dimanche 28 janvier 2024

Cressac, La Genétouze, Chenaud, Pillac, Montignac-le-Coq - Aspects atypiques de l'évolution de l'architecture religieuse romane en Sud Charente - Bassin de la Tude : contreforts, avant-chœurs, escaliers en vis et passages - Cressac, La Genétouze, Chenaud, Pillac. Atypical aspects of the evolution of Romanesque religious architecture in South Charente - Tude Basin : buttresses, fore-chorals, spiral staircases and passages -. Cressac, La Genétouze, Chenaud, Pillac. - Cressac, La Genétouze, Chenaud, Pillac. Atypische Aspekte der Entwicklung der romanischen Sakralarchitektur im Süden der Charente - Tude-Becken: Jahrhundert, Strebepfeiler Strebepfeiler, Vorchöre, Wendeltreppen und Durchgänge - Cressac, La Genétouze, Chenaud, Pillac. Aspectos atípicos de la evolución de la arquitectura religiosa románica en el sur de Charente - Cuenca del Tude: contrafuertes, antecoros, escaleras de caracol y pasajes -. Cressac, La Genétouze, Chenaud, Pillac. Aspectos atípicos da evolução da arquitectura religiosa românica na Charente Sul - Bacia do Tude: contrafortes, corais, escadas em caracol e passagens -.Cressac, La Genétouze, Chenaud, Pillac. Aspetti atipici dell'evoluzione dell'architettura religiosa romanica nella Charente meridionale - Bacino di Tude: contrafforti, avancorali, scale a chiocciola e passaggi -. . Крессак, Ла Женетуз, Шено, Пиллак. Нетипичные аспекты эволюции романской религиозной архитектуры в Южной Шаранте - бассейне Туде: контрфорсы, хоралы, винтовые лестницы и переходы. - Cressac, La Genétouze, Chenaud, Pillac. جەنۇبىي چارېنتېدىكى رومانېسك دىنىي بىناكارلىقىنىڭ تەدرىجىي تەرەققىي قىلىشىنىڭ تىپىك تەرەپلىرى - تۇدې ئويمانلىقى: تۈگمە ، ئالدى خور ، ئايلانما پەلەمپەي ۋە ئۆتكەل -. 克雷萨克、拉热内图兹、谢诺、皮拉克。南夏朗德省 - 图德盆地罗马式宗教建筑演变的非典型方面:扶壁、前壁、螺旋楼梯和通道。 - Cressac, La Genétouze, Chenaud, Pillac. Nietypowe aspekty ewolucji romańskiej architektury sakralnej w południowym Charente - Basen Tude: przypory, chóry przednie, kręcone klatki schodowe i pasaże. -كريساك، لا جينيتوز، تشينود، بيلاك. الجوانب غير النمطية لتطور العمارة الدينية الرومانية في جنوب شارينت - حوض تود: الدعامات، والكورال الأمامية، والسلالم الحلزونية والممرات -.

 

Le site complet compte à ce jour 142 articles : il est à votre disposition. Toutes les pages sont issues de mes recherches personnelles et universitaires. Les emprunts à des auteurs sont signalées et il n'y a aucun élément qui tombe sous le coup de la protection des données des lois européennes sans compter que je respecte avant tout la tradition de libertés et de démocratie de la république française. En tant que citoyen français je me conforme à la législation française. Toutes les photos publiées l'ont été avec l'accord des personnes à la date de leurs publications. Ces pages ainsi que tous les documents produits sont assujettis à Copyright et droits d'auteur. Il n'y a aucune raison commerciale, ni déclarée ni cachée, pour la construction de ce blog.  Vous pouvez aussi aller sur le moteur de recherche à droite de votre écran sur cette page. Vous pouvez rechercher tout ce qui vous intéresse, du dessin à la peinture, à l'archéologie, à l'architecture, à la poésie, à la sculpture, aux pages magazines, pour votre stricte curiosité ou culture personnelle, et pour toute autre action ne débordant pas le cadre strict de la consultation. Pour les universitaires qui voudraient produire certains de ces travaux, me contacter sur la partie "blogger" en bas de page, en me laissant votre adresse courriel de messagerie. Pour clarifier mes compétences professionnelles, voici le panorama de mes formations. Lycée technique, mécanique, où j'ai appris le dessin industriel que j'ai par la suite appliqué au dessin d'architecture de relevés archéologiques appris à l'université de Poitiers. Formation militaire BMP1 (engagé trois ans dans les Commandos Troupes de Marine - 22° RIMA puis 1° BPCS - Importante formation à la topographie si utile pour mes recherches archéologiques) - Formation d'Infirmier du Secteur Psychiatrique en 28 mois, IDE par Réforme Hospitalière -  Nombreux travaux et nombreuses formations avec des maîtres de la peinture (lithographie, gravure, peinture,...) et de la littérature contemporaine. Doctorat Lettres et Arts  (mention Très Honorable avec Félicitations), Histoire de l'Art et Archéologie, Université de Provence Centre d'Aix à partir d'autres formations de ce cycle à l'Université de Tours (2 ans - Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance), de l'Université de Poitiers (2 ans - Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale), et deux ans de formation en lettres à l'université de Nice, et stages divers - Diplôme Inter-Universitaire de la Faculté de Médecine de Lille, "La Santé Mentale dans la Communauté" en lien avec l'OMS/CCOMS. Sur Google "Les budgets aidants..".http://www.ccomssantementalelillefrance.org/sites/ccoms.org/files/Memoire-Peynaud.pdfJ'exerçais au C.H.Cannes en tant que coordinateur/responsable des Ateliers Thérapeutiques-Psychothérapie Institutionnelle du Pôle Santé Mentale en Intra Hospitalier). Au printemps 2017 j'ai été également élu au Conseil de l'Ordre Infirmier des Alpes-Maritimes. Depuis le 1° avril 2018 je suis en retraite.

Articles de ce blog pouvant intervenir dans cette rédaction ou en reprise de bâtiments déjà publiés
Ces articles entrent totalement en complément de la bibliographie publiée et imprimé présentée plus bas et à part de cette liste ci dessous.

                   " Comment et pourquoi une "pratique constructive" dont l'archéologie et l'histoire nous permettent de suivre le développement au cours du Moyen-Âge se métamorphose-t-elle en "pratique artistique" ? Où et quand cesse-t-on d'être archéologue pour coiffer la casquette de l'historien d'art ? A l'évidence, la réponse est trop ambigüe  pour que, afin de pouvoir se risquer à la formuler, l'historien de l'art ne ressente pas la nécessité de s'abriter derrière une démarche rigoureusement objective d'archéologue, et la question est trop stimulante pour que l'archéologue ne soit pas irrésistiblement poussée à devenir, ne serait-ce que le temps d'une conclusion, historien d'art". Remarque de clôture de l'introduction de Philippe Araguas à sa thèse Brique et architectures dans l'Espagne médiévale (XII°-XV° siècle). Préface de Jean-Louis BigetCasa de Velazquez - Madrid 2003 - p. 11

Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° siècle - Archéologie Médiévale
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html

1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html

2° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2014/11/2-partie-archeologie-medievale-aspects.html

3° partie - Archéologie Médiévale - suite des parties 2 et 3 d'Archéologie Médiévale consacrées aux aspects et singularités du château en France autour des XV° au XVI° siècles
http://coureur2.blogspot.fr/2016/04/3-partie-suite-des-parties-parties-1-et.html

Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html

Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html

Maisons-tours et donjons-tours - architectures médiévales françaises du XIII°/XIV° au XVI° - Archéologie médiévale

Curac - Les énigmes de son château - Département de la Charente - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/10/curac-les-enigmes-de-son-chateau.html

Varaignes - Le château de Varaignes, le village et son église. Un site rural d'écologie et de culture sur le département de la Dordogne en Périgord Vert. Archéologie Médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2020/03/varaignes-le-chateau-de-varaignes-son.html

La Tour : un mode architectural français pour la guerre et pour la paix, du XIII° au XVI° siècles. Un exemple à l'Est du département de la Charente.
https://coureur2.blogspot.com/2020/12/la-tour-un-mode-architectural-francais.html

Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France 
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html 

Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html

Iconologie - Un couvercle de sarcophage mérovingien - une corniche de l'église de Saint-Amant-de-Montmoreau (Charente) - Archéologie médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2021/04/iconologie-un-couvercle-de-sarcophage.html

Saint-Amant-de-Montmoreau, Sud-Charente - Des vestiges du Haut-Moyen Âge à la naissance du gothique sur les marches Périgord/Angoumois/Saintonge-  une maison tour -  Première Renaissance Française. 
https://coureur2.blogspot.com/2021/07/saint-amant-de-montmoreau-sud-charente.html

Rioux-Martin - L'église romane - L'implantation de l'abbaye de Fontevraud à la Haute-Lande - Les interventions d'Edouard Warin et de Paul Abadie au XIX° s. - Une approche des escaliers romans dans le bassin de la Tude.
https://coureur2.blogspot.com/2022/06/rioux-martin-leglise-romane.html

Bors-de-Montmoreau - Eglise Notre-Dame - Une introduction aux chapelles de routes - Identification d'une chapelle romane ouverte aux mouvements de fermements  des petits sanctuaires du XVII°s. - Charente et versants alpins français.
https://coureur2.blogspot.com/2022/10/bors-de-montmoreau-eglise-notre-dame-un.html

Eglise Saint-Martin à Poullignac - Architecture et décors peints - Une source de recherches pour les églises des diocèses du Sud-Charente et principalement du bassin de la Tude entre Diocèses de Saintes, d'Angoulême et de Périgueux, de leurs origines aux évolutions et modifications du XIX° siècle.https://coureur2.blogspot.com/2023/06/eglise-de-saint-martin-de-poullignac.html

Cressac, La Genétouze, Chenaud, Pillac, Montignac le Coq. Aspects atypiques de l'évolution de l'architecture religieuse romane en Sud Charente - Bassin de la Tude : contreforts, avant-chœurs, escaliers en vis et passages :
  https://coureur2.blogspot.com/2024/01/cressac-la-genetouze-chenaud-pillac.html

 
Du médiéval au contemporain, une invention bien avant classement au patrimoine mondial de l'UNESCO : 

                                      Claude Peynaud  : Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html

Avec un détour par le Land-Art pour fêter la nouvelle année 2024 en article inaugural 



Remerciements

Commune de La Genétouze (Cressac et La Genétouze)

Monsieur Michel Marty, maire de la commune
Madame Valérie Poumeyrau, Secrétaire de Mairie,
Monsieur Raphaël Flandrin, technicien des services de la Mairie,
Monsieur le Révérend-Père Bernard Houffet, curé de la Paroisse
Mesdames les secrétaires de la Mairie annexe de Saint-Aulaye Puymangou

Monsieur Jean-Louis Mercadet descendant direct de la famille Frichou qui donna plusieurs maires à la commune de La Genétouze, descendants des Ecossais venus s'installer sur les terres de La Genétouze à la fin du XVII° siècle au hameau de La Maurine (Frichou La Maurine) eux mêmes descendants d'une branche cadette des ducs d'Hamilton, avec le titre de marquis. 
Une généalogie historique de cette famille est donnée par l'instituteur David aux pages 108 et 116 de son ouvrage sur La Genétouze publié en 1909.

Madame Colette Tardat, professeur en retraite, historienne d'art.
 
Monsieur Yves-Michel Foucaud pour une série de documents relatifs à la Commune.

Monsieur Roland Body agriculteur propriétaire à Cressac, retraité. pour des informations orales sur l'état architectural de la chapelle de Cressac avant la suppression du clocher en avril ou mai 1953. Monsieur Body ne possède pas de clichés anciens ciblés sur l'architecture de la chapelle. 

Madame Pénélope Cartier : deux clichés intérieurs de la chapelle de Cressac, publiés sur le Net.

La famille Cogo, père, frère et fils, pour leurs autorisations à photographier et à publier mes clichés pris au village de Tournier dont ils sont propriétaires. Village qui fut le lieu de résidence de Lanza del Vasto et de sa communauté de l'Arche en Charente-Maritime. Monsieur Cogo père et frère m'ont également donné beaucoup d'informations inédites sur le quotidien de la communauté à Tournier et la personnalité "bien trempée" de Lanza del Vasto, en épisodes assez contrastés du message de douceur et de paix du poète. Les sites identifiés sont ceux donnés par Monsieur Cogo père. C'est dans ce village, dans un site admirable et bucolique à souhait, que Lanza del Vasto réalisa ses vitraux, pour l'église de La Génetouze dont je vous présente un compte rendu en fin de rédaction de l'étude archéologique des monuments de La Génetouze.

Commune de Parcoul-Chenaud

Monsieur Jean-Jacques Gendreau, maire de la commune,
Monsieur Joël Trufley, maire délégué sur le site de Chenaud,
Madame  Nathalie Bruneau, Secrétaire de Mairie à Chenaud,
Madame Gina Schuster Directrice de la bibliothèque de Parcoul.
Messieurs les techniciens de la commune 
Monsieur le Révérend-Père Philipe Doumenge, Curé de la Paroisse.

Monsieur Stéphane Perry, pour un premier avis concordant avec ma relecture de la devise des armoiries de la Chaire.
Monsieur Eric Guilbaud, propriétaire des terrains au chevet de l'église sur les berges de la Dronne.

Commune de Pillac

Monsieur Dominique Streiff, maire de la commune,
Madame Anne Lirio pour de premières informations sur l'église et premiers contacts.
Monsieur Benoit Le Grelle brocanteur "L'incontournable" à Bors-de-Montmoreau, pour avoir initié l'étude de l'église et les prises de contacts avec les autorités de tutelle et modalités d'interventions, ainsi que pour son aide très efficace et pertinente dans l'exercice des relevés des cotes pour la réalisation du synoptique de l'église. Qu'il en soit vivement remercié.
Monsieur le Révérend-Père Joseph Dingboé, Curé de la Paroisse.

Commune de Montignac-le-Coq

Monsieur Alain Desert, maire de la commune,

Monsieur le Révérend-Père Joseph Dingboé, Curé de la Paroisse.

Pour les communes des autres monuments présentés sur cette page, je renvoie le lecteur aux remerciements qui figurent sur ces pages


Une fois n'est pas coutume, je donne en page de garde de cette étude deux extraits d'une publication de Gaston Bachelard Le nouvel esprit scientifique, Paris, 1934.
"Les rapports entre la théorie et l'expérience sont si étroits qu'aucune méthode, soit expérimentale, soit rationnelle, n'est assurée de garder sa valeur. On peut même aller plus loin: une méthode excellente finit par perdre sa fécondité si on ne renouvelle pas son objet".
p.14.
" Cette mobilité des saines méthodes  doit être inscrite à la base même de toute psychologie de l'esprit scientifique car l'esprit scientifique est strictement  contemporain de la méthode explicitée. Il ne faut rien confier aux habitudes quand on observe. La méthode fait corps avec son application. Même sur le plan de la pensée pure, la réflexion sur la méthode doit rester active. Comme le dit très bien M.Dupréel " une vérité démontrée demeure constamment soutenue non sur son évidence propre, mais sur sa démonstration".
p. 140.

 Le secteur géographique sur trois départements au sud du bassin de la Tude aux environs de son confluent avec la Dronne
précis de la zone géographique



1 - La Commune de La Genétouze
Charente Maritime

L'essentiel de cette présentation historique de la commune de la Genétouze provient de "Monographies communales - Historique et Géographique sur la commune de La Genétouze (Charente Inférieure)". Par David (instituteur). Saintes 1909.

Pour une bibliographie utile à l'ensemble de cet article :

Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XI° au XV° siècle. Edition de 1997.

Jean George et Alexis Guérin-Boutaud, Les églises romanes de l'ancien diocèse d'Angoulême. Paris, 1928.

Vincent Flipo, Mémento pratique d'archéologie française. Paris, 1930. 

Jean George, Les églises de France - Charente. Paris 1933.

Louis Papy, Aunis et Saintonge. Paris, 1937.

Jean Secret, Les églises du Ribéracois. Périgueux, 1958.

 Charles Connoué, Les églises de la Saintonge - Jonzac et ses environs - Le roman saintongeais en Gironde. Saintes, 1961, p. 72, 73.

André Mussat, Le style gothique de l'Ouest de la France (XII°-XIII° siècles) Paris, 1963.

Zodiaques (éditions) Itinéraires romans en Périgord. La Pierre qui Vire, 1977.

Eliane Vergnolle, L'art roman en France. Paris 1994/2003.
Eliane Vergnolle,  "Passages muraux et escaliers : première expériences dans l'architecture du XI° siècle". Dans, Cahiers de Civilisation Médiévale. Centre d'Etudes Supérieures des Civilisation médiévale, Poitiers, Année 1989 - 32-125, p 43 à 60

Jean Flori, Aliénor d'Aquitaine - La reine insoumise. Paris, 2004.
              
Sylvie Ternet, Les églises romanes d'Angoumois - Bâtisseurs et modes de constructions en Angoumois roman - Deux volumes. Ouvrage publié grace au soutien du Conseil Général de Charente. Paris 2006.

Nicolas Reveyron, "Culture technique et architecture monumentale : analyse structurelle des types de contreforts dans l'architecture romane ". Dans, Actes du VI° Congrès international d'Archéologie Médiévale (1-5 octobre 1996, Dijon - Mont Beuvray - Chenôve - Le Creusot - Montbard). L'innovation technique au Moyen-Âge.  Année 1998 - 6 - pp.211-218

Guy Penaud, Histoire des diocèses du Périgord et des évêques de Périgueux Sarlat - Préface de Monseigneur Michel Mouïsse Evêque de Périgueux et de Sarlat. Bergerac 2010;

Pour des présences contemporaines : Arnaud de Mareuil, Lanza del Vasto - Sa vie, son œuvre, son message. Paris, 1998.

Pour des mémoires de la culture locale et vernaculaire Revue poitevine et saintongeaise - Histoire - Archéologie - Beaux-Arts et Littérature - Revue mensuelle. : 7° année, cinq articles :
              -  un article de A.F.Lièvre, "La motte, les tours et les châteaux de Ganne", article publié dans le Tome VII, 7° année, n°77 du 15 mai 1890, p. 129 à 131. 
           - Quatre articles sous le même titre de J.-L.-M. Noguès, "Les mœurs populaires d'autrefois en Saintonge et en Aunis",
                           1 - 7°année, tome VII n°80, 15 août 1890, p. 230 à 247.  
                                          2 - 7° année, Tome VII n° 81, 15 septembre 1890, p. 265 à 277, 
                                           3 - 7° année, n° 82 du 15 octobre 1890, p. 299 à 314, 
                                          4 -  7° année, n° 83 du 15 novembre 1890, p. 324 à  338 avec cette très rare information sur l'emploi de la graisse humaine à fins thérapeutiques et esthétiques ainsi que contraceptives "C'était aussi un préservatif " (sic) (p.324). C'étaient les bourreaux qui tenaient négoces à prix d'or de ces prélèvements humains. Ceci n'étant qu'un épisode qui illustre les pouvoirs accordés aux prélèvements et restes humains (voire l'étonnante histoire des mains de gloire). D'une façon élargie à d'autres pratiques et usages de traditions elles constituent un second champ scientifique iconologique complémentaire aux apocryphes et texte bibliques. Pour un investissement de la zone historico-géographique sur laquelle je développe cette étude archéologique je propose une nouvelle référence bibliographique avec la très belle étude ethnographique de Robert Colle,  Sorciers, sourciers et guérisseurs en Aunis et en Saintonge. La Rochelle, 1979. On peut mesurer l'importance que prennent dans le champ scientifique moderne ces recueils et ces études dont l'émergence la plus célèbre au XIX° siècle est celle des Légendes rustiques de George Sand avec les dessins de son fils Maurice élève de Delacroix, publiées en 1858. Ces recherches et recueils de mémoires qui ont investi l'ethnologie ou que l'ethnologie a investie ont depuis le XIX° siècle alimenté nombres d'articles publiés par les Sociétés Savantes. La publication la plus spectaculaire, la plus documentée d'un point de vue de l'iconographie chrétienne  étant sans doute l'énorme et non moins  somptueuse publication des éditions Mazenod : Maria-Christina Boerner, Angolus & diobolus - Anges diables et démons dans l'art chrétien occidental. Sous la direction de Rolf Tornan, avec la collaboration de Bruno Boerner, de Johann Ev. Afner, Thomas Rusner. Photographies d'Achim Berdnorz. Conception de Thomas Paffen. Paris 2015. 

Hélas si le secteur de La Genétouze est riche en traditions écrites et orales inscrites dans la culture de ces régions frontalières des diocèses et des guerres du XII° siècle entre royaumes de France et d'Angleterre, entre Plantagenets et Capétiens se disputant l'Aquitaine, dont l'épisode le plus célèbre est lié à Aliénor d'Aquitaine, l'ornementation et donc l'iconographie parvenant jusqu'à nous reste très pauvre, tant sculptée que peinte. 

La commune de la Genétouze est très étendue. Elle est le résultat de la réunion  en 1790 de trois paroisses : Haut-Mont, Cressac et La Genétouze qui doit son nom au paysage de landes couvertes de genêts et de bois, cadre de son environnement principal. Une autre source donnée par Monsieur Yves-Michel Foucaud est celle d'un lien avec les Plantagenêts desquels dépendaient ces territoires au XII° siècle. Siècle de la construction admise des deux églises qui restent encore visibles : église ou chapelle Saint-Léonard à Cressac et église Saint--Antoine à La Génetouse, celle de Haut-Mont étant détruite depuis fort longtemps . Ces deux églises vont être le point de départ d'une étude qui a pour objet de poursuivre la recherche que j'ai entreprise sur le Bassin de La Tude en Sud Charente sur le passage de l'art roman à l'art gothique qui infiltre la région de façon très sinueuse, discrète aux très fortes résistances romanes d'autant plus que le gothique plantagenêt y a son mot à dire pendant la période romane du XII° siècle avant qu'on ne ressente les accents du gothique parisien, voire des courants languedociens du début du XIII° siècle.[A ce sujet voir la thèse de Marylise Ortiz, Les débuts de l'architecture religieuse gothique et l'introduction du gothique du Nord dans la diocèse d'Angoulême (fin XII°-Début XV° siècle) sous la direction de Jacques Lacoste. Université de Bordeaux 3, 2001].
Si des vecteurs architecturaux de la période romane sur ce bassin de la Tude franchissent les étapes de la formation admise de l'art roman par des héritages directs de la période carolingienne brutalement relayés par de premiers accents gothiques mis en chantiers à Poullignac sans véritable transition romane, d'autres vecteurs y sont néanmoins présents dont la découverte à partir de l'église Notre-Dame de l'Assomption à Bors-de-Montmoreau d'une veine de chapelles de routes et d'escaliers romans à partir de Saint-Amant-de-Montmoreau en descendant au sud de la zone géographique jusqu'à Rioux-Martin à la rencontre de la construction d'une dépendance de l'abbaye de Fontevraud à la Haute Lande sur un secteur compris entre Médillac, Rioux-Martin et La Genétouze, sans que nous ne sachions rien de l'architecture de cette dépendance sinon une datation évaluée dans la seconde moitié du XII° siècle par les vestiges conservés par les agriculteurs propriétaires des terrains où s'implantait cette communauté mixte. 
Et encore, pour l'intelligence du sujet je dois écarter la belle église de Médillac qui offre une singulière voûte en berceau continu et un accès haut à un escalier de clocher, par-dessus la corniche de la nef, ce qui définit une autre variante de l'art roman très présent dans le bassin de la Tude mais pour lequel il faudra ouvrir une autre page (Sylvie Ternet avance que ces berceaux continus sont plus caractéristiques des églises des Templiers. S.Ternet, op.cit. T.1, p.117).
Ces régions de genêts de la Double Saintongeaise sont pauvres, très pauvres et de petites chapelles de routes peuvent avoir fait office d'églises paroissiales alors que l'église de La Genétouze fut une plus grande église que celle que nous voyons actuellement, au moins par une nef plus importante prévue, avec des raffinements d'architecture qui surprennent pour une décoration ancienne qui reste pauvre, au moins dans l'état,  jusqu'à un brutal et inattendu enrichissement par les vitraux de Lanza del Vasto au XX° siècle, 
L'histoire médiévale de l'architecture de ce petit territoire est donc à construire et à mettre en lien avec d'autres et pour ma modeste part avec des outils d'investigations en archéologie du bâti, tels que je les ais élaborés et perfectionnés depuis 1986, d'où cette double citation de Gaston Bachelard que je produis en début de cette étude.
Des textes de légendes compensent cette pauvreté toute en contraste et le principal développé pour Cressac me semble par des détails d'architectures, comme les distributions en couloirs, être né entre les origines romanesque et l'esprit romantique éclos du XVIII° au XIX° siècle, depuis la naissance du roman picaresque avec La vie de Lazarillo de Tormes du milieu du XVI° siècle en Espagne suivi du Don Quichotte de Cervantes au XVII° siècle et enfin le basculement dans la littérature française du début du XVIII° siècle par le Gil Blas de Santillane et Le Diable Boiteux d'Alain-René Lesage avant le Mauprat de George Sand au XIX° siècle,
délaissant la veine française pré-romanesque du XVII° siècle par le roman psychologique à partir du Page Disgracié de Tristan L'Hermite à celle du roman précieux avec la Princesse de Clèves de Madame de La Fayette en passant dans le XVIII° siècle avec Manon Lescaut de l'Abbé Prévost.
Ce texte rapporté par l'instituteur David est un très beau morceau de littérature française à lire comme on lit les romans périgourdins de la veine de Jacquou le Croquant.. Un extrait est repris sur le cartel signalétique devant la chapelle de Cressac (ci dessous)
Je conserverai donc ce texte à sa place devant la chapelle, comme une construction littéraire qui aurait, pourquoi pas, une assise sur un site en tertre sur une crête de distribution des vallons en carrefour de routes, tel l'implantation d'un château de Motte contrôlant un site stratégique, voire aussi à fonction d'épicentre d'une petite économie agricole, détruit et remplacé par une chapelle de routes. 
Le dimanche qui suit le 6 novembre, jour de la Saint-Léonard, la chapelle et tout le village était
le site d'une importante fête (frairie) dont l'instituteur David nous
donne les détails : David, 1909, op.cit., p. 60 et 61. 
"Des marchands et des jeux forains sont installés dans les rues du village, jusqu'au cinématographe nantais; dans un pré on lance des coqs et des tireurs
 venus de loin, parfois même de la Ville-Lumière...chaque coups de fusil rapporte deux sous
  à l'éleveur et, comme la distance est d'au moins 100 mètres, que les tireurs manquent d'adresse, par suite de libations ou de parties fines...les patients
résistent longtemps à la fusillade...
Je suis arrivé sur le champ de tir à 6 heures du soir, le 9 novembre 1908; j'estime à 1500 les personnes présentes...
  les hommes avec leurs fusils au dos, ils ressemblaient à ces Vendéens de mon pays...
Les baraques regorgeaient de monde et dans la salle transformée en auberge 300 chasseurs au moins avec leurs armes s'apprêtaient à faire le bigage,
à échanger leurs fusils contre d'autres armes ou objets quelconques.
 Plusieurs bals s'ouvrirent ensuite sous des tentes avec planchers
 bien installés, entrée : 0 fr.75." 

Les monuments qui sont à l'origine de belles histoires et d'une part de rêve ont en eux l'essence même de leurs pérennité face aux hommes et à l'histoire.
Il faut absolument préserver ces contes, ces légendes voire faire revivre ces coutumes.

En allant plus avant dans ces recherches de l'âme populaire dont j'ai assez étendu le sujet avec la présentation des chapelles de routes et des croyances liées aux sources et aux fontaines miraculeuses associées, au sein même de la rédaction archéologique de mon article sur l'église de Bors-de- Montmoreau, aux approches ethnologiques et autres digressions, nous avons pu comprendre comment cette famille architecturale des chapelles de routes intimement liée à l'âme chrétienne et populaire des survivances païennes avait eu autant d'importance dans la transmission des usages, coutumes, patrimoine bâti et oralité des cultures loin des normalisations sèches, scolaires et de l'université.

Un article de Revue poitevine et Saintongeaise - Histoire - Archéologie - Beaux-Arts et Littérature - Revue mensuelle, intitulée "La motte, les tours et les châteaux de Ganne" (1890, op.cit, p. 129 à 131) nous ramène aux regards portés sur les usages et brigandages des seigneurs hobereaux, un retour vers des sources "picaresques à la française"  : "Il y a dans la commune de Vivonne un petit fortin en terre qu'on appelle de Ganne. C'est un tertre circulaire, de quatre mètres de haut, entouré d'un fossé où s'égouttent les terrains alentours...Nous ne parlons de celle de Vivonne qu'à cause de son nom mentionné dès 1469 et qui a été chez nous appliqué à d'autres constructions anciennes, toutes en ruines... M. de Longuemar, a cru pouvoir rattacher ce nom de Ganne au mot latin "Ganea", que Du Cange, à l'en croire aurait ainsi défini : "Loca occulta subterranea et meretricia" ["Lieux souterrains cachés et bordels"], et il ajoute sûr de son fait : "Voilà donc la trace non équivoque de lieux de débauche anciens retrouvée dans cette contrée, débauches qui s'accomplissaient dans des lieux souterrains assez voisins des lieux habités"...[...]...Voilà bien des mauvais lieux, s'il est vrai que Ganne vienne de Ganea, et les vilains du moyen-âge nous paraitraient , dans ce cas avoir été singulièrement osés d'appeler ainsi la  demeure de leurs maîtres".
Surpris par ces concordances des regards et des récits 
et
fort de ce succès à travers la littérature vernaculaire publiée en articles de Sociétés Savantes,
continuant mes investigations, dans l'esprit de la même recherche que celle autour des chapelles de routes assez fréquemment accompagnées de leurs fontaines de guérison, mais cette fois-ci avec comme cible la chapelle dite église de Cressac sur son petit tertre pouvant évoquer un autre dispositif soit celui du site primitif d'une motte gardienne de mémoire, je rencontre un troisième texte, moins local, qu'il me plait pourtant de signaler au lecteur; une façon de lutter contre l'oubli et de savoir d'où nous venons. Il s'agit d'un texte sur 17 pages, signé J.-L.-M. Noguès, publié dans la  7°année, tome VII n°80 du 15 août 1890, p. 230 à 247.  de la même Revue Poitevine et Saintongeaise  (1890) qui , après avoir établi une liste des artistes poitevins ou ayant travaillé en Poitou, cède la place à un second article intitulé "Les mœurs populaires d'autrefois en Saintonge et en Aunis". VII - Le Merveilleux. Croyances et préjugés. : Faire planer sur un évènement , sur une circonstance quelconque, une influence surhumaine , mystérieuse, accorder à des actes ou a des moyens futiles ou vains une vertu extraordinaire, surnaturelle ; tel était le côté vraiment légendaire du caractère de nos bons aïeux. Ils avaient jusqu'à l'excès, le goût, la peur du merveilleux; ils en voyaient partout...Nous devons maintenant entrer dans le cœur du sujet.
On a voulu distinguer trois sortes de merveilleux : le religieux, l'allégorique, le fantastique...

Chers lecteurs souffrez donc qu'avec le merveilleux de l'archéologie religieuse et de ses récits populaires entrés dans les outils scientifiques des Sociétés Savantes, par les églises de Cressac et de La Genétouse avant celles de Chenaud et de Pillac, que  je poursuive le chemin de ma jolie fable pour vous ravir ou vous faire sourire,
 comme il vous plaira ...

1. A : Cressac
Eglise Saint-Léonard sur la commune de La Genétouze
Pour des approches comparatives d'architectures et de sites entre les églises à nefs uniques, voûtées, sans transept et chevets plats du bassin de la Tude avec l'originalité de l'église ou chapelle - selon les appellations - Saint-Léonard à Cressac.

Nous pouvons introduire la méthode comparative avec les autres églises du bassin de la Tude par l'église de
Sérignac
et ensuite continuer en exposant les autres exemples.

 L'église romane de Sérignac est voutée en trois travées en plein cintre sur doubleaux, au cœur du bassin de la Tude près de Chalais. La commune de Sérignac a été la première à avoir été intégrée à la communauté de communes de Chalais.
Synoptique de restitution à mettre en parallèle avec les relevés in situ de l'état actuel de l'église de Cressac. Les proportions sont déjà très différentes.

 Cette église de
Sérignac 
est la parente de celle de
La Ménècle 
sur l'actuelle commune de Rouffiac - Sud-Charente - Bassin de la Tude.
Cadastre de 1838 par lequel nous voyons que l'église est complètement intégrée au village avec le cimetière en bord du seul axe de circulation qui provient d'un carrefour hors agglomération et sans chapelle de route. La chapelle de route la plus proche est celle de La Fontaine de Guérison au creux du vallon au bout de la piste au sud-est du village.
Voire sur ce blog :  Bors-de-Montmoreau - Eglise Notre-Dame - Une introduction aux chapelles de routes - Identification d'une chapelle romane ouverte aux mouvements de fermements  des petits sanctuaires du XVII°s. - Charente et versants alpins français.
                                  https://coureur2.blogspot.com/2022/10/bors-de-montmoreau-eglise-notre-dame-un.html
La partie centrale de l'église s'étant effondrée il ne reste d'origine que les façades occidentale et orientale.
L'église était voûtée en plein cintre.

Le voûtement en berceau plein cintre sur ce type de monument, plus développé que Cressac, s'étend aux transformations intérieures en travées voûtées sur ogives, très vraisemblablement sous l'impulsion du gothique angevin, comme l'analyse André Mussat.
Sur ce registre nous pouvons avancer vers 

MARTRON

L'église est reculée du bord de la route qui vient de Chalais. Une piste contourne en cul de sac la parcelle d'implantation de l'église entourée d'un cimetière, à l'écart du carrefour où il n'y a pas de chapelle de route.
Cette façade atypique avec son seul portail sous arcs articulés au caractère roman conservé n'est peut-être qu'un vestige ou une évolution de la façade romane qui accompagne les contreforts d'angles qui sont également différents de ceux du chevet qui pour leurs parts sont conformes à ceux rencontrés sur les édifices romans intérieurement voûtés en plein cintre ou sur travées d'ogives. Cette façade peut tout autant appartenir à la famille des façades sans divisions [S.Ternet, 2006, op.cit., T.1, p. 150
Sur la présentation plus bas des modèles produits dans le Dictionnaire Raisonné de Viollet le Duc nous pouvons repérer la figure 8.
Il y aurait donc sur le bassin de la Tude non pas deux mais trois systèmes de contreforts d'angles. Je reviendrai sur cette question après la présentation de l'église ou chapelle de Cressac

Puyfoucaud

En 1834 l'église n'est plus recensée comme bâtiment religieux.
Elle est actuellement en ruine incorporée en bordure des
bâtiments agricoles de la ferme.
Sud-Charente - Ancien Diocèse de Périgueux - Bassin de la Tude 
Eglise dans un domaine privé. L'architecture de cette église rejoint certaines caractéristiques architecturales de Martron.
Cette église était un prieuré dépendant de La Couronne

Marylise Ortiz, "L'abbaye Notre-Dame de La Couronne - Les parties médiévales". Dans, Société française d'archéologie  - Congrès archéologique de France - Charente. Paris, 1999, p. 189 à 208.
Christian Taillard, " Les bâtiments monastiques de l'abbaye de La Couronne". Dans, Société française d'archéologie - Congrès archéologique de France - Charente. Paris, 1999, p. 209 à 216.
Marylise Ortiz, Les débuts de l'architecture religieuse gothique et l'introduction du gothique du Nord dans le diocèse d'Angoulême (fin XII° - début XV° siècle) Thèse pour l'obtention du doctorat de l'Université Michel de Montaigne, sous la direction  de M. le professeur Jacques Lacoste. Université de Bordeaux III - Michel de Montaigne, 2000, 6 t, 581 p., 588 planches.
 
Marylise Ortiz, Christian Vernou, L'abbaye Notre-Dame de La Couronne - Charente. (non daté). 

Pierre Pommarède, Richesses insoupçonnées - Tome III - Le Périgord des églises et des chapelles oubliées - Préface du cardinal Paul Poupard Président du Conseil Pontifical de la Culture. Photographies de Jacques Brachet. Périgueux 2007. 

Voir François Tarda ....
(Pour une articulation avec les origines de la recherche sur la transition roman-gothique sur le bassin de la Tude, sur ce blog, nous  retrouvons ces monuments sur la première page d'introduction à ce sujet qui est celle de l'église de Saint-Amant-de-Montmoreau : Saint-Amant-de-Montmoreau, Sud-Charente - Des vestiges du Haut-Moyen Âge à la naissance du gothique sur les marches Périgord/Angoumois/Saintonge-  une maison tour -  Première Renaissance Française. 
                             https://coureur2.blogspot.com/2021/07/saint-amant-de-montmoreau-sud-charente.html )


1. B : Cressac
Etude en cours de construction/rédaction
Etude en archéologie du bâti
Chapelle ou église Saint-Léonard
Un seul premier regard nous fait comprendre que cette église ou chapelle de Cressac n'appartient à aucune des deux familles à nef unique sans transept et chevet plat éclairé par des lancettes, présentes sur le bassin de la Tude
C'est encore une autre architecture originale. Mais quelle en est l'origine ?
L'enduit blanc qui va tant "déranger" la lecture archéologique de ce bâtiment pour l'étude est toutefois la reconstitution d'une certaine réalité des édifices médiévaux. Eliane Vergnolle le souligne et le précise "Au Moyen Âge, en effet, une église n'était pas terminée tant qu'elle n'était pas enduite et peinte. Les textes désignent cette opération  sous le nom de "dealbatio"* qui suggère, sinon l'éclat du blanc pur, du moins une certaine clarté de ton, ce que confirment de nombreux vestiges." [E.Vergnolle, op.cit., 1994/2003, p. 140]. Nous garderons en mémoire cette citation de cette éminente spécialiste de l'art roman et médiéval en général, pour toutes les approches des églises déjà étudiées ou en devenir d'études. [*de-albô (inf  albare; de albus) v blanchir, peindre, crépir.].
A ceci il faut ajouter les résultats de mes propres recherches en thèse doctorale de 3° cycle, soutenue en 2001, sur la polychromie architecturale - la première du genre - et les façades peintes de la fin du Moyen-Âge/Renaissance à nos jours dans le Sud-Ouest des Alpes. Recherche par laquelle j'avais été amené à chercher dans les provinces françaises où j'avais mis à jour des programmes peints historiés ou à thèmes iconographiques en frontispices et tympans peints associés ou non à des programmes sculptés. Dans d'autres pays autour de ce secteur de recherches ces ornements peints extérieurs, tant sur les édifices civils que religieux que militaires que temporaires et encore en ornements de fabriques de jardins ne sont pas rares, ces programmes extérieurs étant  indépendants des programmes ornementaux intérieurs. Ces apports de programmes peints polychromes n'étant pas limités aux seules façades ou en sites sélectionnés (fenêtres, portes, frises, corniches, soubassements, cadrans solaires, etc...).
Sur ce blog le lecteur peut trouver les résultats de ces recherches :

Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html

Les Vecteurs Impériaux de la polychromie occidentale
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/philippines-les-Vecteurs-imperiaux-de.html

Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html

Le Palais Princier de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/palais-princier-de-Monaco-palais-of.html

Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html

Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html

Eglises du sud-ouest des Alpes A travers l'art de la polychromie architecturale
http://coureur2.blogspot.fr/2013/02/eglises-du-Sud-Ouest-des-alpes-alpes.html

Des cérémonies et des fêtes Autour de Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/des-cérémonies-et-des-fêtes-Autour-de.html

Langages de l'art contemporain - répétition, bifurcation, ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html

Façades peintes - édifices civils du sud-ouest des Alpes - 2° partie - XX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2015/01/facades-peintes-edifices-civils-du-sud.html

Aspects de l'évolution des seigneuries historiques de la Principauté de Monaco à travers quelques 
exemples d'architectures polychromes ponctuelles.
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/aspects-de-levolution-des-seigneuries.html

L'entrée de la partie voûtée est marquée par une demi-colonne sur dosseret. Ce dispositif projette le voûtement plus avant sur l'espace intérieur que le second voûtement supporté par un pilastre plat à chapiteau également plat très peu saillant du pilastre, avant de finir de s'enfoncer dans le fond du sanctuaire avec un mur légèrement oblique qui achève ce jeu à partir d'une entrée resserrée, des volumes dilatés une fois la demi-colonne sur dosseret dépassée et rétrécie depuis le pilastre plat, pour finir en oblique contre le mur plat de fond alors que les murs extérieurs sont parfaitement alignés [peut-on voir ici une diffusion des idées de certains chevets de l'angoumois qui ont des absides intérieures semi circulaires pour des enveloppes extérieures carrées ? Voir S.Ternet, 2006, op.cit. T.1 p.126 - Nanclars, Bougneau] . C'est un système rare et extrêmement sophistiqué pour un si petit bâtiment. Et bien sûr cette recherche a une raison d'isolement et de claire distinction du sanctuaire voûté d'un vestibule ou porche sous charpente ou planchéiée bien que des culots soient à remarquer directement articulés avec le chapiteau des demi-colonnes Ouest. Cette dernière observation réorientant fermement vers un porche voûté sur nervures.
 Cette apparente ou réelle continuité architecturale en deux temps peut faire partie d'un autre raffinement de cette architecture qui surprend, en relai architectural d'un support de nervures d'un porche directement positionnées dans la continuité, dans le prolongement du retrait du mur support des arcs de la voûte en berceau du sanctuaire proprement dit. 
La première étape pour une approche restitutive du parti architectural d'origine c'est de rétablir la coexistence contemporaine des deux voûtements : Est en berceau sur doubleaux et Ouest sur nervures - en noir et hachures sur le relevé in situ - en prenant en compte le témoignage de Monsieur Roland Body d'un ancien clocher détruit en 1953,  élevé sur une partie centrale du bâtiment, à deux mètres de haut environ précise encore Monsieur Roland Body.
Jusqu'ici, en ce qui concerne l'organisation intérieure de la partie orientale voûtée nous avons tous les marqueurs d'un édifice de la période romane ou romano-gothique, bien qu'atypique si on s'en réfère aux modèles directeurs ci dessus produits.
Pour ce qui est de la partie occidentale le voûtement en ogives sur nervures doit être retenu avec la plus grande prudence pour une attribution à la période gothique à partir du XIII° siècle. En effet Vincent Flipo nous livre une réflexion qui doit retenir notre attention : " Voûtes de pierre sur la nef : la voûte d'ogives n'a pas d'autre origine que la voûte d'arêtes déjà employée dans la période romane. Les arêtes sont soutenues par dessous  au moyen de deux arcs ou ogives qui se coupent à la façon d'un X, et on ne peut en aucun cas, désigner l'arc brisé, comme certains auteurs l'avaient cru autrefois...Le style gothique emploie ce type de voûtes à l'exclusion de tout autre, sauf dans le Midi de la France qui conserve longtemps encore ses méthodes de construction romanes. Dès son apparition dans la première moitié du XII° siècle (Morienval) ...". [ Vincent Flipo, Mémento pratique d'archéologie française. Paris, 1930, p. 149]  Le gothique angevin nait également à la même époque romane et nous sommes sur le diocèse de Saintes.
    
Atypique aussi et très sophistiqué en véritable réflexion architecturale originale par le jeux des volumes du sanctuaire qui se dilatent et se resserrent sous la voûte en berceau sur doubleaux jusqu'au fond du sanctuaire : deuxième travée voûtée. Autre aspect singulier : la travée resserrée sur fond du sanctuaire, éclairée par une seul grande verrière plus d'esprit gothique que roman, est précédée d'une travée d'entrée aux murs non enduits dont on a conservé le parement en grand appareil régulier à valeur ornementale et traces d'une niche récupérée pour une plaque commémorative sur le mur Nord [sur deux photos anciennes publiées sur le net par Pénélope Cartier nous voyons sous des enduits blancs de ces parties sous arcades les tracés d'organisation du mur Nord par une niche centrale. Cette trace nous oriente assez fermement vers un total traitement ancien d'origine des  deux murs tels qu'ils  apparaissent de nos jours dégagés de l'enduit blanc]   Sommes nous ici dans un probable substitut d'avant-chœur sans traces de débordement de couvertures articulées entre avant-chœur et chœur ?
(une même niche était à l'entrée de la chapelle de route isolée à Bors-de-Montmoreau - J'y ai proposé une niche pour une statue de dédicace ?)

Des traces de polychromie principalement rouges sont encore visibles sur le mur de fond de la chapelle.

A partir de là on doit pouvoir avancer fermement que la chapelle a été conçue et murement réfléchie en deux parties distinctes pour un même plan d'ensemble d'origine. 
Nous entrons là, déjà dans les conception des chapelles de routes en plusieurs temps architecturaux : soit porche charpenté, sanctuaire voûté, soit porche voûté sur nervures, sanctuaire voûté en berceau, soit porche voûté en berceau, sanctuaire voûté sur arêtes ou en ogives.
A ceci il faut ajour une autre travée possible de portique ou auvent en dur ou en bois.  

Il  faut  encore remarquer un mur plus fin sur la partie actuellement non voûtée entre le contrefort sud-ouest du sanctuaire voûté et le contrefort oblique de façade Ouest, c'est-à-dire sur toute la partie qui aurait pu être voûtée en ogive offrant la possibilité d'une large ouverture sur la façade Sud-Ouest de la chapelle. Il y a là, sur une conception aussi pensée et réfléchie, une intention, une raison architecturale. La diminution du mur est de 35 cm entre la plus grande épaisseur du contrefort à l'Ouest (90 cm) et son épaisseur la moins importante à la rencontre du mur du sanctuaire (55cm). C'est comme l'assise d'un mur qui n'a jamais été poursuivie en élévation mais qui rétablit la parfaite géométrie rectangulaire de l'ensemble, celle de la chape d'une dalle de béton pour l'implantation des élévations d'un bâtiment dirions nous de nos jours. Ce débordement au pied du mur Sud-Ouest extérieur joue en contrario du départ d'une nervure sur culot (disparue dans le remaniement de1953 lorsqu'on a supprimé le clocher en surélévation, clocher auquel on accédait par une échelle nous précise l'instituteur David). Forcément le traitement particulier de ce mur en retrait bas extérieur et en adaptation haute intérieure nous oriente vers un accès ancien muré ou reconstruit et ce remaniement est en faveur d'une ancienne ouverture sur une bonne proportion du mur. Autre indicateur d'un mur entièrement ouvert c'est l'articulation courbe du contrefort qui ne fait pas ressaut par son oblique sur l'espace intérieur mais qui accompagne le départ du mur Ouest. Cette ouverture accompagnait selon toute vraisemblance toute la face Sud- Ouest du monument. Les culots ne se repèrent pas sur les angles intérieurs de la façade Ouest. On doit alors admettre que ces angles ont été remaniés et que dans ces remaniements les culots récepteurs occidentaux ont été supprimés.

[Pour une claire lecture de l'outil je n'ai pas restitué l'épaisseur des voûtes sur les arêtes du porche, ménageant un
choix possible de voûtes en tiers points, puisque la voûte est sur plan rectangulaire. Pour la restitution finale je proposerai un lien entre la clé
de voûte centrale
 et celles des formerets que je dessinerai en cintres brisés pour des questions de cohérence des quartiers et des deux départs sur culots parfaitement
 documentés en articulation des supports de la voûte en berceau,
au bénéfice d'une combinaison tiers-point/plein cintre, émancipée des voûtes
 uniquement sur plan carré des débuts du gothique, suivant la remarque plus haut citée de Vincent Flipo.
Pour une restitution des voûtes si le lecteur le souhaite qu'il ajoute simplement 25 à 30 cm au-dessus des nervures.
Cette épaisseur des voûtes reprend la hauteur des claveaux des voûtes appareillées en simple
rangée unique d'une multiplication de claveaux posés côte à côte. Technique que nous allons retrouver à La Genétouze
]
La démonstration est convaincante, non seulement nous retrouvons l'exacte configuration en deux volumes distincts
identifiés à Bors-de-Montmoreau
sur un porche largement ouvert en façade Sud-Ouest, mais en plus les hauteurs des
 contreforts d'angles extérieurs Ouest à Cressac prennent en compte les points précis d'impacts
intérieurs des retombées des nervures sur les culots : ces contreforts sont rigoureusement
d'origine.
Tous les éléments d'étude pris au plus près des relevés terrains vont encore dans le sens
d'une première construction en chapelle de route.
La façade actuelle, elle-même, ne répond en rien à l'usage traditionnel des rangées d'arcs en façade, sur un ou plusieurs niveaux, qui signent le style roman des églises de toute la région.
Même si la façade de l'église de Martron est à un seul portail il est dans l'esprit roman de multiplication des arcs et dans l'esprit des façades sans divisions de l'Angoumois [ [S.Ternet, 2006, op.cit., T.1, p. 150] . Celui de Cressac est d'un esprit très différent, sans ressaut d'ébrasement. Avec beaucoup de paramètres de probabilités cette façade, même en place, n'est pas d'origine romane. Elle a été fermée ou ouverte d'un portail dans un chantier bien plus tardif que celui de la première construction. Et ce percement peut-être assez récent vu la succession de linteaux plats en bois qui couvrent le passage dans le mur épais. [Pouvons nous essayer de nous orienter vers un portail récupéré en 1809 dans la destruction de la chapelle de Haut-Mont ?]

Nous devons également remarquer que cette ouverture d'un style tardif est associée à deux départs de corniches de part et d'autre des impostes de la porte,
sans chapiteau.  Ce type de dispositif existe dans l'art roman comme en façade occidentale de Notre-Dame d'Oulmes en Vendée. Toutefois le portail lui-même est d'un caractère roman très affirmé, ce qui n'est pas le cas du portail de Cressac. Aussi je propose d'aller chercher des éléments de sources beaucoup plus modernes et géographiquement plus proches.  Compte tenu des recherches antérieures sur ce blog nous devons prendre ces
éléments en compte en tant qu'improbables ou
précieux vestiges vers un dispositif non repris ou fermé de baies à claustras, telle l'organisation
de la petite chapelle Saint-Jean de la Fontaine de Guérison (1° moitié du XVII° s.)
  sur l'ancien domaine de La Ménècle en propose un modèle en vestige très rare mais in situ
(fig.2 du relevé ci-dessous)
 en architecture partielle à pan de bois. A Cressac nous pourrions avoir
ce vestige d'une cristallisation architecturale en pierre
 (sur le modèle des thèses retenues du passage des architectures de bois en architectures en
 pierre de la constitution des ordres de l'architecture grecque; voire inversement
)
Pour une étude complète de cette chapelle voir sur ce blog :
Bors-de-Montmoreau - Eglise Notre-Dame - Une introduction aux chapelles de routes -
 Identification d'une chapelle romane ouverte aux mouvements de fermements  des petits 
sanctuaires du XVII°s. - Charente et versants alpins français.
https://coureur2.blogspot.com/2022/10/bors-de-montmoreau-eglise-notre-dame-un.html
Les structures ornementales extérieures du XVII° siècle ne sont plus celles décrites 
par Eliane Vergnolle pour le Moyen-Âge. Il n'en reste que la façade et le mur latéral
 exposé sur le passage des voyageurs avec son préau. 


Si nous reprenons l'essentiel des éléments caractéristiques de ce bâtiment pour réévaluer la partie non voûtée, quelle lecture peut-on alors en faire plus précisément ?

Les éléments jusqu'ici recueillis et révisés au fur et à mesure de l'avancée de la recherche qui conserve sa cohérence vers l'identification d'une chapelle de route permet d'émettre plusieurs hypothèses plausibles mais qui prennent obligatoirement en compte un monument en deux temps : un secteur sous deux travées en berceau et un secteur qui démarre par une travée sous nervures. 

Nous sommes là encore au plus près, avec une situation en carrefour de chemins ou de routes, d'une chapelle de routes ouverte en porche sur au moins la face Sud, de la période apparemment de transition roman-gothique ce qui expliquerait que l'instituteur David date cette chapelle du XIII° siècle (p.61). Une chapelle de route de transition roman/gothique, ce qui serait en somme la première trace d'une conception architecturale originale encore en place de cette période. Cette appréciation peut également se conforter par des manières de tailles des chapiteaux qui rejoignent à la fois les chapiteaux et les bases des remaniements gothiques de l'église de Poullignac, avec cet accompagnement du tore d'astragale sur tous les organes de la sculpture.
 Sur ce blog : Eglise Saint-Martin à Poullignac - Architecture et décors peints - Une source de recherches pour
 les églises des diocèses du Sud-Charente et principalement du bassin de la Tude entre Diocèses
 de Saintes, d'Angoulême et de Périgueux, de leurs origines aux évolutions et modifications du XIX° siècle
.https://coureur2.blogspot.com/2023/06/eglise-de-saint-martin-de-poullignac.html

Il faut maintenant avancer vers le clocher signalé par Monsieur Body, auquel on accédait par une échelle, précise l'instituteur David. Seulement la partie centrale, peut-être déjà surélevée en valorisation d'un porche sous nervure, aurait été transformée en clocher rejoignant ici les dynamiques repérées à Bors-de-Montmoreau, pas totalement cependant, mais nous donnant une sérieuse indication sur le dispositif original des deux élévations distinctes Est et Ouest. 
C'est d'abord ce dispositif original de la partie occidentale qu'il faut retrouver avant d'entreprendre des hypothèses d'insertion d'un clocher "au milieu du bâtiment", clocher en surélévation de "2 mètres environ" au dessus du toit, précise M Body.
Il nous faut un ancrage pour avancer

Pour de plus amples explications voir sur ce blog Bors-de-Montmoreau - Eglise Notre-Dame -
 Une introduction aux chapelles de routes -
 Identification d'une chapelle romane ouverte aux mouvements
de fermements  des petits sanctuaires du XVII°s. - Charente et versants alpins français.
https://coureur2.blogspot.com/2022/10/bors-de-montmoreau-eglise-notre-dame-un.html

Ce cheminement c'est celui que nous reprenons à Cressac, après Bors-de-Montmoreau, au plus près, avec une situation en carrefour de chemins ou de routes, d'une chapelle de route ouverte en porche sur nervures, en face Sud-Ouest, de la période de transition roman-gothique, avec un couvrement du porche sur nervures que l'instituteur David donne au XIII° siècle comme déjà dit. Une chapelle de route dont le schéma directeur isolé sur ce blog à Bors-de-Montmoreau serait plus fermement exprimé à Cressac en choix des deux couvrements de transition roman/gothique des deux organes principaux composants d'un module de base commun. Ce qui serait en somme la première trace d'une conception architecturale originale en terme de nouvelle famille architecturale, encore en place, de cette période sur la région. Cette évaluation historique se trouve également confortée par les manières ornementales de tailles des chapiteaux qui rejoignent à la fois les chapiteaux et les bases des remaniements gothiques de l'église de Poullignac, avec cet accompagnement du tore d'astragale et la corbeille à collerettes des chapiteaux des demi-colonnes.

C'est donc ici une recherche, en complément de l'étude de Bors-de-Montmoreau, à considérer comme un point de départ archéologique - en l'absence de traces plus anciennes sauf par les textes - pour une recherche d'autres partis architecturaux de la même famille et de la même époque, parents des chapelles ouvertes en abris du voyageur.
L'instituteur David signale une importante voie de communication dont il donne l'itinéraire(op.cit. 1909, p.8) :"On mentionne une voie romaine, ou chemin de Charlemagne, de Périgueux (Vésonne) à Bordeaux par Coutras (Carterate) station militaire des Romains.
"En partant de Burdiglia (Bordeaux) cette route se dirigeait sur Varatedo (Vayres), traversait la Duranius (Dronne)...et franchissait à quelque pas de là le Lary sur un pont dont il ne reste plus qu'un bloc en forme...Après avoir franchi les côteaux qui surplombent la vallée de la Donne ... et passé para Corterate (Coutras) ...C'est le tracé de la table théodosienne, 70 milles gaulois, environ 103 kilomètres. Cette voie , dont la largeur suffisait  à trois chariots  de front, était formée de plusieurs couches de pierre carrées, revêtues d'un lit épais de ciment". 

Ce qui va articuler ce premier édifice de Cressac à l'église de La Genétouze jusqu'à Pillac, sur un mode de constructions romanes, c'est l'emploi des contreforts d'angles.
S'ils se justifient pleinement en façade Ouest avec les retombées de la voûte d'ogive du porche, ils sont plus sujets à controverses en façade orientale recevant les poussées d'une voûte en berceau.

Nous laisserons pour l'instant la probabilité à Cressac d'une division du sanctuaire en chœur et avant-chœur sous une même voûte en berceau, bien que cette restructuration du sanctuaire en deux espaces sous un même voûtement plein cintre enrichisse considérablement le modèle initial de référence à Bors-de-Montmoreau.
La variante en porche, avant-chœur ou travée intermédiaire entre le porche et le chœur à valeur de courte nef existe et même avec une chapelle partiellement fermée, ouverte d'une simple arcade décalée en façade occidentale sous porche maçonné en trois arcades et couvert sous charpente à Sigale, vallée de l'Estéron dans les Alpes-Maritimes ( 1536 : datation inscrite des décors peints).
Le porche bien que charpenté est épaulé de contreforts d'angles 

La chapelle, après un porche en dur et charpenté donne accès par l'angle Sud de sa  façade occidentale, à une travée unique couverte en berceau
alors que la travée unique du sanctuaire est voûtée sur nervures.
Ce qui est un plan inversé et très simplifié de la chapelle de Cressac.
On comprend alors que ce parti architectural, moins ancien, est issu de la période Cressac/Bors-de-Montmoreau, bien que la façade soit ouverte à l'Ouest. Ouverture justifiée par la présence directe du très profond ravin au départ géré en restanques sur la face Sud de la chapelle.
En revanche la question d'un toit à plusieurs niveaux n'apparaît qu'avec le couvrement du porche ouvert en arcades sur trois faces.
 Ce type d'architecture se forme et s'isole depuis au moins la période romane, voire de transition roman/gothique, comme une famille à part entière, qui va
évoluer en fonction des configurations particulières locales des implantations et terrains,
voire des particularités climatiques (vents dominants, pluie, neige, etc...). 

L'église de La Genétouze nous en apprendra beaucoup plus sur cette question de l'apparition des avant-chœurs supports de tours de cloches, reliés par des escaliers.

La question des contreforts d'angles.
Bibliographie complémentaire :
Pour ma part je peux reprendre l'étude des voûtements et supports de Saint-Amant-de-Montmoreau qui régit à peu-près tous les contreforts des chevets plats et façades du bassin de la Tude. Nous retrouvons essentiellement la figure 6 des modèles de Viollet Le Duc alors que nous sommes plus en plan sur la recherche d'un avatar de la figure 8.
Il n'y a aucune ogive dans l'église de Saint-Amant-de-Montmoreau, tout le chœur et l'avant-chœur
sont voûtés d'une succession de berceaux articulés comme en témoigne la
 photographie ci dessous que j'ai prise en extrados de cette succession de voûtes. La partie centrale a été refaite en 1999, date inscrite sur le site de la réfection.
L'avant-chœur modifié est couvert d'une coupole sur pendentifs, percée d'un oculus zénithal et la nef est charpentée.
On ne peut rédiger des études archéologiques en monographies d'églises et autres monuments, mises à disposition du public et des chercheurs ainsi qu'aux autorités de tutelles, qu'avec des éléments archéologiques répertoriés sur les sites, fiables et prouvés ainsi qu'avec des éléments de bibliographie et d'archives tracés en sources et publiés en outils scientifiques, dûment cités dans le compte rendu pour vérifications si besoin.
Tout le reste n'est que fantaisie et vue de l'esprit, abus des lecteurs ainsi que des caisses et clients payants.

Les contreforts d'angles obliques en sont absents sur la période romane.
Il y a donc une autre origine aux contreforts obliques romans de Cressac.

Cherchons dans les zones limitrophes des diocèses de Saintes, de Périgueux et d'Angoulême, 
 
A travers les églises romanes du Ribéracois, publiées par Jean Secret (1958)

Type figure 8 de Viollet le Duc :
Chevet plat de Saint-Pierre-ès-Liens à Douchapt, p.16.
Chevet plat et file de coupole de Saint-Pierre et Paul à Grand-Brassac, p.22.
File de coupoles chevet plat de Saint-Thimothée à Palissac-et-Saint-Vivien, p.30.
Chevet plat de Saint-Pierre-ès-liens à Chanterac ancien voutement en berceau, p.86.
Chevet plat de Saint-Germain à Saint-Germain-du-Salembre p.99.
Ancien chevet plat et ancienne façade plate, file de coupoles, de Saint-Pierre-ès-Liens à Allemans-en-Périgord, p.109.
Façade plate de Saint-Martin à Villetoureix, p.135.
Façade plate de Saint-Pierre-ès-Liens à Gouts-Rossignol p. 182.
Ancien chevet plat de Saint-Eutrope à Lusignac, p.184.

Soit un total de 10 églises avec ce type de contreforts sur chevets 7 plats
pour 3 églises à façades plates
pour 1 églises à chevet plat et façade plate

voutées en berceaux dont trois à files de coupoles.

Types figures 2 et 6 de Viollet-le Duc

Un seul contrefort en façade Saint-Pierre-ès-Liens à Chanterac, p.85.
Façade plate occidentale de Notre-Dame-du-Bouquet à Bourg-du-Bost, p.113.
En façade animée à Saint-Pierre-de-Faye à Ribérac, p.121.
Chevet plat et façade plate pour deux travées uniques en files de coupoles de Saint-Martin à Ribérac, p.123.
Chevet plat animé de Sainte-Marie, alias Saint-Barthélémy à Bourg-des-Maisons, p. 165.
Façade plate de Saint-Cybard à Cercles, p.167.
Chevet plat et façade plate pour file de deux coupoles encadrées d'un chevet en berceau et narthex sur arrêtes de Saint-Martial à Saint-Martial-de-Viveyrol, p. 187.
Façade plate animée de Notre-Dame-de-l'Assomption à Vendoire, p.193.

Ces types de contreforts qui peuvent être confondus sont systématiquement utilisés aux quatre angles d'églises à nef unique seulement sur deux églises sur 8 où on en repère l'emploi.

Tous les contreforts obliques d'angles, qui ne figurent pas au chapitre des contreforts romans chez Viollet-le-Duc, sont donnés aux XV° et XVI° siècles par Jean-Secret sur le Ribéracois - diocèse de Périgueux - voisin de la Genétouze.

Pour la Saintonge dans l'état actuel des publications de
Charles Connoué (1952 à 1955) - secteur de Cognac/ Barbézieux/ Jonzac et ses environs. 
 Les volumes publiés sont indépendants par secteurs. Donc les références de pages doivent suivre le choix de l'auteur en plusieurs volumes qui renvoient les documents iconographiques regroupées à la fin des volumes rédigés. Dans les rédactions les types de contreforts  n'étant pas souvent pris en compte il ne reste que les  vues d'ensemble (photographies ou dessins) pour les repérer lorsqu'il n'y a pas de plan. Ce qui est le cas des publications de Charles Connoué, contrairement à celles de Jean Secret. L'inventaire s'en trouve donc un peu appauvri et moins scientifique mais fiable tout de même).

Commençons par le secteur de
Jonzac
 qui est celui dans lequel nous trouvons les pages relatives aux deux églises de La Genétouze (p.72 et 73) mais sans aucune vue publiée des deux églises ou église et chapelle. Les documents que je produis sur cette page pour ces deux monuments en plans, coupes et élévations sont donc les premiers mis à disposition du public.
La présentation suit l'ordre de publication des planches

Type figure 8 de Viollet le Duc

Façade de Saint-Pierre de Bois à Bois texte p.45, planche 3.
Façade de Saint-Etienne à Chepniers p.57, planche 8.
Façade de Saint-Séverin à Nieul-le-Virouil, texte p.104, planche 26.
Façade de Saint-Palais - nef lambrissée - à Saint-Palais-de-Mirambeau, p.149, planche 65.
 
Une seule église sur quatre est signalée avec une nef planchéiée (lambrissée).
 
Type figure 2 et 6 de Viollet le Duc

Façade de Saint-Martin - en croix latine du XII° s, anciennement voûtée en berceau - à Arthenac, p.39 et 40, planche 2.
Façade de La Vierge de la Nativité, très remaniée au XIX°s., à Boresse-Martron, p. 47, planche 4,
Façade de Saint-Pierre - plan en croix latine du XII° s. -  à Champagnolles, p. 53 à 55, planche 7.
Façade de Saint-Christophe à Celles, p.51, planche 14.
Chevet plat de Saint-Christophe à Léoville, p. 85 et 86, planche 18.
Façade de la Vierge de l'Assomption à Neulles, p. 101, 102, planche 25.
Chevet plat de Saint-Christophe à Rouffignac, p. 117,118, planche 29.
Façade de Sainte-Colombe à Sainte-Colombe, p. 121, planche 30.
Façade de Saint-Philippe et Saint-Jacques à Saint-Simon-de-Bordes, p. 154 et 155, planche 39.
Façade de Saint-Palais à Saint-Palais-de-Phiolin, p.150 et 151, planche 42.
Façade de Saint-Christophe - énormes contreforts - à Villexavier, p.167, 168, planche 47.
Façade de Saint-Seurin à Galgon (Gironde), p.55, planche 55.
Façade et bras du transept de Saint-Denis à Saint-Denis-de-Piles, p.122,123, planche 62.

Treize églises pour de groupe 2 et 6, auquel nous pourrions rattacher des églises contreforts-colonnes en façade pour des contreforts carrés en départs de murs gouttereaux : les avatars ne sont pas rares.
Les chevet plats sont moins fréquents mais ils existent.

Voici qu'apparait ce nouveau groupe des contreforts obliques d'angles, contreforts associés à des constructions romanes, celui que nous recherchons pour Cressac.
Toujours en explorant la même publication de Charles Connoué sur le secteur de Jonzac.
L'écueil dans les lectures architecturales c'est que les auteurs ont tendance à attribuer systématiquement ces contreforts d'angles à des remaniements d'esprit gothique du XIII° au XVI° s., sans débattre de ces questions. Une fois de plus nous trouvons pages blanches sur ces contreforts. De rares exemples conservés, d'après les littérature publiées, inscrivent cette position en faux. 

Façade de Saint-Romain (nef du XII°s. voûté en berceaux brisés appareillés à Guitinières, p.75 à 75, planche 56.
Façade de Sainte-Lheurine - présentée comme très reconstruite aux XV° et XVI° conserve néanmoins un très cohérent programme roman entre la façade et le mur gouttereau sud articulés par un très gros contrefort oblique en angle. La photo présente le même contrefort au Nord-Ouest. L'auteur ne dit mot de ce programme. Le choix d'une modification des voûtes intérieures peut avoir pris en compte ce programme d'origine sans le modifier ou alors avec peut-être des renforcements de ces contreforts mais pas le contraire, soit des changements radicaux de parti architectural extérieur -  à Sainte-Lheurine, p137 à 139, planche 37.
Façade de Saint-Vincent à Réaux - L'auteur ne remet pas en question l'origine romane des  contreforts de biais en angle mais signale seulement la modification du portail central à la période gothique. Avec une nef intérieure re-voûtée au début du XV° siècle, nous pourrions nous retrouver dans le cas évoqué pour Sainte-Lheurine - p.116, planche 46.

Nous passons au second volume sélectionné dans l'ensemble des publications par secteurs de Charles Connoué.
Ici le secteur de Cognac et Barbezieux 

Façade de Saint-Hilaire à Mouthiers-sur-Boëme - cette façade épaulées de deux puissants contreforts obliques n'est pas datée hors construction au XII° siècle. Elle dépendait de l'abbaye bénédictine de Limoges - p. 104, planche 38.

En conclusion de ces deux explorations d'un auteur qui a beaucoup travaillé sur le secteur de la Saintonge, nous devons admettre des contreforts obliques en façades romanes, et peut-être aussi sur certains autres organes comme les clochers (Moulidars) et pour tous les diocèses sur les chevets semi-circulaire par destination et nécessité. 
Evidemment lorsque les façades se trouvent amputées de ces gros contreforts comme à Berneuil il ne fait aucun doute qu'ils appartiennent au remaniement de la façade, mais lorsqu'il s'inscrivent en articulation de deux programmes cohérents (Sainte-Lheurine) ou parfaitement intégrés au programme de la seule façade (Saint-Hilaire) nous devons admettre que l'emploi des contreforts obliques commencent avec des églises romanes, d'autant plus que ces contreforts sont plus propres à compenser des terrains mal stabilisés (tertre, croupes, ou autres bordures propres à des glissements) que des contreforts droits qui sont souvent des lésènes épaissies - ou en variations de fasceaux de colonnes et colonnettes propres à envelopper les angles -  avec des traitements particuliers des bases et des réintégrations sommitales dans les murs, voire des supports d'arcades de renforcement des parties hautes de murs recevant des voûtes intérieures.
Voire aussi une réflexion que j'ai menée à Rioux-Martin et Curac (deux églises de deux localités du bassin de la Tude en Charente sur l'ancien diocèse de Saintes) par mes relevés archéologiques sur le rôle de ces angles et contreforts d'angles en impacts sur les proportions des travées intérieures de la nef, principalement. Sur ce blog :
Rioux-Martin - L'église romane - L'implantation de l'abbaye de Fontevraud à la Haute-Lande - Les interventions d'Edouard Warin et de Paul Abadie au XIX° s. - Une approche des escaliers romans dans le bassin de la Tude.
https://coureur2.blogspot.com/2022/06/rioux-martin-leglise-romane.html
Par précaution, pour évaluer des vecteurs de diffusions de ce type de contrefort à la période romane ou chevauchant le XIII° siècle avec des conservations de manières romanes sur la zone géographique que je me propose d'investir avec ce nouvel article, regardons du côté de l'étude de Sylvie Ternet sur l'Angoumois qui est la troisième entité diocésaine qui coiffe le bassin de la Tude par le Nord. 
Sylvie Ternet, Les églises romanes d'Angoumois - Tome premier - Bâtisseurs et mode de construction en Angoumois roman - Tome second - 75 églises de l'Angoumois roman. Ouvrage publié grâce au soutien du Conseil Général de la Charente. Paris 2006.

Avec cette publication l'auteur inventorie les types de plans par des figures noires, empruntées à différents auteurs, publiés par J.George en 1933. Bien que la publication soit consacrée aux églises romanes on peut supposer que tous les plans ne sont pas entièrement romans.
 Ils sont publiés aux page 119, 124, 126, 128, 129, 131, 133, 134, 136.
 L'essentiel des contreforts sont très majoritairement des types 2, 6 et 8.

Les contreforts obliques en façade se rencontrent une fois seulement sur l'angle Sud-Ouest de Malleyrand (p.119) pour lequel il faut toutefois remarquer un plan de la famille de Sérignac en trois travées voûtées en berceaux sur doubleaux et chevet plat éclairé de trois lancettes. Ce qui évidemment créé un lien avec Cressac, mais avec des appréciations différentes sur la datation du contrefort d'angle

  Plus une seule fois en double en façade à Rivières à nef charpentée pour un chevet plat épaulé par le type représenté en figure 1 des planches de Viollet-le-Duc (p. 129). Hélas nous rencontrons la même différence d'appréciation sur les chantiers qu'à Malleyrand et vu ces écarts je ne peux pas l'inclure dans cette recherche en statistique fiable.

Les contreforts obliques se trouvent maintenant employés en chevets plats une seule fois sur l'angle Sud-Est de Brie voûté en berceau (p.126), en contreforts de chapelles latérales Nord et voutée en voûte sexpartite à Châteauneuf (p.131) et à Montbron (p.134)
 
En synthèse de ces explorations qu'il faudrait certainement affiner, nous pouvons avancer que les influences périgourdines et angoumoises sont plus improbables sur le secteur de La Genétouze que celles venues de La Saintonge. 
Sur ce secteur du bassin de La Tude il nous faudra pourtant basculer sur le diocèse de Périgueux, avec Chenaud et Pillac pour trouver une suite architecturale à l'étude de ces bâtiments de la commune de La Genétouze.

En tout état de cause les contreforts obliques en façades plates ou chevets plats entrent bel et bien dans les caractères qui peuvent appartenir autant à l'art roman qu'à l'art gothique même s'ils sont plus fréquents dans l'art gothique. 

En manière de chapitre de synthèse sur cette église de Cressac

On peut admettre que l'ensemble des marqueurs de l'architecture de Cressac sont romans avec toutefois un risque cependant minime avec des contreforts obliques qui de toute façon appartiennent à l'art roman d'Ouest (Connoué - diocèse de Saintes)  car la réunion des tracés des contreforts ne constituent pas une reprise dans la même maçonnerie oblique de contreforts plats et  droits en lésènes agrandies ou plus épaisses avec ou sans ressaut de l'angle du bâtiment bien que des remaniements de contreforts d'angles ou d'adaption romane des contreforts d'angle au profil du tertre étroit bordé de ravins sur toutes ses faces restent possibles. 
Une voûte sur nervures couvrait la partie occidentale de la chapelle. Les ogives appartiennent autant à l'art angevin du XII° siècle qu'à la période romane du Nord. Nous avons également vu que les hauteurs des contreforts en façade Ouest sont parfaitement adaptés aux points de rencontre des nervures sur des culots (bien que disparus) en angles intérieurs Sud-Ouest et Nord-Ouest. 
A ces observations il faut inclure la verrière unique au chevet. Le détail de cette baie qui fut par la suite bouchée par ses 2/3 inférieurs ne modifie en rien ou confirme l'appartenance architecturale de cette chapelle à la transition roman/gothique, avançant vers une chapelle selon toute vraisemblance conçue à l'origine de sa construction comme une chapelle de route ouverte par un porche en façade sur un tertre en carrefour de routes, puis fermée et progressivement réaffectée en église paroissiale lorsque Cressac devint paroisse et siège d'une juridiction relevant en appel de Chalais [David, 1909, op.cit, p. 72] puis une des trois églises de la paroisse de La Genétouze qui devint une commune unique en 1790 avec la réunion de la chapelle ou église de Haut-Mont aux deux autres. En 1809 des réparations furent faites à Cressac avec des matériaux prélevés sur l'église de Haut-Mont déjà tombée en ruine. Compte tenu des dotations faites en plus pour l'achat d'objets sacrés on peut entrevoir une même datation pour le beau tableau qui enrichit l'autel. L'instituteur David écrit p.64 "...et les hormaux qui sont sur le cimetière de Cressac pour le produit être employé tant aux réparations urgentes et nécessaires à l'église de Cressac qu'en achats d'ornements et vazes sacrés nécessaires à l'exercice du culte  catholique  aux offres que font les habitants des communes de Cressac et le haut Mont de fournir lexedent pour faire faire les dites réparations, achats d'ornements et vazes sacrés" (sic). Ce texte nous invite à comprendre que la chapelle était vide, ce qui va dans le sens d'une chapelle anciennement ouverte qui fut toutefois utilisée pour la célébration des cultes comme le précise encore un complément du texte recueilli  par David.

Nouvelle icône  pour un essai de restitution de la chapelle d'origine sans le clocher signalé par monsieur Body.  Pour une restitution d'un clocher tel que Monsieur Body m'en a donné l'emplacement, il faut diviser par deux l'élévation Ouest et ne garder que la partie Est en fermant le mur manquant à l'ouest par un dispositif en abat-sons ou par un mur en pan-de-bois, léger, au droit de la clé de voûte du porche en œuvre, sur toute sa largeur, tel le dispositif qui est en place en l'église Saint-Martial sur le commune de Rouffiac.
Essayer de comprendre les caractères de ces bâtiments à l'origine de leurs constructions pourrait faciliter les recherches de la chapelle ou de l'église disparue de Haut-Mont, qui dépendait aussi de l'archiprêtré de Chalais, dont il ne reste apparemment aucune trace, sauf peut-être un cimetière (David op.cit., p 76).

L'étude de ces monuments tout au sud du bassin de la Tude situe également le prieuré de la Haute-Lande actuellement sur la commune de Rioux-Martin au Nord de la Genétouze  (Voir Rioux-Martin  - département de la Charente - sur ce blog) , prieuré de Fontevraud, sur le Diocèse de Saintes en dépendance de la juridiction de Chalais encore plus au Nord, au cœur du Bassin de La Tude alors que la commune de La Genétouze avec ses trois localités se trouve actuellement sur le département de la Charente-Maritime. Mais l'approche spécifique du secteur de La Genétouze va nous apporter d'autres éléments de la gestion de ces territoires dans l'histoire jusqu'à ne plus confondre le secteur de Cressac de celui de La Genétouze.

Les premières impulsions données à l'exceptionnelle densité des constructions religieuses romanes (XII° siècle),
 sur ces territoires principalement regroupés dans les limites du département de la Charente
 et bordures,
sont d'ordinaire des historiens attribuées à Monseigneur Girard, Evêque d'Angoulême,
  Légat du Saint-Siège, vers 1060-1136.
En 1202 Philippe Auguste confisque toutes les possessions continentales du roi d'Angleterre, déstabilisation des pouvoirs qui sont suivis en 1206 d'une attaque du roi de Castille contre Bordeaux.


Nous sommes bien ici avec cette nouvelle recherche dans la continuité de l'incontournable et précieuse étude de l'instituteur David,  en rectification historique de la cohérence des territoires et des dépendances juridiques et religieuses du bassin de la Tude.

Nous ne quitterons pas Cressac, ce minuscule très joli conservatoire de l'architecture de tradition (vernaculaire) remontée depuis la nuit des temps, sans avoir signalé deux autres architectures remarquables présentes sur le site.
Autour de l'antique chapelle blanche du voyageur, gardienne des légendes,
 église du paroissien dans un écrin de verdures :

 
1. B La Genétouze
Eglise Saint-Antoine
 Quelques repères historiques et d'implantation.

"La Saintonge était partagée entre les généralités de Limoges et de Bordeaux lorsque par un édit du mois d'avril 1694, une généralité distinct fut créée à La Rochelle. Elle s'étendait de Marans à Coutras, donc la Genétouze en dépendait. A ce moment le représentant du pouvoir central dans  chaque généralité était l'intendant de justice, police et finance. Au XVIII° siècle, elle est de l'élection de Barbezieux." La gestion administrative de La Genétouze nous éloigne de celle de Cressac " La gendarmerie fait partie de la brigade des gendarmes de Saint-Aigulin, du 18° corps d'armée dont le siège est à Bordeaux, du recrutement de Saintes.  Les différentes contestations et contraventions sont jugées au tribunal du juge de paix à Montguyon et les affaires civiles plus graves et délits à Jonzac, au tribunal de Première instance. La commune avec tout le département dépend de l'Académie de Poitiers et de la 35° division militaire, police et finance. Elle est desservie par le bureau de poste de Saint-Aigulin" (deux extraits de David, p.38)  
L'église Saint-Antoine - anciennement Sainte-Marie ou Notre-Dame -  est construite sur une fin de croupe bordée d'un ravin dont une route épouse la courbe. L'ancien cimetière s'étendait en façade Ouest de l'église, à partir de cette route qui contourne actuellement la façade Ouest de l'église, dévalant le ravin qui s'enfonce beaucoup plus profondément sur toute la face Ouest pour remonter en ligne de crête site d'une autre route qui vient directement de Rioux-Martin jusqu'à Saint-Aigulin, laissant le secteur de la Haute-Lande à l'Est qui n'est plus en lien direct avec la Genétouze. De cette route sur l'autre ligne de crête on voit l'église Saint-Antoine ainsi que les bâtiments de l'ancien presbytère qui ne semblait pas très ancien à l'instituteur David lorsqu'il le décrivait avec ses difficultés de réinvestissement par le prêtre suite à la Loi de Séparation de l'Eglise et de l'Etat "D'après le Concordat de 1801,, signé entre Bonaparte et le pape Pie VII, les curés avaient droit à un logement dans les communes, mais la loi de séparation de 1905 leur a enlevé cet avantage" (David, 1909, op.cit., p. 35) " Ainsi cette petite église de la Genétouze, ou de la plaine des genêts, que ne distingue pas une architecture brillante que le touriste dédaigne sans nul doute...avant d'arriver à la Sainte table, à droite et à gauche , se montraient jadis des armoiries représentant avec une couronne de comte un léopard ou une levrette; elles étaient à-peine visible il y a quelque vingt ans  et leurs restes sont  recouverts par  la chaux; si c'est un léopard, c'est une armoirie anglaise; si c'est une levrette, c'est une armoirie française" (David p. 22 et 23). 
Le polygone développé en face de l'église sur le cadastre de 1841 correspond donc à l'ancien site du cimetière récupéré pour la construction de fermes lorsque le cimetière est déplacé à l'écart du chevet de l'église, soit à l'Est.

L'état actuel de la documentation publiée ainsi que celui des archives ne nous permet donc pas de remonter aux sources de l'implantation de la plus importante église de ce secteur, et peut-être la seule si Cressac et Haut-Mont ne furent que des chapelles de routes récupérées en lieux paroissiaux du culte catholique. Ce bâtiment apparaît bien avoir été, sur ces territoires assez étendus, et à la fois restreints, l'unique église émergeante de ce paysage de genêts, de landes, de forêts de pins et de bruyères avec cependant un cimetière qui signe bien la présence d'âmes et de foyers à moins que ce ne fût l'église d'une communauté religieuse dont on aurait perdu la trace mais que nous ne pouvons pas confondre avec l'implantation de Fontevraud à La Haute-Lande bien que s'inscrivant dans le périmètre assez réduit des églises construites à et autour de la Haute-Lande.
Les architectures de ces églises qui appartiennent à une même période romane témoignent de réflexions architecturales autonomes mais qui doivent cependant être intégrées dans la réflexion globale d'une implantation religieuse conséquente à partir de la seconde moitié du XII° siècle.

Pour amener une première conclusion à cette étude sur le périmètre de la Haute-Lande, qui sera déjà bien avancée avec l'étude du secteur de La Génetouze en suite de Rioux-Martin, il faudrait consacrer un article à la seule église de Médillac en lien avec son environnement géographique et de gestion d'économie agricole très particulier; mais aussi, à partir de là, en y incluant d'autres églises du bassin de La Tude, ouvrant une nouvelle sous-famille architecturale redistribuée dans la panorama des églises en accès hauts des clochers par des escaliers architecturés que le visiteur ne voit jamais. 
Il n'y a bien sûr que l'archéologie du bâti qui permet de telles approches et comptes-rendus. 

Ainsi, pour retrouver tout l'intérêt de cette implantation, de cette église de La Genétouze, il ne nous reste plus que le secours de l'archéologie du bâti et nous allons voir que ça en vaut la peine vu le contraste qu'il y a entre cette zone géographique toujours présentée comme très pauvre, ingrate, et la richesse ou la surprenante réflexion qu'il a fallu développer au XII° siècle pour inscrire ce monument dans les principales expériences le l'art roman local, voire participer à leurs éclosions serait encore plus juste.
Entre l'église de Rioux-Martin et celle de La Genétouze, en l'absence de textes fondateurs il nous faudra discourir : est-ce à dire que là où une avance l'autre recule et inversement. Ce n'est pas si simple mais c'est absolument passionnant tellement c'est surprenant, vertigineux sur un plan historico-archéologique pour deux monuments aussi proches de part et d'autre du tout petit secteur géographie de la Haute-Lande, en évaluations contemporaines.
Et ensuite les réponses et les voies de recherches à Chenaud et à Pillac : une phrase sans verbe.

Etude de l'Eglise en archéologie du bâti.
Moyens et relevés manuels

Cette église de La Genétouze, tout comme les autres églises jusqu'alors sélectionnées sur le bassin de La Tude et exposées sur ce blog, est encore un laboratoire de recherches que complètent bien sûr la très sophistiquée chapelle de route romane de Cressac, l'élaboration très subtile de l'église de Chenaud et celle très surprenante de Pillac. Donc des canons d'architectures qui, rassemblés sur ce petit territoire délaissé par les chercheurs, offre une gamme tout à fait exceptionnelle d'observations dans la construction de l'architecture romane vers sa réception très délicate et finalement tardive des courants gothiques dont témoigne le superbe exemple de Cressac.

Les points forts sur lesquels vont porter les recherches en archéologie du bâti sur cette église se répartissent en cinq axes articulés et pourtant bien distincts, qui constituent le plan de l'étude :

1 - A partir d'un plan actuel tout compte fait assez banal d'une église à nef unique et chœur précédé d'une travée droite, la mise à jour d'un parti original qui nous amène vers la construction d'une nef à travée d'avant chœur sans constitution d'un avant-chœur architecturalement composé mais porteur des éléments qui en seront un temps caractéristiques sur le bassin de la Tude dont l'entrée haute d'un passage menant à un escalier en vis logé derrière l'avant dernière pile Est de la nef, sans traitement particulier,
2 - Un escalier en vis introduit par une travée droite et plate intra muros, qui conduit à un comble dont la base dans la nef n'est pas constituée en articulation ou en support d'une tour de cloche,
3 -  Un accès par cet escalier en vis à volée droite, intra-muros, de lien à l'extrados de la voûte par une volée droite directement articulée sur la vis et très réduite.
4 - Un accès au comble dont on ne pourra pas déterminer si la partie aujourd'hui en élévation de la dernière travée avant le chœur fut celle d'un clocher, ce qui confirme bien le choix de vocabulaire de Jean-Marie Pérouse de Montclos  d'appeler cette travée "avant-chœur" puisqu'elle précède et s'articule directement avec une réduction de l'espace construit en travée droite devant une abside circulaire : le chœur.
5 - Un comble de clocher dont on ne pourra effectivement pas décider fermement si l'extrados du berceau de la nef - une fois celle-ci reconstituée à partir de la travée originale encore en place - était partiellement sur la travée d'avant-chœur ou totalement constituée d'un seul et unique comble sur quatre travées voûtées en berceau sur doubleaux, à l'origine du projet à quatre travées et même de la construction qui fut limitée à trois travées dont deux seront remplacées par des travées plus basses de réparations, voûtées sur nervures après effondrement des deux tiers du berceau. 

Ces cinq points seront regroupé en trois chapitres 1a, 1b et 1c.

Nous pourrons ajouter une petite rédaction en fin d'étude pour les vitraux de Lanza del Vasto tout à fait originaux dans leur conception et contribution à l'art contemporain.

Ces cinq chapitres d'observations - après le préambule de Cressac qui confirme l'expérience romane de Bors-de-Montmoreau et introduit modestement des détails pour les études à venir - vont nous amener à nous interroger sur la validité exclusive des théories admises pour la constitution d'un panorama d'architectures religieuses romanes dans le Sud-Ouest de la France.
Les autres églises présentées sur ce blog, seront appelées en outils de réflexions et de tentatives d'approches des idées qui pourraient éventuellement être à l'origine de ce choix architectural de l'église de La Genétouze qui semble, dans l'état actuel des exposés disponibles, rare et pourtant décisif.

Nous allons commencer par la présentation d'un synoptique de reconstitution du parti architectural initialement prévu et réalisé, les deux états sur une même planche élaborée à partir de la planche synoptique de l'état actuel déjà présentée.
Et ensuite nous utiliserons cet outil étape par étape plus un  autre outil, celui de la présentation du relevé archéologique de l'escalier en vis intra-muros jusqu'à son débordement sur l'extrados de la voûte appareillée en claveaux.

1 - Une nef plus grande en longueur et en hauteur.

1a : La longueur de la nef



En fait, comme le démontre la construction ci-dessus, la nef était prévue plus longue d'une travée. Elle aurait pu s'allonger indéfiniment comme un bâtiment moderne conçu par modules. Ici chaque module est une travée rectangulaire couverte en berceau qui s'articule à la précédente et ainsi de suite. Ce système très moderne ne varie qu'en ses travées les plus externes pour s'articuler par un jeu de ressauts avec soit la façade, soit l'entrée dans le chœur suivant le modèle en place à l'est des travées de nef.
                   Ce système ne prend jamais en compte une articulation redondante de part et d'autre de la nef pour isoler une tour de cloche comme à Rioux-Martin ou un avant chœur comme à Curac sans prolongement en clocher. 

                   En conséquence, nous allons aborder graduellement cette question de la hauteur modifiée de la nef, et nous allons commencer par présenter l'organe qui établi une liaison de fond en comble de l'église : soit l'escalier.


1b: la question de l'escalier, son organisation et une première inscription dans la famille des escaliers séquencés à partir d'un accès surélevé, dans le bassin de la Tude.


Sur ce secteur qui enveloppe en quelque sorte le site investi pour le prieuré de la Haute-Lande dépendant de l'abbaye de Fontevraud, l'église de Rioux-Martin est l'autre grand exemple construit avec un escalier intra-muros qui établit une liaison avec le sommet de l'édifice à partir de la nef.
Cet escalier commence au fond d'un passage auquel on accède par une porte à 1, 87 m du sol de la travée Est de la nef architecturalement constituée en avant-choeur base d'une tour de cloche.
On remarque tout de suite qui si l'accès à 1, 87 m du sol est de la même famille que celle de La Genétouze, à savoir un passage plat qui permet de gagner le départ de l'escalier en vis logé dans le plein du mur, derrière le contrefort renforcé qui isole l'avant-choeur de la travée Ouest de la nef.
       Mais une différence  surgit spontanément, bien que les diamètres des escaliers soient voisins, entre 40 et 50 cm par marche portant noyau : contrairement à La Genétouze, à Rioux-Martin l'escalier s'émancipe très vitre du mur d'échiffre, comme si on avait acquis une réelle maîtrise des cages appareillées car la cage de l'escalier de Rioux-Martin est aussi totalement appareillée avec des blocs taillés en arrondis du diamètre bien que la vis soit ici aussi limitée à deux rotations. Lorsqu'on a accompli deux rotations on ne va pas plus loin, on trouve d'autres articulations avant et après la vis mais on ne change pas le développé et les échappées sont seulement dépendantes des hauteurs empilées des marches qui restent irrégulières et souvent hautes, jusqu'à 30 cm. Ainsi, soit on démarre plus haut comme à La Genétouze, soit on trouve une autre articulation pour terminer le cheminement jusque dans le comble perché sur la voûte  ou sur la coupole s'il y a avant-choeur ou clocher.

                               A La Genétouze on commence plus haut et on termine avec une courte volée droite directement articulée avec la fin de la rotation de la vis. A Rioux-Martin, articulée par un court repos à la fin de la vis, on invente une volée droite puis tournante qui va se développer en oblique sur toute la face sud de la tour de cloche pour tourner sur la face Est avant d'arriver dans le clocher. Le très bel appareillage de Rioux-Martin a certainement permis cette sophistication absolument invisible tant du dedans que du dehors, sauf une petite fenêtre d'éclairage. Insertion très réfléchie car bloquée entre la coupole et les façade Sud et Est et passe par-dessus la fenêtre d'éclairage de l'avant-choeur au Sud. Cet escalier est encore un élément de l'architecture que l'on cache, qu'on dissimule. A Rioux-Martin nous pouvons également voir l'évolution des couvrements appareillés des volées droites, en amorce des marches délardées qui aboutiront au XVI° siècle à des couvrements plats et lisses des volées tournantes et droites, propres à recevoir des programmes plafonants sculptés ou peints, voire les deux. Ainsi, ces repérages concernent l'évolution des décors dans les demeures tant privées que publiques que civiles que religieuses depuis les escaliers de la période romane jusqu'au gothique chevauchant l'arrivée de la Renaissance.
                               Plus haut dans le bassin de La Tude, sur l'ancien diocèse de Périgueux l'escalier de l'église de Saint-Amant-de-Montmoreau offre une autre variante. L'escalier en vis est détruit mais on peut le reconstituer et on retrouve par les calculs des limites existantes des hauteurs les deux rotations de la vis entre un accès haut et un redéploiement pour achever la liaison avec le comble. En revanche les cages d'escaliers ne sont pas appareillées mais construites majoritairement en petits appareils dissolus ce qui au regard de La Genétouze ne peut pas constituer un argument fiable pour justifier un rôle important ou mineur du mur d'échiffre de la vis, puisqu'en deux fois sur des cages d'escaliers appareillés les échiffres ont un rôle important sur les 2/3 de la volée tournante et sur l'autre à 1/3. Nous avons en plus des accès chiffrables à partir de la nef ainsi que des hauteurs des vis avant les relais en départs de volées droites qui se modifient par la suite pour atteindre le comble: Rioux-Martin un accès à 1,87 m pour une hauteur de la vis de 4,00 m , La Genétouze un accès à 2, 21 m pour une hauteur de la vis de 5,00 m , Saint-Amant de Montmoreau un accès à 2, 60 m (environ) pour une hauteur de la vis de 3 m (estimée). Ces premiers résultats vont bien sûr être complétés avec les deux prochains relevés de Chenaud et de Pillac; ils pourront être utilisés pour d'autres relevés dans d'autres études. Comme ce sont des valeurs exprimées en "séquences" de division totale des escaliers, les hauteurs des monuments avec des compléments de dispositifs d'accès aux combles sont compensées par différentes systèmes de volées droites qui constituent une ou plusieurs autres "séquences" caractéristiques des organisions des escaliers romans et qui n'entrent pas en concurrence de ces premiers résultats [ces valeurs sont celles recueillies avec un mètre classique et combinées avec des reports d'estimations pour Saint-Amant-de-Montmoreau puisque l'intra-muros est inaccessible et que la base de l'accès depuis la nef est recouverte d'un enduit peint].
En rouge les parties reconstituées. En bleu les relevés des parties visibles et praticables. En noir le plan général actuel du monument.
Evidemment l'état actuel de la recherche ne permet pas de vérifier à Saint-Amant-de-Montmoreau la constitution de la vis intra muros mais nous avons la volée rampe sur rampe émancipée pour établir le lien avec la fin de la vis et le comble. Pour construire cette volée rampe-sur-rampe il a fallu construire une tour hors oeuvre.
                      
                        Les prises d'audace et de maîtrises des bâtisseurs vont nous entraîner vers des remises en questions des renforcements de réparations extérieures des cages d'escaliers comme nous en voyons une à La Genétouze. En effet cette question va se retrouve à Chenaud et nous serons donc amenés à revenir sur cette première famille de trois églises à escaliers en oeuvre pour un passage hors oeuvre.
                       
1c : La question de la hauteur modifiée des 2/3 de la nef actuelle en l'église Saint-Antoine de La Genétouze.
En reprenant l'étude technique de l'escalier en arrivant au comble nous avons là un point essentiel de l'étude qu'il faut reprendre avec les relevés de l'escalier. Il faut compléter ces relevés dans leur phase d'arrivée sur la voûte en berceau, seule travée subsistante de la voûte en berceau d'origine de la nef.
Nous devrons également procéder à une analyse archéologique des parties effondrées clairement lisibles sur les murs extérieur décrépis et consolidés par de très lourds contreforts de réparations.
Les deux hypothèses en rouge et en bleu prennent en compte un mur construit par-dessus le premier arc de séparation des travées. Ce mur a donc toutes les chances d'avoir défini une élévation particulière en cet endroit, en bordure Est où arrive l'escalier à 70 cm au-dessous du niveau supérieur de l'arrondi de la voûte appareillée, laissant des passages praticables qui augmentent les hauteurs de circulation de part d'autre du berceau dans le comble, d'une hauteur non négligeable au regard de la taille d'un homme.
                        On voit ici quelle nécessité il y a à retravailler toute cette histoire d'églises prétendues fortifiées alors que le plus fréquemment ce sont des modification des parties hautes à valeurs esthétiques ou de greniers, voire de changements ou établissements de voûtes non prévues à la construction.
                       Le choix de cet emplacement s'accompagne d'une récupération d'une articulation inférieure forte de la transition nef-chœur à l'Est. Le choix d'au moins un emplacement bénéficiant d'une élévation forte de fond - depuis le sol de la nef - est aussi celui des choix des clochers porches en massifs occidentaux avec la façade en construction forte de soutien. Dans certaines église romanes c'est même la façade qui est le site récepteur de l'escalier du comble et éventuellement du clocher en volées droites ou en vis au bout d'un passage intra-muros. A La Genétouze le mur gouttereau Nord récepteur de l'escalier est plus large que le mur gouttereau Sud. Et pourtant c'est lui qui porte les plus importantes traces d'un écroulement responsable de la chute de la voûte en berceau seulement après avoir dépassé vers l'ouest le site de l'escalier, mais qui a résisté à l'Est, précisément où les aménagements de la travée ont été les plus sophistiqués et les plus travaillés.
Sur la travée Est, avant d'entrer dans le choeur, il y a bien là une intention de valoriser un surcroît (icône ci-dessus), voire de créer un espace particulier isolé du reste du comble de la nef, pour lequel on ne repère pas de trace de porte de communication ancienne bouchée entre les deux divisions des extrados des voûtes. Nous serions donc dans l'obligation de comprendre que ces toitures de nef inaccessibles depuis l'intérieur sont des modes de constructions romans d'origine laissant le volume du clocher se détacher des toitures de la nef et du chœur ce qui oriente vers un choix de ligne de fait rouge plutôt que bleue. Le bleu absorberait le volume du clocher, alors qu'à contrario et de toute évidence, tous les éléments préparant la travée Est de la nef à recevoir un traitement architectural particulier, spécifique, sont en germe, y compris la place de l'accès à l'escalier, pour concevoir soit un avant-chœur architecturalement isolé, renouant plus ou moins avec la tradition carolingienne des passages intermédiaires entre la nef et le chœur, soit un avant-choeur-tour-de-cloche avec son escalier, sachant que le système peut apparaître  dès la fin du XI° siècle à Porcheresse sans escalier, dans le panorama de l'architecture romane du Sud-Charente site du bassin de La Tude (d'après les auteurs). 
Sur une église à nef unique ces observations nuancent considérablement les théories antérieurement développées de la tour lanterne qui devient clocher à la croisée du transept, en substitution ou en complément des clochers porches.
Il était ainsi très important de clarifier cette question pour l'insérer dans les observations sur la constitution de l'architecture romane avec des expériences beaucoup plus nuancées et riches d'enseignements dont l'exemple de La Genétouze apporte la preuve par son témoignage, au moins dans le cadre d'étude que je me suis fixé sur le bassin de La Tude et lisières. C'est aussi la preuve d'une réflexion que les bâtisseurs du XII° siècle ont menée à chaque nouveau chantier; et cette dernière observation vaut pour comprendre tout l'intérêt que représentent les chapelles dont celle de Cressac sur la même commune, aussi proche et contemporaine de ce qui a pu être un important foyer intellectuel pour la région avec l'implantation d'une dépendance de Fontevraud à la Haute-Lande.

1d : deux points importants pour terminer cette première approche archéologique de l'église Saint-Antoine à La Genètouze : la façade  et le chevet.

La façade va donc être dépendante de ces observations antérieures mais pas le chevet.
Il faut ajouter que ce bâtiment est construit en un matériau local "capricieux" la pierre de grison.

1da : La façade
Compte tenu des observations faites il faut comprendre que la façade a subi l'effet des démolitions de la nef sur ses deux travées occidentales. Mais dans quelles proportions et qu'elles sont les réparations pour en arriver à la façade actuelle ?
Tout se passe au niveau des observations des murs gouttereaux. Ici j'utilise préférentiellement mes relevés archéologiques puisque le mur gouttereau Nord encastré dans l'étroit espace de la ruelle n'est pas photographiable.
Nous voyons clairement que c'est le mur gouttereau Nord qui a été le plus endommagé depuis l'angle de la façade Ouest jusqu'à la travée Est qui elle semble avoir été plus contrebutée de façon préventive que pour la réparer. Récemment le couvrement de la tour d'escalier a été recomposé ainsi que le ressaut qui accompagne la montée de l'escalier. Cet élément est très important car en fait, et nous ne cesserons jamais de la remarquer lorsque les cages d'escaliers passeront hors oeuvre, que le maintien des volées n'est pas le fait principal de la cage d'escalier. A partir du moment où la cage de l'escalier est fermement encrée dans le gros oeuvre par un demi ou même un quart de son diamètre, le mur extérieur peut être réduit jusqu'à 10 cm d'épaisseur et n'a donc qu'une fonction d'enveloppe, C'est l'empilement des marches portant noyau qui constitue l'essentiel de la solidité de l'ensemble, ce qui permettra la construction des tours d'escaliers en encorbellement d'angles rentrant ou sortants, ornements de choix des architectures civiles du XV°s. au XVI° siècle.
Donc, en façade Nord l'angle a été reconstruit en alignement de l'effondrement du mur Nord et les deux contreforts plats ont été réunis dans une même maçonnerie de fond sans apparemment en changer le niveau supérieur d'élévation.
Le mur gouttereau Sud a été moins démoli et pourtant c'est le plus fin. L'angle avec la façade n'a pas été touché et nous devons alors regarder le contrefort d'angle, de biais, comme totalement original à l'élévation romane lorsque toutes les voûtes intérieures étaient en berceau. Ce qui nous ramène à la recherche faite sur l'étude de la chapelle de Cressac, étude qui précède celle-ci sur cette même page de ce blog.
Vu la hauteur intérieure de la nef la façade elle-même semble simplement avoir été réduite en hauteur sans réorganisation du portail ni de la baie, bien qu'un vestige de moulure sculptée apparaisse encore en bordure saillante extérieure Sud de l'ébrasement du portail, en départ de chambranle pourrait t-on dire.

1 db: Les réparations de la nef et le chevet (contrepied de 1da)

Ces observations en 1 da (façade) sont donc conséquentes pour présenter le chevet et tracer un bilan 
des réparations avant de proposer les reconstitutions en projet prévu et église construite à la période romane.
Le synoptique ci-dessous est très clair. L'essentiel, sinon tous les renforcements par des contreforts épaissis, a été reporté contre le mur le plus fin, le mur le moins détruit par l'effondrement des voûtes en berceau. C'est aussi sur la face Sud- Sud-Ouest que le terrain en croupe amorce sa descente dans le ravin. L'épaisseur du mur Nord ne serait en conséquence que le résultat de l'insertion de la cage d'escalier intra-muros ?
Il y a là quelque chose de paradoxal qui échappe à la logique et qui pourtant a été pris en compte par les restaurateurs. D'autant plus qu'une gestion du rééquilibrage symétrique de la façade en compensation de ces différences d'épaisseurs, en passage de l'intérieur à l'extérieur a été gérée en trompe l'œil architectural par les bâtisseurs romans. Doit-on imaginer des bâtiments monastiques ou conventuels en face Nord avec une communication par une ouverture aujourd'hui bouchée sur la travée Est de la nef ?
Evidemment un établissement monastique "au désert" en conséquences d'une évolution érémétique de prime occupation du site résoudrait cette question, mais encore en faudrait t-il une preuve plus étayée.


Nous voyons que le chevet n'a pas été concerné par ces réparations et que seule son articulation avec la première travée de la nef a été renforcée en face Sud. Ceci a également pour conséquence d'induire, ou d'orienter vers une élévation originale du clocher contrairement aux premières évaluations proposées par les hachures du premier synoptiques, que je conserve toutefois aux vues des changements d'appareillages entre le haut extérieur de la nef et le départ de l'élévation du clocher.
Le chevet semi-circulaire est rythmé de contreforts sur bahut sans liens supérieurs par des arcades mais avec diminution de leurs épaisseurs. Une litre directement peinte sur les pierres répond à la tradition des peintures sur appareils bruts de la tradition française. Toutefois si une autre tradition médiévale, également citée sur cette page au sujet de la chapelle de Cressac
 rapportée par Eliane Vergnolle est d'enduire et de peindre principalement en blanc les édifices religieux, nous devons penser que ces ornements avaient déjà disparus lorsqu'on peignit cette litre qui devrait faire référence, nous l'avons déjà vu avec l'instituteur David, à la dépendance d'un fief soit français soit anglais.
Les fenêtres ne sont ornées ni à l'intérieur ni à l'extérieur
Les ornements intérieurs à La Genétouze sont rares. Ne subsistent que les chapiteaux de l'articulation de la nef au chœur, les autres ayant disparus dans l'effondrement du berceau jusqu'à la première travée qui fait le lien avec le chœur, qui a conservé sa voûte romane. 

                       Fig.1 : vue d'ensemble de la nef depuis la première travée en revers de façade.
                       Fig.2 : Vue de l'intérieur de la nef depuis le chœur sous un angle qui évite les deux 
                                   fenêtres étroites des deux premières travées de la nef depuis le chœur.
                                   Cet angle rapporté au précédent nous montre que le chœur récupère la
                                    lumière de l'église avec une seul fenêtre de face, visible depuis l'entrée, et
                                   deux autres latérales et invisibles dans le chœur. Ce qui donne trois fenêtres 
                                   l'espace réduit circulaire du chœur pour trois fenêtres réparties sur deux
                                   murs de la nef : une en façade et deux sur les deux travées avant le chœur et 
                                  les deux du côté Sud, su le mur le plus fin ( le niveau auquel on repère 
                                  extérieurement la hauteur de démolition du mur Nord interdit de voir sur ce
                                  cite le pendant en équivalent de baies Nord-Sud. Toutefois la réflexion sur la
                                  lumière existe bien à La Genétouze.
                     Fig.3 : l'entrée dans le chœur avec les piles articulées à demi-colonnes de réduction des
                                 largeurs du plan de la nef au chœur. Les chapiteaux sont d'un type commune
                                  "à collerettes" de la seconde moitié du XII° s. jusqu'au début du XIII° s. dans 
                                  les églises du bassin de La Tude et lisières.
                     Fig.4    Les chapiteaux sont les mêmes de la Fig.3 à la Fig.4 qui subsistent 
                                  en bordure Ouest de la travée relayée par un collage gothique Est sur le
                                 mur Sud et Nord.
                     Figs.5, 7 et 8 : Les bases des supports intérieurs sont celles conservées en leur site
                                 de la construction romane.
                     Fig.6 : En passant à l'extérieur les ordres d'architecture du portail sont les mêmes que
                                 ceux décrits en fig.3. 
                     Fig.9 : les supports qui articulent les changements de travées de la période romane, 
                                  repris à la période gothique avec des formes en demi-lunes en guise de chapiteaux 
                              n'ont pas donné lieu à un changement de programme tel qu'en articulation de la dernière travée romane avant le chœur. figure qui fait retour des supports entre les travées de la
                                  Fig.1.

                              Les nervures carrées dégagées d'un cavet sur chacune de leurs faces est d'un profil très ordinaire sur toute la période gothique et ne signent pas un période qui pourrait aider à dater ce chantier de réparation.
                                                            
                                                             

1e : Icônes de restitutions. Déclinaisons des propositions depuis une approche du projet initial. Compléments photos.



Vers la construction initiale réalisée.
On passe d'un église prévue à quatre travées voûtées en berceau à une église construite à trois travées voûtées en berceau, pour un hauteur sous voûtes qui demeure identique, donc sans isoler une travée d'avant chœur quand bien même elle ne sera pas structurée en tour, mais traduite en élévation extérieure des toitures.


Seconde modification : reconstruction après effondrement ou destruction des deux travées occidentales de la nef.
Un impact sur la nouvelle organisation du bâtiments

2 : pour une inscription complémentaire dans les premières observations sur l'évolution architecturale des églises romanes et de transition XII°/XIII° s. du bassin de la Tude.

 Nous voici donc en présence de la quatrième variante de l'articulation de la nef au chœur depuis Poullignac, Curac et Rioux-Martin, sans reprendre l'exemple précédent de la chapelle de Cressac qui pourrait entrer dans ce même cadre d'observation mais qui ne concerne pas une grande église du culte régulier.

Par cette icône nous voyons que le travail d'Edouard Warin a essentiellement porté sur la dernière travée avant le chœur, donc un traitement en "avant-chœur". Tous les supports de la voûte en berceau depuis la première travée en revers de façade Ouest à celle à l'Est à l'entrée du chœur sont uniformément des demi-colonnes sur dosserets (comme à La Genétouze) qui portent ou articulent les retombées des arcatures qui habillent les parements intérieurs de la nef.
 Pour monter son clocher Edouard Warin prévoit un renforcement des piles Ouest de la dernière travée mais il ne les réalise pas (figs.6 et 5). Il a finalement recours à un rééquilibrage des voûtes de la nef et du chœur ( figs. 2 et 3) qui viennent encadrer une surélévation de l'ogive ou coupole (le dessin ne permet pas une exacte lecture) qui couvre en tiers point la travée Est de la nef qui s'ouvre sur l'ancienne chapelle castrale qu'Edouard Warin reconstruit sur son site au Sud. La lancette (fenêtre du mur Nord) de cette dernière travée est bouchée pour construire la tour hors œuvre de l'escalier qui monte au clocher tout neuf, avec une liaison assez problématique entre la fin de l'escalier et son accès à la base de la coupole. Auparavant, y avait-il un décrochement du toit au droit de cette travée particulière non isolée dans la nef par un changement de support mais seulement par un couvrement différent des deux berceaux latéraux décalés comme le montre la photo ci dessous ?
Ici Edouard Warin aurait fait preuve d'un certain génie architectural tant les modifications sur ce site passeraient inaperçues si nous n'avions pas les dessins et croquis de l'architecte, avant et prévus en restauration, bien qu'il nous maque le projet d'élévation du clocher de la restauration du XIX° siècle, toutefois simple à compenser par le dossier photos ci-dessus. 
Ainsi nous voyons par ces exemples, à partir de l'héritage carolingien à Poullignac, que la constitution d'une véritable tour de cloche montée de fond en avant-chœur, dont l'exemple de Porcheresse, voire de Blanzac avec son élévation en gâble limousin - deux exemples de tours constituées sans escalier - peuvent être aussi une ramification de la réflexion vers cet autre rameau qui se greffe sur le second pour l'étoffer avec un lien quasi de fond en comble par un escalier architecturé à Rioux-Martin. Toute cette évolution ne s'est pas imposée sans étapes, sans hésitations, sans expériences et malgré l'articulation à Curac d'une chapelle castrale latérale qui aurait pu tenir lieu de bras de transept, sans aller et retour entre les choix de couvrements ni de supports ni d'aménagements pour en arriver au résultat final à Rioux-Martin mais avec un escalier intra-muros sinueux en plusieurs phases (entrée en hauteur par un passage plat, repos entre vis et volée droite puis tournante) et toujours invisible tant en extérieur qu'en intérieur; cet avant-choeur à Rioux-Martin étant conçu comme une véritable tour d'escalier distincte, insérée entre la nef et le chœur, sans transept. Cette idée centrale d'insertion d'une tour de clocher encore plus affirmée est celle que nous rencontrerons finalement à Pillac.
Ce qui s'est passé à Saint-Amant-de-Montmoreau pouvant marquer une autre étape qui pourrait être transitoire avec ces exemples mais surtout s'articuler - peut-être en germe à La Genétouze - avec ce que nous allons voir à Chenaud, toujours dépendant de cette même trajectoire des exemples ici présentés : il n'y a pas rupture mais fusions et évolutions bourgeonnantes des idées, des réflexions et des solutions architecturales recherchées et trouvées - pour certaines abandonnées et pour d'autres conservées -  vers la réception d'une idée conceptuelle architecturale quasi définitive admise au XIX° siècle d'une église romane, mais bien sûr à revoir et peu à peu effritée par les grands auteurs comme Eliane Vergnolle pour l'architecture, associée aux autres domaines d'études comme la sculpture et la peinture.
Les plus petits bâtiments ayant autant d'importance que les grands, tant sur le plan de la progression des réflexions architecturales que d'un point de vue de leurs fonctions politiques et sociales comme en témoigne la chapelle de Cressac après celle de Bors-de-Montmoreau, et les autres qui suivent d'autres évolutions comme en témoignent encore celles des familles de Sérignac et de Martron assimilables à de petites églises là où les frontières se font plus par les services entre curés et chapelains, entre différences d'importances des bâtis adaptés aux populations lors de leurs édifications [Dans ce registre des volumes des églises suivant leurs attributions du chapelain, au curé, à l'évêque au cardinal, voir, pour en fixer une bonne idée, la cathédrale de Senez dans les Alpes-de-Haute-Provence, qui n'est pas plus grande que certaines des petites églises du bassin de La Tude].

L'église Saint-Antoine à La Genétouze permet donc de comprendre comment ces structures romanes ont également pu être, à l'occasion d'un retour par des restaurations à la période gothique, des axes de réflexions en attente, rétroactifs qui bousculent les idées reçues d'un art roman resté au raz du sol pour une envolée vers les cieux de l'art gothique. Si ces théories sont celles certainement majoritairement immédiatement visibles pour les auteurs il n'en reste pas moins vrai qu'elles n'ont qu'une valeur relative de leurs rédactions à la rencontre d'exemple comme à La Genétouze.  La Genétouze témoigne : c'est l'art roman qui créé la hauteur, pas l'art gothique. Autre caractère de La Genétouze : les reconstructions gothiques n'apportent aucun nouvel éclairage à l'intérieur du monument qui reste sombre. Les vitraux de Lanza del Vasto seront à La Genétouze les seules nouveautés dans ce domaine, mais dans la seconde moitié du XX° siècle


Nous pouvons conclure cette première approche en étude archéologique du bâti par des hypothèses fondées sur les observations d'autres implantations du bassin de La Tude et Lisières.
En effet, la construction d'une église en dur en bordure d'un ravin qui limite une proéminence du terrain en plateau de fin de croupe n'est pas sans rappeler celle de Curac en bordure de la motte castrale dont le château (résidence et servitudes) fut aussi progressivement reconstruit en dur, occupant la plus grande part du plateau terrassé bordé par les glacis, renvoyant la construction en dur de l'église sur une bordure quasi abrupte. Nous avons rencontré ce type d'implantation à Poullignac, à Saint-Amant-de-Montmoreau dont le village en extension sur le plateau conserve d'importants vestiges de murs très épais noyés dans des constructions plus récentes. Nous pourrions avancer vers un même constat avec Sérignac et Médillac.
Ainsi La Genétouze pourrait être l'unique vestige d'une implantation de volonté seigneuriale conséquente revendiquée par les armoiries signalées à l'intérieure de l'église par l'instituteur David.
Tout comme à Poullignac l'église de La Genétouze était extérieurement ceinturée d'une litre seigneuriale.
Ce qui nous orienterait vers des voies de recherches probables en hypothèses de bâtiments plus détruits ou partiellement détruits qu'écroulés tant à La Genétouze qu'à Saint-Amant-de-Montmoreau par des conflits armés entre français et anglais autour de 1200 ou plus tardifs pendant la guerre de Cent-Ans, sans oublier les épisodes sanglants des écorcheurs, alors que les autres implantations similaires auraient été épargnées ou mieux défendues. Si de telles traces sur ce ou ces conflits armés étaient récupérables en témoins d'archives nous aurions des datations plus précises sur les reconstructions, dont celles en imbroglio de styles différents et cependant conséquents pour l'étude à Saint-Amant-de-Montmoreau, dont celles pour les ogives assez grossièrement installées sur des nervures sans style particulier et sans chapiteau à La Genétouze. Car dans l'état actuelle de la fiabilité des lectures offertes par les mobiliers archéologiques s'aventurer vers une datation des ogives serait peu raisonnable.

Si ce n'était la crainte d'un programme ornemental peint conséquent, jusqu'à imiter la sculpture et autres trompe-l'œil fréquents à la période médiévale en France, la tentation pourrait être grande de voir ici un monument construit par des moines de l'Ordre Cistercien et par extension de voir une implantation cistercienne au plus près d'une implantation contemporaine mixte des moines et des moniales de Fontevraud. Cette hypothèse qui pourrait être étayée par la venue sur ce secteur géographique de Bernard de Clervaux peut être creusée car si les auteurs parlent beaucoup des occupations anglaises (Plantagenets) on trouve plus rarement cet épisode albigeois ou cathare dont le support est un mouvement appelé "Henricien" qui monte tout au long du XII° siècle. Cet épisode atteindrait une première maturité autour de 1182 à 1187, par la personnalité et l'action de l'évêque de Périgueux Raymond de Pons frère de l'évêque de Saintes. L'épisode bascule sur le XIII° s. En 1207 le comte de Toulouse  est sommé par un légat du pape Innocent III, de chasser les hérétiques. En 1258 un procès est encore instruit à ce sujet"[ Cf. Guy Penaud, Histoire des diocèses du Périgord et des évêques de Périgueux et Sarlat - Préface de Monseigneur Michel Mouïsse, Evêque de Périgueux et de Sarlat". Bergerac 2010, p. 36 à 41]. 
Dans un tel climat, entre Cisterciens et Henriciens, le temps n'était pas à la richesse des décors qui se manifeste cependant de façon plus fournie autour de la Haute-Lande. Cette veine est celle que nous allons retrouver à Chenaud.
La Genétouze témoigne d'une implantation très particulière qui participe néanmoins à la construction du panorama roman du bassin de la Tude et bordures.

Ce secteur Sud-Ouest du bassin de La Tue - aujourd'hui disputé par deux départements - aurait eu un attrait monastique particulier qui se dégage encore mal de l'étude des monuments de ce secteur dont toutes les monographies en archéologie du bâti ne sont pas encore faites avec au moins celle de l'église Saint-Laurent de Médillac (et son très riche entourage sur un site probablement d'origine carolingienne) aux modénatures ornementales qui lui sont très personnelles au sein de ce groupe (Rioux-Martin, La Genétouze, La Haute-Lande, Médillac) renvoient à des sources qui viendraient de la Dordogne depuis au moins Saint-Privas-des-près en Périgord.

Cette zone qu'on dit de nos jours très défavorisée et pauvre apparaît maintenant comme un secteur carrefour de terres à défricher et d'enjeux de courants des confessions. La présence d'une chapelle de routes à l'architecture très sophistiquée à Cressac trouve sa pleine justification historique complémentaire sur la même période d'édification des 
quatre principales églises du secteur de la Haute-Lande, soit entre la fin du XII° et le début du XIII° siècle.
Si nous sommes sur les terres angevines comme les églises le sont sur le diocèse de Saintes, nous pouvons reconsidérer le patronyme "Génetouze" en terres pauvres couvertes de genêts (alors que de nos jours les vignobles s'y expriment tout aussi bien que les bois, les prairies et les forêts) et en revenir à l'idée d'Yves-Michel Foucault d'une terre en fief aux Plantagenets.

Si les monuments de La Génetouze semblent avoir été des implantations sur des mottes, ou avatars, l'un épargné par les démolitions médiévales et l'autre non, nous allons voir, avec les trois autres monuments en étapes principales de cette étude des occupations et des sites bien différents.
Mais aussi d'autres dynamiques.
Nous allons aussi passer à une conception hors œuvre de l'escalier en vis, de lien entre la nef et le clocher. Et contrairement à ce qu'on pourrait penser cette mutation est complexe et met en jeu une nouvelle réflexion sur l'avant-chœur-tour de cloche, qui ici sera finalement bien construit mais là encore avec des étapes : ce sont ces étapes qui vont occuper la majeure partie de cette étude et que nous allons essayer de décrypter à Chenaud pour passer de La Genétouze à Pillac.

Mais d'abord, sans quitter l'église de La Genétouze, laissons nous bercer par un peu de poésie spirituelle contemporaine et de paix universelle.

3 : Les vitraux de Lanza del Vasto

Ces sont des familles de formes géométriques et de gammes chromatiques qui ne modifient pas les ébrasements romans. Les vitraux sont au nombre de six pour les six lancettes en baies d'éclairage de l'église : trois dans le chœur,
une en façade et les deux autres sur les murs Sud des deux travées orientales de la nef.


Lanza del Vasto
est né en 1901 à San Vito dei Normanni dans la province de Brindisi dans les Pouilles. Il est décédé le 5 janvier 1981 à Murcie dans le sud-est de l'Espagne.

C'est un écrivain français d'origine italienne, poète, qui se fit surtout connaître par ses prises de position pour des combats non violents 
en disciple du Mahatma Gandhi né à Porbandar le 2 octobre 1869 et assassiné à Delhi le 30 janvier 1948. Ghandi fut le guide spirituel de l'indépendance de l'Inde.
L'oeuvre poétique de Lanza del Vasto figure dans la collection des "Poètes d'Aujourd'hui" de chez Seghers. Il publia un recueil de poésie en français, deux en italien et un resta à l'état de manuscrit en anglais.
Sur les pas de Lanza del Vasto
Son engagement dans les combats non violents débute par des publications des années 1932 à 35 avec les 100 pages de "L'histoire d'une amitié" qui est une introduction à "L'injuste grandeur" de Luc Dietrich.
Puis vint à la fin des années 30 la publication qui est encore de nos jours la plus connue de Lanza del Vasto "Le pèlerinage aux sources" du voyage aux Indes de 1937 et 1938, à partir duquel naît son association des  "Compagnons de l'Arche" qui marquèrent toutes les années 40 " L'Arche avait pour voilure une vigne".
Les années 1950 sont marquées par un nouveau voyage en Inde et un Nouveau pèlerinage aux sources.
A partir de 1952 c'est par le "Journal de l'Arche", et pendant les 30 dernières années de sa vie, qu'il donna de nombreux projets et récits de voyages.
"La Passion sur la colline" :
une oeuvre Evangélique dont il reçoit la commande en 1949 pour la Radio, dont le texte est publié en 1951.
Au village de Tournier, la métairie de Saintonge (sic), sur la commune de La Genétouze, en 1948, il fonde son premier village rural. 
La foi de l'Arche est catholique, la tache quotidienne est celle de la maintenance des locaux et du travail aux champs, de la prière.
Ce n'est toutefois pas à l'église Saint-Antoine à la Genétouze que se rend la communauté pour assister chaque dimanche à la messe dominicale mais à Rioux-Martin de l'autre côté de La Haute-Lande en Charente. 

La communauté de l'Arche quittera Tournier en 1953 pour s'installer à Tourrettes-sur-Loup dans le 06.

L'église Saint-Pierre et Saint-Paul à Chenaud
(Nouvelle commune de Parcoul-Chenaud)
Diocèse de Périgueux - Département de la Dordogne


Anciennement Saints Côme et Damien.
Cosme et Damien sont des frères jumeaux appartenant à la famille des saints Thaumaturges, c'est à dire qui soignent, et dans leur cas gratuitement ce qui en fait des saints à la fois thaumaturges et anargyres (sans argent).
Nés en Arabie au III° s. après Jésus Christ, morts en martyres (décapités) leur culte fut très rependu au Moyen-Âge dès le V° siècle.
Ce sont des médecins de la tradition médicale orientale. Il semble important de conserver la mémoire de cette première dédicace à des saints thaumaturges frères jumeaux  (médecins qui soignaient gratuitement)  dans cette enquête ethnologique que j'essaie plus ou moins d'associer à l'étude de ces monuments, dont les dédicaces à des saints thaumaturges et pratiques miraculeuses liées aux cultes des eaux, comme les chapelles de routes en sont les plus fréquents exemples sans caractère obligatoire bien évidemment.  Ce qui semble avoir une résonnance particulière sur le site artificiel très ancien de Chenaud sur lequel l'église semble avoir pris la place d'autres organisations de dévotions et de cultes païens ou de transition.
Province du Périgord (Vert).
Lisières Sud-Est du confluent Tude-Dronne.

Pourquoi, après la conclusion sur l'étude des monuments ayant eu comme pivot et premier support de synthèse les église et chapelle de La Genétouze, poursuivre cette recherche avec deux autres églises du même secteur géographique et créneau historique;

Pour rétablir le lien avec la fin de l'étude de La Genétouze et les remarques sur les implantations, 
nous allons y associer les mutations et les réflexions architecturales qui vont faire sortir d'un des murs gouttereaux l'escalier en vis de liaison entre la nef et le comble, que cette tour d'escalier soit en germe à la période romane à "La Genétouze" ou parfaitement constituée en tour de clocher insérée entre la nef et le chœur, formant un avant-chœur architecturé, à peu près à la même période qu'à Rioux-Martin et  ainsi passer  d'une conception en œuvre de l'escalier en vis, de lien entre la nef et le clocher, à une construction hors œuvre. Nous allons ainsi pouvoir récupérer des outils scientifiques utiles pour d'autres études, commencer à analyser par l'exemple de Chenaud quels sont les points de détails que les bâtisseurs ont eu à traiter et à résoudre pour obtenir en fait cette nouvelle architecture d'une tour d'escalier collée à une tour de cloche, au milieu ou sur un tiers de la longueur de l'église où la tour et sa toiture font ressaut sans qu'il y ait nécessairement de transept. Ce sera déjà l'articulation d'une nouvelle ramification sur le tronc de la construction romane lorsque j'aborderai une et deux prochaines pages de ce blog qui seront consacrées à d'autres étapes présentes sur le bassin de la Tude.
Ici nous abordons une implantation d'église radicalement différente de celles de La Genétouze. 
L'histoire de la construction de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul à Chenaud, par sa seule implantation, est uniquement liée au sacré, du paganisme probable au christianisme affirmé. 

C'est aussi probablement une rupture avec l'ensemble des dévotions cristallisées, amoncelées et ramifiées autour des chapelles de routes. Mais l'héritage lié aux sources et dévotions de substitution des dévotions païennes par les cultes chrétiens est assez fréquemment un tronc commun [exemple déjà évoqué sur la page de Bors-de-Montmoreau avec la remontée des édicules de dévotion sur les routes et carrefours à Mercure par une appellation médiévale chrétienne limousine en ouradours ]. Tout comme les Romains avaient conservé les temples gaulois dans leurs enceintes sacrées avec les nouvelles architectures de leurs propres temples [sur le département de La Charente voir le site des Bouchauds], l'église peut elle aussi se superposer et absorber totalement un site plus ancien. 

Les bordures sont marquées par des résurgences qui ont été récupérées en aménagements divers, dont ici en lavoir qui ne figure pas au cadastre Napoléon.
 Cette résurgence se trouve en bordure Nord du chemin 
le plus au Sud du plan, celui qui relie le chevet de l'église : voir la vidéo ci-dessous : 
D'après la tradition orale locale le nom de de cette ancienne commune, et actuelle paroisse, aurait ces chenaux souterrains d'écoulement des eaux pour origine.
Nous sommes ici sur un site d'héritages anciens sinon païens des cultes liés aux sources et aux résurgences, dont la construction de l'église sur un tertre isolé  - qui fait verrou à la circulation sur berge - en belvédère sur la vallée de la Dronne aux importantes crues qui se répartissent sur toute la plaine, peut être significative d'une première fonction apotropaïques plus ancienne reprise par le culte chrétien
La question peut-être  posée en esprit scientifique sans faire outrage ni à la chrétienté ni à l'Eglise.
La zone inondable à son niveau le moins haut sur le lit débordant de la Dronne au pied Est de la terrasse artificielle, site d'implantation de l'église que nous voyons sur la vidéo précédente.

Les vestiges du grand escalier aux marches très usées qui borde la terrasse d'implantation de l'église au Sud vers le chemin de berge devraient peut-être être regardés comme l'unique vestige encore apparent, avec la terrasse elle même, de pratiques de processions d'un culte très ancien.
On peut associer à ces vestiges celui d'une pierre en remploi (plus une seconde moins significative) dans la construction du gros œuvre de l'église.
Cette pierre brut directement peinte en différents tons d'ocres est insérée à l'envers. La photo que je vous propose est donc une photo renversée qui fait apparaître des compositions de main d'artiste. La pierre bien protégée est inégalement effacée mais on peut lire un programme composé de sortes de têtes zoomorphes - chat huant et tête à petites cornes (mouton, caprin ?) ou chien à oreilles droites (?). On peut lire encore, en basculant la peinture et en la remettant dans sa position sur site, voire dans la figure du chat huant, une tête de déesse (mécanique du Rorschach en quelque sorte, mais aussi procédé de déchiffrage des peintures rupestres). En marge de cette composition de têtes dans des tons qui échappent à la palette des ocres, sauf par les noirs de fumée, des cercles concentriques de différents tons ocrés se meuvent dans une sorte de cosmogonie de figures mouvantes, plus ou moins définies. Les tracés au bâton de braise (tison) semblent évidents et d'une certaine élégance, surtout en cerne des gros yeux du "chat huant", à moins qu'il s'agisse d'un figure diabolique, des enfers.
Quoiqu'il en soit la peinture semble bien peu liée au culte chrétien et pourrait d'avantage s'apparenter à des pratiques populaires de sources païennes.
Ce qui serait un nouveau jalon pour aller vers l'occupation et la création du site pour des cultes païens très anciens, animistes (?).

Vu que le cliché est ici une représentation inversée de la réalité sur site, qui peut aussi se remettre dans sa position sur site, je dois
signaler que la partie des cercles concentriques est celle qui est la plus exposée
à la lumière et que cette exposition pourrait être un facteur d'éclosion de moisissures
 qui se mêleraient à l'iconographie.
Ce cliché est celui renversé de l'état actuellement visible non modifié par des études de
laboratoire.

 
La première église a été consacrée en 1100 par Renaud de Thiviers d'après le compte-rendu qu'en donne Jean Secret, [Périgueux 1958, op.cit., p. 139 à 141]. L'église figure au cartulaire de Baignes. Jean Secret signale une nef lambrissée au XVII° siècle et une large restauration en 1897 qui apporta une voûte sur la nef ainsi qu'une nouvelle façade. L'architecte de cette restauration est Pierre Texier, architecte de Chalais, que nous avons déjà rencontré à Bors-de-Montmoreau, au vocabulaire très identifiable.
La sacristie bourgeonnante sur le plan Napoléon, a été démolie et le service en est assuré par un aménagement en bois de deux pièces sous tribune, en revers de façade occidentale.

Un autre point important de cette église et qui retient des auteurs comme Jean Secret et Pierre Pommarède c'est la chaire armoriée.
 Si une relecture de la devise des armoiries sculptées sur la face centrale du garde-corps - qui ne peut pas être une date puisque les devises ne sont pas des dates ni des noms ["La devise héraldique est une courte sentence, une phrase, deux mots quelquefois, qui se place au bas des armoiries"  écrit H.Gourdon de Genouillac, L'art héraldique. Paris 1889-1910, p. 156 ] - par les gravures et non pas par les repeints nous lisons I.C.I.N. et non pas "1615". Ce I.C.I.N. signifie en toute logique du site "Iesus Christus In Nomine" soir "Au nom de Jésus Christ" : du haut de la chaire le prêtre parle au nom du Christ. Cette question simple étant résolue une autre se profile avec le compte rendu de Pierre Pommarède qui cible des restaurations sans donner de date " Ainsi à Chenaud, l'abbé de Caqueray fait l'éloge de sa petite église : "elle a été restaurée intérieurement avec un goût parfait et les étrangers admirent  surtout la chaire en pierre du XVII° siècle...Toujours est-il que du haut de cette chaire, les curés s'époumonèrent à maintenir le culte des saints Côme et Damien, à rappeler à leurs devoirs ceux qui travaillaient " sans scrupule" le dimanche et les énoiseuses (sic) qui lors des veillées , étaient pas assez réservées [Cf. Pierre Pommarède "La chaire armoriée de Chenaud". Dans, Richesses insoupçonnées - Tome III - Le Périgord des églises et des chapelles oubliées - Préface du cardinal Paul Poupard. Président du Conseil Pontifical de la Culture. Périgueux, 1951, p. 79 ]


Pour aborder les premières questions qui font suite à l'implantation de l'église sur un tertre naturel structuré en terrasse terminée par des terres de remblais (qui sont aussi actuellement celles de l'ancien cimetière) contenues par de puissants murs maçonnés ouverts au Sud par un large escalier d'accès au cheminement qui conduit à l'actuel lavoir (moderne) et se prolonge par un chemin ancien "de berge"  - si je puis m'exprimer ainsi - en limite des inondations saisonnières, je propose au lecteur une première analyse des appareils du chevet.

Analyse des appareils du chevet, face Nord-Est
Sur ces deux icônes qui vont du bâtiment complet aux détails des incohérences des appareillages entre mur et contreforts, nous pensons inévitablement à un chantier en deux temps puisque les lits de poses en obliques sur le mur du gros œuvre sont droits sur les contreforts qui reprennent toutefois les niveaux des lits de poses ainsi que les hauteurs des grands appareils.  Si des contreforts donnant lieu à un motif ornemental d'arcades extérieures tant sur les chevet que sur les nefs est commun dans l'art roman de l'Ouest de la France il n'est certainement pas toujours lié aux appareils des murs et l'église de Parcoul toute proche en est un bel exemple, tout autant que les arcs de la face sud de la nef de l'église de Chenaud (cette partie de l'édifice sera analysée plus bas dans le texte).
A Parcoul les lits des contreforts et des parties droites des supports d'arcades sont alignés et ils s'accordent aux lits de poses du mur plein sans y être liés par une même construction. L'église étant construite sur un éperon (rocheux) sa stabilité est plus grande qu'à Chenaud construite, nous l'avons vu et analysé, sur un remblai en terrasse.
                                        A Poullignac, nous l'avons vu sur la page consacrée à l'étude de ce monument sur ce blog, les arcs sont des apports très postérieurs des débuts de la période gothique, ou des influences gothiques, sans transition romane depuis les héritages carolingiens, en conséquence du remplacement du chevet outrepassé en chevet plat qui par son élévation entraîne d'autres conséquences en accord avec la construction d'une voûte de nef sur culots.

Voici les alternatives dans lesquelles nous pouvons situer le cas particulier de Chenaud qui s'ajoute sans appartenir à aucun des exemples de Parcoul à Poullignac et ceci est certainement en conséquence de la nature des terrains sur lesquels sont construits ces monuments ainsi que les périodes
 sur lesquelles ces arcades sont  ajoutées, de toute façon ne signant pas nécessairement des chantiers contemporains. 
Si nous ne regardons que l'aspect stylistique des chevets nous pouvons amener dans la réflexion celui de La Genétouze qui est construit avec des contreforts plats, quasi lésènes, mais sans arcade ni grande ni petites (bandes lombardes).

Ce mouvement des lits de poses à Parcoul se retrouvent à l'intérieur du chevet sur toute sa partie Nord, avec des niveaux qui commencent à 1, 80 et vont en oblique jusqu'à 1, 56 m sous la fenêtre centrale du chevet.
Les arcatures intérieures sont d'un autre chantier - tout comme les arcs extérieurs - et ils s'ajustent mal aux ébrasement des fenêtres 
Comme en témoignent les traces de décors peints, le chœur était entièrement décoré de peintures murales peintes à même la pierre.
Les répertoires sculptés sont de la même veine que ceux extérieurs, soit de la famille de ceux de Rioux-Martin et de la Haute-Lande.

Cette analyse des appareillages du chœur permet de ne plus voir un chœur entièrement construit et consacré en 1100 comme l'indique Jean Secret, mais un chœur consacré en 1100 et, par la mobilité des terrains de la terrasse artificielle, remanié au cours du XII° siècle jusqu'à rejoindre les courants ornementaux et les réflexions architecturales venues du secteur de la Haute-Lande autour de 1200.
L'église de Chenaud par les chantiers du chœur jusqu'à ses piles aux chapiteaux "à colerettes" et ses bases en interprétations pittoresques du canonique tore-scotie-tore sur plinthe rejoint la famille des monuments romans édifiés autour du secteur Sud du bassin de La Tude.


L'analyse de son escalier et de son rapport à l'avant-chœur va conforter cette rencontre avec ces monuments construits ou achevés à la rencontre de 1200, plus ou moins, mais aussi l'émanciper par des remaniements postérieurs entre XV° et XVI° siècles avant les adaptations de fortunes des XVII° et XIX° siècles.



Les rapports de l'escalier à l'avant-chœur


Nous remarquons que les dimensions de l'escalier sur les deux premières séquences sont sensiblement les mêmes avec celles de La Genétouze [un peu supérieures d'une  quinzaine de centimètres seulement].
En revanche à La Genétouze l'escalier est en œuvre (intra-muros) alors qu'à Chenaud l'escalier est hors-œuvre (extra-muros). Ce simple constat pour des largeurs de volées sensiblement les mêmes,  entre 45 et 50 cm et un appareillage de la cage d'escalier en gros blocs, situe les deux escaliers dans la même génération avec des marches gironnées portant noyau et non délardées.
On remarque également que le passage du hors œuvre au en œuvre tout en haut de l'escalier nécessite ou donne lieu à un réaménagement de ce secteur. Ici on a créé une amorce de palier en réunissant sur un même niveau la marche de liaison au noyau et ce qui apparait être la dernière marche du déroulement de la vis, ces deux marches sur un même niveau portées par l'avant dernière marche, soit deux noyaux pour trois marches.
Ce détail du traitement particulier du haut de la cage d'escalier à Chenaud est un début de réflexion sur le lien par paliers des entrées à partir des escaliers en vis hors œuvre qui ne trouveront leur formule définitive dans les petits donjons résidentiels qu'à la fin du XV° siècle et plus surement au début du XVI° siècle lorsque plusieurs marches seront assemblées à partir d'un noyau unique au même niveau plat d'entrée aux pièces de part et d'autre du mur de refend. Auparavant les entrées suivaient les  niveaux atteints par le déroulement de la vis, ce qui fait que deux portes voisines d'accès à deux pièces contigües étaient décalées du nombre de marches nécessaires à franchir l'arrivée du mur de refend dans la cage d'escalier, avec des planchers décalés au même étage sauf degrés intérieurs des pièces de compensation des niveaux (La Chezotte - Creuse). Les solutions avancent vers la cage d'escalier centrale dans le mur de refend en passage de distribution des deux pièces à l'étage, qui doublent la distribution de l'escalier en vis hors œuvre  par une volée droite en œuvre (Le Fressineaud - Creuse) évoluant par un passage plat en rez-de-chaussée qui double également la distribution par l'escalier en vis hors œuvre mais seulement en rez-de-chaussée ( Les Étourneaux - Allier).  Par ce rétablissement des niveaux avec ce système embryonnaire à Chenaud à la fin du XII° siècle nous avons là un témoins du début de la réflexion qui eut pour conséquence dans les petits châteaux résidentiels du dernier tiers du  XV° s. au XVI° s., d'établir des pièces au même niveau, étage par étage, par l'agencement définitif des paliers qui coupent le déroulement régulier de la vis et de pouvoir aménager des passages intra-muros tout le long du mur de refend (voir des passages plats de latrines, sur un seul étage pour commencer) d'une façade à l'autre entrainant la disparition de la tour d'escalier pour une récupération en œuvre de l'escalier en vis dans un passage plat traversant de part en part (La Faye - Creuse) préparant l'architecture gothique contemporaine de la Première Renaissance Française (1495-1525 jusqu'à 1550 suivant les auteurs)  à la réception des cages d'escalier rampe sur rampe qui reviennent dans l'architecture française par le vecteur de la Renaissance Italienne (voir sur ce blog : Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html
On peut également consulter à ce sujet - toujours sur ce blog - quatre autres articles en castellologie :
Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et  des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html

Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html

Maisons-tours et donjons-tours - architectures médiévales françaises du XIII°/XIV° au XVI° - Archéologie médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/06/maisons-tours-et-donjons-tours.html
Varaignes - Le château de Varaignes, le village et son église. Un site rural d'écologie et de culture sur le département de la Dordogne en Périgord Vert. Archéologie Médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2020/03/varaignes-le-chateau-de-varaignes-son.html

La Tour : un mode architectural français pour la guerre et pour la paix, du XIII° au XVI° siècles. Un exemple à l'Est du département de la Charente.
https://coureur2.blogspot.com/2020/12/la-tour-un-mode-architectural-francais.html

Ainsi que le développement sur l'évolution des escaliers et passages dans l'architecture française en suite de l'article sur léglise de Rioux-Martin. Sur ce blog : 
Rioux-Martin - L'église romane - L'implantation de l'abbaye de Fontevraud à la Haute-Lande - Les interventions d'Edouard Warin et de Paul Abadie au XIX° s. - Une approche des escaliers romans dans le bassin de la Tude.
https://coureur2.blogspot.com/2022/06/rioux-martin-leglise-romane.html

Il est également important de noter, pour des escaliers qui sont au Nord à La Genétouze et au Sud à Chenaud, que nous passons en plus du en œuvre au hors œuvre et que la volée droite d'accès au comble s'appuie sur le départ du mur Ouest du clocher démarré au niveau du noyau à La Genétouze et de la dernière marche recomposée à Chenaud, ce qui a pour conséquence de maintenir la position de la vis en lien avec une des piles de la travée intérieure avant le chœur, augmentant la puissance murale du mur.
 A cette observation s'en ajoute une autre : c'est la faible épaisseur du mur de la cage d'escalier hors œuvre qui n'est à Chenaud que de 15 à 18 cm. Ces prises de conscience des bâtisseurs sur les structures de force qui régissent la construction romane se retrouveront bien sûr répercutées sur les tours d'escaliers construites en encorbellement et surtout aux XV°/XVI° siècles, que ces encorbellements soient en mode rentrant des angles ou en mode saillant des angles, qu'ils soient en lien entre le surcroit et la fin de la grande vis (Manoir du Lau à Allemans en Périgord) ou simplement en lien par l'angle d'une maison tour à Varaignes (Dordogne) ou à la tour dite du Nord-Ouest de la Charente. Et ces étapes de réflexions peuvent s'enrichir avec le modèle de la Tour d'Yviers (Charente bassin de La Tude) où la partie en encorbellement est prise sur l'espace intérieur dans l'angle des pièces pour des accès à ces pièces par des passages plats en revers de façade à partir du déroulement de la vis en angle.


           L'apport d'une tour d'escalier en vis sur plan polygonal peut s'adapter à l'ancien dispositif d'une distribution des pièces suivant les hauteurs atteintes par les degrés sur le déroulement de la vis continue comme à Château-Arnoux-Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence - Rive droite de la Durance), ou modifier la distribution intérieure par des paliers de degrés assemblés à plat, sur la valeur d'un seul noyau, insérés dans le déroulement de la vis à chaque niveau d'étage tout en conservant les anciens accès d'une tour d'escalier hors-œuvre sur un autre plan (rond ou carré)  comme à Neuvicq-le-Château (Charente); voire encore lorsqu'on modifie le service d'une maison tour à une seule pièce par étage en un service de donjon résidentiel à deux pièces par étage et donc en élargissant la première tour d'escalier sur le même site par un plan polygonal accompagné de la modification du déroulement de la première vis à déroulement continu en un escalier en vis élargi ct fragmenté par des paliers à chaque niveau 
 Allemans-en-Périgord - Manoir du Lau.
[remarquons que le spectaculaire et très audacieux escalier en vis de La Rochefoucauld (Charente) ne bénéficie pas de ces progrès et en ce sens conforte un lien archaïque avec le modèle de Varaignes (Dordogne) d'un escalier en vis qui commence à se fragmenter au service de pièces d'une part et d'accès à trois niveaux de galeries d'autre part, par le déroulement continu de la vis. Les deux systèmes se côtoient à Varaignes pour des paliers qui ne servent qu'une seule pièce par étage.]
Ci dessous, deux figures extraites de l'étude du château de Varaignes (Dordogne limite Charente) - sur ce blog - montrant l'aspect transitoire des escaliers en vis autour de 1500 pendant la période gothique qui chevauche l'arrivée de la Renaissance, et en quoi l'étude de Varaignes peut servir celle de La Rochefoucauld.
Ces deux figures clarifient aussi les sources architecturales des paliers d'escaliers des escaliers en vis dans l'art roman, ici par l'exemple de Chenaud jusqu'à Varaignes et  Allemans en Périgord au Manoir du Lau au XVI° siècle
Ces deux cas de figures montrent que la réflexion ne s'est pas seulement appliquée à des modifications de services de tours d'escaliers agrandies sur plan polygonal pour le service de deux pièces par étage, aux entrées très voisines, mais que la question du service de deux espaces opposés au même étage pour une tour sur plan polygonal construite de neuf a d'abord entraîné la création d'un palier d'un côté et la reprise du déroulement continu de la vis de l'autre. A Varaignes nous avons l'exact passage d'un système continu à un système fragmenté de la vis alors qu'à Allemans en Périgord nous allons vers des multiplications de fragmentations pour le service des accès à deux pièces du même étage et vaste pallier pour le service de l'unique entrée au sommet de la vis. 


                Si l'escalier de Chenaud participe au démarrage d'une nouvelle réflexion sur le lien aux étages dès les apparitions des tours d'escaliers hors-œuvre, il participe aussi à la mise en place d'un allègement des étayages des volées tournantes , comme le montre les relevés comparés entre Chenaud et La Genétouze, qui iront jusqu'aux escalier suspendus en vis sans mur de cage. En revanche à Chenaud pas plus qu'à La Genétouze on n'a pas encore commencé à abattre l'angle vif au revers de la marche, c'est à dire que les marches ne sont pas encore délardées, ce qui sera la grande caractéristique de la fin de la période gothique entre XV° et XVI° s par laquelle on obtiendra des marches extrêmement fines et résistantes jusqu'aux plafonds lisses propres à recevoir ornements sculptés et peints. Les superbes mouvement ondulants des dessous d'escalier en vis comme à Allemans en Périgord au manoir du Lau sont le résultat de cette évolution.
                                                                   

En reprenant tous ces éléments nous devons comprendre que cette liaison entre la fin de l'escalier en vis et le départ de la volée droite qui traverse le mur jusqu'à sa division de part et d'autre de l'extrados de la coupole est à Chenaud d'origine et d'expression romane. Tout autant qu'en 2° séquence  l'élaboration de la montée des volées dès leur départ sur un seul mur d'échiffre par un changement du démarrage de la vis qui devra passer par dessus le passage d'entrée de lien avec la 1° séquence. 
Pour cela il faut trouver une autre solution.
La 2° séquence  reste articulée à la 1° séquence d'accès en hauteur. Cette 1° séquence varie dans les mêmes proportions que celle de la hauteur de la vis de la 2° séquence entre La Genétouze et Chenaud. Nous pourrions croire à un état stabilisé atteint mais cette impression par les chiffres est fausse puisque nous passons d'un côté à l'autre du noyau pour les départs des deux vis. Ce basculement des entrées dans la vis a une conséquence directe sur l'allègement des structures en réduisant la valeur de l'échiffre du départ de la vis dès la fin du premier enroulement. Et c'est un système de jeu sur les marches et des linteaux d'étais qui est trouvé pour soutenir les degrés qui se trouvent brutalement sur le vide, que le simple enroulement de la vis avec sa superposition des noyaux résoudra automatiquement en montant vers l'accès au clocher. Système qui s'inscrit dans l'esprit de la recherche du lien de la vis à la volée droite de comble.
Ainsi cette cohérence des réflexions qui s'articulent entre La Genétouze et Chenaud, malgré un passage du en œuvre au hors œuvre, témoigne d'une appartenance à une même période historique, soit à l'art roman, et ici très certainement vers la fin du XII° siècle.
  
 En revanche, à Chenaud, le travail sur la fin des séquences - 4° séquence - doit être reconsidéré en conséquence des remaniements de la travée d'avant-chœur entre piles romanes à l'Est et piles gothiques à l'Ouest. Ce remaniement pourrait être contemporain d'un changement ou d'une réparation du couvrement en pointe en pierres taillées appareillées de la cage d'escalier dont on voit les reprises intérieures au-dessus de la volée tournante terminées à l'extérieur par un amortissement - probable support d'une croix puisqu'il n'y a qu'un socle pour deux saints, que ces saints soient Côme et Damien ou Pierre et Paul   - rythme des moulures de la famille des chapiteaux des demies colonnes  adossées aux piles Ouest de l'avant-chœur.
L'architecture de l'escalier de fond jusqu'au niveau de la repise du couvrement est également identifié comme un chantier roman par Jean Secret. Ces caractères sont aussi en accord avec un héritage immédiat des caractéristiques exposées par l'article d'Eliane Vergnolle ,  "Passages muraux et escaliers : premières expériences dans l'architecture du XI° siècle". Dans, Cahiers de Civilisation Médiévale. Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation médiévale, Poitiers, Année 1989 - 32-125, p 43 à 60.
Compte tenu de ces derniers éléments associés à ceux de l'évolution des marches et des volées, exposée un peu plus haut, nous avons une base solide d'un chantier roman intérieurement modifié à la fin de la période gothique, mais aussi en reconstruction de son couvrement comme nous le voyons avec l'icônes ci dessous et les conséquences pour l'exposé d'étude qu'entrainement ces observations.


Nous renouons avec le plan du monument pour une première élaboration d'un synoptique qui va pouvoir nous permettre d'avancer sur les parties blanches du plan de Jean Secret.
Mais auparavant il nous faut proposer une nouvelle analyse par les photos car nous avons là tous les éléments nécessaires avant de proposer un premier synoptique analytique de résumé en plan, coupes et élévations.
Il est évident que cette dernière icône s'articule avec un chevet repris en maçonnerie ou consolidé compte tenu de la datation possible de l'ordre roman dans la seconde moitié du XII° siècle pour un chapiteau et base entrant dans les répertoires proposés plus haut pour la chapelle de Cressac mais que je redonne ici pour la souplesse de la lecture d'une rédaction sur blog
Le décor qui oriente vers un chœur de la fin du XII° siècle ne s'accorde pas avec une consécration du monument en 1100 mais avec un remaniement du mur d'origine par des arcades extérieures sculptées, dont les lits de poses sont horizontaux pour ceux du gros œuvre plein qui tombent en oblique, et une nef également aux murs extérieurs épaulés par des arcades mais qui présente une autre originalité. Avec correspondance intérieure.
En conséquence nous allons être amenés à coder le chœur avec deux systèmes de hachures ainsi que l'avant-chœur, mais avec des écritures différents, au sein d'un premier dispositif roman qui avait amené un premier clocher accessible par un escalier hors œuvre en hauteur du mur Nord de l'avant-chœur, face à un mur Sud d'avant-chœur trop fin au travers duquel on accédait toutefois au départ d'un escalier rejeté dans une tour hors œuvre qui est à la place de ce qui aurait déjà été en contrepoint d'une pile articulée intérieure. Mais ce mur était-il si fin qu'on peut l'imaginer après les remaniements gothiques ?
Les questions posées par l'église de Chenaud sont nombreuses et au cœur des réflexions de l'architecture romane et de ses mutations, nous voyons également que les murs très épais ne sont pas de règle en architecture romane et que leur manque de masse de réserve - contrairement à la Genétouze et peut-être pouvant justifier l'originalité de Pillac ou vers Pillac - ne sont pas des obstacles à la construction d'escaliers en vis qu'ont sait précocement renvoyer dans des tours et en articuler les volées tournantes à celles droites en inventant déjà des solutions riches d'avenir.
Quoiqu'il en soit le renforcement de  la pile articulée à l'Ouest de la dernière travée de la nef avant le chœur, semble avoir été avec l'escalier, un chemin privilégié pour l'évolution de la réflexion des bâtisseurs romans, puis gothiques comme la première planche d'étude nous en donne une orientation qui va nous permettre d'en proposer une seconde rectificative, avant publication du synoptique.
Cette première planche serait l'aspect théorique de la réflexion sur plan qui a toute sa valeur sauf qu'elle se heurte à la réflexion en élévation. Cette réflexion en plan doit être d'abord posée, et ensuite requestionnée.
Avant de donner une suite à cette planche regardons d'abord les icônes photographiées
A part un traitement différencié des profils des arcs doubleaux - qui ne fait pas véritablement sens sinon une très probable réalisation contemporaine des deux piles du XII°s., ce qui serait logique en arc de transition avec le chœur voûté - nous ne voyons pas de réajustement comme c'est généralement le cas lorsqu'on veut adapter une coupole à des structures majoritairement antérieures. Nous voyons clairement que les murs Sud et Nord sont une nouvelle fois élargis par chacun un arc support de la corniche de la coupole. En revanche, en accompagnement des arcs de transition Chœur-Avant-chœur et avant-chœur -nef nous avons un système qui est celui normal d'un arc au doubleau diminué de l'arc. . Ce qui va encore dans le sens d'un chantier de la coupole contemporain de celui des piles gothiques, de fond en comble, comme en témoignent les répertoires des bases (seule celle au nord est d'origine, elle a été refaite à l'imitation au Sud) et des chapiteaux. En revanche une coupole du XV° siècle sans oculus zénithal peut surprendre.
Il faut donc lire une coupole adaptée aux niveaux du service de l'escalier roman.

Avant ces remaniements gothiques cet escalier servait t-il déjà un niveau de clocher roman sur voûte et quel type de voûte aurait t-on mis en place sur des murs "fins" qui ne furent peut-être pas tant que ça ? 

En reprenant le profil du mur remanié nous voyons qu'il y a deux élévations sur arcs et non pas une seule. Ce qui a pour conséquence d'épaissir deux fois les murs Sud et Nord en ramenant le plan de la coupole vers un plan rond quasi régulier. 
Et si on pousse l'analyse plus loin, celle qui devient totalement cohérente avec l'icône d'étude ci dessous, nous remarquons que la base du départ du ressaut de la pile Est en bordure de l'arc du mur Sud, n'occupe à peu près que la moitié de la profondeur totale de l'arc d'élévation. Ce qui signifie que ce mur a été élevé deux fois sur (le même ?) arc. 
En prolongeant par le dessin le niveau du premier mur sur arc nous arrivons, mais pas tout à fait, au niveau de la dernière marche la plus ancienne de la volée droite qui franchit le mur d'élévation jusqu'à l'entrée dans le comble (icône ci-dessus). Il manquerait en fait un peu plus de 5 cm, soit la valeur du formeret d'une voûte sur nervure.
Mais avant de monter dans le clocher ces valeurs se répercutent ailleurs et notamment en seuil  et ébrasement du passage qui conduit de l'avant-chœur à la base de l'escalier en vis pour une largeur de 20 cm ainsi  qu'en nouvel habillage ou entourage de l'ébrasement de la fenêtre romane pour une épaisseur de 15 cm avec une très nette différence des appareillages.
(Les dimensions peuvent toutefois être assujetties à réajustement sur des maçonneries tantôt régulières et tantôt irrégulières malgré une belle perception de l'ensemble très soigné. Toutefois, dans l'esprit, nous sommes là au plus près de l'histoire archéologique de ce monument).

C'est  l'objet de cette nouvelle planche d'étude  en coupes-élévations de l'escalier/organes de supports intérieurs jusqu'aux escaliers par-dessus la coupole, en deux vues affrontées, repositionnées dans l'exact déroulement des volées et passage, sur la même planche dessinée. Planche qui reprécise l'ensemble des chantiers superposés en passage des chantiers romans à ceux de la fin de la période gothique, ainsi que la première planche en plan (méthodologie).

1 - Les conclusions d'étude du secteur chœur-avant-chœur par la lecture de l'icône ci-dessus.
Nous voyons que l'escalier est pris dans un conflit d'articulations de murs plus ou moins épais et que seul un ressorti hors œuvre d'une masse murale supplémentaire permet de loger un escalier en vis dans une cage d'escalier qui n'a pas elle-même les mêmes épaisseurs de murs sur son périmètre à base "carrée" élargie par un plan intérieur qui passe du rond au rectangle. dans sa dernière demie volée.
Il y a là une étude à reprendre en complément des observations sur les premières recherches des paliers à deux noyaux pour trois marches. En fait il y a comme une autre marche qui est insérée de biais dans le mur d'élévation Nord qui va accompagner l'appui de la flèche de couvrement contre l'angle Sud-Ouest du mur du clocher. Il y a pu avoir là un complément de réflexion qui nous aurait amené à quatre marches pour deux noyaux. Mais la réflexion n'a pas été conduite  jusqu'au bout et cette marche, qui ne fait pas toutefois toute la largeur du pan de mur qu'elle supporte, sert simplement au décrochement du mur d'élévation intérieur de la flèche de couvrement.

1a : Le passage du plan circulaire au plan carré entraîne une diminution d'épaisseur du mur Ouest de l'escalier; ce qui en ramène l'épaisseur à la même valeur moyenne que les murs Sud et Est de la cage d'escalier. Ceci aurait pu avoir pour conséquence de comprendre que le couvrement en pointe aurait été déjà réalisée avec trois pans égaux appareillés sur la construction romane. Donc que ce couvrement gothique serait une reconstruction - plus ou moins identique mais dans le même esprit - du toit roman en demi-pavillon adossé avec un nouvel ornement en amortissement. En fait d'autres éléments s'opposent à cette conclusion et notamment des traces de support de pièces de bois autour de l'entrée dans la volée droite et autres décrochements des murs.
Icône pour les  deux sous paragraphes 1a et 1b.
Donc deux hypothèses : 
a) une avec un passage au plan carré qui se justifierait par un premier couvrement pyramidal en pierres appareillées,
b) Une sans couvrement pyramidal en pierre appareillée au bénéfice d'un toit charpenté dont certains supports auraient laissé des traces dans le haut de la cage d'escalier autour de l'accès à la volée droite. Dans ce cas le décrochement du mur aurait pu également supporter une pièce de charpente mais d'autres aspects se comprennent mal et en premier chef ce soucis de murs d'égales épaisseurs. La construction de la pyramide gothique étant adaptée au support roman déjà en place.

1b : le passage du plan circulaire au plan carré abandonne une pierre concave taillée en triangle qui épouse parfaitement l'arrondi du premier plan de la cage d'escalier avant un décrochement vers le mur de plan carré. On ne peut pas voir là une marche abandonnée ou réemployée. En revanche on peut questionner un écart entre la pointe de cette pierre et le plat du mur : écart garni par une petite maçonnerie en arrondi qui pourrait évoquer le support d'un noyau.
Ce dispositif pose certaines questions mais ne permet pas, toutefois, d'avancer plus avant vers une possible tentative de réflexion vers une petite vis relais.
Avec Montignac-le-Coq nous verrons un escalier à service double mais l'organisation en est très différente. A Magnac-Lavalette (secteur Nord-Est du bassin de La Tude) l'escalier en vis qui démarre de fond dans la travée d'avant-choeur, monte au clocher mais il faut sortir de cet escalier et passer dans le comble pour rejoindre à peu de distance l'accès à la petite vis relais des ou du niveau supérieur (église pas encore étudiée en archéologie du bâti). 

1c : l'incidence du doublement gothique des murs Sud et Nord de l'avant-chœur.
Un nouveau couvrement pour l'avant-chœur
 En figure 2 de l'icône de synthèse autour de l'escalier, nous voyons parfaitement que la fenêtre de l'avant-choeur a été enrichie d'un nouvel ébrasement intérieur, correspondant à l'élargissement des murs Sud et Nord de cette structure déjà prévue dans la construction romane, sans que nous puissions fermement affirmer un couvrement plutôt qu'un autre à l'exclusion toutefois d'un plafond planchéié comme peut en témoigner le relais de la fin de la vis par un volée droite intra-muros d'origine romane.
L'alignement en coupe de ce doublement du mur nous conduit aux première marches qui sortent de la travée intra-muros romane. Cet alignement montre parfaitement que la couple en place, sans oculus zénithal, date totalement de la période gothique de constructions des piles Ouest de l'avant-chœur.

1d : la question de l'élévation du clocher. Question simplement engagée sur l'icône de référence à ces remarques.
Pourquoi simplement engagée?



Il est important de cibler ces réflexions à Chenaud puisqu'elles vont revenir dans le débat des réflexions des fins d'escaliers romans avec l'exemple de Montignac-le-Coq qui termine cette première étude. A Pillac - prochaine église sur cette page -  l'escalier détruit à sa liaison avec le passage à degrés dans le comble ne permet pas cette recherche, mais il en permet d'autres complémentaires; c'est un ensemble depuis la chapelle de Cressac sur la commune de La Genétouze. Ainsi pour ce sujet spécifique le lien entre Chenaud et Montignac-le-Coq est en quelque sorte direct et remonte vers Magnac-Lavalette (dans l'état actuel de la connaissance archéologique des inventaires des églises du bassin de La Tude et lisières, dont les exposés sur cette page de blog sont les toutes premières investigations en relevés spécialisés). 
 
1d - La question de la circulation entre la nef et la chaire.

Bien que la question de la nef sera le prochain paragraphe d'étude de cette église j'ai déjà amené le relevé de sa porte gothique Sud-Est dans l'iconographie globale du périmètre de l'escalier.
Ce qui est certain c'est que cette porte était aménagée bien avant - et peut-être déjà bouchée - que l'on construise un rampe droite d'accès extérieur à la base de l'escalier en vis.
Ces deux fonctions de circulations n'ont rien à voir l'une avec l'autre et n'ont jamais fonctionnées en semble.
Ce qui change tout c'est uniquement l'apport de la chaire qui n'était pas comme nous la voyons actuellement, certainement pas suspendue sans accès depuis la nef.
Il faut d'abord comprendre que la réalisation de cette chaire - si elle se situe entre XVI° et début du XVII° siècle suivant les auteurs - est aménagée dans l'esprit de la Réforme-Contre-Réforme avec un rappel en devise que la parole du prêtre en chaire est celle qui transmet celle du Christ " Iésus Christus In nomine".
Les armoiries qui accompagnent la devise surprennent les auteurs. Peuvent-elles autant nous surprendre après ces lignes " Ainsi, dans la tourmente des guerres civiles, prenait légalement forme un culte nobiliaire et seigneurial. Jamais, dans la France des Temps modernes, pareille dépendance n'avait été aussi affirmée. Les Hauts-Justiciers devenaient responsables d'une cellule religieuse définie par ses fidèles, son lieu de culte et le rythme de ses cérémonies [...] Comment les seigneurs restés catholiques n'auraient-ils pas eu eux aussi le souci de protéger leur Eglise et leur religion avec tout l'intérêt que leur conférait pareille vocation ? La Ligue leur en fournira l'occasion dès 1576." [Cf. Anne-Marie Cocula-Vaillieres " L'église et le château en Périgord et dans les régions voisines XV°-XVIII° siècles" Dans, L'église et le château X°-XVIII° siècle - Sud Ouest - Les cahiers de Commarque. Sous la direction d'André Chastel. Bordeaux, 1988, p. 51 (article p. 45 à 57)]
 
C'est la période historique post-trentienne pendant laquelle les chaires commencent à remplacer les jubés.

Le cadastre napoléonien, hélas non daté, mais qui a toutes les chances d'avoir été réalisé comme les autres avant 1893 - 1893 étant la date des dernières restaurations de l'église de Chenaud au XIX° siècle -  représente bien la sacristie détruite dont il reste le percement de la porte dans le chœur, Ces sacristies bourgeonnantes aux chevets ne sont pas très anciennes dans la région. Elles datent tout au plus du XVIII° siècle et le plus fréquemment du XIX° siècle. Cette sacristie ne peut donc pas être un autre vecteur de circulation par l'extérieur pour un accès à l'escalier, contemporain de la réalisation de la chaire plus ancienne d'au moins un à deux siècles. L'autre décrochement de la façade Sud du plan napoléonien c'est le petit carré de la tour d'escalier qui n'est absorbé par aucune autre construction, dont normalement le plan de l'escalier d'accès extérieur à cette tour carrée, ce qui donnerait en rendu de plan un ressaut rectangulaire et non pas un carré isolé puisque cette rampe droite est ajustée à la face extérieure de la tour d'escalier.  

Il faut alors comprendre que la rampe droite, grossière et enduite en ciment moucheté tant sur son mur d'échiffre que sur le parement du mur roman accompagnant la montée extérieure, qui ne s'accorde guère avec le raffinement des répertoires de la chaire, est beaucoup plus récente et qu'elle n'a été construite que lorsqu'on a projeté ou construit l'escalier intérieur de 1893 et qu'on a créé deux accès séparés à la chaire et à l'escalier en vis du clocher, qui fut un temps confondus à partir de l'intérieur par un escalier qui fut remplacé en 1893 par un monumental escalier en pierre à balustres. 

En fait, si toute cette mécanique d'un accès intérieur par un circuit passant par l'extérieur flatte
les esprits rêveurs shakespeariens d'une Juliette apparaissant sur son balcon au clair de lune, en plus à partir d'un circuit passant par une porte gothique très soignée, percée sur le mur gouttereau Sud, mais déjà anciennement murée vue l'usure des appareils érodés par les intempéries de plusieurs siècles, au moment de la construction de cette chaire qui continue le luxe des jubés, il faut comprendre que les prêtres qui utilisaient cette chaire renouaient également avec la solennité du cérémonial de la messe de Saint Grégoire et abandonnaient la représentation de la foi dans les nefs des églises par le vecteur du théâtre des Mystères. 

Il faut encore noter que le sol de la chaire est 35 cm au dessous du palier d'accès dans le passage vers le départ de la vis, et, en conséquence, que ce décrochement ne semble pas avoir été pensé comme un emmarchement d'usage courant qui fait plus "tomber" le prêtre dans la chaire qu'il ne l'y accompagne graduellement pour la solennité d'un sermon.

Enfin une dernière question qui n'a pas été encore soulevée mais qui se pose pour une approche plus fine de la datation de la chaire : le garde corps à panneaux rectangulaires qui porte les armoiries et sa devise, plus dans l'esprit classique avant que ses angles soient amortis de quarts de ronds à la période baroque, s'accorde t-il avec le culot de plan  polygonal à répertoires très denses de baquettes et profils de petites doucines et petits talons enchaînés, plus dans l'esprit gothique flamboyant que les chapiteaux gothiques plus sages mais aussi sur plan polygonal de la pile contre laquelle la chaire est construite ? [ces deux manières gothiques coexistent du XV° au XVI° s. [On peut consulter à ce sujet Jan Bialostocki, L'art du XV° siècle des Parler à Dürer. Turin 1989, Paris 1993 - le compte rendu des Actes de quatrième Rencontre d'architecture européenne - Paris 12-16 juin 2007 - Le Gothique de la Renaissance - Etudes réunies par Monique Chatenet, Krista de Jonge, Ethan Matt Kavaler, Norbert Nubraun - Collection De Architectura dirigée par Jean Guillaume - Centre André Chastel. Paris, 2007.]
En un mot, avant la réalisation de l'escalier de 1893, cette chaire est t-elle déjà la conséquence  d'une réalisation en un seul jet ou déjà de remaniements, voire de compositions ?


Les conséquences d'une reprise ou d'une réalisation complète de l'avant-chœur à la fin de la période gothique (XV° s.), dans la configuration qui est actuellement la sienne, nous incite à envisager une incidence sur le choix de l'organisation et du couvrement de la nef, 
ainsi que de son étude de manière générale car l'aspect que nous en avons actuellement est intérieurement celui de deux murs construits en petits appareils dissolus qui s'opposent assez violemment avec les beaux grands appareils réguliers (opus quadratum) tant du chœur que de l'avant-chœur. En revanche le rapport à l'édification extérieure est différent.


En conséquence, pour une relecture du monument, nous pouvons commencer par proposer ce codage du synoptique
 
SYNOPTIQUE
(en cours de mise au propre)

Les phases de réflexion et de recherche m'entraînent dans un synoptique pour lequel une première étape d'analyse des outils de démarrages d'études et de compositions des documents photographiés et dessinés en ont composé une part de l'élaboration, en ouverture. Ce qui est un peu différent de mes méthodes habituelles ou peu à peu élaborées. Disons qu'avec ce nouvel article depuis Cressac jusqu'à Montignac-le-Coq, j'ai encore recherché des ruptures qui permettent d'avancer, d'aller plus loin tout en restant très prudent. Un chercheur qui met en place ses propres outils et ses répertoires, ne doit pas se renfermer dans ses certitudes, mais, pour être digne de ce nom, évoluer vers la quête de l'inconnu (un peu une reformulation de la pensée de Gaston Bachelard, en préambule de cette page d'étude).
 Pierre Courtaud me répétait souvent " Claude, il faut creuser le vide" . et comme il avait raison !
Nous allons utiliser cette méthode et je rends ici hommage à mon défunt ami de recherches, de littérature et de poésie Pierre Courtaud qui a su m'enseigner bien des audaces de méthodes.

 Pour ce qui est du vocabulaire de l'architecture je m'en réfère principalement et presqu'exclusivement à celui élaboré par Jean-Marie Pérouse de Montclos pour le Ministère de la Culture : ma pioche, mon mètre et mon compas.
Que je complète pour d'autres approches parallèles à l'architecture en deux documents de référence :
 - le Dictionnaire de l'Archéologie de Larousse.
- Les grilles d'analyses des escaliers par la publication du C.E.S.R. de Tours - collection De Architectura.
 la nef
Puisque je viens de terminer l'étude des deux premières phases architecturales de l'église - chœur et avant-chœur - par des réajustements de vocabulaires, je veux commencer cette troisième étape par un autre débat de vocabulaire que nous offre l'excellent ouvrage de Jean Secret sur les églises du Ribéracois (Périgueux 1958). A la page 139 cet éminent auteur commence son exposé par une courte présentation de la nef associée à celle de la façade occidentale, écrivant : " La nef. Elle a été probablement voûtée en berceau qui s'est effondré (au XVII° siècle, la nef est dite lambrissée). Les goutterots (sic) élégis extérieurement par des arcs d'applique plein cintre, reliant les contreforts plats (trois de ces arcs subsistent). En 1897 on restaura largement la nef, qu'on couvrit d'un berceau brisé, avec deux doubleaux retombant sur des colonnes engagées à dosserets. Toute la façade occidentale fut alors refaite dans le style saintongeais...(sans qu'on sache si on a recopié l'économie de l'ancienne façade - Architecte Pierre Texier)". Ce terme "élégis" renverrait dans son acceptation du dictionnaire à un mur allégé par une contre-construction d'arcades sur contreforts. Ce qui est exactement le schéma inverse de Poullignac (mais qui semble être celui de Parcoul de la localité voisine) où les arcs sur "contreforts" servent à élargir le plan de l'avant-chœur pour l'édification d'un clocher avec comme conséquence l'élargissement et le renforcement sur plan de la nef pour la voûter d'ogives sur culots. Nous voyons là que pour deux constructions absolument similaires et contemporaines que les appréciations de chantiers sont diamétralement opposées, en tous cas très différentes. 
                                                                                    Si nous reconstituons ces arcades extérieures nous voyons qu'effectivement elles suivent mal le plan actuel de la nef et on peut revenir sur la question d'un apport postérieur à la construction du mur plus qu'à un apport contemporain d'allégement des structures.
L'autre aspect qui surprend est celui d'une voûte intérieure sur une largeur de nef somme toute conséquente sans plus d'étais de compensations des poussées, sans que le moindre dévers d'effondrement soit observable; contrairement au chœur les terrains de fondations semblent ici bien stables comme si on avait construit sur le haut du rocher de ce qui servira à une extension en plate forme remblayée et donc instable à l'Est. Il faudrait donc renverser la progression des chantiers avec comme conséquences regarder un chevet réétayé dès les affaissements des lits de pose du gros œuvre par des contreforts extérieurs et intérieurs sous forme d'arcades d'accompagnement construites avec un souci ornemental compensatoire. Ce système nous renvoie, en comparaison, au voûtement baroque de la nef gothique de l'église de Puget-Théniers (église de construction cistercienne sur la période gothique) dans la vallée du Var. La largeur de la nef primitive est telle qu'une absence de contreforts extérieurs interdit toute tentative de voûte appareillée ou en blocage. La solution qui fut trouvée à la période baroque fut la création (sur le modèle directeur Jésuite envoyé de Rome à Nice)  de chapelles intérieures dont les murs de séparations jouent le rôle de contreforts intérieurs à l'imitation du gothique méridional (ex basilique Sainte-Cécile à Albi  ).
                                  Enfin le dernier aspect technique auquel nous aurons à répondre, ou plus exactement à signaler, c'est une très nette différence d'appareillage intérieur des murs gouttereaux associé à un élargissement maximal de l'église sur la nef.

Nous voici arrivés sur la seconde rupture de méthode à titre d'essai.
Cet essai consiste à reprendre la chronologie à l'envers. C'est-à-dire en considérant que ce n'est pas le chœur la partie la plus ancienne de l'église mais que c'est la nef et pour cela j'ai un argument de poids avec une publication de la Société archéologique et historique de La  Charente.
Spontanément le plan nous fait penser à celui de Chenaud, mais il faut le relire avec les analyses de Pierre Dubourg-Noves. Déjà l'escalier en vis est une invention du dessinateur car cet escalier n'existe pas  " Cette nef mesure 6,76 m de large sur 9,80 m de long dans œuvre [à Chenaud la nef intérieurement mesure 6,65 m de large pour une longueur qui sera rectifiée en cours d'étude de 9,70 m environ pour 8,50 m actuellement]...les murs sont minces  [à Chenaud les murs fond 0, 85 m ce qui est "mince" pour des murs romans]...Deux ressauts, à l'Est de cette nef couverte d'une charpente maintenant comme à l'origine, déterminent un chœur plus étroit sensiblement carré en plan, également bâti en moellon...Ces dispositions, comme il en existe encore  de semblables dans la partie rectiligne du chœur de Jarnac, grand monument du premier art roman,, ceux de bougneau et de Saint-Thomas de Conac, précédaient sans doute une simple abside." (p.23).

Nous allons maintenant comparer cette hypothèse avec les relevés du synoptique.





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PILLAC
Eglise Saint-Aignan
Archiprêtré du diocèse de Périgueux -  Arrondissement d'Angoulême - Canton d'Aubeterre.
Sud-Charente - Secteur Est du bassin de La Tude

Des dates du XIII° siècle, secteur d'Aubeterre, qui précèdent celle du document d'archives de 1365  [Cf. Georges Thomas, Cartulaire des comtés de la Marche et d'Angoulême - Société Archéologique et Historique de La Charente. Angoulême 1934]
1246 :  "P. vicomte de Castillon, fait hommage lige à Hugue le Brun, comte d'Angoulême, du château et de la ville d'Aubeterre et lui donne les pleiges pour cinq cents marcs d'or (n°LVIII)." (p. 13).
1246 et 1254 : texte latin "Littera vicecomitis Castellionis de castro et villa Albe [terre]. (p.566). (p.126). On remarquera l'origine du nom d'Aubeterre : terre blanche
 1254,17 mars Angoulême : " Confirmation de la chartre de 1246 où P. vicomte de Castillon, fait hommage à Hugue le Brun, comte d'Angoulême, du château et de la ville d'Aubeterre (n° LVIII)" (p. 15)

Bibliographie

Abbé J.H. Michon, Statistique Monumentale de la Charente. J.H.Michon Correspondant du Ministère de l'Instruction Publique pour les Travaux Historiques, membre de La Société Française pour la conservation des Monuments Historiques. Angoulême 1844, p. 274. : "Pilhac : Abside voûtée. Portail à ornements géométriques. Nef dont le lambris est peint en décoration dans le genre italien. Ce travail est de 1684 : il est fait avec assez de soin. Le sujet du milieu représente  une Assomption" (sic).
Bulletin de la Société Archéologique de Charente, Angoulême 1862, p. 258.
Jean George, Les églises de France - Charente. Paris 1933, p. 191 et 192. Aux relevés archéologiques contemporains pour cette étude, le commentaire de Jean George surprend, bouleversant l'ordre architectural, faisant passer l'avant- chœur (appelé "carré") entre le transept et l'abside du chœur " Les bas-côtés qui ont été prolongés sur les croisillons" ce dispositif si tant est qu'il eut existé se trouverait actuellement, selon ce descriptif, en avant de ce que l'auteur appelle "le carré", donc pas du tout sur une croisée de transept. Je signale cette originalité de rédaction car c'est là le principal intérêt de cette église très singulière mais combien importante pour conclure l'évolution que nous suivons depuis l'exemple des monuments du bassin de la Tude appelés en renforts des études des non moins importants monuments de La Genétouze,  à condition de remettre ses organes d'architecture en leurs places et fonctions. L'Abbé Michon ne s'y aventure pas.

Toujours est-il que nous voyons là combien cette église a surpris les rares auteurs qui s'y sont confrontés. 
La surprise est moins grande si on va à la rencontre archéologique d'autres monuments du secteur géographique de cette vaste dépression dans laquelle l'église de Pillac a été édifiée avec un clocher pour un chevalet à 4 cloches et 2 cloches (encore en place) à Montignac-le-Coq.
La chaîne d'études et de présentations des monuments sur cette page a aussi pour effet de clarifier l'émergence de cette architecture singulière à Pillac qui semble ne pas avoir eu localement de suite dans l'art roman sinon des aspects qui peuvent se retrouver dans le périmètre de Pillac à Montignac-le-Coq et fermer la boucle avec les monuments de La Genétouze par une autre variante de l'emploi du contrefort oblique, dont l'articulation avec l'art gothique de la région semble très improbable dans l'état actuel de l'étude archéologique des inventaires.
 Ci dessous : vue de Pillac dans la vaste dépression depuis Montignac-le-Coq en sentinelle sur une crète qui borde l'Auzonne affluent de La Dronne. 



Configuration générale actuelle du monument
 synoptique

Les premiers éléments mis en place font apparaître, entre le cadastre de 1838 et la publication du texte de l'Abbé Michon en 1844, que la nef avait déjà été agrandie de deux collatéraux et on peut supposer que c'est sur la nef centrale que portait l'essentiel du décor peint signalé par l'abbé Michon. La nef a été une nouvelle fois remaniée pour remplacement du lambris par une voûte sur la travée centrale (fig.9 du synoptique ci dessous). Ce second chantier pourrait être contemporain de celui dont la date  figure sur la coupole de l'avant-choeur, soit 1881 [Cette coupole n'a pas été refaite mais uniquement "réparée" ou plus exactement réenduite et redécorée de l'intérieur comme en atteste son épaisseur propre à soutenir le très important et très lourd dispositif du chevalet des 4 carillons du clocher, sans doute à l'origine de ce choix de puissants contreforts d'angles] dont celui très ingénieux faisant office de tour d'escalier en vis hors œuvre, rendant cet escalier invisible depuis l'extérieur hormis par deux petites fenêtres d'éclairage de la cage - voir figures 1, 8 et 11 du synoptique ci dessous Ce hors œuvre rejoignant un peu l'esprit du en œuvre de Rioux-Martin. Ce qui montre aussi le changement d'attitude de l'architecture française et de la fonction de l'escalier dans le royaume :  à la période romane l'escalier est un organe de service sophistiqué qui s'associe peu à peu à l'avant-choeur et lui fait tenir le rôle mixte de tour d'escalier et de tour de cloches dans l'architecture religieuse, alors qu'à partir du quatrième quart du XV° siècle dans l'architecture civile (qui peut aussi être celle des demeures des ecclésiastiques - l'escalier devient en quelque sorte l'orgueil des façades des petits châteaux résidentiels  et des recherches de portails d'entrées survalorisés  - ]. Lui même contemporain du chantier de la sacristie qui ne figure pas non plus sur le cadastre de 1838 (figs : 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 12 du synoptique).


Il faut, en conséquence, lire le premier état du synoptique ci dessous en fonction de ces premières observations car à la simple lecture du relevé des incohérences apparaissent dans les piles de la nef et contraignent l'archéologue à un codage différent pour les piles Nord et Sud des ouvertures collatérales de la nef centrale; compte tenu des alignements romans fixés par la façade d'origine au moins dans son rez-de-chaussée rythmé par un niveau d'arcades totalement romanes où on remarque, entre l'extrados des arcs et le soffite de la première corniche, un opus vittatum d'héritage carolingien [R
emontée des techniques de constructions romaines Cf. Abbé Gabriel Plat, L'art de bâtir en France, des Romains à l'an 1100, d'après les monuments anciens de l'Anjou et du Vendômois. Paris, 1939].

Synoptique de l'état actuel de l'église avec premières estimations par codage.

Pour que ce synoptique soit un outil d'étude il faut d'abord qu'il soit clairement lisible après en avoir montré le principe par une vue d'ensemble. Je vais maintenant le décomposer suivant les quatre phases codées produites en prédelle qi nécessiter d'autres regroupements de figures.

Phase 1 - le chantier roman codé : 

             Le parti pris architectural est celui d'édifier une puissante tour capable de soutenir une pièce haute avec la très lourde structure d'un chevalet pour quatre cloches "AB".
On commence donc par concevoir cette structure épaulée de quatre contreforts d'angles dans le même chantier de maçonnerie des faces plates Sud et Nord, percées des ouvertures, comme le montrent les rangs de grands appareils quasi régulier bien alignés du bas en haut de la structure. Cette structure qui forme intérieurement avant-choeur, se termine par une pièce de clocher déjà conçue avec la grande baie d'entrée des cloches et une structure complémentaire  de chevalet en bois parfaitement adaptée à l'entrée et à la manipulation des cloches tant depuis l'extérieur qu'à l'intérieur de la pièce.
          On accède à cette pièce haute par un escalier en vis aménagé dans un contrefort d'angle Sud-Ouest élargi, tout comme le mur qui relie les deux contreforts sud (voir l'étude de l'escalier de conception romane qui est présentée un peu plus bas). Pour obtenir un plan carré de la pièce haute du clocher on construit un très puissant arc à l'Ouest qui reprend les arrivées obliques des contreforts et les amènes sur plan carré par deux portions de murs en "triangles" régulateurs du plan (entre "E" et "A") issu du prolongement du demi-cercle de l'abside romane sans contrefort. Le tout est construit imbriqué dans le même chantier "B" avec un couvrement de l'avant-chœur en coupole sur plan ovale sous un tas de charge composite puissant qui est aussi le plancher du clocher. Les murs Est et Ouest du clocher sont portés à l'Ouest par le gros arc "E" et à l'Est par la multiplication des arcs de transition avant-chœur-chœur "E' " tel que nous en avons dégagé la fonction avec l'étude de La Genétouze.
          En plus le gros arc "E", par lequel on fait l'économie d'une pile d'articulation avec la nef, est du type de celui de Saint-Amant de Montmoreau construit pour élargir l'articulation de l'avant-choeur avec une nef charpentée ou planchéiée.
        Une petite pile carrée subsiste contre la structure du gros arc en son angle au Sud-Ouest avec la naissance de la courte partie droite qui conduit à la nef élargie,  mais il est impossible de l'interpréter sauf en vestige d'un des supports du plancher ou de la charpente de cette courte partie droite avec la nef élargie dont ne subsiste que le souvenir en "F".
         Au bout de l'alignement "F" on retrouve le chantier roman par la partie centrale de la façade qui se trouve décalée de l'axe de l'abside et de l'avant-chœur et qu'un alignement "J" rétablira lors de la modification de la nef : premier chantier de la transformation  de la nef, appréhendable en méthode archéologique. 
           Cette façade est d'origine jusqu'à la première corniche. Elle est composée de trois arcades et le manque de soins aux appareillages interne vont dans le sens d'un apport d'enduit ornemental à figures, tel que nous pouvons encore en voir un fragment original en façade de l'église de Saint-Hérie à Matha (Charente-Maritime).
Au-dessus de cette rangée d'arcades la maçonnerie est du type opus vittatum. Cette référence à l'héritage antique surprend, tout autant que l'élévation de la façade en gâble au-dessus de la corniche qui a perdu ses modillons (sauf deux aux extrémités). Les probables colonnes d'angles n'existent pas non plus. Il y a alors deux possibilités :
- soit la façade était très simple (avec ou sans colonnes ou colonnes disparues avec les archivoltes) avec un ornement peint sur enduit ou sur le mur brut comme Eliane Vergnolle en signale des caractéristiques régionales, voire nationales, et que nous retrouvons en portique de l'église de Challignac (secteur Est du bassin de La Tude - Diocèse de Saintes),
- soit la façade avait un apport en stuc en relief blancs ou colorés. Le blanc étant, d'après Eliane Vergnolle, la couleur la plus fréquente comme vu en début d'article avec la chapelle de route de Cressac. 
Cette cohérence de la façade avec l'élévation du clocher est encore un argument pour comprendre que cette élévation sur gros contreforts de l'avant-chœur-tour de cloches avec escalier intégré dans un contrefort est le même et unique chantier roman, en plus des caractéristiques romanes de l'escalier que nous verrons plus bas..
En revanche si nous trouvons des réminiscences de l'art romain avec l'opus du premier niveau de la façade, nous pouvons voir, ce qui est généralement admis par les auteurs, que la présence d'un gâble est de vecteur limousin. Ces gâbles ne sont pas fréquents sur le département de la Charente : un  de la période romane en élévation de la tour de cloche de Blanzac, un entre XV° et XVI° s. en décor du portail du petit château résidentiel de l'abbaye de Bourné. En revanche, pour exemples, on les rencontre plus volontiers en chevets des élévations de la transition roman-gothique à Poullignac et du gothique flamboyant à Chevanceaux (Sud-Ouest Charente). Si ce gâble de façade a une origine romane à Pillac, et l'étude de reconstitution d'un premier état de l'église ne s'y opposera pas, le changement d'appareil entre le rez-de-chaussée et l'élévation au-dessus de la corniche pourrait se justifier par le choix d'un site orné d'une grande fresque en frontispice dont l'irrégularité de l'appareil serait un facteur d'accrochage des lourdes préparations de mortiers, ce que nous retrouvons probablement pour deux états des murs des travées droites du chœur de Saint-Amant-de-Montmoreau articulées avec un avant-chœur qui fut entièrement peint mais vraisemblablement au XIV° siècle [l'étude est encore en suspend sur ce blog à la page Saint-Amant-de-Montmoreau]). 

Nous pouvons donc commencer à associer pour poursuivre l'analyse
F                             J

Il faut d'abord poser une première icône pour comprendre la suite du raisonnement pour les codages. L'icône des alignements primitifs entre la façade et l'avant-chœur. 
Comme c'est très simple c'est facile à comprendre  :






 





Etude de l'escalier

Par ces deux icônes nous pouvons exposer une seule et unique réflexion totalement originale à la construction romane, de fond en comble, en plus des liens des appareils extérieurs entre les murs droits et ceux obliques des contreforts qui prouvent à leur tour un seul et unique chantier jamais modifié, sauf par une nouvelle entrée dans l'escalier en vis et condamnation de l'ancienne entrée par l'avant-choeur..
Cette tour d'escalier est un cas rare d'architecture complète purement romane arrivée jusqu'à nous. Que nous apporterait comme datation la dendrométrie sur la charpente du chevalet si ce chevalet à la conception originale n'avait jamais été remplacé par des pièces de bois neuves reprenant le schéma de construction d'origine ?
L'expérience mérite d'être tentée.
Nous pouvons ainsi établir la famille des tours d'escaliers pendant les phases de réflexion de la fin de la période romane

Icônes

Le cas - comme je l'ai fait avec  Chenaud et ce paragraphe en est un complément qui montre la richesse du sujet - mérite d'être questionné plus avant sans pour autant voir là une digression puisque ces aspects techniques sont des permanences architecturales quelques soient les destinations des bâtiments, religieux, civil ou "civil" dans l'enceinte religieuse, voire militaire. Ce système d'intégration d'un escalier de clocher dans un contrefort d'angle à Pillac - sans quitter la période romane - nous amène  au contrefort d'angle faisant office de tour d'escalier en vis hors œuvre. Par ce simple dispositif de glissement de deux structures architecturales habituellement étrangères l'une à l'autre - contrefort d'angle et escalier -  l'escalier est rendu invisible depuis l'extérieur - sauf deux petites fenêtres d'éclairage de la cage d'escalier - voir figures 1, 3, 8 et 11 du synoptique ci dessus. Ce hors œuvre invisible rejoint un esprit d'escalier sophistiqué mais invisible du en œuvre de Rioux-Martin. Ce qui montre, de façon très claire, le changement d'attitude de l'architecture française et de la fonction de l'escalier dans le royaume qui passe de l'organe de structure architecturale de service à une valeur de statut social:  à la période romane l'escalier est un organe de service sophistiqué, mais ni permanent ni obligatoire, qui évolue et qui s'associe peu à peu à l'avant-chœur en lui faisant tenir le rôle mixte de tour d'escalier et de tour de cloches dans l'architecture religieuse, alors qu'à partir du quatrième quart du XV° siècle ou du règne de Louis XI, que ce soit dans l'architecture civile ou religieuse on le retrouve en même mode de construction des logis des nobles comme des ecclésiastiques ou des riches bourgeois, à la campagne ou dans les tissus urbains encore serrés. L'escalier devient en quelque sorte un signe d'appartenance sociale et l'orgueil des façades des petits châteaux résidentiels ainsi que des recherches de portails d'entrées survalorisés.
En revanche il n'est pas l'unique forme.
 La tour d'escalier en vis ajourée sur balcons, au fond d'un passage ou dans l'angle d'une cour fermée (Châteaudun) ou en pleine façade sur cour fermée (Blois) qu'on rencontre de façon plus modeste tout au fond d'un passage couvert, en variante à volées tournantes à paliers sur balcons sur courette intérieure à valeur de puits de lumière, jusque dans le XVI° siècle dans les régions alpines, comme ci dessous à Guillaumes dans le 06, laisse son beau portail sculpté en bordure d'une façade étroite de magasin sur rue, ne se laissant même pas soupçonner depuis l'espace public extérieur linéaire très réduit. Ces attitudes paradoxales liées aux traditions imposent encore leurs manières en pleine conquête de La Renaissance jusqu'à des incidences de choix dans le baroque construit à Nice (Palais Lascaris).

Cet état d'esprit, et cela ne peut pas surprendre, est celui qu'on rencontre également  en descendant dans le XV° siècle avec les petits châteaux de la Creuse jusqu'à l'émergence triomphale de la tour d'escalier en façade - de 1480 à 1500 environ - 
qui loge son entrée sur une des faces latérales du plan carré  ou rond, mais jamais en façade frontale de la tour d'escalier sauf remaniements de la tour, notamment celles sur plan polygonal.
D'après une trace d'archives on prétend que la tour d'escalier de Sarzay [Indre - Vallée Noire] serait de 1450. En fait un plan se superpose à l'autre (?). Quoiqu'il en soit c'est à partir de la fin de la Guerre de Cent Ans que les choses bougent puisqu'on évalue aussi Montaigut-le-Blanc autour de 1470 pour Chamborand 1435-1440 environ, à quelques kilomètres l'un de l'autre.
En revanche avec les tours résidentielles rondes l'escalier en vis peut rester intégré au gros œuvre avec accès par l'étage [avec pont-levis à flèche ou avatar "à pipe"] aux pièces d'habitation ou descendre au rez-de-chaussée sans faire ressortir l'escalier sur le périmètre ( A deux ans d'écart autour de 1480/82 pour les tours construites pour la captivité du prince Zizim à Bois-Lamy puis à Bourganeuf, deux réalisations neuves du dernier tiers du XV° siècle en Haute-Marche actuel département de la Creuse. (Voir sur ce blog Les petits châteaux de La Creuse). Mais aussi la cage d'escalier en vis peut bourgeonner sur le périmètre de la grosse tour résidentielle ronde (Langeron, Nivernais département de la Nièvre)
Tant que le rez-de-chaussée de ces bâtiments conserve une valeur de socle hors sol, aveugle ou
faiblement éclairé, le service de ou des caves est assuré par le même déroulement
 de la vis mais seulement à partir du niveau des premières pièces d'habitation à l'étage. Assez fréquemment ce service du bâtiment est doublé
 au rez-de-chaussée par une entrée indépendante en façade qui peut se combiner avec le service de la vis ( Malval) ou se compléter sans lien
avec le service indépendant du rez-de-chaussée (Bois-Lamy). 
 Les entrées au rez-de-chaussée par la tour d'escalier suivront la mutation des
caves du socle en pièces intégrées à l'habitat et ouvertures de fenêtres ,
 d'abord une des deux pièces du rez-de-chaussée (répercutées à tous les étages sauf au dernier étage avant 1450) puis les deux pièces avec
 les tours d'angles
 lorsqu'elles sont présentes, dans le cas des donjons résidentiels rectangulaires à
 deux pièces par étage de fond en comble, après 1450 environ.
. Ce mouvement sera également
contemporain d'une diminution des étages de ces gros donjons résidentiels jusqu'à devenir
de petits bâtiments de l'habitat gothique de qualité qui seront chauffés par de belles cheminées
 sculptées hors œuvre dans la seconde moitié du XV° siècle pour un démarrage
 en œuvre dans la première moitié du même siècle. L'installation de ces cheminées aux conduits en œuvre auront pour effet de fragmenter
les chemins de rondes sur machicoulis qui demeurent en valeurs symboliques traditionnelles et ornementales avec autorisations royales
(François Gébelin - 1957). 
Ce changement d'esprit par l'escalier de service du bâtiment noble et de qualité (appelé château, chastel, hostel, maison, GrandMaison dans le 37 en dépendance de l'abbaye de Noirmoutier, etc...) dont l'entrée descend au rez-de-chaussée jusqu'à servir les caves enterrées ou semi-enterrées en socle des logements nobles  - qui deviendront le site quasi obligé des cuisines de l'âge classique - par une volée droite relais de la vis, soit de fond en comble, devient la caractéristique du petit habitat gothique français de qualité jusqu'à ce que ses propres mutations de structures l'entraîne vers l'intégration de la Renaissance puis la naissance du classicisme français avec l'aile Pierre Lescot au Louvre (1554) ayant assimilé les divisions en cinq corps d'autres formules architecturales traduites en façades gothiques de châteaux plus importants comme à Durtal mans le Maine et Loire. Toutefois dans le plan de Pierre Lescot l'escalier est rejeté derrière un des avant-corps au bout de la façade, et non pas derrière le ressaut de la partie centrale du bâtiment. Il y a là encore un effet trompe l'œil qui s'accorde avec les fausses galeries sous arcades du rez-de-chaussée et qui va évoluer vers une prise d'importance de l'avant-corps central réorganisé depuis Azay-le-Rideau, en logement de l'escalier rampe sur rampe. Ces usages du trompe l'œil dans l'architecture française remontent à la tradition romane, au moins, et concernent autant la structure du gros œuvre que le décor extérieur [Sur les lisières Ouest du bassin de la Tude, sur la route de Chalais à Barbezieux, voire le superbe et très subtile exemple de l'église romane de Passirac - Parties hautes restaurées par Texier au XIX° s.]
On comprend alors combien il est important d'étudier les escaliers des églises romanes, suivant la voie tracée ou inaugurée par Eliane Vergnolle depuis Viollet-le-Duc, jusqu'au colloque du CESR de Tours ( 1979, publié en1985)  et leurs rapports intégrés aux autres composantes architecturales des bâtiments (ici des avant- chœurs/tours de cloches), qu'ils soient civils ou religieux, pour pouvoir amener dans le champ scientifique l'analyse de l'évolution de l'architecture française pour laquelle l'escalier va prendre une place prépondérante dans ses organisations. Le lecteur intéressé par ces dynamiques peut rattacher les deux chapitres de ce même article, qui traitent de ces évolutions techniques et de leurs places dans le bâti, au développement que je propose en relais, à la suite de l'étude de l'église de Rioux-Martin, sur ce blog  :
Rioux-Martin - L'église romane - L'implantation de l'abbaye de Fontevraud à la Haute-Lande - Les interventions d'Edouard Warin et de Paul Abadie au XIX° s. - Une approche des escaliers romans dans le bassin de la Tude.
https://coureur2.blogspot.com/2022/06/rioux-martin-leglise-romane.html.

En reprenant le fil de l'étude de l'église Saint-Aignan à Pillac, dans sa vaste pénéplaine, dépression des bordures Est du
bassin de la Tude de l'ancien diocèse de Périgueux
Deuxième synoptique
pour un essai d'approche de l'architecture originale de l'église.


Troisième synoptique
pour un résumé d'approche des premières transformations de l'église.




 Avec la dernière église de cette page en recherches, celle de Montignac le Coq, par delà une reconstruction de la nef,  nous allons retrouver cette dialectique chœur-avant-chœur-escalier des techniques de constructions qui se diversifient, voire qui se perfectionnent peu à peu, au fur et à mesure que les enjeux architecturaux changent et un autre rapport de l'escalier en vis au gros œuvre du bâtiment et contrefort d'angle.

L'église de Montignac le Coq sera le monument qui articulera la présente recherche à celle qui va suivre sur d'autres aspects de la présence de l'escalier roman dans ses rapports à l'architecture des églises.
Cette nouvelle recherche devra à son tour s'articuler vers un troisième volet avec Le bassin de la Tude - Sud-Charente -  en épicentre et unité de terrain de recherche géographique et historique sur ses trois diocèses. 

MONTIGNAC-LE-COQ
Eglise de l'exaltation-de-la-Sainte-Croix qu'on trouve aussi sous le patronage de Saint-Hilaire.
Sud-Charente - Extrême Est des lisières du bassin de la Tude en limites de la Dordogne et du Limousin.
Arrondissement d'Angoulême - Canton d'Aubeterre

 Bibliographie
"Abside voûtée. Coupole à demi abattue, arceaux légèrement ogivés. Nef moderne avec lambris". Cf. Abbé Michon, Statistique monumentale de La Charente. Angoulême, 1844, p.274.

Bulletin de la Société archéologique des Charente. 1892, p. 258.

Abbé Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême. Angoulême 1894, T.III p.125 et T.IV p.361.

" Eglise Saint-Hilaire , - Cédée vers le milieu du X° siècle à l'abbaye Saint-Cybard d'Angoulême par le comte d'Angoulême, elle dépendait du diocèse de Périgueux.
La nef sans contreforts, a reçu en 1858, en place de son lambris, une voûte d'arêtes en briques sur consoles, à trois travées, ayant une baie de chaque côté. La coupole de son faux carré (sic), en partie abattue, a été réparée..." Cf. Jean George Les églises de France - Charente. Paris 1933, p. 168 et 169.
Malgré quelques différences entre les reports sur le plan d'ensemble et sur la feuille de parcelle on ne peut que remarquer le plan massé de la petit agglomération, au milieu de vastes parcelles vides. 

icône photo du monument

Synoptique

icône 

Etude de l'escalier


Icône











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Bonnes lectures et bon voyage dans les merveilles de l'art, le plus souvent totalement inédites et toujours parfaitement originales à l'auteur de ce blog.
C'est aussi un blog d'informations, de culture et de voyages
Un petit coucou à mon amie pianiste virtuose internationale Elzbieta Dedek dont vous pouvez retrouver les grandes lignes de sa carrière sur ce blog, et ici interprétant une adaptation pour piano du Concerto de Varsovie de Richard Addinsell. 
La video fonctionne, sinon pour en entendre plus dont de Frédéric Chopin, RDV sur You Tube ou sur la page de ce blog qui lui est consacrée.
Quand j'y pense  ....... - je ne comprends pas moi même comment est -ce possible de jouer 10 notes à la seconde ( p ex ; dans Etude Révolutionnaire  de Chopin) mémoriser tant de partitions , prendre des avions dans tous les sens ,  grimper à  Machu Pichou ,
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  Les mots d'azur au printemps des muses - suite 2016/2017 des soirées au Château de Mouans-Sartoux
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Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017
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Festival du Livre à Mouans-Sartoux avec les Mots d'Azur
 - 6-7-8 octobre 2017
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Festival du Livre à Mouans-Sartoux - 7-8-9 octobre 2016 - avec Les Mots d'Azur
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Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
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Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Editions - Fondateurs des Mots d'Azur - Marie Gay -
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Alliot - Vincent Alliot - Visite d'atelier
http://coureur2.blogspot.fr/2014/02/alio-visite-datelier-une-gestualite.html

Rémy Pénard - Art et souvenirs autour de Pierre Courtaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/remy-penard-art-et-souvenirs-autour-de.html

Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html

Sally Ducrow - Land Art et sculpteur ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/01/sally-ducrow-land-art-et-sculpteur.html

Sally Ducrow l'année 2017 - Nationale et internationale - Sculptures - Land-Art - Installatons - Performances...
https://coureur2.blogspot.fr/2017/08/sally-ducrow-lannee-2017-nationale-et.html

Sally Ducrow l'année 2018 - en suivant le chemin de l'aventure internationale de Sally Ducrow
https://coureur2.blogspot.com/2018/07/sally-ducrow-lannee-2018-de-1017-2018.html

CREPS - Boulouris-Saint-Raphaël - Land Art - Sally Ducrow invitée d'honneur
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/creps-paca-boulouris-saint-raphael-land.html

Sally Ducrow : poésie plastique contemporaine
https://coureur2.blogspot.com/2019/06/sally-ducrow-poesie-plastique.html
Valbonne - Echiquier et Mots d'Azur - Fest'in Val - Festival international de Valbonne
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/renata-akira-murata-essoyes-ville.html

Pierre Marchetti magazine...
http://coureur2.blogspot.fr/2011/12/magazine-pierre-marchetti-un-peintre-un.html

La pochade - Pierre Marchetti et l'art de la pochade.
 http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/la-pochade-lart-de-la-pochade-et-pierre.html

L'impressionnisme tardif par les souvenirs de Pierre Teillet - Du plainarisme romantique au
 https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/limpressionnisme-inedit-par-les.html

Alliance Française - Tiffani Taylor - Savannah Art Walk - ...
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/tiffani-taylor-gallery-une-artiste.html

H.Wood  - un peintre Anglais à Paris au milieu du XIX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2016/05/hwood-un-artiste-peintre-de-lecole.html

Sophie Marty Huguenin, sculpteur et le marché de Noël à Biot - Les crèches de Cannes - Le partage du pain du père Guy Gilbert
http://coureur2.blogspot.fr/2016/12/sophie-marty-huguenin-sculpteur-et-le.html

Evolution de la gravure à Venise et en Europe du XV° au XVI° siècles - Histoire et techniques
http://coureur2.blogspot.fr/2017/02/la-gravure-venise-et-en-europe-du-xv-au.html

Aux aurores de la peinture moderne et contemporaine occidentale - Giorgione - Les Trois Philisophes
http://coureur2.blogspot.fr/2017/03/aux-aurores-de-la-peinture-moderne-et.html

La décoration intérieure ou la démocratie de l'art
https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/wall-painting-fast-track-collection-une.html

Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html

Pour ceux qui aiment jouer aux experts 

Vrai ou faux - Houdon ou Houdon
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/houdon-ou-pas-houdon-jouez-lexpert-en.html

Vrai ou faux - Un tableau inconnu de la Renaissance
https://coureur2.blogspot.fr/2013/01/un-tableau-inconnu-de-la-renaissance.html

Vrai ou faux - Traduction originale du manuscrit de Qumram sur la mer morte ( en cours)
https://coureur2.blogspot.fr/2015/01/vrai-ou-faux-traduction-originale-du.html

Pour ceux qui aiment la recherche en académies de nus - modèles vivants
Nus 2015
https://coureur2.blogspot.fr/2015/03/nus-2015-nackt-2015-nude-2015-2015-2015.html
Nus 2014-2015
https://coureur2.blogspot.fr/2014/09/nus-2014-2015-abac-modeles-vivants-nus.html
Nus 2013-2014
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/nus-2012-2013-abac-nus-2012-2013-2012.html 
Nus 2012-2013
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/nus-abac-20122013-associations-des.html

Et pour ceux et celles qui aiment l'archéologie et l'architecture
voici encore un échantillon de mes recherches sur ce blog
And for those who love archeology and architecture
Here again a sample of my research on this blog

L'ancienne église Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/monaco-ancienne-eglise-saint-Nicolas-le.html

Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html

Les Vecteurs Impériaux de la polychromie occidentale
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/philippines-les-Vecteurs-imperiaux-de.html

Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html

Histoire de la Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/07/histoire-de-la-principaute-de-monaco.html

Le Palais Princier de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/palais-princier-de-Monaco-palais-of.html

Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html

Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html

Eglises du sud-ouest des Alpes A travers l'art de la polychromie architecturale
http://coureur2.blogspot.fr/2013/02/eglises-du-Sud-Ouest-des-alpes-alpes.html

Des cérémonies et des fêtes Autour de Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/des-cérémonies-et-des-fêtes-Autour-de.html

Langages de l'art contemporain - répétition, bifurcation, ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html

Façades peintes - édifices civils du sud-ouest des Alpes - 2° partie - XX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2015/01/facades-peintes-edifices-civils-du-sud.html

Aspects de l'évolution des seigneuries historiques de la Principauté de Monaco à travers quelques 
exemples d'architectures polychromes ponctuelles.
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/aspects-de-levolution-des-seigneuries.html

                                                                  
Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html


1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html

2° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2014/11/2-partie-archeologie-medievale-aspects.html


3° partie - suite des parties 2 et 3 d'Archéologie Médiévale consacrées aux aspects et singularités du château en France autour des XV° au XVI° siècles
http://coureur2.blogspot.fr/2016/04/3-partie-suite-des-parties-parties-1-et.html

Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et  des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html

Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html

Maisons-tours et donjons-tours - architectures médiévales françaises du XIII°/XIV° au XVI° - Archéologie médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/06/maisons-tours-et-donjons-tours.html

Curac - Les énigmes de son château - Département de la Charente - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/10/curac-les-enigmes-de-son-chateau.html

Varaignes - Le château de Varaignes, le village et son église. Un site rural d'écologie et de culture sur le département de la Dordogne en Périgord Vert. Archéologie Médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2020/03/varaignes-le-chateau-de-varaignes-son.html

La Tour : un mode architectural français pour la guerre et pour la paix, du XIII° au XVI° siècles. Un exemple à l'Est du département de la Charente.
https://coureur2.blogspot.com/2020/12/la-tour-un-mode-architectural-francais.html

Iconologie - Un couvercle de sarcophage mérovingien - une corniche de l'église de Saint-Amant-de-Montmoreau (Charente) - Archéologie médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2021/04/iconologie-un-couvercle-de-sarcophage.html

Saint-Amant-de-Montmoreau, Sud-Charente - Des vestiges du Haut-Moyen Âge à la naissance du gothique sur les marches Périgord/Angoumois/Saintonge-  une maison tour -  Première Renaissance Française. 
https://coureur2.blogspot.com/2021/07/saint-amant-de-montmoreau-sud-charente.html

Rioux-Martin - L'église romane - L'implantation de l'abbaye de Fontevraud à la Haute-Lande - Les interventions d'Edouard Warin et de Paul Abadie au XIX° s. - Une approche des escaliers romans dans le bassin de la Tude.
https://coureur2.blogspot.com/2022/06/rioux-martin-leglise-romane.html


Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France -
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html 

Maisons alpines d'économie rurale (Alpes-Maritimes)
https://coureur2.blogspot.com/2011/11/maisons-alpines-deconomie-rurale.html

Pour ceux qui aiment l'iconologie, et l'iconographie
For those who like iconology, and iconography

         Autour du rocaille. Dessin préparatoire d'étude - Le jugement de Pâris
             https://coureur2.blogspot.com/2011/07/dessin-preparatoire-pour-une.html  

La Véronique - Image ou non de la représentation
http://coureur2.blogspot.fr/2012/12/la-veronique-de-la-legende-lart.html 

Langages de l'art contemporain - Répétition ordinaire - Bifurcations - Translation...
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

Fête de la musique à Nice - Place Garibaldi à Nice - Exposition d'artistes Polonais
https://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-fete-de-la-musique-expositions.html

La Mourachonne à Pégomas (exercice de recherche iconographique)
https://coureur2.blogspot.fr/2012/05/la-mourachone-pegomas-nouvelles.html

Cannes en 4 perspectives albertiennes recomposées - dessin panoramique à la mine de plomb
       https://coureur2.blogspot.fr/2018/02/cannes-en-4-perspectives-albertiennes.html 

Iconologie - Un couvercle de sarcophage mérovingien - une corniche de l'église de Saint-Amant-de-Montmoreau (Charente) - Archéologie médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2021/04/iconologie-un-couvercle-de-sarcophage.html

Pour ceux qui aiment la poésie et qui en plus, comme moi, la reconnaisse comme la mère de tous les arts y compris de l'art contemporain
For those who love poetry and more, as I recognize it as the mother of all arts including contemporary art

Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Pierre Courtaud - Magazine - Un écrivain, un éditeur un poète, un chercheur en écritures - Un spécialiste de nombreux auteurs.
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/pierre-courtaud-magazine-un-ecrivain-un.html

Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html

Cannes -1° nuit de la poésie et de la musique au Suquet - 21 juin 2014
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/cannes-1-nuit-de-la-poesiefete-de-la.html

 2° nuit de la musique et de la poésie - Cannes 21 juin 2015
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/2-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-au.html

3° nuit de la poésie et de la musique  au Suquet- Cannes Moulin Forville le 21 juin 2016
http://coureur2.blogspot.fr/2016/06/3-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-du.html

Golf-Juan - Performance poétique - Brigitte Broc - Cyril Cianciolo
http://coureur2.blogspot.fr/2015/03/golf-juan-performance-poetique-brigitte.html

Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Edition(s) - Fondateurs des Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html

De Vallauris à Cannes - Le Printemps des Poètes sur la Côte d'Azur avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/de-vallauris-cannes-la-cote-dazur-en.html

 Christophe Forgeot : Poète  - Poésie - Poème
http://coureur2.blogspot.fr/2014/09/christophe-forgeot-un-poete.html

Zorica Sentic - Poète-romancière Franco-Serbe
https://coureur2.blogspot.fr/2012/09/zorica-sentic-poete-romancier.html

La Corse des poètes
https://coureur2.blogspot.fr/2015/08/la-corse-des-poetes-porticcio-village.html

Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html

Pour ceux qui aiment les légendes
For those who love legends

The Woodcutter and the Revenant - Sedimentary Memory - Essay - Creuse
Http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html

La Creuse - Le Bûcheron et le Revenant - Mémoire sédimentaire - Essai - Creuse
http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html

Les routards de la baie d'Halong dans la tourmente https://coureur2.blogspot.fr/2013/10/les-routards

Vietnam - La légende du Dieu des montagnes et du Dieu de la mer
https://coureur2.blogspot.fr/2014/05/vietnam-la-legende-du-dieu-des.html

Pour ceux qui aiment les voitures de collection
Vis-à-vis de Dion-Bouton type E 452 - La voiture emmurée aux enchères à Lyon
https://coureur2.blogspot.fr/2015/09/1900-vis-vis-de-dion-bouton-type-e-452.html

Pour ceux qui aiment l'art lyrique et la musique
Elzbieta Dedek - Pianiste virtuose internationale
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/pianiste-virtuose-internationale.html

Pour ceux qui aiment le cinéma
68° festival du cinéma - Alexandra Robin - Léopold Bellanger  - Cédric Bouet
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/68-festival-cinema-cannes-2015.html

Pour ceux qui aiment la danse
 48° Congrès Mondial de la Recherche en Danse - Avignon du 9 au 13 novembre 2016 - Fabienne Courmont présidente -  UNESCO-CID partenaires 
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/48-congres-mondial-de-recherche-en.html  

Festival d'Avignon à Mouans-Sartoux - Danser Baudelaire - Bruno Niver - Marina Sosnina - Répétition générale
https://coureur2.blogspot.fr/2015/02/du-festival-davignon-mouans-sartoux.html


Pour ceux qui aiment s'habiller et sortir
Eliane Horville - soirées - ville - élégance - conseils - coach
https://coureur2.blogspot.fr/2016/01/soirees-ville-elegance-every-wear.html

Sortir - Manifestations -Performances - Expositions...2012/2017
https://coureur2.blogspot.fr/2013/02/evenements-expositions-manifestations.html


Pour des participations citoyennes


Ordre national infirmier - Recommandations sanitaires
http://coureur2.blogspot.fr/2017/06/ordre-national-infirmier-recommandations.html

Pour ceux qui aiment les multiples beautés de la France 

Les oliviers fantastiques de Lucette
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/les-oliviers-fantastiques-de-lucette.html

Carnet de voyage - Ombres et Lumières - L'eau et les Sables, architectures de villégiatures
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/ombres-et-lumieres-leau-et-les-sables.html

2 - La France en vrac
https://coureur2.blogspot.fr/2014/10/visiteurs-des-pages-pour-voir-le-site.html

1 - CP La France en vrac 1
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/la-france-en-vrac-france-in-bulk-franca.html












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