dimanche 30 octobre 2011

Depuis La-Tour-sur-Tinée, à Guillaumes jusqu'à Saint-Etienne-de-Tinée - Maisons gothiques en Provence et dans le comté de Nice depuis le XIII° siècle jusqu'à la période moderne - Gothique house - casa gothica - Gotische Haus - Готический дом (Goticheskiĭ dom) - 哥特式房子 (Gē tè shì fángzi) - Gothic casa


Le site complet compte à ce jour 143 articles : il est à votre disposition. Toutes les pages sont issues de mes recherches personnelles et universitaires. Les emprunts à des auteurs sont signalées et il n'y a aucun élément qui tombe sous le coup de la protection des données des lois européennes sans compter que je respecte avant tout la tradition de libertés et de démocratie de la république française. En tant que citoyen français je me conforme à la législation française. Toutes les photos publiées l'ont été avec l'accord des personnes à la date de leurs publications. Ces pages ainsi que tous les documents produits sont assujettis à Copyright et droits d'auteur. Il n'y a aucune raison commerciale, ni déclarée ni cachée, pour la construction de ce blog.  Vous pouvez aussi aller sur le moteur de recherche à droite de votre écran sur cette page. Vous pouvez rechercher tout ce qui vous intéresse, du dessin à la peinture, à l'archéologie, à l'architecture, à la poésie, à la sculpture, aux pages magazines, pour votre stricte curiosité ou culture personnelle, et pour toute autre action ne débordant pas le cadre strict de la consultation. Pour les universitaires qui voudraient produire certains de ces travaux, me contacter sur la partie "blogger" en bas de page, en me laissant votre adresse courriel de messagerie. Pour clarifier mes compétences professionnelles, voici le panorama de mes formations. Lycée technique, mécanique, où j'ai appris le dessin industriel que j'ai par la suite appliqué au dessin d'architecture de relevés archéologiques appris à l'université de Poitiers. Formation militaire BMP1 (engagé trois ans dans les Commandos Troupes de Marine - 22° RIMA puis 1° BPCS - Importante formation à la topographie si utile pour mes recherches archéologiques) - Formation d'Infirmier du Secteur Psychiatrique en 28 mois, IDE par Réforme Hospitalière -  Nombreux travaux et nombreuses formations avec des maîtres de la peinture (lithographie, gravure, peinture,...) et de la littérature contemporaine. Doctorat Lettres et Arts  (mention Très Honorable avec Félicitations), Histoire de l'Art et Archéologie, Université de Provence Centre d'Aix à partir d'autres formations de ce cycle à l'Université de Tours (2 ans - Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance), de l'Université de Poitiers (2 ans - Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale), et deux ans de formation en lettres à l'université de Nice, et stages divers - Diplôme Inter-Universitaire de la Faculté de Médecine de Lille, "La Santé Mentale dans la Communauté" en lien avec l'OMS/CCOMS. Sur Google "Les budgets aidants..".http://www.ccomssantementalelillefrance.org/sites/ccoms.org/files/Memoire-Peynaud.pdf. J'exerce au C.H.Cannes en tant que coordinateur/responsable des Ateliers Thérapeutiques-Psychothérapie Institutionnelle du Pôle Santé Mentale en Intra Hospitalier)


 Pour voir des liens avec de nombreux articles sur les 143 que compte ce blog, veuillez vous reporter en bas de page. Merci.

Une présentation des aspects de certains vestiges gothiques des périmètres des églises des Alpes-Maritimes : de l'église à différents types de maisons depuis celle de La Tour sur Tinée jusqu'à celle de Guillaumes qui nous entraine vers la période moderne à Saint-Etienne-de-Tinée

Cet article renvoie à ma rédaction de ce texte en thèse
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/sud-ouest-des-alpes-la-polychromie.html 
Pour un complément d'exposé de l'habitat sur la période gothique vous pouvez consulter sur ce blog la présentation des châteaux de la Creuse à travers leur évolution par la tour d'escalier en vis et le mur de refend pour une apparition des cages d'escalier rectangulaires en oeuvre avant l'arrivée des escaliers rampe sur rampe de la Renaissance Italienne, sur ce blog à Octobre 2011).

Pour un présentation des chapelles peintes des Alpes-Maritimes depuis les Primitifs Niçois jusqu'a Henry Matisse, Jean Cocteau et à nos jours, je renvoie le lecteur sur ce blog au mois de mars 2012.
Cette page est la première étude sur l'évolution des chapelles dans les Alpes-Maritimes, à partir des chapelles ouvertes peintes par les Primitifs Niçois jusqu'à nos jours, et à travers un mouvement de fermement des sanctuaires. Cette page se construit par l'étude des architectures peintes et décorées de ces chapelles, avec des programmes iconographiques visibles en extérieurs depuis le fond des sanctuaires ouverts et peints par les Primitifs Niçois jusqu'aux façades d'abord ouvertes et peintes puis  fermées et peintes, jusqu'aux "restaurations" et "créations" du dernier quart du XX° siècle.

Pour un complément d'information sur l'habitat de la région je renvoie le lecteur sur l'article de ce blog consacré à une présentation de l'habitat alpin à la période moderne sur ce blog à novembre 2011).


Pour les détails techniques concernant le Premier Art Gothique Cistercien je renvoie le lecteur à l'article consacré à Saint-Nicolas de Monaco, sur ce blog mois de janvier 2012.

Pour les compléments d'information sur l'art de la façade peinte et les vecteurs associés de cet art aux exemples présentés sur la zone géographique des Alpes-Maritimes et de la Princupauré de Monaco, je renvoie le lecteur à la page "Magazine Porto, Oporto"  de février 2012.

Pour le complément d'étude sur l'art de la façade par une approche du contexte européen à travers les grands vecteurs impériaux je renvoie le lecteur à la page "Philippines - Les vecteurs impériaux ..." mois de juin 2012
Les autres articles de mon travail de recherche en thèse doctorale de l'Université d'Aix-en-Provence, sur onze ans (1990-2001),  déjà inscrits sur ce blog sont
                                                Pour mémoire, les articles déjà rédigés sur le blog, extraits de cette thèse sont:
(Si ces liens ne fonctionnent pas en cliquant dessus, faites-en un copié / collé qu vous placez sur la  d'adresses )
L'ancienne église Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/monaco-ancienne-eglise-saint-Nicolas-le.html
Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html
Les Vecteurs Impériaux de la polychromie occidentale
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/philippines-les-Vecteurs-imperiaux-de.html
Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html
Histoire de la Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/07/histoire-de-la-principaute-de-monaco.html
Le Palais Princier de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/palais-princier-de-Monaco-palais-of.html
Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html
Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html
Eglises du sud-ouest de la France A travers l'art de la polychromie architecturale
http://coureur2.blogspot.fr/2013/02/eglises-du-Sud-Ouest-des-alpes-alpes.html
Des cérémonies et des fêtes Autour de Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/des-cérémonies-et-des-fêtes-Autour-de.html
Langages de l'art contemporain - répétition, bifurcation, ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html
La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html
Façades peintes - édifices civils du sud-ouest des Alpes - 2° partie - XX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2015/01/facades-peintes-edifices-civils-du-sud.html
Aspects de l'évolution des seigneuries historiques de la Principauté de Monaco à travers quelques 
exemples d'architectures polychromes ponctuelles.
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/aspects-de-levolution-des-seigneuries.html
Cette histoire de la polychromie architecturale est véritablement un très très gros chapitre dans l'étude historique du patrimoine européen bâti, et si on ne le situe pas d'entrée dans l'art européen, jusqu'en Asie, et parfois en Afrique du Nord en revenant sur la péninsule Ibérique, on passe à côté de tout ce qui fait qu'il y a des originalités locales ou vernaculaires. J'ai donc été le premier à le faire, par delà les autres publications existentes et dont je ne manquerai pas de vous donner les références au fur et à mesure de l'avancée de l'exposé de ces travaux. C'est pourquoi je recherche, pour un blog, une nouvelle forme de présentation qui soit un peu ludique au milieu d'exposés ardus et purement techniques.



Brêve présentation du cadre de recherche sur le département des Alpes-Maritimes et sur la Principauté de Monaco

                      
                      Je suis l'auteur d'une recherche en thèse doctorale de l'Université de Provence ayant pour sujet "L'art de la façade peinte en Principauté de Monaco et dans les Alpes-Maritimes, de la Renaissance à nos jours". D'abord dirigée par Jean Jacques Gloton, elle le fut ensuite par Jacques Chabot, lorsque Jean-Jacques Gloton prit sa retraite. Jean-Jacques Gloton continua toutefois de superviser l'appareil scientifique dans les aspects d'histoire de l'art et de l'archéologie dont il est un maître incontesté. De son côté Jacques Chabot en supervisa d'autres, et par fonction la totalité de la thèse, dont il est également un maître incontesté. Que ces deux éminents professeurs soient ici vivement remerciés. Je présente également mes respects et ma gratitude à Marie-Christine Gloton, autre éminente enseignante de l'Université de Provence, qui me donna toujours de très précieux conseils et qui m'orienta vers des aspects scientifiques de très haute tenue et très pointus. Je fis également appel à Claude Andrault-Schmitt, Professeur au Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale de Poitiers,  ainsi qu'à Marie-Thérèse Camus, également Professeur au Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale de Poitiers, pour m'aider dans des aspects médiévaux très complexes de cette recherche. Grâce à la documentation que ces personnalités m'expédièrent j'ai pu mettre à jour sur le département des Alpes-Maritimes et en Principauté de Monaco toute une veine du premier art gothique cistercien totalement inconnue, pour le moins à l'époque où j'ai fait cette recherche à partir de la reconstitution de Saint-Nicolas de Monaco que je vous présente sur ce blog à partir du mois de janvier 2012.
                    Je remercie également l'agence des Bâtiments de France des Alpes-Maritimes ainsi que la Conservation des Antiquités et Objets d'Art des Alpes-Maritimes, Palais Lascarris, qui me permirent d'accèder au patrimoine de ce très beau département, par une lettre d'introduction aux mairies. Je remercie Mesdames et Messieurs les maires d'avoir honoré cette lettre d'introduction des conservations. Mairies et conservations eurent systématiquement et gracieusement des copies de tous mes relevés archéologiques en format raisin et en temps réel des relevés. Ici le patrimoine de Monaco n'est pas présenté mais puisque l'intitulé fait part de ma recherche en Principauté, il va de soi que je présente ici ma profonde grattitude à feu Son Altesse Sérinissime le Prince Rainier III de Monaco ainsi qu'à tous les personnels du Palais qui m'aidèrent dans mes recherches, sans ne m'opposer jamais aucune censure, bien au contraire.
                   Aujourd'hui cela fait plus de dix ans que j'ai soutenu cette thèse (26 janvier 2001) en six volumes pour plus de 2000 pages, qui a reçu la mention "Très honorable avec félicitations". Une seule présentation sur les chapelles peintes a été publiée à ce jour. Là encore, comme il n'y aura vraisemblablement jamais d'autres publication sur ce travail de recherche, je vous présente certains aspects inédits de cette thèse sur ce blog. Toutefois, je viens d'apprendre que l'Université de Lille aurait publié l'intégralité de la thèse. Cela fait toujours plaisir d'apprendre dix ans après la soutenance de vos propres travaux que vos recherches ont été publiées sans autre forme de procès, et en plus l'intitulé sur internet que j'ai pu vérifier seulement récemment sur un moteur de recherche à l'aéroport de Lisbonne comporte une erreure : ce n'est pas une thèse de 1000 pages en six volumes mais une thèse de plus de 2000 pages en six volumes. Ce n'est bien sûr qu'un détail parmis d'autres. Un jour je présenterai le cadre de cette recherche sur 10 ans (cela fait ainsi 21 ans que ce travail a débutté, fin 1989, juste après ma maîtrise), excessivement difficile, aux multiples et inlassables difficultés créées par des prises de positions totalement irresponsables (lettre de non autorisation à faire des études (sic), entre autres), et peut-être plus, dans mon emploi salarié, par d'autres aspects de la vie citoyenne et les réalités de ce département splendide mais très difficile à explorer à cause des reliefs extrêmement puissants et profonds qui entaillent la montagne alpine en descendant vers la mer. Dois-je ajouter que j'ai du me cacher pour aller soutenir à Aix-en-Provence...Nous sommes pourtant en France...
                 Tout comme dans le cadre général de la présentation de tous ces travaux d'études et de recherches archéologiques et historiques je ne souhaite pas du tout faire de prestation publique ou participer à quelque manifestation que ce soit, l'affaire publique et universitaire étant close. J'arrive bientôt à la retraite sur un emploi médical. Je ne voudrais tout de même pas paraître ridicule en ayant fait beaucoup plus d'études et de recherches inédites sur le patrimoine français et par extension international, et parfois le plus pointu, que dans le domaine médical à un niveau très raisonnable et n'avoir jamais obtenu  dans mon propre pays que des emplois très ordinaires face à d'autres qui ont obtenu des emplois à très haut niveau avec infiniment moins de mérite, de travail et de résulats scientifiques d'inventions, ni entraîner ces présentations dans des extrapolations et exploitations qui ne seraient en aucun cas dans mes intentions. Toutefois je conserve ma propriété intellectuelle et à plus forte raison puisqu'ayant demandé un simple emploi d'enseignant en arts plastiques dans les collèges, par simple et très ordinaire détachement administratif de l'admistration de la Santé à l'administration de l'Enseignement comme cela se pratiquait couramment, et simplement pour avoir un peu plus de temps à consacrer à mes recherches et être plus en accord avec ce qui a fait tout l'intérêt de ma vie, je n'ai obtenu qu'un refus du cabinet du Recteur d'Académie, et en son nom personnel, car je n'étais pas cadre "A".  A ce niveau là de réponse vous comprendrez qu'un citoyen soit autorisé à dégager sa responsabilité de sa participation à l'effort national, surtout si ce sont des chasses gardées.


                                      Partons sur l'aventure de la thèse proprement dite.
           Après une présentation de ma maîtrise sur l'habitat seigneurial gothique sur le département de la Creuse il me semble logique d'enchaîner dans une autre région sur une maison gothique et par extension sur un bref survol de la question élargie à l'habitat gothique de façon plus générale. L'habitat gothique est d'une incroyable variété. Si en recherche nous suivons parfois des cas exemplaires d'évolutions comme ces châteaux de la Creuse que je vous ai présenté en invention, nous tombons parfois sur d'autres exemples extraordinaires que nous pouvons croire isolés. C'est la cas avec cette fresque d'Albi qui nous entraine dans les chemins parcourus par la Renaissance Italienne en France et dont je vous ai parlé comme une autre de mes inventions dans un autre article de ce blog, ou comme cette maison de Guillaumes qui nous ramène à l'art gothique, mais qui concerne en fait beaucoup plus de maisons que sa seule représentation, jusque dans l'âge baroque alpin-provençal. Toutefois, ici, je vais recentrer cet article autour de cet exemple de la maison de Guillaumes en lien avec quelques autres en amont ou contemporains et en aval pour montrer certains axes de recherches possibles dans cette voie désormais ouverte, en marge de celle déjà bien élaborée par Jean-jacques Gloton sur la Renaissance en Provence. Dans un autre article je vous montrerai, toujours par mes relevés archéologiques, deux exemples de maisons rurales alpines d'économie agricole. Avec cette maison de Guillaumes nous sommes dans le cadre d'une maison d'ilot dans un village que nous pourrions considérer "intra muros". Il est fort possible que cette maison fut "bourgeoise", liée à un commerce exploité en rez-de-chaussée sur la rue sous forme de remise ou de magasin à la fois indépendant et lié à l'ensemble de l'étroit bâtiment à peine plus large que le "magasin" en rez-de-chaussée et qui s'enfonce assez profondément dans l'îlot.
                Je dois signaler également que l'université de Provence a menée, dans la cadre de l'archéologie médiévale, certains travaux de recherche sur l'habitat médiéval comme ce DEA de Marie-Christine Grasse que j'avais exploité lorsque celle-ci m'en remit des extraits, geste dont je remercie l'auteur. Aucun des exemples qui figurent dans la suite de cet article n'appartiennent à des études ou documents antérieurs  que j'aurais préalablement lus sauf pour la maison "Fabre" de Saint-Etienne-de-Tinée dont les relevés m'ont été transmis par l'agence des Bâtiments de France des Alpes-Maritimes pour servir cette recherche et pour laquelle il existe un article publié dans Nice Historique avec représentation de la façade sans l'inscription "FABRI" dont je présenterai une source.

                                                         quelques éclaircissements historiques
                                             sur l'histoire de la région et sur le sud-ouest des Alpes,
                                                                    sud-est de la France

  Parler de Provence à Guillaumes, aux sources du Var, au confluent du Var et du Tuébi, sur les bordures ouest du parc du Mercantour, mérite des éclaircissements historiques et géographiques.
            L'entité culturelle de cette région est à la fois alpine, provençale et française pour une appartenance politique au royaume de Sardaigne pour un siècle dans le cas de Guillaumes, de 1760 à 1860, entrecoupé de l'intermède révolutionnaire et napoléonien où Guillaumes fut, comme toute la région, intégrée à un département français . Cette double identité alpine et française se retrouve jusque dans les décors peints que j'ai relévés à Péone, magnifique petit village enroulé autour de pains de sucre, à seulement quelques kilomètres de Guillaumes. Lorsque j'ai fait ces relevés j'aurais pu prendre des exemples d'autres décors peints de ce type dans d'autres villages ou hameaux de la région de Péone et de Guillaumes parcequ'il y en avait encore assez pour faire des choix, voire un inventaire assez riche. Etant revenu dans certains de ces hameaux autour de ces villages pour compléter mon catalogue je n'ai plus rien vu. Les choses vont à une vitesse. Je vous laisse regarder mes relevés archéologiques de ces décors dont je crois que le vecteur est un avatar des répertoires cisterciens présents sur la région depuis le roman provençal jusqu'au premier art gothique cistercien dont je viens de vous parler.

Je n'ai pas utilisé ces décors des XVIII° et XIX° siècle pour ma reconstitution  ornementale de la façade de cette maison car, si je crois que leurs origines sont très anciennes, du moyen âge, je n'ai cependant  pas de traces de ces décors antérieures à celles-ci. J'ai opté, comme vous allez le voir, pour une invention de décors gothiques en accord avec les répertoires ornementaux du portail sculpté contemporain de la construction de cette maison de Guillaumes. Je vais également vous présenter la question de la renaissance dans ces régions. On comprendra ainsi mieux les enjeux ornementaux et les courants culturels qui ont traversé ces contrées et auxquels nous nous trouvons confrontés en recherches. J'espère que ces précautions seront utiles si elles ne peuvent pas toutefois prétendre à être exhaustives et dont le caractère scientifique est toujours à préciser et à affiner.
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 L'entité seigneuriale originelle de ces régions de Guillaumes est le comté de Provence. Ce sont des terres de langue d'Oc, provençales, rattachées au comté de Nice en 1760, qui est une entité territoriale purement artificielle et sans seigneurie comtale titulaire avec ce que nous aurions un temps dans l'histoire pu appeler "comte de Nice" et où nous trouvons les autres exemples que je présente ici.
       Il y eut cependant au XII° siècle une famille de "potestates" ou vicomte de Nice qui partagea le pouvoir avec les moines de Saint-Pons. Le pouvoir diocésain affirmera son autorité au détriment du pouvoir seigneurial. Toute cette région est peuplée de monastères et ceci est à mettre en relation avec l'organisation diocésaine de l'Alpe par laquelle nous voyons par la suite d'importants diocèses comme Grasse récupérer des droits féodaux comparables à ceux des Princes-Evêques de l'Empire dans les pays germaniques. Monaco, en latin Monacus, doit  même son nom a plusieurs implantations monastiques dans le périmètre de son rocher, avant même la conquête seigneuriale des Grimaldi qui, inversement, imposeront le pouvoir seigneurial sur un territoire de ces régions dominées par les diocèses. Rocher  de Monaco sur lequel il y eut un temps deux châteaux. En revanche, ces territoires ne furent jamais italiens. L'entité politique italienne, brisant les statuts politiques autonomes des cités, s'est constitutée sous forme de royaume dans les limites modernes que nous lui connaissons, au XIX° siècle, en 1860, au moment où ce comté de Nice, entre Var et Roya, fut rattaché à la France, agrandi  de la Provence Orientale, entre Siagne et Var, pour former le département des Alpes-Maritimes entre Roya et Siagne. La courronne d'Italie est en revanche remarquablement très ancienne.
             Toutefois, tout comme le comté de Nice, Guillaumes appartint un temps à un royaume disparu : le royaume de Sardaigne. Précisons tout de suite que ce royaume de Sardaigne n'a jamais rien eu de commun avec l'ile de la Sardaigne au sud de la Corse, hormis sa couronne qu'on coiffa sur la tête du duc de Savoie pour créer ce royaume essentiellement composé de la Savoie, du Piémont (avec le Marquisat de Saluces) et de cette entité artificielle du comté de Nice regroupant plusieurs petites seigneuries et vigueries. Couronne qui remplaça celle de Sicile qui fut la première couronne royale portée par les ducs de Savoie lorsqu'au traité d'Utrecht, en 1715, les grandes puissances européennes voulurent remercier le duc pour ses campagnes militaires à leurs côtés contre Louis XIV. La couronne de Sardaigne fut coiffée sur la tête du roi de Sicile en 1720. Le duc de Savoie devint donc roi de Sicile de 1715 à 1720, puis roi de Sardaigne jusqu'à la création du royaume d'Italie en 1860. En 1860 le comte puis duc de Savoie devint le premier roi moderne d'Italie (Victor-Emmanuel II 1820-1878), cette couronne d'Italie étant très ancienne puisqu'existait au moyen âge, autour de la papauté, un petit royaume d'Italie qui perdit peu à peu de son importance mais dont la couronne demeura dans l'héritage nobilaire (pour ceux que la question intéresse je leur signale Ch.E.Perrin, "L'Allemagne, L'Italie et la Papauté de 1125 à 1250 - Les cours  de La Sorbonne - Certificat d'Etudes Supérieures d'Histoire du Moyen Age. Paris, 1952) .  Parler de nos jours du roi de "Piémont-Sardaigne" est un abus qui ne tient absolument pas compte de ces règles seigneuriales par lesquelles un royaume ne peut-être un royaume que lorsqu'il possède depuis des temps très anciens une couronne royale. La Savoie fut un comté puis un duché. Le Piémont était dans la mouvance des provinces à l'ouest du duché de Milan avec une nomination impériale du comte de Savoie comme vicaire de la région piémontaise. Le comte de Savoie était donc un gibelin - tenant de l'Empereur- alors que les provençaux étaient des Guelfs, tenants du Pape. Il n'y eut jamais de couronne royale ni de Savoie ni de Piémont ni de Nice. Sinon pourquoi être allé chercher celles de Sicile et de Sardaigne ?  La guerre d'Italie de Louis XII aména les troupes milanaises aux portes de Monaco . C'est dire l'importance de ce duché de Milan qui dominait les régions italiotes dont le Pièmont était une des provinces les plus occidentales avec une forte imprégnation de culture française et au moins de langue d'Oc. Le Piémont, sur le versan alpin de la péninsule, fut la province où le duc de Savoie transposa sa capitale et le Saint-Suaire, de Chambery à Turin, pour échapper aux convoitises du roi de France lors des geuerres d'Italie. Les états de Savoie seront érigés en duché, puis en royaume. Il ne subsite aucun autre titre nobilaire d'importance que celui ducal de la Savoie et royal de Sardaigne, après remplacement de celui royal de Sicile. La couronne de Sicile appartenant à l'Empire, c'est-à-dire à l'Espagne, celle-ci la réclama et on la remplaça sur la tête de duc de Savoie par celle de Sardaigne qui était "vacante" à cette époque. J'insiste un peu sur ces originalités car ceci est de nos jours très difficile à comprendre, d'autant plus difficile que certains aspects de la vie seigneuriale des ces régions du sud des Alpes sont également colorés d'accents italiotes par lesquels la noblesse n'a pas du tout la même importance qu'en  France (voir à ce sujet Le prince de Machiavel et l'entrée triomphale de Louis XII à Milan qui n'entra dans la ville qu'au nom de son titre ducal et non pas au nom de son titre royal français qui ne lui donnait aucun légitimité). En plus,  à cette époque la France n'avait pas encore intégré la Provence dans ses limites territoriales puisque cette province appartenait à la Maison d'Anjou détentrice du comté de Provence et de Forcalquier mais également du royaume de Naples et détentrice tutellaire du royaume de Jérusalem. D'où ce "comte" de Provence qui s'appelle "roi" comme s'appela la célèbre et légendaire reine Jeanne où le roi René d'Anjou qui, à son décès en 1480, donna la Provence à la France ainsi que son titre royal de Naples à l'origine de la première guerre d'Italie (1494-1497) sous Charles VIII. C'est même un peu plus compliqué, car si le roi René était pair de France , d'un duché pairie, obligatoirement, en l'absence de dispositions spéciales, ses possessions revenaient à la couronne de France à son décès.
        Quant au duché de Milan il sera réclamé par le roi de France Louis XII par l'héritage de son père Charles d'Orléans fils de  Louis de France frère du roi Charles V et de Valentine Visconti, fille du duc de milan.
                Dans les pays italiotes la noblesse n'a de rôle qu'à condition d'être plébiscitée par le peuple, d'où l'importance des syndics laïques et plus tard des confréries de pénitents en marge du pouvoir religieux régulier d'obédiance romaine. Les confréries de pénitents sont des confréries religieuses chétiennes sous l'autorité de laïques pour les services des communautés. Leurs couleurs dépendent des tâches qu'elles se sont fixées : enterrements, célébrations diverses, services d'aides aux miséreux ...Lorsque la Franc-Maçonnerie gagnera en influence au XVIII° siècle, parallèlement aux confréries -  on retrouva des ecclésiastiques du clergé régulier de Menton dans cette mouvance. Le Prince de Monaco dut intervenir. Toutefois, si les seigneurs dans la culture italiote n'ont qu'une importance réduite, le seigneur de Monaco, famille d'anciens doges de la République de Gènes qui deviendra prince au XVII° siècle (Monaco possédant les seigneuries de Roquebrune/Cap Martin et Menton sur lesqeuelles les moines de Lérins étaient largement installés), exerce les mêmes droits que la noblesse française sur le patronage des cultes. A Monaco c'est le Prince qui patronne l'ensemble de tous les cultes au nom du droit seigneurial de tradition française bien que la principauté demeure religieusement administrée jusque dans la seconde moitié du XIX° siècle par les évéchés de Nice et de Vintimille. C'est assez complexe mais si on veut travailler sur ces régions ce sont là les premières choses à savoir et à bien comprendre. Même de nos jours cet héritage a encore de l'importance. Bien sûr je renvoie le lecteur aux importantes publications qui ont été faites sur ce sujet pour nuancer ou préciser ce que j'expose ici hâtivement en introduction du cadre géo-politique dans lequel je vais placer cette série d'articles extraits de ma thèse.

                Nice se détache de la Provence en 1388 pour se dédier à la Savoie, par le jeu politique des syndics de la ville. Suite à cette dédition d'autres villes de la région suivent Nice dans son rattachement au comte de Savoie qui devient duc avec Amédée VIII en 1400 (17° comte de Savoie). Ce n'est que progressivement que la région du sud-est des Alpes se constitue en entité politique territoriale qui sera appelée "comte de Nice". Ses frontières sont sans cesse remodelées et c'est au cours d'une de ces modifications entre la France et le Royaume de Sardaigne que Guillaumes bascule dans le comte de Nice en 1760 pour revenir à la France sous l'Empire napoléonien et revenir à la Sardaigne de 1815 à 1860.

               Ceci me permet d'articuler avec une autre réalité politique des ces régions, très importante au moyen âge : les Guelfs et les Gibelins.
                Ce sont des partisans du pape ou de l'empereur.
                L'Empire et la Papauté furent en conflit de représentations du pouvoir temporel et intemporel  à partir du 9° siècle au moins. Grosso-modo la naissance des empires chrétiens se fait au nom de la défense du trône du Christ. A partir des Mérovingiens (Mérovée 450) puis Carolingiens avec Charlemange en l'an 800. Le symbole de la Croix, du Christ, est d'abord un symbole impérial. Puis, la papauté prenant de l'ampleur, les symboles sont contestés ainsi que les pouvoirs. C'est avec le Palais du Latran que la cour papale se hisse au niveau de la cour impériale. Mais il faut attendre le Pape Pascal 1° pour qu'une claire révendication d'égalité des cours soit affirmée par des mosaïques installées dans les rues de Rome lors d'une visite impériale dans la ville sainte. Le Pape fit installer des mosaïques par lesquelles, de part et d'autre du Christ et du Phénix, les deux cours furent réprésentées à égalité de pouvoirs temporel et spirituel. Deux types d'obédiences apparaissent autour de ces revendications : les guelfs qui sont les partisans du Pape et les Gibelins qui sont les partisans de l'Empereur sur toutes les provinces directement administrées par l'Empire. L'importance que prirent en France les intitiatives de l'abbé Suger à Saint-Denis et la constitution d'une architecture nationale française (1130 - gothique) parallèlement à la création de Citeau depuis Robert d'Arbrissel (Concile de Poitiers en 1100) à Robert de Molesme fondateur de l'abbaye de Citaux en 1098 à Bernard de Clervaux fondateur du mouvement cistercien et fondateur de l'abaye de Clervaux en 1115 , puis l'hégémonie des rois de France depuis la bataille de Bouvines le 27 juillet1214 , puis la Guerre de Cent Ans, tinrent les territoires français à l'écart de ces querelles qui eurent une véritable importance principalement en péninsule italienne mais également par extension dans les pays Germaniques et Alpins, puisque c'est au nom de l'Empereur que le comte de Savoie entreprit sa marche sur Nice autour de la dédition.
                                                                 
                                                                En guise d'introduction :
le cas particulier de La Tour sur Tinée
                                                           Moyenne vallée de La Tinée
                                                    Une introduction sur le monde gothique
         Pour introduire ce chapitre j'aurais du commencer par vous présenter ma recherche sur la présence importante du  Premier Art Gothique Cistercien dans les régions du sud-ouest des Alpes (XIII° siècle). Cette recherche sur cette typologie architectrale sur le sud-ouest des Alpes est présentée dans ma thèse par la reconstitution de l'église détruite de Saint-Nicolas de Monaco (sur ce blog voir en janvier 2012).  De cette façon j'ai l'occasion d'exposer en détail  les caractères de cette architecture assez mal connue de l'église et pourtant presque caractéristique du sud-est de la France en relai du "Premier Art Roman Méridional" de Puig i Cadafalch.
           Cette église de La-Tour-sur-Tinée  appartient à cette famille architecturale du Premier Art Gothique Cistercien dont la nef seulement a été construite pour un remaniement postérieur de sa façade par une tour de cloches (période baroque ?). Si l'ensemble du projet avait été entièrement réalisé cette église eut été une des plus vastes de la région. C'est dire l'importance de ce village ou de sa communauté au XIII° siècle.
         La circulation dans les Alpes du sud ne se faisait pas principalement par les vallées mais par les cols. La-Tour-sur-Tinée est au départ de cette magnifique et spectaculaire route de col, chemin carrossable, qui relie la vallée de la Tinée à celle de la Vésubie. En arrivant sur le versant de la Vésubie, à Utelle, nous retrouvons une autre église du Premier Art Gothique Cistercien mais en grande partie reconstruite à la période baroque, en élévation. Dans le val de Lantosque, au fond de la vallée de la Vésubie, nous avons encore une église de ce type. Dans la vallée de la Roya les églises de Tende et de La Brique témoignent elles aussi d'une première édification, avant reconstruction à partir du XVI° siècle, sur ce modèle architectural.
   Pour le lecteur peu habitué au monde gothique et à l'influence de la doctrine cistercienne sur cet art je vais tout d'abord lui faire une sorte de récapitulatif historique vers les ordres Mendiants qui au XIII° siècle ont empruntés aux cisterciens leur architecture de l'église. Si les Dominicains ont inventé un plan d'église à deux nefs ils ont aussi emprunté le plan cistercien comme nous le voyons à Saint-Nicolas de Monaco construite par les Dominicains de Gènes.
  Pour l'agrément de la lecture je vais entrecouper mon texte de mes relevés faits sur et autour de l'église Saint-Martin de La-Tour-Sur-Tinée jusqu'à la maison gothique à son chevet, objet de cette introduction sur certains caractères visibles depuis la rue de l'habitat gothique dans les Alpes-Maritimes et en Principauté de Monaco. Je reprends ici le texte de ma thèse.

                   L'Empire est en pleine reconquête de l'Europe. Les grands féodaux construisent de façon luxueuse face à un roi de France dont les territoires exigus,où s'exerce son autorité, sont la proie des hobereaux. Le domaine du roi de France est aussi une terre d'asile pour les papes mis en danger par la politique expansionniste impériale. La première manifestation du prestige royal face à la colère impériale a lieu en 1124 alors que l'Empereur Henri V envisageait une expédition punitive en France. Une armée tellement puissante se réunit à Saint-Denis que l'Empereur préféra renoncer à son projet. Cette démonstration de force couronnée de succès n'eut pas seulement un effet positif sur le sentiment de la valeur nationale, mais elle donna à la monarchie française un rôle de dirigeant. Célébrée pour la première fois, la remise solennelle au roi de la banière de l'armée de Saint-Denis, l'Oriflamme, prit une valeur nouvelle de symbole national ; SaintDenis vit ainsi son rang de sanctuaire national confirmé...La monarchie se développa grâce au soutien de l'Eglise... (D.Kimpbel, R.Suckale, Die gotische Architektur in Frankreich - 1130-1270, Munich, 1985.Traduction française de Th.Kayser L'architecture gothique en France - 1130 - 1270, Paris, 1990, p. 70 à 71)
                                                 
                                                 Plan cadastré de La Tour-sur-Tinée en 1865
                                                               secteur de l'église

              Quelques soient les divergeances de points de vue entre les auteurs sur le sujet de l'apparition de l'architecture gothique, tous se ralient à l'article d'Erwin Panofsky sur le rôle déterminant de l'abbé Suger à Saint-Denis (E.Panofsky, L'abbé Suger à Saint-Denis. Dans, Abbot Suger on the abbay of Saint-Denis and its Treasures. Princeton, 1946, p.1 à 37).  C'est en effet à partir du 14 juillet 1140 (A.Erlande-Brandebourg, L'art gothique. Paris, 1983, p.38 et 507), lors de la construction du nouveau choeur de l'église dont Suger était l'abbé qu'apparaît de façon clairement exprimée une architecture lumineuse, aérée, aux supports considérablement allégés donnant à l'espace un sens tout à fait nouveau. Dire que l'art gothique est spontanément apparu par le génie de Suger est une affirmation dont il vaut mieux s'écarter et toute l'histoire de la reconstruction de Saint-Denis, à partir de léglise carolingienne, en est une démonstration éclatante (C.A.Bruzelius, The 13 th. Century Church at St.Denis. New-Haven et Londres, 1985). André Mussat, dès 1963, avait parfaitement ciblé tout ce que l'art gothique devait à l'art roman. Thèse reprise par les auteurs allemands D.Kimpbel et R.Suckale qui l'expriment dans cette pertinente observation L'art gothique n'est pas né du rejet de l'art roman, mais de sa transformation, de l'intention de l'améliorer. Cette attitude à l'égard du style qui l'a précédé distingue le Gothique de la Renaissance D.Kimpbel, R.Suckale, 1985-1990, op.cit., p.15).
           Il semble alors prudent de regarder le chevet de l'abbé Suger à Saint-Denis comme une première manifestation de cette évolution dont les moteurs sont certainement infiniment plus complexes que de simples formules de synthèse d'historiens ou d'historiens d'art, surtout lorsque ces formules contredisent les observations, voire quand dans un même volume elles ne se contredisent pas elles-mêmes. Le passionnant ouvrage d'André Mussat nous ramène à des réalités sur la naissance de l'art gothique qui, si elles surprennent face aux grandes théories et thèse parisiennes, n'en sont pas moins toutes aussi importantes et fondamentales pour comprendre que l'art gothique n'est pas une génération spontanée, mais bel et bien un confluent d'expériences aux sources partiellement identifiables sur le plan de l'étude de l'art projeté dans son histoire Il existe dans ce domaine blésois-chartrain une grande activité architecturale à la naissance même de l'architecture gothique. Cette activité dont le centre est le massif occidental de la cathédrale de Chartres, ne montre à l'origine aucune dépendance directe envers l'art de Saint-Denis mais des rapports nombreux avec l'art des régions de la Loire occidentale en particulier Tours et Le Mans...La grammaire décorative ligérienne s'y impose rapidement et tend à éliminer le style anglo-normand géométrique. Ente 1140 et 1160 environ, ce n'est pas seulement un art nouveau des portails et des vitraux qui naît à Chartres, c'est aussi une des formes de l'architecture gothique. Et cet art n'est pas entièrement titulaire de Saint-Denis (A.Mussat, Le style gothique de l'ouest de la France (XII°-XIII) siècles). Paris,1963, op.cit., 31 à 50, puis p.59 pour cette dernière citation).
                      Si le parisianisme semble irrecevable  pour expliquer à lui seul la naissance de l'art gothique, et à plus forte raison sa diffusion dans la multitude des formules qu'il propose en moins d'un siècle, il faut toutefois bien reconnaître que c'est dans les territoires où l'influence capétienne s'exerce le plus directement qu'il se répand et qu'il évolue de 1140 à 1240, suivi d'une période de stagnation et transitoire de 140 à 1270, période sur laquelle se met en place et se répand en Europe le Premier Art Gothique cistercien qui avait déjà amorcé de sensibles différences aux styles des grandes cathédrales parisiennes, tout comme les ordres militaires dont l'étude en est à-peine reprise depuis Viollet-le-Duc (1814-1879). Le prestige nouveau de Saint-Denis est un facteur propice à l'imitation de l'activité de Suger. Le grand chantier qui va décider de l'hégémonie (diffusion) de l'art gothique est celui de la cathédrale de Sens dont l'architecte Guillaume de Sens sera, dès les années qui suivent 1174, appelé à Canterbury. Cette cathédrale de Sens est la première cathédrale entièrement construite suivant les principes de l'architecture gothique : le succès est immédiat et les modèles parisiens, par les diocèses qui chevauchent les divisions territoriales et politiques, et sous la poussée extraordinaire de la dévotion médiévale dont le roi de France devenait de plus en plus une sorte de héros, commencent leur diffusion vers la Champagne et la Bourgogne, puis vers Chartres à la rencontre du gothique angevin, vers le Berry où l'influence clunisienne joue son propre  rôle dans le parti architectural de Bourges, puis vers la Picardie et enfin vers l'Auvergne.
                 L'architecte de Sens appelé à Canterbury emporte son savoir technique au service du royaume Plantagenet où un style particulier dès la fin du XII° siècle, connu sous le nom de Early English, va donner son premier caractère gothique d'outre-manche alors qu'en Italie et dans les pays germaniques la très forte tradition romane constitue une résistance à la diffusion du gothique qui sera toutefois percée par ces vecteurs cisterciens que j'expose plus loin (A.Erlande-Bardebourg, 1983, op.cit., p.507 à 506 \\ A.Recht, L'art gothique : une introduction. Dans, Les batisseurs de cathédrales gothiques - Les musées de la ville de Strasbourg. 1989, p.14). L'Espagne enfin adopte l'art gothique qui deviendra très florissant dans ce pays qui restera assez différent de celui qui naîtra à peu près à la même époque, vers 1240-1250, jusqu'au Portugal valant à Santarem d'être qualifiée en 1937 de Capitale Gothique par Zeferino Sarmento (I.Mendoza Côrte-Real, Les monuments gothiques de Santarem et le couvent d'Almoster. Un mémoire de Maîtrise d'Histoire de l'Art du Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale de Poitiers et de l'Univsersité de Coimbra. M;-Th. Camus, R. Favreau, J.Dias Directeurs, Poitiers-Coimbra, 1989).[...]

                                                   La Tour-sur-Tinée - Eglise Saint-Martin
                                                                         actuelle façade
De tout l'art gothique, qu'il soit parisien, rayonnant ou flamboyant, le visiteur retient ces extraordinaires verrières colorées qui caractérisent l'art français jusque pour les italiens faisant appel aux maîtres français (A.M.Romanini, Arnolfo di Cambio e l'architettura del duomo di Orvieto. Dans, Storia e arte in Umbria njell'età communale - Atti des VI Convegno di studi Umbri - Gubbio - 26-30 maggio 1969 - Parte Prima. Gubbio-perugia, 1971) . Cette mystique de la lumière que les innovations ont permis de construire, depuis qu'à Montierneuf ( M.Th.Camus, De la façade à tour(s) à la façade-écran dans les pays de l'Ouest. L'exemple de Saint-Jean-de-Montierneuf de Poitiers. Dans, Cahiers de civilisatin médiévale - X-XII° siècles - La façade romane - Actes du Colloque international organisé par le Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale de Poitiers, 26-29 septembre 1990. Université de Poitiers, 1991, p.237 à 253. Sur cette question de l'apparition des façades plates et en lien avec les façades des églises des ordres mendiants il est utile de consulter W.Kroenig, Caratteri d'ell'architettura degli ordini medicanti in Umbira. Dans, Storia e arte in Umbria nell'età communale - Atti del VI convegno di studi Umbri - Gubbio - 26-30 magio 1968 - Parte prima. Gubbio-Perugia, 1971) on a créé un nouveau type de façade plate et qu'on ouvrira d'une grande baie, au sein d'une mystique religieuse médiévale par une tentative de représentation de la Jérusalem Céleste qu'on opposait au Temple de Salomon (G.Duby, Le temps des cathédrales. Paris, 1966-67, 1976, p.36), fait quelque peu oublier une autre réalité colorée des extérieurs des édifices gothiques (A.Erlande-Brandebourg, Quand les cathédrales étaient peintes. Paris, 1993). Le portail de Saint-Denis était célèbre pour son revêtement d'or. Le portail doré détenait sa justification au sein même de la mystique religieuse de l'édifice céleste éclatant et l'abbé Suger qui, pour transcender le réel, avait d'entrée établi la suprématie de l'art sur l'or Opus superat materiam (D.Kimpbel, R.Suckale, 1985-1990, op.cit., p.11, 14, 57, 58, 90, 91, 123). La cathédrale d'Amiens était particulièrement peinte et en décors intérieurs on avait toujours recours à ces faux marbres si répandus dans l'art roman, carolingien et mérovingien. La cathédrale dans la ville avait une place particulière depuis le premier essai de scénographie obtenu avec le parvis de Notre-Dame de Paris (à partir de 1208) (A.Erlande-Brandebourg, Les cathédrales gothiques au sein de la cité. Dans, Les bâtisseurs de cathédrales gothiques - Musées de la ville de Strasbourg. 1989, op.cit. p.172). Exemple précoce d'autant plus remarquable que depuis le décret d'Honorius en 396 la ville romaine s'était enfermée dans les limites exigües des castra. Dietr Kimpbel et René Suckale nous en dressent un tableau saisissant. La cathédrale (église de l'évêque) n'était pas un lieu réservé  exclusivement au culte. Il faut en effet distinguer le sanctuaire de l'espace public. Le sanctuaire fut très tôt  isolé de l'espace public par le jubé richement sculpté et peint. Le sanctuaire réservé au clergé était un lieu de culte alors que l'espace public de ces immenses "hangards" livrés à la foule, devenaient des lieux de la vie populaire. En fait, c'étaient les seuls grands espaces publics de la ville médiévale. Ici se passaient les choses les plus étranges pour notre morale contemporaine refondue au XIX° siècle : on pouvait dormir, s'installer, vendre, ce qu'on avait à vendre et les prostituées avaient leurs quartiers réservés autour des piliers. Le clergé, vigilant, ne pouvait pas grand chose contre cette situation car tout ce petit négoce rapportait à l'oeuvre de la cathédrale. On installait même, dans cet espace public, les théâtres occasionnels où on donnait les représentations des Mystères. Cet espace public était comme une interpénétration au quotidien de la rue étroite et de l'espace intérieur de la cathédrale surdimensionnée. Les couleurs (...) y avaient une grande importance. En fait tout ce qui ne pouvait pas s'installer, à l'occasion, dans le tissu étroit de la ville envahissait la cathédrale et l'investissait à une époque où le domaine religieux pouvait représenter le cinquième de l'espace urbain. La cathédrale était donc ce lieu particulier où se concentraient les vies publiques et religieuses. La notion moderne de "façade" se trouve une fois de plus quelque peu remise en question, tout autant que notre conscience étroite de "scénogaphie" au sein d'édifices où il n'était pas rare de trouver des trompe l'oeil architecturés et peints, voire des architectures réhaussées de couleurs. Ces artifices pouvaient servir à rétablir l'équilibre des travées, comme de nos jours et depuis la fin de la période gothique, avec l'emploi de fausses fenêtres peintes, habitées, ouvertes ou fermées, comme on en voit un magnifique exemple à la cathédrale de Burgos, noble héritière de Bourges (H.Karge, La cathédrale de Burgos - Organisation technique de la construction. Dans, Les bâtisseurs de cathédrales gothiques - Les musées de la ville de Satrasbourg. 1989, op.cit., p.172). Dans la même publication notons la remarque de R.Bechesmann sans son article Le vitrail et l'architecture, p.298 : L'ornement architectural de la fenêtre murale, de la peinture sur panneau et de l'enluminure soumis à une tradition picturale qui remontait à l'antiquité tardive) [...] J'ajouterai à cette remarque que les jardins romains étaient également enrichis de trompe l'oeil qui accentuaient ou modifiaient des espaces et qui furent repris dans l'architecture baroque et classique française, dont celle triomphante au zénith du soleil à Marly et dont les accents se retrouveront brillamment à Monaco du XVII au XVIII° siècles.
            
                                                          Le rôle joué par le mouvement cistercien
          Le célibat des moines énoncé dans les évangiles selon Saint-Thomas au II° siècle de notre ère est la source de plusieurs choix de vie des religieux. L'anachorèse ou érémétisme va donner la façon de vivre des ermites ; le cénobitisme va concerner la vie monachique. Saint Antoine, dont la vie fut écrite en 370 par Athanase, fut un ermite par vocation. Pour stasifaire ses disciples il créa les premiers monastères connus et fut ainsi l'initiateur de la vie cénobitique. Dès 360-370, Saint Hilaire, évêque de Poitiers, créa des communautés monastiques dont Ligugé et Marmoutier furent les premières. L'exemple est suivi par Saint-Martin évêque de Tours (à partir de 371), par Caprais puis Honorat fondateurs vers 410 du monastère des îles de Lérins, au large de Cannes. Enfin, sous l'influence de Cassier, fut fondé le monastère de Marseille.
            Dès 435 le mouvement gagne le Jura par Saint Romin et Saint Lupicin fondateurs du monastère de Condat à l'origine de l'abbaye de Saint-Claude.
            Autour de 500 les monastères se multiplient et les femmes accèdent à la vie cénobitique par Sainte Radegonde fondatrice du monastère Sainte-Croix à Poitiers. Les monarques s'intéressent à ces fondations et Sigismond, roi des Burgondes, fonde le monastère de Saint-Maurice d'Agaume dans le Valais. Dans ce même courant il faut citer l'activité de Saint Colomban arrivé sur le continent en 590 et qui fonda de nombreuses abbayes dont Luxeuil, au sud des Vosges, et Bobbio en Lombardie où le saint mourut en 614. L'aristocratie franque, par son soutien à ces fondations, favorisa la multiplication de monastères et abbayes dans toutes les régions situées au nord de la Loire.
                   Césaire, évêque d'Arles, créa des monastères et rédigea une règle de vie destinée à ses fondations. Cette règle connut un certain succès au début du VI° siècle. C'est enfin à Saint Benoit (Benoit de Nursie) que nous devons la rédaction de la règle, vers 545-560, au Mont Cassin, établissant un modèle de loi de vie communautaire pour toutes les fondations monastiques du Moyen Age. Cette règle de Saint Benoit fut pour la première fois appliquée au monastère d'Alta Ripa, près d'Albi, vers 620-630. Elle fut ensuite reprise par un homonyme, Benoit d'Aniane, qui la mis en pratique dans son propre monastère à partir de 780 (J.Decarrreaux,Moines et monastères à l'époque de Charlemagne. Paris, 1980). Cette règle bénédictine sera la seule admise par l'Empereur Louis Le Pieux au Concile d'Aix-la-Chapelle en 817.
                  C'est au coeur des dévastations et des pillages des monastères par les invasions normandes, hongroises et sarrasines (850-950) que naît un mouvement de renouveau des monastères : Cluny est fondé en 909. Ce mouvement de renouveau monachique né en Bourgogne va s'étendre à toute l'Europe méridionale. La Catalogne, la Provence et l'Italie vont devenir des centres importants de fédérations monastiques. Sous l'impulsion de l'abbaye de Fruttuaria, près de Turin, les courants réformateurs pénètrent, par l'influence de Saint Blaise et de Sieburg, les pays germaniques.
                  Vers 1070 le modèle clunisien est mis en doute. Saint Bruno, écolâtre de Reims, se retire en 1084 dans le vallon boisé de la Chartreuse près de Grenoble. Cette fondation est considérée comme la seule d'esprit érémitique.
                 En 1028 naît en Champagne Robert de Molesme. Fasciné par la vie érémitique il fonde le monastère de Molesme en 1075. En 1098, accompagné de quelques moines, il va s'établir à Citeaux entre Beaune et Dijon où il revient à l'ascétisme de la règle de Saint Benoit. Les successeurs de Robert de Molesme, l'abbé Aubry et Etienne Harding, à partir de 1109, donnent à l'abbaye des orientations d'observance stricte de la règle : très rude ascèse alimentaire et dépouillement total de toute ornementation jugée superflue.
                 En 1112, Bernard Fontaine, fils d'un chevalier Bourguignon, fait son entrée à Citeaux, suivi d'une trantaine de compagnons membres de sa famille. Trois ans plus tard il part fonder l'abbaye de Claivaux...La légende cisterceinne allait alors entrer dans l'histoire (J.B.Auberger, L'humanité Cistercienne Primitive : mythe ou réalité ?. Citeaux, 1986 \\  R.Aigan, Sainte Radegonde. Parthenay, 1987. \\ Des articles extraits de Saint Bernard et le monde cistercien. Léon Pressouyre et Terryl N.Kunder Directeurs, Paris, 1990, et plus particulièrement : A.Vauchez, Le monachisme avant Saint-Bernard, p. 27 à 42.  \ J.Berlioz, Saint Bernard et son temps, p.43 à 6  \ P.Riché, Postérité de Saint Bernard, p. 142 et 143).
                                                    Eglise Saint-Martin à La-Tour-Sur-Tinée
            Reconstitution de la façade cistercienne associée à la vue sur son vaste transept également reconstitué
                                                              car jamais construit (voir plan)

                   Les règles d'ascétisme bénédictines vont être portées par Bernard de Clairvaux
 à un degré tel que la transcendance du matériel va aller à un niveau spirituel de dépouillement jamais atteint jusqu'alors. Le succès de l'ordre de Citeaux va être tellement grand qu'à la mort de Bernard le 20 août 1153 l'orde comptait 345 couvents dont 167 dépendaient de Claivaux même.
                  L'activité de Bernard depuis Claivaux est immense et apparaît dans tous les règlements des grands évènements du deuxième quart du XII° siècle. Les rois le consultent et comme le fait remarquer Michelet il est condamné malgré lui à gouverner l'Europe. Son indifférence à la mystique royale en plein essort, sous l'impulsion de l'abbé Suger à Saint-Denis, ajoute à son rayonnement tout autant que sa lutte contre Abélard et la place qu'il prend vis-à-vis de la pensée scolastique ( E. Panofsky, Architecture gothique et pensée scolastique. Traduction française de Pierre Bourdieu. Paris, 1986, p.69 à 73). Il devient également un grand serviteur de Rome avec l'intelligence de s'attaquer ni à Suger, ni à Cluny. Lors du schisme d'Anaclet en 1133, il apparait comme le médiateur entre Gênes et Pise afin de préparer le retour en Italie du pape qu'il soutenait. Les Génois réclameront Bernard comme évêque de leur ville. Il intervint alors sur l'élection du pape Innocent II, rival d'Anaclet, et, prenant le nouveau pape par la main, il le mena dans toutes les villes d'Italie qui le reçurent à genoux. Le succès de Bernard était celui d'un saint qu'on voulait toucher, auquel on arrachait des lambeaux de vêtement et à qui on attribuait, sur tout son itinéraire, des cohortes de miracles. En 1142 il fit élire un Cistercien sur le trône de Saint Pierre sous le nom d'Eugène III.
             Tout ne fut pas succès comme cette croisade de 1146 dont il fut le prêcheur et qui se solda par un échec préjudiciable à la popularité de Citeaux.
             Canonisé le 12 janvier 1174, il fut procamé Docteur de l'Eglise en 1830 par Pie VIII.

Les idées de Saint Bernard au sujet des oeuvres d'art sont bien connues par les Status Généraux de l'Ordre Cistercien ( D.Josephus-Mia Canivez, Statua capitulorum generalum ordinis cisterciensis - Ab anno 1116 ad annum 1786 - Tomus I ab anno 1116 ad annum 1120. Louvain, 1933, p.17, rubrique XVIII Quod omnia monasteria in honorem beatae Mariae dedicentur). A la rubrique des sculptures, peintures et croix en bois de 1134 on lit "Nous interdisons que l'on place dans nos églises ou dans les dépendances (ateliers, écoles) du monastère, sculptures et peintures parceque, dans le même temps, ...des choses de genre, profit d'une bonne médiation ont souvent négligé la discipline de la gravité religieuse. Cependant nous avons des croix peintes qui sont en bois". Le culte de la Vierge Marie est également un ordre de ces mêmes status de 1134 "Parce que nos prédécesseurs et pères, à propos de l'église de Molesme qui est en l'honneur de la bienheureuse Marie, et d'où que nous soyons issus, sont venus vers le lieu cistercien dès le début, nous...que toutes nos églises et celles de nos successeurs soient fondées et dédiées à la mémoire de la même reine sainte du ciel et de la terre Marie" (Je remercie Jacques Gasc pour sa collaboration par ses remarques pertinentes à cette traduction du texte latin original faite pour l'intelligence de ce paragraphe). Il est alors évident que le dépouillement ornemental est une règle de l'Ordre Cistercien, que le culte de la Vierge Marie est très conseillé. Ces deux textes ne sont-ils toutefois pas, d'une certaine façon, antagonistes au regard de l'iconographie de la Vierge de la Consolation qui sera une  création précoce des Cisterciens du XIII° siècle (E.Mâle, L'art religieux de la fin du moyen âge en France - Etude sur l'iconographie du moyen âge. Paris, 1922, p. 198 à 202).

En matière d'architecture Teryl N.Kinder (L'abbaye cistercienne. Dans, Saint-Bernard et le monde cistercien. 1990, op.cit., p.82) nous rappelle que le seul texte connu de Saint-Bernard est celui de la recommandations faite à Guillaume de Saint-Thierry Il y condamne la sculpture, la hauteur exagérée des bâtiments et le luxe dans les églises.                       A l'exception des croix peintes aucun décor ne semble pouvoir être toléré dans les établissements religieux cisterciens ; position radicalement opposée à celle de Suger à Saint-Denis. Georges Duby le souligne : Le chapitre général prescrit donc que les églises et autres lieux des monastères ne recevraient aucun décor sculpté ou peint ; il interdit l'usage des vitraux de couleur (G.Duby, Saint-Bernard - L'art cistercien. Paris, 1976, p. 14 et 15).
Les recherches modernes comme celle de Bernadette Barrière ( Le domaine cistercien. Dans Saint-Bernard et le monde cistercien, 1990, op.cit. p.96 à 108) et de Jean-Baptiste Auberger (L'humanité  Cistercienne Primitive : mythe ou réalité?. Citeaux, 1986, p.96) se sont intéressées aux implantations de l'ordre malgrè d'évidentes difficultés à établir la virginité des lieux avant l'arrivée des Cisterciens. D'une façon générale, pour implanter leurs monastères, les Cisterciens choisissent - tout comme Robert d'Arbrissel l'avait fait avec sa fondation du monastère de la Roë en 1090 - des lieux éloignés, déserts : des terres et des forêts à défricher, à assainir, à mettre en valeur, à drainer ou à pourvoir en eau. Bref, des terres à cultiver quelles  que soient les difficultés rencontrées. En revanche, comme en Italie, pour une première implantation en Toscane, à San Galgano qui introduisit les règles de constructions cisterciennes de la région, l'implantation se fait du côté du château (G.Amante, A.Martini, L'abbazia di San Galgano un insediamento cistercense nel territorio senese. Florence, 1969, p. 98 à 101). C'est là un fait admis par bon nombre d'auteurs que les pouvoirs féodaux ont eu recours au mouvement cistercien pour créer des monastères sur les territoires de leurs administrations.
              Ces monastères Cisterciens ont d'emblée une double vocation : la prière et le défrichage des terres leur permettant de vivre de leurs propres ressources. Le travail des champs, contraire aux principes de prières, va entraîner l'appel à une main-d'oeuvre semie-laïque : les convers. Le monastère cistercien est donc peuplé de moines souvent issus de classes plus pauvres qui exploitent le domaine agricole tout en étant astreints aux mêmes règles d'ascétisme que les moines.
             Conservée jusqu'à la Révolution Française, l'église primitive de Clairvaux était un carré de seize mètres de côté (J.B.Auger, 1986, op.cit.). Lorsque les fondateurs arrivaient sur les lieux des installations, par groupe de quinze à trente moines, les premières constructions étaient en bois, provisoires. L'activité agricole et les dons ne tardaient pas à affluer. La fondation s'enrichissait et on commençait alors à construire en dur. Ces constructions, pour dépouillées et pauvres qu'on les voulût, n'échappaient pas aux arts des bâtisseurs contemporains. A la fin du XII° siècle les Soeurs Provençales (Sénanque, Silvacane et Le Thoronet) sont encore dépendantes de l'architecture romane malgré l'absence du portail occidental à Sénanque. Le plan du cloître est toujours celui de Saint-Gall. A Vaux-de-Cernay (autel consacré en 1174) l'élévation des arcs boutants est d'un luxe gothique déconcertant (Sur ces questions de dépendances architecturales aux grands modèles contemporains, au début de l'érection des lieux de culte cisterciens ont peut également consulter C.Andrault-Schmitt, Les abbatiales du "désert". La églises des successeurs de Géraud de Sales dans les diocèses de Poitiers, Limoges et Saintes (1160-1220). Dans Mémoires de la Société des Sciences des Antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers. Poitiers, 2° trimestre de 1994, 5° série - tome VIII - Bulletin de 1997, p.91 à 172).  On y remarque également la rose occidentale qui, bien que n'ayant pas de vitrage coloré, frappe par son caractère ornemental. La rose, issue de cette ouverture des façades occidentales romanes devient ue caractéristique des façades cisterciennes. Puis, un plan cistercien se met progressivement en place. Terryl N.Kinder nous en trace les grandes lignes : Une nef de cinq à sept travées flanquées de collatéraux et précédant un transept saillant. Dans les croisillons, à l'est et parfois à l'ouest, étaient construites des chapelles fermées par un mur droit. Les églises qui avaient adopté le plan bernardin (ainsi nommé par ce qu'on suppose qu'il reflète la disposition du chevet de l'aglise de Clairvaux, bâtie durant la vie de Saint-Bernard) se terminaient pas un choeur plat et peu profond, et dépassant à-peine les chapelles orientales du transept. Le chevet peut-être aussi arrondi, avec ou sans chapelle : ou bien avec des chapelles "en échelon", suivant les traditions régionales.
         Quelle que fut sa forme, le choeur d'une église cistercienne était toujours surélevé de deux ou trois marches. Au XII° siècle, l'autel principal se trouvait au milieu du sanctuaire, à l'extrémité orientale du chevet, mais non point contre le mur.(T.N.Kinder, 1990, op.cit., p.84).

         A ces caractéristiques on peut ajouter que l'élévation à deux niveaux est fréquente : de fortes valeurs murales intérieures et extérieures, un rapport voisin de un demi entre les grandes arcades et l'élévation supérieure de la nef, des culots récepteurs des nervures, le triplet au chevet et parfois également en façade. Toutefois certaines églises ont des élévations à trois niveaux avec triforium. L'absence de clocher, souvent constatée, n'est pas une règle pas plus que l'absence de voûtes ou de leurs répartitions sélectives dans l'église.[...] Si les plans des architectures cisterciennes tendent, assez vite, vers une remarquable unité de styles jusqu'à former des familles, dont celle du Premier Art Gothique Cistercien, les élévations sont, en revanche, plus variées. On identifie ces variétés, qui définissent des sous familles, comme celles isolées par W.Koenig et sur lesquelles l'art cistercien pénètre en Italie dans ces confluents d'échanges entre la France, l'Anjou, la Bourgogne, les pays germaniques et l'Italie.
         G.Amanti et A.MArtini ont repéré trois axes principaux de pénétration des modèles cisterciens depuis Paris vers Rome. Le premier de ces axes est celui des intinéraires des pélerins, des militaires, des prêtres et des marchands (G.Amanti, A.Martini, 1969, op.cit., p91, 92 et 101). La route empruntée est celle passant par la vallée du Taro, les Apennins au col de Cisa, Pontremoli, Sarzana, Lucca, Sienne, Radicofani,Viterbe et Rome. Le scond axe étant celui qui conduit à la Badia de S.Savatore Sull'Amanta. Enfin un troisième axe de pénétration est repéré en Sicile.
         Les toutes premières fondations cisterciennes en Italie son celles de Fossanova en 1887 et Casamari consacrée en 1217. Le plan de Fossanova reprenait exactement celui de Fontenay. Dès le XII° siècle une génération nouvelle d'édifices cisterciens apparaît autour de Chiaravalle, près de Milan, où l'architecture cistercienne commence à subir de fortes influences locales. Toutefois la forme bourguignone dont la simplicité met en relief la structure et la géométrie a une importance décisive sur l'architecture cistercienne italienne qui accueille ce nouveau sens de l'espace et qui l'adopte pendant tout le XIII° siècle. L'influence bourguignone c'est aussi le choix des voûtements d'arêtes qu'on réalise parfois pour couvrir autant la nef que les collatéraux comme ce fut le cas à San Galgano qui par ses voûtements reçoit les contreforts en façade : contreforts ouvragés à la façon de demi-colonnes maçonnées créant trois travées dans lesquelles s'inscrivent trois portails. Les deux portails latéraux ne sont que de simples portes alors que le portail central, plus grand, reçoit un linteau orné de très riches et fines sculptures en rinceaux de grosses fleurs bien dégagées de la pierre comme il est fréquent d'en recontrer dans l'art roman du Poitou et de la Saintonge. Au-dessus du linteau un tympan fait office d'arc de décharge. Ce tympan, aujourdh'ui est lisse, vide d'ornement : est-il possible qu'on ait pu peindre ici une scène religieuse...dédiée à la Vierge ? Ailleurs c'est la tradition italienne du protiro qui orne l'entrée principale. (L.Franco de Longhi, L'architettura delle chiese cistercensi italiane. Milan, 1958 \\ G.Amante, A. Martini, 1969, op.cit., p. 98, 100, 101, 104, 105 et 106).


c'est en 1209 que commence la prédication de Saint-François. Cette prédication de pauvreté va avoir, en relai du mouvement cistercien, une importance considérable pour la diffusion des modèles cisterciens architecturaux et la création de l'art italien, en parallèle avec d'autres mouvements mendiants dont celui de Saint Dominique. Le succès de ces prédications arrivait sur un terrain social de ferveur religieuse particulier dont Charles-Edmond Perrin nous livre un des aspect (Ch.E.Perrin, 1958, op.cit., p.348) : Ce qui donnait à cette fernvur son originalité c'est qu'elle s'alimentait des prophéties contenues dans les oeuvres de Joachim de Fore, abbé cistercien d'un monastère de Calabre, mort en 1202. Pour ces porphéties largement diffusées par les Cisterciens, il faut distinguer trois périodes :
                                       - le règne du père et l'ancienne loi,
                                       - le règne du fils et la nouvelle loi,
                                       - le règne du Saint-Esprit et de l'Evangile interprété dans son sens spirituel qui avait débuté avec Saint Benoit mais qui ne devait véritablement commencer qu'en 1260.
                  Les hommes du XIII° siècle bouleversés par l'agonie des empires d'Orient et d'Occident vont revevoir les prédications de Saint François et de Saint Dominique comme des possibilités nouvelles d'accessit aux terres promises dans le Royaume des Cieux dont l'avènement n'avait jamais été aussi imminent.
                  Sur ce XIII° siècle on à construit à La Tour-sur-Tinée une vaste nef  sur une croupe qui descend brutalement  et vertigineusement tant à l'est qu'au sud. La nef une fois construite occupe toute la partie plate de la croupe et dès qu'on arrive au transept on est déjà sur les pentes abruptes. Une maison est alors édifiée dans l'angle sud-ouest, en contrebas de l'église sur l'emplacement de l'extrémité d'un transept probable. Cette maison est dite "des templiers" dont l'ordre est dissout le 13 mars 1312 par Clément V.



Il semblerait que les formes les plus anciennes d'habitat soient, dans ces régions alpines, directement liées à l'établissement d'enceintes fortifiées sur des pitions rocheux, des mouvements de terrains, en pleine montagne et en bord de mer : ce que R.Chevenveau regroupe sous le terme d'enceintes anistoriques. Dans ces enceintes on construit des abris de bois et de branchages, mais la chapelle, très tardive ou l'église liée au lieu, est en revanche une forme architecturale à part entière comme les murailles d'enceintes. Il n'apparaît pas ici de formes architecturales civiles évolutives pouvant expliquer la construction progressive d'une architecture résidentielle transitoire, locale, entre le castrum et le palais gothique bien représenté sur toute la côte jusqu'à Gênes, malgré quelques récentes tentatives d'explorations archéologiques des tissus anciens des quartiers populaires. La plus vieille maison que j'ai repérée et datable est celle dite des Templiers de La Tour sur Tinée. Cependant, nous ne pouvons pas voir dans ce bâtiment d'intention claire entre un véritable projet autonome de maison et celui d'une portion d'église réorientée et terminée en maison. Néanmoins cette maison à une seule pièce d'habitation non chauffée, éclairée d'une belle et grande fenêtre géminée à chapiteaux à boules sur colonne centrale ronde,  élevées sur un cave voûtée de grosses nervues carrées, a bien deux façades : une sur la seule élévation de la pièce habitable et donnant sur le tissu ubain au chevet de l'église, et l'autre, donnant sur les jardins sur une hauteur totale du bâtiment cave comprise. Nous retrouvons ici ces façons de constuire médiévales bien connues, de l'église sur crypte au donjon, qui utilisent les fins de croupe pour édifier les bâtiments sur deux niveaux dont l'étage est en accès de plein pied alors que cave, ou la crypte,  comble la différence de niveau des sols entre l'entrée dans la pièce principale, ou la nef,  et le bas du talus. 
La façade sur le tissu urbain, ornée de sculptures et d'un grand appareil assez irrégulier, témoigne d'un certain soin dans la taille des blocs laissés apparents. A l'arrière, sur les jardins, la belle fenêtre sculptée à baies géminées est le morceau de choix du décor de cette façade . On y remarque en plus l'emploi sélectif de belles pierres blanches faisant ressortir les chaînes d'angles. Un sens ornemental, en plus du répertoire sculpté, exploité par les différentes couleurs des matériaux existe au XIII° siècle.











L'implantation de cette maison nous intéresse car c'est elle que nous allons retrouver dans le cadre de beaucoup de constructions de maisons alpines qui feront l'économie de l'escalier pour relier la cave, ou le rez-de-chaussée en étables, à l'espace habitable en utilisant la pente naturelle du terrain pour passer d'un étage à l'autre par l'extérieur du bâtiment.
                  
                           Des fouilles récentes à Nice, complétées par des études ménées en Provence Orientale jusqu'à Saint-Vallier, révèlent un habitat commun au XIV° siècle aux murs recouverts d'un enduit blanc (M.C.Grasse, P.Luciani, F.Pérez, Nice : fouilles d'une maison du XIV° siècle. Dans, Archéologie du Midi Médiéval - Tome 6 - 1988 - Centre d'Archéologie Médiévale du Languedoc, p.153 à 160).
                        En 1488, l'enduit blanc sert dans la même région à embellir la tour d'escalier hors oeuvre parallélement à un apport décoratif crénelé qui s'élève au-dessus du corps du bâtiment. Cet étage en surcroît peut également être utilisé en pigeonnier : c'est pour le moins ce que nous pouvons lire de ce contrat de construction de la fin du XV° siècle, établit dans la région de Grasse. Ce document n'apporte aucune variation notable avec la manière de construire typiquement française à la même époque (voir l'article de ce blog sur les châteaux de la Creuse), si ce n'est cet apport d'enduit blanc localisé sur la tour d'escalier - probablement particulier au pays - qui se transmettra dans les enduits blancs des châteaux provençaux du siècle suivant. Par delà son caractère régional ce goût est en fait commun avec celui d'autres régions où on aime décorer cet organe maître qu'est la tour d'escalier hors oeuvre : ...de blanchir à l'intérieur ladite maison et à l'extérieur la crépir...de faire les mesures d'un escalier à l'extérieur de ladite maison, se rejoignant avec les murs de ladite maison, d'une hauteur d'une canne  de plus que la maison...blanchir ledit escalier à l'extérieur et le couvrir comme ladite maison, en y faisant des trous pour les pigeons...il fait le fait de la maison, et que ledit maître maçon soit ten u d'ajouter les murs devant et derrière au niveau dudit fait et sur ce niveau faire des créneaux. (J.J.Gautier-D'alche de Despanels, Convention pour la construction d'une maison. Dans, Les Pays dde Nice et de Grasse de l'Antiquité au Moyen Age. C.R.D.P. Nice, non daté, p.106 à 108). Cette façon de bâtir franchit la vallée du Var et se rtrouve dans le petit village de Lieuche dans la vallée du Cians sur l'ancien comté de Beuil.
                  Trois autres façons de construire, communes à toute la région dans la période gothique, ou mieux arrivés jusqu'à nous, se dégagent et sont très bien illustrées par le double aspect des deux façades en angle de la rue de La maison de la Reine Jeanne à Clans (moyenne vallée de la Tinée).
        La façade sur arcade en rez-de-chaussée   est celle qu'on retrouve en constituant de nombreux tissus urbains très anciens. Ces arcades en rez-de-chaussée peuvent communiquer d'une maison à l'autre et créer ainsi de véritables galeries bordant les rues. Dans certains cas extêmes comme à Villefranche-sur-Mer ou à Cagnes, ces alignées d'arcades (appelées "pontis") constituent de véritables rues obscures : dans ce cas l'usager de la rue ne voit de la façade du bâti que la partie sous arcades, et encore, dans certains cas, faut-il éclairer la rue. Le décor de la façade peut alors se déplacer sous arcades comme à Péone (haute Vallée du Var). 
                              
                       
Dans d'autres cas chaque maison conserve l'autonomie de son arcade servant de vestibule ouvert aux entrées dans la pièce en rez-de-chaussée en cave ou magasin (généralement voûté en berceau) et dans la cage d'escalier adjacente par laquelle on accède aux étages. L'escalier étant alors généralement situé au bout d'un couloir. Parfois l'escalier monte de façon vertigineuse dans les étages en une multiplications de volées droites et alignées pour amorcer une courbe par pallier au second ou troisième étage seulement.
                    L'autre aspect de la maison rectiligne alignée sur la rue est également bien représenté et dans les mêmes tissus urbains. Si bien qu'on a généralement donné à ces maisons de belles genêtres géminées, parfois à traverses et meneaux, le nom de Palais, leur attribuant d'illustres résidents ou propriétaires comme cette fameuse Reine Jeanne, comtesse de Provence et reine de Naples au XIV° siècle.
                    Ces manières de bâtir se retrouvent jusqu'à la fin du XVI° siècle. Là encore ces façades sont, soit bien appareillées, soit construites en parements moins soignés. Les cosntituants de la façade, évolutifs des XV° et XVI° siècles, se résument surtout aux sites traditionnellement décorés : la porte donnant accès aux étages, et, la ou les fenêtres. La porte du magasin ne bouge guère, généralement en arc bien appareillé ) claveaux réguliers, mais il faut noter tout de même, et les repères de datations font défaut, des entrées de maisons qui se présentent en forme synthétique qui réunit sous le même rac appareillé la porte d'entrée au magasin et celle différenciée d'accès aux étages. Ce dernier type se retrouve partout sur le sud-ouest des Alpes depuis Péone (Haute vallée du Var)  jusqu'à Monaco en bord de mer. A Puget-Théniers (moyenne vallée du Var) nous avons un cas fort singulier de fenêtre à traverse et meneau réalisé en en enduit sur âme de bois. Dans ce plus rien ne s'oppose à un complément ornementale, en plus de l'enduit apportant sa propre couleur, ou de fintion soigneuse, par appel de la couleur sur enduit vers un sens plus sophistiqué du décor.    

                                Puget-Théniers                                                    Tende

        Toute une gamme  fr valeurs polychromes s'établit alors autour de la baie depuis les matériaux de construction jusqu'à l'apport de peinture comme on le constate par le décor tracé à l'ocre rouge de l'ornement en avatar de motif végétal de cette baie géminée d'une maison de Tende qu'on attribue au clergé faute d'en connaître l'histoire.
        Le monde gothique c'est aussi une production de maisons à pans de bois. Les hourdis sont des lieux porpices à l'apport de variantes colortées, voir de motifs. Mais le réseau des poteau est également un apport chromatique à l'aspect de la maison. Nous retouvenrons en shémas ornementaux des maisons enduites, des tracés qui reprennent à la peinture les réeaux en bois de ce ces maisons, quadrillant les façades avec des apports e peintures généralement dans les tons ocres et bruns.
        Le monde gothique a construit en réfléchissant, selon les traces rencontrées, sur les possibilités décoratives de la maison mais dans bien des cas ce sont les sites des baies les récepteurs privilégiés  de l'ornement peint lorsque le mur était construit en dur, ou appareillé. L'emploi de la peinture et des terres colorées, dont la région est assez riche en gisements, était certainement tout antant connu qu'tuilisé dans d'autres régions d'Europe. Les soubassement bien appareillés et sans enduit, semblent également appartenir à une tradition très ancienne du bâti ocal alors que l'art de les introduire dans l'enduit de la façade, en réseaux ornementaux peints, semble plus récent.
                          La maison gothique de Guillaumes face à la question de la Renaissance dans le sud-ouest des Alpes
         Par la maison de Guillaume nous changeons de génération ou de manière gothique.
                        Inutile de préciser que je n'ai aucun texte pour étayer cette présentation. Seule l'analyse archéologique m'a permis dévaluer l'originalité du bâtiment et les parties qui ont été remaniées. En fait très peu de remaniements permettent, de façon tout à fait exceptionnelle, de retrouver l'authenticité du bâtiment à sa construction qui peut, selon toute vraisemblance, dater de la fin du moyen âge, avec larges extensions si nous prenons comme fin thérorique du Moyen Age le Concile de Trente 1545-1563. La Renaissance Italienne débutant essentiellement au XIV° siècle et la renaissance française au XVI° siècle. Entre-deux la Renaissance Provençale s'inscrit dans ces deux courants tout en se rapprochant plus des vecteurs français ( voir à ce sujet J.J.GLoton "Renaissance et Baroque à Aix-en-Provence - Ecole française de Rome - Palais Farnèse". Publicatin en deux volumes, 1979). La Renaissance est avant tout un courant intellectuel lié à l'humanisme introduit par Pétrarque 1304-1374 , poète "vauclusien" de langue italienne et latine, qui fit ses études à la recherche des sources de la civilisation antique contre la scolastique qui fut très largement remise en cause autour de la crise religieuse du XVI° siècle et l'apparition d'un premier néo platonisme (voir à ce sujet : Erwin Panofsky, Idea. tel Gallimard, 1983, 1987, 1990). Ce courant humaniste rencontre les grandes inventions des XV° et XVI° siècle, les grandes découvertes et un renouveau artistique sans précédent très lié à la rencontre des artistes du nord et du sud de l'Europe qui transitèrent tant par les Alpes que par le couloir rhodanien entre les grands centres culturels et artistiques de l'époque. L'origine de la suprématie progressive de la peinture à l'huile sur la fresque est une des conséquences de ces échanges entre nord et sud. Antonello de Messine (1430-1479) étant un des premiers peintres de la péninsule à introduire la peinture à l'huile au sud des Alpes.
          Ainsi,  lorsque je dis "gothique", je me réfère bien sûr à un style qui s'est diffusé  et qui a évolué à partir de la France, puis dans les pays européens, principalement jusque dans le XVII° siècle. Toutefois je ne crois pas que nous pourrons pousser trop loin la datation de cette maison de Guillaumes dans le XVI° siècle. En comparaison avec d'autres portails datés comme à Puhet-Théniers, plus bas sur la vallée du Var, dans le comté de Nice, je peux proposer de soutenir une date autour de 1540 (?). Nous verrons l'intérêt d'une telle datation lors de l'étude de l'escalier de cette maison.
          Autre cliché sur lequel il faut revenir. La proximité du sud-est de la France aux pays italiotes n'est pas du tout un facteur d'entrée précoce de la renaissance italienne dans les régions du sud-ouest des Alpes. Même à Monaco, seule cour d'importance de ces régions, la renaissance italienne ou française n'y arrive pas avant les premières décennies du XVI° siècle et je crois même avoir ciblé la période autour de 1520-1540 pour des accents qui arrivent toutefois plus tôt en répertoires ornementaux des mobiliers, tels que bordures de cadres, édicules de constructions des tableaux ou sculptures de fonds baptismaux et parfois encadrements extérieurs de portes en chambranles. Le premier décor peint signé et daté d'un peintre dit "Primitif niçois" (qui n'est primitif à aucune hégémonie post période) se trouve dans la chapelle Saint-Sébastien et Saint-Bernard des Alpes - deux saints de la Légende Dorée de Jacques de Voragine - à Roure sous les pinceaux du peintre d'origine ligure Andrea Da Cella qui signe le décor en 1510. Je vous donne ici mon relevé archéologique de ce décor peint. Roure est dans la vallée de la Tinée dans le comté de Nice. Au-dessus de Guillaume, encore plus près des sources du Var, un autre décor de chapelle à Entraunes est signé de Da Cella. Il est également organisé sur le modèle des ordres d'architecture mais à Entraunes l'idée de l'arc de triomphe structurel du décor est plus présente, comme une présentation du programme plus avancé dans les références aux répertoires antiques de vecteur italien. J'aurais l'occasion d'évoquer l'itinérence des peintres qui se déplacent dans le sud ouest des Alpes  du XV° au XVI° siècle, avec leurs décors et leurs "ateliers ambulants" pour peindre les mystères, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur des édifices religieux avec des formes transitoires lorsque les façades de chapelles sont largement ouvertes sur les fonds des sanctuaires depuis l'extérieur sous porche. Ce décor de Guillaume signé est effectivement  daté 1515. Je vous donne également mon relevé archéologique en fond de cette chapelle d'Entraunes, dans l'état où je l'ai trouvé. Voici ces deux relevés archéologiques de décors peints que j'ai dessiné in situ, à peu près à la même époque. Tous mes relevés sont bien sûr faits à l'échelle et in situ sur papier millimétré et mis au propre sur calque chez moi. Ils sont ensuite tirés à la tireuse de plans, en format raisin, tel quel je les ai gracieusement donnés aux mairies et aux conservations. J'ai également utilisé cette méthode pour faire mes études archéologiques à partir de documents originaux d'archives. Cette recherche a été effectuée sans aide temps, ni financière.

                                                                          

  Situation dans le panorama urbain du village  de la maison de Guillaume dans une rue qui part en face de l'église (ligne en pointillé sur le plan cadastré). Présentation archéologique de l'église par mes relevés et études archéologiques.

Le coeur du village ancien est le site d'une église plusieurs fois remaniée au cour des âges, de la période gothique à la période baroque. Je vous montre ici les relevés archéologiques que j'en ai fait  pour comprendre si ce que nous voyons de l'église actuelle pouvait avoir de fondements contemporains ou plus anciens que ceux de cette maison gothique. Si vous arrivez à bien lire mes relevés et études archéologiques de cette église et à dépasser les remaniements baroques je crois que la démonstration est convaincante, mais je vous laisse juges :

                                                                                                                   
                                                                       
 Voici ces relevés qui vous permettent de lire une église médiévale remaniée à la période baroque ainsi qu'au XIX° siècle. Nous sommes bien ici dans un îlot antérieur à la période baroque et notre maison gothique appartient à ce tissu ancien qui vit l'édification de la première église de Guillaumes en face de laquelle part la rue Béranger où nous rencontrons cette maison gothique quelques dizaines de mètres plus loin. 

En descendant un peu plus loin dans l'article vous allez voir que je présente une autre église et d'autres portails sculptés. Ces portails sont typologiquement de même période que celui de la maison de Guillaumes. Ils offrent en plus la particularité de porter la date sculptée de leur réalisaton. L'église, en revanche, conserve plus de traces de ses origines gothiques que celle de Guillaumes. Nous pouvons voir que ces remaniements importants d'églises médiévales à la période baroque, dont je donnerai les raisons dans un autre article, conservent en principe les chevets. Les tours aux chevet ne sont pas toutes de la période médiévale. Là encore, tout comme pour l'habitat gothique, l'architecture médiévale de ces régions est riche, variée mais les études faites à ce jour sont encore trop lacunaires pour que je puisse vous présenter un outil scientifique réellement fiable dans ce domaine. Disons que je profite de la pésentation de cette maison de Guillaumes pour vous faire accéder à certaines réalités de ce patrimoine très original des Alpes-Maritimes, presqu'obligatoirement  et presque toujours enfoui sous les remaniements baroques; pas toujours toutefois. C'est un travail par recherches de couches stratifiées - si je puis m'exprimer ansi - auquel il faut se livrer ici pour aborder la réalité historique et artistique de ces régions qui ont été traversées par beaucoup de courants intellectuels et artistiques mais qui ont su aussi dégager de grandes originalités comme ces chapelles peintes caractéristiques que je présenterai aussi dans un autre article et dont j'ai fait des relevés quasi exhaustifs dont je viens d'utiliser seulement deux relevés pour vous présenter l'arrivée de la renaissance dans ces régions. Nous aurons ainsi l'occasion de revenir sur cette période historique du patrimoine des Alpes-Maritimes et de revoir certains de ces monuments. Je crois qu'une telle présentation du patrimoine de ce département n'a encore jamais été faite. La chose que je vais vous demander encore, en plus de votre attention, c'est d'être patient car le peu que j'ai à vous présenter est malgré tout énorme d'un point de vue d'une recherche en thèse Nouveau Régime qui, lors de la soutenance, été évaluée en Thèse d'Etat.
Je ne suis pas un "malade du travail". C'est le sujet et l'importante carrence en appareil scientifique disponible en Histoire de l'Art et d'Archéologie de la région, de la période médiévale à la période contemporaine ( en plus six siècles d'histoire de l'art et sur deux entités culturelles entre Monaco et les Alpes-Maritimes sur le même secteur géographique alpin - ça c'était le sujet imposé), qui m'a entraîné non seulement à  faire ma recherche dans ces voies archéologiques mais également à construire mes outils scientifiques. D'où, autour d'un petit monument, une importante quantité de recherches nécessaires pour approcher le fait historique. J'espère ne pas lâsser. Merci à vous.
Présentation archéologique de la maison gothique rue Béranger
De façon à ce que vous puissiez directement faire la comparaison avec une autre forme d'habitat alpin ancien, comme je l'ai annonvé plus haut, j'ouvre tout de suite une vouvelle page où vous pourrez voir combien ces maisons tradtionnelles et anciennes, sur la même zone géographique alpine peuvent être différentes. Personnellement, en recherche, j'avais été frappé par cette diversité de l'architecture civile traditionnelle du sud-est de la France. Hélas, ce que je vous présente ici sur ce blog est bien peu de chose mais c'est une entrée en matière que d'autres, je l'espère, poursuivrons ou ont déjà poursuivi. Je sais que l'Agence des Bâtiments de France des Alpes Maritimes a déjà fait beaucoup de travail dans ce sens mais je ne sais pas si leurs relevés ont éte publiés ou mis à disposition sur des blogs. Tout ce que je présente en relevés archéologiques est de ma main. Toutefois, l'Agence des Bâtiments de France des Alpes-Maritimes m'avait remis quelques relevés avec la permission de les intégrer dans mon travail pour faciliter mes recherches et mes exposés. Il va de soi que je n'ai pas refait le travail déjà fait et très bien fait. Je vais donc utiliser certains de ces relevés dont je signalerai systématiquement les auteurs et la provenance. Hors signalement de relevés autorisés tous les relevés ici présentés sont de ma main et de mon invention suivant la méthode déjà exposée.
. Comme je fais ce travail par pur plaisir, permettez moi de vous faire participer à mes émotions et, avant même que j'envisage la rédaction des commentaires, je vous renvoie tout de suite à mes relevés de deux maison alpines d'économie agricole sur une autre page. Les commentaires suivront mais pas tout de suite. Pour trouver ces maisons alpines d'économie agricole vous allez  sur "novembre" et "maisons alpines
                                                             

                                                La maison de Guillaumes
                                                  Haute vallée du Var
      Comme je vous l'ai annoncé plus haut avant ces longs préambules - nécessaires pour expliquer le caractère de ma recherche - par la maison de Guillaume nous changeons de génération ou de manière gothique et nous entrons de plein pied dans une maison dont le plan étroit se développe très profondément dans le bâti de l'ïlot sur rue. Ce type de tissu urbain est caractéristique de ces gros villages alpins. Dans les Alpes ces gros bourgs sont appelés "villages" alors que ce qu'on appelle "village" dans le centre de la France s'appelle ici "quartier" ou "hameau". Donc lorsque je parlerai de "village" vous vous représenterez de grosses bourgades avec église et édifices civils.
      La façade de cette maison de Guillaume reste d'un schéma tout à fait provençal, en parenté directe avec des types gothiques avec double entrée au rez-de-chaussée : une étroite pour l'habitation, et l'autre plus large pour le magasin qui est voûté d'arêtes seulement dans sa partie la plus profonde, là où une porte le fait communiquer avec le couloir d'entrée qui lui est couvert d'une série de petits voûtains sur lunettes.. Au-dessus de ce double accès une seule et unique travée de fenêtre au milieu de la façade, sur deux étages et un comble à deux niveaux. La cave voutée en berceau ajoute un niveau supplémentaire si bien que la maison s'élève en fait sur quate niveaux plus un supplémentaire en comble lui même partiellement dédoublé en deux niveau. En revanche, l'escalier ne sert que le premier niveau de comble. Pour accèder au second "grenier" il faut emprunter une échelle de meunier.



La cave voûtée en berceau occupe toute la profondeur du bâtiment. Elle est cependant divisée en deux par une cloison en bois et elle est totalement noire. Comme il n'y avait pas du tout d'éclairage dans cette maison toutes les parties obscures et même noires, qui sont nombreuses,  ont été relevées à la lampe de poche. Je ne crois pas que cet inconvénient soit une cause d'erreurs dans mes relevés.  Cette maison était effectivement désaffectée. Seul le magasin en rez-de-chaussée servait à entreposer les poubelles municipales.
                      Ce type de couloir présent à Guillaume passera  dans l'art baroque du sud-ouest des Alpes et gagnera, en type caractéristique, et autres avatars, l'art voûté les escaliers en principe rampe sur rampe.
                       La porte d'entrée par le couloir est enrichie d'un gros portail sculpté dans l'équivalent typologique à Puget-Thiers - plus bas dans la vallée du Var et sur le Comté de Nice (village important du comté qui aura son porpre tribunal et qui sera sous-préfecture des Alpes-Maritimes) sont datés des années 1540/1546 par une inscription sculptée.                                                                                                                                                      
Si l'escalier en vis est connu dans le service des maison - en exemple l'escalier en vis d'entrée dans la maison an angle du tribunal de Puget-Théniers - à Guillaume on a utilisé un type particulier qui, étage par étage, est à une volée comprtant une moitié tournante. cet escalier  done sur une minuscule cour itérieure très profondément améngaée dans l'ilôt au bout du couloir en rez-de-chaussée. Cette disposition permet de conserver toute la surface habitalbe en façade et de servir à la fois ces grandes pièces en façade, une par étage, et les autres pièces tout au fond du bâtiments qui sont éclairées par des fenêtres donnant sur cette courette en puit de lumière. Ces pièces sont très obscures et parfois noires car la lumière a du mal à pénétrer. Mais ce dispositif est à assez pittoresque surtout aves ces paliers en balcons et gardes corps à chaque étage. Alors effectivement un tel escalier pose des questions quand à son origine car en plus nous constatons la parfaite unité depuis la cave où les premiers degrés sont assez cahotiques, jusqu'au comble, et que cet escalier est parfaitement d'origine carf nous ne voyons absoluement aucun remaniement mais une parfaite unité et cohérence avec le noyau et les murs de la cage. Il est construit, après un départ en marches en pierres de taille, en bois et une sorte de torchis comme si ce dispositf venait des maisons à pans de bois. Le noyau central est un mur également construit dans ce matériau assez léger alors que la façade du bâtiment est en pierre. La courette est éclairée par un cadre et trape ménagée dans le comble et à demi ouverte sur le toit : la lumière peut entrer et la pluie beaucoup moins.
La traduction de cet escalier sur la cour, enrichie de l'alignement de fenêtres en retour pour éclairer les pièces du fond du bâtiment ou de l'îlot, est bel et bien une façade en angle qui se referme en U sur le fond des grandes pièces sur rue alors que le quatrième mur est mitoyen avec la maison d''à côté qui n'a aucun lien avec celle-ci. Ce dispostif sur la courette est très soigné et les effets ornementaux y sont recherchés. Lorsqu'on est dans cette courette au rez-de-chaussée si lève la tête depuis le bas vers les étages c'est tout un ensemble ornemental qui apparaît en plus des beaux gardes-corps à balustres moulurés et des voûtes d'arêtes sous balcons, la cage d'escalier étant elle-même voûtée en berceau saus dans ses parties en cave et en voisinage du comble. Donc les volées sont sur voûtes tounantes qui se transforment en voutes d'arêtes sous les paliers en balcons. Ce dispositif est d'une grande élégance et légèreté et nous comprenons que nous sommes plus dans l'art gothique que dans l'art baroque. Alors comment chercher l'origine d'un tel escalier - ormis le fait d'émettre une hypothétique origine dans des maisons à pans de bois dans lesquelles je n'ai toutefois retrouvé aucune trace de ce type d'escalier - entre art gothique et art baroque.
                  Les escaliers tournants à balcons sont connus dans l'architecture des châteaux français gothiques de Châteaudun à Blois à la Renaissance. Mais ce sont des escaliers en vis ininterrompues qui donnent accès à des balcons ouverts sur les cours. Soit le dispositf ouvert sur la cour est en oeuvre comme à Châteaudun, soit partiellement hors oeuvre comme à Saumur, soit hors oeuvre comme à Blois. A Azay-le-Rideau, associé à un escalier rampe sur rampe, les paliers en façade sont des logias ouvertes sur cour. Les grilles d'analyses publiées dans la revue de Architectura semblent ignorer ce type d'escalier de Guillaume (les articles des revues de Architectura C.E.S.R. Université de Tours, dans, L'escalier dans l'architecture de la Renaissance1985, La maison de ville à la Renaissance. 1977). A Lyon, à l'hôtel Paterin, nous trouvons des escaliers en vis ouverts sur cours associés à des galeries à chaque étage. A Toulouse, l'hôtel d'Astor Saint-Germain présente un escalier ouvert hors oeuvre en bois associé à des galeries ouvertes sur cour, également en bois.
      Prudemment, mais effectivement, nous nous trouvons là face à un escalier qui a toutes les caractéristiques transitoires entre les survivances des modèles gothiques français et l'assimilation du modèle italien rampe sur rampe. La datation  du portail à partir des premières décennies du XVI° siècle semble se confirmer par delà les modèles des portails datés de Puget-Théniers qui ont préalablement servis pour évaluer une datation probable de ce bâtiment à partir du troisième tiers du XVI° siècle.
Les portails de Puget-Théniers
L'église médiévale remaniée à la période baroque
Moyenne vallée du Var

                                                                    
                                                                                           
   


                                                                                                          

Une maison à Saint-Etienne de Tinée
Haute vallée de la Tinée

Les relevés que je présente ici ne sont pas de ma main. Ce sont ceux autorisés et fournis par l'Agence des Bâtiments de France des Alpes-Maritimes que je remercie.
Pour la traduction latine j'ai fait appel à l'aide de feu mon ami Jacques Gasc qui, outre le grand poète qu'il fut et qu'il demeure, était également Professeur Agrégé de lettres classiques, et il enseignait le latin.



A la recherche de maisons gothiques plus conformes à l'idée d'une diffusion
à partir de l'art français des XIII°, XIV° et XV° siècles
PUGET-THENIERS
Moyenne vallée du Var
Maison à murs enduits et fenêtres à traverses et meneaux enduits sur âme de bois.
ïlot de l'église en bordure de la Redoule afluent du Var
Puget Théniers est au confluent de ces deux cours d'eau.
                                                                       
                              
                                                                   TENDE
                                                                 Haute vallée de la Roya

LE CASTELLET SAINT-CASSIEN
Château provençal gothique avec décors de gypseries de la Renaissance et portail postérieurement remanié .
La date avancée par le propriétaire de la construction du château est de 1540
Bordure nord-est du département des Alpes-Maritimes.
Ce château est encaissé dans une longue vallée alpine sur le département des Alpes-de-Haute-Provence


Pour une reprise de cet exposé à partir de mon texte soutenu en thèse je renvoie sur ce blog le lecteur 
à
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/sud-ouest-des-alpes-la-polychromie.html
  Les recherches sur l'architecture polychrome et les leurres architecturaux jusqu'aux façades peintes, emprunte ces vecteurs et bien d'autres encore très loin des clichés d'appartenances nationales elles aussi en "trompe l’œil" ou en " leurre pittoresques", mais aussi le cas échéant en carrefours de ces rencontres. C'est le sens de tous les autres articles consacrés à ce thème que vous pouvez découvrir sur ce blog. Aucun n'est inutile. Tous sont indispensables et d'une richesse tout à fait inconnue à ce jour, que cette recherche révèle pour la première fois et sur une période allant de la fin du Moyen âge à nos jours (2001) sur des limites géographiques extrêmement contrastées, contrariées aussi, riches  et mouvantes au cœur des enjeux de l'histoire de la culture occidentale.

L'ancienne église Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/monaco-ancienne-eglise-saint-Nicolas-le.html
Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html
Les Vecteurs Impériaux de la polychromie occidentale
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/philippines-les-Vecteurs-imperiaux-de.html
Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html
Histoire de la Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/07/histoire-de-la-principaute-de-monaco.html
Le Palais Princier de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/palais-princier-de-Monaco-palais-of.html
Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html
Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html
Eglises du sud-ouest de la France A travers l'art de la polychromie architecturale
http://coureur2.blogspot.fr/2013/02/eglises-du-Sud-Ouest-des-alpes-alpes.html
Des cérémonies et des fêtes Autour de Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/des-cérémonies-et-des-fêtes-Autour-de.html
Langages de l'art contemporain - répétition, bifurcation, ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html
La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html
Façades peintes - édifices civils du sud-ouest des Alpes - 2° partie - XX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2015/01/facades-peintes-edifices-civils-du-sud.html
Aspects de l'évolution des seigneuries historiques de la Principauté de Monaco à travers quelques 
exemples d'architectures polychromes ponctuelles.
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/aspects-de-levolution-des-seigneuries.html
                                                                  
 Pour un retour en lien
avec quelques articles sur les 143 de ce blog, qui présentent des œuvres, des approches d’œuvres et des artistes
For a return to links
with some 143 articles on this blog, which exhibit works of art and the artists approaches
Pour aller directement sur les articles ou pages, vous pouvez utiliser deux chemins, le clic direct ne fonctionnant pas :
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2 : surlignez la ligne http, puis clique droit, et sur la boite de dialogue qui s'ouvre allez à la ligne " accédez à la http..."

c'est simple et vous pouvez le faire avec autant d'articles que vous le souhaitez. 
Pour les autres articles encore non inscrits sur la liste ci-dessous vous pouvez allez à droite de la page sur "moteur de recherches" ou "archives du blog" en cliquant sur l'année et le mois qui vous intéressent. 

Bonnes lectures et bon voyage dans les merveilles de l'art, le plus souvent totalement inédites et toujours parfaitement originales à l'auteur de ce blog.
C'est aussi un blog d'informations, de culture et de voyages



Sommaire/Editorial
(le blog est sous copyright) 

Les Mots d'Azur au château de Mouans-Sartoux - Saison 2017-2018
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/les-mots-dazur-au-chateau-de-mouans.html

  Les mots d'azur au printemps des muses - suite 2016/2017 des soirées au Château de Mouans-Sartoux
    http://coureur2.blogspot.fr/2017/05/les-mots-dazur-au-printemps-des-muses.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Festival du Livre à Mouans-Sartoux avec les Mots d'Azur
 - 6-7-8 octobre 2017
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux.html

Festival du Livre à Mouans-Sartoux - 7-8-9 octobre 2016 - avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux-7-8.html

Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
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Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Editions - Fondateurs des Mots d'Azur - Marie Gay -
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Psychiatrie - Une histoire et des concepts - l'humain et l'art en enjeux
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Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017
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Jean-Marie Bouet - Fresselines/Larzac - de la poésie aux planches au festival de Fresselines, au Larzac
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Renata- Sculpture contemporaine
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Renata - Pierre Cardin Lacoste - Moulin de Sade - Lubéron 2015
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Renata - Akira Murata - Espace Auguste Renoir à Essoyes
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Renata chez Pierre Cardin - Le regard de Lydia Harambourg Historienne et critiques d'art, correspndans de 'Institut des Beaux Arts de l'Académie de France
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Mag-Bert ou la peinture mnémonique de gestualité figurative
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Claude Peynaud - Clichés et antithèses...
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Claude Peynaud - Jogging - Méthode d'élaboration d'un Jogging
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Claude Peynaud - Le don de l'aïeule
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Claude Peynaud - Une théorie de Construction
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Danielle Benitsa Chaminant - Artiste et mémoire de...
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Alliot - Vincent Alliot - Visite d'atelier
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Rémy Pénard - Art et souvenirs autour de Pierre Courtaud
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Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
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Sally Ducrow - Land Art et sculpteur ...
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Sally Ducrow l'année 2017 - Nationale et internationale - Sculptures - Land-Art - Installatons - Performances...
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Sally Ducrow l'année 2018 - en suivant le chemin de l'aventure internationale de Sally Ducrow
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CREPS - Boulouris-Saint-Raphaël - Land Art - Sally Ducrow invitée d'honneur
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Sally Ducrow : poésie plastique contemporaine
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Valbonne - Echiquier et Mots d'Azur - Fest'in Val - Festival international de Valbonne
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Pierre Marchetti magazine...
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La pochade - Pierre Marchetti et l'art de la pochade.
 http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/la-pochade-lart-de-la-pochade-et-pierre.html

L'impressionnisme tardif par les souvenirs de Pierre Teillet - Du plainarisme romantique au
 https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/limpressionnisme-inedit-par-les.html

Alliance Française - Tiffani Taylor - Savannah Art Walk - ...
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/tiffani-taylor-gallery-une-artiste.html

H.Wood  - un peintre Anglais à Paris au milieu du XIX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2016/05/hwood-un-artiste-peintre-de-lecole.html

Sophie Marty Huguenin, sculpteur et le marché de Noël à Biot - Les crèches de Cannes - Le partage du pain du père Guy Gilbert
http://coureur2.blogspot.fr/2016/12/sophie-marty-huguenin-sculpteur-et-le.html

Evolution de la gravure à Venise et en Europe du XV° au XVI° siècles - Histoire et techniques
http://coureur2.blogspot.fr/2017/02/la-gravure-venise-et-en-europe-du-xv-au.html

Aux aurores de la peinture moderne et contemporaine occidentale - Giorgione - Les Trois Philisophes
http://coureur2.blogspot.fr/2017/03/aux-aurores-de-la-peinture-moderne-et.html

La décoration intérieure ou la démocratie de l'art
https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/wall-painting-fast-track-collection-une.html

Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html

Pour ceux qui aiment jouer aux experts 

Vrai ou faux - Houdon ou Houdon
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/houdon-ou-pas-houdon-jouez-lexpert-en.html

Vrai ou faux - Un tableau inconnu de la Renaissance
https://coureur2.blogspot.fr/2013/01/un-tableau-inconnu-de-la-renaissance.html

Vrai ou faux - Traduction originale du manuscrit de Qumram sur la mer morte ( en cours)
https://coureur2.blogspot.fr/2015/01/vrai-ou-faux-traduction-originale-du.html

Pour ceux qui aiment la recherche en académies de nus - modèles vivants
Nus 2015
https://coureur2.blogspot.fr/2015/03/nus-2015-nackt-2015-nude-2015-2015-2015.html
Nus 2014-2015
https://coureur2.blogspot.fr/2014/09/nus-2014-2015-abac-modeles-vivants-nus.html
Nus 2013-2014
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/nus-2012-2013-abac-nus-2012-2013-2012.html 
Nus 2012-2013
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/nus-abac-20122013-associations-des.html

Et pour ceux et celles qui aiment l'archéologie et l'architecture
voici encore un échantillon de mes recherches sur ce blog
And for those who love archeology and architecture
Here again a sample of my research on this blog

L'ancienne église Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/monaco-ancienne-eglise-saint-Nicolas-le.html

Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html

Les Vecteurs Impériaux de la polychromie occidentale
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/philippines-les-Vecteurs-imperiaux-de.html

Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html

Histoire de la Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/07/histoire-de-la-principaute-de-monaco.html

Le Palais Princier de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/palais-princier-de-Monaco-palais-of.html

Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html

Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html

Eglises du sud-ouest de la France A travers l'art de la polychromie architecturale
http://coureur2.blogspot.fr/2013/02/eglises-du-Sud-Ouest-des-alpes-alpes.html

Des cérémonies et des fêtes Autour de Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/des-cérémonies-et-des-fêtes-Autour-de.html

Langages de l'art contemporain - répétition, bifurcation, ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html

Façades peintes - édifices civils du sud-ouest des Alpes - 2° partie - XX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2015/01/facades-peintes-edifices-civils-du-sud.html

Aspects de l'évolution des seigneuries historiques de la Principauté de Monaco à travers quelques 
exemples d'architectures polychromes ponctuelles.
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/aspects-de-levolution-des-seigneuries.html

                                                                  
Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html


1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html

2° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2014/11/2-partie-archeologie-medievale-aspects.html


3° partie - suite des parties 2 et 3 d'Archéologie Médiévale consacrées aux aspects et singularités du château en France autour des XV° au XVI° siècles
http://coureur2.blogspot.fr/2016/04/3-partie-suite-des-parties-parties-1-et.html

Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et  des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html

Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html

Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France -
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html 

Maisons alpines d'économie rurale (Alpes-Maritimes)
https://coureur2.blogspot.com/2011/11/maisons-alpines-deconomie-rurale.html

Pour ceux qui aiment l'iconologie, et l'iconographie
For those who like iconology, and inconography

         Autour du rocaille. Dessin préparatoire d'étude - Le jugement de Pâris
             https://coureur2.blogspot.com/2011/07/dessin-preparatoire-pour-une.html  

La Véronique - Image ou non de la représentation
http://coureur2.blogspot.fr/2012/12/la-veronique-de-la-legende-lart.html 

Langages de l'art contemporain - Répétition ordinaire - Bifurcations - Translation...
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

Fête de la musique à Nice - Place Garibaldi à Nice - Exposition d'artistes Polonais
https://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-fete-de-la-musique-expositions.html

La Mourachonne à Pégomas (exercice de recherche iconographique)
https://coureur2.blogspot.fr/2012/05/la-mourachone-pegomas-nouvelles.html

Cannes en 4 perspectives albertiennes recomposées - dessin panoramique à la mine de plomb
       https://coureur2.blogspot.fr/2018/02/cannes-en-4-perspectives-albertiennes.html 

Pour ceux qui aiment la poésie et qui en plus, comme moi, la reconnaisse comme la mère de tous les arts y compris de l'art contemporain
For those who love poetry and more, as I recognize it as the mother of all arts including contemporary art

Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Pierre Courtaud - Magazine - Un écrivain, un éditeur un poète, un chercheur en écritures - Un spécialiste de nombreux auteurs.
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/pierre-courtaud-magazine-un-ecrivain-un.html

Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html

Cannes -1° nuit de la poésie et de la musique au Suquet - 21 juin 2014
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/cannes-1-nuit-de-la-poesiefete-de-la.html

 2° nuit de la musique et de la poésie - Cannes 21 juin 2015
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/2-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-au.html

3° nuit de la poésie et de la musique  au Suquet- Cannes Moulin Forville le 21 juin 2016
http://coureur2.blogspot.fr/2016/06/3-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-du.html

Golf-Juan - Performance poétique - Brigitte Broc - Cyril Cianciolo
http://coureur2.blogspot.fr/2015/03/golf-juan-performance-poetique-brigitte.html

Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Edition(s) - Fondateurs des Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html

De Vallauris à Cannes - Le Printemps des Poètes sur la Côte d'Azur avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/de-vallauris-cannes-la-cote-dazur-en.html

 Christophe Forgeot : Poète  - Poésie - Poème
http://coureur2.blogspot.fr/2014/09/christophe-forgeot-un-poete.html

Zorica Sentic - Poète-romancière Franco-Serbe
https://coureur2.blogspot.fr/2012/09/zorica-sentic-poete-romancier.html

La Corse des poètes
https://coureur2.blogspot.fr/2015/08/la-corse-des-poetes-porticcio-village.html

Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html

Pour ceux qui aiment les légendes
For those who love legends

The Woodcutter and the Revenant - Sedimentary Memory - Essay - Creuse
Http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html

La Creuse - Le Bûcheron et le Revenant - Mémoire sédimentaire - Essai - Creuse
http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html

Les routards de la baie d'Halong dans la tourmente https://coureur2.blogspot.fr/2013/10/les-routards-de-la-baie-dhalong-dans-la.html

Vietnam - La légende du Dieu des montagnes et du Dieu de la mer
https://coureur2.blogspot.fr/2014/05/vietnam-la-legende-du-dieu-des.html

Pour ceux qui aiment les voitures de collection
Vis-à-vis de Dion-Bouton type E 452 - La voiture emmurée aux enchères à Lyon
https://coureur2.blogspot.fr/2015/09/1900-vis-vis-de-dion-bouton-type-e-452.html

Pour ceux qui aiment l'art lyrique et la musique
Johanna Coutaud (prochainement)
Chanteuse lyrique - Soprano

Elzbieta Dedek - Pianiste virtuose internationale
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/pianiste-virtuose-internationale.html

Pour ceux qui aiment le cinéma
68° festival du cinéma - Alexandra Robin - Léopold Bellanger  - Cédric Bouet
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/68-festival-cinema-cannes-2015.html

Pour ceux qui aiment la danse
 48° Congrès Mondial de la Recherche en Danse - Avignon du 9 au 13 novembre 2016 - Fabienne Courmont présidente -  UNESCO-CID partenaires 
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/48-congres-mondial-de-recherche-en.html  

Festival d'Avignon à Mouans-Sartoux - Danser Baudelaire - Bruno Niver - Marina Sosnina - Répétition générale
https://coureur2.blogspot.fr/2015/02/du-festival-davignon-mouans-sartoux.html


Pour ceux qui aiment s'habiller et sortir
Eliane Horville - soirées - ville - élégance - conseils - coach
https://coureur2.blogspot.fr/2016/01/soirees-ville-elegance-every-wear.html

Sortir - Manifestations -Performances - Expositions...2012/2017
https://coureur2.blogspot.fr/2013/02/evenements-expositions-manifestations.html


Pour des participations citoyennes


Ordre national infirmier - Recommandations sanitaires
http://coureur2.blogspot.fr/2017/06/ordre-national-infirmier-recommandations.html

Pour ceux qui aiment les multiples beautés de la France 

Les oliviers fantastiques de Lucette
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/les-oliviers-fantastiques-de-lucette.html

Carnet de voyage - Ombres et Lumières - L'eau et les Sables, architectures de villégiatures
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/ombres-et-lumieres-leau-et-les-sables.html

2 - La France en vrac
https://coureur2.blogspot.fr/2014/10/visiteurs-des-pages-pour-voir-le-site.html

1 - CP La France en vrac 1
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/la-france-en-vrac-france-in-bulk-franca.html




                                                              



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