement appareillée, sans traverse, et les sommiers de la voûte ne font pas retour sur les montants contrairement aux pratiques locales observées dans d'autres châteaux. Nous avons toutefois ici un travail de stéréotomie traditionnel à l'architecture française. Les clavaux sont de grands pierres bien taillées et il n'y a pas ici d'archaïsme flagrant si ce ne sont deux coussièges pour une baie aussi étroite couverte en linteau. Ce dispositif semble garder des liens avec l'héritage des postes de tir.
                    Si on passe à l'étage au-dessus on remarque un mur en bel appareil dont la régularité est quelque peu perturbée en arc de décharge de la porte couverte d'un linteau orné d'une accolade, liée, ou dont on a risqué la liaison, avec l'entourage de cheminée en oeuvre couverte en segment de trois pierres appareillées, presqu'en plate bande, sans ornement, hormis un léger chanfrein sur l'arc de couvrement. Cette cheminée est elle-même liée à une très haute fenêtre à traverse et couverte en segment appareillé à l'identique de la cheminée, assez étroite. Le coussiège semble avoir été arraché. Le logement de cette fenêtre à lui seul seul mesure plus de trois mètres de haut pour une allège de seulement un mètre. L'ébrasement fait un peu plus d'un mètre dans sa partie la plus large alors que la fenêtre a une largeur d' environ 80 cm. Ce dispositif est unique sur les châteaux que j'ai exploré sur la région. Toutefois le soin apporté à la liaison de la porte à la cheminée à la fenêtre n'est pas sans rappeler Chamborand et sa porte de mur de refend liée à la cheminée du troisième étage d'habitation.
Autre caractère un peu comparable à Chamborand c'est que cette porte de la hauteur d'un homme donne accès à une petite pièce en oeuvre pourvue d'une niche et éclairée d'une toute petite fenêtre. Evidemment, tout de suite on pense aux latrines de Chamborand mais ici il n'y a aucun percement vers l'extérieur hormis la petite fenêtre. Peut-on  se risquer à une fonction de pièce de "La chaise percée", aménagement de confort d'un logement soigné ?

En relisant ma maîtrise je remarque que j'avais daté vers 1420 cet agrandissement du donjon roman. Aujourd'hui je serais un peu plus large et je pourrais proposer les dernières décennies de la guerre de Cent Ans. En tout cas on remarque le soin qu'on apporte à maçonner certaines parties intérieures des logements et à quel point on peut avoir recours à la stéréotomie pour lier tous ces éléments en oeuvre sur et dans un même mur. Ce soin disparaîtra. Toutefois la tradition des retours des sommiers de couvrement des ébrasements de baies sur les montants des ébrasement de fenêtres ne fait pas ici partie de la pratique de l'appareilleur. On remarque également ce goût français qui arrive pour les très hautes fenêtres comme on en rencontrera dans toute l'architecture classique française et même fans les donjons de la prochaine génération et notamment à La Chezotte. Et tous ces aménagements de confort sont tournés vers le panorama, c'est à dire à l'extérieur du périmètre fortifié du château. Cependant le ravin vertigineux et très haut est à lui-même suffisant pour repousser un assaut qu'on ne semblait toutefois pas trop craindre avec l'ampleur de la fenêtre à l'étage dont l'ébrasement est dépourvu de système de blocage de la baie comme on en trouve dans les châteaux plus liés à la guerre. On a essayé de conquérir la vue spectaculaire pour ce logement à l'étage qui est particulièrement soigné et qu'on peut lire comme un logement seigneurial.
Avec ces aménagements on se rapprocherait bien de la fin de la guerre de Cent Ans et nous serions bien dans ce créneau historique pendant lequel le donjon de guerre évoluerait résolument vers le donjon résidentiel de confort.
La question de l'accès à ces pièces, voire de leurs liaisons par un escalier, se pose. Des solutions sont envisageables mais aucune ne peut-être arrêtée. Regardons alors les solutions qui existent sur d'autres châteaux de la période.
                                                                                                                       

CROZANT
Crozant est une tès importante forteresse construite en deux périmètres de remparts sur une arête rocheuse qui domine un site gandiose sur les boucles de la Grande Creuse, face au Berry. J'ai déjà présenté ce site avec l'histoire de ses artistes peintres du XIX° au XX° siècle.
Vers 1220 ou 1240 un histoirien du XIX° siècle, Leclerc, signale la reine d'Angleterre, épouse du comte de la Marche, veuve de Jean-Sans-Terre, en tant que constructeur de la grosse tour de Crozant. Le 3 août 1242 "Louis IX roi de France, fait savoir que Hugue X de Lusignan et sa femme Isabelle lui ont remis en gage de fidélité les châteaux de Merpins et Château-Larcher pour quatre années et celui de Crozant pour huit." [Cf. Georges Thomas, Cartulaire des comtes de la Marche et d'Angoulême - Société Archéologique et Hitorique de La Charente. Angoulême 1934, p. 11  Ces lieux demeurent porpriétés de grands seigneurs et en 1436 un autre historien de la région, Janicaud, donne Crozant au Bourbons d'Armagnac et au roi Charles VII qui aurait fait remette le château en étade de défense, y apportant d'importantes modifications.
Les ruines du château - démentellement attribué à Richelieu - furent vendues en 1626.
Le schémas des appartenances de Crozant suit un peu celui d'Aubusson pour le XV° siècle. L'implantation pourrait également être romane car la grosse tour carrée qui nous intéresse - le donjon - est du type définit par Châtelain mais il ne le recense pas dans ses donjons romans d'ouest, contrairement à Aubusson. En revanche, le départ de la grosse tour carrée, qui sera réaménagée au XV° siècle, est du type roman ainsi définit  : un massif carré construit en grand appareil régulier sur bahut, sans aménagement ni ouverture encore visible autre que le plancher au rez-de-chaussée. Dans la région le donjon roman de Sermur est tout à fait comparable au départ de celui de Crozant. Nous sommes donc là sur une reconstruction en bordure est de l'enceinte la plus haute de Crozant, car le site est cahotique avec des parties basses et hautes pour des courtines qui épousent ces caprices du site en murailles couronnées de chemins de ronde sur mâchicoulis.Cette double enceinte de remparts est structurée par des cours successives auxquelles on accède par une véritable porte fortifiée en châtelet de guerre. L'intérieur des enceintes est peuplé de petits bâtiments isolés dont des tours de courtines et des tours plus importantes essentiellement construites sur la face est du château. Ces tours rondes sont datées de différente périodes, du XIII° au XIV° voire au XV° siècle, et la liaison des étages intérieurs - une pièce par étage - se fait par des escaliers tournants, ou en coudes, dans le plein des murs. Une des tours est voûtées sur arêtes au rez-de-chaussée. L'organisation intérieure de ce château sans des compléments de bâtiments, de service ou de garnison, en bois ou en pans de bois se comprend mal.
Revenons à ce donjon carré qui nous intéresse et qui est construit sur le mur en courtine comme à Aubusson (j'emprunte le plan du dojon de P.Trottigon de 1985). La reconstruction de cette tour carrée fait apparaître des aménagements de confort assez élaborés. La fenêtre est dans un ébrasement bien appareillé, garni de coussièges, aux sommiers de voûtes qui font retour sur les montants d'ébrasements. Des cheminées, bien que simples, sont saillantes passant en hors oeuvre avec un effort d'élégance dans les profils des piedroits. L'entrée dans le donjon se fait par la porte en rez-de-chaussée d'une tour d'escalier en vis hors oeuvre. Cette entrée sert également la pièce en rez-de-chaussée ainsi que celles aux étages; soit une entrée qui donne à la fois sur le pallier d'accès à la vis vers les salles des étages et accès à la salle du rez-de-chaussée mais elle ne prend nullement en compte une éventuelle cave en réserve dans le terrassement de la palte forme du dojon. Evaluer la hauteur du donjon et son nombre d'étages est de nos jours impossible.
La porte d'entrée dans la tour est couverte en plein cintre avec un cavet en unique décor. Dans la tour d'escalier  en vis hors oeuvre des détails de stéréotomie de marches très partiellement délardées en quart de rond et baguette, un peu comme des corbeaux d'encorbellement à partir du second tiers du XV° siècle, montrent qu'on a résolu certaines questions du passage des marches sur des parties vides de la cage d'escalier.
Avec ce donjon on repère dans les vraisembables aménagements de Charles VII des nouveautés en matière de distribution des donjons de forteresses, dont le service par une tour d'escalier en vis hors oeuvre qui sert d'entrée au bâtiment construit sur la courtine, ici faisant survivre l'ancienne implantation romane (XIII° siècle).

MALVAL

                                                                      Malval est également un site complexe et beaucouplus que Crozeant. D'où le temps que je visz consacrer à ce château extrêment intéressant mais dont la pauvreté de vestiges acrhcéologiques en l'absencde fouille rend l'étude très délicate. Et pourtant il sert cette étude.
Il faut se remettre dans le contexte géographique d'un vallon très profond, assez large mais coupé par la langue rocheuse finissant en arête et qui meurt lentement en bordure de rivière créant deux axes de circulation sur la même berge à l'est dont les pénétrations sont gardées par la première implantation d'un donjon rond en zone sud. Puis, la langue rocheuse a été aménagée en terrasse rectangulaire se terminant en entonnoir vers une tour ronde qui marque la limite de la fortification à l'est. Au nord la forteresse remonte sur la pente rocheuse assez abrupte en petites murailles et tours de gué. C'est pas cette zone nord qu'on accédait, en fin d'aménagement des trois zones, au château par une seconde entrée fortifiée. Entre ces deux zones, moyenne et nord,le chemin qui vient du gué de la rivière et qui bascule de l'autre côté de la langue rocheuse, avant de remonter les pentes de la gorge vers le village,  a été creusé dans le rocher et, par-dessus un pont recevant une passerelle de pont-levis d'entrée à la cour du donjon assurait la liaison supérieure entre la zone nord et intermédiaire. Les aménagements fortifiés de ce passage obligé du chemin venant du gué de la rivière sont essentiellement constitués d'un pont construit sur une jambe harpée avec assommoirs encore visibles. Ce château n'est pas le centre d'un domaine agricole mais est une forteresse de péage entre la Haute-Marche et le Berry.
L'histoire du village, tout en haut en bordure du ravin, est liée à un prieuré fondé en 1038 par le prince Albert de Chambon. Ce n'est qu'en 1385 que L. de Malval, seigneur de Châtelus, de retour de capitivité chez les Anglais, établit ce château. Il devient "seigneur de Malval". La seigneurie est vendue à Louis le Chasteignier le 4 avril 1571. Un Gabriel Bertrand, chevalier et baron de Malval, est connu comme seigneur de
 Saint-Vaury.
      
Archéologiquement les deux pôles de la construction du château sont bien représentés par les tours sud et nord (relevés ci contre). La tour sud est vraisemblement la plus ancienne. C'est une grosse tour ronde de 12 mètres de diamètre extérieur pour 7, 40 m intérieur. Ces murs épais de 2, 30 m à la base vont se rétrécissants intérieurement au niveau du premier plancher. Trois étroites fenêtres en abat-jour en éclairent l'intérieur. Cette tour construite en petit appareil irrégulier semble être fort ancienne et elle pourrait être la première construction survivante d'un site primitif qui aurait contrôlé la pénétration de part et d'autre la langue de terre avant qu'on ne creuse le chemin  au milieu de cette arète rocheuse,comme on va le découvrir. Cette grosse tour est l'extrémité sud de la forteresse.
La tout nord est une tour ouverte sur l'intérieur d'un périmètre dont les murailles ont disparues dans les bruyères, les petits boulots et les ronces qui peuplent le site. Cette tour a toutes les caractéristiques d'une construction du XV° siècle.
La partie qui nous intéresse pour la présente étude est la partie centrale de  la forteresse qui est construite entre deux murailles de soubassements, en grand appareil régulier sans aucun effet de talut
ni même de contrefort. L'accès fortifié à cette terrasse se faisait en angle sud-est du mur. Un premier donjon, dont il subsiste les traces, fut édifié sous la construction qui nous intéresse. Ce donjon carré a ét construit sur la muraille de la face nord-est. C'est encore un donjon qui s'appuie sur un périmètre de la fortification dont le point fort est cette grosse tour en trois quarts de rond du relevé ci contre dont la pièce intérieure est de plan carré (2, 60 x 2,80 m) éclairé par deux postes de tir en connonières et ouverte sur la cour intérieure. L'intérieur de la tour était plancheïé sur consoles et elle était couronnée d'un parapet également sur consoles. Cette ouverture en porte sur la cour en partie plate de la tour, se répète à l'étage. Il est clair que c'étaient des pratiquables en bois ou construits sur pans de bois qui assuraient à l'intérieur de la cour les liaisons dans les parties hautes du périmètre fortifié. Ces constructions non appareillées s'étendaient-elles dans la cour et devant le donjon carré en pierre maçonnée? En face de cette tour on voit le départ d'une autre tour qui montre que nous sommes là sur les vestiges d'une porte fortifiée dont on voit encore l'aménagement d'un dispositif pour passerelle mobile qui se serait rabattue sur l'autre face de la crête rocheuse, au nord, par-dessus le chemin barré par la porte fortifiée en contre-bas vers la rivière. Ce dispositif est complexe et très ingénieux pour une aussi petite forteresse de ces régions. On peut dire que le véritable château commençait ici, une fois ce pont-levis franchit. Et, un autre aménagement détruit mais que je signale en plan par un muret au pied duquel une pierre et deux départs de moulures de portes aux petites bases sculptées apportant un accent très XV° siècle. Donc quelque chose d'assez complexe.
D'autant plus complexe qu'il est actuellement impossible de définir le périmètre exact du donjon qui semble avoir été carré avec une partie en "L". C'est dans cet angle qu'une tour d'escalier, d'environ 2, 40 m de diamètre intérieur, en vis hors oeuvre, sans ouverture sur l'extérieur et démarrant dans la pièce en rez-de-chaussée, est encore visible. Compte tenu des ouvertures encore en place cet escalier ne servait qu'une pièce par étage et n'avait aucun entrée depuis l'extérieur. Derrière la muraille qui a été la façade, vers le milieu de la pièce, une volée droite descend vers une cave voûtée ménagée dans les remblais du terrassement de la plateforme du château. Il n'y a pas de lien entre la volée droite en cave et la vis dans la tour d'escalier hors oeuvre.
L'aménagement du mur de façade, de ce qui en reste, mérite un examen plus approfondi car des traces d'ouvertures assez larges subsistent. On voit ainsi deux entrées, de mêmes dimensions, superposées : une en rez-de-chaussée te l'autre juste au-dessus à l'étage. L'accès par le porche en oeuvre au premier étage se faisait par une porte couverte en plein cintre fermée par un système de traverses indentique à celui qui fermait la grande porte d'accès à la cour du château. A l'intérieur de ce donjon il y avait au moins deux étages d'habitation pour un total évaluable de trois étages sur rez-de-chausée à entrée indépendante mais en relation avec l'ensemble du bâtiment par la tour d'escalier en vis hors oeuvre. Donc une circulation complexe dans ce donjon. Le niveau d'entrée à l'étage était éclairé par une fenêtre à droite alors que l'accès à l'escalier en vis se faisait par la gauche de la pièce en façade. Au-dessus de cette pièce d'entrée il y avait une autre pièce qu'on pourrait qualifier de "résidentielle" car elle était chauffée par une cheminée dont on voit encore les arrachements et qui est documentée par un relevé publié par Janicaud (dessin ci dessus).  Cette cheminée set d'un type  intermédiaire entre celles en oeuvre, comme celle d'Aubusson couverte en arc segmentaire mais ornée de besons, et celles qui sont saillantes par des piédroits en colonnes comme celles de Montaigut-le-Blanc.Les chapitaux des colonnes sont des corbeilles lisses aux angles ornés de "boules" d'un type proche des chapitaux d'église des XIII° et XIV° siècle sur la région. L'astragale en cordelette semble signer la provenance de ces colonnes d'un édifice religieux : s'agirait-il de réemplois ? Le type de la cheminée n'est toutefois pas un réemploi mais une forme transitoire entre Aubusson et Montaigut-le-Blanc. En plus, ce mur au nord est décoré d'une rangée de petites sculptures en modillons comme on en voit en corniches des églises.
En résumé :
Sur cette zone moyenne de l'aménagement fortifié de ce site, outre un aménagement XIV°, on rencontre un donjon à une pièce par niveau, mais à l'angle faisant retour, servi de fond en comble à partir du rez-de-chaussée - la cave étant servie par une volée droite indépendante - par un escalier en vis hors oeuvre logé dans l'angle extérieur en retour des murs du donjon en façade. Le donjon est servi par deux entrées indépendantes en façade, l'une sous l'autre, dans des proportions comparables. Celle de l'étage semble avoir été pourvue d'un système d'entrée par passerelle basculante (pont-levis) qui se serait rabattue sur un édifice construit en façade et à l'écart. Les vestiges en pourraient être ces traces de porte avec muret signalés au milieu de la cour entre la porte fortifiée et la façade du donjon. Cet aménagement par les types de moulures repérées est du XV° siècle. A l'intérieur du donjon, toutes les pièces correspondent avec la cage d'escalier sans entrée à sa base depuis l'extérieur. Il faut rentrer dans l'un des deux pièces aux étages pour avoir accès à l'escalier en vis logé loin de ces entrées. L'étage résidentiel semble se trouver au second étage - au dessus de la pièce d'entrée par pont-levis - mais comme nous n'avons aucun complément d'information sur l'aménagement des autres murs du donjon notre observation doit en rester là. En revanche on peut s'avancer sur un aménagement du périmètre fortifié de la cour, contemporain de celui de la construction ou de la reconstruction du donjon carré. La cour fortifiée du château semble avoir été aménagée de praticables et autres bâtiments non appareillés pour une structure intermédiaire appareillée  qui pourrait être un édifice d'accès à la passerelle d'entrée du donjon à l'étage, dont il ne reste que deux départs de porte et une muraille très basse.
Les observations faites sur ce château nous montrent que certains archaïsmes certainement hérités des petits châteaux du XIV° siècle sont encore vivaces mais qu'on se tourne résolument vers des nouveautés du XV° siècle avec le service de fond en comble - sauf la cave - d'un donjon chauffé et servi par une tour d'escalier en vis hors oeuvre. Des accès au donjon ne sont pas non plus sans faire penser tant à Chamborand qu'à Montaigut le Blanc, qu'à la maison tour de Saint-Sulpice le Dunois. Ce château a également la particularité de ne pas être lié à un domaine agricole mais au contrôle d'un gué. C'est à dire que sa vocation militaire a due être conservée indépendamment de la fin des hostilités entre Français et Anglais, d'où certaines originalités dont ce passage fortifié par une porte coiffant un chemin creusé dans la roche et sur lequel la plateforme du château voit son prolongement par l'abattement d'une première passerelle de pont-levis d'accès au périmètre fortifié du donjon. Et, cependant, les nouveautés architecturales pénètrent cette double forteresse - sinon triple avec la fortification de la zone sud plus ancienne - dont le service de fond en comble d'un bâtiment résidentiel par une tour d'escalier en vis hors oeuvre mais sans accès en rez-de-chaussée.
L'essentiel de ces perfectionnements s'inscrivent dans la mouvance des mutations architecturales de la fin de la guerre de Cent Ans et peut-être au delà.

BRIDIERS

Pour ce château de Bridiers je vais simplement reprendre le texte de ma maîtrise qui  me semble simple en exposant simplement des aspects archéologiques importants et parfois compliqués pour un compte rendu littéraire qui devrait rester accessible.
Avant cet exposé je dois signaler une monographie de René Chartreix de 1967 qui m'est d'une grande utilité, d'où les figures ici présentées sont extraites exceptée celle du cadastre napoléonien de 1811. Cette recherche cadastrale est la première recherche que tout chercheur universitaire accomplit avant toute étude. Elle est importante car on y voit que le plan du château n'est pas tout à fait ce beau polygone régulier, ici reproduit, mais une enceinte à cinq côtés avec des courtines plus longues les unes que les autres et avec cette grosse tour qui en articule deux petites. Je reproduis ce plan du cadastre en dessous de la superbe reconstitution de Mazet, mais très interprétée.
Le château le plus ancien aurait été détruit au XIV° siècle. La reconstruction du château aurait commencée avec un vicomte de Bridiers, Périchon de Naillac, qui se serait engagé dans la faction des Anglais vers 1372. Un de ses fils, Philibert, devient Grand Maître des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Suivent deux grands grands serviteurs du roi de France. En premier Guillaume de Naillac ( 1369-1406) dit "Le preux chevalier", Conseiller et Chambelland du roi, Sénéchal de Saintonge, de Beaucaire, de Nîmes et Gouverneur de La Rochelle. Il finit par obtenir le droit de marchés pour Bridiers, le 1° samedi de chaque mois. Il meurt la même année. Pour le lecteur il faut savoir que ces droits de marchés sont excessivement importants pour l'époque. C'est là une source de revenus considérables pour ces petites seigneuries et pour certaines paroisses. L'abbé Suger finança  Saint-Denis par les foires du Landy. Guillaume de Naillac décède l'année où il obtient ce droit. Puis vient son fils Jean de Naillac qui décède en 1429. Ce seigneur fait partie de la suite du dauphin, le futur Charles VII. On le retrouve également Chevalier Gouverneur d'Orléans, Sénéchal du Limousin et Grand Panetier de France. Il décède à la journée des Harengs le 12 février 1429. Dans l'histoire des seigneurs de Bridiers s'installe alors un flou historique. La fille de Jean de Naillac épouse Jean 1° de Brosse. La château bascule dans les mains d'un seigneur qui ne fait que s'endetter. Cet endettement est-il le fruit de la construction du château  ou le château était-il déjà construit ? Ce seigneur meurt prématurément en laissant un héritier de 10 ans. Les seigneurs de Bridiers prennent la tête des Ecorcheurs, bandes organisées de la fin de la guerre de Cent-Ans dans laquelle on retrouve plusieurs seigneurs de la région, dont principalement ceux de la vicomté de Bridiers comme les Chamborand. 

L'étude archéologie ne nous entraîne pas vers des datations très basses, au contraire.
L'accès au château se faisait par la courtine ouest et les murs étaient larges de 3 mètres. Ce polygone, quasi quadrilatère à la courtine brisée au sud, est implanté sur un tertre bordé de ravins et dégagé du plein accès, à l'est, par un fossé non maçonné et sec. La courtine était percée de fenêtres et de postes de tir.
Le donjon est une grosse tour circulaire de 17 mètres de diamètre, talutée à sa base. Haute de 25 mètres en façade est, elle atteint 30 mètres en façade ouest au fond du fossé. Ses murs, d'une épaisseur de 4 mètres, reçoivent intérieurement deux voûtes. Celle du rez-de-chaussée est à six nervures sur culots.
Chacun des volumes voûtés est divisé en deux par une retraite du mur qui servent à l'installation de grosses solives carrées de 0,50 cm de côté (terradis). L'espace intérieur était ainsi divisé en  trois et quatre niveaux. Un plancher divisait en deux chaque volume voûté ce qui faisait un bâtiment de quatre niveaux intérieurs avec accès au premier étage. Le rez-de-chaussée socle se trouvait au-dessus du niveau du sol en côté extérieur du périmètre du château, et à moitié enterré sur la face côté cour comme le montre la coupe de René Chatreix ainsi que l'autre coupe extraite d'un bulletin de la Société des Sciences de la Creuse. Le sommet original de la tour a disparu . René Chatreix nous dit que le donjon a été incendié et qu'il a été réparé en 1655. Ce qui signifierait que des parties hautes étaient en bois par-dessus la terrasse sur la voûte sommitale. Une description du XIX° siècle de E. de Beaufort nous renseigne "Cette masse imposante est surmontée d'une plateforme avec parapet, d'où font saillie quatre grandes gargouilles, et est couvert d'une toiture en planchons de forme exagonale, ainsi qu'un lanternon hexagonal, ainsi qu'un lanternon  terminal...L'extrados est un peu bombé pour l'écoulement des eaux, et la couverture qui prend appuy sur la muraille, laisse un passage circulaire entre elle et le parapet, dont la circonférence intérieure est hexagonale". C'est ici la seule trace que j'ai de couvrements en terrasse de ces châteaux et en bardeaux mais ce couvrement est après réfection et ce descriptif est du XIX° siècle. Le toit directement posé sur la voûte semble curieux et je reprendrais ce détail lorsqu'en fin d'étude de l'évolution par l'escalier j'essaierai de détailler un plus l'évolution des parties hautes qui réservent aussi des surprises très intéressantes.Toutefois un toit pointu polygonal, terminé par un lanternon couvert en bardeau n'est pas une anomalie, sauf au XV° siècle. Les lanternons, qui ne sont pas des terminaisons de toitures du XV° siècle mais un apport de la Renaissance (lanternon polygonal à Meillant -  Architecure supposée de Léonard de Vinci), sont tous bardés en châtaigniers et les toits pointus, comme les clochers des églises, peuvent être couverts en bardeaux de châtaigniers préférentiellement à la tuile ou à l'ardoise qu'on importait de régions voisines car en Creuse il n'y a que le granit qui ne donnent jamais de type de couvrement en lauzes des pierres.
                Un escalier en vis en oeuvre dessert l'ensemble de l'étage sauf la partie en cave dans le rez-de-chaussée socle qui est servi par un escalier indépendant maçonné dans le plein du mur et qui en épouse la courbe. Ces deux escaliers sont mis en relation avec le passage d'entrée au donjon au premier étage. Le passage d'entrée, ainsi transformé en vestibule, donne directement accès dans la grande salle voûtée sur nervures.
 A partir de la cour du château il fallait emprunter un édicule dont le dispositif nous est inconnu pour monter en face de la tour au niveau du rabattement de la passerelle d'un pont-levis à flèches. Même dispositif qu'à Chamborand, qu'à Montaigut-le-Blanc, qu'à Malval. Le pont-levis à flèches n'apparaissant qu'à la fin du XIV° siècle d'aprés Chatelain (A. Chatelain, "Châteaux forts, images de pierres des guerres médiévales". Cahors, 1987, p.91) nous nous projetons déjà facilement dans une construction ayant beaucoup de chances à appartenir au XV° siècle. L'entrée du pont-levis est large de 1, 50 m pour une hauteur de 2, 80 m sous l'arc brisé appareillé de cinq claveaux. Dans le vestibule, à gauche, on accède directement par une porte à la base de la cage de l'escalier en vis. Comme à Chamborand, un petit passage assurait la liaison entre le vestibule et le départ de la vis, sauf qu'à Bridiers le passage est droit. Cet escalier, décoré d'une pierre sculptée polygonale à la base de la vis, est réalisé de marches portant noyaux, à-peine délardées par un léger chanfrein. Il est large de 2, 60 m. Il faut gravir quarante sept marches épaisses chacune de 17 cm  pour accéder au second étage alors qu'il faut en gravir 33 pour monter au 3° étage depuis le second. et également 33 pour passer du second étage à la terrasse sur le toit (ces détails sur le nombre des marches sont de R.Chatreix puisque, compte tenu de l'état de l'escalier, je n'ai pas pris le risque de gravir les étages. Je n'ai fait que mesurer et analyser le départ de la vis et sa relation avec le reste du bâtiment au premier étage. Depuis, cette tour a été réparée mais je n'ai pas eu le loisir d''emprunter cet escalier pour monter dans les étages. D'où mon absence de descriptif du second volume voûté. Mais ce n'est pas essentiel pour servir le sujet que je me propose de traiter ici : celui de la transformation du donjon de guerre en donjon résidentiel par les mutations des services intérieurs jusqu'à l'apparition de la tour d'escalier en vis hors oeuvre et ses conséquences.  
       Toujours à partir de ce vestibule, à droite, en vis-à-vis de l'entrée vers la cage de l'escalier en vis, une autre porte donne accès à l'escalier maçonné dans le plein dur mur. Ce type d'escalier maçonné dans le plein du mur et qui descend dans la cave du rez-de-chaussé socle est fréquent dans l'architecture des tours et des courtines des siècles précédents le XV° siècle. J'en ai signalé un exemple dans une tour ronde de Crozant. Nous retrouverons des volées droites ainsi maçonnées tant dans les donjons que dans les courtines de autres châteaux que je présenterai dans la suite de cette étude. Pour en revenir à la cave en socle, elle est éclairée par deux soupiraux en abats-jours disposés en vis-à-vis. L'un d'eux éclaire l'arrivée de l'escalier dans la cave. Cette pièce circulaire en cave fait 9 mètres de diamètre et elle a une hauteur de 5 mètres. Au centre elle est creusée d'un puits de 1, 10 mètre de diamètre.
   Une fois entré dans le passage en vestibule ont peut aller tout droit et entrer directement dans la grande salle voûtée sur nervures sculptées, d'un gros tore dégagé de gorges,  allant prendre appui sur des culots sculptés en pointe à trois pans. De l'autre côté de la pièce, en face de l'entrée au donjon, un autre passage dans le plein du mur aboutit dans un espace profond et carré, qui revient en équerre et s'enfonce dans la base de la tour. Il s'agirait  d'une fosse collectrice de toutes les latrines en oeuvre, sans écoulement extérieur visible. Les lieux d'aisances se superposaient, en encorbellement, les uns sur les autres, en alternance, par un système de voûtes qui supportaient les sièges.
         De retour dans la grande salle voûtée, à gauche de la porte, une cheminée en oeuvre occupe presque tout un des pans de mur de la salle à six pans qui forme le plan hexagonal de cette grande et unique pièce du premier étage du donjon. Cette cheminée est couverte en arc segmentaire décoré d'une succession de deux gorges séparées par un filet et qui donnent naissance à un tore qui court, en archivolte, d'une base à l'autre en départ de chaque jambage qui se poursuit sans interruption sur l'arc de couvrement en manteau non saillant, soit dans l'alignement du mur. Les chapiteaux, pas plus que les piédroits, n'ont encore fait leur apparition sur les cheminées.
Il n'y a qu'une pièce par étage en plus des aménagements en oeuvre de confort dont de très grandes fenêtres à traverses et à meneaux, aux profonds ébrasement appareillés et garnis de coussièges.  Une des fenêtres était aménagée sur le mur¨adjacent à la cheminée. Cette fenêtre à traverse d'une largeur de seulement  0, 80 mètre est ouverte dans le mur par un ébrasement  entièrement appareillé de 3,10 mètres de large pour 4 mètres de profondeur et 3,50 mètres de hauteur. L'ébrasement couvert en arc segmentaire est aménagé de deux coussièges qui n'occupent que 1,30 mètre de la profondeur de l'ébrasement.Cette fenêtre s'ouvrait sur l'extérieur du périmètre du château. En face, la même fenêtre, appareillée de la même façon, porte les traces d'encoches dans son ébrasement au plus près de la fenêtre . Cet ébrasement a également la particularité  de donner accès à un petit passage dans le plein du mur  qui permet d'entrer dans un petit cabinet rectangulaire, voûté et éclairé par une étroite fenêtre. Ce dispositif n'est pas sans rappeler l'aménagement du mur d'Aubusson.                                                                                                                                                              
Ce qui est très curieux avec ce donjon circulaire, qui a toutes les chances d'appartenir au milieu de la première moitié du XV° siècle, c'est qu'il a en germe en ensemble de solutions d'aménagements que nous trouvons ou que nous retrouverons, égrenés, dans les autres châteaux étudiés.
Dire qu'il fut un modèle pour la région sur tout le XV° siècle, c'est peut-être aller un peu loin. En revanche qu'il ait été fréquenté par les bâtisseurs des donjons carrés ou rectangulaires de générations postérieures n'est pas du tout impossible compte tenu de l'importance de la seigneurie et de sa position géographique.
Evidemment nous manquons de liens réels pour le passage du donjon circulaire au donjon rectangulaire bien que nous ayons la chance d'avoir un ensemble de donjons carrés depuis la maison tour de Saint-Sulpice le Dunois jusqu'à l'apparition de la tour d'escalier en vis hors oeuvre avec accès au rez-de-chaussé sur le donjon de Crozant.
On comprend alors qu'on s'achemine vers des évolutions en gigogne, apparemment sans dynamique linéaire mais avec des emprunts, qui évoluent, et forment dans l'ensemble une sorte d'unité d'évolution. Les surprises sont constantes et en voici encore une, et pas des moindres, mais qui s'articule cependant sur cette évolution.
                                                                                                                          

SAINT-MAIXANT

Les remaniements successifs de Saint-Maixant atteignent un certain niveau de perfection tout au long du XV° siècle, et l'étude de ce bâtiment est très délicate mais très riche. Hélas je n'ai pas pu effectuer tous les relevés que j'aurais souhaité faire sur ce grand château, mais le plaisir de vous présenter ce que j'ai pu en analyser est réel. Et je salue sa propriétaire qui non seulement était une très belle femme, et qui doit l'être encore bien sûr, mais en plus très intelligente et je lui dois une part de mes observations. Qu'elle soit ici vivement remerciée.
M.Dayras a fait une petite monographie historique de ce château qu'il a publié en 1969. Tardieu en 1894, Leclerc en 1902 et Langlade et Grellet en 1847, ont également publié des éléments sur ce château. Je vais leur emprunter quelques repères historique pour une relecture archéologique tout à fait nouvelle que j'ai faite avec mes relevés archéologiques et avec mes photos. C'est un fief dans la mouvance de la vicomté d'Aubusson. Pierre Escot, ou des Escots, est le premier seigneur connu (1217). En 1270 apparaît la branche des cadette des La Roche Aymont seigneurs de Saint-Maixant. En 1370 Guillaume de La Roche Aymont est nommé Sénéchal de la Marche. En 1438 Jeans de La Roche Aymont prend la tête d'un groupe de gentilhommes qui se mettent au service de Charles VII. Cette famille connaît une succession de charges honorifiques et en 1568 elle récupère pour trois générations la charge de Sénéchal de la Marche. En 1615 les seigneurs de La Roche Aymont deviennent Marquis de La Roche Aymont. Le troisième marquis, Philibert, se signale par des abus tels qu'il fut surnommé "Le grand diable de Saint-Maixant". Par une des filles de cette famille le château fut apporté en dot aux de Malleret. Vendu à la Révolution, les fermiers rachetèrent le château et la ferme attenante. Se succèdent différents propriétaires et le château est restauré en 1867. Le château est dans la famille de l'actuelle propriétaire depuis 1966.
Comme ce château est très compliqué je vais essayer un méthode de présentation par chapitres. J'espère ainsi être plus clair.

Le site et l'enceinte du château
Le site n'est pas celui attendu pour un château d'une telle importance. Construit en limite d'un replat en légère croupe sur un petit ravin (un peu comme Chamborand) le château apparaît cependant encaissé dans les reliefs naissants du plateau de Millevaches. Le site est beau.
L'enceinte n'est pas celle de la cour actuelle. La cour primitive du château atteignait 50 mètres de long et les bases talutées au départ du donjon construit en limite de courtine, nous montre un château édifié sur le modèle de Montaigut le Blanc soit avec un donjon rectangulaire occupant toute une extrémité d'un périmètre également rectangulaire et fortifié de tours à ses angles mais sans tour intermédiaire entre le donjon et la cour fortifiée. Les départs des courtines de cette cour sont encore en place et forment des sortes de gros contreforts d'un côté à l'autre de la façade du donjon, de part et d'autre de la tour d'escalier en vis en façade ouest. Mais voilà, cette façade ouest n'est pas la première façade du donjon ou du château. Cet ensemble compact était-il lui-même entouré par une autre enceinte ?

La cour solidaire du donjon (comme à Montaigut-le-Blanc)

La cour attenante au donjon, était aménagée. Il en reste des traces. D'abord une citerne est enterrée dans cette cour juste dans l'angle nord-ouest de la façade et de la tour d'escalier hors oeuvre.
 Cette tour d'escalier n'est pas primitivement la grande vis telle que nous la voyons maintenant. En effet des séries d'adaptations montrent archéologiquement que nous sommes en face d'un escalier apporté après la construction du gros oeuvre du donjon. Toutefois il devait y avoir un ressaut de la façade original à une première construction de ce donjon aussi haut que Montaigut le Blanc, soit trois étages sur rez-de-chaussée mais à Saint-Maixant les salles du rez-de-chaussée étaient voûtées en berceaux alors qu'à Montaigut elles étaient planchéiées. Sur ce ressaut apparaissent des percements de baies, murés, et on peu avoir l'impression que la citerne aurait pu être en relation avec un système pour puiser l'eau aux étages. Mais tout cela est très hypothétique. Ce qui est certain c'est que ce ressaut de la façade ne correspond pas à une tour d'escalier en vis hors oeuvre primitive car, non seulement l'escalier s'adapte mal aux volumes intérieurs de deux pièces par niveau et il faut souvent monter ou descendre plusieurs marches pour passer d'une pièce à l'autres à partir de la cage d'escalier, mais en plus les percements latéraux, bouchés et actuellement visibles sur la tour en traces, ne répondent en rien à ceux d'une tour d'escalier en vis.

Le donjon façade ouest

Je ne vais pas, comme dans ma maîtrise, analyser tout le bâtiment et ses particularités, bien que ce soit extrêmement intéressant. Non je vais tout de suite vous faire passer en façade ouest où  une surprise nous attend.
Cette façade ouest, dont on comprend qu'elle vient se loger entre deux tours (d'actuelle façade arrière) de deux chantiers différents, présente au 1/3 de sa largeur une série verticales de petites fenêtres tout à fait du type des fenêtres qui éclairent à Chamborand la cage d'escalier en vis en oeuvre. Derrière cette rangée verticale de petites fenêtres il y a un logement vertical et assez étroit ménagé dans l'élargissement du mur de refend, à sa rencontre avec le mur de façade ouest. Ce qui signifie que nous avons toutes les chances d'être là en face de l'ancien logement d'un escalier en vis en oeuvre, soit le premier escalier construit en oeuvre pour servir de bâtiment au moment de sa construction. Aujourd'hui ce logement est celui d'un ascenseur. Cet escalier en vis en oeuvre ne montait pas jusqu'au troisième étage mais il venait du rez-dechaussée socle. Le dernier étage, sous le comble, dont le mur monte à 20 mètres, soit une probable hauteur primitive du bâtiment de plus de 25 mètres, était une seule salle ceinturée de canonnières, autant sur le corps rectangulaire que sur les tours. Cette grande salle unique qui termine le bâtiment et qui couvre à elle seule les deux pièces par étage, était appelée "armurerie" comme à Camborand mais à Chamborand cette salle est déjà divisée en deux. Ainsi, à Saint-Maixant, comme le mur de refend ne montait pas à cet étage l'escalier s'arrêtait au plus au plancher et ne parvenait pas en comble. Il faut ajouter qu'au premier étage, contre cet alignement de petites fenêtres d'éclairage de la cage de l'escalier en oeuvre, on voit encore une fenêtre dont l'allège a été murée. On reconstitue aisément une entrée à l'étage par un passage à passerelle. Ce passage était-il en lien direct avec la cage de l'escalier pour former une sorte de vestibule. C'est une question.

Alors bien sûr cette entrée primitive tournée vers l'extérieur du périmètre fortifié de la cour surprend.
Je n'ai aucune explication. Si certains veulent s'aventurer vers Blois, c'est leur affaire, moi je m'en abstiens. Mais la question d'une enceinte plus vaste entourant le château se pose.
Ce qui est important c'est d'avoir une étape supplémentaire dans l'apparition des donjons rectangulaires servis par un escalier en vis en oeuvre avec entrée à l'étage, et qui perpétue ce schéma des façades fixé depuis la maison tour de Saint-Supice-le-Dunois jusqu'à Chamborand, jusqu'à Montaigut le Blanc. Ces étapes qui font défaut pour comprendre comment ces donjons rectangulaires sont apparus car ils ne semblent pas être des doublements des donjons carrés comme nous allons cependant en rencontrer par la suite.

Pour articuler ce chapitre avec les exemples et  les analyses archéologiques qui vont suivre.
Il est fort probable que l'exploration archéologique méthodique des autres châteaux donnerait d'autres étapes importantes pour comprendre l'apparition de ces donjons rectangulaires qui est si importante et qui se glisse entre les donjons ronds, dont on continue la construction comme nous allons le voir, et les donjons carrés qui seront soit doublés pour ressembler à des donjons rectangulaires, soit laissés en l'état à côté de la construction de donjons rectangulaires neufs. Toutefois la fonction d'entrée dans le bâtiment par une porte unique en rez-de-chaussée de la tour d'escalier ou par l'escalier en vis en oeuvre - car ce modèle subsistera et s'évacuera peu à peu - deviendra pratiquement la règle sauf sur un tout petit château carré flanqué de quatre petites tours rondes dans l'une desquelles il y a le logement de l'escalier en vis mais l'entrée au donjon se fait par une porte percée dans la muraille de la pièce du rez-de-chaussée, contre une tour toutefois.

Avec les archives du château de Bridiers nous savons que les obligations de gué sur le château sont contestées au fur et à mesure qu'on s'achemine vers 1453 (fin de la guerre de Cent Ans). Nous n'allons donc pas nous lancer dans des analyses de châteaux de guerre après la fin de la guerre de Cent Ans mais nous allons essayer de cheminer pour comprendre la mutation du donjon de guerre en donjon résidentiel et finalement en bâtiment signant le style gothique de la riche demeure française autour de 1500.
Une fois de plus j'évoquerai sommairement la question de l'évolution des couronnements de ces bâtiments car je reviendrai sur cette question par un autre article spécialement consacré à cette réflexion, après un  autre article de présentation de mes relevés de cheminées, enrichi de quelques et rares relevés qui avaient été faits avant que j'entreprenne cette campagne archéologique pour ma maîtrise de l'année universitaire 1988/89. Je pense terminer la présentation de ces châteaux par un ultime et court article consacré à leurs décors sculptés et aux peintures ornementales dont j'ai également fait des relevés.
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Pour l'efficacité de la démonstration présentons maintenant les tours construites pour la captivité du Prince Zizim Djem Sultan, autour de 1481
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L'histoire de la captivité de ce prince

LeLes textes consacrés à cet épisodes sont à la fois nombreux et méconnus. Ce sont essentiellement des compilations qui s'auto-enrichissent, ou plus fréquemment qui se répètent,  depuis Tardieu (1894), Leclerc (1902) et Janicaud (1947-1949). Une monographie assez récente de V.Moutafchieva, "Sloutchaiat Jem" publiée à Sofia en 1966 étoffe et renouvelle le sujet. Avec de nouvelles pistes sur la famille de Blanchefort, que je donne en note 5, j'élargis le sujet de recherche.

L'évènement est considérable.

Le sultan Méhémet II décède en 1482 sans avoir clairement établi sa succession. Deux frères prétendent au trône de l'empire Turc : Bajazet, l'ainé, et Zizim, le cadet. Zizim qui aurait du être assassiné, suivant les traditions de succession à l'empire Turc, prend les armes contre son frère aîné. Vaincu et il se retranche dans un cul de sac sur les côtés de la Lycie (Pour ceux qui ne connaissent pas, la Lycie est en Turquie. Cette province est au sud de la Carie. Carie et Lycie sont en face de l'ïle de Rhodes).
Ici, les chevaliers de Rhodes lui offrent leur aide pour s'embarquer sur leur île. Zizim accepte. Pierre d'Aubusson, alors Grand Maître, saisit cette occasion exceptionnelle pour négocier la captivité de Zizim avec son frère Bajazet, assurant ainsi la paix au royaume de France en jugulant les vues expansionnistes vers l'occident de l'empire Turc. En plus de cet accord militaire, Bajazet reverse chaque année 40 000 écus d'or à l'ordre des Chevaliers. Cet épisode vaudra à Pierre d'Aubusson le surnom de "Bouclier de la Chrétienté".
Le rapatriement de Zizim en France est confié à Guy de Blanchefort (6) qui est le gendre de Pierre d'Aubusson. Pendant deux ans Zizim va de ville européenne en ville européenne.
     Zizim arrive à Bois-Lamy en 1484 où un château tout de neuf est spécialement construit pour cette captivité. Le château fut-il construit avant 1484 ? C'est probable mais la question se pose car Zizim est d'abord retenu prisonnier sur la province au château du Monteil au Vicomte dans la vicomté d'Aubusson.  On pourrait penser que Zizim reste captif dans cet important château le temps de la construction très rapide de Bois-Lamy et même que certains aspects archéologiques de ce châteaux aient influencés la construction des sites de Bois Lamy et de Bourganeuf. Hélas, l'état de ruine très avancé de ce grand château du Monteil au Vicomte ne m'a pas permis d'en entreprendre l'étude archéologique. Je n'avais pas non plus les autorisations indispensables pour entreprendre ce travail. Je n'ai donc pas eu la possibilité d'en faire  une exploration archéologique pour essayer de comprendre si certains acpects de ce grand château, qui semble un peu hors norme pour ces régions, avait pu influencer les bâtisseurs des tours de la captivité, voire des châteaux dans leur ensemble. Car, ce ne sont pas des tours qui ont été uniquement construites mais des châteaux entiers  et de neuf et tout à fait particuliers et uniques quand aux relations des tours aux donjons.
Zizim retenu captif à Bois-Lamy à partir de 1484, pendant ce temps là on construit ou on finit de bâtir Bourganeuf. On y transfère Zizim en 1486.
Miracle de la conservation de ces bâtiments dans la région : ces tours sont à peu près absolument intactes (pas les châteaux, hélas). Il suffirait de remettre des coussins et des ustensiles, de faire du feu dans les cheminées, pour retrouver les exactes conditions de vie de Zizim dans ces tours. Faire des relevés sur ces bâtiments est une expérience absolument fantastique. Pourquoi des tours ? je pense qu'il s'agit là pour un prince Turc de lui offrir un peu de ce qu'était la tour pour le sultan dans les jardins du palais de Constantinople (voir l'article de  ) mais ce n'est qu'une hypothèse.

BOIS LAMY

Le site sur lequel le château est implanté est très particulier. Il ne répond pas à celui attendu de l'implantation d'un château et à plus forte raison pour la captivité d'un prisonnier aussi important. L'isolement de la zone géographique est peut-être pour beaucoup dans ce choix, l'environnement aquatique aussi, probablement. Il s'agit d'un flanc de colline terrassé pour ne laisser en avant que deux sortes de mottes noyées dans un réseau hydraulique. Ces deux mottes d'inégales importances sont reliées par une étroite bande de terre. L'ensemble est entouré de fossés au-dessus d'un ruisseau en contrebas. Par ailleurs, un étang domine le site et le ruisseau qui en est issu vient dévaler la colline en bordure sud-est du château. Les fossés peu profonds sont alimentés par différentes sources et les réseaux aquatiques se multiplient comme dans un marécage.




Le château


Un terrier de 1571, mis à jour par Tardieu en 1894, décrit l'ensemble, château et tour : "un chastel, place forte et manoir, qui consiste en un grand corps de logis en quarré, d'une grosse tour et d'autres trois tours, et en dedans il y a des galeries pour aller à la salle haute du dit corps de logis y a une basse cour et à l'entour du dit chastel y a des fausses brayes qui sont environnées de fossés et d'étang, le tout plein d'eau, pour la sortie duquel chastel il y a pont levis et un autre pont de bois fait à pilliers. Plus haut du dit chastel, y a une grande basse cour de laquelle y a une chapelle, d'un côté d'icelles aux écuries, le tout couvert à tuiles, et auprès des portes de la dite basse cour y a une chambre basse faite en pavillon aussi couverte de de tuiles et derrière la dite chapelle..." . A ce texte nous pouvons ajouter cette notice de 1693 décrivant le château "Un corps de logis et une grosse tour, le tout bâti sur pilotis au milieu d'un étang qui servait de fossé."
Ces deux textes sont clairs : un environnement aquatique, fortifié, pour un châtau construit d'un donjon carré , d'une grosse tour et de trois autres plus petites.
Les relevés archéologiques font apparaître une cour vraisemblablement polygonale : cinq tours construites sur un périmètre à cinq courtines, dont une de ces tours serait le donjon carré et une autre la grosse tour de captivité du prince. Donjon et grosse tour étaient en relation par un long praticable, gallerie ou passerelle, ou encorbellement, au-dessus d'une courtine.
Le donjon carré et les trois petites tours étant disparus il nous reste fort heuresuement, presqu'intacte, la grosse tour de la captivité du prince. Toute son organisation intérieure est en fonction d'une triple circulation : un lien au rez-de-chaussée avec la cour intérieur, un lien avec le praticable depuis le premier étage vers le donjon carré, un lien avec les étages à partir du premier étage.

La tour de la captivité du Prince

Construite sur une base talutée voûtée en coupole, à office de cave éclairée par une petite fenêtre très étroite, la tour est d'un diamètre de 11, 50 mètres pour 16,80 mètres de haut, à partir de la pièce d'eau jusqu'au niveau supérieur des consoles des bretèches (disparues). La tour sous toiture devait avoisiner les 19 mètres de haut. En coupe, la tour est divisée en trois niveaux : une cave voûtée avec accès direct par un étroit passage de plein-pied depuis la cour,  une pièce d'habitation au premier étage et d'accès aux appartements, chauffée par une belle cheminée hors oeuvre à grand manteau qui épouse un voûtain du couvrement sur nervures, une pièce au second étage, également d'habitation et chauffée d'un cheminée. La séparation entre cette pièce et le comble est planchéié. Un double voûtement pour deux pièces superposées est tout à fait exceptionnel. La seule relation entre la cave et la pièce au-dessus se fait par un occulus zénital de la voûte de la cave. L'accès à la pièce à l'étage se fait, depuis un édicule ou aménagement disparu de la cour, par  un pont levis d'un type particlier et uniquement rencontré sur les deux tours constuites pour la captivité du prince. La manoeuvre de la passerelle se fait par l'intermédiaire d'un conduit en forme de pipe (voir schéma)  maçonné dans le plein du mur au-dessus de l'entrée. Une corde ou un câble passait dans ce conduit et permettait ainsi d'actionner la passerelle mobile qui se rabattait sur un édicule en façade de la tour, comme à Chamborand, à Montaigut le Blanc, à Bridiers, à Malval et porbablement à Saint-Maixant. Une fois la passerelle abaissée on entre dans un passage à fonction de vestibule en oeuvre qui donne accès aux trois axes de communication de la tour. La porte d'entrée fait à peu près trois mètres de haut et, une fois franchie, on peut accéder à gauche, dans le passage, à une volée en oeuvre maçonnée dans le plein du mur. Cette volée n'épouse pas le plan rond de la tour. Au contraire elle se tourne vers l'extérieur. C'était là l'escalier qui conduisait au passage en galerie, ou sur courtine ou sur passerelle, qui conduisait au donjon carré.  On pouvait ainsi passer du donjon carré à la tour de la captivité du prince sans descendre dans la cour, en circulant uniquement par les parties hautes du château. La tour ronde et le donjon carré sont distants d'une dizaine de mètres, environ. Cet escalier en oeuvre donnait également accès, par la bifurcation d'une marche à la sortie de la tour, à un petit aménagement au-dessus de la porte qui permettait la manoeuvre de la passerelle et de la bloquer par une poutre en bois qui venait reposer sur deux corbeaux de part et d'autre de la porte.
L'accès à la grande salle au premier étage se fait directement au bout du passage dans lequel on peut à droite, en vis-à-vis de l'entrée de la volée maçonnée dans le plein du mur, également emprunter une autre porte et entrer dans la cage de l'escalier en vis en oeuvre qui sert les étages jusqu'au comble. Cette cage d'ecalier est traduite en extérieur par un alignement de petites fenêtres qui nous est désormais familier depuis Saint-Sulpice-le-Dunois, Chamborand jusqu'à Saint-Maixant (voir photo ci-dessus). Cet escalier est en pierre à marches portant noyaux jusqu'au  second étage. A partir de là une volée en vis en bois prend le relai pour finir d'arriver au comble.
En fait, nous retrouvons là tous les archaïsmes de construction des tours depuis Saint-Sulpice-le-Dunois et Bridiers mais également ceux de Malval. La position des bâtisseurs de Bourganeuf va changer radicalement. Nous ne pouvons pas accorder ce brutal changement architectural de Bourganeuf à une modernité radicale d'une tour à l'autre. La tour de la captivité du prince à Bois-Lamy est construite sur des traditions anciennes, celle de Bourganeuf sur des modernités qui sont certainement déjà apparues sur la région mais qui n'avaient pas encore pénétrées la manière de construire les tours rondes, faute de grands modèles à bâtir de cette façon, alors que le passage du donjon carré au donjon rectangulaire pour la construction des châteaux modernes de la région s'est déjà bien implantée. A Bourganeuf non seulement la conception du château dans son ensemble est celle de Bois-Lamy mais pour un choix de donjon non pas sur plan carré mais sur plan rectangulaire, alors que la tour de la captivité va présenter, brutalement, des nouveautés qui sont nécessairement dépendantes de celles déjà progressivment appraues sur la région depuis la fin de la guerre de Cent Ans.                                                                                                          


BOURGANEUF

  Cette ville de Bourganeuf fut détachée du comté de la Marche en 1260 par le hasard des héritages, soit par "mouvance de fiefs". Elle passe sous juridiction poitevine par hommage rendu au comte du Poitou, vis-à-vis duquel elle se place en vassalité. A ce statut particulier entre Limousin, comté de la Marche et vicomté d'Aubusson Bourganeuf était capitale de la langue d'Auvergne sous dominance des Hospitaliers de Saint-Jean, les chevaliers de Rhodes. C'est finalement dans leur fief que les chevaliers organisent la plus spectaculaire et la plus imposante captivité du prince Zizim.
Une église du XIII° siècle est remarquable dans cette aglomération de Bourganeuf et le château de la captivité du prince est construit accolé à elle comme un bâtiment de cloître au schéma directeur issu de Saint-Gal, avec des distances toutefois. Deux siècles, environ, séparent les constructions des deux édifices.


Nous connaissons les détails de la construction de la tour ainsi que sa date par le manuel d'épigraphie de l'abbé Texier qui est un ouvrage de référence incontesté pour toutes les datations qu'il permet de donner des bâtiments anciens. Cette dédicace ici traduite dans ce manuel a disparue. Elle se trouvait dans l'église.
"En l'an mil CCCCLXXXIIII fut fête la grosse tour de Bourgneneuf et tout le bâtiment, les verrines de cette église,...par révérend Guy de Blanchefort grant prieur d'Auvergne, commandeur de Chypre, de Bourganeuf,..." Comment Balnchefort devint-il  ou fut-il le gendre de Pierre d'Aubusson, je n'ai pas la réponse. La tradition veut que la tour fut édifiée en deux ans et que Zizim y fut tranféré depuis Bois-Lamy en 1486. Sous la révolution la tour fut transformée en prison. Tous les aménagements intérieurs de cette époque, encore en place au troisième étage, ont été réalisés en bois armé de fer. Ces aménagements n'ont donc eu aucune incidence sur l'état architectural original de la tour. Une association présidée par M Chaussade, que je salue, 'Les amis de la Tour" a dégagé tous les apports des siècles, et n'a gardé que ce troisième étage pour la mémoire révolutionnaire. La tour est aujourd'hui un musée où ces relevés et un exemplaire de cette maîtrise sont conservés.
 Dans le texte transmis par l'abbé Texier il y a bien les deux pôles
 de la contruction du château sur un flanc de l'église : la tour et le "Bâtiment" qui est en fait le donjon résidentiel dont la tour subsiste et l'essentiel du gros corps rectangulaire mais réamnénagé en Hôtel de Ville. Le vestige de la tour d'escalier en vis hors oeuvre nous suffit pour constatuer qu'en 1484, et malgré le peu d'antériorité de Bois-Lamy, que l'entrée dans le donjon rectangulaire se fait désormais par une porte en rez-de-chaussée de l'escalier en vis.  Mais les nouveautés ne sont pas seulement pas visibles sur le le donjon rectangulaire. Nous les voyons également sur le donjon rond.


                           La tour de la captivité à Bourganeuf
C'est une très grande et grosse tour talutée à sa base. Elle continue à se rétrécir légèrement au fur et à mesure qu'on s'élève vers le toit. Elle est implantée sur le flanc nord de la ville en périmètre fortifié, en belvédère sur le site d'une anciennne pièce d'eau ou vivier dont le nom de la place "Place de l'étang" en perpétue le souvenir. D'un diamètre de 14 m extérieur et d'une hauteur sous machicoulis de 20,5 m. La tour est couronnée d'un parapet sur consoles. Les linteaux de machicoulis, qui courent de consoles en consoles, sont ornés d'accolades, de têtes et de croix. La parapet est ajouré de fenêtres carrées alternées avec des petites archères-cononnières aux barres verticales en archères qui rejoignent le rond en canonnière, au sud, et qui ne le rejoignent pas au nord. La mur en parapet sur consoles à effet de machicoulis a une hauteur de 1, 60 m. Le couvrement en coyau de ce petit périmtère praticable, pseudo chemin de ronde, rejoint un très haut toit conique construit à partir d'une charpente sur poteaux, formant un comble à deux niveaux, tel qu'on l'a déjà vu à Chamborand et à Saint-Maixant, en héritage de Bridiers où le périmètre en chemin de ronde n'était pas couvert. Nous reviendrons sur ces détails pour comprende l'évolution de ces couronnements d'abords fonctionnels en chemins de ronde, puis symboliques du donjon du château, puis ornementaux avant de disparaître progressivement.Toutes les fenêtres de la tour sont alignées les unes sous les autres, intégrant dans ce ryhtme vertical unifié les petites fenêtres d'éclairage intérieur de la cage de l'escalier en vis en oeuvre qui sert tou le bâtiment depuis le rez-de-chaussée et qui est en lien directe par son noyau avec la volée droite qui descend à la cave. En entrant dans la tour par la base de l'escalier en vis on a le choix entre l'accès à la cave par la volée droite ou à la première pièce habitable apr_s avoir monté quelques marches de l'escalier en vis de telle manière que la porte d'entre dans la pièce se trouve en face de l'accès à la tour. Cette our est ainsi construite tant à l'extéireur qu'à l'intérieur sur une cave voûtée partiellement enterrées sous le niveau de l'entrée à la tour mais au-dessus du niveau du sol extérieur sur étang. Au-dessus cinq étages chauffés sont le coeur de cinq appartements tous équipés d'une latrine hors oeuvre sur consoles qui s'échelonnent extérieurement sur une courbe régulière qui laisse une impression de soin décortif utilisé à partir de ces cabines d'aisances. Mais ces appartements sont enrichis de petits cabinets pris dans le plein du mur de part et d'autre de la vis. Pas de petit cabinet pour la prmière picèe qu'on appellera "premier étage", un seul cabinet pour la salle au "second étage" et deux cabinets pour toutes pièces des troisième, quatrième et cinquième étage. Je m'attarde un peu sur cet aménagement des étages car nous voyons ici clairement ce que sont devenues ces petites pièces en oeuvres construites dans le plein des murailles, depuis Aubusson et Bridiers. Cette multiplication des espaces en oeuvre dans les tours rondes, en marge d'une pièce d'habiataion principale, annonce la dispostion des pièces des tours rondes à Chambord. Donc, en fait, ces châteaux ne sont pas seulement les préambules d'une organisation des donjons rectangulaires  qui évolueront vers le massif rectangulaire de la maison française de luxe du XVI° au XVII° siècle, mais concernent également des évolutions de dispositions de pièces qu'on va retrouver dans les grands châteaux du XVI° siècle par les aménagement des tours et par la suite des pavillons.
Revenons à l'escalier en vis.
On entre dans la tour par la porte à la bse de l'escalier en vis au rez-de-chausée. Mais cette porte est une porte fortifiée à passerelle dnt le mécanisme est actionné comme à Bois-Lamy par l'itermédiaire d'un cable passant dans un conduit en pipe au-dessus de la porte. Cette porte fortifiée est isolée du plein pied de la cour par un fossé maçonné en escarpe et contre-escarpe, modeste, certes mais tout de même ainsi structuré. Comme nous l'avons dit cette entrée est un vestibule et on monte régulièremnt dans  des étages tous divisés par une rotation et demie de la vis. C'est ici la diminution des hauteurs des pièces pour un plans grande nombre des étages habitables sur une hauteur totale voisine de la celle de la maison-tour de Saint-Sulpice-le-Dunois.Nous sommes bien là dans des parentés architecturale, fidèles à leurs sources et qui évoluent de façon linéaire, ou pratiquement liénéaires bien qu'on puisse avoir l'impression d'une grande diversité et dispersion des partis architecturaux. Tout se réunit en une synthèse. Et lorsque des particularité apparaissent elles se répercutent souvent comme on le voit entre Bois-Lamy et Bourganeuf autour de la relation de la tour de la captivité au donjon du château. Lorsque nous arrivons au quatième niveau, nous remarquons dans la cage d'escalier un petit passage qui part de la vis et qui va vers l'extéieur du périmète de la tour. C'est là l'ancien passage qui donnait accès à la gelerie haute, ou passage sur courtine ou sur encobellement, qui reliait directement par les parties hautes la tour de la captivité au donjon par l'intermédiarie d'une autre tour qui était en angle ouest du périmtère fortifié. Il est fort probalbe que cette tour dite'Lastic" du nom présumé de son constructeur, était là avant la construction du comlexe castral de la la captivité. Le site en périmètre de l'église n'était probablement pas vierge de constructions et on a peut-être récupé cette tour pour en faire une articulation fonctionnelle ou défensice en périmètre des murailles du château.
On remarquera également que les ébrasement des baies à coussièges dans les étages ne sont pas entièrement appareillées et elles ne sont plus couvertes en arcs segmentaires à partir du quatième étage. Les couvrements segamentaire appareillés sur les arcs de bordure des baies laissent la place à des couvrements plats en bois. Ces pièces étaient décorées à mamorino mais nous y reviendrons dans le chapitre sur les décors.


Alors pour notre sujet nous comprenons facilement l'intérêt que présente l'observation des mutations de partis architecturaux de Bois-Lamy à Bourganeuf quasi contemporaines puisque toutes les deux construites pour une captivité, celle du prince Zizim.
Bois-Lamy quasi tourné vers le passé, la tradition, Bourganuef totalement tournée vers la modernité.
Nous devons cependant regretter que le donjon ait été autant modifié. Les détails archéologiques en place nous permettent dans le choix des châteaux de la région de reprendre ces éléments ailleurs.


Dans la zone géographique de Bourganeuf il y a un château  auquel s'attache une tradition de construction contemporaine de la tour Zizim, donc du complexe castral de Bourganeuf pour la captivité du prince. Ce château serait en très bel état archéologique, au moins c'est l'impression qu'il donne depuis l'extérieur. Hélas, les proprétaires de ce châteaux qui sont d'une  importante et célèbre famille de chrurgiens parisiens n'a pas répondu à la demande d'accès à leur bâtiment. Je le signale au cas où des chercheurs s'intéresseraient à la question.   J'ajoute que je présente ici une de mes planches de relevés de cheminées dans la tour du Prince. Ce n'est pas pour déflorer le sujet, que je me propose de traiter dans un autre article, que je présente ces exemplaires mais pour montrer quel ascpect pratiques ont les recoupements d'éléments encore en place lorsqu'il s'agit de trouver des familles de bâtiments lorsque ceux-ci ont été transformés ou très restaurés. C'est ce que je vais faire maintenant. Vous présenter un groupe de quatre grands donjons rectangulaires d'une nouvelle génération. L'un d'eux, le premier que je vais présenter, L e Théret présente d'évidentes parentés avec ce qui reste du donjon rectangulaire de  Bourganeuf   et ce qu'on voit des cheminées de la tour du prince au château du Théret.    

               Passons maintenant  à cette famille de quatre châteaux.

 Pourquoi choisir ces trois châteaux?
 La raison en est la suivante. Le château du Théret est le  donjon rectangulaire que j'ai peu investir, comme je l'ai dit, qui présente des éléments de parenté évidents avec Bourganeuf mais en plus ce donjon rectangulaire perd un étage, pour la conquête d'un rez-de-chaussée habitable sur ses deux pièces. Les combles sont aussi sur poteaux en périmètre complet du bâtiment rectangulaire et le décor de la porte d'entrée par la tour d'escalier en vis hors oeuvre en rez-de-chaussée est le même qu'à Bourganeuf. Mais le système de relation de la vis à la cave a disparu au Théret. Je vais donc explorer successivement La Chezotte qui a une datation pouvant être retenue de la génération de Bourganeuf , qui n'a pas été construit totalement de neuf, qui a gardé une relation directe de la volée d'escalier à la base de la vis hors oeuvre et qui n'a pas de périmètre complet de couronnement en encorbellement. Ce château est à peu près absolument intact depuis la fin du XV° siècle et comme je l'ai dit plus haut. Il est déjà éclairé par des fenêtres qui multiplient les traverses, dont on a peut-être vu  de premières mise en place à Aubusson, vers Vallery et Mansart à Maison. Le troisième donjon rectangulaire que je vais vous présenter, Villemonteix, est  le résultat sur la même période historique d'un doublement de donjon carré qui avait déjà, avant agrandissement, un accès à la base de sa tour d'esccalier en vis hors oeuvre. Les parties hautes de ce donjon sont remarquables par ses valeurs ornementales et son comble ne présente plus de double niveau sur poteaux. En plus ce château possède encore toutes les traces archéologiques des couvements en chaume de paille ou d'ajoncs. 

                            Le Théret ou Terrail                  

Dans des fonds de prés, une plate forme, naturellement isolée à mi pente domine tout un restant de vallée où le regard se perd jusqu'au mont du Gaudy.
Le châtau, en mauvais état à la fin du XIX° siècle a été redécoré à l'intérieur. Des deux pièces par étage on en a fait trois en supprimant le mur de refend au-dessus du rez-de-chaussée. C'est la raison pour laquelle je ne vous présente aucun plan des étages. Mais tout celà est bien peu au regard des projets dessinées  par le restaurateur. Mais ces projets nous renseignent aussi de l'état ancien du donjon avant restauration.

         Historique
 Une famille de La-Chapelle-Taillefert est signalée au XIV° siècle sur le site. Au siècle suivant et jusqu'en 1607 nous retrouvons les Chamborand, seigneurs ou propriétaires des lieux car le fief du Théret n'est pas avéré. Au XVII° siècle le château est acheté par deux frères Seiglières. L'un des deux aura un fils, Joachim, seigneur de Boisfranc, qui deviendra trésorier du Duc d'Orléans. Il décède en 1695 sans héritier mâle. En 1806 le château est en possesion de la famille Fricon de Parsac, puis aux Martons de Montbas de Maulmont. En 1900 M de Lajaumont, nouveau propriétaire, conduit les travaux de restauration. On trouve alors plusieurs propriétaires avant qu'Alain de Reynal de Saint-Michel entreprenne une très prudent restauration visant à retrouver, au moins théroquement, l'états originel du château et des entourages avant les travaux de restauration de Lajaumont. C'est en participant à cet effort d'Alain de Reynal de Saint-michel que l'idée de cette maîtrise est venue et que ce propriétaire et ami a contribué à mon travail, tout comme la propriétaire de Saint-Maixant et Jean-Michel Denis pour Montaigut-le-Blanc y avaient contribués, au même titres que d'autres porpriétaires, que je nommerai encore, hormis ce maire qui fit paraître cet article, cité plus haut, dans un bulletin municipal de sa commune.
Singalons la petite publication "Terrail - Ecrire le château" que j'ai faite sur ce châtaux avec l'accord du propriétaire, Pierre Garnier et Pierre Courtaud qui l'a en plus publié dans sa collection de La Main Courante à La Souterraine en 1993.
                                                                                                                 
Ce donjon rectangulaire est dans une enceinte postérieurement bâtie de bâtiments de service et de réception. L'ensemble est entouré d'un réseau aquatique assez complexe fait de fontaines, dont une très belles est peut-être du XV° siècle, mais au moins du XVI° siècle en gothique flamboyant, aux murs qui gardent des traces de plychromie, et de canneaux ornemantaux et d'étangs viviers pour le poisson. J'avais précisé que ces châteaux étaient des centres de l'économie agricole et celui du Théret y fut particulièrement exposé. Il faudrait un chapitre pour exposer ces pièces d'eau dont le château fut embelli du XV° ou XVI° siècle au XVII° siècle et comment M de Lajaumont en finit le caractère très "Versailles" et comment d'autres abolirent les canaux ornementaux.
                                                                                                
Le donjon rectangulaire   D'abord son implantation est remarquable et tout à fait comparable à celle de la tour Zizim de Bourganeuf. En effet, le donjon est construit en bordure de croupe et le défaut de terrain est exploité en étage socle dans lequel il y a une cave. Ce qui fait qu'en réalité nous conservons l'édification sur un rez-de-chaussée socle et au-dessus trois étages résidentiels avant un comble à deux niveaux sur poteaux. Mais, côté cour, le niveau arrive à delui des pièces habitables. ce qui fait que nous avons un bâtiment à seulement deux étages sur un rez-de-chaussée habitable au-dessus d'une cave enterrée. L'entrée du donjon est alors au rez-de-chaussée mais par la tour d'escalier en vis hors oeuvre et la porte d'entrée est sur un côté de la tour et non pas en pleine façade comme les tours postérieurement réaménagées comme Saint-Maixant. Cette entrée donne directement accès aux deux pièces du rez-de-chaussée mais nous n'avons aucune information sur une liaison avec la cave. Ce qui semble certain c'est que cette liaison par le noyau de la vis est très improbable car le départ de la vis se fait d'une façon particulière comme le montre le schéma ci-contre. Qui plus est, cette disposition latérale de la porte à l'entrée da la tour d'escalier - qu'on peut lire à un premIer étage, du fait des differences de niveaux avec la façade arrière - semble conserver le souvenir des anciennes dispositions de communication des passages aux vis des escaliers par des portes latérales : passage et petit couloir de communication ayant disparu pour ne laisser en trace qu'une porte d'entrée au bâtiment, latérale à la vis, et donnnat accès aux deux pièces par niveau dès l'entrée dans la cage d'escalier. Le donjon du Théret témoigne d'une autre étape dans la conquête des espaces résidentiels du donjon et de la disparition progressive d'un étage sous double comble. Mais ce donjon nous renseigne encore sur les périmètres pratiquables en encorbellement. Ici le chemin de ronde est continue sur toute la partie rectangulaire mais il ne susbsite aucun lien avec les couronnements de tours et la façade arrière du bâtiment : celle la plus exposée à servir normalement d'outil défensif. Ces deux tours de flanquement arrière des façades ne sont peut-être pas tout à fait contemporaines mais de peu. Elles sont cependant pourvue de larges postes de tirs à leurs bases et vraisemblalement faits pour fonctionner car il reste touts les systèmes de blocage des pièces dans les ébardement. Toutefois le couvrement en casemate sans aération de la base de la tour nord fait hésiter sur l'utilité réelle qu'on a pensé en faire. Car, en plus, la cheminée dans la grande pièce nord du rez-de-chaussée, la plus grande des deux sur l'étage, est collée à l'entrée de cette tour et cette cheminée est pourvue d'un four ménagé dans le mur de séparation de la cheminée et de la tour. Ce sont des aménagements ménagers plus que guerriers. A mon sens.
Autre aspect de ces pertes de repères aux efficacités défensives de ces châteaux c'est qu'au Théret on peut voir combien il était difficile de circuler sur les parties latérales des donjons car les murs de croupe, en plus des murs de refend, sont les murs récepteurs des conduits de cheminées qui resurgissent sur les chemins de ronde jusqu'à les rendre impraticables, même s'ils subsistent, et en plus sans lien avec ceux des tours ni, comme déjà dit, avec l'encorbellement en façade arrière. La tour d'escalier en vis, en façade du bâtiemnet, monte elle-même haut au-dessus du corps rectangulaire grace à une petite pièce sur encorbellement qui couronne la tour sur plan carré, et à l'accès très difficile. Donc nous comprenons bien que nous sommes plus là dans des conservations d'habitudes de bâtir que dans des recherches guerrières d'efficacité. Ceci est tellement vrai que dans le château qui suit, les encorbellements des murs de croupe ont été supprimés. Mais à la Chezotte il y a une autre raison que nous allons explorer. Toutefois, entre deux, je vous présenterai également Montlebeau qui signe aussi une étape dans l'élaboration finale de ce type de donjons.
Terminons sur ce chapitre du Théret pour remarquer que ce donjon, à part peut-être de petites variations de chantiers sur les tours de flanquement de la façade arrière, a été construit d'un seul jet. Les relevés des deux façades et des niveaux des appuis de fenêtres en relation avec les niveaux intérieures des marches de la vis dans la tour d'escalier le prouvent. Il y a là parfaite cohérence des diffrénces de niveaux des appuis de fenêtres et des différences des niveaux des marches aux entrées des pièces par étage.
Ce donjon a toutes les chances d'appartenir à la génération de la construction de Bourganeuf. Les cheminées le montrent autant que l'accès à la base de la tour d'escalier en vis par une porte latérale décorée d'une acolade, qui s'enfonce légèrement de deux degrés sous le niveau de la cour. Un ingénieux sytème dégoûts existe encore pour la récupération des eaux de pluie. Fut-il construit au XVII° siècle ou est-il d'origine ?
                                                             
MONTLEBEAU
              
Nous voici de nouveau dans la vicomté de Bridiers avec ce château déjà signalé en ruine au cadastre de 1811. Le Nobilaire de la Marche ( texte pulibié apr R.Chatreix) décrit un "Lieu noble et maitairie". En 1527 Jean taulme, Ecuyer de la Marche, est signalé en tant que seigneur. De 1596 les actes de Baptêmes de la commune de Vareilles signalent en 1596 André Simonot Ecuyer, en 1623 Pierre Simont Ecuyer, et ses frères. En 1660 le château est vendu par Louis Simonot à Adré Chapelle, seigneurs de Fontvieille (1660-1673).  Au XIX° siècle il est en ruine et en 1935 il est réparé par M Sigaud. Une monographie de ce château a été publiée dans les Mémoires de la Société des Sciences de la Creuse, en 1949, par J.Desjobert de Prahas, T.30 p.657 à 662.
Le site
Construit sur une petit tertre qui domine un ruisseau le donjon s'élève en plein champ. Aucun relief ne vient justifier une implantation particulière hormis une route qui fait liaison entre Haute et Basse Marche,  Bas Berry et nord-est du Limousin.
Le tertre est judicieusement exploité. Plus haut en façade sud qu'en façade nord, cette différence de niveaux, insensible au regard, permet de faire partir la révolution de l'escalier en vis au-dessus du niveau des sols des pièces du rez-dechaussée dont celle, plus petite au nord, conserve une valeur de cave pratiquement aveugle. Les traces d'un ancien étang sont visibles et cette pièce d'eau devait permettre soit d'isoler un accès direct au château soit de créer une scénographie de mise en valeur du site, en plus de sa fonction de vivier.

Le donjon

 le texte de Leclerc nous décrit l'état du donjon en 1902 : "...aujourd'hui à moitié en ruine, était formé d'un corps de bâtiment ayant deux tours aux angles de derrière. La façade qui en a une au centre, où se trouve la porte d'entrée, avait aussi ses angles garnis de deux petites tours. Un étang vient jusqu'au pied de ses murs..." Voici la seule trace qui parvienne jusqu'à nous de l'état ancien des parties hautes du bâtiment, sinon des vestiges des murs en pignons que nous devons imaginer acrticulés avec la façade est par des échauguettes en parties hautes. Curieuse alternative de la disparation des croupes pour un bâtiment qui se situe dans la parfaite lignée d'implantation du Théret mais avec une pièce sur deux aveugle en rez-de-chaussée (cave) et des partie hautes voisines de Villemonteix (deux châteaux plus loin) pour des cheminées aux scultpures très proches de celles de Montaigut-le-Blanc. Faut-il alors rétablir dun bâtiment aux toitures en croupes et encorbellements faisant liaisons avec les échauguettes ? Faut-il admettre les donjons à pignons ont déjà fait leur apparition ? Ces pignons sont-ils l'effet de restaurations ? Dans la mesure où ces pignons reçoivent tous les conduits de cheminées des pièces habitables, avec un mur de refend extrêment fin, il semble peu probable que ces pignons aient été édifiés lors de restaurations. Si on renverse le problème, il semble également très peu probable que ces pignons soient l'effet de mises en pointes des murs de croupes car dans ce cas il faudrait augmenter d'au moins deux étages  la hauteur du donjon et nous en reviendrions à un donjon de la génération de Chamborand ou de Saint-Maixant, ce que l'analyse de la relation du bâtiment à la tour d'escalier en vis hors oeuvre contredit totalement, ainsi que les cheminées, ainsi que les épaisseurs des murs. Nous sommes là de toute façon vers la perte la plus radicale de références aux donjons de guerre vers une véritable réflexion architecurale que nous allons maintenant pouvoir évaluer.
L'analyse de la tour d'escalier en vis hors oeuvre, sur plan circulaire, nous montre que le bâtiment a été construit de neuf et d'un seul jet avec son escalier en vis parfaitement lié par les marches qui forment aussi des seuils à chaque entrée des pièces, bien que ces entrées tiennent compte des différences des hauteurs de marches d'une entrée à l'autre. Le départ de la vis se fait ici à la base de la tour d'escalier mais pas dès le franchissement du seuil de la porte d'entrée, légèrement en biais sur le périmète de la tour. On comprend qu'on a cherché ici a exploiter au maximum l'amplitude de la rotation de la vis pour faire une entrée la plus haute possible. Au Théret ce départ de la vis dès l'entrée dans la tour diminuait considérablement la hauteur de la porte d'accès à la seconde pièce. Ici la vis démarre après le seuil, donnant à la seconde entrée en pièce habitable une hauteur de porte plus importante que celle de l'entrée en cave plus près de l'entrée dans le château. L'entrée à la pièce moins grande de service est à la fois moins valorisée que celle de la pièce résidentielle plus grande mais en revanache plus prêt de l'accès dans le donjon et ce pour des raisons pratiques que nous comprenons parfaitement. Le choix de la grandeur des picèes de part et d'autre la tour d'escalier est donc fait en fonction de leurs utlisations en rez-de-chaussée. Nous remarquons encore ; puisque cet escalier démarre au-dessus du niveau des sols des pièces à l'intérieur en rez-de-chaussée - par conséquence de l'exploitation du site décrite plus haut - qu' il ne faut plus qu'une rotation de la vis pour accéder au second étage alors qu'il faudra beaucoup plus pour conserver la même hauteur des pièces aux étages.
Ce donjon surpend par les calculs qui sont faits pour conjuguer les premiers  niveaux des sols et le départ de la vis et en plus en fonction du service spécialisé des pièces. Cette disposition tout à fait réussie et maçonnée dans un seul chantier dès les fondations, en tenant compte du site, montre déjà une grande sophistication et maîtrise dans la réflexion à la base même de la construction du bâtiment, comme si nous avions eu ici un véritable projet d'architecte.  Ce donjon qui rétablit beaucoup de liens avec les autres châteaux plus anciens de la région et avec ceux de même génération à deux étages sur rez-de-chaussée habitable - bien qu'ici partiellement habitable, et même avec Villemonteix que nous allons voir plus loin - est là comme un trait d'union qui démontre que l'évolution liénaire des ces architectures serait un leurre. Mais ce qui serait également un leure serait de regarder ces châteaux construits comme des architectures empiriques se copiant les unes les autres sans réflexion d'un château à l'autre. Les évolutions vers les conquêtes de conforts et les pertes de références aux donjons de guerre sont de véritables réflexions sur le bâti et sa fonction et servent de base de connaissance et d'évolution de modernité par des solutions que se retrouvent réélaborées d'un donjon à l'autre par de véritables reflexions d'architectes et nons pas seulement de maîtres maçons et de goûts de commenditaires. Cette évolution ne se fait  donc pas sans réflexion même si nous constatons une évident manque de soucis d'aligner totalement les fenêtres les unes sous les autres pour créer une travée régulière sur chaque partie de la façade, comme celle de la tour d'escalier qui demeure d'une façon remarquable. Rien n'aurait empêché de distribuer ces fenêtres de la vis sur le périmètre de la tour comme nous en avons vu une amorce à la tour de Bois-Lamy. Non, ceci reste bien fixe. Néanmoins, l'équilibre des amplitudes de baies d'un étage à l'autre se confirme aves des fenêtres toutes identiques depuis le rez-de-chassué jusqu'au segond étage, sous forme de fenêtres à une seule traverse. La réflexion architecturale va plus vers des projets d'aménagements pratiques et de confort, voire d'embellissements et de régularité. Cette notion d'architecte qui semble, dans les désignations, terriblement manquer à l'artitecture française avant la renaissance, est à reconsidérer avec ces réflexions bien visibles sur ces bâtiments qui perdent progressivement leurs valeurs militaires aux profit des valeurs résidentielles pratiques, prévues par des projets de constructions, de confort et de dégagement des périmètres fortifiés qui conféraient sa valeur au château.
Le donjon seul devient progressivement "le château", centre d'une domaine agricole et juridique avec droits de haute et basse justice si l'implantation est celle d'un fief. Sinon le château demeure le centre d'une simple propriété agricole liée à des valeurs nobilaires simples ou ecclésiastiques .
                                                                                                                                                                      
                                                                                                                                     

LA CHEZOTTE

                                 Historique et répères de datations.
                                                               
                       C'est assez compliqué. Un compte rendu du congrès archéologique de Guéret en 1866 donne la construction du donjon à Jean Raquet en 1509 (exactement, la date donnée est celle du 15 mai 1509). Jean Raquet y est qualifié de "seigneur de La Chezotte". Tardieu, dans son dictionnaire de 1894, avance la date de 1470 "Jacques de La Ville seigneur de La Chezotte". Un an après , en 1895, Thomas avance la date de  de 1459 "Jean de La Ville, prieur de Sainte-Radegonde de Poitiers, et son frère Jacques...Un hostel qu'ils ont fait bâtir de nouveau à La Charote, en la paroisse d'Ahun". Sans argument particulier Barrière et Couanon donnent un créneau de datation de 1420 à 1450 pour un construction du donjon.
Les trois datations qui semblent les plus sérieuses pourraient être celles comprise entre 1459, 1470 et 1509.

Des vestiges archéologiques confirmant le débat des datations

Deux caves voûtées  n'appartiennent pas au chantier de la construction du donjon tel que nous le voyons. L'une d'elles, celle à l'ouest, est ajustée à la vole droite d'escalier, qui sert la cave, avec un réemploi sculpté en forme de tête. Sous la base des murs du donjon apparaissent les vestiges de pierres chanfreinées, identiques à celles qui couronnent les bahuts des construction jusqu'au début du XV° siècle (environ - repère avec le petit mur bahut à Saint-Sulpice-le-Dunois). Et les vestiges d'une église au chevet plat éclairé par une lancette pourraient peut-être nous renvoyer dans le XIII° siècle mais assurément à l'occupation du lieu par quelqu'édifice religieux qui ne serait pas non plus en désaccord avec une construction de Jean de La Ville Prieur de Sainte Radegonde.
Le donjon est construit en terrasse et c'est dans le plein de cette terrasse que les caves sont maçonnées.

Le  Site                
    Le château est construit sur un site très ancien, sorte de motte terrasée au milieu d'étangs et de marécages aujourd'hui plus ou moins asséchés. Plus tard, le périmètre extérieur a été maçonné à la façon d'une contre-escarpe. Sur ce périmète on a construit un double portail, au nord ouest, alors qu'un autre portail est perpendiculaire à ce premier à l'ouesgt. Portails avec porte piétonne et porte cochère qui datent vraisemblablement de la construction du donjon car les tailles des consoles sont identiques. C'est là une sorte de double châtelet d'entrée dont un seul des portails donnait en périmètre du donjon. L'autre portail passe par dessus une piste qui longe le site et s'en va dans la campagne. La terrasse aux murs en escarpe, maçonnée, qui définit la parcelle 817 sur laquelle le donjon est construit, rejoint en équerre le portail. Une impression de scénographie étudiée ressort de cette implantation générale. Ces aménagements en terrasses pouraient être très postérieurs à la construction du donjon sur la base d'un aménagement primitif du site en motte, bel et pièces d'eau en viviers.

Le donjon
Trois percements d'ouvertures et des réfections de cheminées néo-gothiques : voilà tout l'outrage que les siècles ont fait  subir à ce donjon, par ailleurs très bien remis en état par les propriétaires cannois de l'époque lorsque j'ai fait mes relevés et que j'en ai obtenu les autorisations pour exploitation.
Le plan de ce donjon diffère de celui des autres du type par l'apport en façade arrière d'une seconde tour carrée

Allons directement aux plans. Comme je n'ai pas eu le temps de faire les relevés de façades  je ne peux pas évaluer la cohérences des hauteurs des appuis de fenêtres avec celle des marches intéireures de la vis. D etoute façon, hormis nous monter la répartition des baies et le rythme des parties hautes du donjon je ne sais pas si à La Chezotte ce type de relevé aurait été bien parlant. Vous allez progressivement en comprendre les raisons. Je vais me contenter d'une analyse des détails des niveaux des pièces et de leurs liaisons, qui nous ménagent de belles surprises.
Depuis les deux caves enterrées dans la "motte" ou dans la plate-forme sur laquelle est construit le bâtiment, on accède à la vis par une volée droite maçonnée dans l'épaisseur du mur de réfend. Des aménagements en passages ou pseudo-couloirs vont se répercuter dans les étages dans l'épaisseur de ce mur. Ces aménagements du mur de refend ont pour premier effet de renvoyer presque tous les conduits de cheminées sur trois niveaux sur les murs de croupe - au premier étage où on retrouve cependant une cheminée sur le mur de refend en salle ouest - qui, déjà moins épais que les murs de façade, ne pourrons plus à leur sommet être de nature à recevoir une chemin praticable derrière un parapet sur machicoulis. Le couronnement de la partie haute des murs de croupe disparait et ne subsiste plus que sur les deux façades de part et d'autre des deux tours : celle de l'escalier en vis en façade nord et celle d'un puits de latrines en façade sud. Voici la vision générale de ce donjon à deux étages sur rez-de-chaussée totalement habitable, y compris dans les tours, et à deux étages de combles sur poteaux. Les couronnements des tours sur encorbellements sont, comme au Théret, très au-dessus des niveaux de ceux des façades et il n'existe aucun lien entre eux. Déjà nous voyons par ces détails que les parties hautes de La Chezotte ne sont absolument pas conçues comme un système défensif fonctionnel. Ces courronements hauts sont là comme la conservation des valeurs guerrières symboliques liées aux donjons et châteaux de la génération précédente de la guerre de Cent Ans.
L'arrivée de la volée droite de l'escalier de service de la cave dans la cage de l'escalier en vis ne se fait pas sans problème.
La v
is démarre dès l'entrée dans la tour d'escalier par une porte latérale à l'ouest en res-de-chaussée. Il faut déjà une marche pour accéder à la porte de la première pièce à l'ouest, une marche pour accéder à l'entrée de l'escalier de la cave et une troisième pour arriver à l'entrée de la seconde pièce habitable à l'est. A l'intérieur il faut encore adapter les niveaux des pièces car un lien direct entre elles est prévu à travers le mur de refend. A Chamborand nous avions déjà vu un lien semblable mais aux troisième étage et la disparition des terradis ne nous avait pas permis d'évaluer les compensations de niveaux des planchers d'une pièce à l'autre. A La Chezotte la compensation des niveaux intérieur des planchers se fait dès l'entrée dans les pièces. A l'ouest il faut une marche intérieure dès le seuil de la porte pour accéder au niveau de la pièce alors qu'à l'est l'accès se fait de plein-pied. Aux étages la liaison directe d'une pièce à l'autre se poursuit, mais on ne superpose pas les passages dans le mur de refend, on les alterne comme si on avait craint d'affaiblir ce mur de refend par des percements successifs réguliers les uns sous les autres. Ce qui, on le voit une fois de plus, interdit tout aménagement de conduit de cheminée sur ce mur. Dans les étages les accès aux pièces ouest se fait sans trop d'adaptation alors qu'à l'est il faut redescendre du marches pour finir d'entrer dans la pièce dont le niveau du sol est à la même hauteur que celle à l'ouest. Cette nécessité d'avoir des pièces de même niveau sur une construction progressivement d'un seul jet es recherché car on veut avoir un accès équivalent au même passage dans le mur de refend qui conduit aux latrines construites dans une tour en façade sud. Et ceci est fait dans un même chanter car on voit que les passages dans ce mur de refend prennent en compte les nécessaires encorbellement des alternances de sièges de latrines dans la tour.
Remarquons avec ce château que nous ne sommes pas encore arrivés sur des évolutions de la vis coupée en volées par des paliers. La Tour de Bois-Lamy, avec le relai de l'escalier en en vis en pierre par un escalier en vis en bois, le tout en oeuvre et divisé par un palier de liaison entre les deux escaliers, reste encore à cette période tout à fait exceptionnel, au moins dans ces régions.
Comme au Théret la tour d'escalier monte très haut au dessus de la façade sur cour. A La Chezotte elle monte encore plus haut qu'au Therret car il faut un petit escalier relai, nons visible depuis l'extérieur pour accéder à la petite pièce sur encorbellement du sommet de la tour. Cet escalier relai entre la fin de l'escalier en vis et la petite pièce sommitale de la tour est ailleurs, et peut-être sur des époques voisines mais différentes, extérieurement traduite par une une petite tour relais, ronde sur encorbellement à effet de poivrière. On en voit des exemples à Aubusson mais sur des maisons de ville, en pignons
Au Théret les fenêtres sur les façades étaient bien alignées les unes sous les autres mais l'effet de progression de leur importance au fur et à mesure de la progression dans les étages était très atténué. Comme une recherche de stabilisation des rythmes de la façade. A La chezotte une organisation régulière n'existe pas, pas plus qu'un alignement pour obtenir une façade régulière. Au contraire on observe à la Chezotte un renversement du schéma que nous suivons depuis la maison-tour de Saint-Sulpice-le-Dunois. Les petites fenêtre sont au second et dernière étage à une seule traverse et logées entre deux corbeaux d'encorbellement du parapet. Au premier étage les fenêtres viennent se blottir contre la cage d'escalier mais elles sont un peu plus grandes et enfin au rez-de-chaussée on arrive à des grandes fenêtres montées sur un grande ouverture surmontées de deux plus petites par l'argument de deux traverses successives. Schéma, je l'ai déjà signalé, qui est celui ici embryonnaire de la fenêtre du château classique français.
Nous pouvons alors constater que depuis que la tour d'escalier a pris une considérable importance dans l'organisation de la façade sur cour, que les autres composantes de la façade prennent une sorte d'autonomie qui fait que le schéma pourtant remarquablement suivi de la façade de la maison-tour de Saint-Sulpice-le-Dunois, jusqu'à cette génération de donjons résidentiels, se délite pour s'inverser.

    Nous comprenons alors que nous sommes là à La Chezotte face à une architecture extrêment riche "en pleine recherches". Pour des datations je ne crois pas qu'il faille trop s'éloigner du Therret ou du château de Bourganeuf. Nous pourrions prudemment nous situer dans le troisième tiers du XV° siècle avec des bases plus anciennes. Donc une reconstruction de ce donjon suivant le modèle de la nouvelle génération de ces donjons rectangulaires sur lesquels la dernière phase d'aménagement de Saint-Maixant se serait alignée.
Mais si Saint-Maixant est transformé pour rejoindre cette nouvelle génération de donjons résidentiels, d'autres châteaux le sont et présentent eux aussi leurs gammes d'inventions et de richesses architecturales. C'est le cas de chêateau très surprenant et magnifiquement décoré de Villemonteix, que nous voyons maintenant.

VILLEMONTEIX


A l'époque où j'ai fait ces relevés ce château était le seul à bénéficier d'un classement au Monument Historiques. C'étaient ses façades qui étaient classées. Donc, introduire archéologiquement au moins deux chantiers de construction pour un seul donjon aux façades classées c'était chose risquée pour un étudiant de maîtrise. En plus, la mode des couvrements en bardeaux de châtaigniers battait son plein alors que tous les éléments en place sur ce château allaient dans le sens d'un couvrement orignal en chaume de paille ou d'ajoncs. Je  présenterai mes relevés archéologiques. Ici l'intervention de mon père, Robert Peynaud, fut des plus déterminantes car c'est lui qui me donna toutes les clés de l'analyse, la couverture faisait partie d'un de ses métiers du bâtiment qu'il maîtrisait à la perfection. Autre aspect du problème cette idée des chemins de ronde autour des toitures pour des combats, des guerres. D'où toutes ces précautions que j'ai prises pour les relevés de ce château extrêmement intéressant et que j'aime beaucoup. Je remercie par ailleurs les propriétaires qui sont des passionnés, dont les échanges de points  de vues archéologiques furent toujours très intéressants bien que âpres, pour m'avoir laissé autant de marge de manœuvre pour effectuer mes relevés tout en sachant que nos points de vues divergeaient sur l'efficacité des systèmes de guerres de ce château. Qu'il soient ici vivement remerciés.
Avec de nouvelles investigations dans les répertoires ornementaux des petits châteaux de province issus ou pas de cette mutation du donjon du petit château de la fin de la Guerre de Cent Ans jusqu'en demeures résidentielles sans aucune vocation guerrière au XVI° siècle, je dois revenir sur le système décoratif du portail et des parties hautes et fermement les situer plus dans l'esprit ornemental de ces petits bâtiments (petits s'entend au regard des grands châteaux royaux et des grands seigneurs) du début du XVI° siècle. Ce qui fait, en datations rectifiées, que ce château aurait ses racines dans la première moitié du XV° siècle avec des ornements d'esprit flamboyant autour de 1500 ou dans les premières années du XVI° siècle.
Voir en étude et réflexion détaillée, sur ce blog, l'exploration des systèmes ornementaux de quatre châteaux du Périgord-Vert : Manoir du Lau à Allemans en Périgord, Beauvais, Varaignes et Javerlhac et la chapelle Saint-Robert (département de la Dordogne) :

Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html

Historique

 D'après Tardieux la première famille rencontrée sur le site est celle d'Esmoin. On avait cru trouver des documents d'archives attestant de forteresses, d'escarpes et de boulevards. Ces documents sont de  ceux que j'eu le bonheur de pouvoir relire plusieurs fois dans les archives de Guéret. Un premier document (A.D.Creuse, E.214) nous apprend qu'une famille Des Rièges est priée au XVIII ° siècle de justifier une possession continue depuis 1569. Un document es rédigé (A.D.Creuse, E.198) qui est présenté comme une preuve ancienne de l’existence d'un château de fief fortifié. Hélas le document est rédigé en calligraphie du XVIII° siècle et aucune valeur scientifique réelle ne peut lui être accordée pour la période de notre étude archéologique. En plus le descriptif semble tellement obsolète que le qualificatif de "faux" vient spontanément au bout de lèvres.Et, d'après mes souvenir je crois que tout le monde partageait cet avis. L'existence d'un seigneurie dont ce château aurait été celui du fief semble être confirmé par une famille Esmoin qui, en 1634, paye 8000 livres tournois à Gabriel Foucault de Saint-Germain-Beaupré, comte du Dognon, pour acquérir l'indépendance de la seigneurie. Puis vient un "seigneur en titre" Antoine Bouery. Puis vient cette famille à qui on demande d'attester de l'ancienneté de la seigneurie et qui semble avoir du mal à y parvenir en faisant rédiger de toute pièce un document sans fondements. En 1803 le château passe au Vicomte de Bridiers qui n'entretient pas le domaine. Finalement 1888 le bâtiment est inscrit à l'inventaire supplémentaire, puis les façades sont définitivement classées "Monument Historique" en 1946. Sa restauration moderne a été entreprise en 1982. Les montages en tubes PVC peints de Rougemont sont confectionnés dans ce château par un des propriétaires, après réception de petites maquettes en papier.
 le site et l'enceinte

Le donjon est construit sur un périmètre fortifié qui est vraisemblablement plus ancien car nous voyons les difficultés qu'il a fallu surmonter pour articuler ce donjon avec d'autres traces de constructions que son édification a bousculées. Un environnement aquatique d'étangs et de conduites d'eau est certainement très ancien car l'organisation des chemins aux alentours a emprunté certaines retenues comme chemin de passage. Une courtine tient lieu de mur à un bâtiment du XVIII° siècle et une partie de l'enceinte primitive de la cour est remplacée par un muret qui conserve le souvenir d'un périmètre primitif. Au milieu de cette cour un beau puits sculpté occupe la place de fontaines que nous pouvons voir dans d'autres châteaux.

Des décors


Ce château avait également le bonheur de conserver de très importantes traces de décors peints originels à la construction du donjon et d'autres plus tardifs. Dès que j'eu repéré leur importance et que j'en eu compris l'intérêt archéologique en comparant ces décors à d'autres que j'ai relevés dans d'autres châteaux, les propriétaires eurent cette heureuse présence d'esprit d'en entreprendre immédiatement la restauration. Ce château n'a donc point besoin de guerres pour être d'un très grand intérêt historique, archéologique et touristique, en plus de ces importants décors sculptés qui en ornent les extérieurs et de l'originalité de son décor sculpté achèveront de convaincre.                                                                                                                 
Le donjon
Ce qui surprend lorsque nous nous trouvons devant ce donjon c'est l'importance et le soin accordés à l'emploi de beaux appareils réguliers et sculptés. Ce château est le seul de notre famille a posséder une tour d'escalier entièrement édifiée en appareil régulier avec d'importantes chaînes d'angles sur le corps de bâtiment et qui ont tendance à conquérir la façade comme si nous avions à faire à un bâtiment de la génération de la maison-tour de Saint-Sulpice-le-Dunois. Cet emploi du bel appareil régulier est complété par un important programme sculpté des parties hautes en encorbellement . Nous allons y revenir.
On entre dans ce donjon par une porte latérale à la base de l'escalier côté sud. La porte elle-même est sculptée de candélabres flamboyants et l'ensemble avec le fronton timbré laisse une grande impression de réemploi. Cette entrée est protégée par une bretèche tout en haut de la tour de l'escalier. Lorsque nous entrons dans cette tour on remarque au sol plusieurs traces de marches. De degrés plus anciens n'appartiennent pas à l'escalier e place et font office de pierre de seuil. Cette entrée donne accès aux deux pièces habitables du rez-de-chaussée. Ces pièces sont en communication par un passage dans le mur de refend . Ce passage donne également accès à une volée droite maçonnée dans le plein du mur de refend et elle descend dans la cave, sous la partie nord du donjon. A son arrivée dans la cave elle rencontre une autre volée droite, plus large et qui ne semble pas être d'un chantier différent car les pierres de départ des deux escaliers ont parfaitement liées et sculptés dans les mêmes blocs. Cette large volée droite monte directement dans la pièce sud où elle débouche par l'ouverture d'une trappe dans le sol. La cave a été construite en deux chantiers différents. Les voûtes sont postérieures comme le montrent les deux ébrasement successifs de la fenêtre en abat-jour. Déjà nous nous orientons vers un cave à deux services : un intérieur par une volée droite dans le plein du mur et un extérieur par une volées droite aboutissant dans le sol du château (cour ou pièce ?). En revanche aucune comparaison ne peut être faite avec les autres dispositions des entrées de caves vues précédemment dans les autres châteaux. Ce double accès semblant appartenir à un même chantier original est unique dans le groupe de châteaux ici explorés
                                                                                                                
        Plus nous montons dans les étages et plus nous remarquons des difficultés adaptation de la vis aux seuils des pièces nord où il faut, à partir du second étage, multiplier de vertigineuses courtes volées courbes pour faire le lien entre la vis et le seuil des pièces. En revanche les degrés de la vis s'adaptent parfaitement aux seuils des pièces sud. En plus, les allèges de fenêtres des pièces nord se trouvent beaucoup plus hautes qu'au sud et d'une hauteur équivalente au nombre des degrés qu'il faut pour compenser les niveaux entre les seuils et le déroulement de la vis. Ces adaptations n'étant pas régulières nous avons là la trace évidente d'un escalier de tour secondairement construit et adapté aux pièces nord alors qu'il a toutes les chances d'avoir été construit en même temps qu'un chantier de la partie sud du donjon auquel le déroulement de la vis s'adapte de façon régulière.Ceci montre que cet escalier a été construit dans un chantier contemporain d'une élévation sud postérieure à une élévation nord qui était toutefois servie par une tour d'escalier en vis hors oeuvre comme en témoignent les traces des marches de départ d'une première vis enfouie sous le seuil du départ de ce second escalier en vis. Donc un donjon carré agrandit en donjon rectangulaire. Ces difficultés de cohésion des deux chantiers par l'escalier en vis se remarquent encore au sommet de la vis. Si au sommet de la tour l'escalier en vis ne monte pas dans la pièce de couronnement en encorbellement comme dans les autres châteaux du Théret et de La Chezotte, en revanche, il faut une dernière volée droite pour accéder au comble à un seul niveau sur arbalétriers faisant chevrons. En revenant au rez-de-chaussée ce qui surprend également, c'est que le seuil de la pièce nord est donné par une première élévation de la vis d'une valeur d'une marche alors que les deux pièces sont habitables et percées de fenêtres et que le recul du départ de la vis eut permis de régler les deux planchers au même niveau. La liaison directe par le mur de refend sans adaptation des niveaux entre les deux pièces du rez-de-chaussée aurait été ainsi simplifié, comme à la Chezotte où le problème est plus compliqué puisque la volée droite débouche directement dans la cage d'escalier, d'autant plus qu'il faut systématiquement "descendre" au milieu du mur de refend pour rejoindre le départ de la volée droite qui descend en cave.  Tout ceci montre une grande incohérence d'une côté à l'autre du donjon. Effet d'incohérence qui est accentué par deux traitements différents des sculptures ornementales des couronnements d'un bord à l'autre de la tour d'escalier en vis. En revanche nous retrouvons une parfaite cohérence de construction entre l'édification des tours nord et sud de flanquement de la la façade arrière par des élévations similaires sur voûtes d'arrêtes aux étages tous habitables et chauffés de belles cheminées sculptées de la génération du Théret. Ces tours reçoivent également toutes des latrines qui ressortent en encorbellement sur les faces visibles des tours en façade du bâtiment. On obtient ainsi un effet ornemental des ces édicules bien réparties les uns décalés des autres, s'enroulant par trois autour de chaque tour, comme sur la tour Zizim de Bourganeuf.
Nous avons là un magnifique exemple d'un château ancien , ayant eut un temps un donjon carré, sans flanquement de tours en façade arrière bien que construit sur le périmètre fortifié du château, comme à Chamborand, mais servi par une tour d'escalier en vis hors oeuvre comme à Crozant, et ayant été agrandi et modernisé en doublant cette tour à trois étages sur rez-de-chaussée, d'une hauteur de 21 mètres sous parapets, construit sur cave à double accès, pour rejoindre la génération des donjons rectangulaires à deux étages sur rez-de-chaussée habitable. La tour carrée fut-elle habitable au rez-de-chaussée ? Ce qui semble en rester pourrait être ce goût pour les grosses chaines d'angles appareillées et d'importantes bases talutées au pied du donjon. Talus qui ne font pas tout le tour du bâtiment. Le système du passage par un escalier dans le mur de refend ne se répercute que partiellement au dernier étage -  sur un mode tout à fait différent par la volée d'accès au comble - où des aménagements de conduits de cheminées ont été possibles. En revanche une volée droite est construite dans le plein du mur de la courtine sud, mur de façade arrière du bâtiment très postérieurement construit au XVIII° siècle.  On en a fait un escalier dérobé derrière des boiseries sculptées.

Les parties hautes de ce château sont absolument remarquables  et apparemment uniques au moins sur la région.  Mais elles sont plus communes sur des châteaux d'autres régions proches comme en Périgord où on peut dater ces ornements du début ou du tout début du XVI° siècle, soit autour de 1500;                                                                                                  
Comme je n'ai déjà signalé les programmes sculptés des effets décoratifs des parapets de couronnement présentent deux aspects décoratifs. Ces différences sont surtout visibles à partir des consoles. En façade est tout comme en façade ouest les linteaux en partie nord du donjon sont sculptés d'une double accolade, en une fasce et un intrados du linteau entre consoles, et d'une simple accolade en intrados du linteau en partie sud. L'analyse stylistique confirme que les accolades en partie sud, sont proches de celle visibles sur la tour d'escalier, où elles sont peu profondes. En revanche, le systèmes de gouttières et des gargouilles magnifiquement sculptées en têtes monstrueuses doit faire partie du même et unique projet. Car ici il n'y a plus de praticable derrière un parapet sur console relié en couverture par un coyau sur la toiture en croupes du donjon rectangulaires. Le système de charpente est également différent.                                         A Villemonteix le principe de l'énorme charpente à arbalétriers faisant chevrons sur poteaux à disparu pour laisser la place à une formule simplifiée d'une charpente à arbalétriers faisant chevrons directement posée sur le mur dont un petit muret fait office de sablière. Actuellement un coyau rétabli la liaison entre les chevrons posés en arrière de ce muret qui les bloque et la gouttière en avant et posée sur la verticale du mur, dans l'espace laissé libre par le ressaut du mur en sablière. Cet espace est une première information pour un couvrement originel qui aurait pu faire l'économie du coyau. Si nous montons aux souches des cheminées tout en haut de la toiture nous rencontrons les cheminées d'origine en pierre taillée et bien appareillées et à l'entourage de cheminée également taillé dans la pierre en même temps que la cheminée. Tant et si bien que nous avons là exactement le niveau auquel la toiture arrivait à sa rencontre avec les souches de cheminées. Une toiture épaisse se trouve encore confirmée. A l'intérieur nous repérons des trous dans les chevrons. Là il faut l'avis du couvreur expert pour comprendre ce dispositif. C'est là que j'ai demandé l'avis de mon père. Celui-ci m'a expliqué que la tradition des couvreurs était toujours de réutiliser autant que possible les pièces de charpentes à chaque réfection de toiture. Lorsqu'on se trouve face à des charpentes de cette importance on ne s'amuse pas du tout à les refaire si un chevron a simplement pris de la courbe sous le poids de la toiture. On le retourne simplement.D'où les trous qui apparaissent maintenant à l'intérieur des combles alors qu'ils étaient jadis ouverts à l'extérieur Ces trous étaient simplement ceux des poteaux qu'on fichait dans les chevrons pour retenir des rangs de chaume (de paille ou d'ajoncs).  En plus ces charpentes en chêne du pays, à l'abri de l'eau, ont une durée de vie presqu'à l'infini et il n'y a rien d'étonnant à trouver des pièces de bois du XV° siècle sur une charpente. Le fait qu'on ne retrouve que partiellement ces chevrons percés de ces trous montre des réfections dans lesquelles on a du changer des chevrons, et certainement lorsqu'on est passé d'un couvrement en chaume à un couvrement en petites tuiles du pays pour des parties verticales bardées en bardeaux de châtaigniers. Ici la tradition des métiers de couvreur est totalement traditionnelle et ancienne. Même pour des couvrements en chaume les parties verticales auraient été en bardeaux de châtaigniers. Là tout est en place et nous pouvons avec certitude dire que le couvrement original de ce donjon au XV° siècle était en chaume comme je l'ai dessiné sous la conduite de mon père, sur le dessin ci contre.
En avant de cette toiture les murs en parapets sont très peu haut mais d'une hauteur différente entre la face est et ouest. Le parapet ne fait que 0, 90 m de haut en façade est. Il est terminé par  un corps e moulures. Il est aussi décoratif que les échauguettes qui sont d'un accès très difficile et même périlleux. Elles sont couvertes en terrasse avec des pierres taillées en pavés plats polygonaux. Autre couvrement original de ces parties hautes qu nous avons la chance de voir encore in situ à Villemonteix. Ceci peut-il être une orientation pour le couvrement original de la partie en terrasse de Bridiers où les eaux de pluies étaient également évacuées par des gargouilles saillantes ? Ces échauguettes prennent leur appui en encorbellement sur les puissantes chaînes d'angles du corps du donjon.
Sur la face ouest le mur en parapet est légèrement plus haut mais la gouttière est la même. Il n'y a aucun accès fonctionnel entre ces gouttières et le comble divisé en ceux par mur de refend qui monte jusqu'au fait du toit. Cet aspect de ce mur de refend montant très haut jusqu'à la couverte n'est pas un argument en faveur de la construction en deux temps du donjon car cette façon de construire était visible sur le donjon de Chamborand construit en un seul jet. En revanche, à l'intérieur ce mur de refend est percé et repercé de multiples aménagements dont pour des conduits de cheminées alors que le mur de croupe sud ne reçoit qu'un seul conduit de cheminée : celui de la pièce la plus basse. Cet anachronisme va certainement dans le sens d'une premier donjon carré déjà équipé pour le conforte et déjà aménagé en fonction des pièces chauffées par des cheminées, ce qui expliquerait les différences stylistiques des cheminées observées et relevées dans ce donjon.

Avec ce grand donjon, magnifiquement décoré et tout à fait remarquable nous atteignons ici une certain paroxysme de l'évolution du donjon résidentiel, en plusieurs chantiers. Les façades ne sont pas régulières et sont un peu comme à La Chezotte sauf que toutes les baies, à défaut d'être alignées les unes sous les autres, sont quasiment toutes équivalentes et de même proportion sur le type unique de fenêtre à une seule traverse. De simples différences de proportions sont visibles sur le fenêtre du rez-de-chaussée de la façade ouest et en fenêtre de cave en abat-jour. Les façades, bien que le résulta de plusieurs chantiers montrent une période de stabilisation des percements et de d'un souci de régularité.

Nous allons alors nous intéresser à des châteaux construits sur la période d'édification de ces donjons résidentiels qui se stabilisent à deux étages sur rez-de-chassée pour une très haute tour d'escalier en vis hors oeuvre aux deux tiers de la façade dont la porte en rez-de-chaussée est l'unique porte d'accès au donjon, et deux tour rondes de flanquements arrière, également aménagées pour le confort comme toutes les pièces du donjon depuis les deux pièces en rez-de-chaussée.

Je vais maintenant vous présenter successivement trois châteaux, Le Fressineaud, Le Chiroux et Jouillat.

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                       Trois châteaux atypiques du dernier tiers du XV° siècle                                                         
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                                      LE FRESSINEAUD                                           
                                                                                
Là encore, avec ce château nous sortons des strictes limites de la Haute-Marche pour nous situer en Combrailles, aux confins de la province avec le Berry et le Bourbonnais. A l'époque où j'ai fait ces relevés ce château, auquel appartient ce donjon, était un bâtiment agricole enclavé dans une ferme. D'après mes renseignements, mais je n'y suis pas retourné, ce châtau aurait été vendu juste après la remise de ma maîtrise. Donc il devrait être restauré ?

Historique

Les sources imprimées sont toujours ces sources anciennes de Tardieu, Leclerc et Hemmer additionné de quelques éléments d'archives mais dont je ne donne aucune cote car elles ne seraient plus valabes.
Jean Brandon est signalé comme seingneur du lieu en 1341. En 1384 le chevalier Guillaume de Brandon épouse Jeanne de Couzon, damme de Lussat. En descendance nous trouvons Guillaume de Brandon qui épouse Dauphine d'Etangsannes. Le château d'Etagnsannes fait partie de la présente étude mais je vais passer assez brièvement sur ce château dont je pour présenterai toutefois le plan publié par un des auteurs. J'avais inclus ce château dans mon étude surtout pour les très importans programmes peints inérieur de la renaissance au XVII° siècle. Ce Guillaume de Brandon tué à Azincourt n'a pas d'héritier. Le frère de Guillaume est le premier à porter un titre de "seigneur" du Fressigneaud en 1430. Ce qui laisse supposer qui l'établissement de la seigneurie serait une création de la branche cadette des Brandon, dans le second quart du XV° siècle. Cette famille demeure seigneur en titre jusqu'à la douzième génération et disparait des traces historiques liées à cette seigneurie en 1695.En 1770 ce château est propriété de Monsieur Belair qui émigre le 4 frimaire an IV. La Société Populaire Républicaine de Lépaud dénonce l'existence du château à la Convention Nationale comme bâtiment n'ayant communication que par un pont e pouvant mettre les malveillants hors de la surveillance des patriotes. Nous lions dans certains articles que ce château a été partiellement démoli par les révolutionnaires. L'étude archéologique démontre que le château n'a jamais été terminé.

Le site, l'enceinte

Il s'agit d'un tertre meuble installé au milieu d'une cuvette naturellement traversée par un ruisseau. La plate-forme sur laquelle est installé le château se trouve ainsi isolé au milieu d'un étang naturel relié au abord de la pièce d'eau par un petit pont. Sur le plan cadastré de 1815 nous voyons un tertre ou plate-forme bâti en périmètre àl'exception de l'angle su-ouest. Toute la face nors est occupée, entre le donjon à l'ouest, et une tour à l'est, par un corps de bâtiment étroit qui se présente en plan comme une construction sous appenti à l'intérieur d'une courtine. Si, comme nous pouvons le penser après étude archéologique, la tour nord-est du donjon est la plus ancienne, nous pourrions voir une construction du donjon sur un élargissement de cette plate forme.


Le donjon 

C'est un bâtiment rectangulaire flanqué de quatre tours à chacun de ses angles. Une tour d'escalier en vis hors oeuvre aux deux tiers de la façade sert tous les étages : un rez-de-chaussée et un étage. Le château n'étant pas terminé nous devons supposer le service d'un second étage plus un comble. Ce qui est prouvé par les vestiges de l'édification totale d'une tour d'angle. On accède au donjon par une porte en rez-de-chaussée de la tour d'escalier. Cette porte sur la tour ronde est tournée vers l'entrée en accès à la plate forme du château par un pont. L'unique entrée du donjon au rez-de-chaussée ne permet de pénétrer que dans  la pièce directement contigüe, seule pièce initialement percée d'une fenêtre sur cour. Nous voyons ici, que contrairement aux autres châteaux, qu'on n'a pas encore trouvé le moyen d'articuler deux entrées en rez-de-chaussée pour un seul accès au donjon par un "vestibule" au pied de la vis dans la tour d'escalier. Par ailleurs nous pouvons également penser qu'une entrée dans une cave n'a pas générée de recherche particulière à partir de la tour d'escalier. Il faut, en plus,  descendre deux marches, depuis l'entrée de la tour pour accéder dans cette grande pièce habitable. Pour accéder à la seconde pièce plus petite et aveugle comme une cave - avant des percements postérieurs et peut-être une fenêtre tounée vers l'extérieur sur les pièces d'eau (mais rien n'est certain) - il faut enmprunter un passage dans le mur de refend et descendre encore d'une marche pour être enfin dans la "cave" où un four y a été postérieurement aménagé et où des baies y ont été également postérieurement percées. Tant et si bien que les niveaux des pièces au rez-de-chaussée sont de deux marches au-dessous du départ de la vis dans la grande pièce et de trois marches au-dessous du départ de la vis dans la petite pièce en cave (à l'origine). Ceci inverse totalement le schéma normal des niveaux intérieurs des pièces, réglés sur les niveaux des marches dans le déroulement de la vis. Mais cette différence des niveaux ne se répercute pas à l'étage où les deux pièces sont au même niveau du fait d'un second service de ces deux pièces par un escalier construit en volée droite dans le mur de réfend. On accède dans ce second escalier par le passage de liaison d'une pièce à l'autre au rez-de-chaussée à travers le mur de refend (même schéma qu'à Villemonteix mais ici la volée droite monte au lieu de descendre).

Cette volée n'existe qu'au rez-de-chaussée ce qui fait que toute l'épaisseur du mur de refend est récupérée en mur plein à partir de l'étage et qu'au moins un aménagement de cheminée sur ce mur de refend a été possible dès le premier étage. Mais, autre difficulté : puisque ces pièces sont au même niveau les accès par la tour d'escalier se trouvent perturbés et l'amorce d'une idée de palier se fait sentir, mais on y arrive pas et on a recours à de nouvelles différences de niveaux des pièces et des marches de l'escalier en vis articulées avec d'autres marches d'accès aux pièces, un peu comme à La Chezotte. Tant que les paliers n'appraissent et qu'il y a intérieurement des tentatives de plancher au même niveau d'une pièce à l'autre nous trouvons ces perturbations entre les niveaux des marches de l'escalier en vis et les planchers. Mais ces perturbations ne sont pas du tout de même nature que celles des donjons construits en deux fois comme à Villemonteix. Il y a là au Chiroux une sorte de conflit entre des communications intérieures par le plein des murs et celui moderne pas la tour d'escalier.
Cet escalier en vis n'est pas adapté sur un bâtiment plus ancien malgré de douloureuses liaisons avec les pièces. Toutefois, à l'analyse des tours de flanquement de chacun des angles du bâtiment nous répérons des différences mais établir une chronologie de chantiers avec de si faibles éléments semble téméraire. J'avais opté pour un bâtiment presque totalement construit de neuf sur des constructions préalables, et seulement probables, partiellement démolies jusqu'aux fondations pour certaines parties, avec des recherches de solutions, empiriques peut-être, mais très loin de la maîtrise du projet architectural de Montlebeau. Toutefois, des idées puisées ici et là sont possibles :  bases des tours légèrement talutées, mur de refend aménagé en escalier, passage à travers le mur de réfend, tentatives d'équilibres des niveaux des pièces sans jamais penser à des paliers qui sont pourtant presque réussis dans ce donjon...
En plus, la tour la plus importante en façade n'est pas la tour d'escalier mais celle en flanquement de l'angle en façade avant du donjon sur la grande pièce. Tour construite  dans un enfoncement de la base du donjon, sur une pièce voûtée et au-dessus une pièce aménagée pour le confort avec une latrine en oeuvre et en liaison avec la grande pièce de l'étage. En troisième niveau une pièce a vraisemblablement été postérieurement aménagée en colombier lorsque qu'on a défintivement abandonné le projet de construire le second étage. Mais cette tour construite nous démontre que ce n'est pas la tour d'escalier qui semble avoir guidé la totalité du parti architectural du chantier mais plus exactement le lien avec cette grosse tour déjà construite ou peut-être construite en même temps que le tour d'escalier car leurs niveaux intérieurs correspondent alors qu'ils accusent des différences de niveaux réguliers avec les pièces à partir du premier étage. Ces équivalences de niveaux des planchers des tours se répercutent de façon régulière sur les quatre tours comme si on avait construit d'abord les tours et ensuite réglé les planchers. Ce qui semblerait logique car les bases des tours sont voûtées alors que les pièces sont planchéiées  et qu'on n'a peut-être pas ici effectué dans le même chantier les voûtements et les terradis, puisque ces terradis devaient être sur un même niveau d'une pièce à l'autre et réglés sur l'arrivée de la volée droite dans le mur de refend. C'est le choix du réglage des planchers à l'un de deux escaliers qui entrainent les perturbations de réglage au déroulement de la vis. l'arrivée de la volée droite de l'escalier dans le mur de refend a peut-être guidé les niveaux des terradis et on aura fait le choix d'apater ensuite l'escalier en vis à ce plancher. D'où, tout de même l'idée qu'un bâtiment plus ancien, ou différent, avec un système de distribution différente, qui aurait pu préexister à l'édification d'un seul jet de ce donjon, à moins qu'il y ait eu "conflit" dans les choix des bâtisseurs ? Comme le château n'a pas été terminé ceci s'expliquerait simplement, mais avec toutefois l'édification complète de cette grosse tour avec tous ses étages, car le dernier de ces étages  de cette tour ne correspond qu'avec le vide ( place initialement prévue du comble de fin de de chantier si le bâtiment avait été totalement construit). Sauf par les niveaux intérieurs,  la progression de construction de la tour d'escalier ne s'accorde qu'avec la progression des chantiers des trois autres tour en périmètre du donjon. C'est un peu comme si la complète construction de cette grosse tour d'angle à quatre niveaux avait servi de gabari aux constructeurs pour édifier tout le château. Ceci pourrait également se justifier par le choix d'une latrine en oeuvre pour cette première grosse tour alors que pour deux autres tours les latrines sont hors oeuvre mais également maquées au régard du visiteur qui pénétre sur la plate forme du château. Le choix d'une latrine en oeuvre aurait-il été agalement guidé par l'exposition de la tour au regard, dès l'entrée dans le château. Ceci serait à mettre en parallèle avec une valorisation de l'entrée dans le donjon pour une porte à la base de la tour de l'escalier en vis hors oeuvre bien mis en valeur par un désaxage sur le périmètre de la tour ronde. 
Avec ce château nous touchons à une autre réalité qui nous montre une autre façon de construire ces donjons, et qui surprend à moins qu'on envisage la construction de neuf d'un donjon rectangulaire sur un site préalablement construit et qu'on n'a pas  voulu totalement démolir.
Les cheminées nous font rencontrer d'autres famillesque nous comprenons dans la suite des autres châteaux mais qui présentent des tailles différentes et essentiellement des disparitions progressives de chapiteaux des piedroits pour des manteaux assez comparables aux autres déjà vus.
                                                                                                       
Je place ce château dans la génération de ceux que nous venons de voir du troisième tiers du XV° siècle car les recherches d'équilibres des étages, des solutions à partir de la tour d'escalier en vis hors oeuvre sont finalement assez voisines. Le nombre d'étage est également celui des châteaux de la génération du troisième tiers du XV° siècle et la recherche d'équilibre des baies dans les façades est également comparable.
      
Les formules se différencient mais les soucis de solutions de structures demeurent rivées à leurs générations et se retrouvent finalement d'un château à l'autre si nous prenons le soin de bien analyser les structures archéologiques liées à la distribution et au service du donjon par l'escalier en vis.

Diversifions et compliquons un peu l'observation avec le château qui vient
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                                                                    LE CHIROUX  
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Historique
Une notice de Tardieu (1894), trois petits articles de G.Janicaud
 dans les Mémoires de la Société des Sciences de la Creuse, et une petite notice de Barrière et Couanon nous renseignent sur l'histoire censée être celle de ce château, ou plus exactement des familles qui seraient liées au site qui aurait été sinon un fief au moins une petite seigneurie. Dès 1150 un dénommé "Alchiron" fait son appartition mais il faudrait attendre 1300 pour qu'un premier seigneur, Guillaume de la Roche-Aymon arrive dans l'histoie du lieu. En 1337 Guillaume du Chiroux est désigné "vassal" de La Roche-Aymon, famille titulaire de la seigneurie de Saint-Maixant. Nous passons alors en 1573 où un terrier donne le Chiroux à  Brandon qualifié d'écuyer seigneur du Chiroux. Cette famille Brandon est encore signalée en 1623 par Antoine Brandon. Puis, à la veille de la Révolution, la seigneurie semble toujours appartenir à la seigneurie des La Roche Aymont devenus marquis en 1615. Cependant, en 1750 la possession du Chiroux passe à Jaspard Joseph de Pouthe. C'est à la fin du XIX° siècle que la famille de l'actuel propriétaire en devient l'acquéreur. Ce propriétaire ainsi que son épouse m'avaient proposé leur aide pour rédiger ma maîtrise mais cette proposition venait juste trop tard dans mon processus d'année universitaire. Personne, pas même moi, n'aurait pu imaginer que j'aurais du rédiger cette maîtrise, et la mettre en forme avec tous ses relevés archéologiques et ses photos, en 20 jours. Cette proposition de Mme et M Masfranc m'avait beaucoup touchée. Qu'ils en soient ici vivement remerciés.
       
                                           Le site   
                              
     Le donjon est construit sur l'angle est du périmètre d'une ferme en cour fermée qui pourrait être le quadiralatère primitif de l'enceinte du château. Le portail d'entrée au sud-ouest est démoli mais il témoigne également d'un périmètre fermé. Les deux murs talutés au sud-est et au nord-est du donjon sont les seuls murs que nous pouvons voir avec certitude en tant que murs originaux de la fortification du châtaeu au XV° siècle, en plus, peut être, des vestiges du portail d'accès au château.
              En arc nord-sud la dépression a été amnégagée en étang, aujourd'hui en prairies. Au sud-est, en contrebas de la plate forme, un petit vallon a été modifié en jardin architecturé avec escalier et bassin. Une très grosse tour ronde y est le logement d'un très important pigeonnier qui semble signer une non moins importante possession seigneuriale.


                                         Le donjon

  C'est une tour rectangulaire haute de 12 mètres sous le toit, pour une surface intérieure de 15,60 x 9,40 m.
                                                                                                                                  
       Elévée sur deux étages sur un rez-de-chaussée, le bâtiment est servi de fond en comble par un escalier en vis en oeuvre logé dans un élargissement du mur de refend à sa rencontre avec le mur de façade sud. On accède au donjon par la porte d'entrée dans l'escalier en vis au rez-de-chaussée sur la façade nord. Cette façade ne reçoit que l'alignement des fenêtres de la cage d'escalier, dont une est légèrement décallée au pied de l'escalier à cause d'une double entrée dans les pièces. Sur le côté sud de cette façade deux fenêtres à traverses sont bien alignées l'une sous l'autre. Surprise, la très haute baie du premier étage n'est pas une fenêtre à la hauteur démesurée comme à Aubusson ou à La Chezotte, mais une porte-fenêtre qui donne actuellement dans le vide. Nous nous trouvons là face à la même énigme architecturale que celle que nous avions rencontrée au dernier étage de la maison tour de Saint-Sulpice-le-Dunois. Ces baies atypiques, qu'à la Renaissance on attribue spontanénement et sans réfléchir à des apports italiens, existent en fait de ci de là dans l'architecture française du XIV° au XV° siècle au moins et leur survenue dans l'architecture française du XVI° siècle est alors à re-envisager.
                   Beaucoup moins surprenant est le petit cabinet logé dans un autre élargissement du mur de refend à sa rencontre avec le mur de façade puisque nous en suivons la trace depuis Aubusson jusqu'à Bridiers, en passant par Chamborand où ces petits espaces construits dans le murs étaient des latrines en oeuvre, et que nous avons déjà avancé que c'est ici un des aspects que nous retrouvons beaucoup plus élaborés dans les tours rondes de Chambord.
                                                                                       
                    Le service des pièces par l'escalier en vis en oeuvre ne se différencie pas des autres châteaux du dernier tiers du XV° siècle. En effet, nous trouvons, dès l'entrée par la  base du donjon, un double accès dans les deux pièces basses. Toutefois, les solutions sont encore un peu différentes pour de remarquables permanences d'évolution des pièces basses lorsque le donjon est construit d'un seul jet. Ici c'est le cas. La relation des niveaux intérieurs des pièces est parfaitement en accord avec les niveaux des marches dans le déroulement de la vis, qui a du servir de base à toute l'édification du donjon; ici rien de surpenant. Une des deux pièces est aveugle en façade nord, elle est légèrment entérrée, mais en fait construite à un niveau plus bas que l'autre du côté où le talus permet de récupérer en vestige un niveau de cave déjà inclu dans la récupération bâtie de la déclivité du sol en belbédère sur la dépression, comme au Théret, comme à Bridiers.
  En revanche les dégrés qui relient la cave, sous la volée tournante de l'escalier en vis, n'appartiennent pas à la rotation de la vis et ne sont qu'empiriquement en lien avec le noyau de la vis. Il ne s'agit pas véritablement d'un escalier mais d'une sorte de double rampe en pente qui franchit le mur de réfend  en passant sous la volée de l'escalier en vis et qui va aboutir dans la cave. Nous pourrions voir ici une des premières solutions qui contiennent en germe l'idée de cette volée droite directement liée au noyau de la vis et qui descend en cave.

             Cet accès à la cave est doublé par une autre entrée qui passe directement d'une pièce à l'autre par le mur de refend. Cette porte dans l'angle nord-est de la grande pièce est liée à la grande cheminée qui chauffe cette pièce très décorée par des peintures murales dont je vous donne ici le relevé archéologique. Une porte moderne a été percée sur le mur sud de cette pièce. On comprend pourquoi puisque cette nouvelle porte permettait  d'accéder plus rapidement au jardin sans avoir à faire le tour du bâtiment et en plus elle était plus pratique. Le niveau de cette première salle est aligné sur le départ de la vis. La liaison entre la pièce habitable et la cave se fait par une volée droite de deux grosses marches. Nous avons ici, et pour la première fois, la claire fonction des pièces au rez-de-chaussée entre la cave et la cuisine, où une salle est totalement intégrée au service du château et même très soigneusement décorée. Un très grosse pierre creusée en vasque, posée dans la cave, semble avoir été introduite dès la construction des premiers murs. Aucun accès à cette cave ne permet l'introduction de cette pierre. Le donjon est ainsi construit avec un projet qui tient compte de l'utilisation domestique des pièces.
             L'épaisseur des murs surprend pour des absences dencorbellements en pseudos ou véritables chemins de rondes. Cette épaisseur des murs n'est effectivement pas annonciatrice d'encorbellements au sommet du donjon. Le bâtiment est couvert en croupes et les angles supérieurs, au-dessus des maçonneries assez larges en chaînes d'appareils réguliers, sont terminés par des petits parapets sur encorbellements mais qui ne forment qu'un angle, comme des bretèches en équerres. Ces petits édicules d'angles, au nombre de deux, un sur l'angle nord-est et l'autre sur l'angle sud-ouest, sont couverts de leur propre petite toiture pointue, comme des poivrières mais carrées au lien d'être rondes. 
            Les cheminées sont à la fois sur le mur de refend et sur le mur de croupe sud. Le mur de croupe nord, sans ouverture, ne reçoit que les deux latrines hors oeuvres, superposées en encorbellement dans l'angle nord-est, sur le mur nord-ouest de chaque pièce aux étages. Chaque pièce est chauffée, sauf la cave. Les cheminées ont des articulations de manteaux et de piedroits proches du Fressineaud pour des foyers qui sont garnis à l'avant de pierres plates régulièrement décroissantes qui forment une cuve irrégulière en foyer. C'est comme si on avait fait une sorte de cuve démontable par sa face avant pour brûler dans ces cheminées un combustible meuble, comme de la tourbe, au lieu du bois. A moins que ce ne soit pour conserver de grosses quantités de braises et alimenter, pourqoi pas, des braséros. Les plafonds sont très soignés. Les lambourdes des terradis sont tournées de champ de façon à créer un rythme ornementale. Toutes les fenêtres des pièces sont préférentiellement tounées vers le sud et sont à peu près alignées les unes sous les autres aux étages mais pas avec celle plus petite de la pièce sud au rez-de-chaussée. Toutes ces fenêtres, sauf celles au rez-de-chaussée, sont à une seule traverse par fenêtre. La fenêtre de la cave sur la façade sud est intégrée dans le rythme régulier des autres baies. Pour la pièce de service au sud, contigüe à la cave, on a préféré un éclairage de deux fenêtres : une sur le mur de croupe sud et l'autre plus près du passage dans le mur de refend de la "cuisine" à la cave. Le mur de croupe au sud n'est percé que de cette seule fenêtre (aujourd'hui transformée en porte).

            Nous comprenons alors que ce donjon - avec ses deux étages sur un rez-de-chaussée socle et son comble à un seul niveau, avec sa diminution de hauteur, son accès à la base de l'escalier en vis faisant entrée à deux pièces dont une donnant dans une cave plus basse et l'autre dans une pièce domestique ornée, sa disparition des encorbellemenets continus au sommet du bâtiment, ses percements réguliers de fenêtres sur une façade tournée vers l'extérieur du périmètre du château - appartient bien à la famille des donjons de la génération du troisième tiers du XV° siècle. Il faut alors reconsidérer le retour de cette cage d'escalier en vis en oeuvre et cette porte fenêtre au premier étage sur la façade nord, façade sur cour. Le double accès au bâtiment a déjà été rencontré à Malval mais il y avait un pont-levis. Ici il n'y en n'a pas. Des cours construites en bois ont été rencontrées dans les périmètres des cours  : Malval, Montaigut, Saint-Maixant. Des liens du donjon avec d'autres bâtiments du périmètre du château par des praticables au-dessus des cours sont connus et notamment avec les complexes castraux construits pour la captivité du prince Zizim où des portes, aujourd'hui donnant sur le vide, étaient en fait en lien avec des "galeries" hautes. Nous sommes là dans un ensemble de solutions qui peuvent faire penser que la noblesse locale avait l'habitude d'entrer dans des châteaux dont l'ensemble de ces aménagments et dispositifs, y comrpis les escaliers en vis en oeuvre, étaient encore fréquents et que des aménagements de ces escaliers en vis en oeuvre avaient suivis l'évolution des tours d'escaliers en vis hors oeuvre bien qu'on ait eu tendance à moins les utiliser, voire à les remplacer par ces orgueilleuses et plus fonctionnelles tours d'escalier en vis en façade des donjons. De plus le donjon rectangulaire, selon le plan de Chamborand, n'est pas non plus nécessairement pourvu de tours d'angles.
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                         Ce château qui surprend pour une datation dans le troisième tiers du XV° siècle y a en fait sa place. Avec lui nous comprenons une fois de plus que nous ne sommes pas dans une évolution typologique absolument linéaire. Toutefois, les répartitions des pièces servies par l'escalier en vis, les pertes de références aux donjons de guerres au profit d'aménagement domestiques, décorés, et de conforts, suivent, quand-à elles, une remarquable régularité pratiquement obsolument linéaire de modernisation. On ne peut plus confondre un donjon d'une génération à l'autre avec les repères archéologiques que nous avons traités depuis la maison-tour de Saint-Sulpice-le-Dunois.
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                     Pour plus d'exemples encore plus contradictoires, présentons un autre château qui semble lui aussi tout à fait obsolète et qui s'inscrit encore plus difficilement dans l'évolution que je propose de traiter dans cette étude. Hélas je n'ai jamais pu entrer dans le château de Jouillat. La seule approche que j'en ai eu c'est d'être allé une fois devant la porte qu'on m'a fermé et une autre fois mon amie Béatrice de Reynal de Saint-Michel m'a fort heureusement fait tourner au-dessus de ce château à très basse altitude avec un des avions de collection de sa flotille. J'ajoute que nous avons la chance d'avoir un descriptif très détaillé de ce château par un membre de la Société des Sciences de la Creuse, mais évidemment cela ne remplace pas une observation directe avec la panoplie de repères archéologiques que j'ai peu à peu définis, génération par génération. Ce travail de recherche dont je suis l'inventeur.
                                                                                                        

                                                                         JOUILLAT
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Guillaume de Chamborand, né vers 1387, a formé la branche des du Terrail et de Jouillac.
           La première mention au XV° siècle est celle de Souveraine de Chamborant, mariée en 1481 à Pierre seigneur de Jouillac, des portes, du Terreil. La notice de Tardieu, à laquelle j'emprunte cet historique des familles, n'est pas très claire. Il revient en arrière, en 1452, pour signaler un seigneur de Jouillat marié en 1534.
          Plus près de nous, Dayras est plus affirmatif sur le bâtiment lui-même puisqu'il avance la date de 1557 à laquelle le château est acheté 550 Ecus "au soleil". La veuve de l'acquéreur, Marguerite de Chamborand le donne à Guillaume d'Aubusson en 1616. Il y a 59 ans entre la date d'acquisition et la date du don par la veuve de l'acquéreur (?).


Si nous suivons les repères historiques les plus anciens de Tardieu autour d'une seigneurie, nous sommes dans le XV° siècle et cette date de 1481 autour d'un mariage m'intéresse. Mais bien sûr sans possibilité d'aller au-delà, sauf imaginer que le château est déjà construit.

 Le site 

C'est celui d'une place au milieu  d'un joli village construit  autour d'une église du XII° siècle. Le site est en fin de croupe, en belvédère sur les reliefs avant-coureurs de la Creuse à Glénic. Le donjon n'est entouré d'aucun périmètre fortifié. A-peine si un morceau de terrain clôturé de murs assez hauts en périmètre d'un parc arboré est encore visible de nos jours, comme autour de n'importe quelle maison un peu cossue. Remarquons déjà que l'enceinte du donjon de Chamborand était ainsi bâtie en murs hauts, sans atteindre la dimension des courtines ni leurs fonctions, hormis celles de relier des tours entre elles. Ici il n'y a acune tour visible en périmètre bâti de ces hauts murs. Il n'y a aucun logis secondaire, aucun autre logis assez spacieux. Ce donjon qui semble très haut et très important sur les photos est en fait un très petit bâtiment de 10 x 8 m à sa base.

Le donjon

Le plan que je montre ici est de G.Janicaud. Il a été publié par Dayras en 1931.
C'est donc un petit bâtiment rectangulaire à une seule pièce par étage  de 10 x 8 m. Ces dimensions  n'excèdent pas celles d' une grande salle de donjon rectangulaire de 9,80 x 6, 90 m comme à Saint-Maixant . Pour autre comparaison le petit donjon rectangulaire de deux pièces par étage du Chiroux - un des plus petit présentés jusqu'à maintenant dans l'étude - fait tout de même 15,60 x 9, 40 m. En fait, même si le plan est rectangulaire, ce donjon est construit comme un donjon carré à une pièce par étage, comme nous en avons déjà rencontré. Ce qui le distingue des autres donjons de ce type, c'est d'abord ce plan rectangulaire et ces quatre tours à chacun des angles du bâtiment dont une est le logement de l'escalier en vis hors oeuvre. Un mur en parapet sur encorbellement de couronnement de chacun des murs achève l'idée d'un très haut donjon pourvu pour "la guerre". Les tours, extérieurement toutes identiques, n'ont actuellement aucun couronnement et il ne semble pas qu'il y en ait jamais eu.
Le corps central du bâtiment est couvert en croupe à deux étages de combles, édifié sur un rez-de-chaussée habitable et trois étages résidentiels (cheminées). Dès maintenant je vous propose de reprendre le descriptif de  Dayras dans un bulletin de la Société des Sciences de la Creuse ( 1928-1930). Je vous en donne un résumé mélangé à mes porpres observations.  Le bâtiment est servi de fond en comble par un escalier en vis logé dans la tour sud. Aucun autre accès ancien au donjon n'est visible hormis la porte actuelle en rez-de-chaussée, au plus près de la tour sud. D'après la position des souches de cheminées les conduits se répartissent sur chacun des murs de croupes. Il n'y a qu'une seule cheminée par étage. Tous les étages sont plachéiés. Les tours nord et est sont à leurs bases construites en glacières ou en caves. La tour ouest est voûtée d'une coupole avec cannonière. La pièce du rez-de-chaussée était chauffée par une cheminée à bases sculptées à la mode du XV°. siècle. En entrant  par la porte nord, en face de laquelle il y a une tête sculptée, nous avons le choix d'accéder directement dans la salle ou d'emprunter,tout de suite à gauche, l'escalier en vis qui mène à tous les étages.                                                                                         Déjà, ce dispositif nous intéresse car cette tour d'escaleier ronde bien qu'en angle est tout de même une tour d'escalier en vis hors oeuvre. Que l'entrée au donjon se fasse par une porte au plus près de cette tour ne nous laisse pas indifférent. Toutefois, compte tenu des dimensions très exigües du bâtiment, la proximité de la porte à une  tour est inévitable, sauf si on avait fait le choix de percer cette porte au milieu de la façade.  Mais cette proximité de la porte à la tour d'escalier est bien  le schéma observé sur les donjons qui passent d'une entrée directement liée à l'escalier en oeuvre à la tour d'ecalier hors oeuvre, quand bien même cette entrée descendrait du premier étage au rez-de-chaussée.  La question des baies en rez-dechaussée ouvre toutefois sur un débat. Il ne susbsite cependant aucune trace d'entrée différente de celle actuelle. Il faudrait en conclure que cette entrée serait bien celle originale à la construction du bâtiment.
Le premier étage était éclairé de deux fenêtres à une seule  traverse. Il était  chauffé par "une belle cheminée  hotte, à manteau écussonné, supportée par des piédroits arrondis, creusés à l'éxtérieur de deux gorges séparées par un cavet". ) (Dayras). Les portes, quand à elles, sont couvertes " en tiers points   et donnent dans les tours nord et est, où sont logés de petits cabinets voûtés en coupole" (Dayras),  ce qui laisse supposer que les plan des cabinets épousent ceux des tours et qu'ils sont sur plan circulaire. Le second étage est traité de façon différente. "on y voit une cheminée à colonnette, plus petite que les précédentes. Les plafonds chevronnés (comme au Chiroux)  ont disparu...des bouches canonnières ont été modifiées, mais sont bien reconnaissables. une entrée voûtée passe pour être la traditonnelle ouverture des oubliettes." (Dayras).   Et là Dayras nous surprend car il parle d'une troisème étage où "Il subsiste seulement une petite cheminée avec écu. Les cabinets des tours, voûtés en coupole, comportent  des bouches cannonières modifiées". Ce dispositif de cannonières au dernier étage nous rappelle ces dipositions de dernières pièces avant les combles, nommées "armureries" et nous renvoie autant à Chamvorand qu'à Saint-Maixant avant modification, soit à une période contemporaine de l'escalier en vis en oeuvre de ce dernier château.
                     Pour compléter ette étude je dois tenir compte des baies aux dimensions décroissantes au fur et à mesure qu'on monte dans les étages, c'est-à-dire qu'on sélève vers "l'armurerie" présumée. Au second étage les deux fenêtres des façades sud et nord, non alignées sur celles du premier étage, perdent la traverse pour n'avoir plus pour hauteur que deux pierres d'ébrasement et plus qu'une seule au troisème étage qui, par ce fait, est presque aveugle. Le schéma totalement inversé de la façade de Saint-Sulpice-le-dunois surprend pour un bâtiment qui conserve encore trois étages sur un rez-de-chaussée et deux étages de combles, mais, qui s'inscrit peut-être dans une logique qui serait celle d'une progression des éléments défensifs du donjon vers les parties hautes du bâtiment, toutefois totalement contraire à un accès par une simple porte en rez-de-chassée même si cette porte est étroite et peu haute. Y avait-il un autre bâtiment pour protéger cet accès au rez-de-chaussée ? Seule une fouille pourrait le confirmer ou l'infirmer.
              Le descriptif de Dayras sur les parties hautes en combles est assez flou. Nos devons toutefois immaginer une charpente à arbalétriers faisant chevrons sur porteaux.
             Je complète ce descriptif pour signaler l'existence de deux latrines hors oeuvre d'un type tout à fait original à Jouillat. Ce sont des édicules semi-circulaires portés par deux consoles à trois corbeaux chacune, profilés en quart de rond, sans ressaut. Elles sont couvertes par un toit semi-conique en pierre, terminé par une pointe décorée également en pierre. Eclairées par une toute petite fenêtre, ces latrines sont d'une extême élégance qui ne fit pas école. Ces latrines se trouvent seulement sur l'angle de la tour nord et dur mur nord-est. La seconde est fixée sur la tour  nord-ouest au second étage.

           Je ne sais pas si, comme dans ma maîtrise où je devais obligatoirement dater, je peux me permettre d'avancer une datation précise. Trois étages sur rez-de-chaussée et pièce rectangulaire de 10 x 8 m appeleraient une datation autour de 1450 qui serait alors assez conforme avec la survivance d'un étage haut en "armurerie" (présumée car je le répète je me fie à une publication et non pas à mon analyse archéologique). Mais un accès par une simple porte au rez-de-chaussée et des lambourdes de plafond en ornements nous entraine, avec les type de cheminées, vers la génération du troisième tiers du XV° siècle. L'apparition d'une tour d'angle réservée au logement de l'escalier en vis pourrait nous entraîner vers un autre vecteur de l'apparition des tours d'escaliers en vis hors oeuvre en façade des donjons rectangulaires. Mais il est vrai que je n'ai pas pu éclaricir cette question d'une tour d'escelier en vis hors oeuvre, sur plan carré, en bordure (en angle ?) du donjon de malval où nous avions aussi un accès en rez-de-chaussée et plus loin l'accès à la base de l'escalier en vis, une fois entrée dans la pièce basse du donjon. Toutefois, à Malval cette entrée au rez-dechaussée, était doublée par une autre entrée juste au-dessus par pont levis. Nous sommes là assez proches de solutions anciennes mais nous nous en écartons toutefois.
                     Déjà, je n'ai pas d'autre exemple de ce type que ce château mais en plus je n'ai en rien l'explication  en étapes d'une articulation brutale d'une telle tour d'angle contenant un escalier en vis avec un service en façade de deux pièces par étages. Sachant que cette tour hors oeuvre, tant dans les donjons rectangulaire que carrés, maintient une partie de l'escalier en oeuvre sur le mur de façad ou de refend. Même sur un donjon reconstruit comme à Crozant ce lien existe. A Malval nous pourrions bien avoir quelque chose d'assez voisin mais ce qui se passe à Malval s'intégre beaucoup plus dans l'évolution des châteaux de la guerre de Cent Ans que cet exemple de Jouillat. En fait ce contre exemple de Jouillat, ou ce qui pourrait être un contre exemple, conforte l'idée que le vecteur d'apparition des tours d'escalier en vis hors oeuvre en façade des bâtiments rectangulaires à deux pièces par étage est bien celui rencontré et analysé depuis la maison tour de Saint-Sulpice-le-Dunois (sans escalier en vis et à plan carré unique) jusqu'au passage de l'escalier en vis en oeuvre au hors oeuvre sur des donjons rectangulaires à au moins trois étages sur rez-de-chaussée socle, de Chamborand à Montaigut-le-Blanc; Saint-Maixant et Bridiers nous entrainant vers des étapes archéologiques de genèse. En revanche, d'autres châteaux nous montrent des structures simples qui reviennent à des donjons carré, ou peut être rectangulaires comme Malval, à une seule pièce par étage mais dont le service se fait par une tour carrée, spécifique, liée à la façade, car à Malval cette tour d'escalier est bien liée à la façade bien que dans un angle qui fait ressaut, et non pas seulement liée à un angle par une tour ronde ou carrée qui compléterait un périmètre flanqué de quatre tours. Les tours rondes d'escaliers en vis hors oeuvre, tout comme celles sur plan plygonal, existent mais ne changent en rien le lien de la tour au donjon rectangulaire à deux pièces par étage. La construcction de quatre d'angles en flaquement d'un donjon rectangulaire restenent solidaires de lédification de la tour d'escailier en vis comme nous l'avons vu au Fressineaud. Tout au plus, nous pourrions comprendre une formule originale adaptée à un petit bâtiment qui aurait conservé des liens étroits avec les donjons de guerre mais qui n'en serait plus un, au moins tel que nous le voyons de nos jours.
           Quoi qu'il en soit et puisque nous devons nous contenter d'un plan et d'un descriptif publié avant la dernière guerre mondiale, nous pouvons ici observer une curieuse construction, aux accents très troubadours, atypique, qui conserve des liens avec des archaïsmes de construction mais qui est aussi tournée vers l'avenir avec des renversements de schémas d'ouverture des pièces dont les plus grands accès sont au bas du monument et non pas en haut. Visiblement lorsqu'on a construit ce donjon qui n'est pas un donjon tour mais un donjon flanqué de quatre tours d'angles, on était bien dans cette mouvance par laquelle les solutions pratiques résidenteilles prenaient le pas sur celles guerrières incomodes, ou pour le moins s'installaient de façon conséquante dans le donjon de guerre. On comprend bien qu'exposer ainsi en angle d'un donjon à la première sape ou destruction d'un assaillant le seul lien de communication entre tous les étages d'un donjon, en plus non isolé dans un périmètre fortifié, semblerait assez curieux quand bien même des traces de constructions en casemates et archères cannonières seraient évaluables dans les tours. Au Théret, une des tours d'angle du donjon, est ainsi construite à sa base au plus près de la cheminée dans laquelle on peut faire cuire des tartes.
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                                          Une recherche plus approfondie sur la période et sur la région pourait peut-être faire surgir, soit en l'état, soit sous formes de traces archéologiques, d'autres constructions atipyques qui enrichiraient le sujet mais qui ne le détournerait pas véritablement de sa dynamique. Il jour il faudra continuer ce travail de recherche méthodique et archéologique dans cette région. Ce sera la seule façon d'obtenir, en l'absence de textes, une panoplie d'outils fiables pour l'analyse de cette évolution qui est absolument fondamentale pour comprendre comment nous sommes passés par l'architecture, c'est à dire par nos conditions de vie physiques et sociales, de la guerre de Cent Ans à la Renaissance et à l'habitat moderne en France.
                                                                                                                                   
                                                                                             
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La génération des donjons à un seul étage sur rez-de-chaussée habitable
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Peut-on encore parler de donjons ?
Je présente maintenant trois châteaux à pignons, tous construits sur un étage au-dessus d'un rez-de-chaussée habitable.
Ces bâtiments ne sont pas non plus toujours dans l'excellent état de conservation des autres donjons rencontrés mais leur témoignage est incontournable.

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LIZIERES
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Historique

Lizières est une seingeurie de la vicomté de Bridiers. Les mentions concernant le bâtiment sont rarissimes. En revanche, nous trouverons des notres concernant le village de Lizières.
Le "Nouveau dictionnaire historique, géographique et statistique illustre de la Creuse" publié par P.Valadeau en 1892 (P.140 et 141) fait d'une communauté Egleseriae dès 1150, puis Gleseras et Gleseirias vers 1204. Puis Glésières en 1315, Glisières en 1541 et on en arrive à Elisières en 1746. La construction de l'église du bourg date de 1493. Tardieu ne cite jamais ce château mais il fait état d'une famille Jean-Baptiste Mélièrre de Lizières, seigneurs de plusieurs localité de la Creuse : Cessas, Naillat, Fleurat, Lavault, Lizières, Arfeuille...Au XIX° siècle on trouve dans les archives de la mairie de Lizières une liasse où il est question d'une vente du château à la commune par  un dénommé Busson Lavalière au nom d'Adolphe Rebière de Savignac qui tenait la propriété de son grand-père  Jean-Baptiste Mélierre de Lizières. Un premiere donation est datée de 1837  suivi d'une seconde ratifiée en vente le 12 juillet 1844. 
                                                                                                 
Le site du château
Le site de la construction du château est celui d'une croupe séparée du bourg par une dépression qui a servi à la construction d'un étang dont la retenue sert à faire passer la route. En face du château le panorama est superbe et vaste. Il franchit la vallée de la Gartempe pour remonter sur les collines où va finir la vicomté de Bridiers aux alentours de Chamborand.
Sur le cadastre de 1811, en parcelle 1548, le point de la croupe, plus basse que le petit bois qui domine le site semble avoir été occupé par une enceinte. On y devine en parcelle 1547 un château prolongé par une aile (disparue) au sud, non solidaire du donjon. De même, on constate que le donjon ne possèdait plus sa tour d'angle  nord déjà disparue sur le cadastre ancien alors qu'on en trouve la base intacte dans la cave.
Toujours sur ce cadastre de 1811 la parcelle 1548 est occupée par un bassin maçonné, rectangulaire, long et étroit. Ces bassins, d'après mes repères autour du Théret et du Chiroux, se rencontrent dans la région autour des châteaux à partir du XVII° siècle.
La parcelle 1547 pouvait être la cour intérieure de l'enceinte, probable seulement.

Le donjon

C'est un petit bâtiment rectangulaire à pignons de 19, 20 x 8,70 m, taluté sur tout son pourtour, flanqué de deux tours en façade arrière, ou façade nord-est, dont une a disparue (soubassement visible en cave). En façade avant, au sud-ouest, une tour d'escalier en vis hors oeuvre sur plan circulaire coupe le baitment en deux parties d'égales grandeurs servant toutes les pièces jusqu'au comble. Les deux pièces par étage sont de mêmes dimensions de 6,40 x 8, 20 et on peut passer de l'une à l'autre par une porte dans le mur de refend . L'escalier en vis n'est pas en relation avec la volée droite qui s'ouvre vers la cave à partir du mur de refend en pièce nord.
Les murs ont une épaisseur de 1, 50 m en pignon nord pour 0, 90 m en pignon sud. Pourtant ces deux murs pignons sont également porteurs des conduits de cheminées aux deux niveaux habitables. Ces cheminées sont de grandes belles ceminées saillants du type de celles déjà vues depuis le Théret.


   
Les façades ayant été très modifiées pour l'aménagement d'un bureau de poste je ne peux pas en proposerde reconstitution scientfique puisque je n'ai pas non plus de vue antérieure à ces modifications. 


A la base de la tour sud nous pouvons entrer dans une pièce chauffée par une cheminée saillante dont la souche sur le toit est en grand appareil sculpté. Une seconde cheminée chauffe la pièce à l'étage de cette tour. Le percement des ouvertures à la base de la tour semble reprendre les idpositifs d'anciens postes de tir, ou avatars.  Extérieurement la tour est talutée jusqu'à l'étage.

L'accès au donjon se fait par une porte à la base de la tour d'escalier en vis.


L'escalier en pierre fait de marches portant noyaux, démarre à l'angle de la porte, dès qu'on entre dans la cage d'escalier, à droite. Après avoir effectué une révolution complète l'escalier en pierre s'arrêt sur un palier en bois, comme à Bois-Lamy. Par ce palier, l'accès aux deux pièces de l'étage est au même niveau d'ou des salles nord et sud également au même niveau. Une canonière est percée au-dessus de la porte de la salle ouest, elle est inaccessible. L'esalier en pierre est alors relayé par un escalier à marches en bois soutenues par un poteau central en noyau. Cet escalier en bois n'effectue lui aussi qu'une seule révolution pour arriver au compble où les portes des deux pièces en greniers sont définies par un même cadre en bois séparé en deux par un poteau.  

Les charpentes de Lizières  

A partir de ce bâtiment nous rencontrons des aménagements nouveaux, un service de l'étage par un palier qui coupe l'escalier en vis hors oeuvre et les charpentes sont d'un type nouveau pour des pignons en croupe. A Montlebeau, vu l'état de ruine nous n'avons pas pu apprécier les charpentes, ici c'est possible.   
Le comble au nord est différent de celui au sud. La charpente d'origine, ou à peu près d'origine,  est au nord. Le plafond nord du premier étage est soutenu par deux solives qui apparaissent en façade, comme des boutisses. Ces solives font également fonction d'entraits aux deux fermes de la charpente. Seulement sur cette partie nord nous remarquons l'existence de chevrons percés de trous, comme à Villemonteix. Au sud la charpente refaite rend le comble difficielement utilisable car les entraits des fermes encombrent le sol. Nous retrouverons ce problème en combles du château suivant, Le Mazaud.                                                                                                                      
               Avec ce petit château de Lizières, toutefois plus vaste en plan que celui de jouillat, nous rencontrons la génération des donjons à un seul étage sur rez-de-chaussée habitable, gardant des valeurs de socle par les bases talutées de la construction. Le château perd résolument ses croupes et ses encorbellements. Dans les combles la charpente à pannes fait son apparition alors que l'escalier en vis hors oeuvre se fragmente en volées tournantes articulées par des paliers. Le donjon garde toutefois ses deux tours en flanquement de façade arrière pour une tour d'escalier en vis hors oeuvre désormais en plein milieu de la façade avant. A l'intérieur les deux pièces par niveau sont d'égales grandeurs. Les très grands écarts de dimensions entre les deux pièces par étage diminuent au fur et à mesure qu'on s'éloigne des références aux donjons rectangulaires de la guerre de Cent Ans. Le relai de l'escalier en vis en pierre par un escalier en vis en bois pourrait nous ramener vers Bois-Lamy et les années 1480. Nous admettrons que le troisème tiers du XV° siècle est une période pendant laquelle les références au donjon de guerre perdent de leur vivacité pour des conservations de structures et de plan toutefois remarquables et que l'arrivée dans le XVI° siècle ne va pas changer grand chose comme on le voit avec la maison de Ronsard à Couture-sur-Loire, La Possonnière, construite autour de 1500 (d'après des sources ordinaires) et embellie après 1515 au temps de la  Première Renaissance Française.                                                                                                       
                                                                                                                                                            
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Le MAZAUD
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Presentation générale et particularités

Ce château, aux confins de la Haute-Marche et de la Combrailles, est cité comme une sorte de résidence aux champs des abbés de Bonlieu. L'abbaye est en Combrailles, au milieu des champs et Le mazaud en Haute-Marche, au sud-est du département de la Creuse, est lui aussi au centre d'un domaine agricole. Depuis très longtemps Le Mazaud qui est un châteaux à deux bêtiments distincts accolés l'un à l'autre est occupé par des paysans, de laboureurs nous dit P.Langale en 1847.
Seul le bâtiment au nord ouest de l'enceinte en quadrilatère fermé intéresse cette étude. L'autre bâtiment, extrêment intéressant, n'entre pas spontanément dans le cadre de cette filiation de l'évolution des donjons. Il s'en éloigne même considérablement renvoyant la tour d'escalier à l'arrière du bâtiment avec une pénétration par une sorte de couloir latéral pour donner accès à une seule grande pièce par étage et latrine dans la cage d'escelier en vis. Les décors sculptés extérieurs de ce bâtiment à pignons sont excessivement riches, presque flamboyants.
En rechanche le bâtiment qui nous intéresse n'a  été extérieurement décoré qu'après l'arrivée de la
Renaissance par un habillage carré sur portique de la tour d'escalier en vis, orné de grands médaillons en terre cuite.

Historique

La première mention du château dans les textes est faite en 1585 à l'occasion du décès de Léonord Durat seigneur du Mazeau. Un nouveau repère historique nous est donné en 1667 alors que les lieux sont occupés par J.F de la Saigne, marié à Isabelle du Peyroux. Puis, la famille de Durat réapparait à l'occasion du décès de Jean II en 1772.
.Enfin, une chapelle aurait été détruite en 1840, date à partir de laquelle, au moins, le château serait occupé par des laboureurs.
Lorsque j'ai fait més relevés archéologiques le donjon de cette étude était utilisé en débarras  et entrepôt de ferme, très encombré de divers matériels, et mes relevés archéologiques en ont souffert puisqu'un évier en pierre aménagé dans le plein du mur (en oeuvre), en rez-de-chaussée, était encore muré ou invisible sous les innombrables objets accumulés. Cet évier a été dégagé lors d'un récente restauration par le propriétaire de Villemonteix, nouvel acquéreur des bâtiments en 1990/91. Les métayers du domaine habitaient l'autre bâtiment. Ce nouveau propriétaire, qui a ouvert les lieux à la visite, a également supprimé les terradis pour les remplacer par un plancher moderne qui a eu pour conséquence de réhausser les plafonds de la salle au rez-de-chaussée et de libérer les manteaux de cheminées de leur liens avec le plafond. Je n'ai pas pu vérifier si les niveaux des seuils aux étages avaient été perturbés par ces transformations. Mes relevés archéologiques des cheminées montrent quels étaient les niveaux originels des plafonds en lien avec les manteaux de cheminées.

L'enceinte

Perché sur le dos d'un mamelon, à-peine plus haut que les reliefs qui l'entourent, le château développe une enceinte très dispropotionnée par rapport à son petit donjon.
Depuis l'exterieur, au sud, le donjon n'est pas ce grand bâtiment carré qui se dresse sur le panorama. Ce massif carré à deux rangées de fenêtres bien alignées les unes sous les autres sur trois niveaux, est le vestige d'un premier donjon remanié pour être transformé en escalier en vis servant les pièces de ce second bâtiment résidentiel luxueusement décoré à l'extérieur - dont je vous ai parlé plus haut - et qui avait aussi des programmes peints intérieurs. Dans ce massif carré on a logé l'escalier en vis, et et sur la partie restante des latrines en oeuvre.
La grange, côté sud, était terminée par une tour (démolie).
Tout le reste de l'enceinte est intérieurement occupée par des bâtiments de ferme en plus ou moin bon état. Des pierres sculptées jonchent le sol. On prétend que ce sont là les vestiges de la chapelle démolie.
Seul l'angle nord-ouest est occupé par un petit donjon qui n'a qu'une tour d'escalier en vis en façade et aucune tour en flanquement de la façade arrière vers les champs. En revanche sa façade ouest, sur les champs, était bâtie d'un petit agrandissement carré à toiture indépendante. Une autre construction a été édifiée sur ses bases. Je n'ai eu aucun moyen d'avaluer si cette excroissance du plan du donjon, sur plan carré, avait des chances d'appartenir au parti originel de la construction du donjon nord-ouest, objet de cette étude.

Le donjon nord-ouest

C'est un bâtiment rectangulaire de 17 x 7, 50 m. Une tour d'escalier en vis hors oeuvre sur plan circulaire divise la façade en deux parties d'inégales grandeurs puisque les deux pièces par niveau sont de dimensions différentes. Les dimensions intéreieurs des pièces sont de 7, 80 x 6, 60 m  et de 6, 40 x 6, 40 m. Ce qui fait un rapport de 1, 20 entre les pièces. Nous sommes très proches des pièces d'égales grandeurs du château précédent ce qui a pour effet de ramener la tour d'escalier à peu près au milieu de la façade et ainsi de participer à la régulartié croissante des façades de ces bâtiments. Ici la façade est percée de fenêtres d'égales grandeurs en rez-de-chaussée et à l'étage. Ces ébrasements de fenêtres sont à coussièges. Ce sont de grandes fenêtres. Toutefois, après être retourné sur les lieux, il m'a semblé que les fenêtres du rez-de-chaussée avaient été un peu remaniées (?). Quoiqu'il en soit nous constatons que nous allons bien là vers des dynamiques de construction de façades harmonieusment simétriques, tant en extension qu'en élévation avec disparition des tours de flanquement arrière pour une traduction régulière en façade, lorsqu'on voit le bâtiment de face et de loin, comme sur la vignette de Tardieu. 
C'est un donjon à pignons qui portent les cheminées. Ce sont les murs les plus épais et il ne mesurent pas plus d'un mètre d'épaisseur. En façade ouest les murs passent à 0, 80 m pour 0, 70 en façade est. Le mur de refend est de la même épaisseur que la façade est, soit 0, 70 m. Le long du mur de refend, dans la grande pièce au rez-de-chaussée une volée droite descend à la cave. A l'arrivée de cette volée droite il y a un passage dans le mur de refend qui permet d'aller d'une pièce à l'autre sans emprunter la tour d'escalier. Une des pièces était équipée d'un évier en pierre en oeuvre.
Au moins par la grande salle au rez-de-chaussée, le donjon s'ouvre largement vers les champs par une grande fenêtre.


La tour d'escalier en vis hors oeuvre a été habillée d'un massif carré sur portique en entrée du bâtiment par le rez-de-chaussée de la tour d'escalier.

                                                                                 
La cage d'escalier donne accès, à gauche, aux portes qui servent les deux pièces (murées). En face, on  a profité d'un dégaement de l'espace en pallier pour aménager une porte qui descend à la cave. Cet aménagement postérieur à la construction coupe, à l'extérieur, la façade en partie nord. A gauche en entrant, les permiers degrés de la vis démarrent tout de suite si bien que le mur d'échiffre est parallèle aux portes d'accès aux pièces. La base du noyau de l'escalier en vis est sculptée. Tant que nous restons dans la portion d'escalier portée par le mur d'échiffre, les marches portant noyau sont faites de deux pierres. Nous pouvons avoir l'impression d'être ici à la fois dans le départ de l'escalier en vis du Théret et de Montlebeau. Cet escalier en vis monte en comble sans interruption. Mais comme il y a une communication directe entre les salles du premier étage                                                                                                                                         
il a fallu résoudre la question des différences de niveaux des planchers consécutifs à la rotation de la vis. Il n'y a pas de pallier  mais une marche en pas de porte de la salle nord et léger plan incliné à partir du pas de porte de la salle sud apportent une solution assez satisfaisante.L'escalier mène jusqu'au comble. Au sommet de l'escalier, outre l'ouverture du comble, une autre ouverture donne sur la façade de la tour de l'escalier en vis à l'aplomb de la porte d'entrée. Des arrachements de pierres témoignent d'un ancien édicule. Des consoles de machicoulis se retrouvent un peu partout : en sommet de la tour, à la fin de la vis. Le nombre de ces consoles peut indiquer une bretèche démolie.
L'accès au comble se fait par une seule et même porte d'entrée. Le comble est continu sans que le mur de refend vienne le diviser en deux. La charepente actuelle le rend difficlement utilisable. Pour retrouver la charpent ancienne il faut regarder du côté des sablières. Les sablières primitives sont parvenues jusqu'à nous sous les picèes de l'actuelle charpente. Une de ces sablières est clairement régulièrement taillée d'encoches qui recevaient les crochets des arbalétriers faisant chevrons. Par ce système courant et qusiment de règle, avant l'invention de Lizières, tout le comble était libéré et l'accès à la porte en pignon sud était possible en communication directe avec l'ancien donjon carré déjà signalé sur l'autre bâtiment rédidentiel, richement décoré et accolé à ce donjon.
Il faut dire un mot sur les cheminées du Mazaud. Trois pièces sur quatre conservent leurs cheminées d'origine.  Celle au rez-de- chaussée, au sud, où il y a l'évier en pierre, est la plus luxueuse. C'est une cheminée hors oeuvre comme les autres mais elle a des jambages à trois colonnettes et un manteau bordé de moulures de haut en bas. Au bas du manteau, sur les arrondis d'angles, une baguette se divise en deux pour se glisser suos les autres. En principe ce détail montrerait que nous pourrions avoir basculé dans le XVI° siècle. A l'étage, en salle nord,  une cheminée plus simple a toutefois son manteau timbré d'un blason sculpté d'un aigle à grosses plumes avec la devise PROEPETE PENA. Cette inscription semble ancienne puisqu'elle est relevée dans l'ouvrage de 1847 et déjà citée de P.Langlade. L'autre inscription repeinte avec une erreur "NASCENDO MRIMUR VICTURI" est une phrase de Saint-Paul  Apôtre aux Corinthiens 15, 51-54-57 (je remercie Monsieur le curé Maillard, ancien curé de Saint-Vaury, pour m'avoir donné ces éléments)
             
                     NASCENDO                                  MORIMUR                                VICTURI 
                     "en naissant"                                  "nous mourrons"                          "devant vaincre"
                                                                                                                       (ceux qui vony vaincre°
Cette inscription n'est pas sur son site d'origine puisque P. Langalde la situe sur une autre cheminée au-dessus d'un "écu mi parti mi fascé". Cet écu semble correspondre aux traces de celui porté pa la porte d'accès à la tour d'escalier.
 Ce qui reste de la cheminée, en salle nord au rez-de-chaussée, présente un haut de manteau de cheminée profilé en doucine. En principe l'introduction d'un répertoire antique clairement lisible et organisé renvoie à une pénétration de la Renaissance. Toutefois la doucine est un profil récurent depuis au moins le XIII° siècle dans l'ornementation gothique. Pour ces raisons je laisse la réflexion ouverte tout en pensant que nous sommes là dans cette fameuse "residence aux champs" des abbés de Bonlieu construite dans l'héritage de pure filiation des donjons rectangulaires de la guerre de Cent Ans mais au bout d'une évolution qui a toutes les chances de nous avoir déjà fait basculer dans le XVI° siècle avec toutefois des archaïsmes et des problèmes encore non résolus comme l'équilibre entre un plancher de même niveau d'une pièce à l'autre du donjon pour un service de fond en comble par un escalier en vis doublé d'un accès direct d'une pièce à l'autre. Problème recurrent de ces donjons rectugulaires que nous suivons depuis Chamborand, La Chezotte, Le Fressinaud.
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LA FAYE
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Avec la présentation de ce château je devrais conclure ma présentation de l'évolution du donjon rectangulaire de la Guerre de Cent-Ans en donjon résidentiel. je dis bien "je devrais" car je vais tout de même vous montrer ensuite, sommairement et en guise de conclusion, deux autres bâtiments qui ont aussi leurs caractéristiques mais le système lié au service de l'escalier nous raménera à l'escalier en vis hors oeuvre alors qu'à La Faye nous découvrons d'autres recherches non plus sur l'escalier en pierre mais sur l'escalier en bois.
Pour les contestations qui ont été faites sur mon étude par voie d'article de professionnels des conservations du Limousin - après m'avoir demandé de leur transmettre gracieusement un exemplaire de ma maîtrise alors que je ne leur devais strictement rien du tout (je l'ai tout de même fait - quand on est idiot on ne se refait pas) - je vais redonner des précisions et aider à la lecture des relevés archéologiques qui me semblent pourtant clairs. Qui plus est un nouveau propriétaire a fait des travaux et il a découvert que les niveaux des sols avaient été rehaussés de la juste hauteur qui me manquait pour avoir un nombre exact de marches aux dimensions usuelles. Je vais vous expliquer tout ça.
Je regrette simplement que des conservations de région se soient égarées dans un escalier rampe sur rampe d'origine alors que même en relevé archéologique on voit le parfait bricollage. Confondre un escalier architecturé rampe sur rampe de la renaissance avec un empilement d'échelles de meunier améliorées de rampes à partir d'un grossier mur d'échiffre, c'est un peu juste pour des conservations qui en plus veulent donner des leçons par voie d'article...tout en utilisant gracieusement mon travail.
 Pour la petite histoire et je vous jure que c'est vrai (j'adore ces trucs là). Etant allé me faire soigner les dents à Peymeinade vers 1990/91 - lorsque je suis arrivé à Grasse pur commencer ma thèse - et bien figurez vous que sans me connaître, simplement en donnant mon nom, le dentiste m'a parlé de cette histoire. Il m'a simplement dit que lui il aurait répondu "qu'il aurait été très heureux de s'occuper lui-même de ces questions". J'aurais dû rencontrer ce dentiste plus tôt.

Situation

Complètement ignoré, perdu au bout d'une piste qui perce au coeur d'un joli petit bois et se perd ensuite aux abords d'un étang dans les prés qui entourent le château transformé en corps de ferme non habité mais entretenu. En 1990, un an après ma soutenance, le château a été racheté et restauré. J'ai rencontré ce nouveau propriétaire qui m'a donné de très précieuses informations sur les niveaux des sols dans la cage d'escalier. Je vous présenterai l'intérêt de ces informations.

Historique

A la fin du XVI° siècle nous rencontrons une famille d'Auvergne par son représentant Gilbert Tournyol seigneur de La Faye. Cette famille s'éteint le 12 vendémiaire an XIII avec Pierre-Sylvain Tournyol seigneur du Clos.
La famille Rebière de Land achète La Faye en même temps que le château d'Orgnat, après 1800. Paul Rebière de Land en est porpriétaire de 1815 à 1823. En 1885 la famille Ganivaud, d'où est issue la popriétaire au moment de mes relevés, achète le domaine. Actuellement le château appartient à un compositeur de musiques de films originaire de la région.

L'enceinte
De l'enceinte originale il ne reste que trois tours et deux courtines. Le périmètres à peu près carré est composé de courtines de  13 et 15 mètres de long, d'un mètre d'épaisseur pour une hauteur initiale pouvant être évaluée, par rapport à celles en place, de 7 à 8 mètres. Aucune courtine porte d'aménagement de poste de tir. De la face est du château nous ne savons rien alors qu'en face nord nous pouvons évaluer la postion de la courtine par un mur intérieur de la cave qui jouxte la tour nord-ouest. En plus, par les traces de deux chaînages de pierres, qui ne ressortent pas en extérieur de la courtine ouest, nous pouvons penser à l'aménagemnt intérieur d'un premier logis : à une cheminée, par exemple.
Des trois tours, celle du nord-ouest est différente. Plus épaisse que les autres (1, 45 m pour 1, 30 m) elle est pourvue de postes de tirs à sa base. Sur ces postes de tir les ouverture étroites et  verticales rejoignent les bouches à feu circulaires. Il n'en reste que deux en place. Le troisième au nord a été réutilisé en four de forge.
Les deux autres tours ont également un diamètre plus important soit 6, 30 m pour 5, 20. Sur ce qui reste de la tour sud-ouest il ne reste qu'un poste de tir. Sur l'autre tour on compte deux postes de tir apparemment peu prévus pour être utilisés. A l'intérieur, l'emplacement d'un poste de tir est récupéré en petit placard à la base de la tour. Il est muni d'une trappe qui ouvre sur une cache dans le plein du mur, vers le bas.




Le corps de logis

De plan trapézoïdal, le bätiment est construit sur toute la longueur de la courtine sud. Il a fallu équarrir l'angle sud-ouest, et prendre dans la tour pour faire une pièce régulière. Il a fallu également construire un mur à l'intérieur de la courtine ouest pour aménager la cheminée.
Ce corps de logis à pignons, à un seul étage sans couronnement, est de tout évidence construit après coups à l'intérieur d'un périmètre fortifié plus ancien. Le rez-de-chaussée est aménagé pour être habité. Deux pièces d'ingales grandeur de 5, 30 m x 6 m à l'est et de 7, 50 m x 5, 50 m à l'ouest se répartissent de part et d'autre d'une cage d'escalier rectangulaire qui a pour effet de dédoubler le mur de refend des disposition précédentes. C'est un peu comme si nous étions dans une évolution des passages au sein du mur de refend de La Chezotte au Fressinaud. Dans cette dynamique de la récupération des murs de refends en axes de circulations nous ne pouvons pas être surpris de découvrir à un certain moment de l'évolution des ces architectures un passage qui permet la liaison de part en part sur sol plat du bâtiment, avec deux ouvertures à chaque extrémité. En revanche que le bâtiment s'ouvre à la fois sur cour et sur périmètre extérieur est une nouveauté. Et bien sûr, dans cette dynamique de la récupération du mur de refend pour la circulation intérieure de part en part du donjon la tour d'escalier en vis en façade peut disparêtre. D'où l'apparition d'une nouvelle réflexion sur la distribution verticale intérieure du donjon. Car cette disparition de la tour d'escalier ne peut en aucun cas être imputée aux dimensions exigues de la cour intérieur. L'exemple de Montaigut-le-Blanc, bien qu'encore très lié à la Guerre de Cent Ans, nous montre qu'on ne cherchait pas "le recul" pour des effets esthétiques lorsque la configuration des lieux ne le permettait pas. La fonction primait sur l'effet.

Les pièces sont pourvues de cheminées très richement sculptées.


 Les fenêtres sont à coussièges en façade nord. Les éléments en place ne perttent pas de dire si elles étaient à traverses. En revanche, la fenêtre nord de la pièce était à traverse et à meneau (recontitution). En façad sud (extérieure) les éléments en place orientent vers de toutes petites fenêtres au rez-de-chaussée, et vers de plus grandes à l'étage alors qu'elles sont quasi équivalentes en façade nord (sur cour), sauf pour une seule d'entre elles. Toutes ces fenêtres sont à couvrements plats intérieurs. 
Au premier étage, seule la salle est avait une cheminée. Cela se traduit sur l'épaisseur de la souche de cheminée plus large à l'est qu'à l'ouest. D'après le propriétaire, la cheminée a été installée au château voisin d'Orgnat. 
Le bâtiment était plancheié tant dans les tours que sur le corps de logis proprement dit. (terradis)
                                                                                                                                         
                            La question de l'escalier

Relevé archéologique de l'escalier actuel

Déjà, j'ai situé l'apparition de ce passage par l'intérieur du mur de refend dans l'évolution des exemples précédemment rencontrés et essentiellement La Chezotte et Le Fressinaud. L'apparition d'un axe de circulation dans un plein du mur de refend élargi entre dans la logique de l'évolution architecturale de ces bâtiments. Au château des Etourneaux, à Montluçon (département de l'allier juste au nord-est de la Creuse), un "couloir" à sol plat fait le lien d'un bout à l'autre du bâtiment dans un château à pignons de ce type mais ne débouche pas sur l'extérieur de bâtiment car il est construit en défaut de terrain alors qu'à La Faye le terrain est plat entre l'extérieur et l'intérieur du corps de logis. La ravine est sur l'extérieur d'une courtine. Aux Etourneaux la tour d'escalier hors oeuvre sur cour est en place et ce couloir dans l'épaisseur élargie du mur de refend premet la circulation entre la tour d'escalier et le départ de l'escalier qui descend, à l'autre bout du bâtiment, à la cave en socle compensatoir du défaut de terrain.
Détails de la distribution par le large couloir ou large passage dans le mur de refend d'un bout à l'autre du bâtiment, depuis la tour d'escalier jusqu'à l'escalier de la cave.
Les deux pièces du rez-de-chaussée ont leur accès non pas par la tour d'escalier mais par le couloir ou passage. Les cheminées des pièces aux rez-dechaussée sont sur les murs pignons.

Photo Béatrice Paris de Reynal de Saint-Michel, propriétaire. Le passage dans le mur de refend au rez-de-chaussée qui conduit de l'escalier en vis qui descend à la cave à l'escalier en vis dans la tour hors oeuvre en entrée du château.
Donc tout est là, de La Chezotte, au Fressinaud voisin des Etourneaux, il n'y a pas à s'étonner de cette évolution lorsque le donjon perd encore un étage pour en arriver à un seul étage sur rez-de-chaussée habitable.  En plus si à La Faye le niveau du sol intérieur de ce qui est devenu une cage d'escalier a été surélevé d'envirion 20 cm et que la première marche de la volée droite de l'escalier part en lien avec le pas de porte de la salle adjacente au rez-de-chaussée, c'est que cette volée droite n'est pas d'origine, évidemment. Alors il faut chercher les indications architecturales qui nous mettent sur la piste de la liaison intérieure verticale et originale de ce bâtiment.                                             

Reconstitution de l'escalier en vis en bois dans sa cage rectangulaire ou reconstitution d'un escalier en vis en bois dans le passage élargit de l'évolution des passages dans l'épaisseur des murs de refend, traversant le donjon de part en part. Ces passages dans les murs de refend ayant évolués de la cage d'escalier d'une volée droite au passage en couloir vers des aménagement de services comme à La Chezotte où nous avons tous les cas de figures jusqu'au Fressineaud. A Villemonteix la volée droite dans le mur de refend descendait à la cave alors qu'en partie haute une autre volée droite dans le mur de refend faisait le lien avec les combles. Peu à peu nous assistons à la récupération de ce mur de refend pour la distribution du donjon au sein duquel divers types d'escaliers pourront y être aménagés pour le service des étages. L'escalier rampe sur rampe apportant sa conclusion à l'utilisation définitive de ce passage peu à peu apparu dans l'épaisseur du mur de refend.
Le passage dans ce mur de refend élargi devenu "cage d'escalier" mesure 2, 60 m de large pour 5, 60 m sur toute la profondeur du bâtiment. L'entrée dans le logis se fait par la porte nord ou par la porte sud, suivant si on entre côté cour ou côté jardin. Dans la largeur de ce passage on a am"nagé de telle sorte à loger le départ d'un escalier par une volée en pierre sur lourd mur d'échiffre et à côté un passage permettant la libre cicrulationentre extérieur et intérieur du bâtiment. Seulement, les petites fenêtres au-dessus des portes qui permettaient l'éclairage de cette circulation sont maintenant au-dessu d'un plancher en repos de la la première volée de l'esalier et ces fnêtre éclairent le dessu de ce plancher tant et si bien que la "cage d'escalier" en rez-de-chaussée n'est plus élairée. Ces deux ouvertures antéposées d'une façade à l'autre étaient presque symétriques et construites de la même façon par une porte surmontée d'une petite fenêtre en imposte. Au-dessus de cet escalier actuel des échelles de meunieur font effet d'escalier rampe sur rampe mais ce n'est pas un escalier architecturé comme un escalier rampe sur rampe, celà reste un empilement d'échelles de meunier. L'élément important qui va nous orienter vers la recherche d'un escalier d'origine avec un éclairage de la cage d'escalier en rez-de-chaussée est la présente de deux crémaillère, symétriques de part et d'autre de l'escalier, qui occupent toute la profondeur du passage. Ces crémaillères en bois sont parfaitement prise dans la maçonnerie d'origne de chacun des deux murs du passage. Elles ont bien installée au dessus du niveau des petites fenêtres en impostes des portes d'entrée depuis l'extérieur. Ce niveau étant le même que celui de l'accès aux pièces dès le seuil de la porte d'entrée franchit depuis la cour. L'escalier d'orgine devait donc avoir son départ en face de cette porte d'entrée par la cour. Ainsi était reconstitué le dispositif original des la distribution des accès dans les tours d'escaliers en vis en rez-de-chaussée. En plus nous remarquons que le crémaillères ne sont pas sur toute la longueur des pièces de bois. En effet, les crémaillères ne sont taillées dans ces poutres fichées dans les murs, que seulement à l'approche des portes et pas du tout dans leurs parties centrales sur une longueur de 2, 40 m ce qui est à peu près l'exacte largeur de la cage d'escalier. Il était inutile de faire de telles encoches au centre de la cage d'escalier. Pourquoi ? Parce que ces encoches recevaient des solives pour soutenir un plancher de part et d'autre, et de façon symétrique, d'un axe central.
Ce vide de l'axe central pose à son tour ses questions. D'abord les dimensions quasi carrées de ce vide central par les mesures prises entre la largeur de la cage de l'escalier de 2, 30 et la porportion des poutres fichées dans le mur sans ancoches de 2, 40 et en plein milieu du passage nous oriente soit vers un carré soit vers un diamtère. Ces poutres dans le mur témoignent également de ramniements : elles ont été buchées de façon à s'aligner à la verticale du mur. Elles faisaient don sailli dans la cage d'escalier.
Si nous montons à l'étage nous ne retrouvons plus ces créamillères au-dessus des niveaux des portes d'entrée des pièces. C'est le plahcer du comble qui vient coiffer la cage d'escalier. En plus, un jeud de petites poutres qui ne soutiennent pas le placher sont sectionnées et font actuellement saillie en bordure des murs de la cage. De toute évidence ces pièces de bois sont les vestiges d'un dispositif  qui les reliait l'une à l'autre. Et, en aucun cas ces pièces de bois de part et d'autre du vide central n'ont été qu'un seule et même pièce de bois car l'accès au comble en aurait été bloqué. Ces pièces de bois étaient donc les support d'un cadre.
Dans ma ma^trise j'avais fait une synthèse à partir du niveau du plancher tel que je croyais d'origine. J'avais été géné par des hauteurs de marches de 18 à 20 cm alorsqu'en principe les marches ne dépassent pas 15 17 cm. Il faut revoir ces calculs avec les nouvelles informations données par le poriétaire mais que je n'ai pas personnellement mesurées. En plus comme je n'ai plus accès à mes relevés sur papier millimétrés je ne peux vous livrer ici qu'un réajustement estimatif. En plus en comble on voit que la ferme avit un poutre centrale qui était aussi le lien avec un axe central inférieur et inutile à la charpente. Je pense qu'il s'agit là du vestige du noyau d'un escalier en vis.
Dans ma mâitrise j'avais écrit :
" - largeur de la cage d'escalier = 2, 30 m (2, 40 entre encoches),
- hauteur sous pallier en rez-de-chaussée = 3, 40 m
- hauteur normale d'une marche, entre 18 et 20 cm ,
- nombre de marches par demi-revolution = 7
- on doit tenir compte qu'il faut pouvoir circuler dans le bâtiment du sud au nord sur la partie orientale de la cage d'escalier."
Je propose maintenant de revoir ces calculs avec des hauteurs de marches réduites, ce qui nous ammène à multiplier les marches, une à deux de plus, à peu près, mais qui ne changent pas la libre circulation sous la première volée de l'escalier en vis.
Je reprends mon texte de maîtrise : "Nous proposons (à cete époque j'utilisais le "nous" narratif, le "je" me semblait pédant - tout le monde change) un départ d'escalier à la première marche parallèle aux murs est et ouest, côté nord. Un quart de révolution nous amène à environ 3 X 20 = 60 cm de hauteur contre le mur ouest. De là une demi révolution 7 x 20 = 1, 40 nous entrpâne à 2 mètres contre le mur est (et maintenant à envirion 2, 20 si nous tenons compte du changement du niveau des sols). Il est alors possible de passer sous cet escalier pour circuler de part et d'autre du bâtiment. Une demi révolution supplémentaire 7 x 20 = 1, 40 ajoutés aux 2 mètres déjà obtenus nous entraîne à 3, 40 contre le mur ouest à hauteur du pallier. Dans cette hypothèse il est alors possible de circuler sur ce plancher  en pallier ord comme en pallier sud qui est alors utilisable. L'escalier continue de monter, on accède au comble, au coeur d'un cadre maintenu au milieu de la cage par les pièces de bois".

Par delà les changements de dimensions qu'il faudrait réajuster après avoir mesuré exactement le changement du niveau des sols, il ne me semble pas qu'un autre système d'escalier ait pu exister à La Faye  que cet escalier en vis en bois en oeuvre si nous conservons les niveaux des palliers donnés par ces pièces de bois maçonnées de part et d'autre des murs du passage.

  Nous avons ici cette chance exceptionnelle de voir apparaître la cage d'escalier en oeuvre par la division du mur de refend en deux murs avec passage central, en même temps que la disparition de la tour d'escalier en vis hors oeuvre, en même temps que la réduction des étages du donjon, en même temps que l'apparition de la circulation de part en part du donjon, en même temps que la recherche d'équilibre des façades, en même temps que l'apparition des donjons à pignons et que la disparition des couronnents.
                      Tout est prêt pour Azay le Rideau : Cage d'escalier rectangulaire pouvant revevoir d'Italie un véritable escalier rampe sur rampe architecturé traversant le bâtiment de part en part et ouvert tant sur l'intérieur que sur l'extérieur et collant sur la façade une autre façade en traitement particulier sur l'axe de cet escalier en façade extérieure, souvenir de la tour d'escalier en vis hors oeuvre. L'évolution de l'architecture  gothique française est prête pour sa Première Renaissance, parfaitement préparée à revevoir les idées d'Italie et nous avons peut-être ici un magnifique exemple dans la France profonde et au coeur des taillis, des forêts, des prairies et des étangs, qui peut nous amener par son extrême modestie mais aussi par sa parfait synthèse architecturale en fin d'évolution du donjon rectangulaire de la Guerre de Cent Ans vers une meilleure compréhension de l'arrivée "brutale" d'un escalier rampe sur rampe dans un  somptueux château gothique français comme celui de Josselin dans l'attente de Pierre Lescot au Louvre (1552) qui fera passer la distribution centrale par l'escalier à une distribution latérale. Démultipliant, ou reproduisant, trois fois la traduction extérieure de l'axe central (traduction hypothétique mais très problable de la façade de l'ancienne tour d'escalier en vis hors oeuvre), ancienne position du passage dans le mur de refend, et reliant ces démultiplications par deux corps de bâtiments allongés, Pierre Lescot créait la division en cinq corps de l'architecture classique française. Le souvenir, ou le déplacement, du mur de refend aux origines de la cage d'escalier en oeuvre au centre du bâtiment participait à la création de l'architecture classique française de façon déterminante. Le lien entre le monde du donjon gothique et celui du château classique est là par l'évolution du mur de refend en axe de circulation intra-muros sans lequel l'escalier rampe sur rampe de l'architecture italienne n'aurait peut-être pas eu la même importance dans l'architure française.

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GUERET
Château dit des Comtes de la Marche
_______Hôtel des Monneyroux_________

                    Mais voilà, d'autres exemples existent et je vais vous en présenter deux. Je vous montre Guéret, tout simplement pour ne pas faire perdre de vue que le décors extérieur des façades pouvait être très soignés en réseaux orthogonaux de baguettes et que le plan de certains bâtiments se présentent de nos jours comme des bâtiments en "L" dont l'aile la plus décorée est sur portique en arcs plein cintre. Comme il s'agit du bâtiment de la Préfecture de la Creuse vous comprendrez que je ne peux pas vous en dire beaucoup plus hormis que la volée trounante descendant en cave depuis la tour d'escalier en vis hors oeuvre est directement liée au noyau de la vis évoluant dans les étages.

                                                                                         
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ETANSANNES
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Avec Etansannes je vais vous ramener vers l'évolution des parties hautes des donjons.
Avant je précise que j'avais présenté ce château dans ma maîtrise pour ces exceptionnels programmes peints dont je crois une évolution du XVI° siècle au XVII° siècle au moins. Mais, ne m'étant pas par la suite spécialisé dans la diffusion de ces types de décors venus d'Italie dans les provinces françaises, je crois qu'il faut que j'accepte ici de passer la main. J'aurais eu au moins le mérite de les avoir apporté à la connaissance des chercheurs et des conservations car lorsque je les ai découverts, au dire du propriétaire que je remercie ici bien chaleureusement, personne ne s'en était soucié.
Je vous donne quelques aperçus de ces décors absolument magnifiques et dont l'importance, tant en qualité qu'en quantité, est hélas mal rendue par mes photographies.






3° PARTIE :
La question de l'évolution des parties hautes des donjons


A partir de ce château d'Etansannes je vais essayer d'être simple  pour vous présenter cette réflexion sur l'évolution des parties hautes des donjons. Comme je n'ai fait aucun relevé archéologique de ce château je vais emprunter son plan à un auteur de la Société des Sciences de la Creuse et je vais faire des schémas pour vous présenter ma réflexion qui n'appartenait que partiellement à ma maîtrise mais rien ne m'empêche de faire cet ajout ou plus exactement de revenir plus en détail sur cette question.


Ce château d'Etansannes n'est pas homogène comme les autres. Une tour carrée vraisemblalement plus ancienne que le corps de bâtiment ou donjon rectangulaire apporte une note intéressante de sorte de "donjon carré" doublé par la suite par un donjon rectangulaire. C'est pourtant le donjon rectangulaire qui reçoit le traitement en encorbellement des parties hautes sous toiture. Ici le parapet sur consoles n'est pas construit de manière à obtrenir un machicoulis et la fenêtre vient interrompre le défilement linéaire de ce mur en parapet. Nous avons alors à faire à des fragment de murs sur consoles. Dans un premier temps j'ai admis que c'était ici une évolution particulière des encorbellements.

 Aujourdh'ui je propose  plutôt un vestige des encorbellements tels qu'ils auraient pu exister à Chamborand et à Saint-Maixant. A la place des fenêtres qui viennent interrompre le mur en parapet imaginer des brétèches et vous aancer vers ce que je vais maintenant essayer d'explorer.
Pourquoi ? C'est assez simple. La vignette de tardieu nous montre en parties hautes de Chamborand un encorbellement sur lequel s'inscrivent de façon régulière des brétèches en encorbellement, formant des édicules hauts qui ponctuent le mur déjà en encorbellement. Si nous admettions que ces brétêches sont un second encorbellement avec machicoulis sur un premier encorbellementde sans machicoulis nous aurions deux strcutures projétées dans le vide et nous en comprendrions mal la raison vu que ces bretêches ne sont pas en surplomb de sites particulièrement sensibles en parties basses du donjon, mais qu'elles se répartissent de façon régulière. Je propose que ces bretèches soient les seuls éléments qui aient permis des tirs fichants à partir d'un mur en encorbellement de courronnement des parties hautes. Peut-on penser que ce système aurait permis une plus garnde facilité de circulation en libérant au maixum l''épaisseur des murs à leurs parties supérieures puisque le mur de "façade" ne venait plus empiéter sur cette épaisser de mur mais se trouvait porjeté en avant. L'argument tient si nous pensons qu'à ce stade d'évolution les donjons qui évoluent vers des bâtiments résientiels sont encore conçus comme des outils de guerre. Il faut bien remarquer que c'est lorsque les murs sont les plus épais au sommet des donjons rectangulaires  que ces systèmes sont en place. Ensuite, lorsque les murs perdent de l'épaisseur, les systèmes de murs en parapet en encorbellement pour former machicoulis, c'est-à-dire, projeté encore plus en avant de la façade ont la préférence. Ce système augmente effectivement la largeur des chemins de ronde tout en conciliant une surveillance au sol par le jour entre le parapet et le mur de façade. En installant des cheminées sur les murs de refend, de part et d'autre du mur, on libère les circulations sur les parties supérieures des murs de croupe. Toutefois, on constate qu'on n'a jamais totalement supprimé l'installation des cheminées sur les murs de croupe, même pendant la guerre de Cent Ans, mais, qu'en revanche, la tendance est de supprimer progressivement les cheminées sur les murs de refends. Essayant d'explorer cette voie de recherche.

                                                       Chamborand - Vignette de Tardie.
             où l'on voit ces bretéches projetées en avant du mur continue en encorbellement de couronnement du bâtiment sous la croupe du toit. Ici nous voyons un mur de refend qui monte jusqu'en haut du toit car il reçoit des conduits de cheminées, mais pas tous. Une porte dans le mur de refend permet de passer d'une partie supérieure du comble à l'autre car à ce niveau il n'est plus possible d'emprunter le chemin de ronde derrière le mur en parapet pour circuler d'un comble à l'autre. Ceci montre également que la cage de l'escalier en vis ne servait pas le second étage de comble et qu'il est peu probable que la cage d'escalier en vis en oeuvre fut traduite extérieurement sur le toit. Mais nous l'avons, vu, le rapport d'huisser qui fait état de trois girouettes sur le toit, laisse subsister l'hypothèse de cette tarduction de l'escalier en vis en oeuvre par un petit toit indépendant sur la pente de la croupe en façade.
                                                                                    Etansannes - détail des encorbellements
                                                    Ci dessous : Croquis extrait de ma maîtrise en reconstitution des parties hautes de Saint-Maixant avant la construction de la tour d'escalier en vis hors oeuvre sur la cour intérieure.
  Jusqu'à la fin de la Guerre de Cent Ans la dernière pièce dans les donjons à trois étages au moins était parfois appelée "canonnière", avec postes de tir. A Saint-Maixant ces postes de tir subsistent mais ils sont partiellement obstrués par les remaniements contemporains de la construction de la tour d'escalier en vis hors oeuvre. Aussi les ais-je reconstitués lorsque j'ai pensé qu'il y avait eu à Saint-Maixant un système de couronnement comparable à celui de Chamborand. En plus, à Saint-Maixant, les chemins de ronde des tours sont dans la continuité de ceux des façades et croupes.
Parties supérieures du mur qui recevaient aussi les poteaux qui surportaient la charpente en arbalétrier faisant chevrons au dessus du premier étage de comble en arrière de ce mur en encorbellement.

                                         Ci dessous -  Reprise de mon relevé en coupe des parties hautes du donjon du Théret :
                              - à gauche nous avons le poteau d'origine qui soutient la charpente.
                              - à droite nous avons en noir un mur  maçonné de restauration qui remplace le mur en pisé et pan de bois d'origine. Nous voyons parfaitement que la moindre prise sur l'épaisseur du mur limite la capacité de circulation en haut des murs du donjon.  Des souches de cheminées occuperaient à peu près cette place. Si les cheminées se multiplient sur tous les étages en murs de croupes, la largeur de circulation sur les murs se réduit d'autant vu que tous les conduits de cheminées sont porpres à chaque cheminée. En exemple s'il y a trois cheminées l'une sous l'autres, il y aura trois conduits de cheminées qui monteront de façon parallèle jusque sur le toit (voir la coupe de la Tour Zizim à Bourganeuf). Donc, en quelque sorte, l'apparition des circulations dans les murs de refend (couloirs) ou le maintien aux étages dans les murs de refend de traditions anciennes de circulation dans le plein des murs (escaliers) contribue à la disparition des encorbellements des parties hautes sur les murs de croupes, en même temps qu'elles favorisent l'apparition de murs de refend dédoublés avec passage intérieur dans le sens de la largeur du bâtiment, d'une façade à l'autre. L'appariton des murs pignons est à la fois un fait de cette dynamique et aussi un moteur pour le renvoie de tous les conduits de cheminées sur les murs extérieurs du donjon. Les cheminées ne sont jamais en revers des murs de façades, avant ou arrière.

En plus, cette épaisseur du mur devait être soigneusement préservée si on voulait aussi, sur les murs de croupe, obtenir une réserve pour l'aménagement des conduits de cheminées. Nous l'avons vu, à la Chezotte, c'est l'apparition des couloirs de circulation dans l'épaisseur du mur de refend qui renvoie tous les conduits de cheminées sur les murs de croupes, entraînant la disparition des encorbellements au dessus de ces murs de croupes ; encorbellement qui ne subsistent plus que sur les murs de façades avant et arrière et en plus sans aucun lien avec les encorbellements des tours. Donc aucune circulation continue pour un système défensif efficace si on ne maintient pas une circulation continue ou accessible sur la partie supérieure des murs depuis le premier étage de comble.  On pourrait penser que l'encorbellement du mur de couronnement avec jours pour machicoulis est alors une autre façon de concevoir l'encorbellement, et comme je l'ai exposé plus haut, d'élargir le chemin de ronde lorsque les murs perdent de l'épaisseur. Nous aurions alors dès maintenant deux systèmes :
                  1 - des murs en parapets sur consoles, largement dégagés par un jour formant machicoulis entre le mur en encorbellement et le droit du mur extérieur de l'élévation du donjon,
2 - des murs en parapets sur deux gros tors en encorbellement, ou sur consoles car les deux systèmes peuvent avoir existé. Le mur en parapet n'est pas dégagé de la verticale du mur par un jour intermédiaire en machicoulis. C'est une brétèche construite en second mouvement d'encorbellement contre le mur en prapapet qui forme machicoulis car son mur est alors dégagé par un jour droit de l'encorbellement. Dans ce cas, que ce soit par deux quarts e rond en encorbellement l'un sur l'autre ou par consoles en encorebellement les unes sur les autres nous obtenons le même système de projection en avant du parapet de la brétêche qui serait le seul édicule a être construit sur la troisième console supérieur alors que le mur en parapet serait construit sur la seconde console.
En trois schémas ou croquis sur une même page voici les trois premiers modes d'encorbellements des couronnements de donjons rectangulaires que nous pouvons comprendre

Mais il existe encore deux autres systèmes à murs continus en parapets et je crois que l'origine en est encore une évolution des parties hautes des donjons ronds de la guerre de Cent Ans comme Bridiers. Une évolution nous donnerait la couronnement de la Tour Zizim de Bourganeuf, et une autre les parties hautes de  Villemonteix.
Observons maintenant trois tour rondes les deux tours rondes de la captivité du prince Zizim et le donjon rond de Bridiers.

Dans certains donjons rectangulaires, et ce n'est pas la majorité, nous pouvons observer des différences d'épaisseurs des murs mais nous ne pouvons pas établir de relation véritable avec les positions des cheminées. Dans les donjons ronds nous pouvons être surpris par le soin qu'on apporte à garder l'épaisseur de la maçonnerie de la périphérie du mur. Lorsque le mur diminue ce n'est que pour laisser une ouverture en très profond ébrasement ou recevoir en son sein des aménagements de conforts tels que cage d'escalier ou petite pièce maçonnée dans le plein du mur. Encore que ces aménagements qui afaiblissent les valeurs murales se trouvent préférentiellement logés sur le périmètre en intérieur des cours fortifiées. Mais pas toujours car dans un puissant donjon comme Bridiers des pièces dans l'épaisseur du mur sont construites en périmètre extérieur du château. Notre logique n'est pas nécessairement compatible avec celle de ces bâtisseurs de châteaux. Donc débarasssons nous un peu de cette logique pour observer au plus près qu'il nous soit possible ces bâtiments qui nous parviennent presque miraculeusement quasi-intacts.
Les conduits de cheminées ne sont pas non plus pris sur l'épaisseur des murs mais il sont construits en avant dans l'espace des pièces dont la largeur se rétrécit au fur et à mesure qu'on s'élève dans les étages. En plan, si j'avais pu monter sur le toit et mesurer l'épaisseur de chaque conduit de cheminée, j'aurais du les transcrire dans les épaisseurs de murs que j'ai, par nécessité, complètement rempli de noir au dos des cheminées. Ceci est pourtant valable lorsqu'on fait le relevé de la première pièce qui est équipée d'une cheminée mais ne l'est plus dès qu'on s'élève dans les étages car dès qu'on rencontre une cheminées au dessus on sait qu'un conduit de cheminées passe déjà derrière celle dont on fait le relevé en plan.
Toutedois en coupe j'ai traduit ces conduits car j'en avais l'aplomb à partir des souches dans les combles. Bien sûr j'aurais pu me livrer à partir de ces souches à une estimation de ces passages en plan en arrière des cheminées à chaque étage. Celà aurait compliqué le plan et aurait rendu la lecture de chaque pièce à chaque étage plus difficile  puisque nous ne sommes pas habitués à avoir des plans qui traduisent ces conduits de cheminées lorsqu'ils sont  masqués dans le plein des murs. De toute façon avec la coupe qui rectifie cette réalité des constructions nous n'avons pas besoin d'avoir en plus ces étroits conduits en plans. On sait qu'ils existent.

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En revanche, il est important de savoir où et comment ils aboutissent tout en haut du bâtiment, comment ils se traduisent sur le toit après que la maçonnerie des murs soit arrêtée. Ces conduits de cheminées continuent à s'élever au-dessus des toits de façon autonome. Si les conduits de cheminées sont ceux de cheminées construites sur le mur de refend, le mur de refend continue à accompagner ces conduits de cheminés jusqu'en haut des combles sous le toit, comme à Chamborrand. Les cheminées sont parfois elles-aussi construites de façon autonome et lorsque le bâtiment s'écroule les éléments forts qui subistent le plus longtemps sont parfois et même souvent ces alignées de cheminées lorsqu'elles sont maçonnées dans le plein du mur. Dans ces donjons ronds de la Creuse on ne peut pas établir de véritable maçonnerie autonome mais au contraire un souci véritable de dégager la maçonnerie de ces cheminées en encorbellement l'une sur l'autre, lorsque leur nombre se multiplie au-delà de deux ou trois, comme nous le voyons entre Bois-Lamy et Bourganeuf. A Bourganeuf il y a même des poutres de bois qui soutiennent, par -dessus le vide la pièce en dessous, les piedroits des cheminées supérieures. Les pratiques de construction des donjons rectangulaires semblent sur ce point hériter de celle des donjons ronds car pour éviter ces encorbellements de cheminées dans les donjons rectangulaires on les a réparties en alternance entre le mur de refend - de chaque côté - et les murs de croupe. Avec la diminution des étages, qui limitent les encorbellements de cheminées, on a ainsi pu progressivement aménager toutes les cheminées sur les murs de croupe et libérer le mur de refend pour y récupérer des passages et des cages d'escaliers. Tout celà se tient.
Dans les donjons ronds nous voyons clairement que les souches de cheminées sont projetées à l'intérieur de l'élavation du mur et ainsi toute la partie en couronne au-dessus de la maçonnerie est un chemin de ronde ininterrompu et toujours d'égale largeur, ou à peu près. De là à déduire que le donjon rectangulaire - avec ses chemins de rondes encombrés de souches de cheminées au-dessus des murs de croupre - apparaît plus volontiers lorsque les systèmes défensifs deviennent de moins en moins nécessaires, il y a peut-être un lien mais l'état actuel de la recherche en amont de Saint-Maixant ou de Chamborrand ne permet pas de l'établir avec certitude car il nous manque des étapes et des repères. Cependant, le donjon rond de Bridiers nous permet une certaine richesse d'observations quand aux sources probables de certains couronnements de ces donjons rectangulaires.
La coupe de René Chartreix et sa reconstitution d'un toit posé sur la terrasse supérieure questionne. Le plan ci-dessous permet de comprendre que les cheminées en oeuvre sont porjetées dans l'avant d'une très large épaisseur de maçonnerie qui renvoie les souches sur le toit vers l'intérieur du périmètre du donjon et, comme je l'ai dit plus haut, libère un chemin de ronde que un couvrement en terrasse au-dessus d'un dernier étage voûté. Des gargouilles, suivant le descritptid du XVII° siècle déjà cité au chapitre "Bridiers" nous confirme une partie de terrasse sans couvrement revant les euaux de pluie derrière un mur en parapet. Aucun en corbellement n'étant visible nous devons nous rineter vers des murs droit du haut en bas de le la tour après le socle taluté. La partie centrale de la tour pouvant être effectivement couverte d'un toit. En revanche nous ne savons rien de la protection de l'arrivée de la tour d'escalier en vis en oeuvre sur la terrasse, qui, si nous suivons le plan est tout de même très proche du périmètre extérieur de la tour et à ce titre interromp le chemin de ronde en terrasse. Chemin de ronde qui fut véritablement un outil de guerre car nous savons que les servitudes de garde sont de plus en plus contestées à Bridieurs au fur et à mesure qu'on s'approche de la fin de la Guerre de Cent Ans.
A Bourganeuf, cette arrivée de l'escalier se situe à l'intérieur de la couronne de poteau qui supporte la charpente dans le même périmètre que celui où débouchent la souche des conduit de cheminée, mais à en vis-à-vis. A Bridiers ces deux arrivées en terrasse se situe sur le quart sud-est de la tour.
Au XVII° siècle la pésence d'un toit est avérée. Ce toit était couvert en bardeaux de châtaigniers mais la présence d'un lanternon, dans ons état décrit au XVII° siècle, fait penser à un remaniement de la toiture car les lanternons n'arrivent en France qu'avec l'exemple de Meillant dans le département du Cher dont l'origine est généralement attribuée à Léonard de Vinci, donc un apport de la renaissance. Il faut alors réfléchir sur un couvrement ayant un toit.
L'art français aime ces hautes toitures qui prlongent très haut les bâtiments dans le ciel. Ces parties hautes sont souvent  l'occasion d'ornements de toitures en zinc ou en plomb doré. Les charpentes sous les toitures sont elles-mêmes des chef d'oeuvres. Si la stéréotomie est une "Pierr de touche de l'architecture française ( Jean-Marie Pérous de Montclos) les gandes toitures et les parties hautes nobles et orgueilleuses en sont une autre jusqu'à ce que Jacques V Gabriel les fasses disparaîtres derrière des ballustrade dans le premier quart de XVIII° siècle juste après que Mansart ait créee ses fameux toits qui ne sont pas trop éloignés des effets visuels de ces toitures en deux temps du porteaux de ces châteaux du XV° siècle. Si nous suivons la reconstitution de Chartreix nous sommes aux entipodes de ce système des hautes toitures car à Bridier le toit ne se verrait plus depuis le sol et le donjon semblerait s'arrêter brusquement en terrasse.

Si nous y apportons un toit il faut que ce toit se voit depuis le bas du donjon. Mais comme il faut conserver un chemin de ronde à véritable fonction militaire il faut que le toit soit soit très haut, c'est-à-dire réhaussé par un édicule. Je propose un toit de couvrement d'un logment circulaire sur poteaux et en retrait de lélévation du donjon. Mais cette première réflexion se heurte à la prise en compte de la souche de cheminée et de l'arrivée de l'escalier en terrasss. En regardant du côté de la tour Zizim de Bourganeuf je dois élargir mon édicule en bois pour qu'il puisse intégrer ces deux éléments, souches de cheminées et arrivée de l'escalier en vis en oeuvre.
Je rectifie partiellement ma reconstitution, mon schéma de réflexion, et j'obtiens ceci :

On comprend alors que la chemin de ronde devient trop étroit pour une véritable efficacité en cas de guerre. Il faut pourvoir manoeuvrer aisément au-dessus du donjon en même temps que les soldats ont un abri dans l'édicule en pan de bois.
Je propose alors un élargissement des partie hautes par des hourds :
Ayant supprimé le lanternon dont on voit les traces de rectification de mon schéma sur le cliché ci-dessus, j'en arrive à une forme en bois de ce que je vois construit en pierre sur les châteaux précédents. Deux châteaux ajoutent des bretèches - et je pense qu'il s'agit de formes intermédiaires vers un modèle accompli en pierre  -  mais un donjon rectangulaire comme Le Théret, et un donjon rond comme la Tour Zizim de Bourganeuf, reproduisent tout à fait dans l'édification en pierre l'aménagement en bois vraisembablement en place à Bridiers.
Dans la dynamique de ces apparitions majoritaires des donjon rectangulaires sur la seconde moitié de la Guerre de Cent-Ans - en parallèle avec un certain succès des donjon carrés qui relayent aisément les donjons romans lorsque ceux-ci sont trop vétustes ou obsolètes (Crozant), ou qui les double (Aubusson), voire d'autres formes moins caractérististiques comme celle probable en "L" de Malval - au détriment des donjons ronds plus volontiers relégués aux fonctions de tours, nous voyons comment le donjon rectangulaire récupère en fin de compte tout l'appareil militaire du donjon rond devenant de plus en plus symbolique sur le donjon rectangulaire où les hcemins de ronde et les parapets en parties hautes ne sont plus que des valeurs architecturales attachées à la construction du château et essentiellement du donjon car les courtines diminuent considérablement d'importance, pendant ce même temps, jusqu'à n'être plus que des murs d'enceintes derrière lesquels on construit des bâtiments de ferme. Toutefois, encore une fois, ceci n'est pas linéaire et des cas particuliers nous le montrent. Si Chamborand a un donjon rectangulaire sans tours, une périmètre de simples murailles et deux à trois toute petites tours, Montaigut-le-Blanc plus avancé dans le XV° siècle conserve les murailles hautes et puissantes qui renferment le donjon en périmètre d'une cour construite en bois qui est déjà le mode de construction de Malval et vraisemblablement des premiers états de Saint-Maixant.
Il est certain que l'évolution quasi autonome que je présente ici s'inscrit dans une dynamique architecturale nationale beaucoup plus large. Mais nous avons là un ensemble de bâtiments tout à fait exceptionnels sur un  petit territoire, sur une seule province qui en plus est une marche entre possessions anglaises et française pendant la Guerre de Cent Ans, qui nous permettent d'appréhender toutes ces phases de mutation qu'on retrouve dans l'architecture française.
La survenue des parties hautes de Villemonteix, tout à fait exceptionnelles dans ce panorama, ne doit pas nous surprende car à y bien regarder c'est une autre branche de l'évolution de  Bridiers avec des gargouilles en avant d'un parapet qui masque en arrière un système de récupértion des eaux : une terrasse à Bridiers, des gouttières taillées dans la pierre à Villemonteix. Si on enlève les hourds de Bridiers, la pente du toit vue du bas du bâtiment s'inscrit bien dans la continuité des encorbellements. En revanche Villemonteix suit ce qui se passe au Théret avec l'apparition des machicoulis continus sur l'essentiel du périmètre du donjon, y compris sur les tours, bien que ces machicoulis soient à des niveaux très supérieurs sur les tours et très difficilement accessibles d'où que ce soit même des combles du donjon. Ce sont bien des valeurs symboliques et des façons de construire héritées et perfectionnées en valeurs ornementales caractéristiques du "château" depuis les châteaux de guerre. Lorsque j'ai systématiquement restitué des encorbellements sur des tours qui n'en n'avaient pas je me suis plus conformé à l'idée architecturale générale du donjon qu'à d'éventuels manquements sur certaines parties hautes. 
Il existe enfin les parties hautes sans encorbellement et celles simplement couronnées de bretèches comme la tour Zizim de Bois-Lamy.

L'apparition des donjons à pignons est-il un effet de l'évolution de ces parties hautes ? Il est fort probable que dans certains cas on ait voulu supprimer ces murs de croupe quasi impraticables car trop encombrés par les souches de cheminées, qu'on ait voulu faire l'économie des ces tailles de pierre nécessaires à de tels aménagements, et que les valeurs symboliques liées aux donjons de guerre se soient simplement reportées sur les façades. Pour le moins c'est ce qui semble s'être passé de La Chezotte à Montlebeau, premiers donjons à deux étages sur rez-de-chaussée habitables sur lesquels disparaissent les encorbellements de croupe et apparaissent - dans la famille ici explorée - ces pignons qui deviendront systématiques lorsque les donjons perdront encore un étage pour n'être plus que des bâtiments à un seul étage sur rez-de-chaussée habitable.

TOUTEFOIS : nous avons vu que certains châteaux étaient liés à l'expoitation de droits féodaux tels que droits de passages sur des gués  et ponts de rivières ou peut être aussi sur des routes importantes.Il est bien évident que ces châteaux vont conserver des appareils militaires - ne serait-ce que pour faire payer les octrois et autres droits - mais qui vont certainement s'amoindrir avec le retour à la paix internationale et à la réunification du royaume, voire à son considérable agrandissement par la Provence et peu à peu par le duché de Bretagne et depuis la fin de la Guerre par l'Aquitaine. De toute façon la tendance est bien, malgré ces droits féodaux que la noblesse défend de toute façon jusqu'à la Révolution Française, à la disparition des véritables appareils de guerre au profit des valeurs résidentielles que la Renaissance va permettre d'épanouir en France.
Questionnons maintenant les cheminées.

4° PARTIE -
 LES CHEMINEES

Pour une synthèse abrégée et plus directement exploitable voir sur ce blog


Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévalehttps://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html

Dans le chapitre précédent vous vous êtes peut-être posés des questions sur cet aspect de la relation des murs de croupe et de refend et des cheminées. Voici le moment de donner de nouveaux éclaircissements utiles à l'intelligence du chapitre précédent, ou qui en précise certains aspects.

D'abord je vais vous présenter en méthode simple d'exposé, un schéma par lequel il vous sera très facile de faire les liens avec les paragraphes déjà développés dans les chapitres précédents.
Je vous présente un schéma avec quelques commentaires pour faire le lien avec les présentations de châteaux et ensuite je vous donne l'inventaire complet de mes relevés suivant l'ordre chronologique approximatif de l'apparition de ces châteaux dans l'histoire.


Lorsqu'on construit des cheminées sur un même mur il faut que ce mur offre suffisamment d'épaisseur pour contenir tous les conduits. Ces conduits sont indépendants les uns des autres et propres à chaque cheminée. Ce qui fait que la souche arrivant en chemin de ronde derrière les parapets occupe un espace plus ou moins important suivant l'épaisseur du mur de croupe. Lorsque le mur de croupe diminue d'épaisseur le chemin de ronde sur le mur disparaît peu à peu et les encorbellements d'accompagnement avec (La Chezotte).
Pour limiter ces empiétements sur le chemin de ronde on peut redistribuer les cheminées sur le mur de refend, ce qu'on fait effectivement. Dans le cas d'une tour ronde comme à Bourganeuf, puisqu'il n'y a pas de mur de refend et qu'il y a un important nombre d'étages à chauffer, toutes les cheminées vont se trouver superposées les unes sous les autres. Mais, au bout de trois cheminées superposées l'épaisseur du mur n'offre plus de réserve suffisante pour la profondeur du foyer, vu qu'en plus il faut obligatoirement dégager de l'espace au sommet de la tour pour que le chemin de ronde soit ininterrompu, comme il l'était à Bridiers, où il n'y avait toutefois une souche sur le toit qu'à seulement deux conduits de cheminées;  Aussi à Bourganeuf on construit le foyer des dernières cheminées dans les étages, en encorbellement supporté par la première solive du plancher de la pièce au plus près du foyer. Les risques d'incendie sont grands mais on trouve des astuces pour éviter le contact du foyer avec les parties inflammables du plancher. Cette solution n'est adoptée que dans le cas de cette tour ronde.
Dans les donjons rectangulaires, lorsqu'on ne sait pas construire des manteaux de cheminée en hors oeuvre toutes les cheminées sont en oeuvre. Pour éviter de prendre sur l'épaisseur des murs on reporte volontiers les cheminées sur le mur de refend qui, de ce fait, doit accompagner les conduits de cheminées au plus haut sous toiture et diviser les combles en deux (Chamborand). Ce système offre l'inconvénient d'obliger la division en deux de la dernière salle en haut du donjon rectangulaire qui était traditionnellement appelée "canonnière" qui était une seule et vaste pièce ( Sarzay).
La diminution des étages de ces donjons vont apporter naturellement des solutions aisées pour résoudre tous ces problèmes mais la diminution de l'épaisseur des murs entraîne aussi une nécessité de ressortir hors oeuvre les cheminées pour avoir des foyers suffisamment profonds et des conduits qui encombrent au minimum le chemin de ronde, ou passage plus exactement, sur le haut du mur. En façade cette épaisseur du mur n'est jamais contestée par le ressorti des aménagements de conforts. Les conduits de cheminées ne sont jamais sur les murs de façades. Tient-on a garder à en façade toutes les valeurs défensives liées au château de Guerre ? C'est une réponse envisageable liée à l’éthique du donjon qui prend peu à peu la place du château, ou sa valeur exclusive.
La conséquence en est que plus on va s'éloigner des châteaux de guerre, plus le donjon va récupérer à lui seul l'idée du château et plus ces dispositifs vont disparaître jusqu'aux murs pignons et jusqu'aux murs de refends réemployés non plus pour les cheminées mais pour d'autres fonctions comme celles principalement de passages hérités des anciens passages intramuros, notamment pour les volées d'escaliers, notamment pour des liaisons aux latrines isolées des pièces habitables depuis Chamborand où les latrines en oeuvre sont en lien directe avec chaque petite pièce à l'étage - en héritage probable de Bridiers et d'Aubusson -  jusqu'à La Chezotte où les latrines aux étages tout en restant communes aux deux pièces sont isolées de l'une et de l'autre par un accès en couloir dans le plein du mur de refend, faisant écho en sous sol à la volée droite qui descend à la cave alors qu'à Villemonteix se sont deux volées droites, une en cave et l'autre en comble qui sont aménagées dans ce mur de refend. Toutefois, à Villemonteix, comme la volée droite n'occupe en comble qu'une faible partie du mur de refend, l'aménagement de conduits de cheminée dans ce mur, reste possible et sur la partie dite "agrandie' de ce donjon où nous ne trouvons qu'une cheminée en mur de croupe au rez-de-chaussée, là où l'installation de la cheminée était impossible sur le mur de refend puisque l'esalier venant de la cave en occupait déjà l'épaisseur quasiment d'un bout à l'autre du donjon.
Tous ces aménagements sont un peu difficiles à décrire tant ils sont intimement solidaires et dépendants les uns des autres. Cependant, nous comprenons qu'une fois de plus que tout se tient et que cette évolution répond à la fois à une logique architecturale et historique de retour du pays à la paix, à la sécurité et à la prospérité économique.

Maintenant je vais vous présenter tous mes relevés de cheminées, château par château, additionnés de quelques autre exemples photographiés ou empruntés à des auteurs que je nommerai.


Pas à pas nous allons essayer de comprendre comment les cheminées ont été construites dans les pièces et comment, château par château, elles ont été réparties sur les murs. Des originalités nous attendent. En revanche comme je ne dispose pas de ma documentation originale je vais être obligé parfois de vous faire "approcher" certains aspects techniques sans vous les présenter, comme je l'aurais souhaité, dans les détails. Mais je pense tout de même avoir suffisamment d'éléments fiables pour  vous présenter ce chapitre. Si je constatais par la suite des choses à rectifier je me réserve le droit de le faire.

Bridiers

Avec le gros  donjon rond de Bridiers nous entrons de plein pied dans la famille de ces immenses cheminées en oeuvre dont celle ici présentée occupe la quasi totalité de tout un pan de mur de la pièces polygonale.
Ce gros donjon rond est construit intérieurement sur plan polygonal et chaque arc de cercle est une réserve murale pour un aménagement complémentaire à la pièce centrale. Dans un arc nous avons un cabinet, dans l'autre l'entrée, dans l'autre les latrines, dans l'autre l'escalier en vis en oeuvre et encore dans l'autre la cheminée. Les fenêtres percent également deux fois ces profondes réserves murales. (voir plan déjà plusieurs fois présenté)
La grande cheminée est construite en oeuvre sur un arc segmentaire qui maintient le mur à la verticale au dessus de ce vaste foyer bordé d'une moulure de décoration ininterrompue tout autour de l'édifice. Il s'agit d'un tore dégagé de deux gorges. L'angle d'ébrasement est en plus amorti par un cavet qui prolonge insensiblement le rythme de la moulure d'angle et l'enrichit.
Le foyer se trouve en retrait du mur qui part à la verticale au-dessus de l'arc de décharge en segment.

Lorsque nous passons sur un donjon carré nous retrouvons ces mêmes principes d'aménagements, comme à Aubusson. La cheminée est en revanche toute petite mais elle est complètement appareilllée dans la construction générale du mur avec d'un côté, dans l'épaisseur du mur, un cabinet et de l'autre un ébrasement de fenêtre à coussiège.
L'arc qui couvre le foyer est segmentaire et la moulure décorative est ici un simple cavet en soffite.

Nous restons dans la génération des donjons qui nous avons évalués construits dans la première moitié du XV° siècle et nous passons à Crozant où nous remarquons que la cheminée du donjon carré est ressortie hors oeuvre par deux piédroits totalement solidaires du mur. Ces piédroits sont des sortes de ressauts du mur dégagés en rythmes de moulures simples mais donnant lie à une sorte d'ordre simplifié d'une face plane en pilastre surmontée d'un chapiteau taillé de même , couvert par un astragale, le tout sur une base également taillée de même mais haute et étroite. Cette face plate à effet de pilastre est introduite dans le mur par un large cavet tant en fut qu'en base qu'en chapiteau.
On remarque alors que la partie détruite du manteau qui faisait la liaison entre les deux chapiteaux a disparue et qu'elle laisse le plein du mur apparent à la verticale du foyer. C'est-à-dire que la cheminée proprement dite n'est pas encore traitée en hors oeuvre. Il n'y a que l'entourage qui est hors oeuvre et solidaire du mur par les piédroits. L'entourage de la cheminée maintenu par sa liaison au mur n'appuie pas sur le plancher, il n'y a que le débordement du foyer qui est soutenu par le terradis.
Comme le manteau a disparu nous ne pouvons pas évaluer sa forme. En revanche nous voyons le plein du mur retenu par un arc segmentaire.



















Si nous allons à Malval la cheminée a disparue mais nous en avons un dessin de Janicaud.
Nous voyons l'oeuvre complet de la cheminée qui faire ressaut sur le mur plat et le foyer est couvert d'un arc segmentaire décoré de besons alors que les piédroits sont déjà des colonnes à chapiteaux à boules type XIII° siècle ; s'agit-il de réemplois ou de conservatisme des répertoires dont nous en avons vu d'autres en modillons sur le haut de ce donjon en "L" à deux entrées l'une sous l'autre, l'une en rez-de-chaussée et l'autre à l'étage. Toujours est-il que nous sommes bien dans la filiation du passage hors oeuvre des cheminées en oeuvre mais avec une perte des répertoires "canoniques" des ordres, si je puis m'exprimer ainsi, car la base de la colonne ne présente qu'un astragale sur socle carré sans moulure et non pas sur une base à rythme même très simple. Ce détail semble bien nous éloigner d'une datation qui pourrait être dans d'autres circonstance du XIII° au XIV° siècle.

Lorsque nous en arrivons aux grands donjons rectangulaires comme Chamborand nous retrouvons les petites cheminées en oeuvre. Nous somme toujours dans les dernières décennies de la Guerre de Cent Ans.
Le plan ci-dessous vous montre le plan de Chamborand avec des murs intérieurs que j'ai codés. Une partie A et un partie B, grandes et petites pièces de part et d'autre du mur de refend. En oeuvre, et donc masqué sur le déplié on voit en deux vues dessous le plan, on repère les puits de latrines dans le mur ouest de la petite pièce, l'escalier en vis dans la réserve murale à la rencontre du mur de refend et de la façade est.  Toujours en oeuvre mais traduits sur les murs dépliés du donjon, les fenêtres à coussièges étagés (on "monte sur la fenêtre" par des coussièges qui font comme un petit escalier intérieur dans l'ébrasement), l'accès par pont levis et les portes, les cheminées. Déjà nous repérons qu'au premier étage habitable, plan ci-dessous, que la cheminée de la grande pièce est sur le mur de refend et que la cheminée de la petite pièce est sur le mur de croupe nord.
Si on bascule sur le déplié du côté "A" du donjon rectangulaire, on remarque au troisième étage une autre cheminée sur le mur de refend, accolée à une porte de communication entre les zone A et B du donjon. A partir du second étage une porte dans le mur de refend permet une communication directe d'une pièce à l'autre et ce jusque dans les combles. Il n'y a qu'au niveau d'entrée dans le donjon par pont-levis que cette communication directe n'existe pas. Pour en revenir aux cheminées elles sont superposées, un étage sur deux sur le mur de refend. Sur le mur de croupe sud on ne remarque qu'une seule grande cheminée et la possible trace d'un niche peu profonde aux dernier étage. Comme à ce niveau le bâtiment est démoli nous n'avons aucune certitude sur la fonction de cette niche peu profonde. Mais déjà nous remarquons que les conduits de cheminées sont préférentiellement aménagés dans le mur de refend pour dégager tout en haut des murailles un maximum de place pour circuler en chemin de ronde.

En zone "B" nous voyons que toutes les cheminées sont sur le mur de croupe nord, à tous les étages. Seulement elles ne sont pas alignées les unes sous les autres mais elle sont décalées de telle sorte, que de dimensions plus petites, leurs conduit, deux-à-deux (au moins), peuvent se côtoyer dans le mur de façon à ce que quatre conduits de cheminées n'occupent en fait en épaisseur que la valeur de deux. Là encore c'est cette nécessité de dégager un chemin de ronde praticable tout en haut des murailles qui a motivé cet aménagement des cheminées. Ce qui montre, une fois de plus, que l'empirisme du bâti n'existe pas mais que la construction d'un tel donjon répond sinon à un plan d'architecte au moins à un projet solidement pensé et peut-être projeté sur un support par un maître maçon ou un maître d'oeuvre.
Nous sommes donc bien là en totale cohérence avec le chapitre consacré à l'évolution des parties hautes.
Si nous regardons maintenant ces cheminées nous voyons qu'elles sont toutes en oeuvre. couvertes en paltes-bandes appareillées de trois claveaux et deux sommiers qui font retour sur les ébrasements.




Avec le donjon rectangulaire de Montaigut le Blanc nous avons  basculé dans la seconde moitié du XV° siècle avec un décors de feuilles de choux directement issu de ceux du Palais Jacques Cœur à
Bourges (1550). Le bâtiment a perdu des étages pour se stabiliser un première fois à trois étages habitables sur rez-de-chaussée socle. Ce qui fait que la répartition des conduits de cheminées se faisant principalement sur les murs de croupe plus épais que le mur de refend, la répartition de fait en alternance entre mur de croupe et mur de refend. Le mur de de façade du château, mur sud-ouest du donjon, plus épais, est le récepteur des cheminées les plus importantes. Les pièces étant plus grandes de ce côté ci du donjon les cheminées le seront également tout comme à Chamborand. Ors, suivant l'expérience que j'ai de l'utilisation de ces cheminées, je me suis souvent rendu compte qu'une grande cheminée ne chauffait pas plus qu'une petite cheminée puisque le feu qu'on y fait - hormis si on étale des braises pour y faire la cuisine - est généralement le même. Il y a là un respect des proportions qui ne s'explique pas toujours de façon "utilitaire".

Les cheminées sont carrément ressorties hors oeuvre et les manteaux sont appareillés en plates-bandes de plusieurs claveaux mais une seule clé de voûte occupe le vide entre les deux piédroits. Ces avant-corps sur piédroits saillants mais liés au mur seulement par les joues latérales, ainsi appareillés, occupent le devant de la cheminée mais ne viennent pas du mur par leur partie supérieure puisqu'un arc de décharge arrête le conduit construit dans le mur bien au-dessus de ce tablier de cheminée. Ce qui fait que ces manteaux de cheminées sont souvent tombés et que certaines de ces cheminées ont disparues. Rares sont les cas où ces plates-bandes ont survécu au démentellement de la cheminée, comme ici à Montlebeau





Une partie en talus fait le lien en oblique entre la bordure supérieure de ce tablier et le droit du mur, cachant l'arc de décharge, constituant ainsi dans les faits l'ensemble du manteau de la cheminée. 
A Montelbeau en état de "déconstruction"


A La Chezotte en état complet ou en deux étapes à Bois-Lamy sous voûte d'arête et sous plancher
Il arrive parfois que cet arc de décharge reste apparent malgré la construction soignée du manteau.                                                             

A partir de là on peut dire que la technique de construction des cheminées dans les donjons résidentiels est définitivement mise en place. Nous voyons que ce sont de vastes ensembles architecturés avec de foyer de plusieurs mètres selon les cas, mais pouvant être parfois plus réduits.

La construction de ces cheminées sur piédroits sculptés n'est par non plus une pure conception de manteau de cheminée soutenu par des piédroits moulurés en colonnes ou en piédroits. La construction est en fait un appareillage dans le mur d'où est issu une pierre projetée en avant en encorbellement et sculptée de façon à recevoir les sommiers de la plate bande. Les piédroits ne viennent que dans un second temps comme on le voit à Lizières


Le manteau peut être oblique mais il évolue en manteau droit au fur et à mesure qu'on s'approche vers la fin du siècle et qu'on basucle du XVI° au XVII° siècle.





CINQUIEME PARTIE
Les décors peints et sculptés

SIXIEME PARTIE
Des ouvertures vers l'architecture classique française, des héritages légués à l'art français des XVI°et XVII° siècles
En attendant que je rédige ce paragraphe le lecteur peut déjà trouver des éléments de réponse au sein de ce que j'ai déjà rédigé en articulation avec ma présentation de l'art français à la page "Versailles/Monaco - l'art versaillais en Principauté de Monaco"  au mois de septembre 2012 sur ce blog.
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_NOTES_

Notes :   1)Pour une datation approximative j'avais sollicité Mme Claude Andrault-Schmitt, elle même originaire d'un village des Monts d'Ambazac où il y a un exemple de ce type de construction, à Saint-Sulpice-Laurière en Haute-Vienne (Limousin). Mme Andrault-Schmitt m'accordait une datation fin XIV°, car c'était cette datation à laquelle je parvenais en isolant archéologiquement les chantiers de construction de la petite église rurale dans laquelle cette maison tour est imbriquée, relevé ci-contre. Madame Andrault-Schmitt est la spécialiste de la petite architecture religieuse gothique en Limousin et elle est Professeur au Centre d'Etudes Supérieures Médiévale de Poitiers où je fis cette maîtrise sous la direction de Jean Guillaume professeur au Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance de Tours. Il était donc naturel que je la consulte pour un avis d'autant plus qu'elle m'avait fait confiance sur certains relevés d'églises de la province que je lui livrais. Elle en publia certains dans son étude sur le Limousin Gothique publié chez Picard (attributions en fin d'ouvrage.
           2) Jacques Gardelles, "De Saint-Louis à Philippe le Bel - Le XIII° siècle". Dans, Le château en France. Sous la direction de Jean-Pierre Babelon. Paris 1986, p.79 à 93 et p.89 pour la référence à ces bases talutées.
           3 ) Chamborand est une seigneurie, ou prétendue tel, de la vicomté de Bridiers entre seigneuries limousines et marchoises. La famille des Chamborand fut liée à l'épisode des Ecorcheurs de la fin de la Guerre de Cents Ans, autour de 1440, et les subsides importants provenant des pillages ont vraisemblablement permis de financer la construction d'un château neuf. Plus tard Louis XI pardonnera ses brigandages à cette famille devenant de plus en plus importante et à l'origine de l'édification d'autres châteaux sur la région.
              4 ) on remarquera sur ces plans "d'après Lucile Monnerie". Lucile que je salue, était étudiante avec moi en Licence à Poitiers et je la ramenais chez elle en voiture puisqu'elle habitait sur mon chemin. Nous étions un groupe de copains avec Jean-Michel Denis, qui gardait ce château, et qui y avait organisé, avec notre complicité et celle des étudiants en histoire de l'art et archéologie du C.S.C.M. de Poitiers, un super réveillon de Noël où nous nous étions gelé, mais gelé ! Car il faut sentir le froid qu'il y fait dans ces châteaux l'hiver ente deux lourds planchers en ciment armé des restaurations modernes. Si les terradis n'avaient pas un peu isolé ces châteaux aux grandes baies ouvertes à tous les vents il fallait certainement avoir des constitutions d'une résistance hors du commun pour vivre là dedans ! Les seigneurs se faisaient un "clotet" c'est-à dire qu'autour de la cheminée ils définissaient un petit périmètre fermé de tentures dans lesquels ils se tenaient bien au chaud (au Chiroux les bois de fixation des tentures étaient encore en place). Car devant ces immenses cheminées on grille et dans le dos on gèle. Entre étudiants, entre copains, nous nous passions des éléments scientifiques pour réussir nos examens. Quel beaux souvenir ! J'avais donc fait les plans pour Lucile, mais avec elle aussi, qui avait fait un mémoire de licence (je crois) sur ce château dans lequel je jouais lorsque j'étais gamins, que j'allais de Saint-Vaury à Montaigut en vélo voir mon copain Claude, j'avais 11 ou 13 ans. Je salue Claude Parot (je lui demande de m'excuser si l'orthographe de son nom n'est pas tout à fait exacte), le fils du boulanger de Montaigut gare et qui a pris la succesion de son père, qui était un de ces garnements qui escaladaient ce château à la recherche de la tête de biche en or, une légende qui s'attachait à ce château avec celle de la  princesse enlevée le jour de Noël par un seigneur des environs et qui s'était roulé avec la belle dans un drap blanc dans la neige pour échapper à ses poursuivants, d'où ce nom de Montaigut-le-Blanc. Depuis ce château en ruines a été racheté et restauré et la tour d'escalier a été reconstruite. Jean Michel Denis avait été l'étudiant en histoire de l'art et archéologie de l'université de Poitiers qui avait conseillé les acquéreurs restaurateurs qui me donnèrent les autorisations pour faire les relevés de ce château pendant leur absence, et de les inclure sans contrepartie dans ma recherche. Merci Jean-Michel.
5 ) La famille de Blanchefort est donnée dans une publication ancienne pour être originaire de la Corrèze. En 2003-2004, ayant effectué des recherches plus près de la région géographique de Bois-Lamy j'ai découvert une famille de Blanchefort ayant eu un important château féodal de guerre à Saint-Janvrin (château en ruine), au nord-est de Châteaumeillant dans l'Indre, entre Bas-Berry et Bourbonnais. On retrouve les armoiries de cette famille dans plusieurs localités de cette région et notamment dans la petite église de Saint-Maur. Les vestiges de cette famille dans l'église de Saint-Janvrin montrent une authentique famille féodale de fief. Leur implantation à Bois Lamy ne semble pas liée à la possession d'un fief mais à une implantation totalement datable de la construction de la tour pour la captivité du Prince Zizim. Ces Blanchefort auraient appartenus (je n'ai pas pu le vérifier), au moins par une branche cadette, au brigandage des Ecorcheurs qui ravagea la région. Un engagement dans les ordres militaires aurait pu permettre leur rachat ? C'est en tout cas auprès de Pierre d'Aubusson, grand maître de l'ordre des Chevaliers de Rhodes, qu'on retrouve Guy IV de Blanchefort propriétaire et bâtisseur de la tour de Bois-Lamy autour de 1482/4 ainsi que gardien de la captivité du Prince avant son transfert à Bourganeuf, capitale de la Langue d'Auvergne mais aux confins de la Haute-Marche et du Limousin.








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Bonnes lectures et bon voyage dans les merveilles de l'art, le plus souvent totalement inédites et toujours parfaitement originales à l'auteur de ce blog.
C'est aussi un blog d'informations, de culture et de voyages



Sommaire/Editorial
(le blog est sous copyright) 

Les Mots d'Azur au château de Mouans-Sartoux - Saison 2017-2018
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/les-mots-dazur-au-chateau-de-mouans.html

  Les mots d'azur au printemps des muses - suite 2016/2017 des soirées au Château de Mouans-Sartoux
    http://coureur2.blogspot.fr/2017/05/les-mots-dazur-au-printemps-des-muses.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Festival du Livre à Mouans-Sartoux avec les Mots d'Azur
 - 6-7-8 octobre 2017
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux.html

Festival du Livre à Mouans-Sartoux - 7-8-9 octobre 2016 - avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux-7-8.html

Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html

Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Editions - Fondateurs des Mots d'Azur - Marie Gay -
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html

Psychiatrie - Une histoire et des concepts - l'humain et l'art en enjeux
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/psychiatrie-une-histoire-et-des.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Jean-Marie Bouet - Fresselines/Larzac - de la poésie aux planches au festival de Fresselines, au Larzac
https://coureur2.blogspot.fr/2012/06/jean-marie-bouet-des-chansonniers-aux.html

Renata- Sculpture contemporaine
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/sculpture-contemporaine-renata-et-le.html

Renata - Pierre Cardin Lacoste - Moulin de Sade - Lubéron 2015
http://coureur2.blogspot.fr/2015/07/renata-pierre-cardin-lacoste-moulin-de.html

Renata - Akira Murata - Espace Auguste Renoir à Essoyes
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/renata-akira-murata-essoyes-ville.html

Renata chez Pierre Cardin - Le regard de Lydia Harambourg Historienne et critiques d'art, correspndans de 'Institut des Beaux Arts de l'Académie de France
http://coureur2.blogspot.fr/2016/07/renata-chez-pierre-cardin-le-regard-de.html

Mag-Bert ou la peinture mnémonique de gestualité figurative
http://coureur2.blogspot.fr/2014/10/mag-bert-ou-la-peinture-mnemonique-de.html

Claude Peynaud - Clichés et antithèses...
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/cliches-et-antitheses.html

Claude Peynaud - Jogging - Méthode d'élaboration d'un Jogging
http://coureur2.blogspot.fr/2014/05/methode-delaboration-dun-jogging-method.html

Claude Peynaud - Le cercle des oiseaux
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/le-cercle-des-oiseaux-allegorie-de-la.html

Claude Peynaud - Le don de l'aïeule
http://coureur2.blogspot.fr/2011/07/une-theorie-de-construction.html

Claude Peynaud - Une théorie de Construction
http://coureur2.blogspot.fr/2011/07/une-theorie-de-construction.html

Danielle Benitsa Chaminant - Artiste et mémoire de...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/01/danielle-benitsa-chaminant-artiste-et.html

Alliot - Vincent Alliot - Visite d'atelier
http://coureur2.blogspot.fr/2014/02/alio-visite-datelier-une-gestualite.html

Rémy Pénard - Art et souvenirs autour de Pierre Courtaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/remy-penard-art-et-souvenirs-autour-de.html

Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html

Sally Ducrow - Land Art et sculpteur ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/01/sally-ducrow-land-art-et-sculpteur.html

Sally Ducrow l'année 2017 - Nationale et internationale - Sculptures - Land-Art - Installatons - Performances...
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Sally Ducrow l'année 2018 - en suivant le chemin de l'aventure internationale de Sally Ducrow
https://coureur2.blogspot.com/2018/07/sally-ducrow-lannee-2018-de-1017-2018.html

CREPS - Boulouris-Saint-Raphaël - Land Art - Sally Ducrow invitée d'honneur
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/creps-paca-boulouris-saint-raphael-land.html

Sally Ducrow : poésie plastique contemporaine
https://coureur2.blogspot.com/2019/06/sally-ducrow-poesie-plastique.html
Valbonne - Echiquier et Mots d'Azur - Fest'in Val - Festival international de Valbonne
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/renata-akira-murata-essoyes-ville.html

Pierre Marchetti magazine...
http://coureur2.blogspot.fr/2011/12/magazine-pierre-marchetti-un-peintre-un.html

La pochade - Pierre Marchetti et l'art de la pochade.
 http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/la-pochade-lart-de-la-pochade-et-pierre.html

L'impressionnisme tardif par les souvenirs de Pierre Teillet - Du plainarisme romantique au
 https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/limpressionnisme-inedit-par-les.html

Alliance Française - Tiffani Taylor - Savannah Art Walk - ...
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/tiffani-taylor-gallery-une-artiste.html

H.Wood  - un peintre Anglais à Paris au milieu du XIX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2016/05/hwood-un-artiste-peintre-de-lecole.html

Sophie Marty Huguenin, sculpteur et le marché de Noël à Biot - Les crèches de Cannes - Le partage du pain du père Guy Gilbert
http://coureur2.blogspot.fr/2016/12/sophie-marty-huguenin-sculpteur-et-le.html

Evolution de la gravure à Venise et en Europe du XV° au XVI° siècles - Histoire et techniques
http://coureur2.blogspot.fr/2017/02/la-gravure-venise-et-en-europe-du-xv-au.html

Aux aurores de la peinture moderne et contemporaine occidentale - Giorgione - Les Trois Philisophes
http://coureur2.blogspot.fr/2017/03/aux-aurores-de-la-peinture-moderne-et.html

La décoration intérieure ou la démocratie de l'art
https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/wall-painting-fast-track-collection-une.html

Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html

Pour ceux qui aiment jouer aux experts 

Vrai ou faux - Houdon ou Houdon
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/houdon-ou-pas-houdon-jouez-lexpert-en.html

Vrai ou faux - Un tableau inconnu de la Renaissance
https://coureur2.blogspot.fr/2013/01/un-tableau-inconnu-de-la-renaissance.html

Vrai ou faux - Traduction originale du manuscrit de Qumram sur la mer morte ( en cours)
https://coureur2.blogspot.fr/2015/01/vrai-ou-faux-traduction-originale-du.html

Pour ceux qui aiment la recherche en académies de nus - modèles vivants
Nus 2015
https://coureur2.blogspot.fr/2015/03/nus-2015-nackt-2015-nude-2015-2015-2015.html
Nus 2014-2015
https://coureur2.blogspot.fr/2014/09/nus-2014-2015-abac-modeles-vivants-nus.html
Nus 2013-2014
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/nus-2012-2013-abac-nus-2012-2013-2012.html 
Nus 2012-2013
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/nus-abac-20122013-associations-des.html

Et pour ceux et celles qui aiment l'archéologie et l'architecture
voici encore un échantillon de mes recherches sur ce blog
And for those who love archeology and architecture
Here again a sample of my research on this blog

L'ancienne église Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/monaco-ancienne-eglise-saint-Nicolas-le.html

Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html

Les Vecteurs Impériaux de la polychromie occidentale
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/philippines-les-Vecteurs-imperiaux-de.html

Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html

Histoire de la Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/07/histoire-de-la-principaute-de-monaco.html

Le Palais Princier de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/palais-princier-de-Monaco-palais-of.html

Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html

Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html

Eglises du sud-ouest de la France A travers l'art de la polychromie architecturale
http://coureur2.blogspot.fr/2013/02/eglises-du-Sud-Ouest-des-alpes-alpes.html

Des cérémonies et des fêtes Autour de Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/des-cérémonies-et-des-fêtes-Autour-de.html

Langages de l'art contemporain - répétition, bifurcation, ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html

Façades peintes - édifices civils du sud-ouest des Alpes - 2° partie - XX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2015/01/facades-peintes-edifices-civils-du-sud.html

Aspects de l'évolution des seigneuries historiques de la Principauté de Monaco à travers quelques 
exemples d'architectures polychromes ponctuelles.
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/aspects-de-levolution-des-seigneuries.html

                                                                  
Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html


1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html

2° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2014/11/2-partie-archeologie-medievale-aspects.html


3° partie - suite des parties 2 et 3 d'Archéologie Médiévale consacrées aux aspects et singularités du château en France autour des XV° au XVI° siècles
http://coureur2.blogspot.fr/2016/04/3-partie-suite-des-parties-parties-1-et.html

Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et  des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html

Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html

Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France -
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html 

Maisons alpines d'économie rurale (Alpes-Maritimes)
https://coureur2.blogspot.com/2011/11/maisons-alpines-deconomie-rurale.html

Pour ceux qui aiment l'iconologie, et l'iconographie
For those who like iconology, and inconography


         Autour du rocaille. Dessin préparatoire d'étude - Le jugement de Pâris
             https://coureur2.blogspot.com/2011/07/dessin-preparatoire-pour-une.html  

La Véronique - Image ou non de la représentation
http://coureur2.blogspot.fr/2012/12/la-veronique-de-la-legende-lart.html 

Langages de l'art contemporain - Répétition ordinaire - Bifurcations - Translation...
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

Fête de la musique à Nice - Place Garibaldi à Nice - Exposition d'artistes Polonais
https://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-fete-de-la-musique-expositions.html

La Mourachonne à Pégomas (exercice de recherche iconographique)
https://coureur2.blogspot.fr/2012/05/la-mourachone-pegomas-nouvelles.html

Cannes en 4 perspectives albertiennes recomposées - dessin panoramique à la mine de plomb
       https://coureur2.blogspot.fr/2018/02/cannes-en-4-perspectives-albertiennes.html 

Iconologie - Un couvercle de sarcophage mérovingien - une corniche de l'église de Saint-Amant-de-Montmoreau (Charente) - Archéologie médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2021/04/iconologie-un-couvercle-de-sarcophage.html


Pour ceux qui aiment la poésie et qui en plus, comme moi, la reconnaisse comme la mère de tous les arts y compris de l'art contemporain
For those who love poetry and more, as I recognize it as the mother of all arts including contemporary art

Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Pierre Courtaud - Magazine - Un écrivain, un éditeur un poète, un chercheur en écritures - Un spécialiste de nombreux auteurs.
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/pierre-courtaud-magazine-un-ecrivain-un.html

Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html

Cannes -1° nuit de la poésie et de la musique au Suquet - 21 juin 2014
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/cannes-1-nuit-de-la-poesiefete-de-la.html

 2° nuit de la musique et de la poésie - Cannes 21 juin 2015
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/2-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-au.html

3° nuit de la poésie et de la musique  au Suquet- Cannes Moulin Forville le 21 juin 2016
http://coureur2.blogspot.fr/2016/06/3-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-du.html

Golf-Juan - Performance poétique - Brigitte Broc - Cyril Cianciolo
http://coureur2.blogspot.fr/2015/03/golf-juan-performance-poetique-brigitte.html

Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Edition(s) - Fondateurs des Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html

De Vallauris à Cannes - Le Printemps des Poètes sur la Côte d'Azur avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/de-vallauris-cannes-la-cote-dazur-en.html

 Christophe Forgeot : Poète  - Poésie - Poème
http://coureur2.blogspot.fr/2014/09/christophe-forgeot-un-poete.html

Zorica Sentic - Poète-romancière Franco-Serbe
https://coureur2.blogspot.fr/2012/09/zorica-sentic-poete-romancier.html

La Corse des poètes
https://coureur2.blogspot.fr/2015/08/la-corse-des-poetes-porticcio-village.html

Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html

Pour ceux qui aiment les légendes
For those who love legends

The Woodcutter and the Revenant - Sedimentary Memory - Essay - Creuse
Http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html

La Creuse - Le Bûcheron et le Revenant - Mémoire sédimentaire - Essai - Creuse
http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html

Les routards de la baie d'Halong dans la tourmente https://coureur2.blogspot.fr/2013/10/les-routards-de-la-baie-dhalong-dans-la.html

Vietnam - La légende du Dieu des montagnes et du Dieu de la mer
https://coureur2.blogspot.fr/2014/05/vietnam-la-legende-du-dieu-des.html

Pour ceux qui aiment les voitures de collection
Vis-à-vis de Dion-Bouton type E 452 - La voiture emmurée aux enchères à Lyon
https://coureur2.blogspot.fr/2015/09/1900-vis-vis-de-dion-bouton-type-e-452.html

Pour ceux qui aiment l'art lyrique et la musique
Johanna Coutaud (prochainement)
Chanteuse lyrique - Soprano

Elzbieta Dedek - Pianiste virtuose internationale
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/pianiste-virtuose-internationale.html

Pour ceux qui aiment le cinéma
68° festival du cinéma - Alexandra Robin - Léopold Bellanger  - Cédric Bouet
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/68-festival-cinema-cannes-2015.html

Pour ceux qui aiment la danse
 48° Congrès Mondial de la Recherche en Danse - Avignon du 9 au 13 novembre 2016 - Fabienne Courmont présidente -  UNESCO-CID partenaires 
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/48-congres-mondial-de-recherche-en.html  

Festival d'Avignon à Mouans-Sartoux - Danser Baudelaire - Bruno Niver - Marina Sosnina - Répétition générale
https://coureur2.blogspot.fr/2015/02/du-festival-davignon-mouans-sartoux.html


Pour ceux qui aiment s'habiller et sortir
Eliane Horville - soirées - ville - élégance - conseils - coach
https://coureur2.blogspot.fr/2016/01/soirees-ville-elegance-every-wear.html

Sortir - Manifestations -Performances - Expositions...2012/2017
https://coureur2.blogspot.fr/2013/02/evenements-expositions-manifestations.html


Pour des participations citoyennes


Ordre national infirmier - Recommandations sanitaires
http://coureur2.blogspot.fr/2017/06/ordre-national-infirmier-recommandations.html

Pour ceux qui aiment les multiples beautés de la France 

Les oliviers fantastiques de Lucette
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/les-oliviers-fantastiques-de-lucette.html

Carnet de voyage - Ombres et Lumières - L'eau et les Sables, architectures de villégiatures
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/ombres-et-lumieres-leau-et-les-sables.html

2 - La France en vrac
https://coureur2.blogspot.fr/2014/10/visiteurs-des-pages-pour-voir-le-site.html

1 - CP La France en vrac 1
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/la-france-en-vrac-france-in-bulk-franca.html




                                                              



14 commentaires:

  1. Enfin une synthèse de ce travail étonnant, magnifique, qui est déjà passé dans tant de mains.Il n'y avait que vous pour faire ce travail et c'est fort heureux que vous y soyez enfin mis !
    Ce que vous dites de l'exploitation de votre travail est certainement bien en deçà de ce que vous pouvez imaginer.Mais ça a rendu tellement de services que vous pouvez en être fier.
    J de . Amicalement.

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  2. C'est avec un peu de retard que j'ai découvert votre site et la masse de renseignements qui s'y trouve notamment sur les château de la Creuse. Auteur d'un livre sur ce domaine qui sort en mai et en cours d'écriture d'un second ouvrage j'aurais aimer trouver d'autres renseignements sur d'autres châteaux. Par exemple la porte du château de la Vergne.

    Daniel Bour
    lyamd23@orange.fr

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    1. Cher Monsieur Daniel Bour,
      je vous rends cette justice que vous avez cette honnêté, que vous êtes le premier à avoir vis-à-vis de mon travail, en me sigalant que vous allez l'exploiter pour votre propre publication. J'espère simplement que vous respecterez ma propriété intellectuelle car ce travail exposé est de la pure recherche et de l'inédit le plus total et bouscule toutes les publications faites à ce jour sur ce sujet. Pourtant je n'ai jamais eu votre chance de pouvoir faire un livre. La France prétend être un pays de démocratique et de culture. Après plus de quarante ans d'actions dans bien des domaines de l'art et de la culture je me rends compte de bien du contraire et de bien d'autres choses mais c'est très bien fait, on sait très bien étouffer les recherches et s'en servir en "douce" comme des voyoux, quand ce n'est pas pour poursuivre les chercheurs eux-mêmes, sous divers prétextes bien sûr et le plus idiot de tous c'est de répondre "mais vous n'êtes pas cadre A". Eh oui Monsieur on en est là ! Les étudiants sont souvent exposés à ça et je crois même que les universités savent s'y employer, au moins certaines. Tout le monde ne peut pas publier bien sûr, tout le monde ne peut pas avoir d'écoute au niveau de ce qu'on appelle les "affaires culturelles", surtout quand la couleur s'en mêle et prime sur l'intérêt scientifique, voire public ce qui est encore plus grâve...Ne croyez pas que je vous expose mon amertume personnelle. Je dis simplement que si j'avais eu un poste dans ces secteurs de recherches que des renseignements sur toutes les Lavergne de France et de Navarre, eh bien vous en auriez aujourd'hui à la tonne et pas des fantaisies de guides touristiques commandités par des idéologies ou des gens en poste sans compétence.
      J'aurais beaucoup de plaisir Monsieur à lire votre ouvrage et pourqoi pas à vous rencontrer puisque vous me faites l'honneur et le plaisir de me signaler votre inspiration à partir de mes recherches. Il est vrai que j'ai encore beaucoup, beaucoup de renseignements mais je suis loin et ma documentation m'est désormais inaccessible, même si ma mémoire est là, aussi je vous prie d'accepter mes sincères excuses et mon chaleureux souvenir.

      Claude Peynaud le 7 mars 2012

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  3. Bonjour
    Ne vous inquiétez pas sur la propriété intellectuelle de très beau travail. Etant photographe et journaliste depuis plus de 17 ans, je connais parfaitement ce problème. Mon livre intitulé "A la découverte des châteaux de la Creuse" qui sort fin mai début juin aux éditions Alan Sutton ne comprend qu'un seul texte qui reprend votre travail : le château de Montaigut. La cause de cette unique référence est que ce livre a été écrit, il y a 10 ans. Donc votre nom figure dans la bibliographie. Pour le deuxième, si jamais il voit le jour, peut-être que j'en utiliserai d'autres. Non pas que je manque de référence, mais parce que vous donnez des dimensions exactes, ce qui est un plus. Madame Bonfils n'est pas tout à fait d'accord avec cela. Elle ne vous apprécie pas mai, ne vous offusquez pas, elle n'apprécie personne. Par contre vous avez pu discuter avec M. de Bujadoux, moi je n'ai pas réussi, à l'heure actuelle, obtenu une autorisation de prise de vue. Je ne suis bien évidemment d'accord pour une rencontre mais, sachez que je ne suis ni historien, ni un spécialiste de l'architecture du Moyen-Age, je laisse ce travail à des personnes qualifiées tels que vous et M. Remi. Je ne suis qu'un simple journaliste.

    Cordialement
    Daniel Bour

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    1. Cher Monsieur Bour,
      J'aurais décidément beaucoup de plaisir à vous rencontrer. Votre franchise vous fait honneur. Je sais déjà ce que vous me dites au sujet des certains propriétaires qui ont toutefois bien exploité mon travail. Par delà le mérite réel que certains propriétaires ont eu de sauver certains monuments de la ruine, ils ont parfois fait passer leurs rêves devant les réalités archéologiques et historiques jusqu'à, dans les cas les plus passionnés, vouloir effacer des traces archéologiques que j'ai fort heureusement en archives. Bien sûr il y a des responsables dans tout ça, mais je ne veux pas revenir la dessus. Il faut s'adresser à ceux à qui on a confié la conservation de ce patrimoine exceptionnel et unique, qui devrait déjà être classé au patrimoine mondial de l'humanité ou à l'UNESCO. Mais en Creuse ont fait de la politique et voilà...ce n'est pas très sérieux. C'est bien monsieur que vous relanciez l'intérêt pour ces bâtiments, pour ce patrimoine et que vous vous fassiez aider par un archéologue historien. Pour ma part, depuis que j'ai commencé à mettre cet article sur mon blog, je ne vous dis pas le nombre de consutations, de lectures que j'ai eues et du monde entier, des U.S.A., du Canada, à la Russie, à l'Allemagne, à la France. Je souhaite autant de succès à votre ouvrage, vote éditeur va faire fortune.
      Pour La Faye j'ai effectivement rencontré l'actuel propriétaire qui est tout à fait charmant et intéressant. C'est un auteur compositeur de renom, je crois. C'est lui qui m'a confirmé lorsqu'il a restauré le château que les sols du passage en place du mur de refend avaient été réhaussés d'environ la hauteur d'une marche. Ce qui me permit de confirmer ma reconstitution et de réserver le sujet de ma recherche pour des mises en relation du mur de réfend aux murs de façades, de La Chezotte au Fressineaud aux Etouneaux.
      Le propriétaire qui me donna l'autorisation de faire mes travaux à La Faye ce n'est l'actuel propriétaire. C'est l'ancien propriétaire dont je ne m'autorise pas à vous donner le nom. En revanche, je peux vous orienter vers le pharmacien de Lavaveix-les-Mines qui lui pourra vous donner d'autres informations. Les propriétaires de Villemonteix pourront eux aussi vous apporter leur aide. J'ai toujours eu de très bonnes relations avec les propriétaires de Villemonteix - qui est juste à côté de La Faye - que je salue amicalement mais je crois que nous avons toujours les mêmes divergeances de points de vues sur ces armées à l'assaut de ces châteaux.
      Ce lien me permet de vous orienter vers d'autres recherches si vous voulez mieux connaître les périmètres fortifés de ces châteaux et également les portes foritifiées. Postérieurement à cette période de construction de ces châteaux la région a connu des épisodes de brigandages (à partir de la seconde moitié du XVI° siècle, je crois me souvenir) pendant lesquelles des périmètres fortifés ont été édifiés ou remaniés. Dirigez-vous vers ces vecteurs et vous allez approfondir votre connaissance archéologique de ces bâtiments.
      Bien cordialement - Claude Peynaud

      P.S. : pour en savoir un peu plus sur la restauration de Montaigut-le-Blanc essayez de contacter l'hitorien d'art que je cite en note en fin d'article. Peut-être comprendrez-vous certaines positions qui n'ont rien à voir avec l'estime ni avec l'amitié.

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  4. Bonjour Monsieur Peynaud,
    C'est toujours un placier de vous lire. En ce qui concerne Montaigut. Sa propriétaire est une personne caractérielle avec qui j'ai du batailler ferme pour le texte et elle a fini par entendre raison et cela malgré son obsession pour ce Monsieur Remi, que je ne connais pas. Bref, il est vrai que beaucoup de propriétaires enjolivent beaucoup de chose et particulièrement en ce qui concerne l'historique de leur château : que de batailles et de faits d'armes !!!. La politique Creusoise en ce qui concerne le patrimoine bâti, économique et touristique de ce magnifique département est une politique d'aveugle et c'est comme ça depuis des année. Beaucoup de châteaux méritent d'être au moins classés à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques et c'est l'avis de Monsieur Michel Manvil. Personnellement tout ça m'ennui. Il y a peu de temps et après des années d'envie j'avais le désir de découvrir le château d'Orgnat près de Chénéraille. Ce Magnifique château du XV° siècle est dans un état lamentable. Monsieur Lajoix que je connais bien en est presque malheureux. Malheureusement, celui n'est pas classé. Pourtant, son architecture typique et en totale opposition avec celle des châteaux de la Marche comme Villemonteix, le Théret ou la Chezotte qui par ailleurs refuse de paraître dans mes livres. Connaissant très bien Monsieur Tricart, propriétaire du château de Reville, nous avons décidé de tenter de racheter ce château au fous qui en demande 150 000 euros alors qu'il menace la ruine. Bref, il faut poursuivre ses rêves d'enfants et cela même si cela ne réalise pas. J'ai beau avoir écrit plusieurs fois aux VMF pour signaler ce patrimoine en danger sans obtenir la moindre réponse. Bien évidement, Orgnat n'a rien à voir avec Chenonceau. Là aussi ont utilise facilement la politique de l'aveugle.
    Je vous donne mes coordonnées que je vous demanderai de supprimer après en avoir pris connaissance : 05 55 61 13 25.
    Au plaisir de vous entendre
    Bien à vous
    Daniel Bour

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  5. Cher Monsieur Bour,
    Pour ne pas vous exposer à ce que j'ai connu je ne publie pas du tout votre article.
    Je vous téléphonerai d'ici quelques temps lorsque toute cette correspondace sera mieux en place et que je verrai mieux où vous allez. Effectivement vous recontrez des gens, vous les découvrez dans leurs singularités et ces gens là ont tout de même entre leurs mains notre patrimoine. Vous découvrez aussi des gens que je ne connais pas ou dont je ne veux plus me souvenir tant j'ai trouvé scandaleux que de tels opportunistes soient embauchés sur le plan départemental avec des responsabilités sur des terrains scientifiques pour lesquels ils n'avaient visiblement aucune coompétence ni aucune sensibilité. Je pourrais vous donner des détails de leurs conditions d'embauches, vous serez édifiés sur la qualité de l'écoute que vous pouvez avoir et vous ne vous étonnerez plus du tout des résulats.
    Des propriétaires se tiennent prudemment à l'écart de tout ça et je les comprends.
    Balancer comme ça qu'il faudrait des Classements alors qu'on n'a pas les compténces scientifiques pour le dire c'est de la pure démagogie. Quand on n'a pas plus de compétences que celles que j'ai pu évaluer autour d'une chapelle vers 2002 ou 2003, je crois qu'on devrait se faire un peu plus discret. Non seulement, si j'ai bien compris, des classements priveraient ces "avis" de travail mais en plus ça ne résoudrait rien du tout. Au contraire cela ne ferait qu'empirer la situation en établissant une hiérarchie arbitraire entre les bâtiments alors que précisément tous ces bâtimens sont importants et ce n'est pas toujours auprès des plus imposants, et des mieux conservés, que les recueils archéologiques sont les plus précieux, les plus riches. A Montaigut le Blanc j'ai eu beaucoup de chance d'avoir pu travailler avec des historiens d'art de Poitiers, dont surtout J.M.D qui fut longtemps impliqué dans la rstauration et qui a connu toutes les chimères auxquelles les propriétaires ont voulus plier le château.
    En revanche, un inventaire général suivi d'études archéologiques poussées, avec bien sûr des avantages aux propriétaires, serait la solution pour un classement général du type UNESCO. C'est cela qu'il faut faire pour protéger cette population exceptionnelle de châteaux, favoriser la restauration d'autres en perdition, en témoins en place et quasi intacts du passage de l'habitat civil militaire à l'habitat civil tout court en France entre la guerre de Cent-Ans et l'hégémonie du royaume de France sous Louis XI vers les Guerres d'Italie et l'arrivée de la Renaissance, avec en point d'orgue la captivité du Prince Zizim sous la garde de Pierre d'Aubusson Bouclier de la Chrétienté. Cette période de l'histoire de l'art et de l'architecture française est la plus difficile de toute à aborder, à étudier, et en Creuse nous avons quasiment tout intact, il n'y a souvent qu'à remettre les coussins.Vous me parlez de La Chezotte, j'adore La Chezotte et la propriétaire de l'époque était vraiement une femme très intéressante,en plus d'une grande élégance.Pour moi La Chezotte est un très beau souvenir et quelle découverte ! ouf!
    Sauf avis contraire de votre part, je conserve votre article sur papier, je le détruis sur le blog, je retiens votre numéro de téléphone et je vous invite à voir aussi une ruine qui m'avait beaucoup fascinée : celle du château du Monteil-au-Vicomte près d'Aubusson, puisque vous aimez ces bâtiments.
    Bien cordialement - Claude Peynaud

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  6. Bonjour Monsieur Peynaud
    En qualité de journaliste professionnel ayant écrit 12 ans pour la Formule, j'ai souvent eu l'occasion et volontairement écrit des articles baignés d'acide à l'encontre de grand dirigeant de ce petit monde de la F1. Il est évident que le téléphone de la rédaction sonnait après parution de ces articles mais, étant réellement fondés avec preuves à l'appuis, cela ne duré pas. Donc supprimer ce post, peut-être avez vous eu ou non raison de le faire pour me protéger et je vous en remercie mais était il vraiment nécessaire de le faire. La liberté de la presse détruite par quelques journalistes peuple a pris un coup dans l'aile mais heureusement, pour d'autres, elle est encore utilisée de façon intelligente.
    En ce qui concerne les châteaux de la Creuse, j'espère simplement aujourd'hui espérer que le premier se vende et que j'arrive à écrire le second.
    Au plaisir de vous entendre, bien à vous,
    Daniel Bour

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  7. Bonjour Monsieur Bour,
    un peu de sang froid, Monsieur s'il vous plait. La volte-face soudaine de votre ton semble me donner raison pour avoir attendu pour voir où vous alliez.Vous ne m'avez pas eu Monsieur, je connais mon affaire et vous me semblez être un bon apprenti prêt à servir dans des mains d'interlocuteurs qui sont eux les véritables responsables des difficultés que vous semblez rencontrer. Moi je n'y suis pour rien. Je n'ai aucun poste et je n'adhère à aucune association ni lucrative ni non lucrative.
    Des gens comme moi ne sont pas vos ennemis, bien au contraire.
    Je souhaite vivement que vous publiez. Mais, en tant que journaliste qui a droit a sa liberté d'expression, alors que d'autres n'y ont pas droit et pour lesquels vous ne revendiquez aucun droit ni l'a vérité de l'histoire ni à la valeur de leurs recherches, je pense simplement qu'il faut que vous preniez les choses dans le sens qui est le leur; que vous preniez le temps de connaître votre sujet dans l'histoire qui est la sienne. Et si vous voulez vous exprimer de façon claire et loyale commencez par connaître vos interlocuteurs et si vous voulez m'agresser vous avez beaucoup plus de possibilités que moi de le faire, moi qui ne vous veut aucun mal. C'est bête, c'est idiot tout ça.
    Une histoire de portail qui se termine par une porte qui claque (dois-je dire un pont-levis ?) alors que cela aurait pu être une magnifique ouverture, une magnifique Renaissance ! La psychanalyse nous enseigne beaucoup de choses à ce sujet, et je suis de ceux qui ont cette écoute, ne m'en veuillez pas. En un mot,je pense plus à l'intérêt historique et national de ce patrimoine qu'à votre publication et à tout ce qui va avec, cher Monsieur.
    Bien cordialement, et je suis très sincère.
    Claude Peynaud

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  8. Monsieur,
    Je suis désolé de vous avoir choqué avec mon dernier post. Plusieurs points me semblent important, je ne vous attaque pas et je respecte énormément votre travail de recherche et votre amour pour le patrimoine creusois. Je ne cherche ni aucune aide ni aucun soutient. Si je rencontre des difficultés, je pense être capable de les régler seul comme je l'ai toujours fait. Si je ne reste qu'un très modeste amateur des le domaine de l'architecture et de l'histoire, main je connaissais parfaitement mon sujet dans le domaine de la Formule 1. Quant à vous agresser, Monsieur Peynaud, je ne vous connais pas et mon éducation me l'interdit. Donc pour vous reprendre, tout cela est idiot.
    Très cordialement
    Daniel Bour

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  9. Monsieur Bour
    Il faut arrêter ça. Vous m'ennuyez. Publiez votre livre, vendez le, faites en ce que vous voulez, je vous assure que ça ne m'intéresse pas et vos amis comme vos ennemis non plus.
    J'ai de très beaux souvenirs pour ainsi dire de tous les propriétaires de ces châteaux et même des agriculteurs qui étaient métayers au Mazeaud. Ces gens là m'ont tous très bien reçu et ne comptez pas sur moi pour vous dire le contraire même si eux-mêmes se permettent maintenant des écarts de langage en mon endroit sous prétexte que nos points de vues archéologiques furent divergeants. J'étais en recherche scientifique pour valider une maîtrise avec des professeurs de renom international et je devais apporter des outils scientifiques vérifiables, évaluables, et pas des rêves ou des chimères, et je devais soutenir face à Marie-Thérèse Camus et à Jean Guillaume, excusez du peu ! Voilà l'origine de certaines divergeances et face à l'université c'est mon procédé de recherche qui a valeur, pas les estimations et les "Je pense que" ou les formations à la hâte pour justifier une compétence architecturale d'illusion pour attribution politique d'un poste en apprenant quatre mots du Vocabulaire d'Architecture.
    Les trucs et les machins que vous me citez, que vous me nommez, vous en faites ce que vous voulez, ça ne vaut rien, pire, c'est nuisible, c'est polluant. Ces gens là c'est leur gagne pain cette précarité soigneusement entretenue, politiquement voulue, pour laquelle ils oeuvrent chauqe jour. C'est à cela que certains d'entre eux doivent leurs postes sur "le petit patrimoine non protégé". Quelle démago et faite avec le soutien de certains notables de Guéret s'il vous plait ! Vous qui êtes journaliste est-ce que vous allez comprendre ça avant de vous éclater et dépenser votre énergie dans tous les sens en pure perte ?
    Publiez votre livre ! Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise de plus dans un tel contexte? De toute façon vous ne faites qu'augmenter les lectures sur cette page de mon blog : de l'Amérique du Nord à la Russie en passant par l'Europe et l'Afrique du Nord. Vous allez finir par attirer résolument l'attention de la communauté internationale qui s'intéressait déjà beaucoup à cette population de châteaux et attirer des ennuis à ceux auprès desquels vous prenez des "avis", en poste ou ayant pignon sur rue [en plus il serait bon de prendre contacte avec les bâtiments de France et le service de l'Iventaire pour voir ce qu'ils en pensent]. C'est tout ce que vous allez gagner en procévant comme vous faites et en plus vous allez vous-même créer des obstacles à la publication de votre livre car il n'aura plus le crédit scientifique suffisant sauf me le rétrocéder parceque vous aurez puisé dans mes pages. Alors faites un très beau livre de photographies et lancez le comme un support touristique à ce très beau département de la CREUSE qui en a bien besoin ainsi que les recettes des châteaux ouverts au public.
    Je compte sur vous pour devenir raisonnable, reconnaissant si vous devez quelque chose à mon travail, et ne plus m'importuner avec des "estimations". Cordialement - Claude Peynaud.

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  10. Bonjour,
    Suite à la demande du Maire de Jouillat j'essaie de reconstituer avec lui les différents propriétaires du Château. Il me manque la période entre 1784 et 1825. Auriez-vous des informations à ce sujet ?
    Merci et bonnes fêtes de fin d'années.
    Denis LOCHE

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  11. Bonjour Monsieur,
    Je suis sincèrement désolé de ne pas pouvoir répondre à cette question. Il y a plusieurs raisons à cela et je n'ai aucun motif - désormais - pour ne pas vous en faire part.
    Ma recherche était fondée sur les évolutions architecturales aux XV° et XVI°s mettant à jour un axe de recherche et des aspects totalement inconnus de la mutation architecturale du petit château de guerre de la fin de la guerre de Cent Ans aux donjons résidentiels de la seconde partie sur XV° s jusqu'à la Renaissance et à ses incidences sur le classicisme français. J'ai exploré les XIX° et XX° siècles pour écarter les chantiers de restaurations. Voici qu'elle a été la dynamique générale qui a orientée cette recherche que je voulais reprendre si j'avais obtenu un poste bien légitime en Creuse (ou dans un secteur s'occupant des ces aspects de l'art français) après avoir ouvert un aussi important secteur de recherche qui se perdait dans de multiples confusions et que d'autres en poste avaient toutefois déjà un peu élagué au hasard, de ci de là mais sans jamais dégager de méthodologie d'approche scientifique, et qu'ils ont repris depuis à partir de mes travaux se les appropriant car jamais publiés à mon nom mais en publiant de nombreux aspects et plans sans m'en même informer.Il faut dire que le département de la Creuse avait préféré confier ce secteur si important à des personnes dont je ne vois toujours pas la compétence, à part peut-être des copinages politiques et des egos surdimensionnés.
    Le château de Jouillat est particulier dans ma recherche puisque Uwe Albrecht l'avait déjà ciblé dans son étude doctorale publiée en Allemand. Mes demandes d'accès à la demeure, voire à des archives privées des propriétaires, sont toujours restées sans réponse et la seule fois où j'aurais pu entrer dans le bâtiment lors d'une journée du patrimoine le propriétaire m'en a interdit l'accès. Peut-être aurais-je dû attendre et insister d'avantage mais ce jour là précisément j'avais pu dégager un créneau horaire très étroit...Bon il y a des choses comme ça... Ensuite le département de la Creuse a fait ses choix (comme vous le voyez par les commentaires ci-dessus en échanges avec le journaliste) et bien sûr ayant terminé et soutenu cette première phase de recherches je n'avais plus de légitimité pour poursuivre mes travaux. Mais ce secteur que j'avais mis à jour est tellement important pour la compréhension de l'évolution de la petite architecture française civile du XV°s. -voire XIV°s - au XVI°s. et au delà que bien plus tard - après avoir soutenu ma thèse doctorale qui ne m'a pas d'vantage rapporté de poste ni d'emploi - j'ai repris ces travaux par les aspects systémiques que j'avais mis à jour. Et j'ai eu le grand bonheur de constater que je ne m'étais absolument pas trompé - compte tenu aussi d'aspects particuliers et ponctuels à certaines régions que j'ai méthodiquement pris en compte en terme d'inventaire des particularités de ces époques et lieux - et je regrette infiniment d'avoir été ainsi dépossédé d'un point de vue scientifique tant de la paternité de ma recherche que de son suivi.
    Voilà Monsieur, je réponds tardivement mais au moins je réponds de façon tout à fait honnête et concrète.
    Bien cordialement.
    Claude Peynaud

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  12. En complément des pillages de mes travaux effectués sur le patrimoine inédit de la Creuse je renvoie à ma note en partie blogger en bas de la page que je consacre à ma recherche sur le clocher Perret de Saint-Vaury dont j'ai en plus évité la destruction dix ans avant que l'oeuvre des frères Perret ne soit inscrite au patrimoine mondial de l'humanité-UNESC0,
    sur :
    Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
    http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html

    Je regrette ces interventions mais toutes mes demandes de publications ayant été refusées je vois qu'on est moins regardant avec d'autres qui n'ont fait que piller mon travail et m'évincer de mes recherches, même dans les sphères de ceux qui représentent l'état. Il n'y a pas que la vie politique à assainir dans ce beau pays de France...
    Claude Peynaud

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