dimanche 22 septembre 2013

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Le site complet compte à ce jour 145 articles : il est à votre disposition. Toutes les pages sont issues de mes recherches personnelles et universitaires. Les emprunts à des auteurs sont signalées et il n'y a aucun élément qui tombe sous le coup de la protection des données des lois européennes sans compter que je respecte avant tout la tradition de libertés et de démocratie de la république française. En tant que citoyen français je me conforme à la législation française. Toutes les photos publiées l'ont été avec l'accord des personnes à la date de leurs publications. Ces pages ainsi que tous les documents produits sont assujettis à Copyright et droits d'auteur. Il n'y a aucune raison commerciale, ni déclarée ni cachée, pour la construction de ce blog.  Vous pouvez aussi aller sur le moteur de recherche à droite de votre écran sur cette page. Vous pouvez rechercher tout ce qui vous intéresse, du dessin à la peinture, à l'archéologie, à l'architecture, à la poésie, à la sculpture, aux pages magazines, pour votre stricte curiosité ou culture personnelle, et pour toute autre action ne débordant pas le cadre strict de la consultation. Pour les universitaires qui voudraient produire certains de ces travaux, me contacter sur la partie "blogger" en bas de page, en me laissant votre adresse courriel de messagerie. Pour clarifier mes compétences professionnelles, voici le panorama de mes formations. Lycée technique, mécanique, où j'ai appris le dessin industriel que j'ai par la suite appliqué au dessin d'architecture de relevés archéologiques appris à l'université de Poitiers. Formation militaire BMP1 (engagé trois ans dans les Commandos Troupes de Marine - 22° RIMA puis 1° BPCS - Importante formation à la topographie si utile pour mes recherches archéologiques) - Formation d'Infirmier du Secteur Psychiatrique en 28 mois, IDE par Réforme Hospitalière -  Nombreux travaux et nombreuses formations avec des maîtres de la peinture (lithographie, gravure, peinture,...) et de la littérature contemporaine. Doctorat Lettres et Arts  (mention Très Honorable avec Félicitations), Histoire de l'Art et Archéologie, Université de Provence Centre d'Aix à partir d'autres formations de ce cycle à l'Université de Tours (2 ans - Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance), de l'Université de Poitiers (2 ans - Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale), et deux ans de formation en lettres à l'université de Nice, et stages divers - Diplôme Inter-Universitaire de la Faculté de Médecine de Lille, "La Santé Mentale dans la Communauté" en lien avec l'OMS/CCOMS. Sur Google "Les budgets aidants..".http://www.ccomssantementalelillefrance.org/sites/ccoms.org/files/Memoire-Peynaud.pdf. J'exerce au C.H.Cannes en tant que coordinateur/responsable des Ateliers Thérapeutiques-Psychothérapie Institutionnelle du Pôle Santé Mentale en Intra Hospitalier)

 Pour voir des liens avec de nombreux articles sur les 141 que compte ce blog, veuillez vous reporter en bas de page. Merci.

rendez-vous lundi 27 septembre 2013
à l'ABAC - 19h00

____________________________
                            APRES LES ANNEES 2011-2012, 2012-2013
voici les séances de nus 
2013-2014
ces séances de dessin et de recherche sur le dessin de nu 
à l'ABAC le lundi soir
dont vous êtes de nombreux fidèles lecteurs :
à ce jour plus de 2500 à travers le monde
si j'en crois mes statistiques !
Nos artistes chercheurs vous les connaissez, il ne tient qu'à vous de nous rejoindre ou à rencontrer nos chercheurs 
lundi soir
de 19h00 à 21h00
à l'Association des Beaux Arts de Cannes

Si vous voulez vous joindre à nous c'est simple,
vous venez avec votre matériel de dessin, vous vous vous installez et vous dessinez en participant avec le modèle aux choix des poses.
A la fin de chaque séance je propose aux dessinateurs de photographier leurs travaux du soir, sans retouche, pour les installer sur cette page de blog avec mes commentaires qui ont pour objet de vous permettre un second regard une fois que vous êtes rentrés dans vos ateliers respectifs ou simplement chez vous.
Comme l'année dernière j'avais introduit des approches théoriques et scientifiques à la demande de correspondants, dont principalement Josiane P. de Paris, des dessinateurs me demandent de continuer - pas forcément de façon continue, sur cette voie. 






Nous vous attendons lundi 27 septembre 2013
C'est reparti pour un an !



BONSOIR !
Nous sommes le lundi 30 septembre 2013
C'est a première séance de dessins de
nus de l'année 2013-2014
notre modèle c'est
BRIGITTE
c'est un modèle que nous aimons beaucoup
car nous pouvons travailler avec elle
et elle ne bouge pas, elle n'est pas tatouée, elle n'a pas de bijoux, bref le top!

Ce soir nous avons la joie d'accueillir une nouvelle dessinatrice
Nicole TESTA
dont la caractéristique première est d'essayer de saisir le modèle d'un trait
comme Trémois 
mais cette capacité à saisir le modèle d 'un trait n'exclue pas d'autres modes
comme celui-ci très pittoresque qui montre la gamme que 
Nicole Testa 
va pouvoir développer dans l'atelier.
Nous allons donc être à l'écoute et au regard de cette nouvelle artiste du groupe.

Ce soir sont excusés, car ils nous ont prévenu,
Margaret Laird  et  Michel Phelippeau
tous les deux en voyages mais sous des ciels différents.
Nous remercions Margaret et Michel pour cette délicate attention de nous avoir prévenu de leur absence en cette première séance :
c'est vrai qu'ils nous ont manqué. Aussi nous leur adressons 
nos plus chaleureuses amitiés.
Nos pensées vont aussi vers ceux qui nous rejoindrons un peu plus tard.

En revanche 
Pamela Grandtham
était bien là avec nous, avec ce soir des portraits

hauts en recherches de transparences

Voie particulièrement intéressante à voir se développer dans l'atelier où nous
sommes toujours sur des axes de recherches, d'inventions, en couleurs ou en valeurs
le fort tempérament de Pamela apportant un caractère inimitable
 à ses œuvres. 

Incapacité à imiter
c'est aussi le caractère en recherches de
Elisabeth Joseph
qui ne concède pas un pouce de terrain aux conventions et qui fait avancer
cette sorte de pari impossible à mettre à jour un nouveau vocabulaire dessiné et voyez vous-même la progression, moi je trouve ça stupéfiant, et nous ne sommes qu'en début d'année !
Pas-à-pas d'un dessin à l'autre
superbe travail de recherche et de plastique !


Alors qu'à terre, aux côtés d'Elisabeth, et c'est ça le miracle de l'atelier,
Vincent Alliot
continue dans des voies totalement différentes à chercher son propre langage au sol, puis passe au chevalet
et là encore le modèle est sollicité pour mettre en place d'autres langues et d'autres couleurs.
Et j'avoue ce soir à Vincent que je me suis enhardi d'aller vers la couleur à partir de
ses exemples, à lui et aux autres dessinateurs du groupe qui introduisent la couleur dans le dessin d'atelier de nus.

Je
Claude Peynaud
 vous présente mon travail de ce soir et je le décompose.
D'abord une figure simple
posée, qui me sert de base pour combiner les autres dessins des autres poses qui vont suivre et qui seront le résultat du hasard car on ne prévoit pas les poses à venir, c'est le groupe qui en décide avec le modèle.
Ce soir je travaille le plus grand dessin dans les profondeurs opacifiantes des deux dessins
plus petits mais aux même proportions, à droite et à gauche de la figure centrale.
J'interviens enfin aux crayons de couleurs et par un choix sélectif de couleurs froides et chaudes en alternance,
je fais tourner la composition de pose en pose, autour de l'axe centrale du tabouret.
Dans me recherches c'est ce que j'appelle des langages plastiques cohérents ou connexes avec la composition figurée traitée. En abstraction c'est facile, en figuration sur du nu sur seulement trois temps de pose de vingt minutes, je crois que c'est un peu différent...

Tout aussi différent que les étonnants dessins de
Michel.F.
que je retrouve ce soir avec infiniment de plaisir et que je ne me lasse pas de questionner,
car Michel F.
a encore évolué.
Si je vous montre ses dessins de la soirée, 
saurez vous le voir ?
allons...

Une année nouvelle année de recherches est lancée  
Le groupe continue à travailler chaque lundi du mois d'octobre. 
Moi je vous retrouve le 28 et nous franchirons ainsi les autres mois de la nouvelle année de nus à l'ABAC, 
académie de recherches cannoises.

A BIENTÔT

NOTRE PROCHAIN MODELE POUR LE LUNDI 7 SERA

Françoise

pour le lundi 14

Philippe

pour le lundi 21

Véronique

pour le lundi 28

Marie

Voila je vous avais abandonné le temps d'un voyage fantastique en Asie où j'ai rencontré plein d'amis Vietnamiens, Allemands, Russes, Suisses, Français.
Ce soir lundi 28 septembre
c'est
Marie qui pose, Marie 
dont on connaît le
professionnalisme et que nous aimons beaucoup tant pour elle-même que pour ses très belles poses sans bouger.

Et puis nous accueillons ce soir un nouveau dessinateur
Henry Droz
qui est un artiste qui a déjà exposé. Il nous amène ses beaux dessins réalisés chez lui.
Avec beaucoup de respect nous lui expliquons alors que l'esprit du groupe n'est pas à la recherche de dessins très achevés dans l'atelier personnel mais aux langages propres à chacun et sur le temps de pose strictement pendant la séance du soir.
Henry Droz
semble surpris mais avec beaucoup de sens artistique il rentre dans le jeu de la recherche du groupe et il me laisse photographier ses premiers dessins sur des poses courtes. Dessins qui témoignent déjà d'une grande sensualité et d'une grande maîtrise de la mise en espace sur des poses complexes ou simples.
 Pour lui l'essentiel c'est la lumière, c'est le volume. Aussi a-t-il apporté son "projecteur" pour éclairer le modèle et ses dessins de ce soir témoignent évidemment de cet "éclairage particulier" (sans vilain jeu de mots facile). 

Pour entrer dans ces mondes des recherches de langages je vous propose de continuer avec 
Nicole Testa et Elizabeth Joseph

Ce soir
Nicole Testa
nous entraîne progressivement dans un monde du dessin qui est encore une voie à creuser, à mettre à jour, un langage que nous n'avions pas encore rencontré dans cette académie de
recherche sur le dessin de nus,
avec une personnalité déjà très affirmée.
Dessins qui peuvent déjà être un "style" fort et original.

C'était bien là le sens que nous donnions aux pistes ouvertes par
Elisabeth Joseph
qui maintient de façon remarquable ses recherches originales de langages dont nous avons déjà vu qu'elles pouvaient conduir et se construire en une sorte de classicisme de ses écritures selon la maintenance de ses exercices de tautologie, sans jamais faire de concession aux académismes. Le travail avance et

ce soir Elisabeth Joseph a encore travaillé sur les volumes mais elle me glisse dans l'oreille qu'elle cherche maintenant 

à s'orienter 
plus résolument vers la fermeté et le délié du trait




Le trait que chacun traite ce soir de façon originale.
 C'est encore le cas de
Stephane
qui nous donne ce soir une lecture du nu tout à fait inattendue mais qui s'inscrit parfaitement dans l'évolution de son travail
Ce travail qui se diversifie, qui s'enrichit, qui devient plus fouillé, plus complexe avec ces deux nus affrontés sur la même page, sans être moins dense. 
Ses remarquables qualités qu'il avait développées jusqu'alors se trouvent ce soir totalement propulsées vers des traitement intérieurs des volumes, des ombres et des lumières par le trait qui fermement dédoublé gagne l'ensemble du dessin qui devient en fait une authentique composition au sein du dessin. Nous sommes encore dans des exercices de tautologie d'écriture mais évolutives et non pas fermées ou sclérosées comme bon nombre de tautologies ordinaires de grands artistes (disons plutôt reconnus) qui se sont enfermés dans le principe et donc qui ne sont pas "grands" que ça. 
Stéphane échappe à ce renfermement et c'est ce qui fait tout l'intérêt en recherche de on travail
Ainsi : traits, volumes, lumières commencent à donner à l'atelier de ce soir son unité de recherche et ce dans des voies totalement différentes les unes des autres d'un dessinateur à l'autre.

Même constat avec
 Michel Phelippeau
qui revient ce soir à son ABCDR de départ
avec des nus d'une très grande forces mais uniquement traités en termes de vocabulaire sans aucun concession au concept figuratif : un trait fort souligne tel réseau de hachures, telle lumière, tel point particulier comme ce regard très incisif au sein d'un dessin qui est constructif
et d'une réelle force qui surprend, qui amène la présence du corps dessiné au regard de l'autre


 pris dans le jeu des évolutions des ombres, des formes pleines ou en raccourcis et des traits qui font vibrer chaque composition, car comme chez Stéphane, Elizabeth, ces recherches sont des recherches de composition au sein même du dessin de nus.

Caractère  "vibratoire"qu'on retrouve de façon tout à fait évidente avec
de subtiles vibrations : art difficile, exigeant mais totalement senti et rendu à la nervosité par des insertion impeccables de traits forts sélectionnés qui font bien cette transition
entre le travail de Michel Phelippeau et ce qu'Elizabeth Joseph me disait rechercher ce soir.

Il est alors temps de jeter un regard sur le travail de 
Michel F.
qui continue son évolution dans le sens d'une originalité qui s'affirme de séance en séance
et qui s'enrichit elle aussi comme avec ces réseau en support à la fois du dessin et de l'ensemble de la feuille blanche indissociable du travail de Michel  F.
jusqu'à l'épure
Ces recherches de langages sur lesquelles mes collègues excellent me tiennent ce soir en échec
Je
Claude Peynaud
commence par totalement rater le premier dessin que j'efface mais je continue à dessiner sur la même page les poses suivantes, encouragé par Stéphane qui a un regard d'une acuité invraisemblable et qui sait desceller ce que le dessinateur lui-même ne voit pas toujours. Je fais donc confiance à Stéphane et au bout de la première heure je commence à avoir un résultat et à composer un tableau
avec des nus acceptables en termes de recherches
Enhardi je continue sur la même page la seconde heure et pour faire déraper mon dessin j'utilise les poses en outils langages strictement avec une même pose que je reproduis trois fois en virgules, différemment grisées, de ponctuations des dessins de la première heure : ça y est je commence à rejoindre l'esprit de mes collègues 
En résumé ma recherche de ce soir tient en deux phases bien distinctes de première et seconde heure, espace temps.
Une première heure avec trois nus tournants en départ du nu debout de dos vers deux nus assis, une deuxième heure avec quatre nus dont une même pose dessinée et répétée trois fois, et une pose dessinée une seule fois, la dernière en avant en bas de page, avec le modèle couché au sol qui ramène mes trois "virgules" en  un arc de cercle qui vient tourner à la base pivot du nu debout de dos. Ces trois virgules penchées les unes sur les autres et qui passent derrière la composition de la première heure, accompagnent  d'une part le mouvement ascendant des trois premières poses mises en perspectives montante dans la profondeur du dessin, et d'autre part permettent ensuite de faire la transition avec le nu allongé à terre en premier plan en arc. En fait il s'agit toujours de composition du dessin. Ce n'est que la figuration qui occulte le travail de base du dessin qui est en fait le même que celui de mes collègues sur un seul dessin. De là des synthèses qu'il va falloir creuser pour échapper à la prison de l'identité figurative du tableau sans passer par l'abstraction bien évidemment, ce qui serait un véritable non sens et une capitulation dans ce type de recherche.

A lundi 4 novembre avec 
Véronique
à la superbe Véronique qui était en train de cuire une côte de bœuf.
" Véronique tu peux venir nous sommes en panne de modèle..Mais oui Claude avec plaisir, j'arrive tout de suite, ma côte de bœuf attendra"
et voilà Véronique parmi nous et c'est Stéphane qui réclame le droit de
prendre la photo
C'est pas beau ça !  
Evidemment je me précipite auprès de Véronique et Michel F. en fait tout autant. Stéphane prend la photo et va bien vite se cacher derrière le chevalet de Michel  Phelippeau, mais fort heureusement Vincent Alliot nous montre où se cachent les coupables
Au fait, connaissez-vous l'origine du mot coupable ?
Ce sont ceux qui, dans les tribunaux, à qui on peut couper la tête.
Vous imaginez si on coupait la tête à tous les "coupables" ce serait bête car ce soir nous n'aurions plus de dessinateur...
L'ambiance est ce soir très détendue et Véronique ce soir très en beauté se surpasse en poses magnifiques !

Vincent Alliot
est bien sûr très ému par Véronique et il rate beaucoup de dessins, mais il en réussi aussi de superbes avec des astuces dignes de son talent fou
regardez comment il traduit à la fois la pose convexe et la pose concave par de simple jeux de traits qui amènent la lumière là où il le faut pour créer les volumes fuyants, saillants ou rentrants..
Voilà c'est Vincent Alliot !

Là bas 
Michel Phelippeau 
n'est pas en reste
 mais j'ai du mal avec les photos pour montrer l'extrême finesse de son travail car le cliché durcit et élimine certaines valeurs. En vous présentant ci-dessous un détail du dessin ci-dessus vous arriverez peut-être à vous faire une idée de la recherche sur le dessin original qui est beaucoup moins "noir" que sur les photos mais, en revanche, en gammes de valeurs beaucoup plus riches
On passe alors à d'autre mises en page car le travail de Michel Phelippeau aborde progressivement celui de la mise en page par des voies très surprenantes mais tout à fait "solides" et originales
De son côté 
Stéphane 
poursuit se recherches entreprises la semaine dernière
et son carnet de croquis se transforme vite en laboratoire digne des carnets de croquis des grands artistes du XIX° siècle
j'adore montrer ce travail si rare : regardez l'expression du regard de l'esquisse centrale !
Et j'ose appeler ça une "esquisse" !

Bon revenons à
Michel F. 
qui lui aussi totalement subjugué par Véronique ne présente aucun dessin de la soirée...!
Eh alors Michel qu'est-ce qui se passe ?
Rien à faire Michel F. me donne à photographier un dessin de nu masculin pour me montrer
une autre face de sont travail. Je l'admets donc ainsi et comme ce travail m'intéresse véritablement je vous montre à mon tour ce dessin

En ce qui me concerne "je"
Claude Peynaud
m'en remets encore au jeu du hasard des poses
et sans le vouloir je fais plaisir à Stéphane qui remarque mon travail sur les regards, et bien qu'il n'y ait pas grand chose de comparable il évoque un esprit commun aux tableaux de Simon Vouët qu'il adore.
Stéphane vous donne ça comme il le pense, avec un naturel qui vous déconcerte. Evidemment je me sens flatté mais je suis bien obligé de reconnaître que j'ai fait ce soir un travail de composition des poses à plusieurs niveaux dont celui des regards qui conduisent la courbe centrale, écho des formes en croissants en abîmes
Voilà je vous laisse décrypter ma composition à partir des premières observations de Stéphane
et je vous dis à la semaine prochaine avec comme modèle

FANNY

A la demande du groupe de ce soir
nous allons essayer d'expérimenter tous les 2° lundi de chaque mois, des séances d'une seule pose de 2 heures et demi avec un coupure de un quart d'heure.
La séance sera un peu plus cher et les artistes pourront aborder d'autres pratiques graphiques et picturales à partir du modèle vivant.

Ce lundi 11 novembre,
comme annoncé, notre modèle c'est
FANNY
qui inaugure nos séances de 2 h 30
le 2° lundi de chaque mois.

Ce soir chacun est un peu perturbé par ce changement car il entraîne inévitablement de
nouvelles attitudes face au modèle car en plus la pose est unique sur toute la séance.
Mais nous avons une grande chance c'est qu'àprès chaque moment de détente
le modèle reprend exactement la même pose et en plus Fanny ne bouge absolument pas :
ça c'est rêvé.

Je commence par vous présenter le travail d'

Elisabeth Joseph

qui commence par ce la peinture sur papier et qui nous livre ce très beau travail
à la peinture sur les noirs, sur une feuille blanche
pour aborder ensuite le travail mixte en sépia et mine de plomb
pour revenir aux noirs
Alors effectivement con comprend d'entrée que la recherche des langages a été ce soir
l'espace de variations adopté par par Elisabeth Joseph
qui nous donne une traduction de l'articulation du coup avec les épaules travaillée sur la première tête en sépia 

et ensuite intégrée dans l'ensemble du corps. Cette articulation un peu forte surprend mais elle est juste
et

Vincent Alliot

sur un point de vue à-peine différent de celui d'Elisabeth Joseph s'y intéresse  également.
Il traite en deux en deux temps l'ensemble du corps.
Sur la première heure Vincent met son travail en place et déjà les jeux sur les articulations et sur les volumes
par des mouvements du corps très contrariés commencent à donner à son travail
un naturel tout à fait maîtrisé.
Au final, d'une vue à l'autre, on voit un Vincent Alliot qui reprend complètement le jeu sur les valeurs. 
Tout son travail s'adoucit en équilibrant les noirs et les blancs, les carnations roses viennent en retrait des gris. Entre haut et bas de la composition les valeurs s'équilibrent, s'harmonisent,  les détails s'affinent  jusqu'à l'identité du portrait, et, contrairement aux partis pris que Vincent Alliot avait adopté lors de séance de la semaine dernière où les volumes clairs étaient laissés à la discrétion du blanc de la feuille, ici, les blancs sont colorés en peinture blanche : pour une perception voisine en terme de "style" le travail de recherche est totalement différent.

 Le travail de

Souniva

est lui aussi, ce soir très différent de celui qu'elle aborde ordinairement par ses saisies presqu'impressionnistes des lumières et des volumes des modèle.
Je saisi l'idée que l'angle de la pose est comparable à celui d'Elisabeth Joseph et de
Vincent Alliot pour bien montrer la différence des traitements.
Dire que la touche pa vibrations de lumières de Souniva a radicalement changée serait faux, c'est l'intensité des volumes et des lumières par des valeurs beaucoup plus contrastées et allant plus radicalement du noir au blanc qui font que ce soir le travail de Souniva prend une nouvelle direction. 
Toutefois on constate que son art de la composition qui amène à la disparition des traces dessins au fur et à mesure qu'on s'éloigne dans le plan profond de la page, demeure, et même gagne en force et en style.

Les traitement particuliers, ou les recherches de traitements particuliers et différencié récupèrent ce soir
toute l'énergie de

Stéphane

qui s'aventure dans des traitements en écritures de volumes qui lui sont peu familières.
Là encore l'articulation coup/épaule et aux frontières des traitements différenciés des langages
recherchés ce soir par Stéphane pour avancer sur son travail de recherche.

Je casse le rythme articulé de ces présentations en suite logiques de recherches de langages
pour vous présenter brutalement le travail de peinture sur lequel

Michel Phelippeau

s'est ce soir aventuré.


J'aurais dû photographier le travail intermédiaire de cette pose unique, je ne l'ai pas fait et je le regrette, car il m'est maintenant difficile de vous exposer la progression de ce travail sur ce profil complètement oblitéré par la bordure de la toile, car cette peinture est sur toile. En fait il faudrait reprendre le travail de l'année dernière sur les reports hors modèle des couleurs qui donnent leurs consistances aux carnations internes.
Ces bruns avec leurs lumières sont les supports des récepteurs des pointes de peintures rouges et bleues, voire des vibrations blanches, redistribués sur le modèle depuis l'environnement de la toile très violemment opposé à la représentation du nu. 
Donc un travail en devenir et déjà fort intéressant.

Tout comme le travail de 

Michel F.

Ce soir aux prises avec la pose unique et la longueur de la pose. Alors, même si ce n'est pas spontanément perceptible on voit un nouveau travail sur des oblitérations que  Michel F. abordait rarement
Ces trois dessins sont très différents et la conquête de la maîtrise du dessin, passe, dans ce type de figuration, par une épure des ligne composantes du dessin dans sa globalité avec une conquête de souplesse et de justesse dans la mise en profondeur du buste par rapport aux jambes, avec un dessin plus juste du bras qui disparaît derrière le buste.

La recherche de justesse, quelque soit le type de travail abordé, est une constante chez tous les dessinateurs
de l'atelier, comme nous l'avons vu. 
Et je 

Claude Peynaud

n'échappe en rien à ce problème.
car si le modèle reprenant chaque fois la pose à l'identique m'a ce soir grandement simplifié
mon travail de recherche "académique" sur les volumes et les valeurs, je me suis trouvé confronté au traitement des plis des couvertures qui changeaient radicalement à chaque mouvement de détente du modèle.
C'est là un problème auquel je n'avais pas songé lorsque j'ai adopté ce point de vue de traiter le modèle en pose unique, de façon "académique".
Je peux donc dire que ma recherche de ce soir a totalement dérapé par une erreur majeur d'appréciation de ma part : n'avoir pris en compte en début de séance que le nu et non pas l'ensemble du nu sur son support de couvertures, même si par la suite j'ai utilisé l'estrade comme un plan repoussoir pour faire ouvrir ma composition et faire basculer le modèle dans le plan profond de la feuille. Ce travail sur les "V" qui ouvrent la composition en plusieurs points de l'ensemble peut aussi être un première ébauche de travail systématique sur ce type de composition, indépendamment des figurations : une façon d'échapper au carcan de la représentation "académique" pour la faire basculer dans le champ de la recherche plastique pure.

sur la photo de ce soir manque Souniva, Stéphane et moi.

A lundi prochain

avec

ISABELLE

Merci Vincent pour ce beau sourire
FLOU comme Fou 
!

!
!
On pourrait dire 
"Flou sur flou"
Comme Paul Claudel qui
écrivait
" Ton sur ton"
dans sa Chanson d'automne
car ce soir 
Lundi 18 novembre 2013
l'automne arrive sur Cannes, 
il pleut
et la superbe photo pour laquelle Isabelle pose, sort floue dans ses teintes automnales,
comme à la lisière du petit bois en bordure du parc  sous la pluie d'automne, où les grands gestes dessinés vont céléber maintenant la beauté de la femme.

La netteté de l'image passe dans le camp des
dessinateurs peu nombreux ce soir,
car il pleut, l'hiver s'installe peu à peu sur
Cannes
résidence favorite des nos amis britanniques
créateurs du tourisme d'hiver
sur la Côte d'Azur.
Encore flou !
passons au net
à la toile du blog,
alors pour une fois je commence par 
"Je"
Claude Peynaud
après mon "académique" de la semaine dernière j'ai décidé ce soir de prendre
tous les risques
sur une seule page, et je dessine pose dans pose.
Je cousine avec Hans Bellmer (1902-1975) et ses poupées aux bras multiples, aux cous désarticulés, parents des poupées "fusillées" de Niki de Saint- Phalle (1930/2002), il faut re-déraper pour s'éloigner, 
rechercher...
Je reviens à l'académisme, marginal, sur la marge de la composition, mise en perspective
 des autres dessins, 
et ma tête est trop grosse, ma main est trop fine, les ruptures sont là mais
il est trop tard pour en faire "autre chose"
alors je passe la parole aux autres dessinateurs de la soirée

à 
Michel F.
qui lui ce soir, explose en des mises en page et compositions tout à fait
étonnantes et qui sont en plus une nouvelle évolution dans son travail







Ce travail de retour sur soi-même

c'est aussi celui de



STEPHANE


qui, ce soir, continue à aborder de nouvelles expériences

qu'il vit de façon réfléchie, fragmentaire,

comme des approches en "tests" si je puis m'exprimer ainsi


Cette approche en nouveaux tests c'est encore le travail de ce soir
de
Vincent ALLIOT
qui, la semaine dernière a pris le temps de poser les choses, de "se poser".
Ce soir il redémarre.
Son tempérament, différent
de celui de Stéphane, nous permet des observations
élargies sur les nouvelles voies de recherches du groupe
de ce soir.


Ses retours de dessins au sol sont en fait un leurre de méthode,
car ce dessin suit plus la voie amorcée sur cette séance de ce soir qu'elle ne serait
une reprise de celles de l'année dernière.

Son travail atteint pleinement une dimension monumentale.
Le dessin lui-même est déjà l'épure d'un bronze pour une insertion architecturale.

Alors que
très curieusement, ce soir, on assiste à une sorte de rapprochement du travail de

Michel Phelippeau


ce lui de Stéphane  et de Michel F., une sorte d'entre-deux, après cette première tentative de scénographie perspective

 et d'un seul coup, en revenant à ses croquis, Michel Phelippeau définit une voie de recherche qui se met radicalement en place

en cascade sur le portrait

ou en simultané mais toujours sur le portrait en trois quart profil uniquement

En plus, c'est véritablement très beau.

Ce "beau" sur lequel je reviens pour terminer ce compte-rendu de la séance de ce soir, ce dérapage
que seule l'écriture dessinée permet à ce point de reconsidérer.
Car? avec
Nicole Testa,
nous avons encore la chance d'avoir un nouveau dessinateur à la personnalité très forte et qui fait évoluer son travail de façon autonome mais aussi radicale,
suivez les dessins
et laissez vous guider, simplement, vous allez découvrir toute la vérité de ce travail



Un grand merci à
Isabelle
et pour clôturer cette séance, voici deux photos de l'atelier de ce soir
en pivot Vincent Alliot travaillant au sol, de Michel Phelippeau à Nicole Testa




Lundi 25 novembre 2013
c'est
BRIGITTE
qui est notre modèle.
Brigitte reviendra plusieurs fois poser pour nous car le groupe l'apprécie beaucoup
et en plus elle ne bouge pas.
Donc merci Brigitte pour vos très belles poses de la soirée.
Elisabeth Joseph m'a téléphoné cet après-midi pour s'excuser de ne pas venir pendant deux semaines. Ne vous faites aucun soucis j'ai transmis votre message au groupe qui vous adresse en retour ses plus chaleureuses amitiés, Nous avons tout de même hâte de vous revoir...

Ce soir nous avons une très bonne surprise

Margaret Laird

très émue comme vous pouvez le voir sur la photo et très en beauté


nous revient de son long voyage intercontinental qui l'a conduite d'Amérique du Sud à l'Ecosse
d'où elle nous ramène ces superbes aquarelles prises sur le sujet, des aquarelles de son carnet de voyage...comme au grand siècle de la peinture et des grands tours...

Et en prime le portrait de son ami avec qui elle a fait ce superbe voyage
Portrait qui articule parfaitement le travail de ce soir sur ses Nus.
Margaret Laird 
qui n'a rien perdu des on élégance et de sa féminité, par plus que de son sens de l'invention

d'un nu aux autres

c'est beau, c'est élégant et c'est savant, mais nous reviendrons sur et art si riche qui nous a déjà beaucoup servi de support pour des études et mises en pratiques de recherches.

Studieuse Mararet Laird travaille ce soir aux côtés de 

Vicent Alliot
qui ouvre un site dont voici l'adresse
http//wwwalliotvincent.com

qui présente ce soir des travaux que je pourrais qualifier d'achevés dans le système
de langage qu'il met au point depuis un certains temps, achevés dans la qualité, l'invention, la force d'expression et le langage
d'abord avec ce portrait qui recompose un peu une forme de clair-obscur contemporain avec des outils de pur dessin, et ensuite avec ce nu, posé comme une sculpture
dans un jardin public. On cherche à renouveler la sculpture monumentale, je crois que nous avons là un vecteur potentiel qui serait une ouverture, une voie tout à fait forte et nouvelle d'alternance
entre les hyper-réalismes assistés un peu angoissants et les concepts qui sont plus des œuvres imposées
dans leur majorité que des œuvres en soi, achevées en dehors du paradigme contemporain de réception sufaite des œuvres sur les marchés, même si parfois le hasard fait que dans la masse on trouve quelques belles choses.

Et puisque ce soir j'aborde ce sujet délicat du "ronron" de l'art contemporain je veux donner un coup de projecteur sur la production de ce soir de

Nicole Testa
l'artiste la plus cannoise du groupe
qui,  à la fois nous étonne et nous replonge dans ce bain de la réception de l'art
contemporain depuis l'Expressionnisme allemand, et Vincent Alliot y voit même des liens avec
l'Expressionnisme Sud-Américain


Bien sûr cette famille de dessins de ce soir a attiré l'attention du groupe. Ce qui m'a le plus surpris c'est
la remarquable efficacité du dessin debout en haut à droite. Un seul sein en profil, et l'expression extraordinaire de la figure baissée sertie entre ses deux bras recourbés derrière la tête.
Alors bien sûr je donne mon point de vue sur un dessin, mais faites l'analyse des autres et je suis certain que, comme moi, vous allez regarder ces œuvres comme des gages d'une évolution qui risque nous entraîner vers d'autres voies et chemins pour aborder le dessin de nu en recherche.

Ce soir, ce qui se passe dans l'atelier est exceptionnel.

Brutalement, le dessin de 

Michel F.
fait aussi un pas (en avant) vers un naturalisme auquel il nous avait très peu préparé.
Un seul dessin, certes, mais regardez...



 
Et puisque je vous parle d'évolution

c'est le moment de vous présenter comment

Michel Phelippeau

nous permet ce soir de suivre sa recherche pas à pas.
Suivez moi et regardez bien ce qui se passe depuis que nous avons
repéré que Michel Phelippeau commençait à encadrer ses dessins d'un simple trait de redéfinition de l'espace de la page
d'abord un très beau profil dans la droite lignée de ceux de la séance de la
semaine dernière
puis un buste en trois quart profil arrière, et l'espace cadre se garnit de deux diagonales
puis le modèle passe de face, et le dessin du corps s'enrichi du bas du buste et d'une seule jambe
puis le dessin, toujours encadré et mise en page par deux diagonales, s'enrichit de la naissance de la seconde jambe en basculant de quart de profil face
le nu re-bascule en quart de profil arrière dans l'espace cadre plus fermement défini
et le nu est complet
le nu allongé est enfin complet et inscrit dans une espace non plus seulement structuré par les traits cadres de composition, mais par des naissances de mobilier qui commencent à former une véritable composition de tableau.
Ce  pas-à-pas est tout à fait exemplaire d'une travail qui se construit et évolue en pure recherche d'inscription du dessin de nus en termes de langages, puisque les outils dessins mis en place sur des fragments de nus (têtes, jambes, chevelure) basculent dans l'espace pour constituer l'ensemble du dessin mis en scène.

On peut redémarrer sur ce terrain
avec les travail de ce ce soir de 

STEPHANE
 dont je ne saisie toujours que les mains

Côté exécution et côté finition...

qui est à mon sens, pour cette séance de ce soir, le lien parfait entre le travail de recherche de
Vicent Alliot et de Michel Phelippeau

Dans l'ensemble de ces vacuités, l'atelier conduit sa mise en place, son évolution et les dessinateurs se soudent sur des recherches qui se rencontrent ou qui se contestent mais de toute façon qui entrent dans les regards des autres, de l'autre.

Compléments et contestations, c'est ce que j'ai essayé de faire ce soir
sans prendre les risques de la semaine dernière.
Je

Claude Peynaud

vous présente en deux temps mon travail de ce soir
sur les poses courtes je créé un rideau de trois nus en paravent
puis j'installe un pivot, plus petit mais sur la même ligne de sol que le nu adjacent
Je  n'invente rien, je reprends simplement un système de représentation des donateurs des œuvres gothiques. Mais là où ma recherche commence, à part peut-être sur le "déjà fait"
des regards, c'est
sur l'insertion en profondeur des deux poses longues de fin de séance
Ces deux nus, l'un accroupi et l'autre en raccourci couché s'inscrivent à la fois en continuité du nu debout pivot (à gauche) et à la fois dans la profondeur du paravent qui se trouve "percé" par ces mises en perspective. Tant et si bien que le paravent revient au devant de la composition et forme un volume  perspectif pour l'inscription des deux dernières figures dessinées.
Voilà, je n'ai pris aucun risque, je suis même rentré dans l'histoire de l'art, et j'ai mené mon affaire
en recherche créative.
Je ne prétends pas que la recherche soit spontanément identifiable, mais faites en l'expérience en peinture et vous allez voir le fonctionnement, c'est assez coton...

Je rends la parole à l'atelier de ce lundi 25 novembre 2013 et je termine avec cette photo de deux compères
complices

Vincent Alliot et Michel Pelippeau


Lundi 2 décembre 2013
notre modèle c'est
Philippe
l'un des chouchous du groupe

majlheureusement Elisabeth Joseph et Stéphane m'ont téléphoné pour me dire qu'ils ne viendraient pas suite à un empêchement et Margaret Laird n'est pas disponible.
Nous leur adressons nos plus chaleureuses pensées.
Pour les autres dessinateurs du groupe qui n'ont pas l'habitude de prévenir lorsqu'ils ne viennent pas nos pensées sont toutes aussi chaleureuses.

Ce soir je commence par 
Michel F.
puisqu'il pose avec Philippe sur la photo.
C'est fou en ce moment ce que le travail de Michel F. avance en naturel, en variétés des poses et en maîtrises des volumes et des mises en pages.
Sur le dessin ci-dessous il passe du dos à la face. Et ce ne sont pas les poses de Philippe
qui orientent cette mise en page. Non ! c'est le regard que Michel F. a sur les poses et ceci est une véritable recherche
prenons d'autres exemples
et terminons avec ce beau dessin tout en recherches de valeurs et de souplesse dans le style

Autres regard sur le naturel et les recherches, sur les mises en danger de se confronter à l'inconnu, à l'inconnu dans sa
propre expérience d'approche du dessin de nu

Michel Phelippeau
nous y entraîne
à son tour en commençant par ces deux mises en scènes de nus en pied. Michel Phelippeau introduit depuis les dernières séances le décor pour mettre en scène ses nus.
Nous le savons, chez Michel Phelippeau tout passe par la mise en route des
outils de structures
Les habitudes prises avec la construction anthropomorphe se répercutent dans les recherches
de mise en place de scènes que Michel Phelippeau aborde de plus en plus dans ces ateliers de nus du lundi soir, comme ici, comme il ne l'avait encore jamais fait, avec cette scène du modèle au milieu des dessinateurs de la séance de ce soir
et ensuite, le travail sur le modelé, sur les écritures s'affinent
se précisent
passant du caractère aux nuances les plus fines
Magnifique dessin !

qui retrouve la recherche de ce soir 

Là encore, tout comme avec les poses saisies par Michel F. ce travail est un travail d'art.

TOUT AUTANT QUE CELUI DE

Nicole TESTA

qui s'affirme de plus en plus en valeurs de traits qui peuvent même se reconbiner d'un dessin à l'autre
tel que nous en avons fait l'expérience ce soir

c'est surprenant ce jeu que permet ce travail de
Nicole Testa
qui utilise en plus les valeurs d'une façon extrêmement originale
avec des pilosités et des détails totalement intégrés à des gris qui eux aussi créent de transparences

qui affirment ou fond disparaître le trait
ET PUISQUE NOUS PARLONS DE TRANSPARENCES
voici le moment venu de vous parler de mon travail de ce soir qui a beaucoup fait rire le groupe :
"Non mais tu ne vas pas mettre ça sur le blog !"
mais si,
mais si !

"Je"

Claude Peynaud
commence à dessiner Philippe dans l'esprit ou je l'avais dessiné l'année dernière en effet de fausses transparences, en effets réels de formes qui se dessinent dans les formes des dessins des poses précédentes.
Ceci me conduit à cela
à la fin de la première heure de dessin
Evidemment, grands éclats de rires, tout le monde y va de mon inconscient, j'en passe et des meilleures..Autrement dit c'est ma fête !!!!!!!!!!!!!!!.
Je veux donc introduire un discours de translation au sein de cette redondance, puisque je suis en train de rédiger ces chapitres sur une autre page de ce blog, dont voici le lien que je vous ai déjà donné, mais chez moi une recherche est toujours en lien avec une autre donc voici ce lien pour ceux que ça intéresse
Sur la deuxième heure je reprends le nus central en pivot et j'organise les têtes autour du bassin du nu debout, tout en prenant soin de décaler un autre nu debout de biais, de façon à réorganiser la profondeur de la composition.


.
Les trois têtes à hauteur du bassin du nu debout tournent alors en cercle  de composition sans jamais rencontrer ce qui fait tant rire mes collègues.
Une tète passe derrière le bassin (à gauche, tête et nu déjà dessinés sur la première heure), le regard de l'autre passe du devant du bassin vers l'arrière (à droite - tête et nu dessinés sur la deuxième heure) et la troisième de nu qui appartient aussi à la première heure de la composition fait passer son regard (qu'on ne voit pas : j'aime ces compositions paradoxales) derrière le personnage par l'ouverture des jambes écartées du nu debout.Le nu à terre qui bascule dans notre espace réel est une base qui permet de projeter le groupe dans la profondeur de la feuille. Le second nu debout, à gauche, n'est qu'une redondance du nu central debout avec en bifurcation la jambe relevée ouverte sur la composition tournante (écrin ou récipiendaire tournant - fonction du "V" dans les compositions).
Si j'avais voulu exploiter la voie de l'érotisme expressionniste je l'aurais manifestement fait car j'ai beaucoup travaillé ces questions avec mon amie Josette Kotarski, il y a fort longtemps. Donc ce n'est pas cette voie qui m'intéressait, c'était véritablement comment créer un espace cinétique en valeurs transparentes et opacifiantes par les jeux de translation de bifurcation comme je l'expose dans l'article dont je vous ai donne le lien. 

Pour terminer ce compte rendu de la séance de ce soir je vous propose - et tout le groupe est d'accord avec moi - une merveille soudainement éclose après plusieurs recherches, sous la main de
Vincent Alliot
D'abord ça commence par un tout petit dessin sur un carnet.
Puis les mêmes traitements de couleurs sont expérimentés sur un dessin au sol en deux pages;
puis la couleur est abandonnée au profit des recherches de valeurs

Et enfin tout cela se combine pour cette petite merveille

dont je vous donne les détails d'écritures 















Ce sont encore des grands moments de recherches et de créations que nous avons vécu ce soir.
Le groupe continue à progresser, à avancer dans cette voie très difficile de mise à jour de nouveaux langages de dessins et d'écritures autour de recherches effectuées sur le dessin de nu, les gammes pour les musiciens, la barre à danser pour les danseurs et le nu pour les dessinateurs.
C'est ainsi, chaque discipline artistique a ses laboratoires.


Nous sommes

Lundi 9 décembre 2013

Notre modèle de ce soir est la frileuse et très jolie
Maeva
que nous verrons ce soir toujours
sur son radiateur
aux temps des repos 
non pas qu'il fasse très froid à Cannes, au contraire nous avons de belles journées ensoleillées et les chemisettes sont encore bien suffisantes, mais les soirs sont frais, il est vrai
pour les modèles qui posent nus.

Et puisque nous avons quitté la séance dernière sur le travail de
Vincent Alliot
et que je le vois sur la photo
je vous propose d'ouvrir ce nouveau compte-rendu de séance avec sa production de ce soir de
Les avancées de ce très talentueux dessinateur se confirment


s'affirment

s'affinent



Dégagent une réelle modernité des écritures qui, paradoxalement, reviennent
vers les grands classiques de la renaissance allemande


avec un langage ultra puissant qui fonctionne à la perfection

Le grand tournant de la semaine dernière se confirme encore ce soir avec la production de

Michel Phelippeau

qui, lui aussi marque une pause dans son travail, dans une veine
de recherche de "classicisme" des déclinaisons
des écritures qu'il avait progressivement abordées
depuis l'année dernière

c'est bien vers une expression "classique" du nu entier, avec ses écritures et celles de personne d'autre qu'il aboutit ce soir ce nu d'un parfait naturel, qui semble s'offrir...avec nonchalance et abandon...


et pour vous prouver que ce langage est bien de celui de

Michel Phelippeau

je vous donne ce détail que vous  pouvez toujours mettre en lien avec son travail sur le portrait des séances précédentes


La conquête de la fougue et du naturel c'est aussi la grande libération de

Souniva

cette grande explosion que nous sentions venir depuis qu'elle s'était émancipée de ses traitements
en petites touches vibrantes de lumières


ce soir c'est la fougue qui explose


superbe, complètement animée d'une incroyable force intérieure chez cette artiste 
toujours très réservée et pleine de délicatesse


dont le travail en empreintes me rappelle une oeuvre du poète
Jacques Gasc
lisez cette pièces poétique, vous verrez c'est tout à fait cette idée des grandes émotions qui se fixent,
indélébiles sur les supports et les réminiscences qu'on n'attend pas

et l'articulation se fait tout naturellement avec le travail de

Margaret Laird


qui a ce soir beaucoup échangé avec Souniva

Margaret Laird

aborde ce soir le travail sur toile, mais pas n'importe comment.


C'est sur une toile déjà préparée que Margaret Laird
intervient avec des aquarelles et des encres
et au final c'est tout son travail théorique sur les reports de couleurs en dehors qui évolue
et construit une oeuvre plastique très originale

où la lumière éclate sur le très beau corps de Maeva

en continuant la destruction de l'idéal classique pour
de nouvelles formes d'écritures et d'expressions

nous rencontrons bien sûr le travail de

Michel F.

travail qui continue, dans une sorte de crise de l'évolution et de l'artiste, sa mutation


du naturel et de l'espace de la feuille, par le seul nu présent sur le format

Bénéficiant de ces leçons de mes amis
je décide de me lancer dans ce nouvelles expérimentations d'espaces entre classicisme et aventures.
Je

Claude Peynaud

me risque ce soir à la composition plafonnante


Le nu couché, toujours dans la même position, me permet de me lancer à la recherche d'une farandole aérienne que je peux interpréter à ma guise (bifurcation par discours de translation) vers une scène que je peux intituler à l'antique Poséidon ou Zeus et les muses

et ce qui donne l'idée de la farandole, son mouvement, ce ne sont pas forcément les jeux sur les corps, ni les enchaînements de mains ( un peu lourd car improvisés et non pas copiés, forcément), ce sont les jeux de regards qui se répondent à partir d'un regard qu'on ne voit pas regarder, celui en bas à gauche, qui entraîne tous les autres même celui d'en haut à droite qui renvoie le jeu en sens inverse : la semaine dernière j'avais introduit l'idée de regard paradoxal, cette semaine j'en fais une phrase en farandole aérienne à partir d'une seule pose couchée...

ce soir 

Stéphane
ne veut rien présenter, mais ses commentaires très riches et documentés ont enrichi considérablement la réflexion jusqu'autour de la table du restaurant cannois 

"La Piazza"

où nous prenons peu à peu l'habitude, pas encore régulière, d'aller dîner en fin de séances, moment
important qui nous permet de discourir et d'avancer

Nous terminerons alors cette soirée avec la main de 
Michel Phelippeau
sur son dessin


JOLI !

Ce soir Lundi 16 décembre 2013
nous recevons 
MELISSANDRE
notre égérie de la poésie gothique
cliquez sur le lien ci-dessous

entre Michel F. et Margaret Laird

je vous assure que ce qu'écrit cette belle et jeune femme est véritablement parmi ce qu'il y a de plus intéressant dans le panorama actuel de la  jeune poésie

En plus ce soir nous avons eu la joie d'accueillir deux nouveaux dessinateurs
Brigitte et  Damien
qui découvrent tout à la fois, l'atelier et le site de l'ABAC au Suquet
Ils semblent vire un compte de fées !
Pour l'instant pas de photo mais c'est avec une grande joie que nous découvrirons à la rentrée leurs travaux et que nous les reverrons.
Nous pourrons ainsi les présenter à Elisabeth Joseph, à Stéphane, à Nicole Testa et à Vincent Alliot
qui nous avaient prévenu qu'ils ne pourraient pas être là ce soir.
Nous leurs souhaitons de très bonnes fêtes
en attendant de pourvoir les revoir bientôt
tout comme

Reprise des séances de nus du lundi soir le 6 janvier.

Puisque, par Mélissandre, nous sommes sur le chapitre de la poésie,
entrons progressivement dans cet univers
par le dessinateur le plus poète d'entre nous
Michel F.
qui poursuit ses conquêtes de l'espace et du naturalisme

et moi "Je"

Claude Peynaud

rêve
à
 de nouveaux horizons, à de nouveaux dessins
Alors je bouscule tout et je repars à zéro
Pour arriver nulle part et pas tout à fait
cependant...
nous verrons, avec tous ces défauts, ce que ça peut devenir en 2014...

et je ne suis pas le seul ce soir à remettre pas mal de choses
à plat, sur la table
de la reconstruction et de l'analyse
ou de la page blanche,
suivons 
Michel Phelippeau
et taisons nous...chut...!

Michel Phelippeau reprend son travail à ses bases, 
jusqu'à ses structures de mise en page et en revient à la page blanche
qu'il travaille comme un "blow up" ou comme Ingres
puis, qu'il renvoie encore dans des retours à des B.A.B. de son vocabulaire

C'est toujours un superbe travail auquel se livre 
Michel Phelippeau

Mais dans ce registre de la recherche très personnelle il n'est bien sûr pas le seul dans l'atelier, car c'est même le caractère de cet atelier du lundi soir.
L'atelier avance ce soir  avec d'autres retours aux bases comme
Margaret Laird
nous le confirme encore avec des retours à des langages extrêmement simples et efficaces


A

Lundi 6 janvier 2014, séance de 2 h00
(de 19h à 21h00)

avec un nu féminin mais lequel ?

Sauf changement, la séance en pose unique de 2 h 30 du lundi 13 janvier 2014 sera avec

Xavier

Marie Boquet
à
Nice


A ce soir lundi 6 janvier 2014

Bonne et heureuse année à toutes et tous
Notre modèle de ce soir

c'est 

FANNY

discrète et superbe, en plus elle ne bouge pas
d'un cheveu quelque soit la pose.
Le résultat du travail de ce soir est donc un travail
d'étroite collaboration
avec
Fanny
et j'aimerais bien lever le voile de cette main Ô combien riche de trésors de Michel Phelippeau
mais je vais tout de même
 commencer à vous présenter les travaux de ce soir, le premier lundi des séances de l'année  2014,
en rendant hommage au très beau travail de

Margaret Laird
qui, une fois de plus me surprend
dans le renouvellement de ses langages
et dans l'incision de sa "taille", car ce soir le travail de
Margaret Laird
est un véritable travail de graveur, et pour vous présenter Fanny, rien de plus
vrai que ce dessin qui saisit totalement
l'expression de Fanny
 en plus  c'est enlevé, c'est d'une aisance ! d'une élégance ! aucune surcharge !
tout est à l'essentiel de l'incision du trait

Margaret Laird donne donc le ton de l'atelier ce soir
et de retour à la maison, il me devient difficile de
retrouver les dessins de qui et qui tant
l'esprit de l'atelier a ce soir fonctionné
et j'en donne pour première preuve
le travail de

Elisabeth Joseph
qui, elle aussi, a totalement épuré son vocabulaire pour en arriver au style
avec des temps forts et des temps faibles qui ne s'embarrassent pas d'anatomie mais qui vont à la juste traduction du moment de la pose, au détail de la barrette qui fonde l'esthétique de l'ensemble, presque du Lautrec.
Puis
la recherche du style se fait plus audacieuse, la tête trop petite exalte cependant ce dos de lumière,
puis les proportions s'installent et le style devient science de la composition en raccourci
la tête trop petite s'inscrit dans une perspective du corps magnifiquement, que dire, avec une maîtrise absolue, introduite par les pieds  l'un en l'air pour bloquer le cadrage et l'autre en perspective dans notre espace réel pour introduire les lignes de raccourci du corps tout entier fuyant jusqu'à la tête !

Jusque là ça va !?

Faisons une pause
avec
Brigitte
nouvellement arrivée dans le groupe et qui accepte ce soir de présenter pour la première fois son travail. Un autre dessin eut sans doute mérité d'être également présenté mais je préfère ménager la prudence de Brigitte et de tout façon c'est elle qui décide, c'est elle qui est maître de son travail
Lorsque j'ai vu ce travail de Brigitte j'ai été surpris par l'intelligence du dessin déjà compris dans ce travail di de "débutante". Car si vous avez bien suivi de Margaret Laird à Elisabeth Joseph, l'écriture du dessin en recherche est là, et je vous en donne pour preuve supplémentaire ce détail de cette tête traitée en variations d'écritures extrêmement fines et peu courantes chez des débutants, sauf comme on l'avait vu l'année dernière avec Lucile Boudier-Dupuy qui a cette année intégré une grande école d'art

MAINTENANT C'EST PARTI POUR BRIGITTE.

Damien
qui est aussi un nouveau dessinateur qui vient s'intégrer au groupe, est déjà un dessinateur plus chevronné et j'aurais aimé vous présenter ce soir un beau travail en lavis.
Damien préfère attendre encore un peu, qu'à cela ne tienne, de toute façon ce n'est qu'une belle entrée en scène dans le panorama de notre atelier qui nous attend prochainement.

Allons maintenant vers moi 
Claude Peynaud
qui en est toujours à vouloir trouver de nouvelles voies de dessin.
Comme ce n'est pas terrible je prends le temps de vous expliquer un peu ma démarche.
J'ai récupéré ce soir un vieux carnet à dessin de peut format 40 x 33 et j'ai décidé de dessiner petit
sur une seule feuille, jusqu'au plus petit, et si possible sans jamais utiliser la gomme et toujours au crayon gras depuis le second dessin. J'y suis parvenu sur certains dessins mais pas sur d'autres et en fin de compte je me suis servi de la gomme pour estomper certains traits de façon à donner une certaine dynamique à l'ensemble.
plus les poses étaient longues et plus j'ai dessiné petit tout en calculant cependant une composition de la page que je vous décompose maintenant

Passons maintenant à des moments plus intenses

et je commence avec

STEPHANE
qui nous montre des écritures en minimalisme très cérébral
pour finir par nous montrer  un nu "naturaliste"
OUF, d'une sensualité !
vous m'excuserez pour la mauvaise qualité de la photo mais avec Stéphane ce n'est pas facile, pourtant quel talent !

et 

Michel Phelippeau
qui a aussi un énorme talent et en plus une grande intelligence des écritures de l'art qu'il a tellement bien compris qu'il va intégrer les recherches d'écriture de Stéphane aux siennes, accomplissant ainsi ce qu'il y a de plus beau dans cet atelier, un total esprit de recherche individuel et collégial 
de pure amitié des arts.
Mais avant d'aborder ces intégrations des vocabulaires de Stéphane, suivons d'abord les audaces et les originalités de
Michel Phelippeau
et voilà le travail d'intégration qui arrive
sublime travail de recherche en atelier !
et pour en revenir à l'originalité du travail de
Michel Phelippeau
je sous donne le détail du premier dessin que je vous ai présenté de lui

Respect à nos dessinateurs, respect aussi pour

Vincent Alliot
à l'incroyable talent
ces dessins comme des éclaires dans la tempête du feu de Saint-Elme
entre mythes et croyances, des divinités faites pour le bronze et le feu

et puisque nous en sommes là je vous propose, pour terminer ce feu d'artifice, un retour sur un dos
d'
Elisabeth Joseph
tout en nacres de lumières

Merci Fanny pour vos très belles poses.

Bonne et heureuse année
à tous les dessinateurs qui ont fréquenté ou qui fréquentent cet atelier en recherches.


A lundi prochain avec Xavier pour la pose de deux heures et demie mais vous n'aurez pas de compte rendu car je serai en formation universitaire, pas pour les arts, pour la santé mentale avec le Centre Collaborateur de l'Organisation Mondiale de la Santé Mentale  - Lille Métropole.
 Mais rassurez-vous, je ne suis pas de ceux qui font l'amalgame entre la pathologie mentale et les arts. Ce sont pour moi des disciplines scientifiques bien distinctes et je déplore les commerces de toutes natures qui sont faits des arts à partir de la psy. Si la psy était une science exacte et si les psy abordaient les arts avec de véritables connaissances des disciplines artistiques ils ne feraient pas ce genre de méprise, jusqu'à l'absurdité la plus totale, jusqu'au commerce des crédulités.

Les très fortes perturbations atmosphériques sur le sud-est de la France ont largement compromis la circulation des TGV arrêtés à Aix-en-Provence depuis Paris. Aussi je n'ai pas pu être avec vous ce lundi 20 janvier : donc pas de photos ni de compte rendu
 mais ce souvenir :
magnifique sibylle de Sainte-Anne, prêtresse prophétique, hôtesse des forêts et des âmes perdues courant à la rencontre de tous vos maux pour les guérir, vous protégeant nue des foudres Olympiennes.
Je n'ai pas encore trouvé le nom de cette sculpture ni celle du du sculpteur qui inscrit son oeuvre dans la famille de ses figures
héroïques issues de la Révolution Française, dont le Génie de la Bastille (vers 1840) d'Auguste Dumont, qui symbolise la Liberté, est peut-être l'exemple le plus connu de cette famille de figures nues envolées et juchées sur la pointe d'un seul pied alors que l'autre se relève haut derrière et fait basculer le corps comme un balancier (presque l'ancêtre des mobiles de Calder). Ici le modèle atteint des proportions très importantes et la qualité de la sculpture est remarquable.

Quand on pense aux difficultés que nos sculpteurs contemporains rencontrent pour composer un tel volume en mouvement et en déséquilibre ! 

Tout rentre maintenant dans l'ordre

Ces soir lundi 27 janvier 2014

Notre modèle c'est la belle et très professionnelle
MARIE

JE COMMENCE LA PRESENTATION DES ŒUVRES DE CE SOIR PAR

Michel Phelippeau
qui continue son avancée sur ses recherches depuis le corps "encadré" vers le corps "en situation"


ce très lent travail sur le cadrage, toujours recommencé,

j'en viens à mon propre travail
Claude Peynaud
qui est aussi un essai de" re-décomposition" des "compositions"
avec des essais de remise en question de mes "manières". Beaucoup de vocabulaire
mis entre guillemets qui ne me permet pas d'arriver totalement à la remise en question à laquelle je voudrais parvenir
en fait, je perfectionne presque mon travail sur le trait avec seulement quelques interventions sur les volumes.

Avec un travail beaucoup moins accès sur la mise en scène des figures dans la page, et même vers le hors page,

Elisabeth Joseph
est une des artistes qui ce soir a le plus progressé dans l'épure et la mise en place de ses vocabulaires
chacun arrivant à ses étapes à son temps, à son ,h à son moment
vers cette reconquête toujours remise en question du "naturel" qui caractérise bien un des axes majeurs de la recherche d'Elisabeth Joseph.

Progressons vers ces mises en place et remise en place des vocabulaires qui me semble bien caractériser la séance de ce soir
avec le travail de 

STEPHANE

va et vient des écritures dune même pose à l'autre
où le même élan, la même veine se décline quelque soit la pose ou le détail sélectionné.
Travail extrêmement intéressant qui ne fait aucune concession
aux conventions du dessin de nu "figuratif" mais qui continue sa logique de dédoublement des traits en équivalences des valeurs, sans chercher à tracer un trait plus fort que l'autre, mais au contraire en donnant la même importance à toute information passant par la réécriture du modèle.
(petit détail intéressant : Stéphane me fait remarquer qu'il a introduit mon taille-crayon dans on dessin)

En descendant dans ces travaux excessivement basiques et tellement importants des mises en place et recherches des vocabulaires on rencontre nécessairement des artistes au début de leur recherches, comme


BRIGITTE
qui nous propose ce soir des variations de traits qui définissent des
espaces en volumes superposés dont les membres supérieurs sont les zigzags de maintien de l'ensemble et de circulation des valeurs du bas en haut du nu traité en véritable composition plastique
encore de nouvelles idées dans l'approche du dessin de nus !

Nouvelles idées qui sont déjà un style avec
le travail que nous connaissons à bien connaître de

Nicole Testa


travail qui, brusquement, vire à 180° pour passer d'une écriture presque du contour à celui
d'un remplissage en hachures
qui, niant ces contours, court à la recherche des articulations de volumes en valeurs pleines
surprenante Nicole Testa qui est ainsi capable de renouveler totalement ses langages
sur une même séance !

surprenant également 

Michel F.
qui avance encore vers  de nouvelles percées du "naturalisme" au "rythme" de la page par sein
un style qui ne se renie pas et qu'on pourrait croire "figé" tant il est caractéristique et original

qui nous conduit vers

Margaret LAIRD
qui nous surprend encore et va finalement sur des sentiers où il faut
un véritable courage d'artiste pour s'aventurer. Mais l'aventure est "payante" et je m'amuse
à courber la feuille de dessin de Margaret pour la photographier car il me semble, avec cet artifice, retrouver comme une expression des peintures de vases grecs à figures rouges sur fond noir...donnez votre avis ... il sera interessant


En tout cas le travail est puissant, expressif et le style est là
tout autant que ces rapports permanents chez Margaret Laird de la couleur du sujet à la couleur de l'espace de la page

Voilà pour ce soir car Damien et Souniva attendent encore pour vous présenter
leur travail.
ET UN GRAND MERCI A
MARIE

A lundi prochain pour la séance du 1° lundi du mois de février.
La seconde séance sera celle de 2 heures et demi


Voilà nous y sommes, à ce lundi 3 février
avec comme modèle la célèbre
Louise
car si un modèle est célèbre tant par la qualité de ses poses que par son caractère entier c'est bien
Louise
qui est au demeurant tout à fait charmante
mais surtout qui pose hyper bien avec des lignes parfaites
et pour célébrer la venue de Louise parmi nous
je veux vous présenter un nouveau dessinateur qui est venu plusieurs fois, me dit-il, mais lorsque j'étais absent.
Aujourd'hui je suis présent et j'en suis extrêmement heureux car
REMI
s'inscrit parfaitement dans l'esprit de cet atelier
Alors bienvenue Rémi
Les dessins sont très fins mais ils sont organisés, construits avec méthode et cet esprit de recherche est tout à fait celui que nous développons depuis trois ans déjà.
En plus le procédé aboutit au naturel !
.....Et c'est très beau !


J'établis tout de suite un parallèle avec les procédés de recherche de

Michel Phelippeau

qui nous balance ce soir nos Vanités à la figure
le nu, la beauté et son squelette ! C'est du Dali ou du Léonard ?
Non non non, c'est du 
Michel Phelippeau !
et je "bade" devant ce nu, car toute la soirée j'ai cherché ces langages mais "je"

Claude Peynaud
n'ais réussi qu'à faire un nu de calendrier des
"Routiers sont sympas"
et encore, il faut qu'ils aient faim !
Heureusement, avant ces méprises de 
Vanités sans cadavre,
j'avais réussi quelques écritures

Rien à voir avec le superbe travail de

Vincent Alliot

ce garçon c'est l'esprit de Dürer, des Flamands, des Allemands, réincarné.
Un talent fou qu'il m'offre. Car ce soir il m'offre cette magnifique Louise !
Je vais me l'encadrer et me  la mettre dans mon bureau à l'hôpital de Cannes, j'vous dis pas ! et j'vous invite tous à venir la voir, la Louise !
Comme j'ai été absent sur certaines séances, je vais vous présenter des dessins des semaines antérieures.
En lien  direct avec Louise voici trois dessins de 
Vincent Alliot
sur modèle féminin et masculin.
 Je vous laisse apprécier sans commentaire ces trois très beaux dessins qui, à mon avis, préparent le dessin de Louise de ce soir


L'atelier de nus du lundi soir ne s'arrête pas au talent d'un ou de deux, voire de trois dessinateurs, il va bien au delà et en concerne beaucoup plus. Je ne résiste d'ailleurs pas au plaisir de vous montrer ces dessins piratés sur le carnet, d'
Elisabeth Joseph
Tout comme avec Vincent Alliot, lorsque je n'étais pas là
c'est amusant ça "pirater quand on n'est pas là" ah !

Et "pirater" quand on est là ça existe aussi, et quel trésor !

ce type d'enchaînement : j'adore !

de la couleur au noir et du noir à la couleur, c'est ce qu'il faut vous imaginer en regardant les
dessins de
Michel F.
qui partent à la conquête du contraposto
Michel F nous annonce ce soir qu'il travaille actuellement sur les mises en couleur de ses dessins.
Evidemment, nous l'invitons avec force à attaquer la couleur pendant la séance de pose.
En nous y mettant tous on doit pouvoir y arriver et ça risque de
devenir passionnant après ces lentes et très intimes évolutions, mais constantes,
débouchant brusquement vers des conceptions colorées !

Conceptions couleurs ou conception langages
avec k'enchaînement des nouveaux dessins
de
Nicole Testa
sur son dernier essai de la semaine dernière
sur ses passages du dessin cerné par le trait, aux conception hachurées
de la chevelure qui deviennent Ecriture du corps tout entier après un premier glissement, à-peine sensible, sur le pli du coude
ces mutations de sites entraînent également des moirages plus foncés inversés des sites, de la chevelure au visage.
 C'est assez fascinant d'analyser ce travail qui glisse, presque de façon "scientifique", sur le sujet pour le ré-écrire...

Prenons un temps de repos
pour nous arrêter sur les très rapides progrès de
BRIGITTE
le travail sur les enchaînements de volumes s'est dilué, harmonisé, proportionné. L'utilisation d'un mobilier lui a également permis de travailler la pose en profondeur, dans le champ perspectif imaginaire de la page blanche qu'elle est en train de conquérir avec beaucoup de sensibilité et d'intelligence picturale. 
Bravo Brigitte

Arrivons maintenant au dernier travail de la soirée que je peux vous présenter :
celui de
Margaret LAIRD


qui continue ses recherches d'équilibres entre dissolution du dessin et mutations vers la couleur en substituts
Une sorte de désorganisation réfléchie, pensée, sentie
qui nous vaut ce dernier travail de la soirée que
Margaret me présente comme "inachevé"
d'accord !
Je tenais toutefois à le présenter car il est déjà extrêmement fort
et surtout il nous laisse dans l'attente de l'évolution du travail de la semaine prochaine

Ce soir lundi 10 février 2014 notre modèle c'est
Brigitte
le modèle parfait qui ne bouge pas même sur deux heures et demie,
hein ?!
Car ce soir est une séance de 2h30, sur une seule pause
Nous n'étions pas très nombreux, chacun ayant parfois ses obligations
et ses soucis de santé.
Elisabeth Joseph avait apporté des gâteaux,  Michel Phelippeau et Margaret Laird  y ont fait largement honneur. Je vous égrène ces photos tout au long de ce compte rendu assez court


Margaret Laird
était bien là, comme vous le voyez ci-dessus,
Je commence cette présentation de cette soirée
par son unique travail, mais que je vais décomposer, car c'est un travail très savant auquel s'est livrée ce soir 
Margaret Laird
toutes les peintures en compléments sont reportées au dehors en structures géométriques orthogonales.
Les carnations du nu nous semblent roses, simples, presque grossières, presqu'aussi grossières que l'expressionnisme du début du XX° siècle qui contribuèrent à l'introduction de la mauvais peinture jusqu'à David Bade au XXI° siècle. Mais ce qui surprend par rapport au travail de la semaine dernière de Margaret Laird, c'est le cerne, le trait qui délimite les contours. Pourtant chaque élément pris individuellement à une vie propre, même isolé du fond

chaque détail est beau et l'ensemble est donc beau
Belle leçon en vérité
pour quelqu'un comme moi
Claude Peynaud
qui a cherché ce soir ces compléments du fond à la forme
académique
entre ombres propres et ombres portées
ne dirait-on pas deux dessins différents ? 
Et pourtant c'est le même, et c'est ce que j'ai cherché en reportant les ombres potentiellement crédibles de ce nu sur un hypothétique mur en fond de page.
A l'issue de la séance j'ai eu une longue discussion avec Damien, qui hésite encore à laisser photographier son travail.
Moi  j'y trouve un grand intérêt et peut être ces deux clichés d'un même dessin seront-ils les meilleurs arguments à toute autre théorisation.

Regardons maintenant du côté de 

Michel Phelippeau
qui ne fait ce soir qu'un seul dessin. Dessin qu'il construit
uniquement avec ses recherches de vocabulaires qu'il avait l'habitude de nous proposer en fragments.
l'efficacité des vocabulaires mis en place est tout à fait évidente
dans le portrait de ce nu qui est extrêmement ressemblant, tant dans les traits que dans l'expression même de Brigitte.
Nous pourrions avoir ici une première synthèse de toutes
les expériences antérieures. Et je suis fort heureux de vous présenter ce nu car, à mon avis, il va être une sorte de charnière sur laquelle nous ne pourrons plus revenir
et à partir de laquelle une nouvelle veine des dessins de Michel Phelippeau
pourrait progressivement s'installer dans le panorama de son oeuvre.


Elisabeth Joseph
En développant mes photos je me rends compte que j'ai oublié de prendre l'aquarelle
de ce soir. C'était un essai et Elisabeth Joseph ne tenait pas trop à la montrer. Pourtant il m'a semblé qu'il y avait d'excellentes choses dans cette aquarelle avant qu'Elisabeth n'en revienne
à ses dessins qui gagnent de plus en plus en maîtrise et en naturel comme le regard de ce portrait spontané .
alors que sur la saisie du nu l'ombre portée fait son apparition

Alors Elisabeth allez vite chercher votre aquarelle que je la présente en complément de toutes ces avancées très discrètes mais très importantes de ce soir
Bonsoir Elisabeth et merci pour le délicieux gâteau

Ce soir, notre modèle c'est
la trépidante et truculente
ISABELLE
Très classe, très style
très artiste !

Il n'appartient qu'à Isabelle d'entraîner le groupe dans ses facéties de jeune femme heureuse et épanouie
qui s'affirme
et provoque nos dessinateurs, même les plus sérieux, dans un tourbillon de bonne humeur.
Ce soir c'est un régal
côté Rémi
côté Stéphane
côté Michel Phelippeau

cet atelier du lundi soir ce n'est que du bonheur et de la pure
amitié.
Souniva nous a prévenu qu'elle ne serait pas avec nous pendant au moins deux séances. Damien était retenu par des obligations professionnelles et Vincent Alliot, soufrant la semaine dernière n'était pas avec nous ce soir. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement.
Nos pensées vont également aux autres dessinateurs du groupe comme Michel F. dont on aimerait bien reprendre le suivi d'évolution qui nous intéresse grandement, par delà l'intérêt personnel que nous lui portons pour son amitié et sa gentillesse.

Commençons alors avec les dessins de

Nicole Testa

qui ce soir était malade et n'est donc restée qu'une heure avec nous.
Ses dessins montrent toutefois une véritable courbe évolutive
du dessin au trait qui gagne en naturel, en sensualité et dessin en valeurs complètes qui suit cette courbe évolutive vers le naturel mais avec des traitements de volumes particuliers qui fondent une des originalités de Nicole Testa

de son côté 
Brigitte

bien que débutante, se lance déjà dans des difficultés qu'elle découvre en dessinant, comme le raccourci sur perspective cavalière

La saisie supérieure du corps est bien en place et l'articulation inférieure est en fait une saisie inversée par rapport à une logique qui voudrait que ces articulations complexes soient les bases des lignes supérieures. Brigitte en inverse la logique. Le point de vue me semble intéressant d'autant plus que le corps de profil montre bien une saisie
d'autres difficultés, comme l'enchaînement des volumes, qui continuent à se mettre en place de façon cohérente avec déjà un rapport du corps à la saisie de l'objet (mains/bâtons) qui ne va pas dans le sens d'une incapacité à résoudre cette difficulté, tout autant que l'appui du corps ou d'une partie du corps sur un support mobilier multiple : l'équilibre entre les volumes enchaînés du corps et les supports (corps -tabouret-Bâton) est traité et résolu.
Avec le travail de Brigitte et cette volonté qu'elle a de s'attaquer d'entrée à des difficultés que d'autres aborderaient avec beaucoup plus d'expérience, nous avons presque un abécédaire d'approche et de méthode du dessin du nu avant même de se poser la question du vocabulaire, voire de la question des proportions qui nous intéresse que si le traitement du dessin le réclame.
On l'a vu sur la page de 2013/2013, que cet aspect du respect des proportions est assujetti à des choix artistiques qui dans la cohérence de l'oeuvre le nécessitent ou font appel à des libertés nécessaires à ce respect des proportions ; le cas de l'art du Gréco en étant particulièrement édifiant tout comme la sculpture antique qu'on prend pourtant comme modèle académique.

Le vocabulaire du traitement du nu, sur temps de pose, est un aspect du dessin de nu que

Michel Phelippeau

nous apprend à regarder à chaque séance, et nous apprend aussi à analyser à chaque séance.
Si on reprend la difficulté mise en évidence sur perspective cavalière d'une articulation complexe d'une tête appuyée sur les bras repliés avec le dessin de Brigitte, on voit Michel Phelippeau l'isoler, la repositionner et la traiter pour elle-même (Michel et Brigitte étaient ce soir l'un à côté de l'autre pour dessiner). Donc Michel Phelippeau, en dessinateur expérimenté, en a intellectuellement changé le point de vue pour isoler le détail et le traiter.
Ce travail de cadrage et de recadrage, Michel Phelippeau le fait avancer à chaque séance, avec une prudence infinie, revenant inlassablement sur ces questions techniques.
Maintenant que son vocabulaire devient un outil fonctionnel maîtrisé il aborde le dessin de nu complet comme outil plastique de la mise en page, ci-dessus il traite la diagonale et la partie inférieure droite de la page - ce qui veut dire aussi que le choix de laisser la partie supérieure gauche est également un choix de traitement de la page -  tout comme il peut
sur un traitement quasi de profil introduire un simple pivotement d'un pied et de la tête (regard tourné en contresens) pour acquérir la conquête en profondeur de la page, pour jouer, plus exactement, avec cette conquête. 
Ainsi, le travail sur l'expression du dessin prend une dimension de scénographie véritable.
Je vous laisse apprécier la qualité de ces recherches toutes en subtilités et totalement cohérentes avec la mise en place des vocabulaires dessins, tant du sujet que de sa place dans la page, de son rapport à la page toujours redéfinie par un encadrement.

Les autres dessinateurs "vocabulairophages" du groupe du lundi soir nous  sont désormais bien connus.

Stéphane
qui ne m'a rien proposé ce soir en photographie
(on aime beaucoup quand Stéphane propose quelque dessins pour cette page, mais comme il ne l'a pas fait nous respectons bien sûr son choix, même si on le regrette sincèrement)

Elisabeth Joseph
L'enfant terrible du groupe

car à chaque dessin elle remet tout en question.
On croit l'avoir saisie dans une évolution et aussi sec c'est une autre qu'elle vous propose
décidément Elisabeth vous êtes une vraie torture des idées reçues sur les cannons de la beauté, et pourtant c'est beau, c'est en place, c'est vivant et tous les détail techniques plus haut abordés sur cette séance sont en place, mais ça on l'avait remarqué depuis longtemps sur vos premiers dessins en séances du lundi soir.
Alors, bien sût, pour vous c'est facile de vous jouer de nous et ne critères, mais soyez rsuurée nous en remercions mille fois : c'est super !

Mais, chère Elisabeth Joseph, vous n'êtes tout de même pas la seule enfant terrible du groupe
car

Margaret Laird

ce soir

vous dispute la vedette sur ce chapitre
en revenant un temps sur ces expressions qui servirent si bien les dessins de Philippe,
elle enchaîne d'un coup
sur les saturations colorées des volumes, parfois contenus dans des cernes puissants, parfois totalement renvoyés sur des couleurs d'environnement,

et nous produit, sans aucune concession à la beauté féminine, un corps presque "Fauve" mais épuré. Les bruns ne sont plus que des variations rares, les valeurs blanches prennent le "ton", lumineuses, les traductions des chaires et les cernes des taches linéaires environnementales, qui se diluent parfois, aussi.
Personnellement je suis encore dans l'attente : qu'est ce que cette veine que nous voyons évoluer depuis déjà plusieurs séances nous réserve ?
Voilà pour nos dessinateurs terribles qui nous empêchent de sombrer dans le "ronron" de nos certitudes.

Et, comme "sombrer" c'était "mon truc" ces derniers temps, je décide ce soir d'isoler chaque dessin depuis le premier sur pose courte de 5 minutes, répété deux fois, qui deviendra 10 minutes. Mais en 10 minutes en deux fois on n'aborde pas le sujet de la même façon, car on l'aborde en deux temps et je crois que cela, ce 

Claude Peynaud

soir, m'a servi.
Je me suis brouillé avec tout, même avec la photo, tant mieux !
Me voici libéré de mes recherches antérieures pour aller enfin vers d'autres traitements d'une seule pose par page
Un traitement "lumière" du corps, voilà une des étapes de ce que je cherche, mais ce n'est pas la seule car je veux aussi aller à la rencontre toujours plus intimement vraie du naturel sur le temps de pose.
 Donc le travail  commence à prendre "corps" si je puis m'exprimer ainsi, après toutes mes maladresses des séances antérieures par lesquelles j'ai désespérément cherché à transformer mes schémas
mentaux de dessinateur.

Et c'est volontairement que je place mes expériences de ce soir juste avant celles de 

REMI

qui nous propose une autre démarche à laquelle seul Michel F. avait parcimonieusement adhéré auparavant.

REMI

décline son dessin en préparant des structures
qui semblent tout à fait brouillons
qui, je l'ai déjà souligné dans une séance précédente, sont très voisines des techniques d'approche de 
Michel Phelippeau
jusqu'à ces deux nus ci-dessous de
Rémi,
bien sûr
  Puis, il emmène ses dessins chez lui, sans plus les élaborer. 
Une fois chez lui, il étudie l'anatomie et là commence son véritable travail de dessinateur jusqu'à des traductions impeccables des muscles et des volumes
C'est une autre sensibilité proche des dessins allemands de la Renaissance jusqu'au XVII° siècle.
 A mon avis, lorsque ces traductions très fouillées se relâchent et laissent la plénitude au trait, on rencontre ce travail tellement exigeant et précis toutefois véritablement ouvert vers d'autres variations trouvées autour d'une recherche de la beauté "impeccable" sinon "parfaite", si je peux m'exprimer ainsi...
REMI
enrichi encore notre atelier de nouvelles expériences
et nous sommes très fiers et heureux de la
compter désormais parmi nous.

Lundi 24 février 2014
 notre modèle est Haïtienne,
elle se nomme

GUERDA

C'est ce soir sa toute première séance de pose et le groupe
a eu quelques difficultés car en plus nous étions nombreux
et le choix des poses s'est parfois montré délicat.
Toutefois, il faut remercier Guerda qui a découvert avec assez de bonne humeur les rigueurs de ce travail
qu'on a tendance à croire "facile".

Trois dessinateurs ne présenteront pas leurs travaux 
Michel Phelippeau, Brigitte et Damien.
Nous adressons un petIT bonjour à Souniva qui nous avait dit qu'elle NE viendrait pas ce soir ainsi qu'à Nicole Testa.

Comme la semaine dernière nous avions terminé par les très beaux dessins de

 Rémi
et son travail de recherche en second temps à la maison à partir de ses croquis en atelier,je vais commencer la présentation de ce soir par les croquis de
Rémi
avec trois croquis faits sur la première heure où on saisit directement l'articulation avec le suivi du travail à la maison
et 

Trois dessins réalisés sur la première heures témoignent d'une saisie différente du trait (premier élément des écritures avec la mis en page). Ces variation sont là des voies de bifurcations potentielles qui nous mettent en attente. Peut-être la semaine prochaine Rémi nous apportera des réponses ,
En fait, même lorsque le voies sont là, ouvertes, les chemins d'évolutions sont difficiles, faites de beaucoup d'ornières et de cailloux sur la route qui se creuse : toute l'aventure dessinée de Picasso en est un brillant exemple. Et puisque je vous parle de Picasso, l'articulation est toute faite  avec

STEPHANE
qui me dit "...mais toi tu n'aimes pas Picasso." Il est vrai que la peinture de Picasso ne me semble pas tellement apporter à cet art, en revanche ce que j'admire profondément chez Picasso c'est l'art du dessin, noir ou polychrome et le champ énorme de ses inventions de composition.
Je pense même de plus en plus que toutes les productions peintes en grisaille de Picasso sont des difficultés d'aborder la couleur en peinture. Je vais faire hurler dans les galeries mais je suis prêt à le soutenir. Ceci dit chez Picasso, même ses incohérences ou ses difficultés apportent à l'oeuvre.
STEPHANE
se réclame du titre de "chercheur"
et effectivement c'est un chercheur. Il travail sur l'instant, sur la cohérence de la pulsion qui va l'entraîner brusquement à projeter sur la feuille cette lecture transformée de l'intérieur de la chose vue dans l'instant. Que le dessin nous semble terminé ou inachevé, pour Stéphane le dessin c'est cet instant unique, privilégié et exceptionnel qui donne le dessin exceptionnel
 et pour essayer de pousser plus loin , seulement en présentation bien sûr, le travail de Stéphane, je vous produits ici un nu couché, débout et le détail de la têt à côté, comme si la bifurcation était une présente constante du contenant, comme avec Picasso, chez
Stéphane
Ainsi, couché ou debout, ensemble ou dissocié, tout est intact et c'est beau, même très beau !

En cheminant depuis le travail de Rémy  à Stéphane sur ces voies de la bifurcation, nous rencontrons bien sûr

Vincent Alliot
ou
Alio
sur la page de ce blog
http://coureur2.blogspot.fr/2014/02/alio-visite-datelier-une-gestualite.html
Au fur et à mesure que nous allons progresser dans ces travaux je vais commencer à donner des coups de projecteurs sur  les oeuvre des artistes qui fréquentent ce groupe de travail. J'avais déjà commencé en faisant des liens  avec Michel Phelippeau en vous signalant ses propres sites avec ces séances du lundi soir et en amorçant des liens avec les œuvres peintes de Margaret Laird. L'idée ne vient donc pas seulement de moi. C'est toutefois une réponse que je reformule à Michel Phelippeau qui m'a récemment posé la question
"à quoi ça sert ces séances, à quoi ça va aboutir ?"
Les réponses sont nombreuses et on peut en revenir à Flaubert "L'art est la poursuite de l'inutile", on peut en revenir au couple Christo et Jeanne-Claude qui répond "Pourquoi Mozart faisait-il des symphonies ?"
Personnellement j'ai envie de répondre allez sur ces pages, allez sur ces œuvres  dont je vais vous ouvrir progressivement les coulisses. Et je crois que  cette réponse, c'est vous tous qui allez la faire : pour moi c'est ça la magie de l'art, cette aventure dans l'inconnu réciproque, toujours en prise de risques.
Notre modèle de ce soir, Guerda, s'arrête devant ce dessin d'ALIO et me dit : c'est quoi ça ?
Eh bien c'est de l'art, c'est de la magie de l'instant.
Oui Mademoiselle, un grand artiste c'est quelqu'un capable d'inventer, de trouver des langages en travaillant avec lui même à partir d'une connaissance rigoureuse de sa discipline, voire en sélectionnant ses connaissances pour les mettre au service d'un objectif, et ici d'un objectif de l'instant.
On peut travailler le psy, l'inconscient tant qu'on voudra, jusqu'à rejoindre l'idée de Dieu, on n'arrive à l'oeuvre d'art que par le passage dans le réel, cette étape qui manque dans la philosophie de l'idée chez Platon pour qui l'oeuvre d'art n'était que "copie du réel", et donc inutile.
Les Conceptuels disent "an idea as an idea". Bien sûr, bien sûr, mais, ça ne va bien loin, c'est vite un répétition, voire une redondance stérile. Les redondances productrices d'inventions utilisent d'autres voies.
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html



Comme j'ai beaucoup parlé ce soir de ces rapports par l'instant du dessin, de ses valeurs, à la couleur, à la peinture, regardons le travail de
Margaret Laird
qui traduit en tons nacrés blancs la peau noir de Guerda, rehaussés de violines !

la peinture est dessin et le dessin est peinture, c'est ce que Picasso, pour en revenir à lui, faisait avec ses dessins céramiques, ou que Mag-Bert réalisait avec ses dessins peintures sur toile.
Chez Margaret Laird le cerne persiste là où on aurait pus s'attendre à sa disparition.

Nous sommes bien alors dans une recherche de dessinateur et non pas de peintre.
Ces remarques reportées à de grands modèles nous permettent 
d'avancer vers les recherches de volumes et de lumière par la bifurcations de éléments de
dessins qui échappent à la répétition ordinaire puisque tout est reconsidéré du réel à la fiction.

C'est aussi ce qui se passe chez 
Elisabeth Joseph
qui semble être entraînée par sa propre évolution, plus qu'elle ne la maîtrise.
Et cela la rend triste alors qu'elle devrait être joyeuse
elle est triste car elle a cette impression de renfermement et de répétition stérile.
Ma chère Elisabeth permettez moi de vous dire que vous êtes très loin des conceptuels et que s'il y a répétition c'est illusion car
vous allez vers un classicisme de votre propre langage, de votre propre style : beaucoup vous envieraient !
Détails et traduction des volumes par des langages de réseaux de traits qui n'appartiennent qu'à vous seule, il vous faut plus ?
Soyez indulgente avec la nature vous risqueriez la fâcher !
A mon humble avis, si vous vous réconciliez avec vos dessins, vous allez avancer encore et comme c'est déjà très beau, d'un naturel qui déconcerte dans de tels langages dessins, vous n'êtes pas loin de dégager un style qu'on voudra imiter !
Eh oui Elisabeth vous en êtes là de votre évolution, il faut l'admettre !

Puisque nous sommes sur les trajectoires de bifurcation je vous propose de continuer à travailler sur ce concept pour trouver, ce soir, le travail d'
Henry Droz
qui est tout comme vous, mais beaucoup plus fréquemment et plus durement, un insatisfait.
Voilà un ingrat et quand je dis ingrat je pèse mes mots, car, allant le voir ce soir devant son chevalet, il m'explique qu'il est contraint, à cause de nos épouvantables éclairages que Damien avait pourtant déjà réglé la semaine précédente, de réinventer la lumière !
N'est-ce pas extraordinaire un artiste capable de réinventer la lumière sur un temps de pose !
Eh bien mon cher Henri permettez moi de vous dire que travaillant sur l'idée de la lumière vous travaillez sur du concept pur, et je vous assure que personne ne vous attendait sur cette route.
Ce décalage entre votre travail et ce que le marché de l'art contemporain négocie en "conceptuel label "de toutes les enchères, même les plus sordides, est un bouquet de violettes dans une décharge 
Je ne vais pas dire que j'admire votre travail, vous ne me croiriez pas car vous-même le trouvez inachevé. En revanche  je suis totalement interloqué par cette réinvention de la lumière là où elle vous perturbe autant.
Le schéma mental de l'oeuvre d'art est un sujet qui me passionne.
mais lorsqu'il devient un principe, il me fascine.

Votre travail m'a ce soir fasciné et pour vous prouver ma bonne foi, j'ose présenter mon propre travail à la suite du votre car moi aussi j'ai des schémas mentaux mais, la question que je me pose, c'est comment les combattre, je ne le sais pas et en ce sens je me sens très proche de toutes les expériences du groupe de ce soir

Claude Peynaud 
je réclame même le droit à la sottise, car je suis un sot de continuer à vouloir chercher sur des dessins qui n'ont qu'une hâte : me fuir
je suis autant, ce soir, dans la bifurcation que dans la translation

en essayant de survaloriser mes maladresses par quelques déplacements dans des espaces réinventés.

et celui qui a le mot de la fin c'est encore un mauvais caractère de ce soir, et qu'on adore
Michel F.
qui, lui aussi, ce soir, nous montre des expériences auxquelles il n'était jamais
parvenu
Dans son langage...


Lundi 3 mars 2014 
Philippe
est notre modèle, il pose déjà entre Michel F. et Suniva

Alors commençons à présenter le travail de ce soir de 

Michel F.
sur lequel nous nous étions quitté lundi dernier.
Michel a effectivement retouché un des es dessins de la semaine dernière, et il nous le présente ce soir

Michel F. fait un véritable travail de recherche et nous l'invitons vivement à venir lundi prochain sur la pose unique de 2h30 pour aborder en séance ce travail sur les valeurs et sur les couleurs qu'il mène à la maison.
En attendant, pour ce soir regardons ce beau dos de Philippe, non retouché.

Rémi,l'autre dessinateur du groupe qui reprend ses croquis du soir à la maison n'est pas là, comme plusieurs autres dessinateurs du groupe comme Elisabeth Joseph que nous avons beaucoup regfretté car nous attendions beaucoup des suites du travail de la semaine dernière.
Il faut dire qu'il fait mauvais temps depuis ce matin à Cannes et nombre de personnes hésitent à se déplacer, surtout le soir.
Ce n'est pas Margaret Laird qui n'est pas là avec nous ce soir car elle est au pays du soleil, en Espagne, d'où elle va nous rapporter de magnifiques photos.
Margaret Laird voyage énormément et souvent elle nous rapporte de magnifiques clichés car bien sûr c'est une artiste accomplie et merveilleusement sympathique.



Un autre artiste libérateur et qui pourtant pourrait donner l'impression de 
compulser, c'est

STEPHANE

de l'idée au réel
du détail, superbe, au mouvement
en écrivant ces lignes je pense tout à coup à l'art du fragment d'écrire de Gertrude Stein. Il y a de ça dans cette histoire du dessin de Stéphane, par delà la pulsion, 
 et je pourrais peut-être étendre la remarque au travail de

Viencent Alliot
(Alio)

qui lui aussi organise le tout mais aussi le fragmente 
et c'est superbe, ces jeux d'écritures dans le passage de la pulsion, de l'idée, dans le réel

ce passage de l'image de l'homme, réinventé(e), dans la lumière que

je

Claude Peynaud
matérialise ce soir

vers un "JE" qui est de toute façon "un autre" et "un autre" qui est votre "JE", et qui ne le sera jamais tout à fait.
Le concept rimbaldien décliné en
test de Rorschach

en vous projetant dans cette installation qui ne sera jamais
"JE" ni "VOUS", ni "JE par VOUS", ni "VOUS par JE"
mais quelque chose d'irréductible et d'inaliénable
comme les écritures en dessins de nus du groupe du lundi soir.

Le mot de la fin, je le laisse à

Michel Phelippeau

avec cet homme au naturel


et quand l'artiste a du talent,
c'est tout simplement beau !

A lundi 10 mars pour la séance de 2h30 avec

MARIE

SECRETE

Oui, ce soir, je suis extrêmement fier
de vous présenter des artistes de
grand talent, et de haut niveau.
Bien sûr nous regrettons tous l'absence ce soir de
Elisabeth Joseph 
artiste unique, qu'on adore !
Margaret Laird
qu'on aime tout autant et qui est toujours en Espagne
Michel F.
qu'on attendait ce soir sur la couleur et qui n'est pas venu.
SUNIVA
notre artiste danoise tellement sensible 
Ces artistes sont des icônes de cet atelier du lundi soir.

Et ceux que je vais vous présenter ce soir en sont d'autres
je vais meêm commencer par une séance de photos impossibles
ce n'est que du bonheur !

Ces joyeux lurons, ces diables, ce sont de grands artistes,
et c'est un bonheur de jouer ainsi avec les photographies de Marie
notre excellent modèle de ce soir à qui "je" 
Claude Peynaud
veux rendre hommage par cet hommage à la femme
composition qui aurait voulu être une reprise de cet défi jeté entre Michel-Ange, Raphaël et Léonard de Vinci au XVI°s. de la relation dans le tableau sacré entre quatre personnages.
Entre le  profane et le sacré, quand la beauté est en jeu, quelles différences ?
Les défis m'ont toujours passionnés. On  aime, dans mon entourage , en plus, de personnes qui voudraient être mes amis, dire que "je raconte des films".
C'est beau de raconter des films quand les films sont pris pour des fictions, des inventions, quand ils sont de la réalité, en revanche, les qualificatifs, les signifiants changent de sens...C'est l'apanage des sectes et des mafias de prétendre que d'aucun délire quand il ne transcrit que le réel.
Le réel effraie toujours,  l'irréel rassure quand il est présenté au nom de la raison...

Alors, délire pour délire, je vous présente mes amis qui sont des artistes... pas des films et encore mois des délires

et je commence avec 

REMI


quel beau travail sur le temps de pose, pour un artiste qui habituellement prend des croquis, déjà beaux, et qui les retravaille à l'atelier, à la maison : ici c'est du direct !
Bravo ! c'est beau !

Michel Phelippau 
aussi c'est du direct

Ce n'est pas beau ça ? ce n'est pas d'une force expressive !
Composé, mis en scène, c'est digne  des plus belles pages de l'Expressionnisme !
Qui va me dire le contraire, vous ? 

et j'en remets une couche
avec notre adoré

STEPHANE


c'est pas superbe 
ça ...

et 

Vincent ALLIOT
Alio


vous allez me dire que c'est du film !
non mais vous plaisantez ?
C'est magnifique tout simplement !

Et puisque vous vous plaisez à dire que je raconte des films, je vous propose de mettre toutes vos idées reçues de côté,  dans un coffre, de bien les ranger, de les ressortir quand vous aurez compris pour faire votre examen de conscience, en attendant d'avoir les clés pour comprendre, tout simplement.
K
Je termine avec l'une des artistes des plus surprenantes de notre groupe

Nicole Testa

Lundi 17 mars 2014
notre modèle c'est
CAROLYNE
Pour une fois ce ne sont pas les artistes qui viennent
du royaume de sa très gracieuse majesté,
c'est le modèle.
Carolyne
est un modèle très connu, qui pose à la perfection.

A travers l'atelier de ce soir j'ai envie d'aborder deux thèmes qui me semblent essentiels.
Recadrage et cadrages dans le pittoresque
de l'atelier de nus.


D'entrée je me démarque catégoriquement des appellations en 
Art Brut et Art Singulier
et je ne veux même pas me risquer à transcrire ici ces définitions par ailleurs très J'ai.
Ces renfermements sont totalement contraires à l'esprit de cet atelier du lundi soir.
Bien sûrje fais parfois référence à de grands artistes, et je vais continuer à le faire, mais à des artistes, pas à des concepts de marchés ou "d'écoles" qui n'en sont pas.
La stigmatisation, sur laquelle je poursuis une formation avec l'OMS - CCOMS,
passe par ces renfermements.
DESTIGMATISONS ET ALLONS DE L'AVANT
Comme tout "psy" j'aurais la possibilité de tenir négoce de ce genre de chose.
Eh bien non! la recherche artistique est le fait de tout le monde et chacun a le droit d'évoluer dans ses écritures. La pathologie est une maladie qui change momentanément la personnalité, son expression, ce n'est qu'une étape, par une fin. On guérit ou on se rétablit de beaucoup de pathologies, hélas pas de toutes, mais la science avance et les arts aussi.
Je pense d'ailleurs sincèrement qu'il est totalement ringard de continuer à utiliser ces concepts, qui ont eu leur utilité en leur temps, certes, mais qu'il faut maintenant totalement dépasser.

Alors décadrons, dérapons, retrouvons un peu de l'esprit des ces géant de peintures de papier, de bouts de nappe de la fin du XIX° s et du début du XX° s.
Et pour débuter la présentation de ce soir, après Carolyne je vous présente
un des plus brillants artistes de ce groupe, si tant est qu'ils ne le soient pas tous,

Vincent Alliot
(Alio)


et brutalement il peut passer à ce type d'expression
ou à celui-ci
Papier plié, écorné, déplié, les replis de l'âme de l'artiste de talent y trouve toujours ses interstices  pour s'y manifester.

Artiste en retrait, artiste qui s'arrête un temps, artiste qui se retire, artiste qui se pose, artiste qui travaille dans ces
silences qu'on prend pour des absences...

Michel Phelippeau
ne nous présente ce soir que ce dessin

un seul dessin qui témoigne du talent de l'artiste qui demeure, quelque soit le retrait dans lequel
l'homme se projette le temps d'une évolution, 
le temps d'une ouverture de nouvelles voies...

Dans cette attente nous allons à la rencontre
d'une nouvelle dessinatrice qui n'est certes pas une débutante mais qui est nouvelle dans notre séance du lundi soir
J'ai le plaisir de vous présenter

Marie Christine Besset

qui nous présente ce soir de très beaux dessins aquarellés
du dessin au trait qui n'est pas sans évoquer cette veine des dessins depuis Ingres, Picasso, Matisse, Cocteau
à la couleur

Dessins composés, recadrés, décadrés sur des formats assez petits dont on ne soupçonne rien en photographies sur blog.
La transcription sur blog permet de redimensionner, selon notre propre perception et à notre guise, des travaux construits avec autant de maîtrise du trait et de la couleur sur de petits formats.
Le groupe du lundi soir, si Marie-Christine Besset reste parmi nous, se conforte en dessinateurs, comme Rémi, pour lesquels la maîtrise du trait tracé d'un seul jet semble être un ancrage. 
Stéphane (absent ce soir) y apportant sa nuance.
Rémi (malheureusement lui aussi absent ce soir) nous a toutefois montré, et nous montre à chaque séance, que ce principe de maîtrise n'est pas un principe figé dans une plastiques mais qu'il peut, au contraire, être un carrefour pour d'autres voies, à partir de débuts de sentiers à-peine perceptibles.
Donc le travail de 
Marie-Christine Besset
même s'il apparaît comme celui d'une artiste déjà chevronnée, nous intéresse pour les voies d'évolution qu'il pourrait permettre.

C'est tout à fait cet exemple que nous donne depuis trois ans

Margaret Laird

qui est elle aussi une artiste chevronnée puisqu'elle était professeur d'art plastique en Grande Bretagne.

Ici j'ai laissé apparaître le ressort du petit carnet de dessin sur lequel
Margaret Laird
a ce soir travaillé.
faisant évoluer sa recherche de la peinture au trait, en sens inverse de ce qu'elle avait cherché sur les séances précédentes.
Toutefois nous remarquons la saisie expressive du modèle qui est parfaite. C'est encore là un axe avec elui des ombres portées qui apparaît.

Je ne sais pas si l'esprit de l'atelier est responsable de cela et si les états de crises sont véritablement porteur d'évolutions mais ce serait bien ce que nous démontrerait le nouveau
travail d'
Elisabeth Joseph
que nous avions quitté chagrine et qui nous revient heureuse
d'un seul coup, d'un seul jet, voici la nouvelle
Elisabeth Joseph
on n'est plus dans le travail du trait ni de la couleur : ombres propres et ombres portées
constituent le dessin !
Bravo Elisabeth
que nous allons hélas voire plus rarement à l'atelier du lundi soir car Elisabeth, tout comme Margaret Laird, est une 
exploratrice des beautés du monde et elle va maintenant beaucoup voyager.
Mais nous la reverrons tout de même !

Avant de terminer avec nos deux dessinateurs qui font couler le plus de paroles et d'éloges, voire de controverses, je 

Claude Peynaud
vous présente mon travail de ce soir.
Je suis parti des plans orthogonaux de la feuille et j'ai gardé les horizontales médianes, laissant subsister quelques ébauches des premières poses
Puis, j'ai sais la dernière pose de Carolyne appuyées sur un bâton pour effectuer un changement d'échelle, reporté sur la verticale axiale

voilà c'est un exercice simple de composition mais que je trouvais intéressant de traiter
pour des approches de la couleur et de l'expression.
En effet, si vous ramenez les signifiants orthogonaux, tous issus des motifs mobiliers présents (bâton, rayures ondulantes de la couverture sur laquelle est installée le modèle) à des principes de couleurs et de symboles par les différences d'échelle vous obtenez une composition signifiée qui peut être un retour aux mythes fondateurs tels que les sirènes par les ondes...ondines...ces exercices de translation et de bifurcations littéraires que j'aime beaucoup mettre en dessin ou en peinture : les langages ont ainsi pour moi un sens.
Et au moins on vérifie ce que l'on écrit...

Dans la voie de ces vérifications je veux terminer avec 

Nicole Testa
qui est une artiste qui accomplit parfaitement la recherche entreprise
par Jean Dubuffet


elle amène ces recherches, car ce sont des recherches et la variété des écritures abordées le prouvent, à des voies tout à fait surprenantes et en pur styles. Tout cela est pensé, choisi, réfléchi, senti...


Et que dire du travail que nous suivons maintenant de puis longtemps et qui entre lui aussi dans une hase de crise
Le travail de

Michel F.

Et Elisabeth Joseph qui cherche désespérément sa crise* 
elle va bien finir par la retrouver !

En tout cas, d'ici là un grand merci à
Carolyne
que le groupe réclame pour une pose longue tant elle pose à la perfection.

Ce soir Lundi 31 mars 2014
notre modèle c'est la splendide
Véronique
que certains trouvent très belle et d'autres trop belle...
Personnellement je pense que son mari et que ses enfants ont bien de la chance
d'avoir une si grande beauté aussi vertueuse et tellement professionnelle
sur ses temps de poses
Bref un régal !

ce soir ce n'est pas elle qui devait poser. Car bien sûr nous avons des modèles plus ou moins faibles.
Nous les éliminons au fur et à mesure.
Véronique est dans nos cœurs
"Allô Véronique notre modèle nous fait faux bon...Pas de problème...je faisais cuire une côte de bœuf, des crêpes pour mes enfants et mon mari, pas de problème, j'arrive"
qu'est-ce vous voulez, y'a pas photo !
Merci Mille fois Véronique !

je commence ce soir par vous présenter le dessin de

Brigitte

qui vient de rencontrer le  travail de recherche sur le dessin de nus
Eh oui ! C'est comme la psychiatrie ce truc là...On y va confiant et un beau jour...vlan !...la réalité de la chose vous saute à la figure.
Certains "décompensent", Brigitte "assume"
et c'est extraordinaire !
Brigitte entre dans le monde de la recherche
Elle nous propose ce soir ce nu très stylisé qui 
pourrait constituer les bases d'un vocabulaire prêt à évoluer
à la fois à la rencontre d'autres langages du groupe et à la  fois à la découverte d' un terrain très personnel.
Il est également certainement vrai que "faire ce que l'on veut", en matière de recherche sur le dessin de nu, est probablement utopique.
C'es à l'aventure de la recherche de soi-même, avec tous les impondérables que cette découverte présuppose, qu'il faut accepter d'aller pour créer quelque chose de nouveau et de singulier.

Nicole Testa
marche sur ce chemin
sur une perspective cavalière - raccourci plongeant de dos - qui va vers la saisie du trait à la fois forme et volume...
L'avancée de ce travail qui brise toute référence rigide à des concepts contemporains libère le
dessin de Nicole Testa et l'entraîne dans une véritable évolution en recherches.

C'est encore tout le travail de 



REMI
qui va chercher ailleurs que sur le terrain de ses acquis, pourtant déjà très affirmés et
d'une grande capacité qualitative.
Mais on potentiel est plus important que ses déjà acquis, aussi il s'oriente vers l'aventure de
la découverte

la remise en question est ce qu'il y a de plus difficile, surtout sur un exercice déjà difficile du dessin sur modèle vivant.
Rémi ayant totalement compris l'esprit de l'atelier nous propose ce soir ces deux études à travers lesquelles son talent naturel ressort inévitablement.
Chercher c'est certainement faire le deuil de quelque chose mais c'est aussi affirmer sa capacité à aller vers autre chose, à accompagner une recherche si tant est qu'elle dirige plus qu'elle n'obéit.

C'est encore le cas de

Michel Phelippeau

qui nous propose ce soir un questionnement sur la page par l'utilisation de la diagonale en fuyante perspective sans réellement changement d'échelle. Ce sont simplement deux figures fragmentaires intermédiaires à deux nus, dont l'un renvoie à l'autres ou ouvre sur l'autre qui s'enfonce dans la page, qui créent le jeu optique. Et ça je suis fan car c'est tout à fait dans le sens de mes questionnements sur les langages à travers le rapport des 
mobiliers figurés et inscrits en langages et la page blanche. 
(attitude parallèle à celle des recherches de certains poètes contemporains)
Le dessin unique inscrit dans la vacuité de la page blanche et de la lumière rivale du blanc de la page. 
Voilà encore une autre approche de Michel Phelippeau...et c'est magnifique ces taches de lumières qui entrent en composition des écritures du dessin et des traits de sa composition et en concurrence plus virginale que la page blanche !

alors "Je"

Claude Peynaud

ne résiste pas à l'envie 
d'enchaîner sur ces recherches qui mettent en jeu les mécanismes intimes que la page nous impose au rapport de nos interventions : cette part du "hasard" mis en lumière depuis
Stéphane Mallarmé 
à la fin du XIX° siècle et qui nous accompagne toujours

je créé un espace de vacuité dans la page par deux dos affrontés et un petit personnage accroupi dans des proportions équivalentes aux deux nus debout.
Au milieu je situe une macro nu sur l'horizontale de la page. 
En fait, si je détache les deux nus debout et le macro nu assis, le nu accroupi joue le rôle de porte d'entrée plastique dans la composition, préparant tous les dérapages possibles.
J'en essai un avec trois micros personnages qui se répondent sans se regarder
véritablement mais dont on soupçonne l'interaction des regards
en ayant travaillé sur les oblitérations et les mises en profondeurs, ainsi que sur leurs contraires. 
De cette manière je peux obtenir un nouveau langage de composition fonctionnelle.
je m'explique : admettons que le grand nu assis au cœur de la composition soit un autre mobilier qu'un nu...imaginez de remplacer ce nu par une vache allongée si vous voulez : comment
percevriez vous ce dessins ? Tous les personnages se réinscriraient dans une proportion juste, tournante autour de la vache. La vache n'ayant aucun référent de proportion, car elle peut très bien être grande ou petite, s'inscrirait en proportion de ce que le dessinateur aurait voulu liu donner et personne ne se poserait de question. Pourtant on touche des mécanismes de fonctionnement des images qui sont excessivement subtiles et efficaces puisque imperceptibles bien que figurés. 
La proportion dans la composition est donc un référentiel de signifiés, d'images conceptuelles que nous véhiculons par culture.
Autrement dit nos schémas culturels intrapsychiques de la perception extérieure conditionnent notre perception des images et des ordonnances dans la page alors que la page elle même est capable de
s'organiser indépendamment de nous et de ce que nous voudrions faire des modèles transposés dans l'espace de la page en écritures (c'est toujours la leçon des poètes sur la page blanche).
Merci 
Michel Phelippeau 
de nous avoir entraîné sur ces chemins qu'il faudra encore creuser et élaborer  pour parvenir à l'exploration de terres totalement inconnues de composition,
de conception et de réception des œuvres d'art, au moins des œuvres graphiques.

Pour conclure je vais finir "d'enfoncer le bouchon"
avec les avancées que

Margaret Laird

poursuit presqu'en solitaire depuis déjà de nombreuses séances.
Et en fait pas tant que ça car elle rejoint tout a fait cette recherche que nous venons de dépasser
pour l'introduire purement dans la couleur
L'espace blanc de la page blanche est reconsidéré et c'est de cette reconsidération que le dessin naît peut à peu. Le dessin est peinture. Ceci est encore plus évident dans le nu ci-dessous
mais ce principe la conduit à transformer la nature même de la page et par la couleur, à lui donner une apparences d'émail.
Et là, on raccroche à d'illustres antécédents comme Picasso qui avait dessiné à partir de l'engobe de ses céramiques, comme Mag-Bert qui composait ses dessins sur la toiles à partir des peintures composant le fond : le tout dans l'un et l'un issu du tout en gestualité figurative.
Margaret Laird entourée de Souniva et de Michel F. qui, ce soir, préfèrent reporter la pr2sentation de leur travail.

Avant de nous quitter
je vous rappelle que l'exposition de fin d'année de l'ABAC au Miramar 
est ouverte à tous les adhérents.
La seule condition à remplir pour les peintures, dessins et aquarelles, c'est de déposer vos œuvres pour une sélection par un jury.
et de répondre au règlement


avec  comme modèle la perfectible 
Carolyne
En fait, c'était Isabelle qui était prévue mais Carolyne venant de Nice s'était trompé de jour de pose. Isabelle habitant tout près a, d'une façon extrêmement généreuse, a laissé sa place à Carolyne et Carolyne prévue pour la séance de 2h30 la semaine prochaine laisse maintenant sa place à Isabelle.
Isabelle qui est restée travailler avec nous et qui, pour un premier dessin de modèle vivant, 
nous livre spontanément ce dessin là
eh bien Isabelle, pas mal pour un premier dessin !

Ce soir, 7 avril 2014, le jour fait une de ses premières veillées de printemps, il fait jour !
Il est 18h30, un oiseau s'élève en Saint-Esprit au-dessus de l'ABAC
Il nous attend...peut-être... dans ce temple des arts...
Si je m'approprie cette image ci-dessus, on dira de moi que ma psychose s'éloigne...
Ah ! vous ne le saviez pas ? En art thérapie les objets volants, comme les oiseaux, dans les dessins, sont un signe de régression de la psychose...de mieux...
Les mots et les concepts ont une force...délirante...à l'ABAC.
D'ailleurs les troupes de l'amiral Nelson ont ce soir envahi les lieux
Parmi ces vaillants matelots vous reconnaissez  sans difficulté Pamela Grandtham, Margaret Laird et Carolyne qui est elle aussi un sujet de sa Très Gracieuse Majesté en vadrouille sur la Riviera.
Ces British sont terribles, et le plus terrible c'est qu'elles parlent anglais entre elles !
Mon dieu ce que nos ministres vont être contents !
Enfin tout ça, ça ne nous regarde pas, pour la culture française nous n'avons pas notre mot à dire,
 bien sûr ! Nous ne sommes pas compétents comme les technocrates politiques de Paris!
 Nous nous sommes à Cannes et nous nous occupons de dessin de nus !
et de pinard !
Et c'est Pamela qui amène ce soir  la bouteille.

Non non non ce ne sont pas des pots des peinture,

c'est du vin bien de chez nous !
Ce sont des godets
pleins de pinard !
et 
Vincent Alliot à beau dire : non, non, non
je ne bois pas d'alcool !
il en boit quand-même, pas de l'alcool, du vin !
Eh oui ! 
Même Carolyne qui tenait négoce de vin français en Angleterre me dit dans un français impeccable
"demandez moi si je bois du vin ? je vous réponds : et vous, vous respirez quoi, de l'air ?

En France le pinard, c'est de la culture française, c'est l'essence de la vie citoyenne
et les sujets de sa Très Gracieuse Majesté 
l'ont tellement bien compris qu'ils ne souhaitent qu'une chose , en importer la tradition dans leur beau pays : et ils le font avec notre complicité ! chut...!
Le thé c'est bien à quatre ou cinq heures, le vin pour fêter le bonheur c'être ensemble c'est mieux ... 

Si l'entente entre les peuples était toujours comme ça, la terre serait un paradis pour tous.

"sur l'océan des âges ne pourrons jamais jeter l'ancre un seul jour" avait écrit Lamartine. 

en anglais ou en français, devant un bon verre de vin tout le monde parle la même langue.

Une rose en Français sentirait-elle moins bon qu'une rose en Anglais ? 

"What's in a name ? that which we call a rose
By any other name would smell as sweet."

                                                  

                                                        Shakespeare  : Roméo et Juliette

un bouteille de vin pour onze, ça va, ce n'est pas ça qui va nous donner l'alzheimer sur le dessin,
ni le mal de mer

je vous parlais de folie douce ...

Passons maintenant à la séance de nus de ce lundi 7 avril 2014, proprement dite...

Je commence  le compte-rendu de la soirée avec  bien sûr 

Pamela Grandtham

 qui nous livre de formidables dessins tout en subtiles et délicats camaïeux de couleurs
d'où la fougue de l'artiste n'est certes par absente.
On avait quitté Pamela Grandtham avec des dessins très forts en contrastes des valeurs, nous la retrouvons avec des nuances colorées insensées et magnifiques !


et je continue comme il se doit 
avec

Margaret Laird

qui, elle aussi, devient notre spécialiste du dessin en peinture et de la peinture pour le dessin


c'est délicat, c'est distingué, c'est beau !

parmi les belles réussites de ce soir je me tourne vers la principale victime de ces dames

Vincent Alliot
qui nous présente encore ses impeccables raccourcis
Et nous avançons vers le travail perfectionniste de

Rémi
qui recherche inlassablement la...perfection
comme un style, comme un caractère de son travail
même sur le temps de pose (écrivez le comme vous voudrez, avec Rémi ça fonctionne en recherche)
Travail qui évacue peu à peu la construction en structures organisées pour partir, pour bifurquer vers la recherche du naturel.
La maîtrise est au bout du chemin !

Alors que d'autres artistes comme

Nicole Testa
s'aventurent sur les risques du travail en cours,
inachevé, selon ce qu'elle m'en dit lorsque je photographie son travail. 

c'est une attitude artistique tout à fait nouvelle chez Nicole Testa, qui nous montre combien nous avions raison de voir dans ce travail des capacités de bifurcations en recherches,
riches, et d'importantes possibilités de remise en question. C'est d'ailleurs allé assez vite.
Que nous réserve l'avenir de ce travail...pour ma part j'ai hâte...

Et nous avons également totalement hâte de voir 

Michel F.
sortir de sa crise : "on évolue bien que dans la crise"
et ceci vaut pour Michel F. qui est en train de prendre un tournant qui se voit dans les virages mêmes de ses dessins

qui vont vers une nouvelle souplesse, un nouveau naturel, un nouvel élan 
vers le mouvement qui va à la conquête de la page sans artifice de construction
ou de mise en page.

Là encore il va nous falloir être très attentif comme nous le sommes encore ce soir
vers 
Stéphane
qui semble lui aussi dans une phase de remise en question assez profonde et certainement très prometteuse vu ses capacités expressives assez exceptionnelles et méthodiquement développées par un réel travail sur lui-même, un intense travail intérieur de créateur 
Déjà de nouvelles écritures qui étaient jusque là étrangères au travail de Stéphane apparaissent,
laissons les mûrir et surtout 
s'il te plait
Stéphane
essaie de travailler sur des papiers un peu moins fins pour que je puisse les photographier plus facilement et rendre véritablement par la photo la beauté de ton trait, de cette façon si particulière que tu as de toucher, d'impacter la feuille avec le crayon.
Merci Stéphane.

Une autre artiste du groupe a elle aussi une façon très particulière de saisir le dessin et d'impacter la feuille. 
Ce travail nous l'avons déjà maintes fois abordé mais il est encore utile de le suivre dans la maîtrise auquel il parvient peu à peu dans l'exigence très particulière de

Personnellement je trouve ce travail vraiment intéressant et réellement beau; un travail qui nous ramène aux émotions et aux impressions tout en laissant transparaître la véritable maîtrise sculpturale de la structure. Je trouve cette fusion étonnante et formidable, même dans ses essais et dans ses approches

C'est véritablement très intéressant dans la démarche, original, et beau dans le traitement des valeurs, dans le résultat.

Pour ma part je recherche des outils de constructions : eh oui j'en suis encore là.
Est-ce ma façon à moi de tenter de résoudre ma crise ou de trouver
dans son essence des voies possibles de bifurcations ?
Je n'en sais rien.
Je

Claude Peynaud

vous propose ce soir une recherche sur le miroir convexe ou sur la boule de cristal en substitut de la page blanche.
En fait je poursuis ma recherche sur l'exploration des discours techniques et approches possibles de la page blanche strictement issus de la page blanche et de ses capacités internes.
Ce n'est pas l'idée initiale qui a guidé la composition. C'est la composition qui m'a amené à bifurquer vers cette proposition que j'ai eu toutefois, comme vous le voyez, du mal à aboutir; admettons que c'est un travail en cours.

L'idée en cours de dessin a été de proposer une nouvelle lecture de la forme centrale macro à la page blanche, en rupture de proportions avec les figures périphériques.
La semaine dernière j'avais proposé de remplacer cette figure centrale macro par une vache. Cette semaine je vous propose de la conserver comme un nu au cœur de la page blanche, au sein d'un outil plastique qui amène à cette rupture des proportions d'une figure à l'autre, de fusion des espaces, et à cette évacuation des figures périphériques par les reflets de la boule de verre substituée à la page blanche, ou pour le moins par les parties convexes d'une boule de verre imaginaire qui entraîneraient la composition dans les profondeurs latérales haute et basse, droite et gauche de la feuille blanche opacifiée par des traitements en reflets qui évacuent les formes .
Ce n'est pas l'idée de Van Eyck que je reprends ici, c'est un cheminement personnel interne et propre à cette séance sur le hasard des articulations des poses proposées par Carolyne.
Je suis beaucoup plus cohérent avec ma recherche qu'avec des référents culturels ou artistiques, et c'est véritablement ça que je recherche bien que j'aimerais aborder maintenant, aussi, progressivement, de nouveaux graphismes : cette dernière idée me ramenant au travail du groupe me plait bien.


A bientôt Amiral Nelson ! 
Nous avançons vers la lumière, en sens inversé du développement de la phrase... nous creusons la page dans d'autres dimensions, sous la menace potentielle du nuage noir de la colère des Dieux courroucés par tant de perfections alternées sans altération des valeurs.
(je parle  du hasard, de cette photo du hasard voulu dans la Land Artt, que j'ai prise samedi dernier en revenant de l'île Sainte-Marguerite - Rendez-vous sur la page de ce blog
http://coureur2.blogspot.fr/2014/04/cannes-land-art-ile-ste-marguerite-arte.html )

Lundi 14 avril, pose de 2 h 30 avec la truculente Isabelle,
presqu'une pose paradoxale !

je ne croyais pas si bien sûr en annonçant un atelier

PARADOXAL 

En effet, malgré la présence Ô combien appréciée
de la truculente Isabelle
l'atelier a été d'une sagesse tout à fait 
"ZEN"
Isabelle va partir sous les tropiques, aux Antilles, et elle nous raconte son pays, sa musique, ses traditions.
Moi j'aimais bien la Compagnie Créole, ce groupe de chanteurs, ma foi tout à fait excellents.
Isabelle nous donne d'autres noms mais ce soir c'est 
tout de même
"Comme dans les tableaux du Douanier Rousseau
oh, oh... oh
vive le douanier Rousseau !
n'est-ce pas

Nicole Testa
 merci Nicole pour cette merveilleuse entrée en matière de cette si sage soirée
de modèle vivant sur une seule pose de 2 h 30 !

vive le Douanier Rousseau, qui serait sans doute
heureux de voir ce très beau nu, très esthétique !
j'aurais souhaité que Nicole Testa le présente à la sélection pour l'exposition de l'ABAC en fin d'année au MIRAMAR.
Nicole préfère présenter des fleurs et, si j'ai hâte de découvrir ses bouquets, je regrette un peu que ce nu ne figure pas à l'exposition...
C'est toujours très dur d'amener l'originalité au devant de la scène...
 retournons vers plus de sagesse, mais moins d'invention,
avec 
mon nu que je n'aime pas mais que j'aime un peu aussi

Claude Peynaud


Vincent Alliot me dit gentiment  "c'est un nu habillé, on croirait qu'il est habillé, surtout avec ses bracelets à la cheville...".  Sympa Vincent " Pour sûr" lui répondis-je "Un rien l'habille" . 
En dessinant ce nu je fus obsédé par le tabouret, me disant " Les tabourets trépieds de l'ABAC seront un jour plus célèbres que les nus qui s'assoient dessus, tant ils auront été dessinés tant de fois" .
Le "bête" j'aime bien...ça décape dans cette société française qui se croit intelligente alors qu'on est en train de nous faire toucher le fond de...si seulement ça pouvait s'arrêter là !
COMME MON DESSIN DE CE SOIR !

Encore plus sage que moi mais plus intelligent, voici le travail de

REMI


Pour de la sagesse c'est  raté !
D'un seul coup, à partir d'une ébauche d'étude, Rémi nous démontre à quel point il est capable de réinventer ses propres répertoires et langages sur le portrait saisi sur le nu
c'est véritablement un super travail, et en plus totalement inattendu !
Bravo Rémi

Décidément cette sagesse là de ce soir est bien peu sage
et ce n'est pas

Vincent Alliot
qui va me contredire, n'est ce-pas Vincent ?

vous y croyez vous !
Et ça c'est issu de ça !

Non ! ce n'est pas raisonnable !

En désespoir de cause je me tourne vers

Pamela Grandtham 

et voilà le travail



superbe !

S'il vous plait Stéphane, Michel, venez à mon secours !

Bien sûr Claude, on arrive...

Bon on commence par qui ?

par 

Stéphane

Je n'en peux plus, même Stéphane s'y met, et révise entièrement sa façon de dessiner.
C'est splendide !

Michel, Michel !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! à mon secours!!!!!!!!!

Michel Phelippeau

ouf ! un peu de calme !


Enfin, si vous appelez ça du calme, moi je veux bien !

Lundi prochain on se reposera, on l'aura ce calme du lundi de Pâques

Mais dans quinze jours, oh là là, c'est la superbe
Véronique
qui sera notre modèle.

Je commence ce soir par vous présenter le premier dessin
que
DAMIEN
m'autorise à présenter de lui
Damien dessine au pinceau, utilisant des modes calligraphiques appliqués au nu.
Cette gestion des pleins, des déliés, des temps forts et des temps faibles est un travail de mise en concurrence des valeurs du nu avec le blanc de la page, en contraposto.
Dès la prise de contact avec le très beau visage, d'une infinie douceur, jusque vers la fuyante de la jambe pliée dans le champ profond du blanc de la page, le jeu maîtrisé, et pourtant presqu'abandonné, sur les valeurs, révèle les temps de repos et de vigueur de l'espace travaillé en volumes vrillés. 
C'est alors que le jeu de balancier de la main  droite au genou gauche, quasiment sur une médiane placée au nombre d'or, contre-balance la ligne ondulante, également en balancier, de la jambe droite qui file  jusqu'à la tête en franchissant toutes les étapes du corps sensuel de Véronique.

 Toute une poésie de la femme est ici pudiquement mise en scène, avec tact et talent,
Poésie à laquelle

qui s'enchaîne avec la présence de

REMI
qui avance progressivement  vers une très grande spontanéité à l'abandon des constructions géométriques apparentes de l'arrivée de Rémi dans le groupe.
Cette progression du travail de Rémi, elle aussi très délicate, est véritablement superbe.
Peut-elle s'articuler avec les propositions de 

Pamela Grandtham
?
qui revient avec des sépias à ses recherches de traitement en uniques valeurs de l'année dernière.
Temps de calme et de repos pour Pamela, après les vives émotions de ses dessins et peintures des  séances précédentes.
Les valeurs se posent, envahissent la feuille sans jamais définir véritablement le temps de départ et le temps d'arrêt de l'acte de dessiner ou de peindre, on ne sait pas trop.
Ce qu'on sait, c'est à quel point, pour chaque artiste ce travail de base est nécessaire à chaque nouveau départ.
Comme avec les propositions de

Margaret LAIRD

Margaret revient d'un beau voyage et la rupture s'est produite.
Elle nous revient avec ces tons nacrés d'opaline rose et rouge, magnifiquement servis par 
son élégance naturelle qui répond à la pudeur des autres dessinateurs

Autre temps gigogne de l'articulation et du suivi des dessins qui montent ce soir en force d'un dessinateur à l'autre, comme un fil tendu dans l'espace de l'atelier
où 

Nicole TESTA
vient nous surprendre encore
Cet effet des lumières irisées sur la feuille est un mauvais tour joué par la lumière mais je l'ai gardé car il sert la compréhension du travail que Nicole nous propose ce soir en passant du dessin, des valeurs aux couleurs

et l'ensemble des compositions en jeux gigognes reste d'un naturel saisissant.
C'est vraiment beau et le style s'affirme tout en continuant à conquérir des espaces de ressources et de richesses.

Voici que nous abordons les fenêtres brutalement ouvertes des audaces agitées créatrices de failles et de nouveautés totalement inattendues
comme c'est le cas avec ce travail magnifique "de rupture" de

STEPHANE
On savait Stéphane plein de ressources, mais là !
 mais là !

Alors bien sûr j'ai très envie, après ce "culot monstre" de Stéphane, dont le talent explose encore, de vous montrer ma propre explosion
à ma manière, certes, et pour laquelle je ne ferai ce soir aucun commentaire sinon que j'ai décidé de faire intervenir de plus en plus les stylos billes combinés aux crayons de couleur et de composer toutes les retouches et reprises, sans les effacer, pour le dessin final
Claude Peynaud

Le crime de l'écriture selon Raymond Roussel !
Le corps éparpillé du dessin éparpillé.
Psychose de l'instant, le jeu du hasard, la belle et la bête, le mythe.
Renouveau du travail de

Michel F.
qui nous promet ce soir de prochainement aborder la couleur dans le temps de l'atelier.
D'ici là regardons ces épures pour terminer la présentation des œuvres de la soirée

Ecriture sous la page, filigrane, couleur à venir

Merci Véronique et Michel F.
à lundi prochain.

Lundi 5 mai 2014
Ce soir notre modèles est un brin de muguet qui n'aura même pas le temps de faner
car
Cirylle
posera encore pour la pose longue la semaine prochaine.

En fait ce soir Maeva devait poser pour nous. Maeva ayant trouvé du travail m'a très gentiment prévenu de ce contre-temps dont je l'ai bien volontiers excusée. Maeva est un modèle que nous aimons beaucoup.
Pour la remplacer j'ai téléphoné à Cyrille que le groupe réclame depuis pas mal de temps mais que nous n'avons jamais réussi à obtenir ou à joindre.
Et là, d'un seul coup nous avons Cyrille sur deux poses consécutives car
je ne savais pas que Patricia, notre formidable secrétaire à qui je confie la gestion des modèles avait réussi à la programmer pour lundi prochain.
Donc, et tout le groupe est d'accord, on ne change rien, d'autant plus que Cyrille fait partie de ces modèles d'exception avec qui nous avons le plaisir de travailler dans ces séances nus : très jolie, elle ne bouge absolument pas, quelque soit la durée de la pose, ce qui est très rare.

Ce soir je vais commencer la présentation de la séance avec le travail de
REMI
que j'observe en exercice de dessin, car il s'est placé à côté de moi, et j'aime beaucoup
regarder comment Rémi arrive à nuancer ses écritures à chaque séance.
Comme c''est une capacité  de se renouveler en écritures est partagée par plusieurs dessinateurs du groupe, nous allons la retrouver  et je saisi le travail de Rémi pour l'amener dans
cette présentation
Il dessine avec la présence du nu qu'il vient de dessiner sur la séance précédente. C'est le seul à avoir cette pratique, et sur petits formats. Travail très soigneux par lequel chaque trait est interrogé
tant et si bien que tel style de trait  antérieurement travaillé peut se trouver recomposé avec de nouveaux essais
de nouvelles recherches où la géométrie de la construction apparaît ou disparaît selon les besoins du moment, voire peut se confondre avec les tracés du dessin

J'ai volontairement agrandi ces dessins au maximum des possibilités de la page, qui vous ramène vers leur format original, pour permettre cette lecture précise entre traits déjà expérimentés et maîtrisés - tels qu'on les voit dans le premier nu allongé ici présenté - et traits qui entrent progressivement en nouveaux essais dans les autres dessins
Donc affûtez vos yeux pour aller à la rencontre du travail extrêmement méticuleux et puissant en recherche de Rémi.

Partons maintenant à la rencontre d'un autre travail de recherche sur l'écriture et le trait avec

STEPHANE

Pour vous souvenir des essais précédent de Stéphane, vous n'avez pas grand effort à faire, il vous suffit de remonter le fil de cette page et vous aurez tout de suite la solution
sur les nouveautés de son travail de ce soir : il amène un nouveau trait "bourgeonnant" ou "en dentelle" surprenant mais oh combien efficace
(désolé pour l'ombre sur la tête, c'est la pince qui tient le dessin à son support)


C'est tout à fait étonnant ces variations, ces audaces sans concession à la beauté et qui demeurent d'une extrême élégance, d'un raffinement qui conjugue à la fois la recherche très cérébrale et l'impact sensuel du modèle...
et ça bouge encore avec de nouvelles écritures, et c'est naturel, et ça nous dit
"Coucou, au revoir, vous m'avez vue...rideau  !"
Stéphane est un chercheur mais nous le savions.

Le travail que je vais vous présenter maintenant est encore une recherche mais qui revient sur elle-même - un peu comme le travail de Rémi - et qui d'un seul coup explose
Avec la générosité de

PAMELA GRANDTHAM

Il nous faut revenir sur ces grands dessins noirs qu'elle produisait l'année dernière.
La séance précédente je vous en avais déjà parlé pour cibler ce retour qu'elle opérait vers ses grands dessins noirs par une production de dessins en sépia.
Aujourd'hui nous y voilà sur ce cycle accompli
Les grands dessins noirs reviennent, plus en transparence et en camaïeux toutefois,

plus durs en contrastes aussi
et d'un seul coup


la transformation s'est accomplie 
Magnifique travail de cheminement intérieur de recherche, jusqu'à
sa projection spontanée.
Image picaresque, de bambochade ou de Degas, voir de Lautrec,
c'est sans concession et c'est beau, ce dessin égrène le trait, se conjugue aux camaïeux qu'il renforce ici, et là dissout en simultané.
Beau travail, très beau travail !

Après ce coup de maître, il faut que je vous présente maintenant un travail tout aussi fort
en invention, mais aussi très différent, donc je me dirige vers 

NICOLE TESTA
traits peints et aplats peints pour ce nu couché très fort en expression
De la couleur partielle à la couleur totale, le nu pivote et le travail sur le dessin apparaît, plus naturel, plus à la  conquête de la profondeur de la page. Les effets parfois proche du singulier des premiers dessins cèdent leur place à un anthropomorphisme qui évolue comme par éléments maîtrisés combinés aux éléments en aventure de recherches, un peu comme dans le travail de Rémi, mais différent bien sûr.

Les conquêtes chez Nicole Testa ne se font pas brutalement, mais comme en procédé gigogne, dont la conquête du naturel sur la saisie de la pose - qui a toujours existé dans son travail - mais qui était toujours un peu masquée par la force du dessin, ou l'originalité de la saisie même, comme avec ce nu de profil d'où le bras est absent pour donner toute sa puissance et son ampleur à l'admirable dessin du dos, des fesses et de la naissance des cuisses à partir du "foyer" de la tête. Saisie de ce dos qui ne se comprendrait pas sans la très belle saisie de la ligne du sein jusqu'à l'enchaînement de la cuisse pour un totale expression en volume "contraposto". A la fois une évolution très ferme et parfaite vers l'anthropomorphisme "académique" et  une extraordinaire capacité de lui échapper par l'essentiel de ce qui l'a intéressé dans la pose du modèle, dans sa recherche de mise en abîme du dessin dans la page : ici par la tête tournée et le doublement de la ligne de la fesse "en perspective minimale et extrêmement efficace" (si je puis m'exprimer ainsi.
Je vous assure, c'est véritablement un authentique plaisir de suive l'évolution de ces travaux, à la découverte de talents insoupçonnés qui se révèlent peu à peu car en pleine liberté dans un esprit d'atelier libre mais qui joue de son authenticité pour faire souvent évoluer les séances dans le même esprit et dans la même dynamique qualitative de recherches : c'est magique.
Cet esprit des ateliers qui nous retrouvons tous les lundi soir. Au moins jusqu'à fin juin 2014.
Ce travail ne sera toutefois jamais perdu.

Autre grand talent qui vient de passer sa période de crise, ce passage obligé pour repartir - souvenez-vous de la grosse crise d'Elisabeth Joseph qui en sortait avec des propositions tout à fait nouvelles (Elisabeth qui est en voyage et que nous saluons bien chaleureusement dans l'attente de la revoir bientôt) - je veux vous présenter le travail  de

MICHEL PHELIPPEAU
qui recommence à" poser les poses", et c'est une grande joie que d'avoir une nouvelle foi
accès à ce beau travail de conquête de la profondeur de la page par un procédé qu'on devine très réfléchi, très "pensé". Et retenez bien la prise de possession de l'espace au sol de ce nu car je vais m'en resservir pour vous présenter, tout de suite après, mon travail de ce soir. Je suis désolé Michel mais tu me connais je suis entier et je n'ai pas pour habitude mégoter ce qui m'enthousiasme comme ce qui me déplaît : certains appellent ça "caractériel" (sans d'ailleurs savoir ce que ça signifie, moi j'appelle ça être "authentique", il y a tellement de faux-culs...)
Voilà, cela semble naturel de saisir une pose "comme telle". Eh bien non, en dessin, et le dessin n'est pas de la photo, cette conquête de l'espace au sol dans la profondeur de la page est une construction intellectuelle, raisonnée, artistiquement composée. Michel Phelippeau réduit le champ de son espace en redéfinissant le cadre de la page, de son "blanc". Et, au sein de cet espace il traces les triangles et fuyantes de la base qui s'articulent avec la montée en épicentre du buste. Le buste occupe donc une position centrale dans la composition entre la pointe du pied droit du modèle et la pointe du genoux gauche. Il y a là redéfinition de la diagonale de la page pour la faire basculer et la faire entrer dans un nouvel espace ( j'ai fait une proposition de ces basculements de diagonale dans un peinture déjà ancienne que j'ai produite sur ce blog : Les Naufragés du Cyber Espace http://coureur2.blogspot.fr/2011/07/les-naufrages-du-cyber-espace-2010.html. Le principe détruisant dans ce cas le tableau alors qu'ici il construit le dessin) Le zigzag du pied à la cuisse à l'autre jambe repliée, en principe réducteur éloigné participe à cette distanciation du bord de la page à sa profondeur matérialisé par le corps du modèle mais à son tour augmentée du regard qu'on ne voit pas et qui nous oriente vers un horizon encore plus lointain que la composition de la base du dessin nous en permet l'imagination.
Nous sommes bien là dans une situation de composition de base extrêmement synthétique, géométriquement construire et qui d'un seul coup s'échappe par l'effet d'un regard qui voit un invisible distant, plus distant que la composition dite perspective, et qu'il nous est simplement permis d'imaginer, pas de voir : ce dialogue entre le visible et l'invisible dont André Malraux posait quelques principes. 
C'est un passage rationnel du monde objectivé au monde subjectif.

Je présente tout de suite mon travail de ce soir, car il est tout à fait dans la ligne de ta recherche de composition et j'ai besoin de ton dessin pour faire comprendre le mien.

CLAUDE PEYNAUD
J'expérimente ce soir  une composition empirique pour arriver à une construction de principe "mathématique" en polyèdre

.
Je commence par dessiner le nu debout à gauche, qui regarde encore plus à gauche et qui avance sa jambe droite. Puis je mets en perspective et en proportion le nu assis de dos qui regarde dans la profondeur de la page mais sans aucun tracé en ligne de support "au sol" ou en "base" de construction. Puis j'installe le nu de dos debout, à droite, toujours sans tracé de support, que je mets aussi en proportions perspectives qui n'apparaissent pas car la position assise de dos ne répond pas visuellement à une perspective d'un nu debout. A ce stade de l'expérience je commence à tracer les lignes de sol qui engendrent un triangle  par les bissectrices. Ce triangle, qui passe par "des" triangles, porte les mises proportions perspectives dans le champ profond de la page. Puis, j'ajoute le nu allongé qui matérialise une base pour un élargissement des bissectrices. Et, enfin, je campe le nu assis au bout d'une construction qui reconstitue le carré en perspective cavalière, soit un losange mis en perspective cavalière.
A partir de là je trace les diagonales d'une perspective albertienne désarticulée et j'obtiens un point du fuite du regard que je ne vois pas car ce regard est celui de la figure centrale du nu de dos assis sur un tabouret.
Ce point perspective que je ne vais pas tarder à appeler point "O" se fixe à peu près au milieu vertical de la page. Là j'aborde le constat de la composition qui ramène systématiquement l'empirisme des expériences vers des principes mathématiques que je ne comprends pas (je ne suis pas mathématicien)  mais que je cible comme dans mon tableau expérimental de "La Mourrachone à Pégomas"  http://coureur2.blogspot.fr/2012/05/la-mourachone-pegomas-nouvelles.html
Je suis alors en mesure de construire le polyèdre qui peut servir un principe constructiviste mais qui n'arrive pas toutefois à un principe de construction de figure géométrique régulière.
j'échappe aux mathématiques et pourtant je joue avec elles pour les pousser dans le retranchement de leurs logiques à la rencontre des axiomes.

Du dessin de Michel Phelippeau à mes élucubrations : voilà, c'est une étape.
Ce sont là des fondements qu'on ne découvre qu'en travaillant, qu'en questionnant la composition.

D'autres fondements sont recherchés ce soir par

DAMIEN
et son travail d'approche de la calligraphie appliquée au dessin de nus
Voici un travail - ci-dessus - qui m'intéresse beaucoup car il s'inscrit en complément des deux présentations précédentes dans ce discours sur la conquête des champs profonds de la page.
Ici, cette vue basculée - presqu'une perspective cavalière -  peut se comprendre en deux temps articulés. 
Un temps en traits clairs, à la fois très doux et nerveux, forment le premier plant. Peu à peu les traits plus noirs gagnent la profondeur du dessin : un point au coude - presqu'en bord inférieur de la page - deux traits pour la main, un autre sur le visage et deux traits forts pour les seins et un pour l'épaule. A partir de là les valeurs gagnent en intensité et les traits noirs entrent en concurrence des valeurs avec le traitement des volumes plus soutenus.  En fait c'est ce qui, dans une perspective ornementale habituelle est le plus soutenu qui l'est ici le moins : les dilutions des perspectives fuyantes claires se trouvent en premier plan et les tons forts sont en arrière plan : le champ de basculement de l'image  entre alors en principe de construction de cette image qui s'inscrit dans deux bissectrices parallèles de la page blanche : une allant du coude au bas de l'image, passant par la pointe du sein et rejoignant le doigt de la main gauche, une autre partant du sommet de la tête, passant par l'épaule avant d'arriver sur la hanche gauche du modèle.
Damien
inscrit alors ce travail entre deux autres dessins et il nous montre son montage.
Dans le dessin de droite du buste de profil, la règle des fuyantes classiques du plus fort en premier plan vers le plus faible dans la profondeur de la page est rétabli, dans le dessin de gauche c'est plus à un traitement de la lumière qu'on semble assister, avec une partie gauche du dessin plus dans les tons clairs et une partie droite de l'ombre en teinte sombres mais le pied dans le plan le plus profond dissout les teintes sombres pour ne garder que deux traits noirs. Dans ce jeu des lumières, avec une tête qui échappe à la logique du traitement du corps,  un polyèdre se reconstitue. 

Evidemment, cet exposé théorique est une construction que j'ai voulue pour cette page.
Il est bien certain que ce type de mise en place, dans des dessins saisis en séance de nus, survient souvent. J'ai saisi des caractères communs à ma recherche de ce soir pour essayer de faire entrer dans un champ théorique de réflexion ce qui peut être fait instinctivement. Mais cet empirisme
ne construit pas une préhension des phénomènes de l'art du dessin de nu sur modèle vivant en séance.
Comme certains dessinateurs construisent par la géométrie, depuis Rémi jusqu'à Michel Phelippeau, j'ai simplement voulu questionner le polyèdre.

Nous allons maintenant retrouver des dessins qui semblent parfois prisonniers de leur géométrie et qui évoluent cependant, peu à peu, vers le naturalisme mais aussi vers des styles.
Je ne ferai aucun commentaire du les dessins de

MICHEL F.

Je pense que les dessins sont suffisamment clairs  pour se passer d'analyse
clairs et beaux
étonnant cette composition !

Nous allons maintenant terminer avec
un véritable retour au dessin libéré des constructions géométriques, un contre-discours de ce que je viens d'exposer, dissolu dans une sorte de couleur vaporeuse, parfois d'opaline mais, toutefois, où les traits forts, comme Damien les utilise en calligraphie appliquée au nu, est aussi un des caractères

Margaret LAIRD


Et pour ceux qui veulent aller vers d'autres réflexions
je vous invite à rejoindre Marie Boquet
pour une journée de pratiques artistiques sur le modèle vivant

Lundi 12 mai 2014
Nous recevons du courrier
de Guadeloupe
"Pani problem"
à l'ABAC 
et encore moins aux séances de nus du lundi soir
et si mon nom est orthographié à la créole, c'est encore un moment de joie intense partagé avec le groupe ...
Mille, cent mille, un milliard de bisous Isabelle !
Tout le monde adore ta joie de vivre et ta gentillesse, reviens nous voir bientôt !
Notre modèle ce soir, même si tu es dans nos cœurs, ce n'est pas toi Isabelle la belle guadeloupéenne
c'est 
Cyrille
qui revient pour la seconde fois consécutive
et les dessinateurs sont au rendez-vous
(une pensée pour Souniva qui a eu un empêchement et pour Elizabeth  Joseph qui est toujours en voyage et pour Brigitte qui est je crois en vacances, mais personne ne faisant d'indiscrétion sur la vie de l'autre j'avais hésité à mettre un petit mot pour Brigitte : tant pis c'est fait, bisous Brigitte)

Une seule pose de 2 heures 30
et Cyrille ne bouge pas !!!
En revanche les dessinateurs se partagent  entre ceux qui me ramènent des œuvres confectionnées ou perfectionnées à la maison et d'autres en extérieurs, et ceux irascibles qui ne veulent montrer que leur travail de la soirée.
Le travail sur le modèle vivant, en plus en recherches perpétuelles d'écritures, peut se compléter avec le travail fait à la maison. Je suis très content de vous montrer ces travaux.
Aussi je vais d'abord présenter dans un premier temps des dessinateurs qui me présentent à la fois leurs œuvres de la soirée et celles exécutées ou perfectionnées à la maison, et dans un second temps ceux qui ne veulent montrer que leurs travaux exécutés pendant le temps exact de cette séance
de 2h30 coupée par 15 minutes de pose.
m
REMI
est ce soir le plus radical : il ne veut montrer que des travaux exécutés dans son atelier
et ça en vaut véritablement la peine. Dürer y est mis à contribution tout autant que le talent et la science du dessin de Rémi.
Laissez vous guider, c'est superbe !


Il est alors temps de passer aux travaux aussi en atelier, puis sur le temps de pose de

Michel F.
Les voilà les dessins en couleurs que Michel F. nous promet depuis pas mal de temps,
ces dessins repris à la maison
c'est véritablement très beau et dans un style tout à fait différent des superbes dessins de Rémi.

Ce n'est que du bonheur ! "Pani Problem"

et maintenant la fulgurante évolution de Michel F.
sur le temps d'atelier
c'est formidable ce style mis en abîme avec son profil correspondant !
Bravo Michel, le style projeté dans un devenir ! ça valait bien une petit crise ? N'est-ce pas Michel.

Passons maintenant à 

Margaret Laird
qui nous propose sur le temps de pose de 2h30 ce superbe nu en camaïeux d'opaline 

vous imaginez ça sur le canapé du salon : tous les copains sont à la maison illico presto !

Attention Cyrille, c'est dangereux de poser pour des artistes de talent, ça attire les convoitises !

Mais Margaret Laird est aussi une artiste du plein air
et du carnet de voyages.

Souvenez-vous, l'année dernière elle nous présentait des paysages d'Ecosse qu'elle nous propose encore cette année dans des versions voisines ou nouvelles
 et là elle nous emmène en Espagne
superbe !


Passons maintenant aux artistes qui ne veulent
présenter sur cette page que leurs travaux
exécutés sur le temps de cette séance de
2h30 
Deux dessinateurs ne présentent rien ce soir, Michel Phelippeau et Vincent Alliot, ce n'est pas un défaut de qualité, c'est un choix pour leurs productions de ce cette soirée.

Nicole Testa
pourrait sembler un peu en retrait du festival qu'elle nous proposait lundi dernier
A bien y regarder c'est tout un travail sur le même angle de vue qui entraîne des expressions différentes du modèle par ce qu'on a appelé d'un mot anglais le "blow up" à cause du film de Michelangelo Antonioni, car c'est très expressif.
En fait ce travail avec ses déplacements de plans, tient un peu de Modigliani, et ce n'est pas de la flatterie, il y a véritablement quelque chose qui va bientôt s'imposer à nous : soyons patients !...

Soyons patients également avec

Stéphane
qui nous surprend véritablement sur une seul pose de 2h30 et une seule saisie.
Tout son travail de ce soir est de projeter dans la profondeur de la page cet énorme nu qui ne veut pas y entrer.
Je pense, en voyant de travail aux  compostions à "l'emporte pièce" de Pamela Grandtham,  mais aussi à ces expressionnistes du Nord de l'Europe et principalement à Munch.
Voilà, ce questionnement que Stéphane nous propose tout le temps, c'est fascinant et cette indépendance dans le groupe l'est tout autant....là encore il faut attendre une suite ...bien sûr...

et puisque je viens de vous parler de 
Pamela Grandtham
la voici encore dans un nouveau répertoire peint. Pamela ce soir sélectionne le portrait
et voici ce qu'elle en fait
presque'une épure au regard de ses autres productions des séances antérieures...Cette recherche presque psychologique du modèle...encore un vecteur dans l'atelier...décidément cet atelier du nus du lundi soir est d'une richesse !...

à laquelle

DAMIEN
apporte encore une voie nouvelle avec ses recherches calligraphiques sur le dessin de nu
La diagonale est exploitée dans une tension maximale avec des éléments plastiques qui zigzaguent autour, avec un point d'ancrage optique très fort par le  volume de la hanche placé au quasi nombre d'or du format. Les valeurs diminuent au fur et à mesure qu'on s'enfonce dans la page depuis le pied jusqu'à la tête et le bras exposé en pleine lumière s'estompe contrairement au genoux replié dans l'ombre qui pose le dessin, l'accroche à la page pour une stabilité maximale de la diagonale.
Le langage de la calligraphie rencontre celui du peintre et nous entraîne vers
la page en composition, thème que je traite ce soir
avec mon dessin  la rencontre de la composition du tableau

Je
Claude Peynaud
vous propose de partir à la rencontre
du tableau autour de la Vénusté
directement composé à partir de la pose de Cyrille qui m'inspire le traitement du thème
d'Artémis chez les Grecs et Diane chez les Romains.
La semaine dernière j'ai traité une des possibilités de la construction du polyèdre à partir des projections du nu dans l'espace de la feuille alors qu'une semaine avant j'abordais un des aspects  du drame de l'écriture par le dessin de nu. Cette semaine mon dessin aborde un autre type de construction et traite de la scène du nu avant le drame, de la scène qui va entraîner le drame révélateur du
vampirisme en art par la mythe d'Artémis ou de Diane.
 Mais je veux aussi que mon dessin fonctionne pour une mise en place imaginaire de la scène  dynamique qui va s'intercaler entre le dessin présent et le moment où Actéon va être changé en cerf. Pour imaginer le déplacement de la déesse vers Actéon à partir de ce dessin, il faut connaître l'histoire de ce drame et comprendre comment Diane va "bouger" jusqu'à la rencontre d'Actéon avant que les chiens se jettent sur le cerf.
Nous sommes, dans cette scène idyllique de vénusté très peu de temps avant le drame, très peu de temps avant que Diane transforme Actéon, qui la regarde nue, en cerf pour le faire dévorer par ses chiens. 
Déesse de la chasse et de la lune, sœur jumelle d'Apollon, Diane, ou Artémis, est aussi la déesse de la chasteté,  Avec sa sœur Minerve elles sont appelées les Vierges Blanches.
Au bout d'une heure mon dessin et sa composition imaginée (mis en image) en est là, à partir d'une position haut perchée dans le quart supérieur gauche de la page : le nu invente une autre diagonale que celle de la page. A partir de là toutes les compositions sont possible et je choisis celle du basculement.
et le voici ci-dessous à la fin de la séance de 2h30, où le basculement s'est stabilisé sur une crête du paysage, entre ravin d'arrière plan, vers des vallons et des collines, et la scène en avant plan elle-même décomposée en séquences - plan des chiens, plan de la fontaine et de son bassin, premier plan de couverture végétale, dont le foyer de ce déploiement des scènes en éventail est l'image d'Actéon située en basculement arrière alors qu'il regarde en avant et de biais dans l'espace des séquences ne voyant pas encore Diane masquée par un arbre.Ce sont les chiens qui révéleront la présence d'Actéon à Diane.
La déesse est à la chasse et elle s'arrête avec ses chiens pour pendre un bain dans la mare d'une fontaine. La déesse se fait sécher au soleil lorsque ses chiens lui révèlent la présence d'Actéon. Ne pouvant supporter ce viol de sa nudité elle jette de l'eau au visage d'Actéon et, le transformant en cerf, le fait dévorer par ses chiens. 
La cruauté de Diane est légendaire. Elle fut armée d'un arc et de flèches par Jupiter qui en fit aussi la reine des bois.
Titien a consacré une période de sa production à l'érotisme en art, les tableaux de vénusté qui sont ces tableaux que Titien appelait les "Poésies" pour satisfaire le goût érotico-mythologique de Philippe II d'Espagne. Cette production se situe dans les années 1554-1562 de l'activité du maître vénitien élève de Giorgione décédé en 1510. On y retrouve les divinités : Vénus et Adonis (1553-1554), Danaé (1554), Diane et Callisto, Diane et Actéon (1554), le Châtiment d'Actéon (1559), l'Elèvement d'Europe (1562). Ces images fonctionnent avec des nus qui jouxtent le bord inférieur du tableau (accès direct au nu et point culminant de l'érotisme) ou avec des nus différemment mis en profondeur par  différents mobiliers et plans : l'érotisme se disperse dans les valeurs en substituts, en mobilier et personnellement je veux aller au symbole.
Ce soir j'ai voulu travailler sur les secondes compositions mais en y ajoutant le basculement de l'image qui va, au XIX° siècle, de Delacroix à Courbet à Manet et finalement à Gauguin et aux  abstractions, orphismes et autres tendances de traitement de la mise en aplat du tableau, jusqu'au muralisme français de Bissière à Lurçat, transformer la vision dite "classique" de ce genre qui conserve le plan écran derrière la tête de la divinité, mécanisme qui se retrouvera dans toute la peinture du XVII° au XVIII° siècle, dont André Lhote fera un chapitre dans son "Traité du paysage" de 1939 à partir des exemples de Patinir à Renoir et dans son "Traité de la figure"  de 1950, de Rubens à Courbet.
Je positionne donc ma composition sur des bases très solides et éprouvées de l'histoire de l'art. C'est certain que ça ne fait pas mon dessin mais comme je sais dessiner 
je compose un traité dessiné : normal !
Ce qui me différencie des autres historiens d'art c'est que je peux éprouver les théories, les confronter à la pratique du dessin d'art de mon imagination.

Comment fonctionne la dynamique de la scène si on la prend comme la première phase d'un horrible drame qui va se jouer sous peu sous nos yeux ?
Tout d'abord, comme j'ai dilué le fonctionnement érotique de l'image en projetant le corps nu derrière des séquences d'avant plan il faut que j'en restitue au moins le symbole. Le code des images dans le contexte maniériste dans lequel Titien travaille n'a pas grand chose à voir avec nos conceptions du symbole moderne amenées dans le champ culturel contemporain par Charles Baudelaire relayé par la psychanalyse. Dans les années  où Titien travaille sur ses "Poésies", contemporaines de la rédaction des Vies de Giorgio Vasari, la codification des images est déjà imprimée tant à Lyon qu'à Venise. Venise est un centre important de l'imprimerie au XVI° siècle depuis le passage des incunables tabellaires aux caractères mobiles autour de 1500 depuis Gutenberg. 
Il faut donc se propulser dans le monde contemporain des codes admis de certains symboles pour reconstruire l'érotisme partiellement détruit de l'image. Mes outils sur le temps e pose sont "la projection" et comme je veux qu'elle reste un tant soi peu conforme à celle de la renaissance, j'utilise un des montages perspectifs d'Alberti, c'est-à-dire un triangle. J'utilise aussi des mobiliers en accord avec la mythologie et j'installe une stèle ornée d'un tête de Satyre à cornes en guise d'édicule de fontaine.
Du sommet de la tête du Satyre je trace une ligne qui va jusque vers le carquois rempli de flèches,  pendu à la quasi verticale du pubis de Diane. Et j'inclue dans ce triangle la tête d'Actéon. Je ne pense pas qu'il faille que je décrive plus avant la symbolique : à ce stade on a compris.
La fonction des arbres a déjà été présentée sauf celle de celui qui démarre à flanc de talus derrière la tête de Diane. En fait elle définie l'autre bord de la fenêtre ouverte sur le paysage dont les courbes reprennent celles de Diane en avant.
Venons en maintenant aux chiens. Celui du milieu tourne sa tête vers Actéon déjà situé dans le montage en triangle. C'est lui qui déclenche le drame alors que les deux autres chiens regardent encore la Déesse.
Dès cet instant le grand corps mis en pivot par le pied de Diane avec l'espace d'Actéon, en équilibre, bascule vers notre espace réel, vers la source dont la déesse va asperger la tête d'Actéon, acte inaugural qui va le transformer en cerf sur lesquels les chiens vont se jeter pour le dévorer : dans un langage contemporain ceci est un "acte de peindre".
Le vampirisme est inscrit dans l'acte de peindre contemporain et le meilleur exemple qui se puisse donner c'est celui de ces tagueurs qui avalent de gigantesques pans de mus dans leurs peintures.

Cette recherche je ne l'ai pas préméditée, elle était peut-être en moi depuis longtemps, c'est possible comme tout ce qu'on projette un jour "par hasard". Toutefois l'élément déclencheur fut Viencent Alliot qui, passant, plusieurs fois derrière moi, me dit " Dans une autre vie tu as du vivre au XVIII° siècle". Et dès cet instant j'ai cherché le montage qui ferait échec à tous les regards passéistes sur une image à sources historiques pour les projeter dans une modernité, une avant garde inapparente car pour moi l'avant-garde de la modernité n'est pas dans la facture de conformité à des idées culturelles reçues, véhiculées par les médias et des esthétiques de convention,  mais bel et bien dans un refondement complet de nos façons de concevoir et de recevoir les œuvres. En ce sens je suis assez proche de Kant qui définissait à peu près  le besoin d'art comme un besoin
harmonieux de soi-même, qu'on le créé ou qu'on le reçoive.

De l'échange naît la lumière



Lundi 19 mai 2014
notre modèle c'est Brigitte
encore un modèle parfait
Nous sommes en plein festival de Cannes et ce soir le temps s'est mis aux
"Saints de Glaces"
Il fait tout juste, tout juste, il y a du vent, il pleut et se garer est impossible dans Cannes
Mais les étoiles du cinéma sont là
pour un lien avec ma page Cannes/Cinéma
http://coureur2.blogspot.fr/2014/05/cannescinema-67-festival-du-cinema.html

et celle que je préfère c'est celle là
avec notre modèle Brigitte bien sûr !
"Voulez-vous poser Madame...nue bien sûr ...juste sur une séance d'un  lundi soir ?"
OUI !
quel bonheur...alors...allons y ...
c'est parti

avec

Michel Phelippeau


qui renoue ce soir avec ses recherches fondamentales des rapports entre le dessin extrêmement fouillé et la page blanche, 
immense

Nous quittons ces recherches pour d'autres recherches,
celles de 
Nicole Testa

qui nous étonne encore par ses capacités expressives et ses façons de renouveler ses langages.

ET LE PLUS EXTRAORDINAIRE DE TOUS

Voilà c'est ça la surprenante créativité de Nicole Testa... on atteint très vite une autre dimension...eh oui il faut suivre !

Tout comme il faut suivre 

Vincent Alliot
et ses écriture qu'il ne trouve ce soir pas assez "créatives"...hum...Vincent tu ne nous la jouerais pas un peu "hystéroch" des fois ?!
pas assez créative....
il a dit le Monsieur ..................................!

Alors qu'est-ce-qu'en pense 

Michel F. 
?
"ouais, ça c'est pas mal mais un peu renversant !"
alors que ceux là sont plus posés
bancales ou couchés
c'est toujours un autre monde et ça ne manque jamais de recherche !

Alors moi ce soir
Claude Peynaud
je deviens sage
et je travaille la proportion
car je suis en train de lire les traités de la Renaissance sur la perspective dans ses rapports avec la proportion et j'y mets du mien pour expérimenter la chose ce soir en dessin de nus

Qu'en pensez-vous ?

Lundi 26 mai 2014
Notre modèle c'est 
Marie
et je vous entraîne tout de suite dans le monde du style, de l'art moderne
et 
"je
Claude Peynaud
me mouille pour vous faire accéder au monde des styles
car ce soir nous avons une explosion de palettes en styles
 alors que les artistes ont parfois très peu conscience de leur génie : il faut donc une méthode pour essayer de comprendre comment les styles conditionnent nos goûts, note culture, que nous soyons rebelles ou moutons.
(comme je suis rebelle, c'est plus facile)

Quel intérêt a le style dans l'art contemporain ?

j'étaye ma réflexion de ce soir avec les
 Trois Philosophes de Giorgione
(vers 1508)

si vous étudiez ce tableau vous verrez que les sources de lumière(soleil) ne sont pas celles qui éclairent la  scène  (introduction à la peinture de Caravage) mais aussi que le titre n'a rien de commun avec un thème qui ne raconte rien et qui n'est qu'un prétexte à créer une oeuvre d'art, une peinture dans le sens le plus contemporain de l'expression depuis  Maurice Denis qui en 1890 énonçait "Se rappeler qu'un tableau, avant d'être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées";
Si je transpose ça en dessin sur un temps de plusieurs poses en un seule séance de  1 h 45 mn, je vous montre le montage :

1° dessin


2° dessin
3° dessin
(la tête trop grosse du nu en raccourci va disparaître écrasée par les fesses de la dernière insertion plastique en lien pastique extrêmement fort et direct)
4° dessin
L'anecdote des femmes nues regardant une étoile, alors que la quatrième est endormie et que la dernière ajoutée s'insère mal dans une logique de composition, créé un thème à titre par la seule insertion de l'étoile et d'un espace scénique contenant des quatre nus dont trois semblent regarder l'étoile.
Voilà,  un grand tableau classique à thème est créée alors que la composition s'est effectuée en dehors de toute référence thématique d'intention.
Les poses en un certain ordre assemblées, additionnées d'un traitement de l'espace et d'une simple forme en étoile au confluent des regards de trois nus (outil mobilier extrêmement simple, plastique et culturellement efficace), créé un tableau qui, en réalité, n'est  qu'assemblage sans aucune valeur de signifié ni signifiant hormis celui d'un dessin, voire d'une peinture.
Voilà, c'est un "style"...

Allons maintenant à la rencontre de ces styles de ce soir qui m'ont tellement questionnés

STEPHANE
nous emmène de plus en plus fréquemment vers des  multitudes de variantes d'écritures comme s'il était à lui seul une véritable bibliothèque de potentialités stylistiques

A la rencontre de 

Pamela Grandtham
et de ses grandes figures noires qui continuent leurs évolutions
façonnant ici une véritable poésie expressive du modèle presque surpris dans un instant.
Ce soir Pamela Grandtham a demandé au modèle de prendre des poses les
plus naturelles possibles pour des dessins de plus en plus
forts qui s'affirment de la pose au style comme ce
nu allongé qui est une véritable symphonie chromatique
entre lumières et valeurs que j'aurais voulu mettre en parallèle avec un nu de Damien qui, ce soir, a réalisé sa première synthèse en calligraphie du dessin de nu dans une saisie de pose quasiment identique à celle-ci. Si Damien finit par m'autoriser à produire son dessin que j'ai en réserve de mes photographies, je crois que vous aurez prochainement l'occasion de voir une nouvelle fois ce que l'esprit d'un atelier sur le temps une même séance de pose peut produire en variétés qualitatives comparables et pourtant extrêmement différentes dans les langages : c'est du grand art.

Bien sûr je passe maintenant à

Nicole TESTA
qui poursuit sa progression extrêmement forte dans des variantes de
"son style" qui ne cessent de s'enrichir, de se perfectionner

MICHEL F.
est également un de ces artistes qui nous a façonné à la réception de son style qui évolue lentement
mais qui évolue dans l'espace de la feuille qui appartient intégralement à son dessin. Je lui ai demandé de nous ramener d'autres dessins de séances qu'il colorie chez lui,  comme ceux, superbes, qu'il nous a déjà présenté il y a deux semaines.
jusqu'à ses "femmes-troncs" car c'est ainsi qu'il les appellent

quand on entre dans l'univers de l'artiste, tout est tout à coup différent et les mots même de l'artiste colorent et nuance les couleurs de nos regards.

C'est ainsi qu'au sein  de la création de ces styles la grande surprise de la soirée c'est

BRIGITTE
qui nous entraîne dans un nivers de femmes qui jouent avec la géométrie de l'estrade sur laquelle le modèle pose. Non seulement sur la géométrie mais sur in traitement particulier des gris pas un dessin qui remplit les "en dehors" du modèle, redonnant à la page blanche toute sa complémentarité de composition.
On a hâte de voir comment cela va évoluer !

L'évolution chez

Vincent ALLIOT
est déjà quelque chose qui appartient à une création à part entière, avec ses périodes.
Néanmoins le style se diversifie, "se" questionne 

à partir de la page blanche, jaune et des rapports des gammes chromatiques, voire des lumières, qui font que deux dessins apparemment de la même veine sont déjà sur des voies différentes.
Nous sommes là dans le cadre des œuvres qui ont déjà une ou des styles très affirmés et de leurs bifurcations internes.

J'en dirais autant de la production de

Margaret LAIRD

Ces voies de bifurcation qu'on observe pendant l'exécution même du dessin, à la peinture



BIFURCATIONS et CONSTRUCTION
des images

Tel pourrait être le thème de l'atelier de ce lundi
2 juin 2014
avec comme modèle

PHILIPPE

que nous ne connaissions pas et qui surprend le groupe qui, tout à coup, se met à regarder différemment.

Si notre nouveau modèle surprend, la plus grosse surprise de la soirée c'est le retour

d'
Elisabeth Joseph
qui revient d'un grand périple en camping-car à travers l'Europe.
C'est un de nos symboles qui nous revient, un dessinateur qui est là depuis le début de l'aventure et qui, malgré un longue absence, reprend le dessin comme
si elle ne nous avait jamais quitté.
On se souvient de ses langages originaux qu'elle avait progressivement dégagé d'une manière un peu touffue et pleine de promesses, de possibilités de bifurcations, le talent naturel faisant le reste.
Ce soir elle renoue avec ses figures rouges
savamment composées en jeux de synesthésie, redonnant au carnet de croquis tout son sens
et sa beauté, page après page, page sur page
L'HOMME QUI MARCHE, L'HOMME EN MARCHE,
L'HOMME AUX BIFURCATIONS DE SES CHEMINS ECHOS DE
SES VOIES CREATIVES,
c'est

STEPHANE
en dessin unique
composé dans un espace transparent que la marche de l'homme nous rend sensible comme le mime Marceau rendait visible la cage de verre invisible dont il fixait les limites par le geste.
Le modèle immobile en pose se transforme en homme en marche qui avance sur un nouvel espace auquel les pas adhèrent puissamment : l'homme s'enfonce dans la profondeur de la page vers l'inconnu de nos regards attentifs.

L'acte de dessiner chez

Pamela Grantham

Part de la pose passive à l'acte actif de dessiner

acte de dessiner qui construit en valeurs le dessin en raccourci réduit aux diagonales de la page.
La construction même du raccourci est le style de Pamela Grandtham.
Deux diagonales habillées de nu ouvert dans la page.
C'est fort, direct, inimitable, et pourtant c'est une construction classique du nu en raccourci.

Sur la même pose,

Vincent Alliot

nous propose une autre composition classique du nu en raccourci, tout en définissant un style : son style,

Il utilise la diagonale qui part de la pointe inférieure droite et monte vers la pointe supérieure gauche de la page. En revanche, il abaisse un peu la diagonale qui part de la pointe inférieure gauche pour en faire une bissectrice perspective qui peut être effectivement la base d'un triangle isocèle dont la pointe supérieure est le genoux droit du modèle (gauche sur le dessin). Le côté supérieur du triangle est parallèle à la bordure supérieure de la page. Nous sommes ici parfaitement dans les règles perspectives de l'utilisation de la construction géométrique triangulaire de la Renaissance telle qu'elle fut théorisée du quatrocento au cinquecento, en bascule entre la création de la perspective architecturale depuis Brunelleschi et Donatello, théorisée par Alberti, jusqu'à la perspective picturale de Piéro Della Francesca à Léonard de Vinci.
Complément plastique, le balancier du bras, ramène la bissectrice en lien plastique avec la diagonale qui va de la pointe inférieure droite à la pointe supérieure gauche de la page.
Nous sommes là dans des perfections de la construction du nu en raccourci et ceci empêche nullement les styles de vivre leurs trajectoires, les artistes de créer un art contemporain.

AVANT DE TERMINER AVEC D'AUTRES CONCEPTIONS DU NU EN RACCOURCI ET DU NU DEBOUT 
j'ai envie de vous proposer non pas une synthèse mais un temps de repos
avec ma construction de ce soir

Claude Peynaud

C'est tout simplement le nu debout et assis qui pivote et occupe l'espace suivant une ligne de sol en bissectrice et qui pourtant définit optiquement un espace en triangle. Le nu central n'est pas un homme qui marche, c'est un homme qui élargit par ses jambes la ligne de sol. Cette ligne de sol en bissectrice est aussi élargie par l'homme debout à gauche mais à moindre de gré que par l'homme assis à droite.
Nous sommes donc dans des variations simples qui occupent et construisent l'espace de la page blanche en triangle et esquisse de polyèdre.
Je décide que la page sera noire et que les figures seront blanches (un peu l'idée de la peinture des vases grecs) et que le raccourci final sera en teintes froides. Plus exactement, la perspective des couleurs entraîne le cangiantisme des deux jambes en rose et en orange vers le vert qui affirme sa connotation finale en teinte froide. Donc cohérence entre perspective bissectrice et perspective des couleurs qui, en art abstrait, pourrait rencontrer les constructions des esquisses pédagogiques de Paul Klee.
Pour accomplir mon idée il faudrait que je prenne un pinceau pour faire un fond noir uni autour de toutes les figures : je transforme l'acte de dessiner en acte de peindre et j'entraîne la couleur sur le nu en raccourci qui matérialise l'espace élargi de la bissectrice. Les liens plastiques très forts entre les pieds en angle inférieur droit et l'homme allongé dont la tête va se loger dans l'espace des jambes de l'homme debout à gauche, annule la perception des jambes écartées en profondeur de la page de l'homme assis à droite. 
Ainsi l'homme allongé en raccourci n'est plus qu'un outil de reconsidération de la construction de la page par sa base, donc de redéfinition de la bissectrice perspective.
On peut ainsi s'amuser à jouer avec les règles classiques de la construction de l'espace à celui de la perspective et de la couleur aux valeurs : ce n'est pas pour autant qu'on définit un style.

Revenons aux styles par le "debout et raccourci"

Nicole Testa

travaille en figure noir sur fond blanc (autre variante de la peinture des vases grecs mais aussi rencontre avec l'essai sur l'art moderne de Paul Klee - pour faire un lien avec l'exposé précédent -publié en 1945 sur l'enseignement qu'il donnait au Bauhaus autour 1924)
et le raccourci part de la tête avec un corps qui va vers l'éclatement, définissant des plages blanches sans lien entre elles.
Si je vous propose le raccourci d'Andréa Mantegna (Le Christ Mort de 1480)
nous sommes sur une peinture traitée en grisaille sur fond coloré. La base du triangle en perspective cavalière dépasse le cadre du bord inférieur du tableau et tant que la tête que les pieds sont quasiment tangents aux bords inférieur et supérieur du tableau dont la figure avec une bissectrice droite, médiane, ce qui indique une construction sur un triangle isocèle sinon équilatéral si on considère la mise en page à la surface de la toile. Le triangle s'étire en basculant dans le champ profond de la toile et nous restitue la proportion. Une présence anecdotique de pleureuses vient meubler un des coins noirs de la composition. L'autre reste vide et ces espaces sont sans lien l'un avec l'autre.

Pour en revenir à la composition de Nicole Testa nous voyons très nettement une bissectrice incurvée en virgule et une imbrication de deux triangles dont un seul pourrait être isocèle, celui
qui part du champ extérieur de l'image (pointes coudes), et l'autre qui étire l'image dans le champ de la profondeur de la page, partant de la tête et allant en base aux genoux. Nous avons une construction plus complexe que celle de Mantegna pour des exploitations d'éléments comparables.
Le style est donc un instrument de travail plastique qui rencontre au hasard des poses et des saisies des poses les fondements de l'image figurative culturelle tels qu'il ont été théorisés en Histoire de l'Art : l'empirisme instinctif de l'artiste amène l'image produite dans le champ de la réflexion et de la construction intellectuelle. C'est à partir des éléments comme ceux-ci que la bifurcation entre dans le champ de la création et de l'évolution des images se créé.

Puisque nous avons rejoint l'univers des styles et leur apport sur la réflexion plastique
terminons cet atelier avec

Michel F. 
et ses figures sans têtes, ses personnages troncs,
en un mot tout un jeu sur des
Bifurcations
qui conduisent à
l'oblitération
vous retrouvez ces vocabulaires sur ma page de ce blog
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

Ce soir je me suis amusé à vous entraîner dans ces couloirs, dans ces bifurcations des passages de l'art figuratif à l'art abstrait pour montrer qu'il n'y a pas de rupture artistique entre un principe et l'autre même à travers un exercice aussi caractéristique de la Renaissance que la naissance de la perspective et de ses inventions d'espaces et de raccourcis, de travail sur la proportion. Chevreul au XIX° siècle, et d'autres, ont d'ailleurs clairement énoncé que l'abstraction préfigurait la figuration.

Nous souhaitons un beau retour en Angleterre à Pamela Grandtham puis un joyeux retour parmi nous à l'automne car le groupe, quelques soient les différences de points de vues, est fermement décidé à poursuivre l'expérience unique au monde de cet atelier
de nus du lundi soir sur blog en temps réel, qui s'inscrit désormais, depuis plusieurs années, dans le champ culturel cannois de la recherche, de la création et de la déstigmatisation.
En plus cet atelier rapporte des fonds à l'ABAC qui ne l'a cependant pas inscrit dans sa programmation de rentrée 2014/2015.
Lundi prochain, bien que ce soit un lundi férié en France, le groupe a souhaité faire l'atelier, même ceux qui ne pourront pas être là pour des raisons professionnelles ou familiales.
Donc l'atelier aura lieu sur une pose de 2h30 h ou de 2 h, selon le choix des dessinateurs présents.
Notre modèle sera 
LOUISE
A bientôt et une aimable pensée à nos amis fidèles absents ce soir:
Rémi, Margaret Laird, Brigitte, Souniva
(Damien et Michel Phelippeau étaient présents ce soir mais ils n'ont pas souhaité montrer leur travail : toutes les photos produites sur ces pages sont des photos autorisées)

La séance du Lundi 30 juin aura lieu avec deux modèles
dans le grand atelier cannois de
Vincent Alliot.
A la fin de l'atelier nous ferons une petite collation avec ce que vous aurez bien voulu amener.
Prévoyez des planches à dessiner et éventuellement des
chevalets.
Prochainement Vincent vous donnera l'adresse de son atelier.
D'ici là vous pouvez en avoir un aperçu sur la page de ce blog

http://coureur2.blogspot.fr/2014/02/alio-visite-datelier-une-gestualite.html

LUNDI 9 JUIN
en France c'est un jour férié, c'est le lundi de Pentecôte.
Pour les gens de confession juive la Pentecôte est la fête qui célèbre la remise par Dieu des Tables de la Loi à Moïse (Ancien Testament). On célèbre cette fête 50 jours après Pâques qui est elle est une fête chrétienne de la Résurrection du Christ (Nouveau Testament), en mémoire de la descente de l'Esprit Saint sur la terre.

Notre modèle c'est la très professionnelle
LOUISE
Comme c'est férié ce soir nous ne sommes que cinq dessinateurs et j'ai pris le temps de photographier les travaux en cours de réalisation.
Comme c'est férié je respecte la trêve et je ne fais aucun commentaire, je vous laisse simplement apprécier en images l'excellence à laquelle les artistes sont parvenus à force de travail et d'assiduité dans ce groupe de recherche.

Elisabeth Joseph
travail à l'aquarelle

Michel F.
Travail au crayon graphite


Claude Peynaud
travail au crayon graphite et mine de plomb


Michel Phelippeau
travail à la mine de plomb


Vincent Alliot
travail à l'encre et à la peinture blanche sur fond gris

A LUNDI PROCHAIN
Louise sera toujours notre modèle en remplacement de
Mélissandre qui ne peut pas se déplacer.

Désolé pour les photos mais ce soir j'étais absent pour formation;

Passons directement à la séance du

LUNDI 23 JUIN
avec comme modèle la superbe
Cyrile

que nous retrouverons lundi prochain en compagnie
d'Isabelle pour poser en duo dans l'atelier
de Vincent Alliot 

Ces soir je commence ma présentation par les dessins
simples qui gagnent à chaque séance en naturel de
Nicole Testa

Pour en arriver au travail de

MICHEL F.
qui propose ce soir de colorier ses dessins pendant l'été car nous aimerions vivement
réaliser une exposition de son travail, depuis l'atelier du lundi soir jusqu'aux re-élaborations une fois rentré chez lui.
Montrer des travaux singuliers c'est un enjeu de notre société, de sa richesse créative, de son élan vers l'exploration de chapitres inconnus et nécessaires
Revenant de l'exposition des portraits à la Vieille Charité à Marseille, je suis surpris que la plus belle peinture de l'exposition, un Paul Delvaux qui est une merveille associant l'invention et la maîtrise du métier de peintre, ne figure pas sur l'affiche.

ll y a des choses comme ça qu'on ne comprend pas : c'est là qu'il faut creuser pour trouver des trésors...

C'est encore la leçon que nous prenons ce soir de
Margaret Laird
qui nous parle avec sa distinction coutumière de son atelier cannois qu'elle est en train de vider pour tout transporter dans son atelier de Marie dans la moyenne vallée de la Tinée (vallé alpine de l'arrière pays niçois - site magnifique).
Elle nous fait part de ses remarques en confirmant le chemin parcouru depuis ses premières participations à l'académie de nus du lundi soir, cette nouvelle façon de rechercher en procédé scientifique d'analyse tout en respectant totalement la personnalité et le langage de chaque artiste:
un atelier microcosmique polymorphe, voire pluri-culturel à l'image de la ville de Cannes où les sensibilités du monde entier peuvent s'exprimer, vivre et évoluer en toute indépendance, en toute liberté.
Je ne vais pas épiloguer d'avantage, je vous montre les aquarelles selon leurs étapes de constructions sur des cadrages mal réalisés car ces peintures sur carnet de croquis ne sont pas sèches au moment des clichés : c'est véritablement du direct, en direct de l'atelier
Comme on dit dans le pays "je me suis régalé" à vous faire ce montage photos car c'est véritablement l'Abécédaire de la construction du langage du dessin de nus que Margaret  Laird exploite en ce moment. Langage très épuré qui fonctionne parfaitement à l'économie des moyens raisonnés et mis en place.
Belle leçon de peinture de Margaret Laird qui était tout de même professeur d'arts plastiques en Angleterre.

Et surtout
n'allez pas confondre ces vacuités de la construction, jusqu'à l'incision du trait, avec mes maladresses de ce soir
Je
Claude Peynaud
n'arrive ce soir à rien faire. 
Je "rame", "j'attaque la falaise", mon dessin est un vrai "naufrage"
Comme me dit  Michel Phelippeau il faut que je débloque : je m'y risque en jouant sur les traits fins et traits forts, sur les alternances et les simultanéités. Mais, Michel Phelippeau me reprend encore : tu intellectualises trop. Bon bon, pour des recherches d'interventions moins réfléchies on verra ça l'année prochaine si année prochaine il y a ! 
Et c'est vrai : au sein de la recherche sur la composition il ne faut pas perdre de vue la recherche sur le langage premier du dessin...

Et, ce langage premier, c'est bien ce que

Michel Phelippeau
continue ce soir à mettre en place dans son répertoire des langages tout de même très réfléchis, très techniques mais qui ne cèdent en rien au naturel de l'expression, ou peut-être qui cherchent une rencontre...
Et c'est encore vrai que quand les recherches actuelles de Michel Phelippeau vont aboutir que ça va être géant, même en prenant l'ordre des dessins à l'envers

Ordre et désordre,
 je termine par un autre "phénomène" de ce groupe de travail en recherches

Vincent Alliot
Vincent nous avait habitué à travailler en expansion, parfaitement maîtrisée, sur des formats de plus en plus grands, sur des doublements de pages réalisés sur chevalet ou au sol.
Ce soir il renverse tout : il travaille sur chevalet sur des petits formats d'à-peine 15 x 10 cm : ridicule
et pourtant, paf !
J'ai souvent comparé cette aisance de  la gestualité figurative de Vincent Alliot à celle de Mag-Bert qui était ainsi - mais sur un mode purement mnémonique - capable de passer de la miniature à la très grande toile sur des temps records de créations, mais ce soir cela n'a jamais été aussi vrai.
C'est autant maîtrisé sur le tout petit format que sur le grand

Travailler avec ce groupe de chercheurs ce n'est que du bonheur !

A lundi prochain chez Vincent Alliot avec
Cyrile et Isabelle

(ce soir Stéphane et Brigitte n'ont rien voulu produire sur cette page, le travail intérieur demande souvent des silences et ces temps sont très importants)
Un petit coucou à Rémy, à Souniva, à Damien, à Elisabeth Joseph, à Pamela Grandtham et à Frédéric Goossens qui devrait nous rejoindre lundi soir.
La photo a été prise par Cyrile
(Brigitte et Stéphane sont toujours en dehors des clichés : c'est un choix que nous respectons tout à fait)
Tous les clichés produits sur cette page sont autorisés même celui ci-dessous de Marie