samedi 2 juin 2012

Jean-Marie Bouet/Fresselines/Larzac, des chansonniers aux planches de la poésie au festival de Fresselines - Magazine - Kabarett, Theater, Leistungen -cabaret, teatro, prestazioni,- .Cabaret, theater, performances - Кабаре, театр, действия -Cabaré, teatro, desempenhos - ショー、演劇、公演 -Cabaret, teatro, realizaciones - مקברט, תאטרון, הצגות - سرح الكباريه, الحفلات,-

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JEAN-MARIE BOUET

          J'ouvre une nouvelle page alors que j'ai encore beaucoup de travail à faire pour mettre au point la page ABAC. Mais l'émotion est intense en ouvrant le dossier que ma soeur Annie Bouet me fait parvenir. Je croyais toute cette documentation à jamais perdue et la voilà qui réapparaît, surgissant d'un passé extraordinaire.


         Si j'ai gardé beaucoup de documents de grands auteurs je n'ai jamais rien gardé sur moi-même et ce "moi-même" concerne bien sûr ceux qui m'ont accompagné. Est-ce un tort ? J'ai toujours cru que l'histoire faisait son tri et que ce qu'elle devait porter à la connaissance des hommes et bien ma foi que cela leur survivait malgré eux. Ce que m'envoie ma soeur Annie, qui est la veuve de Jean-Marie Bouet, pour créer un nouvel article historique sur ce blog, tient lieu du miracle.
         Mais ce n'est pas pour parler de moi que j'ouvre cette page, bien que j'y sois vivement impliqué. Non, c'est pour vous parler d'autre chose que je ne vois plus exister et qui, je le crois fermement pour l'avoir vécu, a commencé a trouver son terme avec l'arrivée de la gauche au pouvoir en  1981. Je vais saisir ces documents pour essayer d'organiser une réflexion à bâtons rompus sur l'histoire dont j'ai été le témoin. J'en donne mas version, ma façon de l'avoir regardée. D'autres auront d'autres points de vue c'est ce qui fait la richesse d'une civilisation.
        Tout ce que j'ai fait, connu de 1970 à 1980 et 84, je crois que ce ne serait plus possible de le vivre de nos jours. Nous étions libres, nous étions jeunes, tout le monde nous aidait que ce soit la droite ou la gauche et tous les gens étaient nos amis. Et, actuellement, avec le retour de la gauche au pouvoir j'ai encore peur des ravages du totalitarisme culturel, de cette criminelle division des Français que nous avons hélas que trop connue à des fins de stratégies personnelles sous prétexte d'idéaux politiques nationaux. Donc, comme soi disant nous aurions à nouveau, ou malgré tout encore droit à la liberté d'expression, je rends hommage aux artistes libres et indépendants qui oeuvrent pour notre pays et je profite encore de ces quelques lueurs.

           Comprenez que lorsqu'on a vécu intensément l'art et la liberté artistique - il faut vous imaginer dans ces années post 68 et en Creuse alors que nous ne savions rien mais absolument rien de la drogue ou des revendications sexuelles - à un âge où on s'ouvre à la vie, et bien que cela devient votre vie, votre façon d'être et toutes les morales bourgeoises à quatre sous et bien vous les laissez à leurs auteurs et vous les regardez pour ce qu'elles sont...

      En 1970, je n'avais pas seize et Béatrice Badouaille en avait juste quinze, nous investissions la mairie de Saint-Vaury, avec l'aide de mon père Robert Peynaud, pour y exposer nos propres tableaux que nous réalisions sur les bouts de chiffons que je trouvais dans les nombreux greniers des maisons familiales et que je tendais sur les liteaux découpés dans les réserves de l'entreprise de mon père. Chemises de nuits, draps de chanvres, bouts de tout, appareils sanitaires cassés de l'entreprise parternelle, servaient de supports à nos oeuvres et grâce à Jean-Marie Bouet nous allions bientôt rencontrer Support-Surface dans une journée non stop à la Maison du Peuple à Limoges. A cette époque  les étiquettes et les couleurs politiques n'étaient pas du tout un sujet de division des français, comme ça l'est devenu par la suite. Tout le monde pouvait entreprendre avec ce qu'il avait.
                    Donc, à cette époque là tout était faisable et on pouvait autant collaborer avec les communistes qu'avec les royalistes de Renouvin, c'était l'esprit d'ouverture artistique qui primait sur tout, ainsi que le talent, pas encore le copinage sans vertus. Et toutes ces tendances idéologiques avaient leurs aspects positifs et négatifs, il n'y avait qu'à choisir. Au sein de ce mouvement des idées des artistes comme Jean-Marie Bouet ont été le creuset et le ferment culturel de la France pendant bien des années, sa richesse. Et je rends hommage à tous ces artistes non subventionnés qui ont donné son identité à ce beau pays de France et qui la lui donneront encore quelque soit l'avenir.

                  Jean-Marie Bouet était un Berrichon Issu d'une très vieille famille d'artisans de la Châtre dans la Vallée Noire, au pays de George Sand, de La Châtre à Montgivray, où ma soeur m'avait prété une maison lorsque j'étais en convalescence, période pendant laquelle je réalisais les grands dessins dans la nature.

                 Fils unique, orphelin de très bonne heure, Jean-Marie Bouet a surtout été élevé par sa grand-mère et par les Frères chez qui il fut pensionnaire, retirant de cette expérience une culture franco-latine absolument immense mais une haine aussi considérable de ces années passées au petit séminaire. Sa mère était contrôleur à la poste de Guéret et les emplois de fonctionnaires ne tiennent pas toujours compte des obligations familiales.
                La culture que lui inculqua sa grand-mère était simple et laconique  : George Sand était celle  "qui avait introduit la putasserie dans le Berry"  (sic). Les premiers modèles culturels de Jean-Marie furent les clowns des cirques ambulants. Puis vinrent les conteurs régionaux comme Jean-Louis Boncoeur, puis les chansonniers. et il voua toujours une sincère admiration à beaucoup d'entre eux. Mais il fut aussi l'animateur d'un "club Joselito" et il existe une photo de lui - que je ne trouve pas dans les documents expédiés par ma soeur - avec ce chanteur espagnol qui était le Michaël Jakson de son époque. C'était l'époque où Jean-Marie était militaire; naguère le service militaire obligatoire faisait partie de l'éducation de la jeunesse française et personne ne s'en portait plus mal. Je ne suis pas réactionnaire, certes pas, mais j'ai été sous-officier pendant trois ans et je peux aussi témoigner que c'était une école d'apprentissage des valeurs sociales et humaines absolument irremplaçable.

              En sortant du service militaire Jean-Marie fut un temps un artiste des rues à Montmartre et il dessinait sur les trottoirs tout en fréquentant les cabarets de la butte où il rencontra beaucoup de futurs grands acteurs ou des animateurs de télévision avec lesquels il garda de très beaux contacts toute sa vie. Jean-Marie était aussi le cousin  de l'éditeur Christian Pirot qui fit un considérable travail de publication de pièces littéraires très difficilement accessibles comme l'oeuvre de Gaston Coûté, poète anarchiste Beauceron et légende de la Butte Montmartre au temps d'Aristide Bruant.

             Moi, j'étais plus jeune et j'avais commencé à exposer dans les villes et bourgades de la Creuse avec Béatrice Badouaille dont le père fut un temps un important entrepreneur de travaux publics en Guadeloupe. C'est son entreprise qui construisit le parc des sports de Pointapitre.
            Dans les documents de ma soeur Annie, je retrouve cette découpe de journaux - ci dessous - où il est question d'une exposition que nous fîmes à La Souterraine avec Béatrice Badouaille. Je ne rencontrais Pierre Courtaud que bien des années plus tard mais Pierre me parla de cette exposition qu'il était venu voir et dont il se souvenait.
Pour aménager ces expositions nous n'avions que nos mobylettes et sur les portes bagages nous ne pouvions pas transporter beaucoup de tableaux. En plein hiver - car même au mois d'avril, avant le réchauffement climatique, c'était encore l'hiver en Creuse -  dans la neige et le verglas faire les aller et retours pour transporter nos toiles sur près de trente à cinquante kilomètres, c'était de l'héroïsme. Mais à seize ans on ne voit pas du tout les choses sous cet angle. 
Nous avions rencontré Jean-Marie à notre première exposition à Saint-Vaury pendant l'été 1970. Il fit un film de cette exposition, même de celle de La Souterraine mais tout cela doit être perdu (?). 
Et comme lui de son côté il faisait du théâtre il nous proposa un marché. Il nous transporterait nos expositions avec sa voiture et nous nous l'aiderions dans ses spectacles. Béatrice ne voulut jamais monter sur les planches, donc elle s'occupa tout le temps de la régie. Moi j'apprenais à faire l'histrion aux côtés de Jean-Marie, et nous faisions la tournée des colonies de vacances, des foyers, des hospices, enfin de tous les établissements qui pouvaient offrir un public à des saltimbanques en quête de bravos et d'auboles.
Et c'est ainsi que nous rencontrâmes Françoise (von) Gresser, fille du Directeur de l'Hôpital Américain de Neuilly, qui était venue planter sa tante sur la butte Saint-Michel, site ancestral de ma famille paternel et lieu où les parents de Béatrice avaient acheté une maison à leur retour de Guadeloupe. Ce qui fait que Béatrice, Françoise et moi fûmes voisins l'espace d'un été. Eté qui fut riche car avec Béatrice nous avions une exposition dans la mairie de Guéret et Jean-Marie avait trouvé un contrat pour le millénaire des fêtes bénéventines. Bénévent-l'Abbaye étant une commune du département qui a la chance d'avoir une remarquable église romane. Béatrice ne voulant toujours pas faire la comédie céda sa place à Françoise et ce fut en joyeux "trio vedette" que nous défilâmes dans les rues , costumés à la mode médiévale, et moi accoutré en Robin des Bois grattant sur une cithare dont je ne savais pas jouer, mais tout le monde y croyait : le métier de comédien commençait à rentrer.
Avec Jean Marie et Béatrice nous avions commencé à monter un spectacle que Jean-Marie intitulait "Pour rire et pour pleurer". Ce titre ne fut jamais déposé et un peu plus tard il fut récupéré sans autre forme de procès par une émission télévisée.
Ce spectacle tourna et nous vallu des engagements dans les lieux les plus inattendus
comme ici sur les bords de l'Indre
Jean-Marie avait des fréquentation qui n'étaient pas les miennes. Il avait des amis dans des groupes politiques - en tant que sympathisant uniquement - alors que moi je me suis toujours senti mal à l'aise dans ces idées toutes faites. J'ai longtemps détesté Aragon parce qu'on m'avait contraint à apprendre ce poème que je trouve toujours aussi ridicule
"Le rose et le réséda". 
Mais en dehors des idéologies toutes faites et avalées sans recul, sans réflexion, moi ça ne me gênait absolument pas de suivre Jean-Marie dans ces trucs là, je pouvais même trouver ça drôle. Un jour, il m'entraîna même dans une espèce de secte en Haute-Vienne où on payait tout deux fois plus cher qu'ailleurs : il me semble que le village s'appelait "Bussin" ou quelque chose comme ça.
A l'école on avait commencé à nous faire ingurgiter toute la littérature de ces idéologies qui n'allaient pas tarder à se casser la figure avec Solidarnösc. Et lorsqu'on voulait faire de moi "un militant" j'avais la réplique. Les théories je les connaissais souvent par coeur  mieux que les éducateurs car moi leurs livres je les avait lus et médités, je ne me contentais pas des lavages de cerveaux. Toutefois,  je rencontrais dans ces milieux là des gens avec lesquels je sympathisais souvent car nous partagions les mêmes idéaux artistiques d'une jeunesse libre qui le revendiquait, et nous avions le même élan. Et c'est ainsi que Jean-Marie  préparant un nouveau récital
fut embauché au Festival de Fresselines pour "François le champi "de George Sand. L'année suivante il me fit embaucher pour "La Terre" de Zola et la troisième année pour jouer le premier rôle dans Mauprat de George Sand, et c'est encore ainsi que je commençais à rencontrer des peintres de renom comme Georges Chazaud et Gaston Thierry qui avaient tous deux leurs ateliers à Fresselines, au confluent des Deux Creuse qui est le site Claude Monet, là où Claude Monet définit l'acte rapide de peindre.
Les liens avec Aubusson se préparaient car ces deux artistes, dans des registres différents, étaient de véritables célébrités, on seulement en tant que peintres, mais en tant que cartonniers.

Avant de passer directement à Fresselines, par Jean-Marie Bouet je vais vous présenter quelques aspects culturels inattendus de cette époque
Vous voyez ci-dessus Jean-Marie Bouet avec Jacques Martin.
Ils avaient fait un spectacle au moulin de Piot, en Creuse, dans le cadre des Moulins de France
C'était une association, à laquelle je n'ai d'ailleurs jamais rien compris, par laquelle des jeunes du monde entiers - ils n'étaient pas si nombreux que ça, tout compte fait - payaient pour travailler pendant leurs vacances.
Ce truc là ça m'a toujours fasciné
ainsi que les arts de la rue auxquels les évènement de mai 1968 avaient donnés un impact considérable 
"Les murs ont la parole"
"Il est interdit d'interdire"
et Jacques Brel, parallèlement à Claude François et à tous les survivants de S.L.C. était l'incontestable grande étoile de la chanson avec Barbara, le monégasque Léo Ferré,
le sétois Georges Brassens...et la bordelaise Juliette Gréco continuait à dominer dans la chaleur des coeurs de la nouvelle vague
C'était une merveille d'entendre dire les textes de Jacques Brel par Jean-Marie Bouet. Comme on demandait tout le temps à Jean-Marie de dire entre autre "Ces gens là", il demanda l'autorisation de dire ses textes à Jacques Brel et il en reçu une réponse favorable
Jean-Marie Bouet était aussi un écrivain et un poète mais jamais il n'a consenti à montrer ce travail ou à le produire sur scène.
Je trouve ce texte dans les documents expédiés par ma soeur Annie. C'est un poème sur la pathologie mentale. Jean-Marie Bouet était devenu infirmier du secteur psychiatrique au temps où les hôpitaux formaient leurs propres infirmiers. Il y avait effectivement une double tradition des métiers d'infirmiers :
l'héritage des bonnes soeurs avec les Infirmiers Diplômés d'Etat 
l'héritage des gardiens d'asiles avec les Infirmiers du Secteur Psychiatrique.
En 1984, la Réforme Hospitalière Socialiste de Maurois supprima les formations psychiatriques.
Ces formations psychiatriques étaient passées en trois ans et étaient devenues très complètes puisque les élèves infirmiers suivaient une double formation psy et DE.
Seulement voilà, entraînés par les nouvelles idéologies au pouvoir, les IDE réclamaient un statut universitaire et l'exclusivité du titre d'Infirmier. En plus les études d'infirmiers du secteurs psychiatrique étaient rémunérées au tarif du SMIG en vigueur.
Pour arriver à ses fins, supprimer les formations rémunérées, faire payer une carte d'étudiant qui ne servait à rien sinon à faire payer ceux qui auraient dû être rémunérés, et en plus reporter les titularisations - les infirmiers psys étaient titularisés dès l'obtention de leur diplôme avec effet rétroactif à partir de leur entrée à l'école d'infirmier - le gouvernement Maurois orchestra un nouveau syndicat " La coordination infirmière" qui disparut dès que la réforme fut acceptée et mise en place.
Créer un syndicat de toute pièce pour faire passer un texte et le faire disparaître sitôt le forfait accompli !
Ce saccage de la formation psy et des formations rémunérées pour des statuts universitaires chimériques fut violent et les infirmiers y perdirent tous leurs acquis sociaux historiques. Il fut question de ne plus reconnaître aux infirmiers psy que le statut d'aide-soignant alors que pour certains d'entre eux  leurs formations étaient deux fois supérieures à celle des IDE qui ignoraient tout de la psychiatrie. Les infirmiers psy qui refusèrent de participer au mouvement de grève obligatoire qui était imposé dans les hôpitaux se virent contraints d'accepter qu'on pose en leur nom des jours de grève, malgré eux, et certains syndicats furent des relais de cette action démocratique d'avancée sociale. Ce fut un temps où la grève fut obligatoire. Ce fut un temps où des gens qualifiés furent contraints d'adhérer aux luttes qui les anéantissaient avec leurs qualifications. Jamais l'histoire de France, hormis sous le nazisme, n'avait connue pareille chose.

De nos jours les Diplômes d'Infirmiers qui ont soi-disant une valeur universitaire sont délivrés par des formateurs qui ont tout au plus un niveau maîtrise, alors qu'il faut être au minimum titulaire d'une thèse doctorale pour pouvoir simplement enseigner dans l'objectif d'une présentation d'élèves en obtention de diplômes universitaires. Mais en milieu hospitalier ça n'a aucune importance, on est de niveau universitaire comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir pourvu qu'on soit dans la mouvance, on n'est pas obligé de suivre les règles : on fait ce qu'on veut ! 
Les formations cadres au niveau des qualifications reconnues défrisent l'imagination. Il faut dix mois pas plus, à des candidats qui ne sont même pas titulaires d'une licence, pour obtenir "master 1", "master 2" plus une autre qualification cadre. Et, lorsque vous êtes dûment titulaire d'un poste administratif, dûment titulaire d'un doctorat après plus de quinze ans d'études universitaires plus trois ans d'études infirmier on vous répond "mais vous n'êtes pas cadre A". Et avec quoi on fabrique des "cadres A" ?  L'université française qui se rend complice de ce genre de choses pourrait perdre la crédibilité de ses diplômes, surtout si ce phénomène s'amplifiait et sans toutefois se généraliser, souhaitons le. Elle ne serait plus crédible. Il est donc normal qu'on baptise de noms anglais des diplômes français qui n'auraient  plus aucune valeur scientifique ni aucun crédit international. Il me semblait pourtant que l'université avec des origines françaises... Les médecins de Molière parlaient Latin pour masquer leur ignorance...C'est de l'histoire de France...de la plus pure culture française...mais ça n'a plus aucune valeur.

Il fut ensuite imposé une formation IDE aux infirmiers psy pour pouvoir travailler dans les services généraux, mais les IDE ne furent jamais contraints à des formations psy pour travailler en secteur psychiatrique.
Ce fut un véritable carnage et un nouveau creuset d'inégalités sociales car il y eu ceux à qui on fit faire ces prétendus compléments de formations et ceux auxquels ont les refusa, ça encore, au bon vouloir de petits niveaux qui avaient autorité dans les hautes sphères, pire qui eurent un temps autorité sur les formations universitaires sans jamais avoir mis les fesses sur un banc d'université, en prenant des décisions de formations universitaires dans le cadre des Formations Permanentes. Ce fut la porte ouverte à tous les abus à toutes les compromissions, à toutes les dérives et il y en eut légion sous couvert de l'Etat.

Les centres de formation fermèrent peu à peu et les personnels qui participèrent à ces actions se virent gratifiés soit d'avancements soit de promotions.
Lorsque l'effet de la fermeture de ces centres de formation d'infirmiers se fit très durement sentir et qu'on fit des grèves pour les manques d'effectifs dans les hôpitaux, qu'on vit les carnages humains créés par les manques de formation psy,  les mêmes syndicats qui avaient participés à cette extermination des centres de formation se firent les champions des mouvements contre le gouvernement qui n'était plus de gauche mais qui était désigné en tant que responsable des graves carences en infirmiers...Avec ce truc là on ne sort jamais de  cette bipolarité de la farce au drame, comme quoi cette réforme fut quelque chose de très grave et que les choses ne vont qu'en s'aggravant. Mais tout va bien sous le ciel de Tartufe.
L'humanisation des hôpitaux dans les années 60/70 avait également introduit la culture et des salles de spectacles étaient prévues dans l'architecture des Hopitaux Psychiatriques. Ces salles de spectacle fonctionnaient. Evidemment les programmes y étaient sélectionnés et l'idéologie y mettait son nez mais chemin faisant des talents pouvaient éclore ou se manifester même à travers la population des gens soignés et Jean-Marie Bouet étaient de ceux qui y étaient attentifs : l'art thérapie se pratiquait sur le mode culturel et artistique à une époque où ces concepts n'étaient encore que des projets utopistes, et cependant des réalités car les infirmiers étaient formés à l'ergothérapie qui rejoignait parfois ce qu'on appelle aujourd'hui l'art thérapie notamment à travers les pratiques théâtrales, la poterie, la décoration, la peinture, la reliure, la menuiserie, le travail du fer, le jardinage et l'élevage des animaux domestiques avant qu'on ne parle de fermes thérapeutiques. De nos jours évidemment l'art thérapie est fort heureusement devenue plus une technique de psychothérapie qu'une pratique artistique, et l'ergothérapie un complément indispensable fonctionnant en binôme avec l'art thérapie, mais la confusion se fait encore, même en milieu spécialisé lorsqu'il s'agit de réinsertion ou de sectorisation. Cette confusion revient également en force au devant de la scène lorsque des carriéristes instrumentalisent les productions des ateliers thérapeutiques pour des exhibitions en termes d' "expositions" de "création" et de "déstigmatisation"dans le contre-sens le plus total, dans une dimension totalement pathogène et réactionnaire vis-à-vis de l'évolution historique des concepts de prise en charge en matière de soins institutionnels, puisque la production plastique en ateliers thérapeutiques  - vu les gouffres des carences en éducation artistique à l'école en France -  répond à des schémas récurrents imposés par la structure même de la maladie  - peu à peu atténués par les effets progressifs des médicaments - et non pas à des recherches qui auraient pour base les disciplines artistiques. Avec ces exhibitions  des productions pathologiques au service des carrières et non pas des soins nous en revenons à l'iconographie d'une martyrologie de type scolastique, à des retours dans le moyen âge à une époque où la Foi catholique avait besoin d'exhiber les preuves de ce en quoi elle croyait pour s'imposer dans le champ politique féodal des états alors que l'Eglise devenait le principal propriétaire terrien et foncier de l'Europe. Soit d'exhiber des stigmates pour précisément stigmatiser des foules. Cette prise de conscience en milieu institutionnel de l'atteinte du champ psychique par des médiateurs empruntés au monde des arts a commencé au temps ou Jean-Marie Bouet devenait un  artiste-infirmier - les recherches de Jean Dubuffet et le succès montant de l'art Brut accompagnant le mouvement -  mais le chemin à parcourir est encore énorme et on le voit, maintenant que  le médiateur emprunté au monde de l'art  a tendance dans une certaine idéologie à n'être plus reconnu que sous le sceau de la maladie dans une sorte d'équivalence : production artistique égale production pathologique. Ce serait tout de même extrêmement grave pour une société qui déclarerait ou qui n'admettrait plus sa créativité que sous le champ de la pathologie génératrice . Il est donc très important de connaître l'histoire des idéologies, de ce qu'elles ont fait de bien et de ce qu'elles ont fait de mal en termes sanitaires, sociaux, culturels et artistiques, pour réparer, tout simplement et pour éviter de refaire les mêmes erreurs dont certaines furents des catastrophes nationales pour un pays qui n'a plus les moyens, épuisé par toutes ces erreurs, ces aberrations.
Et dans les années 90 on arriva tout pimpan mais discret pour faire passer des textes réintoduisant la culture à l'hôpital pour éviter la rupture sociale, mais jamais ceci n'eut véritablement une incidence comparable à l'importance que cela pouvait avoir dans les années qui suivirent l'humanisation des hôpitaux psychiatriques. La tradition culturelle en milieu hospitalier était plus une tradition Psy que DE, et c'est là que le bât blesse maintenant qu'on a supprimé les formations psy.

En tant qu'historien d'art, archéologue, artiste et psy ça m'intéresse beaucoup car, observateur, je vois tout ça au quotidien depuis bientôt 33 ans. En plus j'ai une charge partielle de ces questions et il me faut des bases pour réfléchir et c'est ici que je les trouve, et personne ne songe à me reprocher mon efficacité et ma performance dans mon travail. Donc, en quelque part, cette réflexion doit être sur le bon chemin et elle a pour origine les champs d'observations autour de mes années d'adolescence et de jeune adulte dans la sphère de Jean-Marie Bouet. 
Je vais maintenant vous livrer une série de petits articles et annonces pour que vous voyez comment des gens de grande qualité ont finalement eu une action culturelle non commerciale, non bizz, mais certainement plus profonde auprès des populations. Je vous présente tout ça sans ordre car il me semble qu'un état d'esprit comme celui-ci atteint vite une dimension anhistorique lui conférant une véritable valeur dans l'histoire d'une culture, ces paradoxes de l'impact culturel et de ses voies d'imprégnation.
Voila des contextes culturels dont Jean-Marie a été témoins, moi aussi, et cela ne doit pas servir autre chose qu'une articulation avec le Festival de Théâtre de Fresselines qui avait aussi ses manifestations parallèles.
Bien sûr ce festival n'est pas né sans moteurs idéologiques sous jacents, et pas dans n'importe quel lieu, car Fresselines c'est tout de même un des sites majeurs, comme j'ai déjà commencé à l'exposer plus haut, de l'Impressionnisme, du Romantisme au Symoblisme, au Cubisme et à mon sens la véritable fin de ce mouvement c'est la gestualité figurative de Mag -Bert, parallèle à la gestualité abstraite de Pollock, avec tout de même un petit décallage dans le temps, mais très peu.
Mag-Bert n'ayant pas été dans ces mouvances idéologiques personne ne s'est soucié de son oeuvre, bien évidemment. La France oblitère ainsi des trésors.
Pour avoir travaillé avec ces idéologues et avoir été parfois leur ami et très souvent leur ennemi, je dois dire que je les ai parfois appréciés, estimés, car ce furent au hasard des amis très sincères et de bon service.

J'aimerais ici tout d'abord rendre hommage à M Fauconnier, maire de Fresselines à cette époque, et qui me donna la réplique dans La Terre d'Emile Zola.
La première participation de Jean-Marie Bouet au Festival de Fresselines fut donc  à l'occasion de "François le champi" de George Sand, cet incroyable roman champêtre qui traite de l'inceste, où l'auteur amène le lecteur dans les méandres des destructions incestueuses vers les vertus d'un mariage entre mère et fils, à une époque qui précède de peu celle où Sigmund Freud pose l'interdit de l'inceste comme valeur universelle.
Lié à mon histoire : comme j'était un "enfant terrible" - ce n'était pas vrai mais il fallait bien que je sois "terrible" puisque je n'étais pas de l'avis des autres et que je faisais souvent que ce qui me plaisait - le directeur de l'école m'offrit ce livre, pour me rétablir dans le droit chemin ( je vous assure que c'est vrai) à l'occasion de l'obtention de mon Certificat d'Etudes Primaires.
J'étais ainsi préparé à bien suivre les leçons de morale sociale des élites. 
Cette aventure incroyable, en plus liée à d'autres aspects douloureux de mon histoire, m'a servie toute ma vie, et Dieu sait si des donneurs de leçons, dont on sait aujourdh'ui les hautes vertus morales, nous en avons eu après 1981.

Nous voici donc au Festival de Fresselines mais c'est avant.

Je ne résiste pas à vous produire ce fragment de texte que je trouve superbe et que j'ai retrouvé sur un bout de journal dans les documents expésiés par ma soeur
Le poète qui y vécu c'est Maurice Rollinat, poète symboliste, qui était également musicien et qui habitait un moulin sur la berge de la Petite Creuse où Claude Monet le rejoignait car Claude Monet a beaucoup peint dans ce site et prêt de ce moulin ont voit de nos jours, au dessus du pont, quelques pancartes qui nous en rappellent le souvenir.
A ce bilan ci dessus il faut ajouter l'année 1976 qui est celle de Mauprat où je tenais le premier rôle. C'était l'année du centenaire de la mort de George Sand. En arrivant au village il y avait un grand et manigifique portrait de la romancière peint par Georges Chazaud. Sur la place du village de Fresselines, où on peut voir un buste de Rodin en hommage à Maurice Rollinat, chaque été, de 1963 à 1976, se déroulèrent toutes ces représentations théâtrales en plein air et en nocturne.
                                          A travers les documents que ma soeur m'expédie nous rencontrons le festival à partir de la participation de Jean-Marie, soit à partir de François le Champi en 1974.
Ci dessous Jean-Marie Bouet et Bernard Pinet

Au centre de l'image Bernard Pinet, à sa gauche (droite de l'image) de profil Jean-Marie Bouet


L'année suivante 
 1975 
"La Terre" d'Emile Zola

Ci dessous Jean-Marie Bouet confronté à Jean-Claude Certon
De face Christine Lateras et Jean-Marie Bouet face à Martine Bouchet, de dos.

Les mêmes
ci dessous André Lateras, à gauche, et Jean-Louis Mestivier
Jean-Louis Mestivier, Marie-Line Périllaud, Jean-Marie Bouet et de profil à droite André Fauconnier
Marie-Line Périllaud, Thérèse Logez, André Fauconnier, Didier Baige, Jean-marie Bouet, Bernard Pinet, André Lateras. 
Claude Peynaud, Jean-Claude Certon, Thérèse Logez, André Fauconnier
Pour ma première participation au festival de Fresselines j'avais joué le rôle d'une vieille femme décrite dans le roman de Zola comme "une oiseau de proie". Il n'y avait pas d'actrice ayant le physique du rôle et comme j'accompagnais Jean-Marie et que je n'avais pas d'emploi, Jean-Marie me proposa pour faire un rôle de composition. J'acceptais le défi qui était de taille. Je portais la barbe et je ne voulais pas la raser. Aussi, j'inventais un maquillage de la face et des mains qui me permit de me vieillir à souhait pendant que j'étudiais soigneusement la démarche et les gestes des vieilles femmes une peu "hommasses".
Le résultat fut inespéré et si mes propres voisins reconnurent que le personnage n'était pas joué par une femme ils furent unanimement d'accord pour féliciter ce courageux vieillard qui avait endossé des habits de femme !
Les journaux parisiens, importants, qui couvraient l'évènement de ce festival très connu et très populaire, me harcelaient jusque dans les loges pour voir si c'était vrai que je n'étais qu'un jeune homme de vingt et un ans,et ils me photographiaient pendant que je m'habillais et que je me maquillais. Je disais pourtant peu de chose mais la présence impressionnait et ma scène principal était une courte confrontation avec André Fauconnier qu'il fallait que "j'écrase" en trois répliques
Ce rôle marqua les esprits. Pour la petite histoire les chaussures que je portais étaient celles de l'entreprise où je travaillais de jour pendant mes vacances, car j'étais étudiant. C'étaient des chaussures avec un bout renforcé car je livrais de la ferraille et des appareils sanitaires le jour pour le compte de la société Longométal avec une 404 Peugeot grise et je triomphais de nuit dans le rôle de La Grande dans La Terre d'Emile Zola. 
C'était très drôle et le plus drôle c'était que tous les clients que je livrais le jour et qui couraient au festival de nuit ne firent jamais le lien entre le livreur et l'acteur mais ils me parlaient du festival qu'ils étaient allés voir et de cette "Grande" me conseillant vivement "d'aller voir ça" (sic).
J'étais ravi.
Les grands acteurs ce n'était tout de même pas moi, c'était Bernard Pinet, c'était Jean-Claude Certon, c'était André Fauconnier, c'était André Lateras, Jean-louis Mestivier
et bien sûr Jean-Marie Bouet
En plus les décors étaient magnifiques. Ils étaient dus à André Latéras, qui, outre qu'il triompha dans son rôle, eut également son heure de gloire avec ses décors, sachant intégrer le mur de l'église à ses baraques construites, dans un accord parfait avec Bernard Pinet, qui non seulement jouait à la perfection mais qui avait également fait l'adaptation du roman de Zola et la mise en scène avec Jean-Claude Certon. 
Les éclairages étaient tout autant parfaitement maîtrisés par Jean Allard, Marc Logez et Jean-Louis Métivier. 
Ce festival réunissait d'authentiques et véritables talents auquel il faut ajouter celui de Jean Puygrenier, de Jean Duchiron, de Jean-Claude Bray et des enfants Ludovic Nieuwjaer,  Pascal Puygrenier, Philippe Naudinet
et tout ça n'aurait jamais existé sans la volonté de cet homme, Monsieur le Maire de Fresselines, 
André Fauconnier.


1976 
 MAUPRAT de George SAND
Centenaire de la mort de l'écrivain créateur des Romans Champêtres.
                Mauprat dépassera le cadre de ma participation au festival de Fresselines. Ce roman de George Sand raconte la fin des hobereaux et l'arrivée de la noblesse des lumières dans le Bas Berry, cette Vallée Noire que George Sand isola comme une entité géographique à part et qui correspond effectivement à une réalité géologique particulière qui article le socle granitique Limousin et la plaque calcaire Berrichonne.
               Mauprat est un jeune noble d'une famille de hobereaux vivant à la mode féodale dans une vieille fortersse. Il s'éprend de sa cousine Edmée qui elle vit à Sainte-Sévère dans un château reconstruit de neuf au XVIII° siècle dans un arc qui conserve les tours et les vestiges de l'ancienne forteresse en belvédère que un magnifique panorama, en bordure d'une profonde ravine, pour utiliser une image sandienne. Les deux châteaux existent encore. Le second est une maison de retraite et l'autre est une ruine au fond d'un vallon sur la Petite Creuse. Autour de la réalisation de Mauprat nous cherchâmes ce château mythique et nous en visitâmes plusieurs mais sans arriver à identifier avec certitude le site sandien. Puis lorsque je fis ma maîtrise sur les châteaux je fus attiré par un "mauvais val" dans lequel se dressaient encore les vestiges d'une vieilles fortresse de gué : c'était le château ds Mauprat à l'écart du village appelé Malval (voir ma page sur ce blog consacrée aux châteaux de la Creuse au mois de septembre 2011)
                L'amour de ces cousins ne pourra se conclure que lorsque le jeune sauvage Mauprat aura réalisé son initiation, aura surmonté les épreuves que lui impose sa cousine Edmée, dont le service des troupes de Louis XVI aux Amériques. C'est un roman qui revisite l'amour précieux de Melle de Scudery et l'apporte dans l'esthétique à la fois romantique et champêtre.
                Les épreuves de l'amour sont souvent cruelles chez George Sand.

                                          Je tenais le 1° rôle, celui de Mauprat adulte, dans cette adaptation pour le festival de Fresselines de l'oeuvre de George Sand à l'occasion centenaire de sa mort. George Sand est née en 1804 et elle est décédée en 1876. Je passais un an et demi de convalescence près de Nohant et j'eus tout le loisir de découvrir, souvent à pied, les sites sandiens. J'en suis tombé totalement émerveillé car, aimant l'archéologie, jamais je n'ai trouvé un site sandien qui ne présentait pas un intérêt et souvent une énigme archéologique. Cette femme avait une culture et un instinct archéologique absolument prodigieux à une époque où finalement la tradition populaire dans les campagnes pouvait servir de mémoire scientifique. Mais ce serait aller trop vite car George Sand était aussi une philologue et elle fit pour le berrichon un peu ce que Mistral fit pour le Provençal. L'époque voulait ça, c'était le début des Sociétés Savantes.

                                      Dans le colis que m'expédie ma soeur je trouve peu de documents sur cette représentation de Mauprat. Je crois qu'elle va fouiller un peu plus les archives de mon beau frère pour essayer de faire d'autres découvertes. Si découvertes il y a j'enrichirai ce dossier car Jean-Marie je ne faisait pas partie de la distribution.

MAUPRAT : Claude Peynaud - Festival de Fresselines 1976

                                                                   

                      Ce dernier festival de Fresselines, cette collaboration avec Jean-Marie Bouet pendant 6 ans, en même temps que je continuais mes expositions, mes études cahotiques passant de la mécanique aux lettres, et qui en fait préparaient mes études en Histoire de L'Art et Archéologiques et ma profession en secteur psychatrique,  s'arrêtèrent brutalement avec mon incorporation sous les drapeaux où je devais rester trois ans. 
                      Pendant ces six années j'avais appris à vivre la vie comme une aventure, comme une réflexion permanente sans jamais accepter les idées de l'autre sans les avoir vérifiées, ou en avoir vérifié les fondements mais je n'en n'évaluais pas toujours, et même pas souvent, l'impact dans la vie sociale. Après ce fut différent. Je lisais énormément toutes sortes de littératures : française, européennes, russe, américaine, orientale et de tous les continents. Pablo Neruda était un de mes poètes préférés aux côtés de Lamartine et de Rimbaud; j'épluchais toutes les publications à tendance marxistes ou socialistes, j'apprenais beaucoup. Je lançais déjà ma peinture dans les recherches picturales. Je travaillais aussi sur les chantiers avec mon père qui m'enseignait le bâtiment dans la tradition des secrets de métiers, formation qui fut irremplaçable lorsque j'arrivais en cours d'architecture avec Jean Guillaume, avec Claude Andrault Schmitt : je n'avais plus qu'à apprendre les vocabulaires de l'architecture et les articulations historiques. Tout était déjà acquis même les plans que j'avais appris à faire en mécanique au Lycée Technique de Guéret où je vécus toutefois mille morts d'ennui et d'absurdités sur les réflexion sur l'art. Je fis tout ce qui était en mon pouvoir pour regagner le monde des lettres et j'y parvins. Je faisais aussi du théâtre et je tins le rôle de Créon dans Antigone. Le jour du BAC à l'orale je tombais sur Antigone de Jean Anouilh. Je connaissais la pièce par coeur. L'examinatrice ne me laissa pas placer une seule parole et termina l'examen oral en me déclarant "Monsieur quand on présente une pièce de théâtre au BAC on a au moins la décence de la lire un foi" j'étais abasourdi, je ne savais plus ce qui m'arrivais, je perdis tous mes moyens, je dus représenter le BAC l'année suivante. Je rencontrais ainsi ce qu'on peut faire de mieux en terme de manipulation des examens dans l'Education Nationale.
                         Pendant ces six années d'expériences j'avais appris le monde des idées et je m'étais bien sûr formé aux idéologies de gauche sans jamais en vérifier l'implication dans les pratiques quotidiennes, comme je l'ai dit plus haut. J'y rencontrais plutôt des pratiques contraires aux théories. Ces discours paradoxaux, avant d'aborder les années 80, j'avais pu en mesurer l'étendue à travers quelque chose qui était particulier aux années 70 : l'antimilitarisme. Déjà, j'avais été choqué au Lycée qu'on nous présente Le Déserteur de Boris Vian comme un texte simplement antimilitariste car il y a ces vers " et se moque des bombes et se moque des vers". Je connaissais tous les mouvements dont celui qui avait pour théâtre le terrain militaire du Larzac. Je me tenais bien sûr à l'écart de ces choses là mais lorsqu'on est pris dans une société où vos copains, vos enseignants, les politiques et que sais-je encore se font les relais de ces idées forcément et de ces mouvements en les présentant comme des valeurs, vous y croyez malgré tout, peu ou prou.

                               J'ai toujours été entraîné dans les contraires par la simple trajectoire de ma vie, de mon destin diront des fatalistes. Ce qui m'a toujours permis de vérifier le fondement des choses, au moins pour celles qui me concernaient. Je fus incorporé en 1976, juste après Mauprat dans les commandos des Troupes de Marine. Je fis le choix de m'y engager pour plusieurs raisons dont une était - moi qui n'avais jamais fait de sport - de mettre mon corps à l'épreuve et de tester mes capacités physiques. Je me découvrais des possibilités que je n'avais jamais soupçonnées et tout de suite j'enchaînais tous les examens militaires, je devins sous-officier en moins de six mois pour terminer sous-officier BMP1. Ce qui me valut par la suite l'Honorariat du grade. C'est pour moi un très beau souvenir sur le plan de la mise à l'épreuve physique et de la solidarité. Regardez le type d'exervice que j'aimais faire sur les photos ci dessous, car j'aimais ça, et j'aimais entraîner mon groupe à le faire, par tous les temps et dans toutes les circonstances, avec en arrière pensée tout ce que j'avais lu sur les mises à contribution du corps dans l'exercice intellectuel à travers de grands auteurs comme Stanislavski, Artaud ou Marceau. Là haut c'est moi, sur un câble qu'on appelle tyrolienne...en dessous vous avez la version sur deux câbles...plus un câble de fixation de l'anneau de sécurité...Sur la tyrolienne à un câble l'anneau de sécurité est fixé sur le même câble...
                                                                                 Photos prises par les copains ou par le photographe officiel de l'armée
                                                                              Sur mes temps libre je continuais à peindre et je voulais continuer le théâtre. Je me présentais donc à la MJC de la ville de la garnison pour participer à la troupe de théâtre mais on me demanda ce que je faisais. Dès que j'eus décliné ma fonction ce fut un éclat de rire général et on me pria, même pas aimablement, de retourner dans ma caserne " Un engagé faire du théâtre !" qu'y avait -il de plus drôle pour des adhérents du parti ? Les idées de gauche commençaient à me gonfler sérieusement, surtout maintenant que, sans jamais y avoir pensé, je me retrouvais "théoriquement" dans ce qu'on appelait "l'autre côté" : "T'es passé de l'autre côté me disait-on". Je ne passais n'y d'un côté ni de l'autre, je vivais des expériences. Il faut être bête, idiot, crétin, triple buse, borné et intoxiqué pour faire des réflexions pareilles...mais on vous dit ça encore de nos jours, comme quoi l'évolution ce n'est pas de ce côté qu'il faut la chercher...se la faire soi-même c'est encore ce qu'il y a de mieux.
                                En exemple de ces situations paradoxales je vais vous montrer comment on nous manipulait : j'étais aux premières loges des deux côtés donc je pouvais faire la part des choses.
                                                                                J'étais en camp au Larzac lorsque des réunions et des manifestations se passaient en Creuse où ma mère me découpait les articles des journaux locaux de la Creuse où je voyais tous mes copains dont certains avec qui j'avais fait du théâtre, et d'autres avec lesquels j'allais plus tard faire des exposition,  dont pour Solidarnosc grâce, entre autres, à M le Maire de Bussière Dunoise, le Dr Lavaud, que je salue avec infiniment de respect et d'amitié...
                                                                              Ces marches sur le Larzac avaient toujours lieu pendant la belle saison, soit en principe en juillet ou en août. Marche c'était beaucoup dire. L'autoroute n'étais pas construit et tous ceux qui sont allés au Larzac avant la construction de l'autoroute savaient de quel pèlerinage en voiture il s'agissait.  Le matin, guitare à la main, on "faisait lever le soleil" c'était l'expression consacrée, en anticipant sur l'esprit des "rêves", on reproduisait un peu Woodstock ou les rassemblements pour des festivals de vieilles charrues, avec des regroupements échauffés par des harangues hystérisées par des luttes contre des armées : et on parlait d'antimilitarisme. Je n'ai jamais rien compris, une fois encore...
                                                Le Larzac est un plateau magnifique où des Westerns furent tournés, où, à l'occasion de ces rassemblements très orchestrés, des centaines de "militants" véhiculés sur ces terres l'espace d'un rassemblement laissaient leurs déjections, piétinaient un écho système fragile,
assaillaient une architecture d'économie rurale absolument magnifique... une grande et belle exploitation agricole bordait le terrain militaire. C'était la seule. Le camp militaire devait être étendu, ce fut là l'objet d'une mobilisation nationale par les idéologies qui ne connaissaient d'ailleurs pas du tout le terrain. Le village vivait de l'économie militaire.
            Ci dessous, la ferme des Tournets, une des fermes où les militaires sont hébergés et où ils entretiennent ces architectures splendides mais aussi fragiles,
 dans leur état originel. L'intérieur des pièces est également tout en voûtes et contre-voûtes de pierres appareillées mais non maçonnées au mortier et les couvertures de lauzes reposent directement sur ces arcs : j'étais fasciné.
            Cette prairie que vous voyez ici n'est qu'un effet photographique et encore par ce que l'élevage du mouton y est arrêté, car le mouton arrache la touffe; touffe qui est déjà cernée par les cailloux que les bergers retirent pour en faire de monticules de pierres. Un berger pour nourrir un troupeau a besoin d'immenses pâturages. Ces fermes étaient viables au XIX° siècle mais de nos jours c'est beaucoup plus problématique et l'état avait implanté un groupe de recherche sur les capacités agricoles de ces terres, dans une ferme en bordure du plateau, du côté de Roquefort je crois me souvenir. J'y avais fait un stage car l'armée nous y envoyait pour que nous puissions nous-mêmes nous faire une idée des réalités. D'après ce qui nous avait été expliqué je me souviens qu'il fallait un train de charrue complet pour labourer un hectare de terre. Après, les socles étaient totalement usés et peu de choses poussent en termes de rendement à l'hectare. En plus le climat y est extrêmement rude et cette photo de moi sur un champ de tir sur le Larzac a été prise dans la seconde moitié du mois de juin, peut-être même fin juin.
                                                                             l'eau y est rare et tous les matins nous devions faire 3 à 4 kms pour aller nous laver.
                                            Je fus très choqué, et je n'en dirais pas plus, par un groupe de trois ou quatre jeunes qui avaient autant l'air de paysans du Larzac que moi d'un évêque, et qui labouraient un trou garni de terre : sorte d'entonnoir dans le sol rocailleux dans lequel un peu de terre meuble s'était amassée. Pour labourer cette vaste plaine ils avaient un très gros tracteur rouge et tout neuf qui aurait fait rêver plus d'une agriculteur Creusois, mais de ça on n'en parlait pas à Creuse-Larzac. Ces agriculteurs émérites "vivaient" là à trois ou quatre, il y avait une femme, et une citerne les ravitaillait en eau. En fait ils assuraient une présence à côté d'une ferme occupée par les militaires. Mais alors à ce prix là ! Où trouvaient-ils les moyens de vivre à trois ou quatre toute l'année dans un lieu aussi reculé, où trouvaient-ils les moyens de s'acheter un si beau et si gros tracteur tout neuf en cultivant un lopin de terrain dans lequel le tracteur lui-même avait du mal à faire la manœuvre ?
          Voilà c'étaient ces baraquements ci dessous : la  photo est mauvaise car elle est passée, elle à maintenant, à une année près, 34 ans,  mais on peut se rendre compte de ce que c'était

                             Je ne sais pas si on nous montre ça dans le film de José Bové sur le Larzac ?
                                                                                                                                                              Comme je ne sentais pas ces gars là, j'avais fait construire un poste de garde dans un arbre - comme les gosses qui construisent des cabanes dans les arbres quand ils jouent aux cow-boys et aux indiens - et j'avais institué un tour de garde haut perché que mes compagnons investissaient nuit et jour, avec plaisir.
Vous comprenez, moi je ne voulais pas d'histoire, ni avec les uns ni avec les autres : nous n'étions pas là pour faire la guerre, simplement des exercices d'entrainement comme dans n'importe quel camp militaire en France, que ce soit à La Courtine ou à Caylus, ou à Mourmelon ou à Canjuers... et tous les autres....
               La France a tout de même droit à son armée nationale et à l'entraîner, comme n'importe quel pays au monde. Allez leur demander à ces idéologues s'ils auraient fait ce genre de choses dans l'URSS de Staline ou de Brejnev ?
                 Et j'en profite pour dire que le don du sang par le peuple est un acquis de la Révolution Française, de la République. Avant 1789 c'était le privilège des nobles...Les mouvements d'extrême gauche devraient réviser leurs classiques...ou lire un peu plus...Mauprat par exemple !
                                                                   
Voilà comment on passe d'aventures en aventures et finalement qu'on retrouve toujours les mêmes préoccupations humaines, dans des expressions  et des manifestations différentes... certes...mais tout compte fait assez semblables...
Je remercie Jean-Marie Bouet d'en avoir été un des très importants moteurs et je salue amicalement tous ceux qui ont été mes amis, mes compagnons d'aventure, de droite ou de gauche, je m'en fiche complètement pourvu que ce soient des copains, ceux avec qui on partage le pain.

Puis vinrent les années ATC de Rachel Adenis et Solidarnösk 
avec le fulgurant talent de
Josette Kotarski
Tout commença par un spectacle
François Villon : je jouais le rôle de Villon et Josette réalisait les décors. Michel était le bourreau qui présentait les plats à chaque coup de hache

Puis vinrent les expositions avec la collection de Rachel Adenis et la collaboration à Solidarnösk : Josette étant de père Polonais et de mère Forèzienne. Josette composa et dessina cette affiche avec des queues d'oignons séchées, trempées dans de l'encre de Chine.
L'art savant du dessin de Josette Kotarski rejoignait ainsi le dessin peint non moins savant de Mag-Bert présidente de cette manifestation : le temps d'une affiche les artistes entraient dans l'anonymat des rencontres de leurs arts pour une cause qui devenait planétaire... 
Affiche ensuite tirée en rouge et blanc (C.Claude Peynaud)

 puis revint la poésie de paix et d'amour
et d'autres artistes qui nous avaient déjà suivi en 1981 sur les bords de l'Allier à Vichy avec l'affiche que réalisa
Michel Orlinsky,
 remarquable peintre, dessinateur et décorateur forain de son métier, en région parisienne et ayant acheté une maison de campagne près de Dun-le-Palestel en Creuse.
Pour une exposition des oeuvres peintes et dessinées de
Michel Orlinsky,
en 1981, nous avions fait re-ouvrir la chapelle Saint-Michel des Pénitents Blanc à Saint-Vaury. Cette ré-ouverture fut à l'origine de sa restauration et de sa sauvegarde alors qu'un projet des années 60 en avait prévu la destruction, ainsi que le cimetière attenant, pour en faire un terrain de camping. Le projet ne fut pas réalisé et comme c'était la mode des travailleurs bénévoles d'été - sorte de chantiers pour les jeunes et rencontre culturelles de nombreux pays du monde dont des USA et des pays d'Europe du Nord ainsi que d'Afrique - à partir du moulin de Piot où Jean-Marie Bouet est photographié plus haut sur cette page avec Jacques Martin, ces jeunes plein d'enthousiasme eurent le mérite de mettre à jour les nombreuses tombes qui jouxtaient le pignon est, aujourd'hui visibles où est enterrée la seule dépouille d'un seigneur de la Creuse décapité pendant la Révolution Française. L'intérêt archéologique et historique l'emportait sur le projet politique et nous poursuivions cet état d'esprit en sollicitant la municipalité - qui ne fit d'ailleurs aucune objection sauf faire passer une commission de sécurité avant l'accueil du public - pour ouvrir ce sanctuaire désaffecté au culte pour des expositions d'été et autres manifestations culturelles.
C'est Mag-Bert, originaire de Saint-Vaury, qui présida le vernissage de cette réouverture et l'inauguration de l'exposition de Michel Orlinsky.
L'énorme tilleul qui figure sur le dessin de Michel Orlinsky - à droite de la chapelle en pignon ouest - n'existe plus. Il a été remplacé par un tout jeune arbre.
Ce tilleul était un des caractères marquant du site. On disait qu'il avait été planté sous Sully. La foudre s'abattit plusieurs fois sur cet arbre. Dans les années 60 lors du projet de terrain de camping, l'arbre fut volontairement incendié et c'est ma famille propriétaire des terrains et immeubles en face nord de la chapelle qui donna l'alerte. L'arbre fut sauvé mais les dégâts avaient été importants. L'arbre fendu en deux finit par être abattu lors de la restauration du site avec des murs en pierres maçonnées et des chemins gravillonnés qui privent cette colline de la plus grande partie de la poésie qui en faisait son charme. Dans cette chapelle j'avais également recueilli ce qui restait des instruments du culte des Pénitents  des chapiteaux qui provenaient de l'église paroissiale - et peut être du cloître attenant - plusieurs fois partiellement écroulée depuis sa construction à partir XIII° s. ou un peu plus tardive mais jamais terminée avant le XIX° siècle avant les restaurations des frères Perret autour de 1924 et la construction du désormais célèbre clocher depuis que j'ai "inventé" et sauvé de la destruction plus que projetée dans les années 90/2000.
Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html
(pour aller sur cette page de ce blog surligner et faite un copier que vous collez sur la barre d'adresses, ou avec le clic droite, après avoir surligné, allez à la ligne "aller à....", cliquez et vous y êtes)

Cette exposition fut donc déterminante pour la sauvegarde de cette chapelle.

L'année suivante l'exposition d'été de Saint-Vaury fut divisée sur les deux sites de la commune : la mairie et la chapelle. Dans la chapelle furent présentés les productions des artistes creusois et artisans d'art locaux dont les broderies de ma mère. Et c'est moi qui composais et réalisais l'affiche.
Cette affiche fut largement diffusée sur le département et dans les écoles. Ces deux couleurs symbolisaient la verdure du pays creusois et le soleil de l'été. Quelques temps plus tard nous découvrions le nouveau label de la Creuse dont Nathalie Baye était la marraine : c'était "l'espace vert et bleu" ...

Tout avait pourtant recommencé avec un premier spectacle Villon - où je jouais le rôle de François Villon - à Bussière-Dunoise (23) (pour lequel je n'ai hélas gardé aucun document) et l'exposition de quelques pièces de la collection de Rachel Adenis
depuis son château du Grand-Bourg
et de premières rencontres et projets de travail avec 
Raymond Picaud
 maître lissier à Aubusson qui mettait en laine les cartons de
  Jean Cocteau
après avoir tissé ARP, Calder, Dali, Picard Ledoux, Chazaud, Vaugelade, etc...

avant que ne déferle dans le monde littéraire le chercheur, le savant, le poète, l'écrivain, le traducteur de Gertrude Stein, le faussaire de Descartes, la décodeur de "la machine Proust", l'éditeur, le plus solitaire et le plus convoité
Pierre Courtaud
dont Pierre Garnier disait de la grande maison de Pierre Courtaud à La Souterraine en Creuse, que c'était un monastère...de l'âme et de l'écriture...du tao...des vertigineuses et savantes audaces...plus littéraire que littéraire approuvait pourtant Jacques Gasc le savant de la langue, habitué des prix poétiques les plus prestigieux, de la poésie à la version latine...au grand dam de l'ami Henry Chopin qui bannissait le littéraire édité par un autre ami fidèle Rémy Pénard qui détourna un temps et avec son accord l'oeuvre tant les dactylopoèmes d'Henri Chopin que les essais et expériences d'écriture de son ami Pierre Courtaud, donnant au patrimoine littéraire Français quelques chefs d'oeuvres dont seuls quelques intimes peuvent de nos jours se régaler encore.
Ce furent des moments immenses passés sous le silence de l'extrême pudeur des tous ces monuments...qui s'engueulaient aussi...passionnés...

Après avoir, malgré son jeune âge,  obtenu des prix littéraires aussi courus que le le Prix François Villon (1980) et le Prix Froissart (1981) Pierre Courtaud préparait en 1983 son entrée en scène en créant sa propre maison d'édition La Main Courante dont les statuts ne furent déposés qu'en 1985. Plusieurs éditions devancent ce dépôt de statut et cette inscription à la BN, dont l'inaugural
Poètes pour la Creuse
qui porte pour la première fois le nom de la maison d'édition de Pierre Courtaud auquel il faut associer l'inlassable ami Jean-Luc Peurot , lui même auteur et essayiste, qui eut, depuis la DRAC de Limoges, l'intelligence de soutenir toutes les entreprises de Pierre Courtaud, sans réserve.
Je fis aussi partie de cette aventure dès son origine et je retrouve aujourd'hui, 12 septembre 2017, mon exemplaire avec toute la documentation de l'époque avec les noms de tous les participants que je vous propose maintenant avec beaucoup d'émotion : Pierre Courtaud est décédé en janvier 2011 à l'âge de 60 ans.
Petit mot de Jacques Gasc glissé sous ma porte lorsqu'il vint de Ganges dans le pays Cévenol (34) où il habitait, pour l'inauguration de Poètes pour la Creuse à l'hôtel Saint-François à Guéret (23)
Le recueil et la série de hors textes des quatre plasticiens sélectionnés pour 
illustrer ce livre, furent présenté à l'hôtel Sain-François en soirée inaugurale
Pierre Courtaud, préparation du carton d'invitation
Dédicace de Madame Andrianazi, Présidente de Guéret Accueil.
Dédicace de Madame Raymonde Galateau, veuve d'un Président du Tribunal de Guéret


Dédicace de Jean Féron

Dédicace de Jean-Luc Peurot Directeur à la DRAC Limousin

Claude Bertrand poète et éditeur du Vitrail
Dédicace de Marc Vaugelade
pour qui j'avais réalisé une exposition à Aubusson un an auparavant
Dédicace de Georges Chazaud

Mag-Bert,
 sollicitée, n'avait pas participé à cette publication car elle ne dessinait qu'au pinceau et à l'huile sur toile.

Les quatre tirés à part qui donnèrent lieu, pendant l'été 83, à une exposition à la mairie de Saint-Vaury, fut réalisée par l'ATC, donc encore moi puisque je montais ces expositions avec l'aide de certains membres dont Monsieur Alain Deffontis
 Les quatre tirés à part dans l'ordre de l'affiche, gauche à droite

Marc Vaugelade
Josette Kotarski
Jean-Christian Estaque
Georges Chazaud
L'année 1983 fut pour moi très intense.
Exposition du FACLIM
Affiche de Henri Aram Hairabédian
Le succès de l'ATC, et à travers cette association mon propre succès car c'est moi qui organisais et montais les expositions, et l'arrivée de Jack Lang et la création des Fonds d'Art Régionaux d'Art Contemporain, le Parti Communiste du Limousin avait créeé sa propre dynamique : FACLIM ,
 Fond d'Art Contemporain du Limousin.
Seulement voilà ce fond n'avait aucun fond sinon une sculpture en matière synthétique d'Henri Aram Hairabédian : Gertrude.
Le Chef du Parti Communiste de l'époque, était un ancien instituteur de Saint-Vaury et donc il fit appel à moi, à travers l'ATC, pour réaliser la première exposition du FACLIM, et sans moyen bien sûr. Donc tout à mes frais.
Le jour de l'inauguration FR3 Limoges vint faire le reportage. Je fus carrément écarté et c'est le politique qui prit la parole à l'antenne. Je n'eus droit à aucun remerciement et sur le livre (plaquette de publicité pour tout dire) qui me fut offert le Président signa simplement de son prénom.
Chat ébouillanté craignant l'eau chaude, j'ai juré mais un peu tard qu'on ne m'y reprendrait plus.
Pour ceux qui me reprochent mon absence de dialogue avec les politiques de quelque bord que ce soit, en voilà la raison. 
Josette Kotarski
Avec

Pierre Malherbaud
et son épouse Louisette
quatre fois championne de France au fleuret et une fois championne du monde

Avec 
Georges Chazaud 
nous renouons en 1984 avec une autre publication de 
Pierre Courtaud
 qui anticipe le dépôt des statuts de 1985 :
Naissance du logo de La Main Courante
(plus tard lorsque Pierre Courtaud travaillera sur Gertrude Stein, il adoptera parfois la rose en logo, à cause du cercle de la tautologie steinienne "a rose is a rose is a rose is a rose" que G.Stein avait faite peindre sur son plafond pour l'amour de nièce Rose.
Ci-dessous un Hors Commerce tiré à part de la publication de Brassée d'Automne d'où Pierre Courtaud tira le logo de sa maison d'édition La Main Courante. Figure en haut à gauche
dessinée par Georges Chazaud.

Ainsi qu'une collaboration avec
  Jacques Cinquin, 
professeur à l'Ecole des Arts Décoratifs d'Aubusson, qui travaillait à cette époque sur ses séries du cirque dont il offrit de nombreux exemplaires à S.A.S. le Prince Rainier de Monaco en hommage rendu au festival du cirque de la Principauté.

Puis d'autres périodes arrivèrent, heureuses et tumultueuses, brillantes et cruelles :

de nouvelles aventures allaient se dessiner devant moi avec la reprise de l'université de Tours en 1985 - avec un hébergement chez Jean-Marie Bouet devenu mon beau-frère à La Ferrière près de Château-Renault (Indre et Loire 37) - qui allaient me conduire après Tours au CESR/Faculté des Lettres, à Poitiers au CESCM/Faculté des Lettres puis à Aix-en-Provence (Institut d'Art/Faculté des Lettres), un second détour par la faculté des Lettres à Nice:
                     1 -  à inventer les châteaux de la Creuse et l'étude du passage du donjon de guerre du petit château de la fin de la guerre de Cent Ans aux donjons résidentiels de la seconde moitié du XV° siècle jusqu'au XVI° siècle et à ses incidences sur le château classique en France,
                2 - à inventer le clocher des frères Perret à Saint-Vaury et à le sauver de la destruction dix ans avant le classement de l'oeuvre des frères Perret au patrimoine mondial de l'Humanité (UNESCO),
                  3- à inventer le patrimoine architectural historique polychrome du sud-ouest des Alpes depuis la fin du Moyen Age jusqu'à nos jours,
                   4 - à ouvrir de nouvelles voies à l'iconologie et à l'étude des productions picturales françaises du XVI° s au XX° s. essentiellement,
                       5 - à inventer une nouvelle méthode d'approche de l'art-thérapie par la poésie.
         et toujours en très étroite collaboration pour toutes les études littéraires, le plus souvent par correspondance quasi journalière jusqu'en 2006, avec Pierre Courtaud qui a toujours été pour moi un authentique génie et mon ami le plus proche bien que rencontré le plus souvent une à deux fois par an dans sa maison de La Souterraine en compagnie de sa maman Andrée pour qui j'ai toujours eu un très grand respect et qui fut pour beaucoup dans la création de Pierre. C'est moi qui ait cessé cette correspondance, brutalement : je crois que j'avais terminé ce cycle commencé avec Jean-Marie Bouet et Béatrice Badouaille. Souvent je le regrette car je n'ai jamais cessé de l'admirer et d'avoir une réelle amitié pour Pierre Courtaud. Il est parti avant que j'ai pu rétablir le contact et c'est pour moi un drame. Il me laisse un héritage intellectuel exceptionnel.
Mag-Bert, Jacques Gasc, Pierre Garnier, Henri Chopin, George Chazaud, Marc Vaugelade, Rachel Adenis sont partis également tout comme Albert Picard qui fit partie quelques brèves années de cette aventure qui continue de nos jours avec les artistes que je publie sur ce blog.
Jean-Marie Bouet
continuait tant bien que mal sa vocation poétique sur les bords de la Loire.
Il devait décéder le 17 février 2007.
Ses cendres sont inhumées au cimetière de Montgivray, tout près de chez George Sand à Nohant et du château de sa fille aurore Sand épouse Clésinger, actuellement la mairie de Montgivray.

 Pour un retour en lien
avec quelques articles sur les 143 de ce blog, qui présentent des œuvres, des approches d’œuvres et des artistes
For a return to links
with some 143 articles on this blog, which exhibit works of art and the artists approaches
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c'est simple et vous pouvez le faire avec autant d'articles que vous le souhaitez. 
Pour les autres articles encore non inscrits sur la liste ci-dessous vous pouvez allez à droite de la page sur "moteur de recherches" ou "archives du blog" en cliquant sur l'année et le mois qui vous intéressent. 

Bonnes lectures et bon voyage dans les merveilles de l'art, le plus souvent totalement inédites et toujours parfaitement originales à l'auteur de ce blog.
C'est aussi un blog d'informations, de culture et de voyages



Sommaire/Editorial
(le blog est sous copyright) 

Les Mots d'Azur au château de Mouans-Sartoux - Saison 2017-2018
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/les-mots-dazur-au-chateau-de-mouans.html

  Les mots d'azur au printemps des muses - suite 2016/2017 des soirées au Château de Mouans-Sartoux
    http://coureur2.blogspot.fr/2017/05/les-mots-dazur-au-printemps-des-muses.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Festival du Livre à Mouans-Sartoux avec les Mots d'Azur
 - 6-7-8 octobre 2017
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux.html

Festival du Livre à Mouans-Sartoux - 7-8-9 octobre 2016 - avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux-7-8.html

Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html

Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Editions - Fondateurs des Mots d'Azur - Marie Gay -
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html

Psychiatrie - Une histoire et des concepts - l'humain et l'art en enjeux
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/psychiatrie-une-histoire-et-des.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Jean-Marie Bouet - Fresselines/Larzac - de la poésie aux planches au festival de Fresselines, au Larzac
https://coureur2.blogspot.fr/2012/06/jean-marie-bouet-des-chansonniers-aux.html

Renata- Sculpture contemporaine
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/sculpture-contemporaine-renata-et-le.html

Renata - Pierre Cardin Lacoste - Moulin de Sade - Lubéron 2015
http://coureur2.blogspot.fr/2015/07/renata-pierre-cardin-lacoste-moulin-de.html

Renata - Akira Murata - Espace Auguste Renoir à Essoyes
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/renata-akira-murata-essoyes-ville.html

Renata chez Pierre Cardin - Le regard de Lydia Harambourg Historienne et critiques d'art, correspndans de 'Institut des Beaux Arts de l'Académie de France
http://coureur2.blogspot.fr/2016/07/renata-chez-pierre-cardin-le-regard-de.html

Mag-Bert ou la peinture mnémonique de gestualité figurative
http://coureur2.blogspot.fr/2014/10/mag-bert-ou-la-peinture-mnemonique-de.html

Claude Peynaud - Clichés et antithèses...
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/cliches-et-antitheses.html

Claude Peynaud - Jogging - Méthode d'élaboration d'un Jogging
http://coureur2.blogspot.fr/2014/05/methode-delaboration-dun-jogging-method.html

Claude Peynaud - Le cercle des oiseaux
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/le-cercle-des-oiseaux-allegorie-de-la.html

Claude Peynaud - Le don de l'aïeule
http://coureur2.blogspot.fr/2011/07/une-theorie-de-construction.html

Claude Peynaud - Une théorie de Construction
http://coureur2.blogspot.fr/2011/07/une-theorie-de-construction.html

Danielle Benitsa Chaminant - Artiste et mémoire de...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/01/danielle-benitsa-chaminant-artiste-et.html

Alliot - Vincent Alliot - Visite d'atelier
http://coureur2.blogspot.fr/2014/02/alio-visite-datelier-une-gestualite.html

Rémy Pénard - Art et souvenirs autour de Pierre Courtaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/remy-penard-art-et-souvenirs-autour-de.html

Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html

Sally Ducrow - Land Art et sculpteur ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/01/sally-ducrow-land-art-et-sculpteur.html

Sally Ducrow l'année 2017 - Nationale et internationale - Sculptures - Land-Art - Installatons - Performances...
https://coureur2.blogspot.fr/2017/08/sally-ducrow-lannee-2017-nationale-et.html

Sally Ducrow l'année 2018 - en suivant le chemin de l'aventure internationale de Sally Ducrow
https://coureur2.blogspot.com/2018/07/sally-ducrow-lannee-2018-de-1017-2018.html

CREPS - Boulouris-Saint-Raphaël - Land Art - Sally Ducrow invitée d'honneur
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/creps-paca-boulouris-saint-raphael-land.html

Sally Ducrow : poésie plastique contemporaine
https://coureur2.blogspot.com/2019/06/sally-ducrow-poesie-plastique.html
Valbonne - Echiquier et Mots d'Azur - Fest'in Val - Festival international de Valbonne
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/renata-akira-murata-essoyes-ville.html

Pierre Marchetti magazine...
http://coureur2.blogspot.fr/2011/12/magazine-pierre-marchetti-un-peintre-un.html

La pochade - Pierre Marchetti et l'art de la pochade.
 http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/la-pochade-lart-de-la-pochade-et-pierre.html

L'impressionnisme tardif par les souvenirs de Pierre Teillet - Du plainarisme romantique au
 https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/limpressionnisme-inedit-par-les.html

Alliance Française - Tiffani Taylor - Savannah Art Walk - ...
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/tiffani-taylor-gallery-une-artiste.html

H.Wood  - un peintre Anglais à Paris au milieu du XIX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2016/05/hwood-un-artiste-peintre-de-lecole.html

Sophie Marty Huguenin, sculpteur et le marché de Noël à Biot - Les crèches de Cannes - Le partage du pain du père Guy Gilbert
http://coureur2.blogspot.fr/2016/12/sophie-marty-huguenin-sculpteur-et-le.html

Evolution de la gravure à Venise et en Europe du XV° au XVI° siècles - Histoire et techniques
http://coureur2.blogspot.fr/2017/02/la-gravure-venise-et-en-europe-du-xv-au.html

Aux aurores de la peinture moderne et contemporaine occidentale - Giorgione - Les Trois Philisophes
http://coureur2.blogspot.fr/2017/03/aux-aurores-de-la-peinture-moderne-et.html

La décoration intérieure ou la démocratie de l'art
https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/wall-painting-fast-track-collection-une.html

Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html

Pour ceux qui aiment jouer aux experts 

Vrai ou faux - Houdon ou Houdon
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/houdon-ou-pas-houdon-jouez-lexpert-en.html

Vrai ou faux - Un tableau inconnu de la Renaissance
https://coureur2.blogspot.fr/2013/01/un-tableau-inconnu-de-la-renaissance.html

Vrai ou faux - Traduction originale du manuscrit de Qumram sur la mer morte ( en cours)
https://coureur2.blogspot.fr/2015/01/vrai-ou-faux-traduction-originale-du.html

Pour ceux qui aiment la recherche en académies de nus - modèles vivants
Nus 2015
https://coureur2.blogspot.fr/2015/03/nus-2015-nackt-2015-nude-2015-2015-2015.html
Nus 2014-2015
https://coureur2.blogspot.fr/2014/09/nus-2014-2015-abac-modeles-vivants-nus.html
Nus 2013-2014
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/nus-2012-2013-abac-nus-2012-2013-2012.html 
Nus 2012-2013
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/nus-abac-20122013-associations-des.html

Et pour ceux et celles qui aiment l'archéologie et l'architecture
voici encore un échantillon de mes recherches sur ce blog
And for those who love archeology and architecture
Here again a sample of my research on this blog

L'ancienne église Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/monaco-ancienne-eglise-saint-Nicolas-le.html

Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html

Les Vecteurs Impériaux de la polychromie occidentale
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/philippines-les-Vecteurs-imperiaux-de.html

Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html

Histoire de la Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/07/histoire-de-la-principaute-de-monaco.html

Le Palais Princier de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/palais-princier-de-Monaco-palais-of.html

Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html

Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html

Eglises du sud-ouest de la France A travers l'art de la polychromie architecturale
http://coureur2.blogspot.fr/2013/02/eglises-du-Sud-Ouest-des-alpes-alpes.html

Des cérémonies et des fêtes Autour de Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/des-cérémonies-et-des-fêtes-Autour-de.html

Langages de l'art contemporain - répétition, bifurcation, ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html

Façades peintes - édifices civils du sud-ouest des Alpes - 2° partie - XX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2015/01/facades-peintes-edifices-civils-du-sud.html

Aspects de l'évolution des seigneuries historiques de la Principauté de Monaco à travers quelques 
exemples d'architectures polychromes ponctuelles.
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/aspects-de-levolution-des-seigneuries.html

                                                                  
Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html


1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html

2° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2014/11/2-partie-archeologie-medievale-aspects.html


3° partie - suite des parties 2 et 3 d'Archéologie Médiévale consacrées aux aspects et singularités du château en France autour des XV° au XVI° siècles
http://coureur2.blogspot.fr/2016/04/3-partie-suite-des-parties-parties-1-et.html

Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et  des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html

Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html

Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France -
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html 

Maisons alpines d'économie rurale (Alpes-Maritimes)
https://coureur2.blogspot.com/2011/11/maisons-alpines-deconomie-rurale.html

Pour ceux qui aiment l'iconologie, et l'iconographie
For those who like iconology, and inconography

         Autour du rocaille. Dessin préparatoire d'étude - Le jugement de Pâris
             https://coureur2.blogspot.com/2011/07/dessin-preparatoire-pour-une.html  

La Véronique - Image ou non de la représentation
http://coureur2.blogspot.fr/2012/12/la-veronique-de-la-legende-lart.html 

Langages de l'art contemporain - Répétition ordinaire - Bifurcations - Translation...
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

Fête de la musique à Nice - Place Garibaldi à Nice - Exposition d'artistes Polonais
https://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-fete-de-la-musique-expositions.html

La Mourachonne à Pégomas (exercice de recherche iconographique)
https://coureur2.blogspot.fr/2012/05/la-mourachone-pegomas-nouvelles.html

Cannes en 4 perspectives albertiennes recomposées - dessin panoramique à la mine de plomb
       https://coureur2.blogspot.fr/2018/02/cannes-en-4-perspectives-albertiennes.html 

Pour ceux qui aiment la poésie et qui en plus, comme moi, la reconnaisse comme la mère de tous les arts y compris de l'art contemporain
For those who love poetry and more, as I recognize it as the mother of all arts including contemporary art

Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Pierre Courtaud - Magazine - Un écrivain, un éditeur un poète, un chercheur en écritures - Un spécialiste de nombreux auteurs.
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/pierre-courtaud-magazine-un-ecrivain-un.html

Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html

Cannes -1° nuit de la poésie et de la musique au Suquet - 21 juin 2014
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/cannes-1-nuit-de-la-poesiefete-de-la.html

 2° nuit de la musique et de la poésie - Cannes 21 juin 2015
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/2-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-au.html

3° nuit de la poésie et de la musique  au Suquet- Cannes Moulin Forville le 21 juin 2016
http://coureur2.blogspot.fr/2016/06/3-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-du.html

Golf-Juan - Performance poétique - Brigitte Broc - Cyril Cianciolo
http://coureur2.blogspot.fr/2015/03/golf-juan-performance-poetique-brigitte.html

Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Edition(s) - Fondateurs des Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html

De Vallauris à Cannes - Le Printemps des Poètes sur la Côte d'Azur avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/de-vallauris-cannes-la-cote-dazur-en.html

 Christophe Forgeot : Poète  - Poésie - Poème
http://coureur2.blogspot.fr/2014/09/christophe-forgeot-un-poete.html

Zorica Sentic - Poète-romancière Franco-Serbe
https://coureur2.blogspot.fr/2012/09/zorica-sentic-poete-romancier.html

La Corse des poètes
https://coureur2.blogspot.fr/2015/08/la-corse-des-poetes-porticcio-village.html

Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html

Pour ceux qui aiment les légendes
For those who love legends

The Woodcutter and the Revenant - Sedimentary Memory - Essay - Creuse
Http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html

La Creuse - Le Bûcheron et le Revenant - Mémoire sédimentaire - Essai - Creuse
http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html

Les routards de la baie d'Halong dans la tourmente https://coureur2.blogspot.fr/2013/10/les-routards-de-la-baie-dhalong-dans-la.html

Vietnam - La légende du Dieu des montagnes et du Dieu de la mer
https://coureur2.blogspot.fr/2014/05/vietnam-la-legende-du-dieu-des.html

Pour ceux qui aiment les voitures de collection
Vis-à-vis de Dion-Bouton type E 452 - La voiture emmurée aux enchères à Lyon
https://coureur2.blogspot.fr/2015/09/1900-vis-vis-de-dion-bouton-type-e-452.html

Pour ceux qui aiment l'art lyrique et la musique
Johanna Coutaud (prochainement)
Chanteuse lyrique - Soprano

Elzbieta Dedek - Pianiste virtuose internationale
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/pianiste-virtuose-internationale.html

Pour ceux qui aiment le cinéma
68° festival du cinéma - Alexandra Robin - Léopold Bellanger  - Cédric Bouet
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/68-festival-cinema-cannes-2015.html

Pour ceux qui aiment la danse
 48° Congrès Mondial de la Recherche en Danse - Avignon du 9 au 13 novembre 2016 - Fabienne Courmont présidente -  UNESCO-CID partenaires 
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/48-congres-mondial-de-recherche-en.html  

Festival d'Avignon à Mouans-Sartoux - Danser Baudelaire - Bruno Niver - Marina Sosnina - Répétition générale
https://coureur2.blogspot.fr/2015/02/du-festival-davignon-mouans-sartoux.html


Pour ceux qui aiment s'habiller et sortir
Eliane Horville - soirées - ville - élégance - conseils - coach
https://coureur2.blogspot.fr/2016/01/soirees-ville-elegance-every-wear.html

Sortir - Manifestations -Performances - Expositions...2012/2017
https://coureur2.blogspot.fr/2013/02/evenements-expositions-manifestations.html


Pour des participations citoyennes


Ordre national infirmier - Recommandations sanitaires
http://coureur2.blogspot.fr/2017/06/ordre-national-infirmier-recommandations.html

Pour ceux qui aiment les multiples beautés de la France 

Les oliviers fantastiques de Lucette
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/les-oliviers-fantastiques-de-lucette.html

Carnet de voyage - Ombres et Lumières - L'eau et les Sables, architectures de villégiatures
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/ombres-et-lumieres-leau-et-les-sables.html

2 - La France en vrac
https://coureur2.blogspot.fr/2014/10/visiteurs-des-pages-pour-voir-le-site.html

1 - CP La France en vrac 1
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/la-france-en-vrac-france-in-bulk-franca.html




                                                              



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