Le site complet compte à ce jour 143 articles : il est à votre disposition. Toutes les pages sont issues de mes recherches personnelles et universitaires. Les emprunts à des auteurs sont signalées et il n'y a aucun élément qui tombe sous le coup de la protection des données des lois européennes sans compter que je respecte avant tout la tradition de libertés et de démocratie de la république française. En tant que citoyen français je me conforme à la législation française. Toutes les photos publiées l'ont été avec l'accord des personnes à la date de leurs publications. Ces pages ainsi que tous les documents produits sont assujettis à Copyright et droits d'auteur. Il n'y a aucune raison commerciale, ni déclarée ni cachée, pour la construction de ce blog. Vous pouvez aussi aller sur le moteur de recherche à droite de votre écran sur cette page. Vous pouvez rechercher tout ce qui vous intéresse, du dessin à la peinture, à l'archéologie, à l'architecture, à la poésie, à la sculpture, aux pages magazines, pour votre stricte curiosité ou culture personnelle, et pour toute autre action ne débordant pas le cadre strict de la consultation. Pour les universitaires qui voudraient produire certains de ces travaux, me contacter sur la partie "blogger" en bas de page, en me laissant votre adresse courriel de messagerie. Pour clarifier mes compétences professionnelles, voici le panorama de mes formations. Lycée technique, mécanique, où j'ai appris le dessin industriel que j'ai par la suite appliqué au dessin d'architecture de relevés archéologiques appris à l'université de Poitiers. Formation militaire BMP1 (engagé trois ans dans les Commandos Troupes de Marine - 22° RIMA puis 1° BPCS - Importante formation à la topographie si utile pour mes recherches archéologiques) - Formation d'Infirmier du Secteur Psychiatrique en 28 mois, IDE par Réforme Hospitalière - Nombreux travaux et nombreuses formations avec des maîtres de la peinture (lithographie, gravure, peinture,...) et de la littérature contemporaine. Doctorat Lettres et Arts (mention Très Honorable avec Félicitations), Histoire de l'Art et Archéologie, Université de Provence Centre d'Aix à partir d'autres formations de ce cycle à l'Université de Tours (2 ans - Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance), de l'Université de Poitiers (2 ans - Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale), et deux ans de formation en lettres à l'université de Nice, et stages divers - Diplôme Inter-Universitaire de la Faculté de Médecine de Lille, "La Santé Mentale dans la Communauté" en lien avec l'OMS/CCOMS. Sur Google "Les budgets aidants..".http://www.ccomssantementalelillefrance.org/sites/ccoms.org/files/Memoire-Peynaud.pdf. J'exerce au C.H.Cannes en tant que coordinateur/responsable des Ateliers Thérapeutiques-Psychothérapie Institutionnelle du Pôle Santé Mentale en Intra Hospitalier)
Pour vous présenter ces "Techniques et Vocabulaires", au sein de photos illustrant le sujet, je vais vous emmener en excursion à travers le Massif Central, en un jeu de piste par lequel, si vous le souhaitez, vous chercherez à identifier les sites que je vous montrerai en photos. La France est un pays magnifique, d'une richesse incroyable et même si comme moi on l'a sillonnée pendant de très nombreuses années, à pied, en voiture, en camion, en bus, en avion, en train, à cheval, en voiture à cheval, en charrette à boeufs, en bateau, en radeau, en Kayak et en canoe, et bien on découvre toujours des choses nouvelles. Alors, à vos cartes, à vos mémoires et à vos envies, comme moi, de redécouvrir sans cesse des merveilles dans ce superbe pays de France.
A.Reinach donne les textes de Vitruve [A. Reinach, 1921-1985, op.cit] et d'autres textes qui montrent que dans l'antiquité on utilisait la peinture sur les façades extérieures des maisons, des monuments ; qu'on peignait les sculptures. Quand au blanc il éait réservé à peinture des palissades.Ces peintures à l'eau étaient utilisées sur des surfaces sèches ou préalablement humidifiées comme en technique de détrempe. Les liants gélatineux étaient utilisés par les Grecs alors qu'en technique de badigeon les couleurs sont délayées strictement dans le lait de chaux. Ici, il faut ouvrir une parenthèse et signaler une autre technique de coloration des enduits qui consiste à introduire dans le mortier de chaux des protéïnes du type sang de boeuf ou oeufs, donnant des variantes colorées.
Hervé Nicolas, maçon chercheur en techniques tradtionnelles du bâit, par son enseignement dans le cadre des formations qu'il faisait au CAUE des Alpes-Maritimes, lorsque j'y étais invité de 1990 à 1991, donnait :
1 - Badigeon ) liant ) 1 volume
de ) + ) de chaux
chaux ) charge) +
minérale) 2 volumes
d'eau
2 - eau forte............... 1 volume de chaux
+
5 volumes d'eau.
3- patine......................1 volume de chaux
+
20 volumes d'eau
Puis, il énonce quatre règles d'emploi :
1 - Pour peindre sur mortier frais on ne travaille qu'à l'eau forte ou à la patine,
2 - Le pigment seul ne tient pas, il farine et il tombe. Sa règle d'emploi est la suivante : Liant + charge + solvant + adjuvant.
3 - A badigeon la pigmentation ne doit pas dépasser plus de vingt-cinq pour cent du poids de chaux car au-delà il y a saturation. Si on travaille avec des terres au-delà de dix pour cent il faut rajouter le même pourcentage d'adjuvant. C'est-à-dire : si on passe de dix à dix-sept pour cent on doit rajouter sept pour cent d'adjuvant.
4 - La saturation est également dépendante des pigments utilisés selon qu'il s'agit de terres (T) ou d'oxydes (O). Pour les eaux-forte et les patines on a la règle d'emploi suivante :
badigeon de chaux : T saturent à 25%
O saturent à 15 %
eau-forte.................: T saturent à 65 %
O saturent à 35 %
patine......................: T saturent à 95%
O saturent à 65%
De ces règles il ressort qu'une couleur intense ne peut s'obtenir qu'en dispersion.
Ceci est différent du seuil de saturation peinte qui nécessite un adjuvanteur car la saturation définit le seuil de stabilité :
- à fresque : le pigment entre dans la matière mur-support,
- à secco :la décoration s'accroche sur la matière mur-support.
Au XVIII° siècle le Sieur Ligier classe dans la rubrique des "badigeons" une technique de revêtement mural, ordinairement pratiquée en France, qui consiste à composer un mortier de " recoupes de pierres de taille, dont on enduit et on colore le plâtre des murailles pour le faire ressembler à des pierres de taille". Le texte de Ligier se poursuit ainsi..."On voit souvent par les chaines, des murailles, des tableaux, des croisées sont faites de pierres, et ce n'est qu'un enduit de plâtre coloré avec du badigeon - Les maçons en ferment les enduits de mortier par des naissances badigeonnées". Plus loin il ajoute "Ainsi le badigeon sert pour parer des endroits brutes que le Propriétaire voudra cacher ou embellir ; il sert quelquefois à tromper ceux qui prennent la couleur pour la réalité" [Sr.Ligier, 1775, op.cit., p.34 et suivantes].
6. Le camaïeu, le cirage, les grisailles.
Je veux parler ici des camaïeux en façades peintes. Il semblerait, de nouveau, que la technique dans le registre spécifique qui mnous intéresse qoit plus paticulière à l'art italien si toutefois les textes techniques rédigés par des auteurs italiens ou français signent une appartenance nationale des techniques. Quoi qu'il en soit, ici, c'est sous la plume de Giorgio Vasari que je trouve ces lignes [G.Vasari, 1981, op.cit., p.179] "Le camaïeu est une forme de peinture qui tient plus du dessin que de la couleur, car il vient de l'imitation de la statuaire en bronze, de marbre ou de pierre. On l'emploie aux façades des palais ou des maisons pour des cènes qui imitent la sculpture et semblent taillées dans le marbre ou la pierre ; ou bien on le dipose en compartiments, en simulant au choix certaines espèces de marbre, ou de pierre, de porphyre, la serpentine, le granit rouge ou gris, ou encore le bronze.
Actuellement (1568) cette manière de décorer les façades connaît une grande vogue à Rome et un peu partout en Italie".
Je ne repère qu'un seul exemple ancien de cette technique, dans mon secteur du sud-ouest des Alpes, avec la façade italienne de la Cour d'Honneur du Palais Princier de Monaco.
Le cirage estg une variété de camaïeux d'un jaune rougeâtre. Cette appellation de "cirage" vient de l'aspect même de la teinte du camaïeu rappelant la couleur de la cire naturelle. Le cirage est également considéré comme une variété de grisaille.
La grisaille est une forme de peinture monochrome en camaïeu gris. Ces peintures donnent un fort relief et l'emploi en trompe l'oeil en est très ancien. L'invention du procédé n'est pas italien puisqu'au Moyen Age, partout en Europe, l'extérieur des volets des retables simulant des statues, était peint en grisailles. Le XVI° siècle italien l'utilise en façade peinte dont l'exemple de Florence peint par Giorgio Vasari lui-même. Au XVII° siècle la Hollande remet le procédé médiéval à l'honneur. La France connaîtra une vogue de grisailles au XVIII° siècle. A Monaco le procédé est utilisé en façade peinte et brouille, vraisemblablement, la lecture que nous pouvons faire des documents iconographiques polychromes anciens dont ceux du XVIII° siècle. Un artiste français créera, dès son arrivée à Monaco, deux modèles de grisailles pour une même façade peinte.
Le mot grisaille s'applique également à l'art des peintres sur verre : les vitraux blancs peints en gris et rehaussés de de jaune d'argent s'appellent "grisaille".
Les émaux de Limoges de la Renaissance s'appellent eux aussi "grisailles".
D'une façon générale les peintres qui utilisent cette technique de camaïeu sont appelés grisailleurs.
7. Les faux marbres (finition moderne).
Le récepteur quasi exclusif (je l'ai déjà dit) du faux marbre c'est l'enduit en marmorino. Pour donne au décor peint son brillant et sa finition les peintres façadiers utilisent du savon de Marseille appliqué au fer à chaud. Il s'agit là sans doute d'une technique re-élaborée par les artistes modernes mais elle n'est pas sans rappeler les finitions à la cire et au fer de l'antiquité décrites dans les textes traduits par A.Reinach.
8. Adjuvants et pigments.
Je réutilise ici l'enseignement d'Hervé Nicolas.
a : les mouillants : savon, blanc d'oeuf, caseïne, tipol, sapons,
b : les rétenteurs d'eau : colle de poisson, colle de peau, colle à papier peint, carboxyl, méthyl-cellulose.
c : les stabilisants : huile de lin, huile d'oeillette, gelée royale, sang, bitume, urine, acétates de polyvinyles.
d : accélération ou retard : on accélère avec des sels de potasse, de silicate,
on retarde avec des acides.
e : pigments : naturels et synthétiques,
NATURELS SYNTHETIQUES
(les végétaux donnent des couleurs
et le sang peut donner un rouge)
Tous à base d'oxyde de fer pour Oxyde jaune, rouge, brun et noir.
les jaunes, rouges, bruns et noirs. A partir de 1960 on fait des
oxydo-réductions
Acide pour le vert.
Oxydes de cuivre......................................... bleus et verts.
Malachite...................................................... vert.
Lapis-lazulis...................................................bleus : le sulfo-alumate de cobalt est
une invention de Guimet (1836-1918)
Minéraux broyés.
10. Les pochoirs.
Le pochoir, entre autres techniques de reports, est utilisé dans le cas des répétitions de petits motifs comme c'est fréquemment le cas dans la réalisation de frises art-déco des années 1920-1935 et au delà. Le Larousse d'Art et d'Archéologie en donne cette définition "Patron dont on ses sert pour reproduire un dessin sur une étoffe ou un papier peint. Angl.: stencil."
Lorsque le décor est usé on peut repérer, en façade peinte, cette technique de pochoir par le cerne plus foncé que le fond, qui entoure la forme. Cette particularité est due u fait que la couleur liquide, appliquée dans la forme découpée, diffuse ou bave sous les parties pleines du pochoir utilisé. Le cerne n'est en fait que la rectification des contours de la forme désirée une fois le pochoir enlevé.
14. Pisé et torchis.
De préférence c'est de l'argile à brique qu'on utilise par ce matériau qui, dans sa stricte définition, est une terre argileuse qu'on rend dure et compacte. Les constructions en pisé ont le plus souvent un soubassement en pierre dure haut de soixante centimètres (environ) et au-dessus on élève les murs avec cette seule matière qui devient très dure au séchage. Néanmoins sensibles au vent et à la pluie, les murs en pisé sont recouverts d'une couche d'enduit protecteur. Cette couche d'enduit pourra être décorée d'architectures peintes comme dans la région lyonnaise au XVIII° siècle et peut-être avant puisque Pline en parle déjà [Dictionnaire encyclopédique Quillet. Paris, 1977, p.5253. // P.Collins, 1959/1995,op.cit., p. 24, 25, 28, 34, 43, 51, 63, 67, 68, 71 et 79 // Direction l'Aménagement de la Ville de Paris, Pavillon de l'Arsenal, Les murs peints de Paris - Exposition inaugurée le 19 mars 1990. Paris, 1990]
Le torchis se différencie du pisé par l'addition de paille tordue qui donne sa cohésion à l'amalgame. D'autres matériaux de base que l'argile pure peuvent être utilisés comme la simple terre battue. Les différentes terres locales entrant en composition donnent ses différentes tonalités aux hourdage des pans de bois ainsi réalisés. L'emploi du torchis, à l'exception de son emploi en plancher dis "terradis" (voir sur le blog l'article consacré au Châteaux de la Creuse - mois d'octobre 2011) recouverts de tommettes ( ou tomettes, voire malons), est obligatoirement associé à la technique de murs à pans de bois. Les torchis et pans de bois, très vulnérables à l'érosion et aux incendies, furent, suivant les régions, recouverts d'enduits protecteurs, dont le plâtre.
On rencontre aussi le mot "natte" dans les textes du Sr Ligier "...La natte la plus menüe de brin est la meilleure...Mais on ne s'en sert plus guère à présent à cause de la vermine qu'elle engendre, et du danger du feu.
On fait aussi de la natte avec des joncs et avec des sions de genet, on bat les brin après les avoir un peu macéré dans l'eau" [Sr Ligier, 1775, op.cit., p.40]. Ces matériaux ouvaient être utilisés en couverture sous forme de "chaume" (voir le château du Théret dans Les châteaux de la Creuse, mois d'octobre 2011 sur ce blog).
15. La chaux.
La chaux est un oxyde de calcium que l'on obtient en calcinant de la pierre calcaire ou carbonate de chaux. Il existe deux sortes de chaux : la chaux vive et la chaux éteinte. La chaux vive est celle qui a été débarrassée de son acide carbonique par une méthode de chauffe à grand feu dans des fours à chaux. La chaux éteinte est une chaux hydratée que laquelle on a versé de l'eau pour la dissoudre jusqu'à obtenir une fine pâte blanche qui, mélangée avec du sable, forme un excellent mortier.
Les Romains utilisaient les mortiers de chaux en masses volumineuses. Pour en favoriser l'oxydation en profondeur, de façon à assurer la prise du mortier, ils le mélangeaient à de la brique pilée (pouvoir oxydant) [Vitruve donne les proportions de ce mélange : "On mettra une partie de chaux avec trois parties de sable de cave, ou deux parties de sable de rivière ou de mer ; telle est la juste proportion de ce mélange qui deviendra encore meilleur si on ajoute au sable de mer ou de rivière une troisième part de tuileaux pilés et cassés.". Cf. Vitruve, Les dix livres d'architecture. Paris, 1986, livre 2, chapitre V. // Voir également, F.Lemerle, Les annotations de Guillaume Philandrier sur le "De Architectura" de Vtruve - Livres 1 à IV. Collection De Architectura dirigée par Jean Guillaume. Editions Picard, 2000, p.108 et suivantes.] Cette brique pilée donne parfois une teinte rouge aux mortiers de chaux et les joints entre les appareils de pierre ou de brique témoignent, par leur couleur, de son appel en composition. A la fin du XVIII° siècle Louis-Adam Loriot, professeur à l'école de l'Académie, créa un nouveau mortier, ou ciment, en mêlant à la chaux éteinte un tiers de chaux pulvérisée. Le procédé fut publié en 1774 [L.Hautecoeur, Histoire de l'architecture classique en France - Tome IV - Seconde moitié du XVIII° siècle - Le style Louis XIV - 1750-1792. Paris, 1952, p.63].
La chaux est actuellement en train de reconquérir les faveurs des maçons qui en apprécient les qualités de malléabilité, de plasticité et son rôle est irremplaçable dans la porosité des murs. Les peintres façadiers en recommandent l'emploi.
16. Des techniques sous le Premier Empire.
Le document que j'exploite ici est du Génie Militaire en date du 1° vendémiaire de l'an 14. Il est intitulé "Bordereau général des prix, pour les ouvrages à exécuter aux fortifications et bâtiments militaires dépendants de la place de Monaco pendant les années 1806, 1807 et 1808, ainsi que l'arrondissement de San Remo lequel s'étend depuis Menton jusqu'à la Taggia" [A.P.M.-(2)530-531]. Par ses trois cents articles ce document témoigne des importants travaux exécutés sur la place de Monaco puisque ce document des Archives du Palais Princier de Monaco se termine par l'observation suivante "Les prix déterminés pour la place de Monaco seront les mêmes pour, Menton, Vintimiglia, Bordiguera et San Remo ; mais ces prix augmenteront de 10% pour les ouvrages qui s'exécuteront sur la Côte, quand ces ouvrages seront éloignés de plus de 1200 mètres lieux-ci-dessus." Tous les aspects techniques entrant dans les réparations faites y sont détaillés, des charpentes aux sols, aux crépis et aux peintures.
Les articles 89 à 94 décrivent les crépis à utiliser :
- crépis et mortier ordinaire,
- enduit en mortier ordinaire,
- enduit en chaux maigre,
- enduit en pouzzolane,
- enduit en plâtre,
- enduit rustiquement fait aux vieux murs, en mortier ordinaire.
L'article 22 précise que le mortier ordinaire est composé de chaux et de sable. L'épaisseur du mortier doit être de sept centimètres précise l'article 38.
L'article 31 établit une équivalence entre pouzzolane et béton.
L'article 45 précise que le plâtre et plâtras est réservé aux cloisons et aux escaliers, l'article 50 le précise encore.
Les articles 104 à 106, sous la rubrique blanchissage donnent les couleurs :
- blanchissage au lait de chaux, à deux couches,
- couleur de grisaille ou autre couleur commune.
La lecture de ces articles extraits du premier document doit se faire conjointement avec la lecture du second document classé sous la même double cote d'archive, seulement composé de trante quatre pages, également daté du 1° vendémiaire de l'an 14 et intitulé Génie Militaire - Devis général des ouvrages à faire aux fortifications et bâtiments militaires des places et portes de la direction de Nice.
A la page 4 on trouve les composants des mortiers:
- le gros mortier qui sert à toutes les fondations est composé de deux tiers de sable et d'un tiers de chaux.
- le mortier ordinaire est composé de deux cinquièmes de chaux vive et bien coulée (précise le document) et de trois cinquième de sable.
- le mortier de chaux maigre ou de chaux commune aussi connu sous le nom de chaux brune est composé d'un tiers de sable et de deux tiers de chaux.
- le mortier de pouzzolane est composé d'un tiers de chaux vive et de deux tiers de pouzzolane. A la page 12 il est précisé que ce mortier sert aux citernes.
- le mortier de béton est composé de douze parties de pouzzolane, de six parties de gros sable bien grené, de neuf parties de chaux vive bien cuite et concassée. On y ajoutera l'eau nécessaire ainsi que seize parties de chaux vive bien cuite et concassée. On y ajoutera l'eau nécessaire ainsi que seize parties de petites recoupes de pierre ou galets dont la grosseur n'excédera pas celle d'une noix ordinaire.On précise qu'il faut mettre en tas ce mortier pour n'être utilisé que pendant l'été, quelques haures après sa préparation.
- le mortier de ciment est composé de deux tiers de tuileaux bien cuits, réduits en poudre tamisée, auxquels on ajoute deux tiers de chaux mesurée vive et éteinte de vingt quatre heures et on mélangera avec de l'eau.
- les mastics sont de deux natures :
- la première est composée d'un tiers de chaux vive, éteinte dans du sang de boeuf et de eux tiers de ciment auquel on ajoute un cinquième de limaille de fer fine.
- la seconde est composée à partir d'un mélange d'une mesure de chaux éteinte et d'un tiers d'eau jusqu'à obtenir un lait. Dans ce lait on jette cinq mesures et un tiers de cailloux ou tuileaux pliés et passés au tamis comme trois parties de cailloux et deux parties et un tiers de tuileaux qu'on mêle à la chaux délayée. On termine la composition du mastic par une mesure de chaux vive. Ce mastic doit être employé aussitôt fait.
Les murs peuvent être faits de pierre de taille ou de briques lorsque les maçonneries en moellons ne seront pas recouvertes de tablettes en pierre de taille, on les terminera par un couronnement en briques...Ces briques seront posées sur leur longueur de champ.
A la page 8 le cas des murs de pierre sèche est prévu.
A la page 15 Les corniches ou saillies sous les couvertures, qu'on nomme génoises, seront composées d'abord d'un rang de briques, saillant de quatre à cinq centimètres sur le nu du mur et recouvert par un, deux ou trois rangs de tuiles creuses, posées sans intervalles entre elles, le tout en bain de mortier, comme celui du parement du mur...
A la page 16 on précise que les chéneaux et tuyaux de descente sont réalisés en fer blanc ou en bois de mélèze. Il est intéressant ici de noter le rapport que Fulbert Florence fit de Nice le 7 décembre 1842 pour l'administration monégasque [A.P.M.-D(16)3] "Voilà en fait de toiture de zinc la seule construction que j'ai pu trouver à Nice. Quelques particuliers y font usage depuis peu de temps de ce métal, pour simple conduit au bord des toitures, qu'ils recouvrent de couleur à l'huile; (d'ailleurs on ne boit ici que l'eau du puits)." [ En allusion probable à l'eau des citernes sur les toits ou recueillie dans des citernes enterrées comme à Monaco].
La composition des façades et autres ouvrages de maçonnerie ne serait pas complète sans le descriptif des huisseries. Le plus curieux est de lire dans ce document la façon précise de réaliser des persiennes aujourd'hui si caractéristiques de pays niçois, jusqu'à Menton, et qu'on nomme "persiennes à la niçoise" (page 20 du document) Les persiennes ou abat-jour qui pourront être ordonnées aux bâtiments militaires seront en bois de noyer ou de mélèze. Les montants et traverses auront soixante et dix millimètres de largeur, sur trente cinq millimètres d'épaisseur, solidement assemblées à tenons et à mortoises. L'emplacement des panneaux sera garni de voliges de même bois, posées obliquement et espacées, entre elles, de vingt-deux à vingt-cinq millimètres. Les entailles dans lesquelles ces voliges seront placées et bien collées, des deux côtés par des petits liteaux également travaillés et fixés avec de petites pointes sur les montants et traverses. Lorsque l'officier du Génie le jugera nécessaire, les panneaux inférieurs seront mobiles et les voliges, au lieu d'être assemblées dans les montants de la persienne, le seront dans des cadres de même bois et de même épaisseur que lesdits montants et traverses supérieures et pourront rester entre-ouverts au moyen de petits arcs-boutants fixés de l'un de leurs montants...Ces persiennes seront payées au mètre carré, mesurées tant plein que vide et peinture comprise.
A la même page 20 suit la rubrique des peintures qui débute par la couleur des charpentes et des menuiseries exposées à l'air libre. Toutes les peintures seront faites avec l'huile de noix ou de lin, de bonne qualité...la couche encore fraîche, on la saupoudrera de sablon ou de "grai" (sic) à l'aide d'un tamis et on secouera la pièce de manière qu'elle n'absorbe que ce qu'elle peut absorber. On mettra une couche d'huile, quand la première couche sera sèche, et on la saupoudrera de nouveau avec du sable, et on terminera avec une seconde couche de couleur.
- Impression en rouge. La peinture rouge sera faite avec l'ocre rouge, bein broyée sur le marbre et détrempée à l'huile de lin ou de noix, et à laquelle on ajoutera un quart de litharge ( la litharge est un oxyde de plomb fondu et cristallisé de couleur rouge orangé).
- Idem en couleur de bois. La peinture en couleur de bois sera faite, pour la première couche, avec de l'ocre jaune mêlée d'un quart de blanc de céruse. La seconde couche sera composée de même ocre jaune, avec moitié de blanc de céruse, mêlée de quantité suffisante de noir de fumée.
- Idem en couleur de plomb.Sera composée de blanc de séruse, mêlée de quantité de noir de fumée...
- Idem en vert. La peinture sera composée de blanc de céruse et de vert de gris et, (p.21) de manière à donner une couleur qui soit ni trop claire no trop foncée, [les persiennes dites à la niçoise sont peintes de ce ton de vert].
- Peinture à la détrempe. sera de deux couches et faite avec de la craye (sic) dite blanc de Troyes ou d'Espagne, ou de la céruse dosée d'un peu de bleu...de colle animale, dite colle de gants, bien claire et bien transparente, appliquée tiède.
- Peinture au vernis. sera faite avec une couche e blanc d'Espagne, deux de céruse et deux d'émollage fait avec des rognures de parchemin. On y appliquera ensuite deux couches de vernis fin, à l'esprit de vin.
L'administration napoléonienne prévoit les couleurs à utiliser à l'extérieur, tant par les couleurs des matériaux que par celles des huisseries, mais ne peint pas les façades. A la page 13, à la rubrique des blanchissages on lit encore :
- Blanchissage des murs. Le blanchissage au lait de chaux, pour murs, plafonds etc. sera toujours fait de deux couches au moins...
- Grisailles. La grisaille, le jaune et toute autre couleur commune, pour soubassements et frises, dans l'intérieur des bâtiments...(précise t-on...).
Si ce document semble être d'un grand intérêt pour cette recherche je dois faire remarque que bien des définitions de matériaux ainsi que leurs emplois ont disparu de nos jours. En revanche, ces appellations et désignations pour de même mots désignent de nos jours des combinaisons et des produits qui sont tout à fait différents. La mise en oeuvre des matériaux colorants fait appel à des gens de métier, et même à des maîtres d'oeuvre spécialisés. Cet aspect de l'art des métiers situe l'art des façades peintes, ou embellies par des huisseries peintes, ou peintes avec des fausses fenêtres et des fausses huisseries, dans une véritable dimension architecturale, que ce soit sous l'Empire, au Moyen Age ou à la Renaissance.
17. Des aspects techniques contemporains.
L'utilisation des toiles peintes
Il ne s'agit pas à proprement parler d'une technique de peinture mais plus exactement d'un argument décoratif mural. En effet, un artiste comme Fabio Rieti [F.Rieti, Fabio Rieti. Paris, 1922, p.21] peint préalablement ses toiles en fibres synthétiques qu'il colle ensuite sur le mur. La peinture utilisée est l'acrylique.
Cette technique est de nos jours très utilisée dans de nombreuses villes de France et à l'étranger. Elle permet une réalisation rapide de décors sophistiqués par des artistes qui ne se réclament pas obligatoirement des qualités d'Artistes Peintre ou de Peintres Façadiers. J'envisage plus cette technique en relation avec d'autres techniques de panneaux préalablement peints ou utilisés par la publicité ou l'art purement décoratif d'intérieur, en marge de productions contemporaines directement peintes sur le mur avec des colorants synthétiques ou naturels.
L'utilisation des toiles peintes est ancienne et on les retrouve partou en décors éphémères et depuis fort longtemps.
Des notions de trompe l'oeil
En principe la règle est celle de l'ombre portée plus forte que l'ombre propre avec comme source d'éclairage l'éclat du soleil [Ces techniques sont régulièrement exposées dans divers publications même modeste. Pour le sud-ouest des Alpes je donne ici la référence d'un article de la revue de la Direction Départementale d'Agriculture et de la Forêt des Alpes-Maritimes : Les éléments de décoration - La réalisation d'un décor. Dans, Le pays niçois - Construire en connaissant l'architecture traditionnelle. Février, 985, p.11 et 12]. Cette théorie n'a pas de valeur absolue mais toutes les techniques dites "en trompe l'oeil" ont des règles assez précises suivant les artistes utilisateurs.
Un artiste comme Serge Megtert, utilisant la technique précitée, suit également un principe de réflexion personnelle qu'il me livre en deux étapes [entretien avec Serge Megtert à Cagnes le 25 novembre 1998].
- Sa règle de base est qu'il faut cinq couleurs pour rendre le volume d'un objet. Il organise ses cinq couleurs en cinq concepts lumineux qui sont :
Lumineux - Clair - Moyen - Foncé - Noir
(précisant que la lumière n'est jamais blanche et que le noir n'est que la couleur la plus foncée)
- De cette règle de base il extrait une autre règle de mise en volume (faire tourner les objets)
Les moirages
L'aspect moiré des murs est un goût contemporain, comme une variation libre en deux teintes d'un camaïeux. Les artistes façadiers exploitent essentiellement deux façons de procéder :
- l'utilisation de deux tons différents de la même couleur,
- l'addition d'un demi verre à moutarde d'huile de l'in dans le seau de préparation de la couleur de base. Le peintre utilise ici alors le pouvoir différent d'absorption de la teinte par l'enduit humide selon la dissolution à l'eau ou à l'huile. En lithographie les pouvoirs de répulsion et d'absorption des teintes plus ou moins grasses par la pierre calcaire préalablement humidifiée sont les mêmes bien que le peintre façadier choisisse préférentiellement la recherche du pouvoir absorbant différencié.
Le "rub"
Expression des peintres façadiers qui désigne une façon de peindre particulière à condition que l'enduit soit granuleux. En couche de finition le peintre utilise le pinceau très peu chargé en peinture et il peint ainsi sans ses soucier du vide coloré laissé dans les creux de l'enduit granuleux. Cette technique permet aux peintres façadiers d'obtenir plus de nervosité dans le rendu de leurs décors. Cette technique aussi simple soit-elle n'est pas sans rappeler certains effets obtenus en peinture depuis le Divisionnisme ou la analyses chromatiques avec leurs vides entre chaque point de couleur (quadrichromie).
Les expériences de Max Charvolen
Dans ma thèse j'avais présenté sur deux pages ces expériences qui auraient pu donner lieu à quelque chose de nouveau en matière d'architecture colorée. Avec le recul mon avis a un peu changé et ayant pu voir de façon un peu plus étoffée l'oeuvre de cet artiste je pense aujourd'hui qu'il s'agit plus d'une expérience - au demeurant fort intéressante sur le bâti - qui tout compte fait n'est très loin de l'art forain du moulage polychrome avec pas mal d'appels à des confluences des principaux mouvements du temps représentés dans certaines "écoles" d'art. De façon à ce que le lecteur se fasse lui-même une idée de ces expériences je renvoie à la publication dont je m'étais servie pour rédiger ces pages : R.Monticelli, Les portulans de l'immédiat - Max Charvolen, 1979/1996. Travaux sur bâtis. Sous la direction de Raphaël Monticelli. Publié à Marseille avec le soutient du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Marseille, 1997.
"Les plans de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine coloré"
J'emprunte le titre de ce paragraphe à l'intervention de Bruno Goyeneche dans l'ouvrage publié par le Centre Alpin et Rhodanien d'Ethnologie de Grenoble [Façades peintes des Alpes-Maritimes - Le monde alpin et rhodanien. Grenoble, 1998, p.53 à 56].
C'est en 1986 que le Service de de l'Urbanisme de la ville de Nice, au sein d'une politique de revalorisation du centre ancien, charge de mission l'architecte Bruno Goyeneche :
- dresser un état des façades entrant dans le cadre du projet,
- réaliser un nuancier des couleurs des immeubles et établir un état des prescriptions architecturales,
- superviser et assurer le suivi de certaines réhabilitations.
Chaque immeuble est scrupuleusement décrit et un code couleur par nature d'intervention fut établi et projeté sur les plans cadastraux des îlots :
- un liseré vert indique un état original satisfaisant de la façade,
- un liseré orange indique un état de conservation médiocre,
- un liseré rouge indique un mauvais état.
Les interventions furent donc réalisées en conséquence des ces appréciations de conservations et le décapage complet des murs, avec soin de conservation des stucs et gypseries abondantes dans le patrimoine niçois. Le suivi d'une reconstitution complète de l'enduit coloré appartient à cette même dynamique qui risqua une approche stylistique historique en période Sarde (1815-1880), Belle Epoque (1880-1914) et Art Déco (1918-1939).
Les moyens de l'informatique permirent de réaliser très vite des cadastres colorés avec nuanciers par zones restaurées tant à Nice que dans les villes et les villages des Alpes-Maritimes.
18. Une évolution des vocabulaires et des concepts pour une approche en terme de lecture des oeuvres contemporaines.
Ce chapitre est assez long. C'est ce chapitre, avec celui supprimé sur la présentation du travail Max Charvolen, qui a motivé l'objet la rédaction de l'article suivant de ce même mois d'août, sur ce blog, dont le prétexte est le mur de Berlin.
Je ne vais pas entreprendre tout de suite la rédaction sur ce blog de ce chapitre. Je vais attendre de re-murir ces éléments, de le vérifier au regard d'autres recherches entreprises depuis sa rédaction. Je signalerai au fur et à mesure les points sur lesquels j'interviens principalement en nouveau regard sur ces paragraphes.
Depuis que j'en entrepris la rédaction d'articles sur ce blog j'en ai laissé ainsi quelques uns en suspens, en attente d'achèvement, pour que le lecteur puisse avoir les références auxquelles je le renverrai sur ce blog en terminant l'apport scientifique de ces articles, depuis les Châteaux de la Creuse, La Mourrachonne à Pégomas...
En trait d'union des clichés des Alpes du sud - Alpes-Maritimes, Var, Vaucluse, au Massif-Central, Aveyron, Cantal, Lozère, Ardèche...? A vous de trouver...
La lecture des œuvres contemporaines repose sur l'apparition ou sur l'émergence de nouveaux vocabulaires ayant pour support des "concepts fondateurs" ou pour le moins importants. L'importance du discours dans la perception des œuvres contemporaines soit être dégagée. Condition essentielle, par-delà les théories, pour une redécouverte du langage de l'art par la propre écriture de chaque forme, de chaque mode. Bien entendu, il s'agit de ma part d'un choix sélectif des langages les plus fréquemment rencontrés et que j'ai sélectionnés, en accord avec les objectifs du sujet de ma thèse, en essayant d'en dégager des historiques vers l'intelligibilité de leurs champs d'application jusqu'à la lecture des œuvres de notre temps.
Les recherches sur l'architecture polychrome et les leurres architecturaux jusqu'aux façades peintes, emprunte ces vecteurs et bien d'autres encore très loin des clichés d'appartenances nationales elles aussi en "trompe l’œil" ou en " leurre pittoresques", mais aussi le cas échéant en carrefours de ces rencontres. C'est le sens de tous les autres articles consacrés à ce thème que vous pouvez découvrir sur ce blog. Aucun n'est inutile. Tous sont indispensables et d'une richesse tout à fait inconnue à ce jour, que cette recherche révèle pour la première fois et sur une période allant de la fin du Moyen âge à nos jours (2001) sur des limites géographiques extrêmement contrastées, contrariées aussi, riches et mouvantes au cœur des enjeux de l'histoire de la culture occidentale.
Pour voir des liens avec de nombreux articles sur les 143 que compte ce blog, veuillez vous reporter en bas de page. Merci.
Pour vous présenter ces "Techniques et Vocabulaires", au sein de photos illustrant le sujet, je vais vous emmener en excursion à travers le Massif Central, en un jeu de piste par lequel, si vous le souhaitez, vous chercherez à identifier les sites que je vous montrerai en photos. La France est un pays magnifique, d'une richesse incroyable et même si comme moi on l'a sillonnée pendant de très nombreuses années, à pied, en voiture, en camion, en bus, en avion, en train, à cheval, en voiture à cheval, en charrette à boeufs, en bateau, en radeau, en Kayak et en canoe, et bien on découvre toujours des choses nouvelles. Alors, à vos cartes, à vos mémoires et à vos envies, comme moi, de redécouvrir sans cesse des merveilles dans ce superbe pays de France.
Pour un complément d'informations différenciées décoratives contemporaines d'intérieur, vous pouvez faire aussi un lien avec l'article
"Wall painting - Wall Fast Track Collection"
au mois de novembre 2012 sur ce blog
es autres articles de mon travail de recherche en thèse doctorale de l'Université d'Aix-en-Provence, sur onze ans (1990-2001), déjà inscrits sur ce blog sont
Pour mémoire, les articles déjà rédigés sur le blog, extraits de cette thèse sont:
(Si ces liens ne fonctionnent pas en cliquant dessus, faites-en un copié / collé qu vous placez sur la d'adresses )
L'ancienne église Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/monaco-ancienne-eglise-saint-Nicolas-le.html
Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html
Les Vecteurs Impériaux de la polychromie occidentale
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/philippines-les-Vecteurs-imperiaux-de.html
Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html
Histoire de la Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/07/histoire-de-la-principaute-de-monaco.html
Le Palais Princier de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/palais-princier-de-Monaco-palais-of.html
Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html
Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html
Eglises du sud-ouest de la France A travers l'art de la polychromie architecturale
http://coureur2.blogspot.fr/2013/02/eglises-du-Sud-Ouest-des-alpes-alpes.html
Des cérémonies et des fêtes Autour de Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/des-cérémonies-et-des-fêtes-Autour-de.html
Langages de l'art contemporain - répétition, bifurcation, ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html
La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html
Façades peintes - édifices civils du sud-ouest des Alpes - 2° partie - XX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2015/01/facades-peintes-edifices-civils-du-sud.html
Aspects de l'évolution des seigneuries historiques de la Principauté de Monaco à travers quelques
exemples d'architectures polychromes ponctuelles.
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/aspects-de-levolution-des-seigneuries.html
Curac - Les énigmes de son château - Département de la Charente - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/10/curac-les-enigmes-de-son-chateau.html
Varaignes - Le château de Varaignes, le village et son église. Un site rural d'écologie et de culture sur le département de la Dordogne en Périgord Vert. Archéologie Médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2020/03/varaignes-le-chateau-de-varaignes-son.html
Varaignes - Le château de Varaignes, le village et son église. Un site rural d'écologie et de culture sur le département de la Dordogne en Périgord Vert. Archéologie Médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2020/03/varaignes-le-chateau-de-varaignes-son.html
La Tour : un mode architectural français pour la guerre et pour la paix, du XIII° au XVI° siècles. Un exemple à l'Est du département de la Charente.
https://coureur2.blogspot.com/2020/12/la-tour-un-mode-architectural-francais.html
Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html
Iconologie - Un couvercle de sarcophage mérovingien - une corniche de l'église de Saint-Amant-de-Montmoreau (Charente) - Archéologie médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2021/04/iconologie-un-couvercle-de-sarcophage.html
Saint-Amant-de-Montmoreau, Sud-Charente - Des vestiges du Haut-Moyen Âge à la naissance du gothique sur les marches Périgord/Angoumois/Saintonge- une maison tour - Première Renaissance Française.
https://coureur2.blogspot.com/2021/07/saint-amant-de-montmoreau-sud-charente.html
Du médiéval au contemporain, une invention bien avant classement au patrimoine mondial de l'UNESCO :
Claude Peynaud : Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html
Fresque et détrempe - Marmorino - Stucs et gypseries - Sgraffito - Badigeon - Camaïeux et cirages - Faux marbre - Adjuvants et pigments - Poncifs - Pochoirs - Sinopie - Pisé et torchis - Plâtre - Ciment - Chaux - Des techniques sous le Premier Empire - Des aspects techniques contemporains - Une proposition code-lecture de l'art contemporain de la seconde moitié du XX° siècle.
1. Les fresques et la détrempe
Les techniques de la fresque sont fort anciennes. Aux exemples grecs, étrusques, nous pouvons ajouter les exemples assyriens [Musée du Louvre, A.S. Restauration de trois fresque Assyriennes. Dans, Préhistoire et archéologie - Achéologia. Paris, octobre 1988, p.42 à 45].
Au moyen age les techniques à fresques sont très utilisées par tout le monde roman et gothique. Le moine Théophile dans son premier livre Schedula diversarum artium, rédigé entre le XI° et le XII° siècle, expose une comme importante d'aspects techniques utiles à la réalisation de décors peints de toute nature, y compris le moyen de fabriquer des pigments et de les appliquer, soit pour composer des sujets à thèmes, soit pour réaliser des architectures peintes. C'est ensuite à la veille de la Renaissance italienne que l'emploi de la fresque est fermement exposé à partir des héritages gothiques.
C'est, auprès de son maître Agnolo Gadi, fils de Taddeo Gaddi, que Cennino Cennini apprend les techniques giottesques de la fresque et qu'il en constitue un traité de 1435 à 1437 intitulé Livre d'art ou traité de la peinture. En Italie la peinture à l'huile, qui viendra d'Allemagne, n'est pas encore utilisée au début du XV° siècle. La peinture à l'eau règne en technique souveraine des peintres qui se sont peu à peu affranchis des techniques grecques dites "manera greca" qui sont des techniques à la cire.
Un siècle après, Giorgio Vasari nous donne les méthodes d'utilisation des techniques de fresques en Italie [G.Vasari, Les vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes. Edition commentée sous la direction d'André Chastel. Paris, 1983] : " Il y a deux procédés :à fresques, méthode authentique, ou sur toile s'il s'agit de décorer des arcs élevés dans les villes pour les entrées princières, triomphes, mises en scènes de fêtes et de pièces de théâtre; le second procédé est alors d'un effet superbe.
Examinons d'abord la méthode à fresque : on fait des fonds en terrata, c'est-à-dire un mélange d'argile à poterie, de charbon broyé ou d'une autre substance noire pour les ombres les plus denses avec le noir le plus sombre, leur expression vigoureuse doit révéler l'art sans sentir l'effort, car elles sont faites pour être vues de loin. On peut avec le même procédé imiter les figures de bronze ; on les esquisse sur un fond jaune et rouge, on leur donne du relief avec des tons plus sombres, noir, rouge et jaune, les teintes moyennes se font avec du jaune pur, et les rehauts avec du jaune et du blanc. Les peintres ont ainsi le moyen de rythmer les scènes peintes sur les façades par des statues à qui cette technique donne beaucoup de grâce."
D'autre part les peintures conçues pour les arcs, les représentations ou les fêtes sont exécutées sur une préparation de la toile à "terrata", c'est-à-dire l'argile des potiers, mêlée à la colle. La détrempe est une autre technique d'utilisation de la peinture à l'eau. Son emploi est fréquent jusqu'au XV° siècle où elle est progressivement remplacée par la peinture à l'huile. Ce sont des colorants, appliqués sur enduit sec, délayés dans de l'eau mélangée à une substance gélatineuse, telle que de la gomme ou de la colle de peau, qui donne aux pigments leur adhérence au support. Elle offre le grand avantage de ne pas s'altérer mais le manque de réaction ou de pénétration des pigments dans l'enduit rend ces peintures plus fragiles que les fresques.
Une variante de peinture à la détrempe est le "chipolin" ainsi nommé car il entre de l'ail dans sa composition. Il est d'un emploi difficile et rigoureux et les artistes procèdent habituellement de la façon suivante :
- ils grattent le fond à vif,
- ils exécutent deux encollages de blanc d'Espagne,
- ils poncent,
- avant d'exécuter la peinture ils terminent la préparation du support en passant plusieurs couches de blanc d'apprêt et de vernis.
2. Le marmorino.
Le marmorino est un enduit composé à base de marbre réduit en poudre, de talc, et de chaux. Cette technique grecque, puis romaine, est différente de celle employée à Venise où on utilise de la pierre grise, me précise Richard Jambu.
Giorgio Vasari n'écrit pas au sujet de cette technique qu'on pourrait croire italienne par son appellation et qui pourrait en fait s'apparenter à une variante de stuc. Il semblerait que le procédé ait été utilisé dans tout le Moyen Age autant en décors intérieurs qu'extérieurs. En effet, ce matériau se travaille conne une fresque et en plus il a l'éclat du marbre qu'il restitue aux colorants lorsque ceux-ci sont appliqués sur enduits frais.
Il semblerait également que le XVIII° siècle français ait utilisé ce procédé de décor de façade peinte comme pourrait en témoigner une façade essentiellement rythmée de fausses fenêtres, encore visible, au chevet de l'église paroissiale de Lorgues dans le Var.
Je désignerai par "marmorino" des enduits de façades sans reliefs car les stucs et les gypseries ont la même composition de base : c'est l'emploi qui les différencie, essentiellement.
Le marmorino est le support moderne quasi obligé du faux marbre.
3. Stucs et gypseries.
Si on retient la définition du Larousse d'Art et d'Archéologie, le stuc est une technique italienne : "Composition de plâtre et de poussière de marbre agglutinée avec de la colle de poisson (utilisation d'eau chaude)...La mode de ces décorations fut introduite en France au XVI° siècle par les artistes italiens appelés par François 1° à Fontainebleau. Le Primatice et Rosso en firent grand usage pour les encadrements de leurs peintures et ces encadrements furent ensuite copiés dans les bordures de tapisseries.It.:stocco, Esp.:estucco, Angl..:stucco, All..: stein.uss, stuck.
Des précisions à son emploi peuvent êtres apportées. Il est employé en couches successives et il devient très dur en séchant, jusqu'à pouvoir être sculpté. On peut le polir à la pierre ponce, et le polir à la cire avec un chiffon de laine. Il peut aussi être verni et on le pigmente en le mélangeant à des oxydes métalliques. Des effets de faux marbre peuvent être ainsi aisément obtenus. "Si on l'emploi à l'extérieur on utilisera de préférence du plâtre aluné à 10% que l'on gâche avec 25% de son poids d'eau. Sec, cet enduit peut-être sculpté comme de la pierre ; il résiste bien aux intempéries (taillé ou moulé) [Bibliothèque Omnium, Nouveau dictionnaire de la vie pratique illustré de 20 planches hors texte et de 500 gravures dans le texte. Librairie Hachette, 1923, vol.2, p.286].
Washington Irving évoquant l'Alhambra de Grenade (Espagne) donne une version intéressante d'une origine orientale de la technique [W.Irving, Contes de l'Alhambra. Un texte publié de 1829 à 1832, publié à Grenade en 1974, p.44] :" Les soubassements des murs...; le haut revêtu de stuc, selon un procédé inventé à Damas et consiste à joindre artistiquement de grandes plaques formées au moule, de façon à donner l'impression qu'elles ont été patiemment sculptées à la main, avec leurs légers reliefs...les interstices sont colorés...".
Au XVIII° siècle le sieur Ligier nous donne également l'emploi aux Indes d'un revêtement qui devient brillant ..."On fait aux Indes, un crépis avec de la chaux vive mêlée avec du lait de sucre ; et après en avoir enduit les murailles, on les polit avec une agathe ce qui les rend unies et brillantes comme une glace de miroir [Sr.Ligier, La nouvelle maison rustique ou économie générale des biens de campagne - Première partie - L'intérieur et la basse cour de la maison rustique. Les bâtiments, les provisions, et l'économie intérieure de la maison rustique. Chez Beaulliy, librairie, 10° édition augmentée, Paris, 1775, p.52]
Les médiévistes ont également repéré l'emploi précoce de décors en stuc tant en France qu'en Italie [Voir à ce sujet les articles du colloque de Milan : Stucchi e mosaici alto medioevali - Atti dell'ottavo congresso di studi sull'arte dell'alto medioevo - 1 - Lo stucco - ilmosaico - Studi Vari.Milano, Casa Editrice Ceschina (non daté) // M.Th.Camus, Stucs du prieuré de Saint-Pierre de Vourneuil. Dans, Cahiers de Civilisation médiévale. Poitiers, 1982] .
Tout un ensemble de recherches et de réflexions qui rapprochera des impériales de l'art de la façade peinte (moi de Juin 2012 sur ce blog à la rubrique "Philippines") dont la Grèce serait encore là le creuset moderne [A.Reinach, Textes grecs et latins relatifs à l'histoire de la peinture ancienne - Rcueil Millet - Introduction et notes par Agnès Rouveret. Paris, 1985, p.3, 4 et suivantes // J.Carbonneaux, R.Martin, F.Villard, Grès hellénistique. Paris, 1970, P.56].
Les gypseries sont des variantes décoratives en stuc. En général le talc y entre en plus grande composition que dans le stuc mais le composant de base est le même. L'emploi des gypseries désigne le plus souvent des décors en fins reliefs. Je retiendrai ces différences dans mon étude :
- marmorino : en enduit sans relief,
- stuc : en reliefs forts et épais pouvant aller jusqu'à la ronde-bosse,
- gypseries : en fins reliefs peu épais.
Il faut également parler du "staff" qui est un matériau plus léger, essentiellement composé de plâtre et d'étoupe.
Des décors peints avec des surcharges en sous couches, sur des sites particuliers et ciblés du décor ou de détail du décor, pourrait laisser supposer que toutes ces techniques ont pu être utilisées indifféremment dans plusieurs régions d'Europe. Des analyses de ces matériaux manquent pour une approche plus poussée de la question.
Je redonne ici l'exemple - déjà produit dans ma présentation des chapelles peintes (sur ce blog au mois de mars 2012) - de la petite église de Saint-Ilpize en Haute Loire
4. Le sgraffito.
Cette technique utilisée en façade peinte semble être totalement inconnue au delà des Alpes et apparaîtrait spécifiquement italienne bien que des variantes soient très précocement utilisées en Allemagne du sud. Nous en devons la plus ancienne description connue à Giorgio Vasari [G.Vasari, 1981, op.cit., p.181 et 182] : "Il existe une espèce de peinture qui est à la fois peinture et dessin ; ce sont les graffiti, utilisés uniquement pour le décor des façades de maisons et de palais. D'exécution rapide, ils résistent bien à l'eau, car les contours ne sont pas dessinés au charbon ou avec un ingrédient de ce genre, mais tracés au fer par l'artiste. On procède de la façon suivante : on prépare d'habitude un mélange de plâtre et de sable, que l'on fonce avec de la paille brûlée pour obtenir une couleur intermédiaire qui tire sur l'argenté, un peu plus sombre que la demi-teinte. La façade est entièrement enduite de cette préparation, puis nettoyée et blanchie à la chaux de travertin. On y reporte alors les cartons au spolvero, ou bien on dessine ce que l'on veut. En appuyant avec un outil de fer , le peintre trace à la chaux contours et hachures en faisant apparaître la préparation foncée sous-jacente comme les traits d'un dessin. Il gratte sur la surface blanche à l'intérieur des contours et, avec une aqurelle très diluée, il la fonce pour renforcer les ombres, exactement comme un papier. De loin l'effet est magnifique. Si le fond comporte des grotesques ou des feuillages, on utilise cette aquarelle pour définir les ombres. Tel est ce travail qu'on nomme graffiti à cause de la griffure du fer".
La technique enseignée par Hervé Nicolas apport une certaine nouveauté au regard de celle décrite par G.Vasari. Il s'agit ici d'emploi du marmorino en couche superficielle et non plus d'un simple blanchiment à la chaux.
Si la technique de marmorini est stucs (ou des variantes) se rencontre dans la région en façade peinte dès la fin du moyen âge, l'emploi des graffiti semble toujours liée aux façades "à l'italienne". Dans les Alpes-Maritimes, excepté lors des repérages de la fin du XV° siècle, il semble bien que la réutilisation de la technique soit extrêmement tardive; pas avant la seconde moitié du XIX° siècle. Les exemples rencontrés à Nice, Menton et Drap ne sont certainement pas antérieurs à 1910.
5. Le badigeon.
Un siècle après, Giorgio Vasari nous donne les méthodes d'utilisation des techniques de fresques en Italie [G.Vasari, Les vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes. Edition commentée sous la direction d'André Chastel. Paris, 1983] : " Il y a deux procédés :à fresques, méthode authentique, ou sur toile s'il s'agit de décorer des arcs élevés dans les villes pour les entrées princières, triomphes, mises en scènes de fêtes et de pièces de théâtre; le second procédé est alors d'un effet superbe.
Examinons d'abord la méthode à fresque : on fait des fonds en terrata, c'est-à-dire un mélange d'argile à poterie, de charbon broyé ou d'une autre substance noire pour les ombres les plus denses avec le noir le plus sombre, leur expression vigoureuse doit révéler l'art sans sentir l'effort, car elles sont faites pour être vues de loin. On peut avec le même procédé imiter les figures de bronze ; on les esquisse sur un fond jaune et rouge, on leur donne du relief avec des tons plus sombres, noir, rouge et jaune, les teintes moyennes se font avec du jaune pur, et les rehauts avec du jaune et du blanc. Les peintres ont ainsi le moyen de rythmer les scènes peintes sur les façades par des statues à qui cette technique donne beaucoup de grâce."
D'autre part les peintures conçues pour les arcs, les représentations ou les fêtes sont exécutées sur une préparation de la toile à "terrata", c'est-à-dire l'argile des potiers, mêlée à la colle. La détrempe est une autre technique d'utilisation de la peinture à l'eau. Son emploi est fréquent jusqu'au XV° siècle où elle est progressivement remplacée par la peinture à l'huile. Ce sont des colorants, appliqués sur enduit sec, délayés dans de l'eau mélangée à une substance gélatineuse, telle que de la gomme ou de la colle de peau, qui donne aux pigments leur adhérence au support. Elle offre le grand avantage de ne pas s'altérer mais le manque de réaction ou de pénétration des pigments dans l'enduit rend ces peintures plus fragiles que les fresques.
Une variante de peinture à la détrempe est le "chipolin" ainsi nommé car il entre de l'ail dans sa composition. Il est d'un emploi difficile et rigoureux et les artistes procèdent habituellement de la façon suivante :
- ils grattent le fond à vif,
- ils exécutent deux encollages de blanc d'Espagne,
- ils poncent,
- avant d'exécuter la peinture ils terminent la préparation du support en passant plusieurs couches de blanc d'apprêt et de vernis.
2. Le marmorino.
Le marmorino est un enduit composé à base de marbre réduit en poudre, de talc, et de chaux. Cette technique grecque, puis romaine, est différente de celle employée à Venise où on utilise de la pierre grise, me précise Richard Jambu.
Giorgio Vasari n'écrit pas au sujet de cette technique qu'on pourrait croire italienne par son appellation et qui pourrait en fait s'apparenter à une variante de stuc. Il semblerait que le procédé ait été utilisé dans tout le Moyen Age autant en décors intérieurs qu'extérieurs. En effet, ce matériau se travaille conne une fresque et en plus il a l'éclat du marbre qu'il restitue aux colorants lorsque ceux-ci sont appliqués sur enduits frais.
Il semblerait également que le XVIII° siècle français ait utilisé ce procédé de décor de façade peinte comme pourrait en témoigner une façade essentiellement rythmée de fausses fenêtres, encore visible, au chevet de l'église paroissiale de Lorgues dans le Var.
Je désignerai par "marmorino" des enduits de façades sans reliefs car les stucs et les gypseries ont la même composition de base : c'est l'emploi qui les différencie, essentiellement.
Le marmorino est le support moderne quasi obligé du faux marbre.
3. Stucs et gypseries.
Si on retient la définition du Larousse d'Art et d'Archéologie, le stuc est une technique italienne : "Composition de plâtre et de poussière de marbre agglutinée avec de la colle de poisson (utilisation d'eau chaude)...La mode de ces décorations fut introduite en France au XVI° siècle par les artistes italiens appelés par François 1° à Fontainebleau. Le Primatice et Rosso en firent grand usage pour les encadrements de leurs peintures et ces encadrements furent ensuite copiés dans les bordures de tapisseries.It.:stocco, Esp.:estucco, Angl..:stucco, All..: stein.uss, stuck.
Des précisions à son emploi peuvent êtres apportées. Il est employé en couches successives et il devient très dur en séchant, jusqu'à pouvoir être sculpté. On peut le polir à la pierre ponce, et le polir à la cire avec un chiffon de laine. Il peut aussi être verni et on le pigmente en le mélangeant à des oxydes métalliques. Des effets de faux marbre peuvent être ainsi aisément obtenus. "Si on l'emploi à l'extérieur on utilisera de préférence du plâtre aluné à 10% que l'on gâche avec 25% de son poids d'eau. Sec, cet enduit peut-être sculpté comme de la pierre ; il résiste bien aux intempéries (taillé ou moulé) [Bibliothèque Omnium, Nouveau dictionnaire de la vie pratique illustré de 20 planches hors texte et de 500 gravures dans le texte. Librairie Hachette, 1923, vol.2, p.286].
Washington Irving évoquant l'Alhambra de Grenade (Espagne) donne une version intéressante d'une origine orientale de la technique [W.Irving, Contes de l'Alhambra. Un texte publié de 1829 à 1832, publié à Grenade en 1974, p.44] :" Les soubassements des murs...; le haut revêtu de stuc, selon un procédé inventé à Damas et consiste à joindre artistiquement de grandes plaques formées au moule, de façon à donner l'impression qu'elles ont été patiemment sculptées à la main, avec leurs légers reliefs...les interstices sont colorés...".
Au XVIII° siècle le sieur Ligier nous donne également l'emploi aux Indes d'un revêtement qui devient brillant ..."On fait aux Indes, un crépis avec de la chaux vive mêlée avec du lait de sucre ; et après en avoir enduit les murailles, on les polit avec une agathe ce qui les rend unies et brillantes comme une glace de miroir [Sr.Ligier, La nouvelle maison rustique ou économie générale des biens de campagne - Première partie - L'intérieur et la basse cour de la maison rustique. Les bâtiments, les provisions, et l'économie intérieure de la maison rustique. Chez Beaulliy, librairie, 10° édition augmentée, Paris, 1775, p.52]
Les médiévistes ont également repéré l'emploi précoce de décors en stuc tant en France qu'en Italie [Voir à ce sujet les articles du colloque de Milan : Stucchi e mosaici alto medioevali - Atti dell'ottavo congresso di studi sull'arte dell'alto medioevo - 1 - Lo stucco - ilmosaico - Studi Vari.Milano, Casa Editrice Ceschina (non daté) // M.Th.Camus, Stucs du prieuré de Saint-Pierre de Vourneuil. Dans, Cahiers de Civilisation médiévale. Poitiers, 1982] .
Tout un ensemble de recherches et de réflexions qui rapprochera des impériales de l'art de la façade peinte (moi de Juin 2012 sur ce blog à la rubrique "Philippines") dont la Grèce serait encore là le creuset moderne [A.Reinach, Textes grecs et latins relatifs à l'histoire de la peinture ancienne - Rcueil Millet - Introduction et notes par Agnès Rouveret. Paris, 1985, p.3, 4 et suivantes // J.Carbonneaux, R.Martin, F.Villard, Grès hellénistique. Paris, 1970, P.56].
Les gypseries sont des variantes décoratives en stuc. En général le talc y entre en plus grande composition que dans le stuc mais le composant de base est le même. L'emploi des gypseries désigne le plus souvent des décors en fins reliefs. Je retiendrai ces différences dans mon étude :
- marmorino : en enduit sans relief,
- stuc : en reliefs forts et épais pouvant aller jusqu'à la ronde-bosse,
- gypseries : en fins reliefs peu épais.
Il faut également parler du "staff" qui est un matériau plus léger, essentiellement composé de plâtre et d'étoupe.
Des décors peints avec des surcharges en sous couches, sur des sites particuliers et ciblés du décor ou de détail du décor, pourrait laisser supposer que toutes ces techniques ont pu être utilisées indifféremment dans plusieurs régions d'Europe. Des analyses de ces matériaux manquent pour une approche plus poussée de la question.
Je redonne ici l'exemple - déjà produit dans ma présentation des chapelles peintes (sur ce blog au mois de mars 2012) - de la petite église de Saint-Ilpize en Haute Loire
Je reviens sur cette église car je viens de me rendre compte (2012/2013) que toute l'église était extérieurement enduite en faux marbre blanc marmorino gravé au fer en leurre de grand appareil régulier.
Je vous propose de vous rendre sur ma page "Chapelles ouvertes et peintes des Alpes-Maritimes" au mois de mars 2012 sur ce blog. J'y fais en documentations en tiroirs une présentation complète du site. D'ici à ce que vous alliez sur cette page je produits ici une des photos de ces présentations. Ci dessous une des photos qui montre l'enduit en faux marbre (deux couleurs subsistent : faux marbre blanc et l'autre plus ocré)
Alors qu'à quelques kilomètres de là, mais au moins deux siècles plus tôt, le tympan peint sous portique à Saint-Julien de Brioude (Haute-Loire), fut réalisé soit à fresque soit avec une technique proche de celle du marmorino
4. Le sgraffito.
Cette technique utilisée en façade peinte semble être totalement inconnue au delà des Alpes et apparaîtrait spécifiquement italienne bien que des variantes soient très précocement utilisées en Allemagne du sud. Nous en devons la plus ancienne description connue à Giorgio Vasari [G.Vasari, 1981, op.cit., p.181 et 182] : "Il existe une espèce de peinture qui est à la fois peinture et dessin ; ce sont les graffiti, utilisés uniquement pour le décor des façades de maisons et de palais. D'exécution rapide, ils résistent bien à l'eau, car les contours ne sont pas dessinés au charbon ou avec un ingrédient de ce genre, mais tracés au fer par l'artiste. On procède de la façon suivante : on prépare d'habitude un mélange de plâtre et de sable, que l'on fonce avec de la paille brûlée pour obtenir une couleur intermédiaire qui tire sur l'argenté, un peu plus sombre que la demi-teinte. La façade est entièrement enduite de cette préparation, puis nettoyée et blanchie à la chaux de travertin. On y reporte alors les cartons au spolvero, ou bien on dessine ce que l'on veut. En appuyant avec un outil de fer , le peintre trace à la chaux contours et hachures en faisant apparaître la préparation foncée sous-jacente comme les traits d'un dessin. Il gratte sur la surface blanche à l'intérieur des contours et, avec une aqurelle très diluée, il la fonce pour renforcer les ombres, exactement comme un papier. De loin l'effet est magnifique. Si le fond comporte des grotesques ou des feuillages, on utilise cette aquarelle pour définir les ombres. Tel est ce travail qu'on nomme graffiti à cause de la griffure du fer".
La technique enseignée par Hervé Nicolas apport une certaine nouveauté au regard de celle décrite par G.Vasari. Il s'agit ici d'emploi du marmorino en couche superficielle et non plus d'un simple blanchiment à la chaux.
Si la technique de marmorini est stucs (ou des variantes) se rencontre dans la région en façade peinte dès la fin du moyen âge, l'emploi des graffiti semble toujours liée aux façades "à l'italienne". Dans les Alpes-Maritimes, excepté lors des repérages de la fin du XV° siècle, il semble bien que la réutilisation de la technique soit extrêmement tardive; pas avant la seconde moitié du XIX° siècle. Les exemples rencontrés à Nice, Menton et Drap ne sont certainement pas antérieurs à 1910.
5. Le badigeon.
A.Reinach donne les textes de Vitruve [A. Reinach, 1921-1985, op.cit] et d'autres textes qui montrent que dans l'antiquité on utilisait la peinture sur les façades extérieures des maisons, des monuments ; qu'on peignait les sculptures. Quand au blanc il éait réservé à peinture des palissades.Ces peintures à l'eau étaient utilisées sur des surfaces sèches ou préalablement humidifiées comme en technique de détrempe. Les liants gélatineux étaient utilisés par les Grecs alors qu'en technique de badigeon les couleurs sont délayées strictement dans le lait de chaux. Ici, il faut ouvrir une parenthèse et signaler une autre technique de coloration des enduits qui consiste à introduire dans le mortier de chaux des protéïnes du type sang de boeuf ou oeufs, donnant des variantes colorées.
Hervé Nicolas, maçon chercheur en techniques tradtionnelles du bâit, par son enseignement dans le cadre des formations qu'il faisait au CAUE des Alpes-Maritimes, lorsque j'y étais invité de 1990 à 1991, donnait :
1 - Badigeon ) liant ) 1 volume
de ) + ) de chaux
chaux ) charge) +
minérale) 2 volumes
d'eau
2 - eau forte............... 1 volume de chaux
+
5 volumes d'eau.
3- patine......................1 volume de chaux
+
20 volumes d'eau
Puis, il énonce quatre règles d'emploi :
1 - Pour peindre sur mortier frais on ne travaille qu'à l'eau forte ou à la patine,
2 - Le pigment seul ne tient pas, il farine et il tombe. Sa règle d'emploi est la suivante : Liant + charge + solvant + adjuvant.
3 - A badigeon la pigmentation ne doit pas dépasser plus de vingt-cinq pour cent du poids de chaux car au-delà il y a saturation. Si on travaille avec des terres au-delà de dix pour cent il faut rajouter le même pourcentage d'adjuvant. C'est-à-dire : si on passe de dix à dix-sept pour cent on doit rajouter sept pour cent d'adjuvant.
4 - La saturation est également dépendante des pigments utilisés selon qu'il s'agit de terres (T) ou d'oxydes (O). Pour les eaux-forte et les patines on a la règle d'emploi suivante :
badigeon de chaux : T saturent à 25%
O saturent à 15 %
eau-forte.................: T saturent à 65 %
O saturent à 35 %
patine......................: T saturent à 95%
O saturent à 65%
De ces règles il ressort qu'une couleur intense ne peut s'obtenir qu'en dispersion.
Ceci est différent du seuil de saturation peinte qui nécessite un adjuvanteur car la saturation définit le seuil de stabilité :
- à fresque : le pigment entre dans la matière mur-support,
- à secco :la décoration s'accroche sur la matière mur-support.
Au XVIII° siècle le Sieur Ligier classe dans la rubrique des "badigeons" une technique de revêtement mural, ordinairement pratiquée en France, qui consiste à composer un mortier de " recoupes de pierres de taille, dont on enduit et on colore le plâtre des murailles pour le faire ressembler à des pierres de taille". Le texte de Ligier se poursuit ainsi..."On voit souvent par les chaines, des murailles, des tableaux, des croisées sont faites de pierres, et ce n'est qu'un enduit de plâtre coloré avec du badigeon - Les maçons en ferment les enduits de mortier par des naissances badigeonnées". Plus loin il ajoute "Ainsi le badigeon sert pour parer des endroits brutes que le Propriétaire voudra cacher ou embellir ; il sert quelquefois à tromper ceux qui prennent la couleur pour la réalité" [Sr.Ligier, 1775, op.cit., p.34 et suivantes].
6. Le camaïeu, le cirage, les grisailles.
Je veux parler ici des camaïeux en façades peintes. Il semblerait, de nouveau, que la technique dans le registre spécifique qui mnous intéresse qoit plus paticulière à l'art italien si toutefois les textes techniques rédigés par des auteurs italiens ou français signent une appartenance nationale des techniques. Quoi qu'il en soit, ici, c'est sous la plume de Giorgio Vasari que je trouve ces lignes [G.Vasari, 1981, op.cit., p.179] "Le camaïeu est une forme de peinture qui tient plus du dessin que de la couleur, car il vient de l'imitation de la statuaire en bronze, de marbre ou de pierre. On l'emploie aux façades des palais ou des maisons pour des cènes qui imitent la sculpture et semblent taillées dans le marbre ou la pierre ; ou bien on le dipose en compartiments, en simulant au choix certaines espèces de marbre, ou de pierre, de porphyre, la serpentine, le granit rouge ou gris, ou encore le bronze.
Actuellement (1568) cette manière de décorer les façades connaît une grande vogue à Rome et un peu partout en Italie".
Je ne repère qu'un seul exemple ancien de cette technique, dans mon secteur du sud-ouest des Alpes, avec la façade italienne de la Cour d'Honneur du Palais Princier de Monaco.
Le cirage estg une variété de camaïeux d'un jaune rougeâtre. Cette appellation de "cirage" vient de l'aspect même de la teinte du camaïeu rappelant la couleur de la cire naturelle. Le cirage est également considéré comme une variété de grisaille.
La grisaille est une forme de peinture monochrome en camaïeu gris. Ces peintures donnent un fort relief et l'emploi en trompe l'oeil en est très ancien. L'invention du procédé n'est pas italien puisqu'au Moyen Age, partout en Europe, l'extérieur des volets des retables simulant des statues, était peint en grisailles. Le XVI° siècle italien l'utilise en façade peinte dont l'exemple de Florence peint par Giorgio Vasari lui-même. Au XVII° siècle la Hollande remet le procédé médiéval à l'honneur. La France connaîtra une vogue de grisailles au XVIII° siècle. A Monaco le procédé est utilisé en façade peinte et brouille, vraisemblablement, la lecture que nous pouvons faire des documents iconographiques polychromes anciens dont ceux du XVIII° siècle. Un artiste français créera, dès son arrivée à Monaco, deux modèles de grisailles pour une même façade peinte.
Le mot grisaille s'applique également à l'art des peintres sur verre : les vitraux blancs peints en gris et rehaussés de de jaune d'argent s'appellent "grisaille".
Les émaux de Limoges de la Renaissance s'appellent eux aussi "grisailles".
D'une façon générale les peintres qui utilisent cette technique de camaïeu sont appelés grisailleurs.
7. Les faux marbres (finition moderne).
Le récepteur quasi exclusif (je l'ai déjà dit) du faux marbre c'est l'enduit en marmorino. Pour donne au décor peint son brillant et sa finition les peintres façadiers utilisent du savon de Marseille appliqué au fer à chaud. Il s'agit là sans doute d'une technique re-élaborée par les artistes modernes mais elle n'est pas sans rappeler les finitions à la cire et au fer de l'antiquité décrites dans les textes traduits par A.Reinach.
8. Adjuvants et pigments.
Je réutilise ici l'enseignement d'Hervé Nicolas.
a : les mouillants : savon, blanc d'oeuf, caseïne, tipol, sapons,
b : les rétenteurs d'eau : colle de poisson, colle de peau, colle à papier peint, carboxyl, méthyl-cellulose.
c : les stabilisants : huile de lin, huile d'oeillette, gelée royale, sang, bitume, urine, acétates de polyvinyles.
d : accélération ou retard : on accélère avec des sels de potasse, de silicate,
on retarde avec des acides.
e : pigments : naturels et synthétiques,
NATURELS SYNTHETIQUES
(les végétaux donnent des couleurs
et le sang peut donner un rouge)
Tous à base d'oxyde de fer pour Oxyde jaune, rouge, brun et noir.
les jaunes, rouges, bruns et noirs. A partir de 1960 on fait des
oxydo-réductions
Acide pour le vert.
Oxydes de cuivre......................................... bleus et verts.
Malachite...................................................... vert.
Lapis-lazulis...................................................bleus : le sulfo-alumate de cobalt est
une invention de Guimet (1836-1918)
Minéraux broyés.
9. Les poncifs.
C'est la technique de report de dessins sur l'architecture la plus utilisée. La définition du Larousse d'Art et d'Archéologie est la suivante "Dessin dont le contour est piqué de trous d'aiguille très rapprochés qu'on tamponne, pour obtenir un décalque, avec un morceau de feutre imprégné d'un mélange de noir de fumée et de résine appelé poncette. Cette poudre en traversant les trous d'aiguille, indique par un pointillé le contour exact du dessin qu'on veut reproduire. On se sert du poncis (autre écriture de poncif) pour reporter sur une toile une esquisse, pour répéter sur une frise n motif d'ornementation. It.: spolvero, Esp.: papel a puntos, Angl.: pouced drawing, tracing, All.: schablone."
10. Les pochoirs.
Le pochoir, entre autres techniques de reports, est utilisé dans le cas des répétitions de petits motifs comme c'est fréquemment le cas dans la réalisation de frises art-déco des années 1920-1935 et au delà. Le Larousse d'Art et d'Archéologie en donne cette définition "Patron dont on ses sert pour reproduire un dessin sur une étoffe ou un papier peint. Angl.: stencil."
Lorsque le décor est usé on peut repérer, en façade peinte, cette technique de pochoir par le cerne plus foncé que le fond, qui entoure la forme. Cette particularité est due u fait que la couleur liquide, appliquée dans la forme découpée, diffuse ou bave sous les parties pleines du pochoir utilisé. Le cerne n'est en fait que la rectification des contours de la forme désirée une fois le pochoir enlevé.
11. Les sinopies.
Cette expression ne figure dans aucun dictionnaire consulté. C'est un terme de chantier vraisemblablement dérivé du mot "sinople" (latin: sinopis) qui est une terre de couleur rouge (terre de sinople) contrairement au terme héraldique qui désigne par "sinople" la couleur verte.
En terme de chantier on désigne ainsi le dessin préparatoire de mise en place et de réglage, à même la façade, avant une couche de finition recouvrant ce tracé préparatoire, traduction défintive du dessin projeté. Cette sinopie peut aussi être tracée au noir de fumée délayé dans de l'eau.
Le procédé est bien admis par tout le corps professionnel contemporain qui traduit aussi par cette expression la mise en place du travail à fresques. L'emploi de la véritable technique de la fresque, dans le sud-ouest des Alpes, étant assez rare à notre époque, tout tracé préalable est donc appelé sinopie qu'il soit noir ou rouge. Je dois préciser que j'ai plus rencontré de tracés de mise en place directement effectués sur la couche de finition avant application des couleurs que de véritable sous couche porteuse de projet(s). On doit également rester prudent dans la lecture des façades très altérées car on risque d'interpréter en décor préparatoire ce qui était en fait un décor définitif tout simplement tracé en ocre rouge ou au noir de fumée (cas des décors alpins). La grande simplicité de de décors simplement tracés au fer et rehaussés d'ocre rouge ou de noir de fumée est encore difficilement admise mais il est aussi vrai que l'interprétation décorative d'une façade ne conservant que ces seules couleurs d'ocre rouge ou de noir de fumée demeure problématique, surtout lorsqu'on se trouve en face d'un bâtiment où visiblement les propriétaires avaient les moyens de s'offrir des décors très élaborés en plusieurs couches si toutefois la technique en était utilisée par les maçons et façadiers employés.
12. Les plâtres.
[de paragraphe a déjà été largement développé pour l'intelligence d'autres articles de ce blog, tout comme celui des ciments. Je remets ici ces paragraphes dans les sites normaux et dans leur totalité de la rédaction originale de ma thèse]
Le plâtre est un sulfate de chaux hydraté extrait de la pierre à plâtre ou gypse. C'est un matériau de construction très ancien qui a donné son nom aux gypseries. Depuis très longtemps le plâtre est employé, associé ou non à d'autres matériaux, dans les décors intérieurs comme extérieurs. On le trouve en Ile de France utilisé en décor, ou support de décors peints et enduits de façades aux XVIII° siècle.
Pour le sud-ouest des Alpes Richard Jambu signale le cas de "renformis" réalisés en association de plâtre et de mortiers de chaux, et qui sont des couches de finition de "mise en forme et de planeïté des surfaces". [R.Jambu, Les techniques du décor peint - Savoir et savoir faire : permanence et renouveau. Dans, Façades peintes des Alpes-Maritimes - Centre Alpin et Rhodanien d'Ethnologie (C.A.R.E.). Grenoble 1998, p.36, note 4].
En 1765 Lavoisier entreprend des recherches sur le plâtre qui vont aboutir au XIX° siècle à l'invention du ciment [Référence qui concerne également le prochain paragraphe sur les ciments : A.Picard, République Française. Ministère du Commerce, de l'Industrie et du Travail. Exposition Universelle Internationale de 1900. Le bilan d'un siècle (1801-1900). Paris, 1904, T.2, p.175, 176, 177 et 181].
Cette expression ne figure dans aucun dictionnaire consulté. C'est un terme de chantier vraisemblablement dérivé du mot "sinople" (latin: sinopis) qui est une terre de couleur rouge (terre de sinople) contrairement au terme héraldique qui désigne par "sinople" la couleur verte.
En terme de chantier on désigne ainsi le dessin préparatoire de mise en place et de réglage, à même la façade, avant une couche de finition recouvrant ce tracé préparatoire, traduction défintive du dessin projeté. Cette sinopie peut aussi être tracée au noir de fumée délayé dans de l'eau.
Le procédé est bien admis par tout le corps professionnel contemporain qui traduit aussi par cette expression la mise en place du travail à fresques. L'emploi de la véritable technique de la fresque, dans le sud-ouest des Alpes, étant assez rare à notre époque, tout tracé préalable est donc appelé sinopie qu'il soit noir ou rouge. Je dois préciser que j'ai plus rencontré de tracés de mise en place directement effectués sur la couche de finition avant application des couleurs que de véritable sous couche porteuse de projet(s). On doit également rester prudent dans la lecture des façades très altérées car on risque d'interpréter en décor préparatoire ce qui était en fait un décor définitif tout simplement tracé en ocre rouge ou au noir de fumée (cas des décors alpins). La grande simplicité de de décors simplement tracés au fer et rehaussés d'ocre rouge ou de noir de fumée est encore difficilement admise mais il est aussi vrai que l'interprétation décorative d'une façade ne conservant que ces seules couleurs d'ocre rouge ou de noir de fumée demeure problématique, surtout lorsqu'on se trouve en face d'un bâtiment où visiblement les propriétaires avaient les moyens de s'offrir des décors très élaborés en plusieurs couches si toutefois la technique en était utilisée par les maçons et façadiers employés.
12. Les plâtres.
[de paragraphe a déjà été largement développé pour l'intelligence d'autres articles de ce blog, tout comme celui des ciments. Je remets ici ces paragraphes dans les sites normaux et dans leur totalité de la rédaction originale de ma thèse]
Le plâtre est un sulfate de chaux hydraté extrait de la pierre à plâtre ou gypse. C'est un matériau de construction très ancien qui a donné son nom aux gypseries. Depuis très longtemps le plâtre est employé, associé ou non à d'autres matériaux, dans les décors intérieurs comme extérieurs. On le trouve en Ile de France utilisé en décor, ou support de décors peints et enduits de façades aux XVIII° siècle.
Pour le sud-ouest des Alpes Richard Jambu signale le cas de "renformis" réalisés en association de plâtre et de mortiers de chaux, et qui sont des couches de finition de "mise en forme et de planeïté des surfaces". [R.Jambu, Les techniques du décor peint - Savoir et savoir faire : permanence et renouveau. Dans, Façades peintes des Alpes-Maritimes - Centre Alpin et Rhodanien d'Ethnologie (C.A.R.E.). Grenoble 1998, p.36, note 4].
En 1765 Lavoisier entreprend des recherches sur le plâtre qui vont aboutir au XIX° siècle à l'invention du ciment [Référence qui concerne également le prochain paragraphe sur les ciments : A.Picard, République Française. Ministère du Commerce, de l'Industrie et du Travail. Exposition Universelle Internationale de 1900. Le bilan d'un siècle (1801-1900). Paris, 1904, T.2, p.175, 176, 177 et 181].
13. Les ciments.
(un premier exposé partiel de ce paragraphe a déjà été rédigé dans l'article consacré au clocher des Frères Perret à Saint-Vaury - mois de janvier 2012 sur ce blog)
Le mot ciment apparaît dans les textes au XVIII° siècle et notamment avec le ciment des fontainiers tel que le décrit le Sr Ligier "... Le ciment des Fontainiers qu'on appelle aussi Ciment Eternel, est fait de brique, de charbon de terre, d'écailles de fer et de chaux vive, bien broyez ensemble et corroyez dans de l'eau. Ils en faont encore un autre qui n'est que de la poix mêlée avec des cendres tamifiées : les Lunettiers s'en servent encore." [Sr.Ligier, 1775, op.cit. p.36].
Sur la base des travaux de Lavoisier, Vicat publie en 1818 ses travaux portant sur les pouzzolanes et plus généralement sur le phénomène de l'hydraulicité. Nées en Angleterre en 1824, les cimenteries Portland commencent un production de ce matériau qui ne devient important qu'après quelques expériences du second quart du XIX° siècle. La révolution qu'entraîne l'utilisation de ce matériau, excluant les jeux d'appareils de la pierre, est au centre des débats des nouvelles conceptions ornementales des façades du milieu du XIX° siècle et favorise la légitime montée de l'art de créer des décors plaqués sur les parements de ciments, voire de mouler les décors extérieurs jusqu'à l'imitation des appareils de pierre. Les recherches architecturales européennes en passeront obligatoirement par là et le décor peint extérieur imitera un premier temps les appareils en dur. Le département de l'Isère devient un centre de production de ciment à prise rapide. Les Maîtres Cimentiers font alors leur apparition dès la fin du XIX° siècle et atteignent leur plein emploi entre 1920 et 1939. Les frères Perret vont inventer une nouvelle technique de construction, parallèlement aux expériences américaines dans l'élévation des grattes-ciels, mise définitivement en place en 1903 avec la construction de l'immeuble du 25 bis de l'avenue Franklin à Paris. Cette nouvelle technique consiste à noyer dans les poutres de ciment, des armatures de fer torsadé ou rond qui constituent un réseau de de mailles propres à créer une ossature d'immeuble étage par étage, travée par travée. Les frères Perret qui avaient démontré avec cet immeuble toute le souplesse décorative monumentale que permettait le procédé en remplissant les vides de l'ossature par des panneaux décoratifs, vont bientôt, avec la construction du garage de la rue de Pontieu (1905) rejeter tout autre apport décoratif que l'expression seule du ciment et du fer. Le temps des expériences des célèbres entrepreneurs va marquer, jusque vers 1925 à peu près, l'architecture française d'une sorte de pluralité décorative dans les choix dont témoignent des monuments désormais célèbres comme le Théâtre des Champs-Elysées à Paris (1911-1912), l'église du Raincy (1920-22) mais aussi des réparations de monuments plus modestes comme l'église paroissiale de Saint-Vaury (1922-1923). Les frères Perret dont l'influence est manifeste à Nice dès 1925 à travers l'architecture de l'église Notre-Dame-Auxiliatrice due aux architectes Febvre et Deporta (première église niçoise entièrement construite en ciment armé) ne seront ni plus ni moins que les maîtres de Corbusier [G.Gromort, L'architecture. Dans, Histoire générale de l'art français e la Révolution à no jours. Paris, 1923, T.2, p.133. // N.Pevsner, The outline of européen architecture. Hadmonsworth, 1944. Edition Française, Paris, 1970, p.230 à 233. // A.Chastel, J.J.Gloton, L'architecture en France autour de 1900. Dans, L'information de l'Histoire de l'Art. Paris, 1958, 3° année, septembre-octobre, N°5, p.140 et 141. // P.Collins, Concrete. Montreal, 1959. // F.Borsi, E.Godoli, Paris Art Nouveau. Paris, 1976 et 1989, p.18 et 19. // P.Gössel, G.Leuthaüser, L'architecture du XX° siècle. Berlin, 1990, Hohenzollemring, 1991. // P.Garnier, Saint-Vaury - Creuse - Nous constructeurs de voiles - Une vision Spatialiste du clocher de Saint-Vaury. Préface de Pierre Courtaud. La Souterraine, 1992. // Ce chapitre est repris et développé dans la suite de la présente recherche].
Des techniques "à mailles" naîtront bientôt les techniques dites "en voiles de béton" par lesquelles le mur complet est une ossature tressée de ferrailles noyées dans le béton. La souplesse du procédé permet alors la création de murs asservis à toutes les fantaisies du compas de l'architecte.
(un premier exposé partiel de ce paragraphe a déjà été rédigé dans l'article consacré au clocher des Frères Perret à Saint-Vaury - mois de janvier 2012 sur ce blog)
Le mot ciment apparaît dans les textes au XVIII° siècle et notamment avec le ciment des fontainiers tel que le décrit le Sr Ligier "... Le ciment des Fontainiers qu'on appelle aussi Ciment Eternel, est fait de brique, de charbon de terre, d'écailles de fer et de chaux vive, bien broyez ensemble et corroyez dans de l'eau. Ils en faont encore un autre qui n'est que de la poix mêlée avec des cendres tamifiées : les Lunettiers s'en servent encore." [Sr.Ligier, 1775, op.cit. p.36].
Sur la base des travaux de Lavoisier, Vicat publie en 1818 ses travaux portant sur les pouzzolanes et plus généralement sur le phénomène de l'hydraulicité. Nées en Angleterre en 1824, les cimenteries Portland commencent un production de ce matériau qui ne devient important qu'après quelques expériences du second quart du XIX° siècle. La révolution qu'entraîne l'utilisation de ce matériau, excluant les jeux d'appareils de la pierre, est au centre des débats des nouvelles conceptions ornementales des façades du milieu du XIX° siècle et favorise la légitime montée de l'art de créer des décors plaqués sur les parements de ciments, voire de mouler les décors extérieurs jusqu'à l'imitation des appareils de pierre. Les recherches architecturales européennes en passeront obligatoirement par là et le décor peint extérieur imitera un premier temps les appareils en dur. Le département de l'Isère devient un centre de production de ciment à prise rapide. Les Maîtres Cimentiers font alors leur apparition dès la fin du XIX° siècle et atteignent leur plein emploi entre 1920 et 1939. Les frères Perret vont inventer une nouvelle technique de construction, parallèlement aux expériences américaines dans l'élévation des grattes-ciels, mise définitivement en place en 1903 avec la construction de l'immeuble du 25 bis de l'avenue Franklin à Paris. Cette nouvelle technique consiste à noyer dans les poutres de ciment, des armatures de fer torsadé ou rond qui constituent un réseau de de mailles propres à créer une ossature d'immeuble étage par étage, travée par travée. Les frères Perret qui avaient démontré avec cet immeuble toute le souplesse décorative monumentale que permettait le procédé en remplissant les vides de l'ossature par des panneaux décoratifs, vont bientôt, avec la construction du garage de la rue de Pontieu (1905) rejeter tout autre apport décoratif que l'expression seule du ciment et du fer. Le temps des expériences des célèbres entrepreneurs va marquer, jusque vers 1925 à peu près, l'architecture française d'une sorte de pluralité décorative dans les choix dont témoignent des monuments désormais célèbres comme le Théâtre des Champs-Elysées à Paris (1911-1912), l'église du Raincy (1920-22) mais aussi des réparations de monuments plus modestes comme l'église paroissiale de Saint-Vaury (1922-1923). Les frères Perret dont l'influence est manifeste à Nice dès 1925 à travers l'architecture de l'église Notre-Dame-Auxiliatrice due aux architectes Febvre et Deporta (première église niçoise entièrement construite en ciment armé) ne seront ni plus ni moins que les maîtres de Corbusier [G.Gromort, L'architecture. Dans, Histoire générale de l'art français e la Révolution à no jours. Paris, 1923, T.2, p.133. // N.Pevsner, The outline of européen architecture. Hadmonsworth, 1944. Edition Française, Paris, 1970, p.230 à 233. // A.Chastel, J.J.Gloton, L'architecture en France autour de 1900. Dans, L'information de l'Histoire de l'Art. Paris, 1958, 3° année, septembre-octobre, N°5, p.140 et 141. // P.Collins, Concrete. Montreal, 1959. // F.Borsi, E.Godoli, Paris Art Nouveau. Paris, 1976 et 1989, p.18 et 19. // P.Gössel, G.Leuthaüser, L'architecture du XX° siècle. Berlin, 1990, Hohenzollemring, 1991. // P.Garnier, Saint-Vaury - Creuse - Nous constructeurs de voiles - Une vision Spatialiste du clocher de Saint-Vaury. Préface de Pierre Courtaud. La Souterraine, 1992. // Ce chapitre est repris et développé dans la suite de la présente recherche].
Des techniques "à mailles" naîtront bientôt les techniques dites "en voiles de béton" par lesquelles le mur complet est une ossature tressée de ferrailles noyées dans le béton. La souplesse du procédé permet alors la création de murs asservis à toutes les fantaisies du compas de l'architecte.
14. Pisé et torchis.
De préférence c'est de l'argile à brique qu'on utilise par ce matériau qui, dans sa stricte définition, est une terre argileuse qu'on rend dure et compacte. Les constructions en pisé ont le plus souvent un soubassement en pierre dure haut de soixante centimètres (environ) et au-dessus on élève les murs avec cette seule matière qui devient très dure au séchage. Néanmoins sensibles au vent et à la pluie, les murs en pisé sont recouverts d'une couche d'enduit protecteur. Cette couche d'enduit pourra être décorée d'architectures peintes comme dans la région lyonnaise au XVIII° siècle et peut-être avant puisque Pline en parle déjà [Dictionnaire encyclopédique Quillet. Paris, 1977, p.5253. // P.Collins, 1959/1995,op.cit., p. 24, 25, 28, 34, 43, 51, 63, 67, 68, 71 et 79 // Direction l'Aménagement de la Ville de Paris, Pavillon de l'Arsenal, Les murs peints de Paris - Exposition inaugurée le 19 mars 1990. Paris, 1990]
Le torchis se différencie du pisé par l'addition de paille tordue qui donne sa cohésion à l'amalgame. D'autres matériaux de base que l'argile pure peuvent être utilisés comme la simple terre battue. Les différentes terres locales entrant en composition donnent ses différentes tonalités aux hourdage des pans de bois ainsi réalisés. L'emploi du torchis, à l'exception de son emploi en plancher dis "terradis" (voir sur le blog l'article consacré au Châteaux de la Creuse - mois d'octobre 2011) recouverts de tommettes ( ou tomettes, voire malons), est obligatoirement associé à la technique de murs à pans de bois. Les torchis et pans de bois, très vulnérables à l'érosion et aux incendies, furent, suivant les régions, recouverts d'enduits protecteurs, dont le plâtre.
On rencontre aussi le mot "natte" dans les textes du Sr Ligier "...La natte la plus menüe de brin est la meilleure...Mais on ne s'en sert plus guère à présent à cause de la vermine qu'elle engendre, et du danger du feu.
On fait aussi de la natte avec des joncs et avec des sions de genet, on bat les brin après les avoir un peu macéré dans l'eau" [Sr Ligier, 1775, op.cit., p.40]. Ces matériaux ouvaient être utilisés en couverture sous forme de "chaume" (voir le château du Théret dans Les châteaux de la Creuse, mois d'octobre 2011 sur ce blog).
15. La chaux.
La chaux est un oxyde de calcium que l'on obtient en calcinant de la pierre calcaire ou carbonate de chaux. Il existe deux sortes de chaux : la chaux vive et la chaux éteinte. La chaux vive est celle qui a été débarrassée de son acide carbonique par une méthode de chauffe à grand feu dans des fours à chaux. La chaux éteinte est une chaux hydratée que laquelle on a versé de l'eau pour la dissoudre jusqu'à obtenir une fine pâte blanche qui, mélangée avec du sable, forme un excellent mortier.
Les Romains utilisaient les mortiers de chaux en masses volumineuses. Pour en favoriser l'oxydation en profondeur, de façon à assurer la prise du mortier, ils le mélangeaient à de la brique pilée (pouvoir oxydant) [Vitruve donne les proportions de ce mélange : "On mettra une partie de chaux avec trois parties de sable de cave, ou deux parties de sable de rivière ou de mer ; telle est la juste proportion de ce mélange qui deviendra encore meilleur si on ajoute au sable de mer ou de rivière une troisième part de tuileaux pilés et cassés.". Cf. Vitruve, Les dix livres d'architecture. Paris, 1986, livre 2, chapitre V. // Voir également, F.Lemerle, Les annotations de Guillaume Philandrier sur le "De Architectura" de Vtruve - Livres 1 à IV. Collection De Architectura dirigée par Jean Guillaume. Editions Picard, 2000, p.108 et suivantes.] Cette brique pilée donne parfois une teinte rouge aux mortiers de chaux et les joints entre les appareils de pierre ou de brique témoignent, par leur couleur, de son appel en composition. A la fin du XVIII° siècle Louis-Adam Loriot, professeur à l'école de l'Académie, créa un nouveau mortier, ou ciment, en mêlant à la chaux éteinte un tiers de chaux pulvérisée. Le procédé fut publié en 1774 [L.Hautecoeur, Histoire de l'architecture classique en France - Tome IV - Seconde moitié du XVIII° siècle - Le style Louis XIV - 1750-1792. Paris, 1952, p.63].
La chaux est actuellement en train de reconquérir les faveurs des maçons qui en apprécient les qualités de malléabilité, de plasticité et son rôle est irremplaçable dans la porosité des murs. Les peintres façadiers en recommandent l'emploi.
16. Des techniques sous le Premier Empire.
Le document que j'exploite ici est du Génie Militaire en date du 1° vendémiaire de l'an 14. Il est intitulé "Bordereau général des prix, pour les ouvrages à exécuter aux fortifications et bâtiments militaires dépendants de la place de Monaco pendant les années 1806, 1807 et 1808, ainsi que l'arrondissement de San Remo lequel s'étend depuis Menton jusqu'à la Taggia" [A.P.M.-(2)530-531]. Par ses trois cents articles ce document témoigne des importants travaux exécutés sur la place de Monaco puisque ce document des Archives du Palais Princier de Monaco se termine par l'observation suivante "Les prix déterminés pour la place de Monaco seront les mêmes pour, Menton, Vintimiglia, Bordiguera et San Remo ; mais ces prix augmenteront de 10% pour les ouvrages qui s'exécuteront sur la Côte, quand ces ouvrages seront éloignés de plus de 1200 mètres lieux-ci-dessus." Tous les aspects techniques entrant dans les réparations faites y sont détaillés, des charpentes aux sols, aux crépis et aux peintures.
Les articles 89 à 94 décrivent les crépis à utiliser :
- crépis et mortier ordinaire,
- enduit en mortier ordinaire,
- enduit en chaux maigre,
- enduit en pouzzolane,
- enduit en plâtre,
- enduit rustiquement fait aux vieux murs, en mortier ordinaire.
L'article 22 précise que le mortier ordinaire est composé de chaux et de sable. L'épaisseur du mortier doit être de sept centimètres précise l'article 38.
L'article 31 établit une équivalence entre pouzzolane et béton.
L'article 45 précise que le plâtre et plâtras est réservé aux cloisons et aux escaliers, l'article 50 le précise encore.
Les articles 104 à 106, sous la rubrique blanchissage donnent les couleurs :
- blanchissage au lait de chaux, à deux couches,
- couleur de grisaille ou autre couleur commune.
La lecture de ces articles extraits du premier document doit se faire conjointement avec la lecture du second document classé sous la même double cote d'archive, seulement composé de trante quatre pages, également daté du 1° vendémiaire de l'an 14 et intitulé Génie Militaire - Devis général des ouvrages à faire aux fortifications et bâtiments militaires des places et portes de la direction de Nice.
A la page 4 on trouve les composants des mortiers:
- le gros mortier qui sert à toutes les fondations est composé de deux tiers de sable et d'un tiers de chaux.
- le mortier ordinaire est composé de deux cinquièmes de chaux vive et bien coulée (précise le document) et de trois cinquième de sable.
- le mortier de chaux maigre ou de chaux commune aussi connu sous le nom de chaux brune est composé d'un tiers de sable et de deux tiers de chaux.
- le mortier de pouzzolane est composé d'un tiers de chaux vive et de deux tiers de pouzzolane. A la page 12 il est précisé que ce mortier sert aux citernes.
- le mortier de béton est composé de douze parties de pouzzolane, de six parties de gros sable bien grené, de neuf parties de chaux vive bien cuite et concassée. On y ajoutera l'eau nécessaire ainsi que seize parties de chaux vive bien cuite et concassée. On y ajoutera l'eau nécessaire ainsi que seize parties de petites recoupes de pierre ou galets dont la grosseur n'excédera pas celle d'une noix ordinaire.On précise qu'il faut mettre en tas ce mortier pour n'être utilisé que pendant l'été, quelques haures après sa préparation.
- le mortier de ciment est composé de deux tiers de tuileaux bien cuits, réduits en poudre tamisée, auxquels on ajoute deux tiers de chaux mesurée vive et éteinte de vingt quatre heures et on mélangera avec de l'eau.
- les mastics sont de deux natures :
- la première est composée d'un tiers de chaux vive, éteinte dans du sang de boeuf et de eux tiers de ciment auquel on ajoute un cinquième de limaille de fer fine.
- la seconde est composée à partir d'un mélange d'une mesure de chaux éteinte et d'un tiers d'eau jusqu'à obtenir un lait. Dans ce lait on jette cinq mesures et un tiers de cailloux ou tuileaux pliés et passés au tamis comme trois parties de cailloux et deux parties et un tiers de tuileaux qu'on mêle à la chaux délayée. On termine la composition du mastic par une mesure de chaux vive. Ce mastic doit être employé aussitôt fait.
Les murs peuvent être faits de pierre de taille ou de briques lorsque les maçonneries en moellons ne seront pas recouvertes de tablettes en pierre de taille, on les terminera par un couronnement en briques...Ces briques seront posées sur leur longueur de champ.
A la page 8 le cas des murs de pierre sèche est prévu.
A la page 15 Les corniches ou saillies sous les couvertures, qu'on nomme génoises, seront composées d'abord d'un rang de briques, saillant de quatre à cinq centimètres sur le nu du mur et recouvert par un, deux ou trois rangs de tuiles creuses, posées sans intervalles entre elles, le tout en bain de mortier, comme celui du parement du mur...
A la page 16 on précise que les chéneaux et tuyaux de descente sont réalisés en fer blanc ou en bois de mélèze. Il est intéressant ici de noter le rapport que Fulbert Florence fit de Nice le 7 décembre 1842 pour l'administration monégasque [A.P.M.-D(16)3] "Voilà en fait de toiture de zinc la seule construction que j'ai pu trouver à Nice. Quelques particuliers y font usage depuis peu de temps de ce métal, pour simple conduit au bord des toitures, qu'ils recouvrent de couleur à l'huile; (d'ailleurs on ne boit ici que l'eau du puits)." [ En allusion probable à l'eau des citernes sur les toits ou recueillie dans des citernes enterrées comme à Monaco].
La composition des façades et autres ouvrages de maçonnerie ne serait pas complète sans le descriptif des huisseries. Le plus curieux est de lire dans ce document la façon précise de réaliser des persiennes aujourd'hui si caractéristiques de pays niçois, jusqu'à Menton, et qu'on nomme "persiennes à la niçoise" (page 20 du document) Les persiennes ou abat-jour qui pourront être ordonnées aux bâtiments militaires seront en bois de noyer ou de mélèze. Les montants et traverses auront soixante et dix millimètres de largeur, sur trente cinq millimètres d'épaisseur, solidement assemblées à tenons et à mortoises. L'emplacement des panneaux sera garni de voliges de même bois, posées obliquement et espacées, entre elles, de vingt-deux à vingt-cinq millimètres. Les entailles dans lesquelles ces voliges seront placées et bien collées, des deux côtés par des petits liteaux également travaillés et fixés avec de petites pointes sur les montants et traverses. Lorsque l'officier du Génie le jugera nécessaire, les panneaux inférieurs seront mobiles et les voliges, au lieu d'être assemblées dans les montants de la persienne, le seront dans des cadres de même bois et de même épaisseur que lesdits montants et traverses supérieures et pourront rester entre-ouverts au moyen de petits arcs-boutants fixés de l'un de leurs montants...Ces persiennes seront payées au mètre carré, mesurées tant plein que vide et peinture comprise.
A la même page 20 suit la rubrique des peintures qui débute par la couleur des charpentes et des menuiseries exposées à l'air libre. Toutes les peintures seront faites avec l'huile de noix ou de lin, de bonne qualité...la couche encore fraîche, on la saupoudrera de sablon ou de "grai" (sic) à l'aide d'un tamis et on secouera la pièce de manière qu'elle n'absorbe que ce qu'elle peut absorber. On mettra une couche d'huile, quand la première couche sera sèche, et on la saupoudrera de nouveau avec du sable, et on terminera avec une seconde couche de couleur.
- Impression en rouge. La peinture rouge sera faite avec l'ocre rouge, bein broyée sur le marbre et détrempée à l'huile de lin ou de noix, et à laquelle on ajoutera un quart de litharge ( la litharge est un oxyde de plomb fondu et cristallisé de couleur rouge orangé).
- Idem en couleur de bois. La peinture en couleur de bois sera faite, pour la première couche, avec de l'ocre jaune mêlée d'un quart de blanc de céruse. La seconde couche sera composée de même ocre jaune, avec moitié de blanc de céruse, mêlée de quantité suffisante de noir de fumée.
- Idem en couleur de plomb.Sera composée de blanc de séruse, mêlée de quantité de noir de fumée...
- Idem en vert. La peinture sera composée de blanc de céruse et de vert de gris et, (p.21) de manière à donner une couleur qui soit ni trop claire no trop foncée, [les persiennes dites à la niçoise sont peintes de ce ton de vert].
- Peinture à la détrempe. sera de deux couches et faite avec de la craye (sic) dite blanc de Troyes ou d'Espagne, ou de la céruse dosée d'un peu de bleu...de colle animale, dite colle de gants, bien claire et bien transparente, appliquée tiède.
- Peinture au vernis. sera faite avec une couche e blanc d'Espagne, deux de céruse et deux d'émollage fait avec des rognures de parchemin. On y appliquera ensuite deux couches de vernis fin, à l'esprit de vin.
L'administration napoléonienne prévoit les couleurs à utiliser à l'extérieur, tant par les couleurs des matériaux que par celles des huisseries, mais ne peint pas les façades. A la page 13, à la rubrique des blanchissages on lit encore :
- Blanchissage des murs. Le blanchissage au lait de chaux, pour murs, plafonds etc. sera toujours fait de deux couches au moins...
- Grisailles. La grisaille, le jaune et toute autre couleur commune, pour soubassements et frises, dans l'intérieur des bâtiments...(précise t-on...).
Si ce document semble être d'un grand intérêt pour cette recherche je dois faire remarque que bien des définitions de matériaux ainsi que leurs emplois ont disparu de nos jours. En revanche, ces appellations et désignations pour de même mots désignent de nos jours des combinaisons et des produits qui sont tout à fait différents. La mise en oeuvre des matériaux colorants fait appel à des gens de métier, et même à des maîtres d'oeuvre spécialisés. Cet aspect de l'art des métiers situe l'art des façades peintes, ou embellies par des huisseries peintes, ou peintes avec des fausses fenêtres et des fausses huisseries, dans une véritable dimension architecturale, que ce soit sous l'Empire, au Moyen Age ou à la Renaissance.
17. Des aspects techniques contemporains.
L'utilisation des toiles peintes
Il ne s'agit pas à proprement parler d'une technique de peinture mais plus exactement d'un argument décoratif mural. En effet, un artiste comme Fabio Rieti [F.Rieti, Fabio Rieti. Paris, 1922, p.21] peint préalablement ses toiles en fibres synthétiques qu'il colle ensuite sur le mur. La peinture utilisée est l'acrylique.
Cette technique est de nos jours très utilisée dans de nombreuses villes de France et à l'étranger. Elle permet une réalisation rapide de décors sophistiqués par des artistes qui ne se réclament pas obligatoirement des qualités d'Artistes Peintre ou de Peintres Façadiers. J'envisage plus cette technique en relation avec d'autres techniques de panneaux préalablement peints ou utilisés par la publicité ou l'art purement décoratif d'intérieur, en marge de productions contemporaines directement peintes sur le mur avec des colorants synthétiques ou naturels.
L'utilisation des toiles peintes est ancienne et on les retrouve partou en décors éphémères et depuis fort longtemps.
Des notions de trompe l'oeil
En principe la règle est celle de l'ombre portée plus forte que l'ombre propre avec comme source d'éclairage l'éclat du soleil [Ces techniques sont régulièrement exposées dans divers publications même modeste. Pour le sud-ouest des Alpes je donne ici la référence d'un article de la revue de la Direction Départementale d'Agriculture et de la Forêt des Alpes-Maritimes : Les éléments de décoration - La réalisation d'un décor. Dans, Le pays niçois - Construire en connaissant l'architecture traditionnelle. Février, 985, p.11 et 12]. Cette théorie n'a pas de valeur absolue mais toutes les techniques dites "en trompe l'oeil" ont des règles assez précises suivant les artistes utilisateurs.
Un artiste comme Serge Megtert, utilisant la technique précitée, suit également un principe de réflexion personnelle qu'il me livre en deux étapes [entretien avec Serge Megtert à Cagnes le 25 novembre 1998].
- Sa règle de base est qu'il faut cinq couleurs pour rendre le volume d'un objet. Il organise ses cinq couleurs en cinq concepts lumineux qui sont :
Lumineux - Clair - Moyen - Foncé - Noir
(précisant que la lumière n'est jamais blanche et que le noir n'est que la couleur la plus foncée)
- De cette règle de base il extrait une autre règle de mise en volume (faire tourner les objets)
Les moirages
L'aspect moiré des murs est un goût contemporain, comme une variation libre en deux teintes d'un camaïeux. Les artistes façadiers exploitent essentiellement deux façons de procéder :
- l'utilisation de deux tons différents de la même couleur,
- l'addition d'un demi verre à moutarde d'huile de l'in dans le seau de préparation de la couleur de base. Le peintre utilise ici alors le pouvoir différent d'absorption de la teinte par l'enduit humide selon la dissolution à l'eau ou à l'huile. En lithographie les pouvoirs de répulsion et d'absorption des teintes plus ou moins grasses par la pierre calcaire préalablement humidifiée sont les mêmes bien que le peintre façadier choisisse préférentiellement la recherche du pouvoir absorbant différencié.
Le "rub"
Expression des peintres façadiers qui désigne une façon de peindre particulière à condition que l'enduit soit granuleux. En couche de finition le peintre utilise le pinceau très peu chargé en peinture et il peint ainsi sans ses soucier du vide coloré laissé dans les creux de l'enduit granuleux. Cette technique permet aux peintres façadiers d'obtenir plus de nervosité dans le rendu de leurs décors. Cette technique aussi simple soit-elle n'est pas sans rappeler certains effets obtenus en peinture depuis le Divisionnisme ou la analyses chromatiques avec leurs vides entre chaque point de couleur (quadrichromie).
Les expériences de Max Charvolen
Dans ma thèse j'avais présenté sur deux pages ces expériences qui auraient pu donner lieu à quelque chose de nouveau en matière d'architecture colorée. Avec le recul mon avis a un peu changé et ayant pu voir de façon un peu plus étoffée l'oeuvre de cet artiste je pense aujourd'hui qu'il s'agit plus d'une expérience - au demeurant fort intéressante sur le bâti - qui tout compte fait n'est très loin de l'art forain du moulage polychrome avec pas mal d'appels à des confluences des principaux mouvements du temps représentés dans certaines "écoles" d'art. De façon à ce que le lecteur se fasse lui-même une idée de ces expériences je renvoie à la publication dont je m'étais servie pour rédiger ces pages : R.Monticelli, Les portulans de l'immédiat - Max Charvolen, 1979/1996. Travaux sur bâtis. Sous la direction de Raphaël Monticelli. Publié à Marseille avec le soutient du Conseil Régional Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Marseille, 1997.
"Les plans de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine coloré"
J'emprunte le titre de ce paragraphe à l'intervention de Bruno Goyeneche dans l'ouvrage publié par le Centre Alpin et Rhodanien d'Ethnologie de Grenoble [Façades peintes des Alpes-Maritimes - Le monde alpin et rhodanien. Grenoble, 1998, p.53 à 56].
C'est en 1986 que le Service de de l'Urbanisme de la ville de Nice, au sein d'une politique de revalorisation du centre ancien, charge de mission l'architecte Bruno Goyeneche :
- dresser un état des façades entrant dans le cadre du projet,
- réaliser un nuancier des couleurs des immeubles et établir un état des prescriptions architecturales,
- superviser et assurer le suivi de certaines réhabilitations.
Chaque immeuble est scrupuleusement décrit et un code couleur par nature d'intervention fut établi et projeté sur les plans cadastraux des îlots :
- un liseré vert indique un état original satisfaisant de la façade,
- un liseré orange indique un état de conservation médiocre,
- un liseré rouge indique un mauvais état.
Les interventions furent donc réalisées en conséquence des ces appréciations de conservations et le décapage complet des murs, avec soin de conservation des stucs et gypseries abondantes dans le patrimoine niçois. Le suivi d'une reconstitution complète de l'enduit coloré appartient à cette même dynamique qui risqua une approche stylistique historique en période Sarde (1815-1880), Belle Epoque (1880-1914) et Art Déco (1918-1939).
Les moyens de l'informatique permirent de réaliser très vite des cadastres colorés avec nuanciers par zones restaurées tant à Nice que dans les villes et les villages des Alpes-Maritimes.
Ce chapitre est assez long. C'est ce chapitre, avec celui supprimé sur la présentation du travail Max Charvolen, qui a motivé l'objet la rédaction de l'article suivant de ce même mois d'août, sur ce blog, dont le prétexte est le mur de Berlin.
Je ne vais pas entreprendre tout de suite la rédaction sur ce blog de ce chapitre. Je vais attendre de re-murir ces éléments, de le vérifier au regard d'autres recherches entreprises depuis sa rédaction. Je signalerai au fur et à mesure les points sur lesquels j'interviens principalement en nouveau regard sur ces paragraphes.
Depuis que j'en entrepris la rédaction d'articles sur ce blog j'en ai laissé ainsi quelques uns en suspens, en attente d'achèvement, pour que le lecteur puisse avoir les références auxquelles je le renverrai sur ce blog en terminant l'apport scientifique de ces articles, depuis les Châteaux de la Creuse, La Mourrachonne à Pégomas...
En trait d'union des clichés des Alpes du sud - Alpes-Maritimes, Var, Vaucluse, au Massif-Central, Aveyron, Cantal, Lozère, Ardèche...? A vous de trouver...
La lecture des œuvres contemporaines repose sur l'apparition ou sur l'émergence de nouveaux vocabulaires ayant pour support des "concepts fondateurs" ou pour le moins importants. L'importance du discours dans la perception des œuvres contemporaines soit être dégagée. Condition essentielle, par-delà les théories, pour une redécouverte du langage de l'art par la propre écriture de chaque forme, de chaque mode. Bien entendu, il s'agit de ma part d'un choix sélectif des langages les plus fréquemment rencontrés et que j'ai sélectionnés, en accord avec les objectifs du sujet de ma thèse, en essayant d'en dégager des historiques vers l'intelligibilité de leurs champs d'application jusqu'à la lecture des œuvres de notre temps.
Les recherches sur l'architecture polychrome et les leurres architecturaux jusqu'aux façades peintes, emprunte ces vecteurs et bien d'autres encore très loin des clichés d'appartenances nationales elles aussi en "trompe l’œil" ou en " leurre pittoresques", mais aussi le cas échéant en carrefours de ces rencontres. C'est le sens de tous les autres articles consacrés à ce thème que vous pouvez découvrir sur ce blog. Aucun n'est inutile. Tous sont indispensables et d'une richesse tout à fait inconnue à ce jour, que cette recherche révèle pour la première fois et sur une période allant de la fin du Moyen âge à nos jours (2001) sur des limites géographiques extrêmement contrastées, contrariées aussi, riches et mouvantes au cœur des enjeux de l'histoire de la culture occidentale.
L'ancienne église Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/monaco-ancienne-eglise-saint-Nicolas-le.html
Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html
Les Vecteurs Impériaux de la polychromie occidentale
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/philippines-les-Vecteurs-imperiaux-de.html
Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html
Histoire de la Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/07/histoire-de-la-principaute-de-monaco.html
Le Palais Princier de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/palais-princier-de-Monaco-palais-of.html
Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html
Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html
Eglises du sud-ouest de la France A travers l'art de la polychromie architecturale
http://coureur2.blogspot.fr/2013/02/eglises-du-Sud-Ouest-des-alpes-alpes.html
Des cérémonies et des fêtes Autour de Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/des-cérémonies-et-des-fêtes-Autour-de.html
Langages de l'art contemporain - répétition, bifurcation, ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html
La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html
Façades peintes - édifices civils du sud-ouest des Alpes - 2° partie - XX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2015/01/facades-peintes-edifices-civils-du-sud.html
Aspects de l'évolution des seigneuries historiques de la Principauté de Monaco à travers quelques
exemples d'architectures polychromes ponctuelles.
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/aspects-de-levolution-des-seigneuries.html
Pour un retour en lien
Bonnes lectures et bon voyage dans les merveilles de l'art, le plus souvent totalement inédites et toujours parfaitement originales à l'auteur de ce blog.
Sommaire/Editorial
Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
Festival du Livre à Mouans-Sartoux avec les Mots d'Azur
Festival du Livre à Mouans-Sartoux - 7-8-9 octobre 2016 - avec Les Mots d'Azur
Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Editions - Fondateurs des Mots d'Azur - Marie Gay -
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html
Renata - Pierre Cardin - Lacoste - Moulin de Sade - Lubéron 2015
Renata - Akira Murata - Espace Auguste Renoir à Essoyes
Renata chez Pierre Cardin - Le regard de Lydia Harambourg Historienne et critiques d'art, correspndans de 'Institut des Beaux Arts de l'Académie de France
Claude Peynaud - Clichés et antithèses...
Claude Peynaud - Jogging - Méthode d'élaboration d'un Jogging
Claude Peynaud - Le cercle des oiseaux
Claude Peynaud - Le don de l'aïeule
Claude Peynaud - Une théorie de Construction
Danielle Benitsa Chaminant - Artiste et mémoire de...
Alliot - Vincent Alliot - Visite d'atelier
Rémy Pénard - Art et souvenirs autour de Pierre Courtaud
Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
Sally Ducrow l'année 2018 - en suivant le chemin de l'aventure internationale de Sally Ducrow
Pierre Marchetti magazine...
La pochade - Pierre Marchetti et l'art de la pochade.
H.Wood - un peintre Anglais à Paris au milieu du XIX° siècle
Nus 2014-2015
https://coureur2.blogspot.fr/2014/09/nus-2014-2015-abac-modeles-vivants-nus.html
Nus 2013-2014
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/nus-2012-2013-abac-nus-2012-2013-2012.html
Et pour ceux et celles qui aiment l'archéologie et l'architecture
1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
2° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html
Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html
Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France -
Pour ceux qui aiment l'iconologie, et l'iconographie
La Véronique - Image ou non de la représentation
Fête de la musique à Nice - Place Garibaldi à Nice - Exposition d'artistes Polonais
La Mourachonne à Pégomas (exercice de recherche iconographique)
Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie 2016-2017
Pierre Courtaud - Magazine - Un écrivain, un éditeur un poète, un chercheur en écritures - Un spécialiste de nombreux auteurs.
Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
Cannes -1° nuit de la poésie et de la musique au Suquet - 21 juin 2014
3° nuit de la poésie et de la musique au Suquet- Cannes Moulin Forville le 21 juin 2016
Les routards de la baie d'Halong dans la tourmente https://coureur2.blogspot.fr/2013/10/les-routards-de-la-baie-dhalong-dans-la.html
Vietnam - La légende du Dieu des montagnes et du Dieu de la mer
avec quelques articles sur les 143 de ce blog, qui présentent des œuvres, des approches d’œuvres et des artistes
For a return to links
with some 143 articles on this blog, which exhibit works of art and the artists approaches
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Bonnes lectures et bon voyage dans les merveilles de l'art, le plus souvent totalement inédites et toujours parfaitement originales à l'auteur de ce blog.
C'est aussi un blog d'informations, de culture et de voyages
Sommaire/Editorial
(le blog est sous copyright)
Les Mots d'Azur au château de Mouans-Sartoux - Saison 2017-2018
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/les-mots-dazur-au-chateau-de-mouans.html
Les mots d'azur au printemps des muses - suite 2016/2017 des soirées au Château de Mouans-Sartoux
http://coureur2.blogspot.fr/2017/05/les-mots-dazur-au-printemps-des-muses.html
Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html
Festival du Livre à Mouans-Sartoux avec les Mots d'Azur
- 6-7-8 octobre 2017
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux.htmlFestival du Livre à Mouans-Sartoux - 7-8-9 octobre 2016 - avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux-7-8.html
Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html
Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Editions - Fondateurs des Mots d'Azur - Marie Gay -
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html
Psychiatrie - Une histoire et des concepts - l'humain et l'art en enjeux
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/psychiatrie-une-histoire-et-des.html
Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html
Jean-Marie Bouet - Fresselines/Larzac - de la poésie aux planches au festival de Fresselines, au Larzac
https://coureur2.blogspot.fr/2012/06/jean-marie-bouet-des-chansonniers-aux.html
Renata- Sculpture contemporaine
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/sculpture-contemporaine-renata-et-le.html
Renata - Pierre Cardin - Lacoste - Moulin de Sade - Lubéron 2015
http://coureur2.blogspot.fr/2015/07/renata-pierre-cardin-lacoste-moulin-de.html
Renata - Akira Murata - Espace Auguste Renoir à Essoyes
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/renata-akira-murata-essoyes-ville.html
Renata chez Pierre Cardin - Le regard de Lydia Harambourg Historienne et critiques d'art, correspndans de 'Institut des Beaux Arts de l'Académie de France
http://coureur2.blogspot.fr/2016/07/renata-chez-pierre-cardin-le-regard-de.html
Mag-Bert ou la peinture mnémonique de gestualité figurative
http://coureur2.blogspot.fr/2014/10/mag-bert-ou-la-peinture-mnemonique-de.html
Claude Peynaud - Clichés et antithèses...
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/cliches-et-antitheses.html
Claude Peynaud - Jogging - Méthode d'élaboration d'un Jogging
http://coureur2.blogspot.fr/2014/05/methode-delaboration-dun-jogging-method.html
Claude Peynaud - Le cercle des oiseaux
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/le-cercle-des-oiseaux-allegorie-de-la.html
Claude Peynaud - Le don de l'aïeule
http://coureur2.blogspot.fr/2011/07/une-theorie-de-construction.html
Claude Peynaud - Une théorie de Construction
http://coureur2.blogspot.fr/2011/07/une-theorie-de-construction.html
Danielle Benitsa Chaminant - Artiste et mémoire de...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/01/danielle-benitsa-chaminant-artiste-et.html
Alliot - Vincent Alliot - Visite d'atelier
http://coureur2.blogspot.fr/2014/02/alio-visite-datelier-une-gestualite.html
Rémy Pénard - Art et souvenirs autour de Pierre Courtaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/remy-penard-art-et-souvenirs-autour-de.html
Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html
Sally Ducrow - Land Art et sculpteur ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/01/sally-ducrow-land-art-et-sculpteur.html
Sally Ducrow l'année 2017 - Nationale et internationale - Sculptures - Land-Art - Installatons - Performances...
https://coureur2.blogspot.fr/2017/08/sally-ducrow-lannee-2017-nationale-et.htmlSally Ducrow l'année 2018 - en suivant le chemin de l'aventure internationale de Sally Ducrow
https://coureur2.blogspot.com/2018/07/sally-ducrow-lannee-2018-de-1017-2018.html
CREPS - Boulouris-Saint-Raphaël - Land Art - Sally Ducrow invitée d'honneur
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/creps-paca-boulouris-saint-raphael-land.html
Sally Ducrow : poésie plastique contemporaine
https://coureur2.blogspot.com/2019/06/sally-ducrow-poesie-plastique.html
Valbonne - Echiquier et Mots d'Azur - Fest'in Val - Festival international de Valbonne
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/renata-akira-murata-essoyes-ville.html
Pierre Marchetti magazine...
http://coureur2.blogspot.fr/2011/12/magazine-pierre-marchetti-un-peintre-un.html
La pochade - Pierre Marchetti et l'art de la pochade.
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/la-pochade-lart-de-la-pochade-et-pierre.html
L'impressionnisme tardif par les souvenirs de Pierre Teillet - Du plainarisme romantique au
https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/limpressionnisme-inedit-par-les.html
L'impressionnisme tardif par les souvenirs de Pierre Teillet - Du plainarisme romantique au
https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/limpressionnisme-inedit-par-les.html
Alliance Française - Tiffani Taylor - Savannah Art Walk - ...
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/tiffani-taylor-gallery-une-artiste.html
H.Wood - un peintre Anglais à Paris au milieu du XIX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2016/05/hwood-un-artiste-peintre-de-lecole.html
Sophie Marty Huguenin, sculpteur et le marché de Noël à Biot - Les crèches de Cannes - Le partage du pain du père Guy Gilbert
http://coureur2.blogspot.fr/2016/12/sophie-marty-huguenin-sculpteur-et-le.html
Evolution de la gravure à Venise et en Europe du XV° au XVI° siècles - Histoire et techniques
http://coureur2.blogspot.fr/2017/02/la-gravure-venise-et-en-europe-du-xv-au.html
Aux aurores de la peinture moderne et contemporaine occidentale - Giorgione - Les Trois Philisophes
http://coureur2.blogspot.fr/2017/03/aux-aurores-de-la-peinture-moderne-et.html
La décoration intérieure ou la démocratie de l'art
https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/wall-painting-fast-track-collection-une.html
Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html
Pour ceux qui aiment jouer aux experts
Vrai ou faux - Houdon ou Houdon
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/houdon-ou-pas-houdon-jouez-lexpert-en.html
Vrai ou faux - Un tableau inconnu de la Renaissance
https://coureur2.blogspot.fr/2013/01/un-tableau-inconnu-de-la-renaissance.html
Vrai ou faux - Traduction originale du manuscrit de Qumram sur la mer morte ( en cours)
https://coureur2.blogspot.fr/2015/01/vrai-ou-faux-traduction-originale-du.html
Vrai ou faux - Un tableau inconnu de la Renaissance
https://coureur2.blogspot.fr/2013/01/un-tableau-inconnu-de-la-renaissance.html
Vrai ou faux - Traduction originale du manuscrit de Qumram sur la mer morte ( en cours)
https://coureur2.blogspot.fr/2015/01/vrai-ou-faux-traduction-originale-du.html
Pour ceux qui aiment la recherche en académies de nus - modèles vivants
Nus 2015
https://coureur2.blogspot.fr/2015/03/nus-2015-nackt-2015-nude-2015-2015-2015.htmlNus 2014-2015
https://coureur2.blogspot.fr/2014/09/nus-2014-2015-abac-modeles-vivants-nus.html
Nus 2013-2014
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/nus-2012-2013-abac-nus-2012-2013-2012.html
Nus 2012-2013
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/nus-abac-20122013-associations-des.htmlEt pour ceux et celles qui aiment l'archéologie et l'architecture
voici encore un échantillon de mes recherches sur ce blog
And for those who love archeology and architecture
Here again a sample of my research on this blog
L'ancienne église Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/monaco-ancienne-eglise-saint-Nicolas-le.html
Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html
Les Vecteurs Impériaux de la polychromie occidentale
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/philippines-les-Vecteurs-imperiaux-de.html
Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html
Histoire de la Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/07/histoire-de-la-principaute-de-monaco.html
Le Palais Princier de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/palais-princier-de-Monaco-palais-of.html
Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html
Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html
Eglises du sud-ouest de la France A travers l'art de la polychromie architecturale
http://coureur2.blogspot.fr/2013/02/eglises-du-Sud-Ouest-des-alpes-alpes.html
Des cérémonies et des fêtes Autour de Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/des-cérémonies-et-des-fêtes-Autour-de.html
Langages de l'art contemporain - répétition, bifurcation, ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html
La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html
Façades peintes - édifices civils du sud-ouest des Alpes - 2° partie - XX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2015/01/facades-peintes-edifices-civils-du-sud.html
Aspects de l'évolution des seigneuries historiques de la Principauté de Monaco à travers quelques
exemples d'architectures polychromes ponctuelles.
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/aspects-de-levolution-des-seigneuries.html
Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html
1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html
2° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2014/11/2-partie-archeologie-medievale-aspects.html
3° partie - suite des parties 2 et 3 d'Archéologie Médiévale consacrées aux aspects et singularités du château en France autour des XV° au XVI° siècles
http://coureur2.blogspot.fr/2016/04/3-partie-suite-des-parties-parties-1-et.html
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html
Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html
Curac - Les énigmes de son château - Département de la Charente - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/10/curac-les-enigmes-de-son-chateau.html
Varaignes - Le château de Varaignes, le village et son église. Un site rural d'écologie et de culture sur le département de la Dordogne en Périgord Vert. Archéologie Médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2020/03/varaignes-le-chateau-de-varaignes-son.html
Varaignes - Le château de Varaignes, le village et son église. Un site rural d'écologie et de culture sur le département de la Dordogne en Périgord Vert. Archéologie Médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2020/03/varaignes-le-chateau-de-varaignes-son.html
La Tour : un mode architectural français pour la guerre et pour la paix, du XIII° au XVI° siècles. Un exemple à l'Est du département de la Charente.
https://coureur2.blogspot.com/2020/12/la-tour-un-mode-architectural-francais.html
Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html
Iconologie - Un couvercle de sarcophage mérovingien - une corniche de l'église de Saint-Amant-de-Montmoreau (Charente) - Archéologie médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2021/04/iconologie-un-couvercle-de-sarcophage.html
Saint-Amant-de-Montmoreau, Sud-Charente - Des vestiges du Haut-Moyen Âge à la naissance du gothique sur les marches Périgord/Angoumois/Saintonge- une maison tour - Première Renaissance Française.
https://coureur2.blogspot.com/2021/07/saint-amant-de-montmoreau-sud-charente.html
Du médiéval au contemporain, une invention bien avant classement au patrimoine mondial de l'UNESCO :
Claude Peynaud : Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html
Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France -
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html
Maisons alpines d'économie rurale (Alpes-Maritimes)
https://coureur2.blogspot.com/2011/11/maisons-alpines-deconomie-rurale.htmlPour ceux qui aiment l'iconologie, et l'iconographie
For those who like iconology, and inconography
Autour du rocaille. Dessin préparatoire d'étude - Le jugement de Pâris
https://coureur2.blogspot.com/2011/07/dessin-preparatoire-pour-une.html
La Véronique - Image ou non de la représentation
http://coureur2.blogspot.fr/2012/12/la-veronique-de-la-legende-lart.html
Langages de l'art contemporain - Répétition ordinaire - Bifurcations - Translation...
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html
Fête de la musique à Nice - Place Garibaldi à Nice - Exposition d'artistes Polonais
https://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-fete-de-la-musique-expositions.html
La Mourachonne à Pégomas (exercice de recherche iconographique)
https://coureur2.blogspot.fr/2012/05/la-mourachone-pegomas-nouvelles.html
Cannes en 4 perspectives albertiennes recomposées - dessin panoramique à la mine de plomb
https://coureur2.blogspot.fr/2018/02/cannes-en-4-perspectives-albertiennes.html
Pour ceux qui aiment la poésie et qui en plus, comme moi, la reconnaisse comme la mère de tous les arts y compris de l'art contemporain
For those who love poetry and more, as I recognize it as the mother of all arts including contemporary art
Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html
Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html
Pierre Courtaud - Magazine - Un écrivain, un éditeur un poète, un chercheur en écritures - Un spécialiste de nombreux auteurs.
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/pierre-courtaud-magazine-un-ecrivain-un.html
Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html
Cannes -1° nuit de la poésie et de la musique au Suquet - 21 juin 2014
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/cannes-1-nuit-de-la-poesiefete-de-la.html
2° nuit de la musique et de la poésie - Cannes 21 juin 2015
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/2-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-au.html
3° nuit de la poésie et de la musique au Suquet- Cannes Moulin Forville le 21 juin 2016
http://coureur2.blogspot.fr/2016/06/3-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-du.html
Golf-Juan - Performance poétique - Brigitte Broc - Cyril Cianciolo
http://coureur2.blogspot.fr/2015/03/golf-juan-performance-poetique-brigitte.html
Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Edition(s) - Fondateurs des Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html
De Vallauris à Cannes - Le Printemps des Poètes sur la Côte d'Azur avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/de-vallauris-cannes-la-cote-dazur-en.html
Christophe Forgeot : Poète - Poésie - Poème
http://coureur2.blogspot.fr/2014/09/christophe-forgeot-un-poete.html
Zorica Sentic - Poète-romancière Franco-Serbe
https://coureur2.blogspot.fr/2012/09/zorica-sentic-poete-romancier.html
La Corse des poètes
https://coureur2.blogspot.fr/2015/08/la-corse-des-poetes-porticcio-village.html
Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html
Pour ceux qui aiment les légendes
For those who love legends
The Woodcutter and the Revenant - Sedimentary Memory - Essay - Creuse
Http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html
La Creuse - Le Bûcheron et le Revenant - Mémoire sédimentaire - Essai - Creuse
http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html
Les routards de la baie d'Halong dans la tourmente https://coureur2.blogspot.fr/2013/10/les-routards-de-la-baie-dhalong-dans-la.html
Vietnam - La légende du Dieu des montagnes et du Dieu de la mer
https://coureur2.blogspot.fr/2014/05/vietnam-la-legende-du-dieu-des.html
Pour ceux qui aiment les voitures de collection
Vis-à-vis de Dion-Bouton type E 452 - La voiture emmurée aux enchères à Lyon
https://coureur2.blogspot.fr/2015/09/1900-vis-vis-de-dion-bouton-type-e-452.html
Pour ceux qui aiment les voitures de collection
Vis-à-vis de Dion-Bouton type E 452 - La voiture emmurée aux enchères à Lyon
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Pour ceux qui aiment l'art lyrique et la musique
Johanna Coutaud (prochainement)
Chanteuse lyrique - Soprano
Elzbieta Dedek - Pianiste virtuose internationale
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/pianiste-virtuose-internationale.html
Pour ceux qui aiment le cinéma
68° festival du cinéma - Alexandra Robin - Léopold Bellanger - Cédric Bouet
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/68-festival-cinema-cannes-2015.html
Pour ceux qui aiment la danse
48° Congrès Mondial de la Recherche en Danse - Avignon du 9 au 13 novembre 2016 - Fabienne Courmont présidente - UNESCO-CID partenaires
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/48-congres-mondial-de-recherche-en.html
Festival d'Avignon à Mouans-Sartoux - Danser Baudelaire - Bruno Niver - Marina Sosnina - Répétition générale
https://coureur2.blogspot.fr/2015/02/du-festival-davignon-mouans-sartoux.html
Pour ceux qui aiment s'habiller et sortir
Eliane Horville - soirées - ville - élégance - conseils - coach
https://coureur2.blogspot.fr/2016/01/soirees-ville-elegance-every-wear.html
Sortir - Manifestations -Performances - Expositions...2012/2017
https://coureur2.blogspot.fr/2013/02/evenements-expositions-manifestations.html
Pour des participations citoyennes
Ordre national infirmier - Recommandations sanitaires
http://coureur2.blogspot.fr/2017/06/ordre-national-infirmier-recommandations.html
Pour ceux qui aiment les multiples beautés de la France
Les oliviers fantastiques de Lucette
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/les-oliviers-fantastiques-de-lucette.html
Carnet de voyage - Ombres et Lumières - L'eau et les Sables, architectures de villégiatures
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/ombres-et-lumieres-leau-et-les-sables.html
2 - La France en vrac
https://coureur2.blogspot.fr/2014/10/visiteurs-des-pages-pour-voir-le-site.html
1 - CP La France en vrac 1
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/la-france-en-vrac-france-in-bulk-franca.html
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Pour ceux qui aiment les multiples beautés de la France
Les oliviers fantastiques de Lucette
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Carnet de voyage - Ombres et Lumières - L'eau et les Sables, architectures de villégiatures
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2 - La France en vrac
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1 - CP La France en vrac 1
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