lundi 12 septembre 2016

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur 2016-2017 : suite des Rencontres Maralpines de poésie 2015-2016 - Poems about the colors of words Riviera Riviera: Following Dating Maralpines poetry - Вірші про квіти слів Рів'єра Рів'єра: Після знайомства Maralpines поезії - Gedichte über die Farben der Worte Riviera Riviera: Im Anschluss an Dating Maralpines Poesie - Стихи о цветах слов Ривьера Ривьера: После знакомства Maralpines поэзии - Песни за боите на зборови Ривиера Ривиера: По Запознавање Maralpines поезија - 約的話里維埃拉海岸的顏色詩:繼約會Maralpines詩 - Poemas sobre as cores das palavras Riviera Riviera: Após namoro Maralpines poesia - Poemas sobre los colores de las palabras Riviera Riviera: Siguiendo Maralpines Citas poesía - שירים על צבעי מילים ריביירה ריביירה: בעקבות שירה Maralpines הכרויות - قصائد عن ألوان الكلمات ريفييرا ريفييرا: بعد Maralpines يؤرخ الشعر - Những bài thơ về các màu sắc của từ Riviera Riviera: Sau Maralpines hò thơ - शब्द रिवेरा रिवेरा के रंग के बारे में कविताएं: डेटिंग Maralpines कविता के बाद - Poesie circa i colori delle parole Riviera Riviera: Seguendo Maralpines Incontri di poesia - Poesie circa i colori delle parole Riviera Riviera: Seguendo Maralpines Incontri di poesia - Песме о бојама ријечи Ривиера Ривиера: Након Стани Маралпинес поезије - לידער וועגן די פֿאַרבן פון ווערטער ריוויעראַ ריוויעראַ: לויטן דייטינג מאַראַלפּינעס פּאָעזיע - Nemibongo malunga imibala amazwi viera Riviera: Emva Ukuthandana Maralpines isihobe - Gedigte oor die kleure van woorde Riviera Riviera: Na aanleiding van Dating Maralpines gedigte - اشعار در مورد رنگ از کلمات ریویرا ریویرا: پس از Maralpines دوستیابی شعر - Poemes sobre els colors de les paraules Riviera Riviera: Seguint Maralpines Cites poesia - Сөздөр Riviera Riviera түстүү жөнүндө ырлар: кийин сүйлөшсөк Maralpines поэзия - ಮಾತುಗಳಲ್ಲಿ ರಿವೇರಿಯಾ ರಿವೇರಿಯಾ ಬಣ್ಣಗಳ ಬಗ್ಗೆ ಕವನಗಳು: ಡೇಟಿಂಗ್ Maralpines ಕವನ ನಂತರ - កំណាព្យអំពីពណ៍របស់ពាក្យ Riviera Riviera: បន្ទាប់ពីកំណាព្យ Maralpines កាលបរិច្ឆេទ - Poems e pili ana i na waihoʻoluʻu o na olelo Riviera Riviera: Ma hope o ka launa pū Maralpines poetry - -


Le site complet compte à ce jour 145 articles : il est à votre disposition. Toutes les pages sont issues de mes recherches personnelles et universitaires. Les emprunts à des auteurs sont signalées et il n'y a aucun élément qui tombe sous le coup de la protection des données des lois européennes sans compter que je respecte avant tout la tradition de libertés et de démocratie de la république française. En tant que citoyen français je me conforme à la législation française. Toutes les photos publiées l'ont été avec l'accord des personnes à la date de leurs publications. Ces pages ainsi que tous les documents produits sont assujettis à Copyright et droits d'auteur. Il n'y a aucune raison commerciale, ni déclarée ni cachée, pour la construction de ce blog.  Vous pouvez aussi aller sur le moteur de recherche à droite de votre écran sur cette page. Vous pouvez rechercher tout ce qui vous intéresse, du dessin à la peinture, à l'archéologie, à l'architecture, à la poésie, à la sculpture, aux pages magazines, pour votre stricte curiosité ou culture personnelle, et pour toute autre action ne débordant pas le cadre strict de la consultation. Pour les universitaires qui voudraient produire certains de ces travaux, me contacter sur la partie "blogger" en bas de page, en me laissant votre adresse courriel de messagerie. Pour clarifier mes compétences professionnelles, voici le panorama de mes formations. Lycée technique, mécanique, où j'ai appris le dessin industriel que j'ai par la suite appliqué au dessin d'architecture de relevés archéologiques appris à l'université de Poitiers. Formation militaire BMP1 (engagé trois ans dans les Commandos Troupes de Marine - 22° RIMA puis 1° BPCS - Importante formation à la topographie si utile pour mes recherches archéologiques) - Formation d'Infirmier du Secteur Psychiatrique en 28 mois, IDE par Réforme Hospitalière -  Nombreux travaux et nombreuses formations avec des maîtres de la peinture (lithographie, gravure, peinture,...) et de la littérature contemporaine. Doctorat Lettres et Arts  (mention Très Honorable avec Félicitations), Histoire de l'Art et Archéologie, Université de Provence Centre d'Aix à partir d'autres formations de ce cycle à l'Université de Tours (2 ans - Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance), de l'Université de Poitiers (2 ans - Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale), et deux ans de formation en lettres à l'université de Nice, et stages divers - Diplôme Inter-Universitaire de la Faculté de Médecine de Lille, "La Santé Mentale dans la Communauté" en lien avec l'OMS/CCOMS. Sur Google "Les budgets aidants..".http://www.ccomssantementalelillefrance.org/sites/ccoms.org/files/Memoire-Peynaud.pdf. J'exerce au C.H.Cannes en tant que coordinateur/responsable des Ateliers Thérapeutiques-Psychothérapie Institutionnelle du Pôle Santé Mentale en Intra Hospitalier)


 Pour voir des liens avec de nombreux articles sur les 141 que compte ce blog, veuillez vous reporter en bas de page. Merci.

2016-2017


Cette année sera ma dernière année de participation aux 

Mots d'Azur

et à la culture azuréenne dans son ensemble.

Ces comptes rndus s'étaleront sur deux pages distinctes pour des raison de poids des compte rendu.
Donc cette première page, et à partir de la soirée du 28 avril 2017 une seconde page :

 Les mots d'azur au printemps des muses - suite 2016/2017 des soirées au Château de Mouans-Sartoux
    http://coureur2.blogspot.fr/2017/05/les-mots-dazur-au-printemps-des-muses.html

J'ai énormément fait pour cette région, comme j'avais fait pour le Limousin ma région d'origine. Je ne regrette rien. Je laisse des pages et des documents en archéologie-architecture et castellologie, peinture, poésie, sculpture, étude du patrimoine, comme cette région en avait peut-être jamais connus au niveau d'un seul chercheur et en plus sans emploi ; mais ma plus grande joie c'est de vous avoir connus, vous. Vous les poètes, les musiciens, les plasticiens, les artistes...ceux qui donnent un sens à la vie...


Evoluer
pour vous découvrir et pour vous rencontrer encore dans les couleurs de l'azur



Aimer
l'humble et tendre beauté de ce, de ceux et de celles qui nous entourent

Partager
les émotions et la beauté des instants 
Rendez-vous au

Château de Mouans-Sartoux


le vendredi 23 septembre 2016 à 18 h 30

D'ici là je vous invite à revoir les pages des années précédentes et de tous les instants poétiques que nous avons partagés ensemble autour des 


Mots d'Azur,
 de leurs amis et de ceux qui furent mes amis dans la cour des monuments de l'art poétique du XX° siècle


Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017


http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Festival du Livre à Mouans-Sartoux - 7-8-9 octobre 2016 - avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux-7-8.html

Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html

2° partie Rencontres méditerranéennes de la poésie.- Mots d'Azur 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2014/09/2-partie-rencontres-mediterraneennes-de.html

Poésie 2013-2014 -Poésie sur la Côte d'Azur et ses amis dans le monde
http://coureur2.blogspot.fr/2013/08/poesie-sur-la-cote-dazur-et-ses-amis.html

Poésie 2013-2014 - 2013-2014 - La poésie sur la Côte d'Azur et ses amis dans le monde
http://coureur2.blogspot.fr/2014/04/poesie-2013-2014-2-parie-poesie-sur-la.html

Côte d'Azur - Mots d'Azur - 2012-2013 - Poésie des mots - Poésie des vers - Poésie des musiques - Poésie des lieux - Poésie des spectacles - Poésie des images - Poésie des performances et le Château de Mouans-Sartoux
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/cote-dazur-mots-dazur-poesie-des-mots.html

Zorica Sentic - Poète, romancière Franco-Serbe
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/zorica-sentic-poete-romancier.html

Pierre Courtaud - Magazine - Un écrivain, un éditeur un poète, un chercheur en écritures - Un spécialiste de nombreux auteurs.
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/pierre-courtaud-magazine-un-ecrivain-un.html

Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html

Cannes -1° nuit de la poésie et de la musique au Suquet - 21 juin 2014
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/cannes-1-nuit-de-la-poesiefete-de-la.html

 2° nuit de la musique et de la poésie - Cannes 21 juin 2015
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/2-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-au.html

3° nuit de la poésie et de la musique  au Suquet- Cannes Moulin Forville le 21 juin 2016
http://coureur2.blogspot.fr/2016/06/3-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-du.html

Golf-Juan - Performance poétique - Brigitte Broc - Cyril Cianciolo
http://coureur2.blogspot.fr/2015/03/golf-juan-performance-poetique-brigitte.html

Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Edition(s) - Fondateurs des Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html

De Vallauris à Cannes - Le Printemps des Poètes sur la Côte d'Azur avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/de-vallauris-cannes-la-cote-dazur-en.html

 Christophe Forgeot : Poète  - Poésie - Poème
http://coureur2.blogspot.fr/2014/09/christophe-forgeot-un-poete.html

Jean-Marie Bouet/Fresselines/Larzac, des chansonniers aux planches de la poésie au festival de Fresselines
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/jean-marie-bouet-des-chansonniers-aux.html

Psychiatrie - Une histoire et des concepts - l'humain et l'art en enjeux
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/psychiatrie-une-histoire-et-des.html


Je n'ai pas encore ouvert de page sur l'oeuvre de Josette Kotarski faute de reprise de contact avec cette artiste à la production extrêmement variée, souvent surprenante, atypique, inventive et riche, qui couvre un registre allant de l'aquarelle de campagne, aux huiles sur toiles ou autres supports, aux montages les plus surprenants et génératrices d'ombres et de lumières avec des boîtes à œufs découpées et collées sur une planche en aggloméré gravé, comme si-dessus (L'oiseau  ou Colombe - collection particulière) devant l'Envol de Sally Ducrow (sculpture en marbre de la montagne Olympe en Grèce - Collection particulière) et autres inventions et audaces. En revanche si vous tapez son nom sur Google vous verrez, en une série de micros articles, quelques unes des facettes de son oeuvre et de sa carrière.
Comme je possède une conséquente série de diapositives sur les superbes collages de Josette Kotarki à partir de découpes extrêmement rapides de papiers colorées, je vais essayer de les numériser pour les présenter sur ce blog. Mais j'aimerais avoir l'autorisation de cette artiste avant de produire ces oeuvres.
Pour Sally Ducrow vous pouvez visiter ses propres pages ainsi que la page ( avec son concours) que je lui consacre sur ce blog
Sally Ducrow - Land Art et sculpteur ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/01/sally-ducrow-land-art-et-sculpteur.html

Je commence donc cette année par un hommage à des plasticiens contemporains et à un poète de l'entourage de Sainte-Thérèse d'Avila, avec une peinture de Gréco qui s'enfermait dans le noir pour percevoir les lumières mystiques des compositions de ses tableaux

Sainte-Thérèse d'Avila
 


Son oeuvre religieuse principalement inscrite dans les mystiques de la nuit (Réforme du Carmel) va imprégner profondément la production artistique du XVII° siècle en Europe et  principalement en architecture et en peinture avec les recherches de jeux d'ombres et de lumières de l'art baroque au classicisme français, les élévations spirituelles avec de nouvelles compositions d'images. Sainte-Thérèse lévitait véritablement et devait parfois être attachée pour ne pas effrayer des visiteurs. Des philosophes, des doctrinaires, des théologiens et des théoriciens, du nord au sud de l'Europe, au XVII° siècle fonderont également leurs réflexions sur ces dialogues des lumières de la nuit et des grâces en autre héritage de Saint-Augustin.  
Jean de la Croix
Prêtre carme et poète de l'entourage de Sainte-Thérèse d'Avila,  né à Fontiveros en Espagne le 24 juin 1542 et décédé au couvent d'Ubeda en Espagne le 14 décembre 1591

Chant de l'âme

                                        "Je sais bien la source qui coule et fuit
                                                  malgré la nuit

                                                  Cette éternelle source est hors de vue
                                          moi je sais bien là où est sa venue
                                                  malgré la nuit

                                                  Je n'en sais l'origine n'en a point
                                          mais je sais que toute origine en vient
                                                  malgré la nuit

                                                   Je sais qu'il n'est nulle chose si belle
                                          et que les cieux de la terre boivent en elle
                                                  malgré la nuit

                                                    De fond je sais qu'on en peut découvrir
                                           et que nul à gué ne peut franchir
                                                   malgré la nuit

                                                    Sa lumière jamais n'est obscurcie
                                           et je sais que tout éclat en surgit
                                                    malgré la nuit

                                                    Je sais qu'ils sont si puissants ses courants
                                           qu'ils baignent tout l'enfer les cieux les gens
                                                    malgré la nuit

                                                    Issu de cette source le courant
                                           est si vaste je le sais si puissant
                                                    malgré la nuit

                                                    Le courant qui de ces deux-là procède
                                           l'une ou l'autre je sais ne le précède
                                                    malgré la nuit

                                                   C'est là qu'on appelle les créatures
                                           qui boivent de cette eau même en l'obscur
                                                   car c'est la nuit

                                                   Cette source vive que je désire
                                            c'est de ce pain de vie que je la tire
                                                   malgré la nuit

                                                                                           Jean de la Croix (traduction Jacques Ancet)
                                                                                                         édition bilingue Poésie/Gallimard
                                                                                                            Nuit obscure - Cantique spirituel p.127 et 129
                                                                                                                 
           
Le Greco
(Ile de Crête 1541 - Venise 1560 - Rome 1570 - 1577 Tolède - décès en 1614.

Sainte-Thérèse d'Avila se trouve à Tolède peu avant l'arrivée de Gréco.



Le Greco - Christ au jardin des oliviers - Vers 1586-1590 - Huile sur toile 103x132 - National Gallery - Londres
Voici un passage très connu des écrits de Sainte-Thérèse d'Avila :
(Sainte-Thérèse est souvent reconnue comme le plus grand écrivain de langue espagnole)

" Ce que je vois est un blanc et un rouge qu'on ne retrouve jamais dans la nature, qui rayonne fort, d'un plus grand éclat que tout ce qu'on peut voir ; je vois des tableaux qu'aucun peintre n'a jamais peints, dont on ne connaît aucun précédent et qui sont cependant la nature et la vie même et la plus glorieuse beauté qu'on puisse imaginer".   

Le Gréco - Nativité - Huile sur toile 164 x 107 - Metropolotan Museum - New-York

Cette installation en ombres et lumières polychromes était pour la dernière exposition de Renata chez Pierre Cardin lors de son dernier festival à Lacoste.
sur ce blog
Renata chez Pierre Cardin - Le regard de Lydia Harambourg Historienne et critiques d'art, correspndans de 'Institut des Beaux Arts de l'Académie de France
http://coureur2.blogspot.fr/2016/07/renata-chez-pierre-cardin-le-regard-de.html

L'art contemporain est riche en variantes d'ombres et de lumières. C'est même essentiel et beaucoup plus que ce le fut aux siècles précédents sauf aux XVI° et XVII° siècles dans la montée des sfumatos vénitiens, les recherches de densité de l'air de Léonard de Vinci aux cangiantismes Florentins, au monde des nuits et des ténébrismes entraînés par la mystique de Sainte-Thérèse d'Avila. La raison en est simple : les synthèses apparemment simplifiées des techniques plastiques, de la pleine lumière impressionniste, qui se sont épurées tout au long du XX° siècle, ont besoin de se retrouver dans de nouveaux questionnements, dont celui de nouvelles lumières qui triomphent avec l'art néon et autres arts virtuels d'écrans lumineux qui en fait n'apportent pas grand chose si ce n'est l'outil manufacturé en acte de peindre générateur de lumière artificielle colorée, si ce n'est une forme paroxysmique du phénomène réapproprié par des outils numériques, alors que des plasticiens utilisant des outils plus "traditionnels" questionnent aussi très différemment l'ombre et la lumière et apportent aussi une nouvelle réflexion à l'acte de peindre, alors qu'en poésie sonore il y a quasi totale invention par delà l'héritage antique du chant des grenouilles et des chœurs, par Henri Chopin et ses magnétophones transportables jusqu'à la musique techno consommatrice de ces ombres et lumières numérisées, cet outil numérique à questionner plus véritablement sous l'éclairage de l'histoire de l'art et de l'oralité qui fait défaut aux arts plastiques mais maintenant qui s'inscrivent de concert dans le panorama plus synthétique de l'art. Tout comme le pleinairisme des tubes transportables a été réapproprié et prolongé, voire transformé en "bonne manière" associée à une fausse appellation en Anglais dans la mouvance du colonialisme linguistique mondialisé par l'outil informatique et des volontés politiques assassines des identités culturelles de leurs propres nations dont ils sont investis en termes de responsabilités et de confiance du peuple et garants de son identité - d'un art de peindre épidermique, maniérisme aux kilomètres de peintures décoratives de la fin du XVI° siècle,  dans le décor urbain par le bombage des rues et des supports que Delacroix aurait pu investir selon Baudelaire sans en rester à l'épiderme des effets faciles. Si la couleur existe indépendamment de la lumière, nous avons cependant besoin de la lumière ou de lumières sélectionnées pour percevoir cette couleur qui nous conduit aux formes figuratives ou conceptualisées, symbolisées, évoquées...Le passage du monde des idées au monde sensible chez Platon est plus que jamais un outil esthétique et plastique contemporain, Platon qui méprisait pourtant les arts figuratifs.
Tel, sur ces cheminements, cet autre exemple avec la très contemporaine
Marianne symbole de la République Française,
de

Pierre Marchetti

Voir sur ce blog
Pierre Marchetti magazine...
http://coureur2.blogspot.fr/2011/12/magazine-pierre-marchetti-un-peintre-un.html


Cette esthétique néon qui ancre l'art contemporain dans l'héritage du XVI° siècle : eh oui si on ne se laisse pas aveugler par nos structures mentales réactionnaires, voire archaïques, face aux images érotico-flashie, très falshie... qui mettent la nudité de l'homme en scène...

Bruce Nauman
(né en 1941 à Fort Wayne dans l'Indiana - USA)
depuis 

Martial Raysse
né en 1936 à Golf-Juan (France)

sentimentalo-érotico-falshi du maniérisme italien du XVI° siècle revisité en concept et paradigme de réception de l'Art Contemporain

Portrait de France Raysse - 1964 - MAMAC NICE -                                                                                                       

Autre questionnement de la lumière et de la couleur par la gravure contemporaine avec cette
petite gravure à la gouge d'
Arthur Luiz Piza 
(né en 1928 à Sao-Paulo)

et enfin questionnement par la photographie de paysage
Claude Peynaud
Le Marcheur des Sables 2014 - pour le Festival du Livre de Mouans-Sartoux 7-8-9 octobre 2016
Retrouvez cette oeuvre, et bien d'autres, sur ce blog à la page
Festival du Livre à Mouans-Sartoux - 7-8-9 octobre 2016 - avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux-7-8.html
Pour des élargissements de la réflexion je vous propose d'aller sur cette page de mon blog, à la rubrique
"La lune et la poésie"
Claude Peynaud - Clichés et antithèses...
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/cliches-et-antitheses.html

C'est alors au tour du Président Pierre-Jean Blazy de nous livrer cette merveille des doutes de ses nuits lumineuses sur les rides des ans ... en cet automne 2016!


Prochaine soirée au 
château de Mouans-Sartoux,
 entrée libre, participation au chapeau,

quand ça commence par le mot du président et ses vers en traits d'union des possibles et se terminent en extase de la foi




le 23 septembre 2016
avec le poète

Antoine Simon
et la
saxophoniste

Caterine Naget-Polo

suivis de la scène ouverte qui se clôturera par l'intervention de

Lobsang

de l'apéritif d'honneur (offert) et du fastueux buffet à 12 € de

 Marie Gay 

La magnifique muse Anaïs, artiste plasticienne aux grandes oeuvres oniriques, vous guide dans le parc vers le château alors qu'en franchissant les murailles antiques vous êtes accueillis pat le superbe sourire de la gardienne du temple, Nicole Renaud, trésorière des Mots d'Azur, en vestale qui veille sur le feux sacré de l'art poétique : une vestale antique souriante n'existe que dans les anales des Mots d'Azur, toute de grâce et de beauté !

Aussi personne ne s'étonnera de retrouver Monsieur
Pierre Aschieri
Maire de Mouans-Sartoux
venu inaugurer cette première soirée des Mots d'Azur au château de sa ville, de la saison 2016-2017
 Inauguration aussi d'une collaboration totalement improvisée entre le poète et la saxophoniste
qui commencent directement la performance
sitôt la présentation de Pierre Jean Blazy terminée
Le poète

Antoine Simon
prend la parole et lâche le micro, qu'il jette, ou qu'il pose, ça va vite, très vite pour entrer dans l'univers des sons de la poésie sonore qui se décline dans toutes les langues sans en utiliser aucune
 hormis celle du poète
qui se rallie très vite en performance de poésie sonore de la lettre au son. Ce monde poétique n'avait jamais été abordé de plein feu par les Mots d'Azur.
Voici qui est chose faite ce soir avec 
Antoine Simon
qui associe à son travail de performance sonore celui de la performance visuelle l'autre versant de la poésie contemporaine du XX° siècle qui émerge en mouvements porteurs dans ce grand noeud historique du vingtième siècle : les années 10 suivies des années soixante qui est aussi celle du carrefour du mouvement Zéro et des Nouveaux-Réalismes dont Yves Klein est certainement la grande figure emblématique qui échappe même au contexte du mouvement artificiellement ainsi nommé par Pierre Restany.
 Avant d'évoquer le présent, voire le futur ou le devenir de cette veine poétique qu'on rattache parfois aux mouvement Dada dans la confusion des lettres et des sons, il est peut-être important de revoir l'histoire de la poésie sonore et des signes dont les lettres et les pictogrammes.

A chaque élévation répond une verbophonie (verbe dans le son) différente qui créé la suite du langage poétique sur la simple variation en "mots" et 'mau", en performance à la fois sonore et visuelle en trompe l’œil ou effet optique, confortée ou déséquilibrée par le son du saxophone.
Un authentique art poétique
du son, de la langue, de l'image et de la performance

James Joyce
avec ses Finnegans Wake n'appartient pas au mouvement Surréaliste Français issu de Dada. Il est contemporain aux mouvements et il propose d'autres voies dont celles des épiphanies déjà partiellement introduites en filigranes par certains poètes romantiques, plus précisément par le Miserere de Georges Rouault et cette voie de la littérature qui emprunte à toutes les langues qui est celle inaugurale des Finnegans Wake et que les poètes de la poésie sonore revendiquent en tant qu'un des piliers de leur art contemporain tout comme les Spatialistes étroitement liésse réclameront parfois en poésie visuelle de Viktor Vasarely et de l'art qu'il créa avant la définition en concept d'art optique.
Mais nous restons dans le "littéraire"; ce que certains verbophonistes ou poètes de la poésie sonore, voire visuelle, refusent catégoriquement  comme Henri Chopin.

Hugo Ball, le rédacteur du premier Manifeste Dada du 4 juillet 1916, déclare avoir inventé une poésie sans mots ou poésie phonétique, ou poésie bruitiste :  La fuite hors du temps - 1921

ça y est je viens de rompre un fil d'Ariane.
Pour le rétablir je vais me référer à l'étude Robert Sabatier sur le sujet.

Pour Robert Sabatier la poésie sonore trouve ses origines dans la poésie d'Arthur Pétronio né en 1897, dont le père n'était autre que le célèbre transformiste Léopoldo Frigoli.

Pour Arthur Pétronio "un poème qui passe à côté de la voix est un poème de nature morte".
Sitôt dans l'étude de Robert Sabatier nous retrouvons Arthur Pétronio aux côtés d'Henri Chopin dans la revue dirigée par Henri Chopin Cinquième Saison.
Cliché publié dans
https://continuo.wordpress.com/2011/01/12/arthur-petronio-verbophonie/

Je vais vous livrer ici un document que j'ai déjà publié sur ce blog , notamment sur ma page  consacrée à mon défunt ami Pierre Courtaud 
Pierre Courtaud - Magazine - Un écrivain, un éditeur un poète, un chercheur en écritures - Un spécialiste de nombreux auteurs.
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/pierre-courtaud-magazine-un-ecrivain-un.html

Il s'agit d'un compte rendu d'entretien que j'ai eu avec Henri Chopin dans son appartement lorsqu'il habitait tout en haut d'une tour à Bagnolet, peu de temps avant son départ chez sa fille en Angleterre. Ce Compte-Rendu fut totalement approuvé par Henri Chopin lui-même à qui je l'avais soumis avant de l'insérer dans ma thèse doctorale de 2001.
Donc c'est de l'histoire en directe et non pas de l'histoire faite par un historien utilisant des documents. Voilà qui, je l'espère, intéressera tous les chercheurs sur l'histoire de la poésie et de la littérature au XX°  siècle.  Je ne crois pas qu'il existe d'autre document comparable sur le sujet. Henri Chopin me l'avait certifié et il en était très fier.
En 1930, dans le numéro 2 de la revue Cercle et Carré Pietr Mondrian devait définir  deux axes de l'expression plastique entre "passé" et "avenir". Dès la première ligne de l'article qui remplit plus de deux bonnes pages sur deux colonnes, Mondrian définit "la néoplastique, peintures des rapports par la ligne et la couleur seules, c'est-à-dire sans aucune forme imitée ni représentation particulière". Cette nouvelle conception de la réalité, qu'il met en opposition avec l'ancienne qu'il appelle "morphoplastique" (plastique traditionnelle attachée à l'apparence des réalités) doit conduire vers une "superréalité " lui permettant d'aboutir à une "vie concrète". L'idée même de sensibilité au monde réel s'en trouve soumise à des règles simples mais très strictes "Le plan rectangulaire doit plutôt être considéré comme résultant de la pluralité de la ligne droite en opposition rectangulaire". Ce phénomène (inauguré par Mallarmé) aura la technologie comme support d'évolution "La science et la technique évolueront de plus en plus demeurant des moyens indispensables à maintenir et à créer cette beauté aujourd'hui...".
            Donc, un art qui ne se satisfait plus de l'exploitation du sensible mais qui cherche une nouvelle voie dans l'analyse et la mise au point d'un nouveau langage auquel la technologie apportera son indispensable contribution pour une évolution vers la beauté et "les lois qui font naître la vie vraiment humaine". Un "humanitaire"  qui passe par les moyens technologiques et un nouveau souffle dont le Finnegans Wake que James Joyce auto publie en 1939 est inaugural. La conception de cet ouvrage constitue une étape décisive citée par les auteurs. James Joyce choisit d'abord sa langue irlandaise pour charpenter son énorme volume épiphanique qui fonctionne par segments de phrases récupérées dans toutes les langues, jusqu'à leurs sonorités interactives...C'est en 1952, par son épouse Jean Ratcliffe, qu'Henri Chopin découvre cet auteur Irlandais.

                L'oeuvre d'Henri Chopin, né à Paris le 18 juin 1922, se situe exactement dans cette voie de l'art évoluant par les nouvelles technologies. Il est le créateur en 1955, lorsque les magnétophones transportables arrivent sur le marché, de la "Poésie Sonore", qui donnera plus tard naissance à la musique "techno" [En 1969, dans un grand théâtre londonien, John Lennon ainsi que le groupe constitué autour de Harrisson avançaient l'idée qu'Henri Chopin avait ouvert les voies de cette musique. Henri Chopin ne s'est toutefois jamais intéressé au Show Bizz (mot anglais utilisé par H.Chopin). En 1979 H.Chopin publiait son anthologie de la "Poésie Sonore" (Poésie Sonore Internationale. Jean-Michel Place, Paris)]. Il y a pour  Henri Chopin deux périodes dans le XX° siècle : une première moitié où apparaissent les premiers instruments mécaniques comme les machines à écrire et une seconde moitié où la technologie fait un bond prodigieux avec la révolution informatique, mettant à la disposition de l'individu des moyens extrêmement sophistiqués jusqu'alors inconnus. Le seul instrument de Chopin c'est le corps humain et il récuse entièrement le mot "âme" préférant le mot "animation". Cette animation, lorsqu'il aborde un autre versant de ses recherches  par la "Poésie Visuelle", se situe en multitudes  de visions qu'il compare néanmoins aux vibrations lumineuses de Mondrian qui, orthogonales chez le peintre, s'élargissent vers d'autres champs chez Chopin : "Horizontales, verticales, obliques et rondes" (sic). Il faut également situer Henri Chopin comme le créateur qui établit la rupture avec le Surréalisme [d'autres créateurs comme René Char, Francis Ponge...n'ont pas suivi la voie du Surréaslisme], en 1955,  lorsqu'André Breton lui demande sa participation à "L'art magique". Henri Chopin donne à cette occasion sa propre définition de l'art magique et il fait un choix d'artistes  dont Edward Munch avec "Le Cri" (1893), Antonin Artaud pour son "Théâtre de la Cruauté" (1938) auquel il ajoute l'aspect électronique. Par ailleurs Max Ernst intitule un de ses tableaux "Cinquième Saison", du nom de la revue qu'Henri Chopin a créée et animée de 1958 à 1963, avant de créer la revue-disque "OU" en 1964. Par sa revue "Cinquième Saison" Henri Chopin édite des textes qui vont dans le sens de la recherche d'un art nouveau pour lequel il demande la collaboration de Michel Seuphor et de Maggi Lovano. L'action de la revue se situe essentiellement sur deux pôles définis en deux départements :
                                                  1)  : la liquidation des langages temporels,
                                                  2)  : la poésie des espaces (publiée au printemps 1962 dans le n° 14/15 de Cinquième Saison).
  Si ces datations répondent à la période historique de la création des Nouveaux Réalismes, si Henri Chopin connaît bien les protagonistes de ce mouvement créé en 1960 autour de Pierre Restany,  il ne s'y intéresse pas pour ses propres dynamiques de recherches. Il ne travaille pas non plus  à partir de Mallarmé et de son Coups de dès. En revanche, il connaît bien les artistes de Fluxus et François Dufrêne, le créateur en 1953 de "Criryhtmes" est de ses amis. Si François Dufrêne adhère au mouvement Lettriste dès 1946 (Il n'a que seize ans) Henri Chopin ne le suit pas et même il s'en écarte. De ce mouvement Lettriste Henri Chopin en situe les racines contemporaines chez les Zutistes  avec Charles Cros (1842-1888), Edison (1847-1931), Arthur Rimbaud (1854-1891), Villiers de l'Isle d'Adam (1838-1889), Germain Nouveau (1851- 1920) qui abandonne l'écriture  et se transforme en mendiant.  Aux sources de l'oeuvre d'Henri Chopin et de la poésie Lettriste nous trouvons également l'apport de Raoul Hausmann [Élément qui fut absent de l'entretien mais par un article écrit le 1° mars 1963 H.Chopin cite cet auteur : H.Chopin, Les mutations poétiques. Dans, Les lettres - Poésie Nouvelle - André Silvaire Directeur. 5° série, n)30, p.11 à 14 (édition non datée)] qui, dès 1918, avait trouvé les fondements de ce qu'Isidore Isou dégagea en mouvement de l'art. La lettre en tant que matériau de composition artistique intervient dans de nombreuses oeuvres plastiques autres que celles du groupe Dada, depuis le réemploi des manchettes de journaux par Mallarmé, dont celle de Dufy, de Picasso ou des Delaunay bien avant qu'Isidore Isou (d'origine roumaine, né à Bostosani en 1925) lance les prémices de son mouvement en 1943, publiant son premier manifeste en 1946, l'année même où une lecture est faite à Gabriel Pomerand dans la Salle des Sociétés Savantes, acte fondateur du mouvement Lettriste en préambule de l'interruption de la pièce de Tristan Tzara "La Fuite" pendant sa représentation au Théâtre du Vieux Colombier [En date du 14 juillet 1916, Tristan Tzara écrit dans la Chronique Zurichoise : "Tzara en frac, explique devant la rideau, sec, sobre pour les animaux, la nouvelle esthétique : poème gymnastique, Concert de voyelles, poèmes bruitistes, poèmes statiques, arrangement chimique des notions...]. Jean Paulhan (1884-1968), écrivain, critique et directeur de la " Nouvelle Revue Française", supportera la seconde publication chez Gallimard. En 1947 Isidore Isou essaie de lancer une nouvelle revue qui n'a qu'un seul numéro "La dictature Lettriste". Un peintre comme Albert Marquet aura également une période lettriste. Pour Henri Chopin le Lettrisme n'est en fait que la géniale création d'un mot propre à être mis dans un dictionnaire et le reproche principal qu'il en fait c'est d'être entièrement littéraire.
                   " Littéraire" voilà ce qu'Henri Chopin n'est surtout pas, même si ses publications sont animées de compositions de lettres ! Ce créateur définit trois grandes périodes historiques :
                             1) : l'oralité qui vas de l'Antiquité jusqu'à l'Imprimerie,
                             2) : la poésie qui devient Littérature à partir de Malherbe (1555-1628),
                             3) : l'Electronique.
                      Avec l'exode de 1940, Henri Chopin rencontre les sonorités du nord de l'Europe et des langues de tradition dont celles des Inouites et des peuples de la toundra de la presqu'île de Kola sur la Mer Blanche [Si H.Chopin a beaucoup voyagé, il n'a pas connu l'Afrique]...Sur la route il rencontre également Arthur Pétronio inventeur de la "Verbophonie" dont la défintion est "Le verbe dans le son" ["Il me semble que Pétronion a créé la "Verbophonie", variante du poème phonique, parallèle aux phénomène bruitistes de Pierre Albert Birrot, a une expression propre à lui...Pétronion a créé la Verbophonie aux environs de 1930 et il était assurément sous l'influence non seulement de linguistes français comme Jouffe et Ghill, mais aussi des théories du Bauhauss de Dessau et même de Kandinski. La Verbophonie est beaucoup plus liée aux onomatopées et aux sonorités directes des mots en conjonction, que les poèmes de Khlebonikov ou des Dadaïstes". Extrait de : R.Hausmann, Introduction à une histoire du poème phonétique (1910-1939). Dans,  Les lettres - Poésie Nouvelle - Revue du Spatialisme - André Silvaie Directeur et Pierre Garnier Rédacteur en Chef. 9° série, n°34, 4° trimestre 1965, p.3 (le même intitulé d'article comporte un second volet rédigé par Kurt Schwitters)]. Ce dernier a surtout ressorti toutes les compositions vocales oubliées des XIV° et XV° siècles. En remontant dans l'histoire Henri Chopin en vient aux Grenouilles d'Aristophane (Athènes 445/386 av. J.C.). Il m'explique que parviennent jusqu'à nous les seules parties écrites de la pièce qui ne composent en fait qu'une heure et demie de représentation pour une durée du spectacle  qui pouvait atteindre dix heures grâce à l'apport  de chants et de chœurs qui s'exprimaient sur quatre thèmes : l'amour, la danse, le combat et la vulgarité. Cette chorale était composée d'une cinquantaine de voix disposées en sorte de disque  avec deux soprani (femmes) entourées de quarante barytons et encore quelque basses en périmètre le plus extérieur. Le mot "COA" était le son directeur des ces voix de "grenouilles". Au Moyen Âge Saint Thomas d'Aquin parlait déjà de la "jubilation" de la voix. En revenant plus près de nous Diderot et Rousseau sont désignés en tant qu'auteurs ayant réclamé qu'on se libère de la littérature à une époque où seulement 3% de la population savait lire et écrire. De nos jours ce pourcentage, en valeur mondialisée, n'a guère progressé, puisque seulement 6% de la population de la planète serait réceptive à l'écriture contre 80% à l'oralité. En revanche, lorsque Henri Chopin publie ses poèmes sonores il exige qu'ils soient des "êtres vivants sans référence au passé". L'expression "Poésie Sonore" est composée de deux substantifs qui ont leur rôle propre :
                             1) : La Poésie = "faire quelque chose",
                             2): Le Sonore en terme musical veut dire "où les cordes vocales entrent en vibration".
             Cette "Poésie Sonore" n'a aucune langue naturelle, ne se transmet que par la sensorialité des sons buccaux : "a une bouche sonore". Lorsque les machines enregistreuses ont été mises sur le marché on a alors découvert que la diction, la déclamation et l'emphase étaient devenues inutiles. Nous sommes là dans le domaine de la recherche de la voix naturelle qui s'oppose à la voix artificielle qui est l'instrumentation musicale.
                Si Henri Chopin a dégagé une Poésie Sonore détachée de l'instrumentation, il a également contribué à élaborer une voie de la Poésie Visuelle [Le poème visuel suppose la croissance et non l'écoulement...nous remplaçons la lecture... ]
                     Propos recueillis et rédigés sous le contrôle d'Henry Chopin par Claude Peynaud

                       Sur ce blog j'ai consacré un petit article à Henri Chopin. 
Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html
Mais à l'époque je n'avais pas d'appareil photo et je n'ai donc aucune photo personnelle à proposer de cet auteur que j'ai rencontré plusieurs fois, chez lui ou à Saint-Eustache à Paris pour la foire à la poésie où il avait sa propre tente, même quand il était en fauteuil roulant. J'ai également eu un temps une correspondance avec ce monument, car c'était véritablement un monument, un authentique génie comme on en rencontre très peu dans une vie même si personnellement j'ai eu la chance d'en rencontrer plusieurs et surtout de travailler avec eux.

Pour un complément d'information on peut lire la biographie de Jacques Donguy sur

cipM - Auteurs : Henri Chopin

www.cipmarseille.com/auteur_fiche.php?id=1855

Bio-bibliographie de Henri Chopin : Biographie : Henri Chopin est né en 1922 à Paris et travaille très jeune. En 1942, réquisitionné pour le STO, il se cache, ...
à laquelle j'emprunte cette photo

De retour à la soirée des Mots d'Azur, ce soir chargée d'histoire littéraire de très haute tenue, culturelle de l'art français au XX° siècle, nous découvrons d'autres facette performantes 

d'
Antoine SIMON
notamment le littéraire mis en son et en scène, et support sons
"Retourne toi   ---- toi----toi----vite----"

Contre-Chant (qui est l'anti-chant [commentaire de dédicace d'Antoine Simon, sur l'exemplaire que je lui ai acheté])

             " les mots te manquent pour dire
                les mots que tu voudrais dire
                tu ne sais plus dans quel ordre
                il convient de les aligner
                ni ordre ni convenance
                n'ont jamais été
                ta tasse de thé
                tu mets les mots mêlés mots
                et sons mots et sens
                dans un grand chapeau qui les contient tous
                et tu mélanges jusqu'à obtention
                d'une pâte homogène
                tu n'as plus alors qu'à confectionner
                une boule compacte
                l'étaler sur la feuille
                l'affiner au rouleau
                et voilà
                tes phrases tournent dans le cercle sans fin
                auquel pas un seul point ne manque"

                                                      Michel Simon : Contre-Chant quatrième de couverture. Edition Gros Testes, 2012
Chant à sa  parole par le texte/verbe mécaniquement déployé, absorbé, décomposé...écharpé en poésie visuelle
          "Pendant ce temps
           tu joues des coudes
           c'est difficile
           le passage est étroit
           tu te mets de profil
           à l'égyptienne
           acteur de fresque
           figurant
           les épaules rentrées   les mains
           à plat sur la poitrine   poignets croisés
           visage
           du côté droit du côté gauche
           ventre aplati  le torse
           pas trop proéminent
           dans la position idéale
           qui te permettra de passer en force d'un   de passer en force d'un in   de passer en force d'un ins   de passer en force d'un inst
           de passer en force d'un instant   à l'instant suivant "
      
                                                                                    Antoine Simon

Tout comme un des pionniers du Land Art, peut être Walter de Maria déclarait" Ceci est de l'art car je suis un artiste" n'est pas l'exact pendant de Fluxus jamais reconnu en mouvement de l'art. L'homme sandwich, l'homme porteur de son identité sont des attitudes sociales anciennes reprises par les artistes en positions manifestes dans un contexte où l'artiste qui se dénude moralement et physiquement perd ses repères identitaires de classes sociales dans les attitudes jubilatoires qui vont du smoking au noeud papillon à la nudité la plus totale exhibée en vernissages ou dans la rue.
Antoine Simon vêtu de son maillot sur lequel est inscrit sa phrase fétiche "La poésie sert à tout" s'inscrit ce soir dans la veine historique de ces attitudes jubilatoire par lesquelles nous retenons son message "Ceci est de la poésie car je suis un poète".

Voilà c'est déjà un poème en soi

qui ricoche avec d'autres
martèlements de l'identité par la marche rythmée au son des syllables du nom et du mot marche.
Ces analogies, ces cousinages aux mouvements issus des années 60 rencontrent encore la marche de Joseph Beuys.
Mais ici, contrairement aux lands artistes, il ne s'agit pas de faire bruisser les feuilles des sous-bois et d'y laisser l'empreinte du passage, il s'agit, à partir de l'affiche publicitaire d'un site (comme les Spatialistes le feront avec les cartes postales), de marteler les sons issus du nom des voyelles et de lancer le mot d'ordre martelé de la marche du monde en marche
un peu dans l'héritage des voyelles d'Arthur Rimbaud et qu'on va retrouver dans les mouvements issus des années 10 en Europe, chez les néo dadaïstes comme John Cage et chez des artistes plus contemporains comme Rémy Pénard.
et de reprendre le bâton du pèlerin poétique
"Marche, marche à chaque pas, le monde passe, marche, marche..."
qui va et vient de la scène au fond de la salle
et tourne le dos au public, et se cache, et finalement disparaît : la performance a vécu, l'éphémère n'est plus qu'une impression dans les mémoires du photographe. Antoine Simon tourne la page du tableau de papier qui redevient blanche; place à une autre page blanche...pour une nouvelle aventure poétique..

Chez cet authentique poète les attitudes poétiques mutent, arrivent et disparaissent aussi vite qu'elles sont venues nous surprendre
et le rire, ou plus exactement la conduite aux voies du rire - en outil préféré de la jubilation par Antoine Simon - continue sa carrière sur une performance d'un soir, sur une création dont l'évidence avec l'Art Éphémère est en soi  un autre outil poétique, celui du déroulement du spectacle, de la performance.


Le bestiaire/poème projette ses illustrations sur la scène, sur des citations de philosophes
"L'homme est plus singe que le singe disait Nietzsche"
"Je suis un animal. L'animal est dépourvu d'âme disait Descartes"
"Je suis le serpent des origines - Je suis l'homme totem de tous les animaux"
Après les illustrations visuelles c'est le texte qui devient un outil visuel découpé, exhibé, les liens entre les thèmes des différents tableaux se construisent pour créer un autre poème, celui de la performance totale dans son ensemble, c'est du grand art comme nous n'en n'avions encore jamais vu sur la scène des Mots d'Azur. Sur cette scène ouverte à toutes les voies de la poésie et de l'art dans ses recherches les plus fortes et aux tendances les plus qualitatives des représentants contemporains.
Un vers, un phylactère, un tableau, une photo...
"La poésie comme sacralité du geste et de la parole, le leurre de la beauté"
La traversée du miroir  (d'Orphée?)

Place maintenant à un petit entracte où on peut retrouver les amis, les artistes, les adhérents ainsi que les habitués des soirées au château



Place au spectacle avec en levée de rideau une revenante aux Mots d'Azur

Madeleine-Marie Davaine
qui questionne l'espace temps
avec un inédit précisément  intitulé
"Espace temps"
"Grace à Lucie nous avons Compris depuis un certain Temps déjà, que nous pouvons tout Réeliser. Mais il faut le vouloir vraiment, considérer notre Rêve comme la Réelité, tout en sachant que la réalité n'est qu'un rêve.

Lorsque nous nous endormons, nous ne savons pas de quoi nous allons rêver... si nous sommes de véritables "Éveillés", alors nous savons de quoi sera faite notre vie : de nos Rêves Réelisés...

**********

Lucie se posait une question : "Finalement, l'Homme, cet être doué d'Intelligence, dit-on, Je me demande vraiment à quoi Elle lui sert ?
J'ai remarqué que généralement, l'Humain ne découvre, ne re-trouve le Sens des "Choses", Celles qui se trouvent cachées au fond de Lui-même, que lorsqu'il a parcouru environ la moitié de sa vie."

Lucie a raison : Les premières années, comme tout un chacun, je les ai passées à "m'appliquer" à tout oublier, le "Tout", à en ignorer même parfois mon intuition, tant j'étais dans l'errance.

Le "Juif errant", c'est Toi, c'est Moi, c'est Vous Amis Lecteurs. Celui qui avait la connaissance à la Naissance et qui, avec un peu de Chance et beaucoup de Travail, finira peut-être, à la fin de son Cheminement, par Ré-a-prendre (réapprendre) ce qu'il savait déjà, Tout ce qu'il Porte en lui, "tout simplement"...

Louis Champavier
qui me donne ce soir un texte

Un sacré coup de vent

 "- J'avais dix ans et récitais le vent d'Emile Verhaeren : "Sur la bruyère infiniment..."
  J'ai rêvé longtemps, à tout ce qui pouvait caractériser ce vent frissonnant.
  J'avais le sentiment que le Poète était passé à côté du principal. Que manquait-il ?

  Lors de ses coups de vent si souvent agaçants, il allait blasphémant, se ventant,
  répétant des mots souvent blessants, parfois méchants, quelques foi inquiétants,
  s'en prenant aux chalands, injuriant les passants, se jouant des enfants, mystifiant les
  errants, filoutant les brigands, arrogant sus aux gens insignifiants, distant vi-à-vis des
 Puissants, montrant ainsi qu'il était loin d'être toujours content, très loin de cet
 amant conquérant d'un exténuant Prince charmant.
 Qu'il est difficile à aimer, ce filou, ce forçat, ce forban des nuées,
           - ce fonceur de plein vent, ce fuyard nasillard, ce faiseur de tempêtes,
           - ce fugitif frissonnant du temps froissé, cet affreux affabulateur de Force 7, 
        - ce fieffé flibustier des méchants coups fourrés,
        - ce fougueux amoureux des frasques et de bourrasques, ce fantasque filochard 
           du désert, ce ficelard des courants d'air, ce filandreux tortueux, cours devant et 
           fous moi le camp, espiègle à s'échapper pour zigzaguer en plein cagnard.
        - ce fugace père fouettard de futiles traquenards, ce fier grognard expert en
          curieux jeux foireux, tocard arc-bouté pour lancer ses flèches acérées.
        - ce furibard effervescent couche-bien tard et lève trop tôt, vicieux malicieux de
           virées passées à festoyer, ce fêtard honteux des retours ventre à terre,
        - ce furieux pochard de folles farandoles, sorcier de nuits usées à haleter, tel un
           damné condamné à siffler, cet alchimiste fou des coups de vent,
        - Cet affligeant bouffon les joues gonflées à suffoquer, ce tortillard toujours en
           retard. Ce "fringard" vicelard heureux de fustiger flemmards et vadrouillards.
        - Ce cabochard cornard roué jusqu'à se flageller pour mieux se débiner.
        - Ce fornicard hagard se méfiant des bâtards. Ce pleurnichard sans fard.
        - Ce vieillard pantouflard rongé de fort vilaines escarres, ce folichon du coup de
           torchon , ce râpeux fripuillard, teingneux commun affreux cafard.
        - Ce faux clochard frileux de nuits sans lune. Ce talentueux flambard, braillard,
           hébété d'être la risée des pochards du trottoir!
        - Ce scribouillard, triste et teint blafards. Hasard de n'être qu'un vantard
           criard! Ce preux lascar, en vrai roublard, gueulard parmi les couards.
        - Ce fuyard entêté de tristes canulars.
        - Ce mouchard enfiévré à recherche de fameux et vicieux lupanars.
          Quel splendide organisateur ds vieux chants et de danses,
          Armateur de turbulences, amateur de la science indécente,
          Quelle jouissance de le voir s'époumoner, s'effilocher s'encanailler...,
           se défiler, s'épouvanter, s'essouffler, puis se déliter à force de s'emporter!
                           Depuis bien des lustres, depuis la nuit des temps,
            Belles s'étaient offertes, soumises et données à tous vents dominants."
           
                                                                                              Louis Champavier


Les vents lubriques dominants de Louis Champavier laissent leur place à la nostalgie romantique de
Patachou 
repris par
Guy Béart
ce soir magnifiquement interprétée par
Irène Leneveu
Bal chez Temporel
de Patachou


                      "Si tu reviens jamais danser chez Temporel
                        Un jour ou l'autre
                        Pense à ceux qui tous ont laissé leurs noms gravés
                        Auprès du nôtre

                        D'une rencontre au bord de l'eau
                        Ne restent  que quatre initiales
                        Et deux cœurs taillés au couteau
                        Dans le bois des tables bancales

                        Si tu reviens jamais danser chez Temporel
                        Un jour ou l'autre
                        Penses à ceux qui tous ont laissé leurs noms gravés
                        Auprès du nôtre

                        Sur le vieux comptoir tu pourras
                        Si le cœur t'en dit boire un verre
                        En l'honneur de nos vingt carats
                        Qui depuis se sont fait la paire

                         Si tu reviens jamais danser chez Temporel
                         Un jour ou l'autre
                         Pense aux doigts qui tous ont laissé quelques "je t'aime"
                         Auprès du nôtre

                         Dans ce petit bal mal famé
                         C'en est assez pour que renaisse
                         Ce qu'alors nous avons aimé
                         Et pour que tu te reconnaisses

                        Si tu reviens jamais danser chez Temporel
                        Un jour ou l'autre
                        Pense aux bonheurs qui se sont passés là simplement
                        Comme le nôtre
Avec
les deux sœurs Leneuveu
Irène et Elisabeth
Les Mots d'Azur complète son éventail déjà riche de remarquables interprètes. Il sera utile lors d'une soirée de les avoir toutes les deux pour une partie de spectacle au château. Dans cette attente j'offre ce Clown, autorisé par un collectionneur,  de
  Josette Kotarski
à
Irène Leneuveu
en hommage et retour à sa très sensible interprétation de la mort du clown de Giani Esposito lors de la soirée au château de Mouans Sartoux du 10 juin 2016 
sur ce blog 
Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html

Ce bonheur que
Muriel Brosset
nous demande d'aller cueillir,
                                            

d'aller découvrir en nous réveillant, comme un acte militant de la quête


"Réveille-toi,
                             Cherche ta vérité,        
                                                                    Change tes peurs
                                                                                                         Avant que ton cœur
                                                                                                                                                 te mange"

                                                                                    Muriel Brosset

De l'ERRANCE A LIBERTE CHOISIE


Libre. Oui, je rêve de liberté.                       Sentir, écouter, dire, contempler
Plus que la survie, avoir une vie                  Découvrir, me braver, offrir, donner
Plus que la vie, vouloir réussir sa vie                        Croire, mériter, savoir, déclamer
Sombre poussière, je devais grandir.                        M'asseoir, regarder, voir et admirer
Ombres et lumières, les découvrir.
                                                                                         J'achève traversée du silence
Réconcilié dans ma globalité                                     Sève projetée en transparence
Liberté d'être, liberté d'aimer                                      Rêve de liberté, de conscience
Ni plus paraître et ni plus jouer                                  Pour l'humanité dans sa déviance
En parfait accord avec mon être
Pour faire corps avec chaque être.             

Sécher mes larmes, poser mes armes                      J'élève mes pensées d'ouverture
Oripeaux du passé, m'en dépouiller                          Rêve de pais pour tous, la culture
Ces châteaux renversés, les oublier                         Abat l'exploitation et mixture!
Infertiles barrières, les casser                                     Droit à l'instruction pour la dignité
Inutiles frontières, les lever.                                        Choix d'évolution pour la liberté.

Libre, oui je rêve de liberté                                          Plus de justice sur Bonne Mère
La liberté d'attirer mes bonheurs                                Rêve propice plein de lumière
Volonté d'humer ses bonnes saveurs                        Moi, humble poussière, prie l'univers
Celle aussi d'écarter anciennes peurs                      Plus d'amour entre mes sœurs et frères
Fiel proscrit accompagné de terreurs                       Toujours je porterai ces valeurs, fière.

Oui, m'avancer, choisir, oser.

                                                                          Muriel Brosset
                                                                                      17 janvier 2016                                      

que vous pouvez découvrir et redécouvrir tant sur son CD que sur son recueil 


alors que 

FabienTomatis
ressort des ses archives un texte qu'il avait déjà présenté sur la version 2015-2016 des soirées des Mots d'Azur au Château de Mouans-Sartoux
Mais ce soir 
Fabien Tomatis 
nous prépare une surprise
Avec lui reprenons le texte qu'il nous avait présenté de l'
Abbé de l'Attaignant
(1697-1779)

Le mot et la chose


                             "Madame, quel est votre mot
                               Et sur le mot et sur la chose ?
                               On vous a dit souvent le mot,
                               On vous a fait souvent la chose
                               Ainsi d la chose et du mot
                               Vous pouvez dire quelque chose;
                               Et je gagerais que le mot
                               Vous plaît beaucoup moins que la chose.

                               Pour moi, voici quel est mon mot
                               Et sur le mot et sur la chose :
                               J'avouerai que j'aime le mot,
                               Mais c'est le mot avec la chose;
                               Mais c'est la chose avec le mot,
                               Mais c'est le mot avec la chose.
                               Autrement, la chose et le mot
                               A mes yeux serait peu de chose.

                               Je crois même en faveur du mot
                               Pouvoir ajouter quelque chose,
                               Une chose qui donne au mot
                               Tout l'avantage sur la chose :
                               C'est qu'on peut dire encor le mot
                                Alors qu'on ne fait plus la chose.
                               Et, pour peu que vaille le mot,
                               Mon Dieu, c'est toujours quelque chose !

                               De là je conclus que le mot
                               Doit être mis avant la chose,
                               Qui ne fait ajouter au mot
                               Qu'autant que l'on peut quelques chose...
                               Et pour le jour où le mot
                               Viendra seul, hélas, sans la chose,
                               Il faut se réserver le mot
                               Pour se consoler de la chose.

                               Pour vous, je crois qu'avec le mot,
                               Vous voyez toujours autre chose.
                               Vous dites si gaiement le mot,
                               Vous méritez si bien la chose,
                               Il faut se réserver le mot
                               Pour se consoler de la chose.

                               Pour vous je crois qu'avec le mot,
                               Vous voyez toujours autre chose.
                               Vous dites si gaiement le mot,
                               Vous méritez si bien la chose,
                               Que pour vous la chose et le mot
                               Doivent être la même chose;
                               Et vous n'avez pas dit le mot
                               Qu'on est déjà prêt à la chose.

                               Mais quand je vous dit que le mot
                               Doit être mis devant la chose,
                               Vous devez me croire à ce mot,
                               Bien peu connaisseur en la chose.
                               Eh bien, voici mon dernier mot
                               Et sur le mot et sur la chose:
                               Madame, passez-moi le mot
                               Et je vous passerai la chose."

Et c'est alors que Fabien Tomatis appelle Brigitte Broc pour conclure la chose

             
                 "Monsieur

                           J'aurais aimé voir, au bas mot,
                                    Avant que d'être votre chose,
                                    Plus d'esprit pour placer un mot
                                    Qu'il n'en faut pour faire la chose.
                                    Que votre envoi reste un vain mot
                                    Ne serait par si grave chose :
                                    Pourquoi faudrait-il que, d'un mot,
                                    Vous puissiez obtenir la chose ?

                                    Si je daigne vous prendre au mot,
                                    Vous devez savoir une chose :
                                    Une chose est de dire un mot,
                                    Une autre est de faire la chose.
                                    Je veux dire qu'après le mot,
                                    Il faut prendre un temps pour la chose
                                    Et pour servir au mieux le mot,
                                    Ne pas lésiner sur la chose !

                                    Certes, à quoi servirait le mot
                                    S'il ne conduisait à la chose ?
                                    Mais hélas, parfois un grand mot
                                    Cache une bien petite chose...
                                    Toujours en quête d'un bon mot,
                                    La Fontaine a dit cette chose :
                                    'Rien n'est plus courant que le mot,
                                    Rien n'est plus rare que la chose.'
                              
                                    Sans jamais user d'un gros mot,
                                    Sans être porté sur la chose,
                                    J'en voulais venir à ce mot.
                                    Ajouterez-vous quelque chose ?
                                     

Sans transition nous passons du siècle des lumières à celui
de la conquête des belles lettres performantes à la radio à la publicité illustrée aux galleries d'art,
(nous restons sur les révolutions de Blaise Cendrars et de Sonia Delaunay, de Robert Desnos, d'Henri Chopin et des poètes de la poésie visuelle comme le couple Isle et Pierre Garnier depuis Rimbaud et Mallarmé)

avec

René Char

                                                                        présenté par

Jackie Raimondi
et la question posée à la fonction de la poésie et du poète
face au rêve. Qu'est-ce-que le rêve contemporain et en quoi
la poésie y contribue t-elle ?
Voici encore une des réponses qui peuvent être faites à 
Henri Chopin
sur ce fil d'Ariane qui va de l'âme à l'anima à l'animation.
Questions contemporaines de la fonction
de la langue, de la poésie, des provinces poétiques françaises pour une attitude poétique contemporaine plus novatrice, plus en adéquation avec la société actuelle en pleine crise des valeurs, plus engagée dans la rupture aux corporatismes des Ecoles, Instituts et Sites autoproclamés ou institués, à laquelle répond aussi l'article de 
Bernard Blot 
 à l'occasion de la publication des
"Tentatives de restitutions des lieux et portraits de famille"
de
Pierre Courtaud
(La Montagne - 29 janvier 1989)
Voir l'article intégral, tout en bas de la page
De Vallauris à Cannes - Le Printemps des Poètes sur la Côte d'Azur avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/de-vallauris-cannes-la-cote-dazur-en.html

Evidemment un tel acte poétique ne pouvait être suivi que de l'intervention d'un des
grands représentants de la poésie aux Mots d'Azur, son président

Pierre-Jean Blazy
"Ce n'était que cela"
                   " Ce n'était que cela
                             la vie
                             une insomnie des étoiles
                             le contraire de la mort
                             dans ma maison de mots
                             au goût de femme-couleurs

                             viens
                             la lune est sous tes pas
                             il reste devant nous
                             le chemin de faire
                             le ciel de nos désirs
                             au centre du silence

                             vivre ici
                             dans les blanches ténèbres
                             entre le bonheur et les larmes
                             en ce pays étrange
                             jaune
                             comme l'herbe éteinte
                             de mon village

                             voici l'enracinement
                             des bateaux sombrés
                             dans l'anatomie inespérée
                             de cet instant cosmique"

                                                                 Pierre-Jean Blazy, Traversée de la nuit, Le Petit Véhicule, 
                                                                                                 Nantes 2016, p.32. Illustrations Sally Ducrow.

                              

                                    C'est alors qu'un autre cri s'élève dans la nuit avec un autre chant,
                                                     celui de

                                                     Michel Orion
                                  [...]
                                         " L'amour aux dents, la mort dans l'âme,
                                            La larme au poing, le cœur en flamme,
                                            J'ai ta révolte ...

                                                                                          ...à fleur de peau,
                                                                       qui fait crisser mes oripeaux
                                                                       comme les voiles d'un bateau
                                                                       qui gonflent sous le vent nouveau,
                                                                       quand tu souffles du fond des ères,
                                                                       Par delà les années-lumières..."
                                                                                                                       [...]
                                                                                              Michel Orion, Ferré, Baudelaire et moi...

alors que le cri de la révolte prend une tournure inattendue
par la voix de

Laurenne Nocq
   à qui Antoine Simon donne la réplique
"Envie de dégueuler" 


pour un très bref passage sur scène

alors qu'arrive le narrateur charmeur et oh combien talentueux

Patrice Alzina
au très sobre jeu de scène et à l'impeccable diction

des

Vieux amants
                          Ils coiffaient l'éminence d'une douce colline
                                                   Caressée par le souffle des vents de la plaine,
                                                   Figés depuis des siècles aux ordres magnanimes
                                                   Du soleil et du ciel; l'église et le grand chêne,
                                                   L'une protégeant l'autre des affres du blizzard,
                                                   Et l'autre offrant à l'une à l'heure où l'ombre est rare,
                                                   La fraîcheur des ramures aux pierres enfiévrées

                         Chacun les connaissait depuis son plus jeune âge;
                                                   Le temps de leur naissance, tous l'avaient oublié;
                                                   A eux deux , ils étaient la mémoire du village.
                                                   Les enfants ondoyés dans le vieux baptistère
                                                   Avaient parmi les branches abrité leurs repaires.
                                                   Les amoureux  célébraient Pâques avant Rameaux
                                                   La mousse comme lit, feuilles en baldaquin,
                                                   Avant que de passer dessous le porche enfin,
                                                   Fêter leurs noces dans la lumière des vitraux.
                                                   Chaque été, les quidams montaient de la vallée,
                                                   Soufflant dans la touffeur, pour porter leurs hommages
                                                   A la Dame de la chapelle, pèlerinage
                                                   Couronné de joyeuses agapes arrosées,
                                                   Puis de siestes moelleuses à l'abri du grand frère
                                                   Généraux de ses feuilles mortes en litière. 
                                                   Les villageois emplis de tristesse et d'effroi
                                                   Vinrent en procession, ainsi qu'à des obsèques,
                                                   Visiter leurs aïeux un dernière fois.
                                                   On déblaya les pierres comme un corps qu'on dissèque;
                                                   Apparurent alors dans la souche arrachée
                                                   Et dans les profondeurs à présent révélées,
                                                   Deux cassettes de cèdre et bronze ciselé,
                                                   L'une ayant en son cœur deux anneaux enlacés,
                                                   Et l'autre contenant un très vieux parchemin
                                                   Gravé de ces seuls mots qu'on peut lire en latin:
                                                                                              Hominibus eos jungere
                                                                                              Solum deis disjungere *
              * " Il fut donné aux hommes de les réunir
                    Aux dieux seuls de les désunir"
                                                                                                                        Patrice Alzina 2016 





et voici qu'arrive celle qui m'expédie enfin son texte pour production sur cette page.
la très attendue

Michèle Freud

Ce soir nous avons l'oralité et l'écriture de l'oralité !!!!!!!!!

C'était le message de la soirée 

Alors je lui demande son texte, et elle m'en expédie deux autres avec une marguerite, mais pudeur oblige, je ne vous donnerai pas le texte écrit au dos de la fleur.
Mon homme


"Faut que je vous dise, mon homme, il perd la boule, il a comme une écrevisse dans la tourte. Non seulement il n'en fout pas la rame mais très souvent, il est saoul comme une tique. Sa maxime préférée, je vais vous la cracher : "Dans le doute absinthe-toi!"
Et à longueur de journées, mon homme, il s'absinthe...
Et qui est-ce qui fait bouillir la marmite ? C'es mézigue ! Mais vu le peu de fric que je ramène, je suis toujours dans la dèche. Et quand ce pochard en déroute me refile quelques tunes, c'est de la roupie de sansonnet !
Comment ais-je pu l'avoir dans la peau, ce mec à la manque, avec ses petits yeux en trou de pipe, ses rouflaquettes poussives, et ses rares plans de cresson sur le caillou? Et ses gueulantes? Parlons-en de ses gueulantes à réveiller les macchabées : elles m'aplatissent comme une punaise, me coupent la chique, me cauchemardent.
Je pourrais lui balancer : "Emballuchonne tout ton Saint Frusquin et débarrasse-moi le plancher. Tu n'es qu'un emplâtré, une chiffe, un empaillé. Je ne peux plus te voir en peinture et en plus tu me fous le bourdon". Je pourrais aussi me tirer. Mais pour aller où? Au paradouze? Oui c'est ça, au paradouze. Parfois, c'est drôlement bon de se monter le bourrichon ou comme chantait ma petite m-re poule : "c'est du nanan de se monter le vert en fleurs!"  C'est-y pas bien jacté ça? Mais il ne faut tout de même pas trop halluciner. Je sens bien que toute ma carcasse bat de l'aile. Mais qui voudrait m'allonger toute une flopée d'achetoirs pour une grosse révision de toute la mécanique? 
Ah quelle chienne de vie, sans la moindre loupiote dans la ligne de mire !
Pour sûr qu'un jour , quand je serai trop dans la limonade, quand j'en aurai ma claque de cet arsouille toujours en rogne, je me ferai sauter le caisson, oui je le jure, je me ferai sauter le caisson...
Mais qu'est-ce que je raconte? Je ne vais quand même pas me flinguer pour un mec! Redresse-toi,la grande, prends un marteau et fracasse tes chaînes. Et maintenant, respire un bon coup. Respire le bon air de la liberté !
                                                                                                      Michèle Freud

Je publierai sur cette page le second texte que Michèle Freud m'a envoyé, à l'occasion d'un compte-rendu d'une autre soirée des Mots d'Azur au château de Mouans-Sartoux.

Dans cette attente nous allons terminer le spectacle avec le 
poète, auteur, interprète et musicien

LOBSANG
en restant sur le thème de la soirée
avec la réédition complétée de nouveaux textes
du recueil
"Quand le mot crée l'image"
Le concert

Recueil poétique


Pour conclure cette soirée où les thèmes poétiques créent les modes de vies, de pensées, les sensibilités, la culture en somme qui réunit un peuple dans le même élan de l'âme et des croyances en ses valeurs, en sa langue, en ses arts et meurs, en ses respects de l'autre et de la vie de toutes et tous,
je vais reprendre un texte que j'ai déjà publié pour présenter 
LOBSANG
le poète troubadour

Que signifie "poète troubadour" ?

Faisons d'abord un petit point avec les auteurs spécialisés sur la littérature dans l’hexagone
au Moyen Âge, sachant que Pétrarque le père de l'Humanisme aux sources de la Renaissance Italienne fit ses lettres en Provence et Languedoc, c'est-à-dire en Occitanie.

C'est d'abord un hommage à la femme


Car il importe que soit aujourd'hui remise en lumière l'oeuvre de ces poètes médiévaux dont le nom - troubadours - mis aux sauces les plus douteuses, fut affadi jusqu'au ridicule. En un temps - le Moyen Âge des XII° et XIII° siècles - où l'on ne voulait connaître, de la femme, que la vierge, la mère ou la putain, ils inventèrent (comme on "invente" un trésor) la compagne, la dame, l'être féminin, objet essentiel du désir. La révolution ainsi initiée ouvrit la voie à l'amour cordial (au sens fort du terme  : "qui émeut et qui dilate le cœur"), au sentiment amoureux tel que les amants le vivent de nos jours. De fait les troubadours furent nos pères en amour, et je crois leur oeuvre encore assez forte pour nourrir nos vies et nous pousser à affiner notre relation avec cet "autre" si proche et pourtant si mystérieux. 
                      [...]
               Le Midi noir. Le pays des troubadours, est le mien. Ne demeurent de ces siècles que des lambeaux de châteaux décharnés et des poèmes amoureux. Que ceux-ci témoignent encore une fois, en nos temps incertains, que le chant des hommes est plus durable que leurs forteresses. Contre la force, l'amour et la poésie ne peuvent presque rien. Dans ce "presque" est le jardin des troubadours, et dans ce jardin le germe même, invulnérable, de toute espérance de vie et de toute vie." 
                                    "Poésie des troubadours - Anthologie". Préface et choix de Henri Gougaud. Texte français de René Nelli, René Lavaud et Henri Gougaud. Paris 1966. Préface de 2009, p.7. 

L'amour courtois constitue le fond humain qui naît, s'épanouit et précède l'Humanisme de Pétrarque (1304-1374) qui ne signifie pas littérairement "humanité", plaçant cependant l'homme au centre des préoccupations philosophiques, mais d'abord un retour aux lettres classiques latines et grecques, en conciliant l'héritage antique et le christianisme, précédant le renouveau architectural en péninsule italienne, contre l'art gothique ou l'art français, par le retour aux ordres d'architecture, à l'invention de la perspective et de la proportion, autour de Brunelleschi et d'Alberti, et leurs applications en sculpture (Donatello) en peinture (Masaccio très vraisemblablement sous la direction de Brunelleschi pour la construction perspective de sa Trinité de Santa Maria Novella qui resta longtemps un exemple isolé n'ayant de véritable répercutions que 100 ans plus tard avec Raphaël dans les Stanze du Vatican [L.Réaud, 1936, p.20])  et de la Prospectiva Pigenda de Piero della Francesca jusqu'au Traité de la Peinture de Léonard de Vinci) , 
L'humanisme qui va se développer surtout en Toscane  à partir de Pétrarque - comme un mouvement paradoxal au  retour à la culture classique fondatrice de l'Humanisme -  place la langue vulgaire en langue des poètes et au courant des troubadours en Occitanie qui va jusqu'à Gènes et Turin, succèdent en Péninsule les bases de la langue littéraire italienne appelée "Dolce Stil Nuovo" qui sera la langue littéraire de Pétrarque  et qu'avait utilisé  Dante pour sa Divine Comédie (1307/1321).
En Angleterre Geoffroy Chaucer donne la première pièce littéraire de langue anglaise avec les Canterbury Tales (1386).
Il est alors important, alors que la langue française moderne va se constituer dans le centre de la France, par la rencontre des troubadours (au sud) et les trouvères (au nord) dans les châteaux d'Aubusson, de Comborn et de Ventadour, de remarquer que les formes littéraires médiévales, entre  
 mouvements humanistes et troubadours, se superposent avec des règles techniques littéraires qui font de la littérature médiévale du Moyen-Âge un ensemble aussi complexe que celui qui régit les règles de la versification grecque et latine. Pétrarque sera encore à l'origine de la vulgarisation d'une autre forme poétique née en Sicile dans la première moitié du XIII° siècle : le Sonnet qui arrive en France au XVI° siècle avec Clément Marot qui écrit en 1536 le premier sonnet de langue française.

Il faut ainsi se rapprocher d'autres sources et études pour essayer de mieux aborder ce Moyen-Âge littéraire, et de l'histoire de la poésie médiévale qui s'étudie en deux époques : la ménestrandie et la rhétorique. C'est encore un autre fond historique que je vous invite à découvrir dans l'admirable introduction d'André Mary dans "Anthologie Poétique française - moyen âge 1". Choix, introduction et notices par A.Mary. Paris, 1967,


Revoir ce texte sur :
3° nuit de la poésie et de la musique  au Suquet- Cannes Moulin Forville le 21 juin 2016

http://coureur2.blogspot.fr/2016/06/3-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-du.html
Comme une ombre qui s'allonge

                 " Comme une ombre qui s'allonge
                             A retouchez la fin du jour
                             La vie avance et se prolonge
                             Illuminée par notre amour.

                             Amour de soi, amour de l'autre,
                             Amour de tout ce qui se voit
                             Se sent, se goûte comme l"épeautre
                             Se touche à devenir à soi.

                             Amour de sois, amour avide
                             Dans le miroir aux illusions
                             Le reflet de la chrysalide
                             Tisse son fil sans raison.

                             Comme une ombre qui s'allonge
                             A retoucher la fin du jour
                             L vie avance et se prolonge
                             Illuminée par notre amour.

                             Dans le bleu profond de tes yeux
                             Défilent les jours, les années
                             Travelling d'une scène à deux
                              Nous jouons les âmes bien nées

                             Et l'ombre doucement avance
                             Avalant toutes les couleurs
                             De ce qui fut une vie d'errance
                             De joies, de peines et de labeur.

                             Comme une ombre qui s'allonge
                             A retoucher la fin du jour
                             La vie avance et se prolonge
                             Illuminée par notre amour.

                                        Lobsang, Hommes de paroles, de virgules et de points... Edition d'Auteur, p.93 et 94.
Et nous retrouvons Lobsang, Antoine Simon et une amie dans le vestibule du château pour l'apéritif d'honneur.
offert aux invités
artistes et participants alors
qu' 
qu'
Antoine Simon
commence la dédicace de ses ouvrages
dont le mien
et ceux des autres


Marie Gay nous invite alors à rejoindre les autres convives qui ont déjà pris l'apéritif, acheté des livres, pour partager le magnifique buffet salé et sucré qu'elle a préparé avec une attention et un savoir faire qui font le régal de tous les convives

et le magnifique sourire d'Isabelle
Même recherche sur le même format 18x13, mais sur peinture entière (non découpée) et sans collage

A tout de suite avec le Festival du Livre de Mouans-Sartoux
Ayant réuni quelques documents intéressants pour les amis et artistes des 
Mots d'Azur
j'ouvre une page spéciale sur ce blog, pour la joie des beaux souvenirs
Alors rendez-vous sur la page 

Festival du Livre à Mouans-Sartoux - 7-8-9 octobre 2016 - avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux-7-8.html




De droite à gauche
Gisèle Sans, Patrice Alzina, Coralie Folloni, Muriel Brosset, Marie Gay, Pierre-Jean Blazy, Luc Vidal, Madeleine-Marie Davaine, Tatiana Touraou, Patrick Quillier, Philippe Molino.

Partons maintenant à la rencontre du spectacle de
Michel Orion

CE SOIR

2 DÉCEMBRE 2016
30° soirée des Mots d'Azur à Mouans-Sartoux

et

pour la seconde fois, l'invitée des Mots d'Azur
au château de Mouans-Sartoux
c'est

BRIGITTE BROC



AVEC LE POLYINSTRUMENTISTE

Cyril CIANCIOLO




L'infini visage (en fragments et suites, progressant dans le poème)
 (éditions Les oliviers du Taouro - Galerie la pointe badine - éditons à 50 exemplaires dont 15 de tête - Vence 2015 - avec des interventions plastiques de Michel Joyard)

Près de l'écorce
j'ai gratté le jour qui                                                                        
restait collé.         
                            [...]                    Des vases répandaient
                                                      leurs parfums
                                                      où se baignaient
                                                      des femmes.
       [...]                                                                                                                                                                                                                                                   
                                                                                              Incandescents,
                                                                                              les ventres enflaient
                                                                                              leurs chants.
                             [...]                                                                                                        Sur les rives
                                                                                                                                 poussaient des nymphéas
                                                                                                                                            
                                                                                                                                 J'aimais leur goût de neige

                                                                                                                                    J'aimais dériver,
                                                                                                                                    suspendue         
      [...]
       
                                                      Les dessous du ciel,

                                                      effilochés,
                                                      laissaient voir
                tantôt un visage
                tantôt une goutte d'ombre.   
                           [...]
                                                                                           De belles mains
                                                                                           offraient leurs paumes,
                                                                                           toutes peaux confondues,
                                                                                           au galbe d'un psaume,
                                                                                           au velouté d'une aile.
[...]
                                                                                                           L'encre de tous les possibles

                                                                                                           tracerait des signes,

                                                                                                           partout,    

                                                                                                           jusque sur le vélin de la nuit.   

                                     
                                                                                                         A l'orient,
                                                                                                        s'élanceraient les branches
                                                                                                        craquantes de blondes paroles
                                                                                                        et de visages en fleurs.

CHANT DES DUNES (éditions du Petit Véhicule - Nantes 2015)
(extrait du troisième chant)

                                                            Torchère brandie
                                                            Du vide aux mains,
                                                            Sa parole
                                                            Brûle les friches.

                                                            Elle ajuste sa peau
                                                            A l'horizon,
                                                            Entame la première phrase.

                                                                                                    Sous sa robe meurtrie,

                                                                                                    Le rouge su sable,

                                                                                                    Les ravines de la soif.

                                             Son chant court,
                                             Libre,
                                             Venu de si loin.


La première partie de la soiré rejoint le monde des livres de Brigitte Broc, des images illustrées des mots et des mots illustrés des musiques de Cyril Cianciolo

Il est temps d'échanger, de communiquer sur cette magnifique performance des deux artistes que nous avons déjà rencontrés sur ce blog, à Golf-Juan
Golf-Juan - Performance poétique - Brigitte Broc - Cyril Cianciolo
http://coureur2.blogspot.fr/2015/03/golf-juan-performance-poetique-brigitte.html



Et maintenant
place à
La Scène Ouverte
                                                                     
qui commence ave l'intervention de

Madeleine-Marie Davaine
qui ouvre une nouvelle page en jouant avec les mots et les orthographes de l'auteur à l'auteure

Et si nous parlions d'amour...

 L'amour a été donné à Lucie en Héritage de ses parents, de leur Vivant et d'ailleurs même bien avant sa Naissance et sa Conception.
C'est assez souvent le cas, mais pour ce qui concerne Lucie, c'est tout particulièrement Vrai.

Son Père tout autant que Sa Mère, étaient Aimants. Tous Deux étaient profondément Amour, chacun à sa manière.

L'Amour est un cadeau, mais parfois certains ne sont pas prêts à recevoir ce Cadeau ou bien il est trop grand pour eux...

D'autres encore passent leur Vie à Le rechercher partout, à travers le Monde et s'aperçoivent juste à temps qu'Il est là, devant Eux, qui leur tend ls bras.

"On rencontre sa Destinée,
souvent par des Chemins qu'on prend pour l'éviter"

nous a dit Jean de la Fontaine...


 MESSAGE D'AMOUR AUQUEL SUCCEDE CE SOIR CELUI DE LA PREMIERE REPRESENTANTE DE LA RUSSIE

Rimma Lubomir


J'aime donc je suis

                                  J'aime, donc je dis
                                                  Que je suis.
                                                  Partout.
                                                  Par toi suivie,
                                                  Avec douceur et tendresse:
                                                  Oui, je suis ta maîtresse!

                                                  Oui parmi tous les sombres
                                                  J'ai l'avenir qui sonne
                                                  Parce que j'ai mes sentiments,
                                                  Parce qu'est-elle amoureuse, mon âme !

                                                  De toi, désormais, vient
                                                  La lumière de ce jour;
                                                  Tout est bien
                                                  Si tu me mènes
                                                  Par la main.

                                                  Tu es mien !
                                                  Tu éclaires mon chemin.
  

Cédant la scène à

  Tatiana Touraou

Présent
                      Etre là pour quelqu'un...être présent           
                                          Vivre...parce que nous sommes là qu'un instant

                                          Sentir, que l'on a procuré de la joie, Vraiment

                                          Une petite parcelle de bonheur et qu'on est important
                                          Chasser le cafard...fuir le néant !
                                          Savoir qu'on n'est pas tout seul, qu'on pense à vous...un moment

                                           Réunir les amis
                                           Même s'ils ne sont que des passagers de la vie

                                           Pour un seul jour, une seule nuit

                                           Se dire que, si vous n'êtes plus là...vous ne serez pas oublié

                                           Pas tout de suite...que quelques-uns auront une pensée

                                           Si l'amitié, autant que l'amour, est volage
                                           On portera dans ses bagages

                                           Vers d'autres rives, d'autres visages

                                           La marque indélébile d'un sourire

                                           D'une main tendue, d'un simple plaisir

                                           Comme un oiseau rapace
                                           Qui laisse l'empreinte de ses griffes...puis passe.
                                           Etre présent dans les cœurs, maintenant
                                           Compter pour exister...éternellement !

                                                                                            Tatiana Touraou - Décembre 2014

 Le présent et les mystères nous entraînent 
maintenant à la rencontre de trois courts textes de 
William Blake
par le talent de conteur de
Daniel Galant

Le voilier
Je suis debout au bord de la place.
Un voilier passe dans la brise du matin,
et part vers l'océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon.
Quelqu'un à mon côté dit : "il est parti !"

Parti vers où ?
Parti de mon regard, c'est tout !
Son mât est toujours aussi haut,
sa coque a toujours la force de porter
sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi,
pas en lui.

Et juste au moment où quelqu'un près de moi
dit "il est parti"
Il est d'autres qui le voyant poindre à l'horizon
et venir vers eux s'exclament avec joie :
"Le voilà !"  

C'est ça la mort !
Il n'y a pas de morts.
Il y a des vivants sur les deux rives.

Le voilier a créé sa philosophie, les fées ont aussi la ou les leurs, et

Florence Martinie
de nous le rappeler

Au pays enchanté des conciliabules des fées Jean-Loup Dabadie
avait écrit
"Le temps qui reste."
sur un musique d'Alain Coraguer
qu'une fois de plus
Irène Leneuveu 
nous interprète ce soir si magnifiquement
La magie de la soirée continue


                                                          Combien de temps...
                                                          Combien de temps encore
                                                          Des années, des jours, des heures combien?
                                                          Quand j'y pense mon cœur bat si fort...
                                                          Mon pays c'est la vie.
                                                         Combien de temps...

                                                         Combien


                                                         Je l'aime tant le temps qui reste
                                                         Je veux rire, courir, parler, pleurer,
                                                         Et voir, et croire
                                                         Et boire, danser,
                                                         Crier, manger, nager, bondir, désobéir
                                                         J'ai pas fini, j'ai pas fini
                                                         Voler, chanter, partir, repartir
                                                         Souffrir, aimer
                                                         Je l'aime tant le temps qui reste

                                                         Je ne suis plus où je suis né , ni quand
                                                         Je sais qu'il n'y a pas longtemps...
                                                         Et que mon pays c'est la vie
                                                         Je sais aussi que mon père disait:
                                                         Le temps c'est comme ton pain...
                                                         Gardes en pour demain...
                                                 

                                                     Combien de temps...
                                                     Combien de temps encore?
                                                      Des années, des jours, des heures, combien?
                                                     Je m'en fous mon amour...
                                                      Quand l'orchestre s'arrêtera, je danserai encore...
                                                      Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul...
                                                      Quand le temps s'arrêtera...
                                                      Je t'aimerai encore
                                                      Je ne sais pas où, je ne sais pas comment...
                                                      Mais je t'aimerai encore...
                                                      D'accord?

                                                   Après ce grand moment d'émotion, le Président
Pierre-Jean Blazy
devait rendre un vibrant hommage à la grande absente de la soirée, souffrante, vers qui toutes les pensées et l'affection se sont ce soir reportées 
Michelle Freud
 Emotions et rires sur la scène
des Mots d'Azur
avec ce soir
Louis Champavier

par

"La Belle et le fromage
Clin d’œil amoureux à M Jean"

bien sûr co-présentée par le 
Président aux côtés de l'écrivain humoriste

Une bien surprenante variation du Corbeau et du Renard !
Il y a des renards qui étonnent mais le corbeau restera toujours le corbeau ouvrant son bec glouton
Que choisir, La Belle ou le fromage ?
Des plaisantes fables de Monsieur Jean de La Fontaine nous voici projetés en plein drame cornélien revu et corrigé par Louis Champavier cet amoureux des belles fleurs aux doux parfums...
"Tout deux de bonne pâte, franche, vive et blanche,
  L'un bien accroché, suspendu sous la branche...
                                                         [...]
                                 Ce mâle déboussolé, un peu plus qu'éméché,
                                 D'avoir payé l'écot pour caresser ta peau...
                                                                                    [...]
                                                                   Superbe, déshabillée...
                                                                             ...tes petits seins d'apparence si volage
                                                                                                                                    [...]
                                                                                                                 (jetons un voile pudique sur la fin de l'histoire)


C'est alors que survient la seconde représentante de la 
Russie
en cette soirée des Mots d'Azur

Lara Rudi
La douceur et la profondeur de la voix au service de l'âme des steppes, chantées en français et en Russe
Magnifique moment
Alors que
le toujours très attendu
Patrice Alzina
aporte dur la scène des mots d'Azur un autre timbre de voix, parfait, articulé, ponctué, qui pore magnifiquement les textes de son dernier recueil

Les nuances du ciel
   (EDiLiVRe)


                                      Emigrants

                                                                          Le navire hésitait à rompre ses amarres,
                                                                         Tous étaient sur le pont regardant vers le quai,
                                                                         Leur cœur était glacé à l'instant du départ
                                                                         Malgré le chaud soleil qui partout inondait.
                                                                        Ils quittaient leur maison, leur mer ou leurs montagnes
                                                                        Poussés au loin là-bas par nécessité,
                                                                        L'un laissant là ses morts, et l'autre une compagne,
                                                                        Et tous abandonnaient la terre qu'ils aimaient;
                                                                        Un sac, une valise, pour leurs pauvres atours,
                                                                        Pitoyables reliefs de leur histoire amère,
                                                                        Et comme si cela était encore trop lourd,
                                                                        Laissaient couleur leurs pleurs qui rejoignaient la mer.
                                                                      Le vaisseau avançait vers la pâme clarté
                                                                      Où déjà s'allumait l'aube du lendemain,
                                                                      Et des lambeaux de brume à peine transpercés
                                                                      Par les premiers rayons d'un tout nouveau matin,
                                                                      Surgissaient les contours, ébauches d'aquarelles,
                                                                      Des côtés qui seraient la toile qu'ils peindraient,
                                                                      Etrangers à ces lieux, aux mains rudes ou frêles,
                                                                      Dessinant le tableau du futur qu'ils créeraient.
                                                                      Et comme ces rejets de plantes immortelles
                                                                      Dont rien ne vient à bout, ni l'hiver, ni l'été,
                                                                      Ils planteraient racines et feraient la vie belle,
                                                                      Reprenant au destin ce qu'il avait volé.

François Martin
enchaîne et nous livre avec une intense émotion 

"Une lettre à Ma Dame"
(hommage à son épouse)
Texte qui fut sélectionné par les représentants de la la ville de Grasse
lors de l'exposition
Dites nous des mots d'amour 

Une rencontre du festival du Livre de Mouans-Sartoux


Franck Tabourel

nous livre

Les Vieux

Des Vieux 

nous revenons aux éclats de la femme moderne
libérée qui lance un appel

Muriel Brosset

Pierrot Kozlowski












La chanson de Gaspard Hauser

                                                       Je suis venu calme orphelin,
                                                       Riche de mes seuls yeux tranquilles,
                                                       Vers les hommes des grandes villes;
                                                       Ils ne m'ont pas trouvé malin.

                                                       A vingt ans un trouble nouveau
                                                       Sous le nom d'amoureuses flammes
                                                       M'a fait trouver belles les femmes:
                                                       Elles ne m'ont pas trouvé beau.

                                                       Bien que sans patrie et sans roi
                                                       Et très brave ne l'étant guère,
                                                       J'ai voulu mourir à la guerre :
                                                       La mort n'a pas voulu de moi.

                                                       Suis-je né trop tôt ou trop tard ?
                                                       Qu'est-ce que je fais en ce monde ?
                                                       Ô vous tous, ma peine est profonde
                                                       Priez pour le pauvre Gaspard ! 
                                                                                                          Paul Verlaine

Pierre-Jean Blazy

                                                              La femme qui passe
                                                              est un éclair au soleil

                                                              Avant la nuit 
                                                              voici le poète
                                                              qui prépare sa pensée
                                                              et voit
                                                              dans un soleil de minuit
                                                              l'avenir de ses souvenirs

                                                              Aidez-moi  en finir
                                                              avec cet exil intérieur

                                                              Le soir vient
                                                              chaque jour un peu plus tôt
                                                              je veux juste un rien de terre
                                                              et la survivance des lucioles

                                                              La femme qui passe
                                                              est irréparable bonheur

                                                              Un temps suspendu
                                                              qui défait
                                                               sans jamais détruire
                                                               les fleurs du soleil



Michel Orion
de Baudelaire à Ferré

Hélèna Martinelli 
accompagnée au piano par 
Michel Raynaud


Hélèna Martinelli
interprète des textes poétiques, accompagnée par 
Michel Raynaud 
mais elle-même jouant d'instruments dont le 
quatro
d'origine chilienne
Son répertoire est des plus poétiques dont certains textes sont pour notre plus grand bonheur et pour une plus grande évaluation de la profondeur artistique des ces deux artistes, chantés en français d'une voix puissante et un peu rauque et féminine cependant : superbe !... .
"L'amour ne s'éteindra jamais...Les racines de l'art fouillent  la terre comme les feuillages caressent le ciel...retournant à sa source inlassablement...Je t'aime d'un amour plus profond que moi-même..."

Ce temps d'émotion si fort, si intense, s'étant tout doucement évanoui dans la magie de la soirée, voici arrivé le temps
du partage autour du vin de l'amitié.

Obligatoire ! nous dit Pierrot
















C'est maintenant l'heure du buffet
préparé par

Marie Gay

Hummmm!!!!!!!!!! C'est bon Sophie........!!!!!!!!
T'es pas copine de Marie pour rien....!!!!!!!!!

Retrouvez sur ce blog
Sophie Marty Huguenin
Sophie Marty Huguenin, sculpteur et le marché de Noël à Biot - Les crèches de Cannes - Le partage du pain du père Guy Gilbert
http://coureur2.blogspot.fr/2016/12/sophie-marty-huguenin-sculpteur-et-le.html
Mais dépêche toi, entre le salé et le sucré il n'y aura bientôt plus rien !

Pour un bouquet final de la 30° soirée des Mots d'Azur au château de Mouans-Sartoux

Un rendez-vous avec
Christophe Forgeot
sur Agora


L'assemblée Générale des Mots d'Azur s'est tenue au gymnase de Mouans-Sartoux
ce vendredi 19 janvier 2017
Sous la présidence de Pierre-Jean Blazy, réélu à l'unanimité des voix
Marie Gay, Secrétaire
Nicole Renaud, Trésorière,
Philippe Molino et Claude Peynaud co-responsables artistiques
Fabien Tomatis en charge des relations avec le pays grassois
Ensuite des missions furent attribuées à Patrice Alzina, à Elisa Verna et appels d'offres offertes aux autres membres présents avec des vœux pour des soirées à venir, après une présentation du calendrier 2017.
Des regrets furent exprimés quand à l'absence des membres des Mots d'Azur aux vœux de Monsieur le Maire de Mouans-Sartoux, qui se déroulaient en même temps de l'A.G. des Mots d'Azur. 
Un vin d'honneur scellait ce moment de convivialité artistique participative



 Rendez-vous au château de Mouans Sartoux le vendredi 27 janvier avec comme invité
Patrice Alzina
Patrice Alzina au château de Mouans-Sartoux
                                                            sur ses vers, avec
Les Mot d'Azur
                                "  Imaginez...
                                                                    Vous n'êtes pas ce soir au Château....
                             
                                                                    Vous êtes dans ce lieu que vous aimez entre tous, ce lieu qui vous
                                                                    ressource, qui vous apaise...
                                                                      Il est bien différent  pour chacun:
                                                                      c'est une maison, une pièce, un coin de jardin ou de nature qui vous attire,
                                                                      vous l'aimez car là, vous vous retrouvez en vous-même,
                                                                      plus rien ne vous atteint, c'est votre refuge.

                                                                      C'est dans un tel endroit que nous retrouvons le personnage que je vous
                                                                      convie à rejoindre ce soir   "
                                                                                                             
Les amoureux de l'art poétique, de la musique, du chant et de la peinture arrivent pour
faire honneur à
Patrice Alzina
qui a voulu que sa soirée soit celle de la rencontre de tous les arts
et qui m'avait demandé à cet effet d'installer mes recherches
iconographiques, comme il a demandé
à trois musiciens et performeurs de l'accompagner, 
tout comme il a demandé à une chanteuse pianiste, bien connue des Mots d'Azur, d'interpréter un de ses textes. 

Le spectacle commence


                                                         "Il faudra bien qu'un jour, demain peut-être,
                                                          Je fasse ce voyage tant repoussé,
                                                          Retourner au pays qui m'a vu naître,
                                                          Pour renouer le fil du temps cassé.
                                                          Et quand mes pieds fouleront le tarmac
                                                          De cet aéroport débaptisé,
                                                          Je penserai les poser dans les marques
                                                          Des pas ce cet enfant qui s'enfuyait.
                                                          Je reprendrai les routes familières
                                                          Où rien ne sera plus ce qu'il était,
                                                          Mais s'allumeront les pâles lumières
                                                          Des images d'antan un peu fanées.
                                                          Je chercherai des laces, des maisons
                                                          Qui n'existeront plus qu'en souvenir,
                                                          Même les villes auront changé de nom,
                                                          Comme pour me pousser à repartir
                                                          Mais la mer sera là, toujours pareille,
                                                          Et le vent soufflera comme autrefois;
                                                          La terre cuira toujours sous le soleil,
                                                          Les cigales se souviendront de moi.
                                                          Je fermerai les yeux un long moment
                                                          Pour m'abandonner à la nostalgie,
                                                          et puis, rasséréné par ces instants,
                                                          Je reviendrai chez moi, où est ma vie. "           
           
                                                        " L'homme s'approcha de la fenêtre.
                                                          Il écarta les rideaux,
                                                          son regard se noya dans le crépuscule qui tombait sur le jardin "



                                                          " Un torrent de glycines inonde les pierrailles
                                                             Meurtries par les affres du temps,
                                                             Tel un masque abritant la chair de la muraille
                                                             Des avanies du cours des ans."

                                                             " Un enfant entra sans rien dire
                                                                s'approcha en silence et se blottit contre lui
                                                                alors l'homme lui raconta cette histoire :"
Sous les applaudissements répétés de la salle, avec la présence de Monsieur Pierre Aschieri Maire de Mouans-Sartoux

Il est alors temps pour moi de commencer à vous présenter les recherches iconographiques que j'ai ce soir exposées en performance éphémère, à la demande de Patrice Alzina
Ce sont des recherches qui ont déjà quelques années car, non seulement mes recherches les plus récentes ont été détruites dans une inondation, mais en plus celles-ci plus anciennes ont l'avantage d'avoir voyagé dans le temps et dans l'espace, tant dans ma mémoire et dans la géographie que par la présence sous forme de petits articles de ce blog dont je vais vous donner les liens.
C'est là quelque chose de bien connu en art-thérapie - que je pratique en centre hospitalier - que le discours sur l'oeuvre, outre les éléments techniques les plus formels - et pour moi c'est le plus important et la base même de mes travaux et ce en dehors de toute approche psychanalytique qui est pour moi un autre discours et pas véritablement artistique mais consensuel  - varie dès l'instant où le moment créatif est dépassé, sur le temps même d'élaboration du tableau. Aussi je vais prendre en première présentation une oeuvre composé en triptyque de Land Art sur la Siagne, le seul tableau qui me reste de cette composition et je vais vous situer où se trouvent les autres tableaux dispersés de ce triptyque.Ces aventures qui échappent à l'artiste ou au créateur, comme vous préférerez, me tiennent à cœur, tout autant que mes oeuvres disparues dans une inondation, dont je garde désormais la seule expérience intérieure qui nourrira mes futures aventures...Car ce sont aussi des aventures...peut-être une part de ce lien maternal dont Mélanie Klein parlait au sujet d'un poème de Keats (sur ce blog, au sein de cet article introduit par une approche de l'histoire de la prise en charge de la pathologie mentale, allez au chapitre  "Mélanie Klein - Psychanalyse et poésie" :
Psychiatrie - Une histoire et des concepts - l'humain et l'art en enjeux
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/psychiatrie-une-histoire-et-des.html) : les discours paradoxaux sont importants et nous les retrouverons plus loin, plus formellement exposés.
Huile sur toile - apport d'un collage de ficelle enroulée étirée - 90 x 188 cm
Sur ce blog
Promenade sur la Siagne - Land Art
http://coureur2.blogspot.fr/2011/08/triptique-sur-la-siagne.html
Les poètes reprennent possession de la scène :
c'est la scène ouverte
avec en
 traditionnelle ouverture

Madeleine-Marie Davaine
" Chuuuuuttt...les mots !

                                                    Laissez parler votre silence ....

Le silence des mots et leurs traductions en leurres
leurs tromperies aussi

Thème ce soir abordé par 

Franck Tabourel


Ce regard un peu cataclysmique et peut être teinté d'une force dramatique réelle et
contemporaine  nous entraîne
vers ma seconde recherche iconographique présentée ce soir

Les naufragés du cyber espace
que vous pouvez retrouver sur ce blog par ce lien
Les naufragés du cyber espace
http://coureur2.blogspot.fr/2011/07/les-naufrages-du-cyber-espace-2010.html.
Dans ce texte ci-dessus en lien j'ai ajouté ce rôle du pansement en bas à gauche dont un morceau en étoupe s'envole en nuage en haut à droite sur la même diagonale de construction. J'ai fait ce rectificatif face à de sévères attaques faites ce soir sur ces insertions obsolètes de matières synthétiques en trompe l’œil de ouate - en fait c'est de la garniture d'oreiller collée sur le tableau, qui masque un abîme -   qui "altéreraient le tableau". Cette altération me ravit au plus haut point car si le tableau devait être parfait je n'aurais qu'à m'arrêter de chercher et de peindre : ce qui n'est pas le cas. Je cherche plus le devenir, l'étape que la fin, ici une sorte de fin du monde qui doit repartir un peu comme dans la Planète des Singes mais sur des niveaux différents de rencontre des espaces car il s'agit de langage pictural dynamique et non pas de langage cinématographique aux images animées par nature (Malraux disait préférer l'étape à la finition - Sans aller jusque là j'adhère totalement à cette pensée du plus grand des ministres des arts et de la culture que nous n'ayons jamais eu, et dont il serait si urgent d'en avoir un autre)
Et autres attaque en référence aux musées américains qui semblent être pour certaines générations des références absolues (?!) j'ai eu droit à ce compliment qui bien sûr n'en n'était pas un : "Je n'ai jamais vu ça nulle part". Merci,et je cite le prénom de cette personne très experte en art, auteur de cette remarque sur un ton assez agressif mais sans plus toutefois, et c'est le droit de chacun de réagir comme il le ressent quand on propose des oeuvres inventives, qui bousculent les canons du paradigme convenu de ce que doit être l'art contemporain mondialisé. Je n'ai jamais adhéré au néocolonialisme. La richesse est ailleurs.  Donc merci Myriam et j'espère répondre ici à l'essentiel de tes questions pour la rédaction des dix pages que tu veux faire sur ce tableau. Merci à toi. 

François Martin
"J'aime les heures, là où les hommes sont vrais"

Muriel Brosset
"La grande voile du temps..."

La poésie revendique, se positionne, questionne,
dénonce
l'écrivain, poète chroniqueur niçois
Jean-Michel Bartoli
Ainsi vont les âges de la vie quand la lumière jaillit de la nuit la plus obscure
avec ce jogging sur une peinture de
Vélasquez
Le porteur d'eau de Séville, encore connu sous le titre de Les jarres et encore
Les trois âges de la vie


Pour avoir un peu plus d'information sur ce que j'appelle "Jogging" je vous propose de vous rendre sur la page

Claude Peynaud Jogging - Méthode d'élaboration d'un Jogging
http://coureur2.blogspot.fr/2014/05/methode-delaboration-dun-jogging-method.html

En revanche je n'aborde pas ce problème avec ma réflexion sur

Claude Peynaud - Clichés et antithèses...
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/cliches-et-antitheses.html 

Sur d'autres pages j'aborde abondamment mes sources sur l'art du faux  au XX° siècle depuis Borgès à Courtaud.
Lorsque je copie une peinture au crayon je repars bien sûr sur cette problématique du même à la différence et je conserve le créneau historiques donné tant par Borgès que par Courtaud : XVII°s., XX°s.
J'ajoute à cette problématique le rapport des matériaux, de la couleur originale du tableau (à travers les documents du net, donc avec des couleurs originales du tableaux réanalysées par le numérique) à la transcription en valeurs à la mine de plomb, blanc de la page et graphite.
A droite on voit mon dessin encadré sans sous verre, à gauche la photo du tableau de Velasquez avec l'encadrement en sous-verre. On voit déjà les rapports d'écarts qui se constituent eu égard à l'encadrement jaune que j'ai choisi pour l'un comme pour l'autre au sein d'un même cadre en bois doré et peint.
Je fais maintenant la gymnastique de choisir un nouveau fond à mon dessin : du jaune je passe au brun dominant de l'habit central de la composition de Velasquez qui articule le passage des noirs du fond aux blancs et aux transparences des gouttes d'eau en grains de lumières qui roulent sur la grosse jarre alors qu'on ne peut pas savoir si le verre est déjà rempli d'eau et donc si le porteur d'eau rend le verre plein au jeune homme, ou si le jeune homme passe le verre vide au porteur d'eau pour le remplir.
Cette indécision des actes a fait partie de mon choix de cette oeuvre de Vélasquez, en clin d’œil à Michel-Ange analysé par Sigmund Freud sur l'effet dynamique réel ou interprété par le psychanalyste du livre que Moïse tient dans la main.
Donc je fais la bascule des couleurs
que je peux replacer dans le cadre renversé et le résultat obtenu est encore différent puisque j'obtiens une vision moins moderne du montage, plus enfoncée dans les rapports aux XVII° s.
A ce niveau là ce n'est pas "couper les cheveux en quatre"
car

si j'interviens au cœur du dessin en noir et blanc, en abandonnant les encadrements colorés, je peux insérer un demi personnage habillé de rouge qui va me ramener dans la gammes des peintures issues des nuits de la mystique du Carmel, vers Caravage...qui décède à Milan en 1610 alors que Vélasquez n'a que 11 ans à Séville.
et la scène devient "tournante" en insérant un nouveau personnage superposé aux deux jeunes hommes du fond de scène et largement oblitéré dans le sens de la hauteur par le porteur d'eau.
Je réponds ainsi à une problèmatique posée autour de Raphaël et Michel-Ange de la relation passant de trois à quatre personnages.

On comprend alors très aisément que la question du même à la différence est un champ d'exploration excessivement riche qui nous permet de revoir complètement l'enseignement de l'art et de l'histoire de l'art par l'image
et donc il  s'agit bien là d'un
"Mouvement de l'art contemporain"

Certains y retrouveront peut-être certains aspects des Esquisses Pédagogiques de Paul Klee auxquellex j'ai souvent recours. Toutefois on peut aussi avancer vers d'autres limites comme celles que je vous propose si-dessous, toujours avec cette étude sur une peinture de Vélasquez, que j'ai encore retravaillée en virtuel


ainsi on se rend compte qu'un tableau exposé dans une salle est en lui-même une complète installation qui se décline dans d'autres espaces, en véritable outil vectoriel de recherches contemporaines sur le tableau et ses sources historiques ainsi que techniques.
Certainement je continuerai ailleurs de travailler sur cette image. 
Pour l'instant une étape est franchie et elle ne doit absolument rien aux études antérieures de l'art si ce n'est un ensemble de réflexions fondées sur ce point de départ de l'art du faux, de Borgès à Courtaud.
 Les uns après les autres autres les tableaux envahissent l'espace surnaturel des démultiplications de recherches qui composent réellement mon installation visible et invisible de ce soir dans la salle de l'antique château de Mouans-Sartoux - les fantômes dansent sur les murs et dans l'espace -  
alors que les poètes physiquement présents continuent à se manifester par un seul ou deux textes issus de leurs oeuvres complètes enfouies dans les cartons laissés à la maison...

Le loup est sorti du bois !

Il y revient par le surréalisme de Prévert chanté par

Irène Leneuveu

accompagnée au piano par 
Jean-Pierre Haase
que nous allons retrouver plus bas avec l'accompagnement d'Elisabeth Leneuveu, la soeur d 'Irène, et dans sa propre intervention poétique
Dans cette attente, un souvenir d'Irène Leneuveu en compagnie et Pierre-Jean Blazy et d'Elisa Verna, avec sur le côté Louis Champavier, lors de l'AG des Mots d'Azur du 19 janvier 2017
"Il y a quelque chose qui ne va pas..."

Cet amour
                             Cet amour
                                                         Si violent
                                                         Si fragile
                                                         Si tendre
                                                         Si désespéré
                                                         Cet amour
                                                         Beau comme le jour
                                                         Et mauvais comme le temps
                                                         Quand le temps est mauvais
                                                         Cet amour si vrai
                                                         Cet amour si beau
                                                         Si heureux
                                                         Si joyeux
                                                         Et si dérisoire
                                                         Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
                                                         Et si sûr de lui
                                                         Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
                                                         Cet amour qui faisait peur aux autres
                                                         Qui les faisait parler
                                                         Qui les faisait blêmir
                                                         Cet amour guetté
                                                         Parce que nous le guettions
                                                         Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
                                                         Cet amour tout entier
                                                         Si vivant encore
                                                         Et tout ensoleillé
                                                         C'est le tien
                                                         C'est le mien
                                                         Celui qui a été
                                                         Cette chose toujours nouvelle
                                                         Et qui n'a pas changé
                                                         Aussi vrai qu'une plante
                                                         Aussi tremblante qu'un oiseau
                                                         Aussi chaude aussi vivante que l'été
                                                         Nous pouvons tous les deux
                                                         Aller et revenir
                                                         Nous pouvons oublier
                                                         Et puis nous endormir
                                                         Nous réveiller souffrir vieillir
                                                         Nous endormir encore
                                                         Rêver à la mort,
                                                         Nous éveiller sourire et rire
                                                         Et rajeunir
                                                         Notre amour reste là
                                                         Têtu comme une bourrique
                                                         Vivant comme le désir
                                                         Cruel comme la mémoire
                                                         Bête comme les regrets
                                                         Tendre comme le souvenir
                                                         Froid comme le marbre
                                                         Beau comme le jour
                                                         Fragile comme un enfant
                                                         Il nous regarde en souriant
                                                         Et il  nous parle sans rien dire
                                                         Et moi j'écoute en tremblant
                                                         Et je crie
                                                         Je crie pour toi
                                                         Je crie pour moi
                                                         Je te supplie
                                                         Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment
                                                         Et qui se sont aimés
                                                         Oui je lui crie
                                                         Pour toi pour moi et pour tous les autres
                                                         Que je ne connais pas
                                                         Reste là
                                                         Là où tu es 
                                                         Là où tu était autrefois
                                                         Reste là
                                                         Ne bouge pas
                                                         Ne t'en va pas
                                                         Nous qui sommes aimés
                                                         Nous t'avons oublié
                                                         Toi ne nous oublie pas
                                                         Nous n'avions que toi sur terre
                                                         Ne nous laisse pas devenir froids
                                                         Beaucoup plus loin toujours
                                                         Et n'importe où
                                                         Donne-nous signe de vie
                                                         Beaucoup plus tard au coin d'un bois
                                                         Dans la forêt de la mémoire
                                                         Surgis soudain
                                                         Tends-nous la main
                                                          Et sauve-nous.

     Jacques Prévert


Cédant la scène à sa sœur
Elisabeth Leneuveu
elle aussi accompagnée au piano par
Jean-Pierre Haase
"Dis moi la lune"
quand le spectacle est une affaire de famille
Jean-Pierre Haase



Pour lire

Le don de l'aïeule
http://coureur2.blogspot.fr/2011/07/le-don-de-laieule.html
(si, en cliquant sur le lien vous n'allez pas à la page, faites un copié/collé de ce lien et placez-le sur la barre d'adresse)

Myriam Holley 


L'inquisition
           A cause de mon âge, estimé, reconnu, repoussé puis isolé...on me cache, vient me voir...on me couvre, me découvre, on m'asphyxie. J'en tremble, et me parle tout bas, ce qui me rassure, dans ce voile de jour torride. Lorsqu'ils partent, je m'étire pour prendre un peu plus ma place, me tends vers la fraîcheur de la nuit qui s'accroche aux branches et que j'attends impatiemment, dans ce quelque chose qui me noue, dans l'incompréhension totale d'avec ce monde de violence qui vient dérober mon or le plus secret, ce parfum délicat qu'émet mon cœur, vers ce qu'ils tendent de forcer le passage, en pénétrant d'abord dans ma première partie de vie, tremblantes séductrices années, belles à chérir, peau à la respiration forte, en flux tendu, premiers émois, délicieusement frais et piquants, langoureuses tendresses et velours de caresses, sous vibrato de lumières tenues. Enfin, après moult questions qui me torturent et me laissent, flétri, me consumer, amaigri, ils accèdent graveleux à ma peau intime, cette dernière beaucoup plus fragile, délicate et poreuse, évanescente, s'évanouissant au souffle brisé des chagrins remontés. Ils engravent ainsi en moi des mots, des mots au fer rougi, sans crier garde, à coups de cris et à coups de gueule. Et là, soudains, j'absorbe, je suis leurs mots, inconsistant, élusif, je reçois tout à une cadence  telle que je frissonne, suffoque de ce froid en moi-même, de cette absence de désirs, et s'active cette partie si
                                                                                   fugitive, évasive, qui retient, entoure le prisonnier mais à laquelle je tiens si fort. Ce corps de plumes qui me ferait envoler de ce lieu encerclé. Surveillé par les miradors de la Mort, glacé : je transpire, brûlant : je laisse la sueur s'écouler, s'engager en mon cœur pour abreuver l'espoir d'exister ailleurs, et je m'enfouis dans une opacité obstinée, un vin liquoreux racé. Appel de dessous les pierres, mon juste centre s'émerveille de cette force à se taire, de cet envol de flagrances à se dire : mon cœur résiste, ma troisième âme visitée se trouve amplifiée, rebelle acharnée.
    Mais alors, ils reviennent, hypothèquent mes réponses, usuriers de ma vie, resserrent leurs exigences, frappent et frappent encore. Aidés d'objets contondants, ils m'examinent, impassibles : je finirai bien par m'écrouler, étrillé définitivement, et livrer ce secret tant recherché. Ils sont là pour LUI.
        Charpentiers de la violence, ouvriers de la hargne, ils assènent leurs coups. Je suis loin, retiré de mon martyr. Le cœur, en solitude, diaphragme à battements secs. S'insurgent mes épaules, au ressenti de leurs mains, tenailles avides.
         Alors, mes trois peaux, mes trois âmes, se meurent.
         Le chant de vie devient la résine de la Mort.
         Et tout ceci pour les Dieux.
         Je n'ai pas dévoilé mon secret, je n'ai rien lâché.
         Des hommes, en tunique, s'approchent, m'envoient leur souffle chaud dans la nuque. Ils s'agenouillent. Je
                                                                                    ne réponds pas. Je sais le moment approche. Le dernier instant propice au passage secret.
  Mon odeur mortifère est exquise.
  Mes derniers boutons font couler une liqueur vineuse et sucrée. Mes branches ont le goût du citron confit. Un homme jette, dans un murmure étranglé "C'est un Aquilaria Crassna, un bel Agarwood...". Ils découpent ma première peau : le "Bois d'Aigle", arrachent la deuxième : le "Calambouc", enfin prélèvent la troisième, celle de mon cœur : le "Calamba".
  Allongé sur le sol, dans la moiteur de cette forêt d'Asie, mon cœur oublié, devenu résine, servira à glorifier les Dieux, encenser les rites et temples, soigner les hommes, mais encore à parfumer les corps délassés, enlacés de sensualité et d'obédience à l'amour.
   Dans la pénombre de Singapour, éclairée par des bureaux de verre et d'acier, de haut standing, deux traders échangent sur la beauté étrange de cet arbre dont l'unique larme vaut 200.000 Dollars, U.S.D.;
   Des guirlandes d'ampoules en folle farandole, balancées par le vent froid et sec, éclairent ici et là, la lourde cargaison de billots de bois solidement arrimée, surveillée de près par des silhouettes en guenilles déchirées et poisseuses. 
   Un trait bleu turquoise sur l'horizon annonce l'étendue de mon silence.
   L'aube se lève. Ce n'est pas encore la Mousson. 
                                                                                                   Myriam Holley

                                                         Ce n'est pas encore la Mousson
Ailleurs, le printemps est déjà là...

Rudy Pinna
L'amour et la beauté
des émotions d'un jeune homme amoureux

Louis Champavier 
 

Nathalie Dloussky

Hélène Albert

qui nous crie les vertus de la femme et le contraire des hommes
entraînant les rires et les moqueries sur un jeu de scène
hyper disjoncté
"Être aussi libre qu'un oiseau...je pense...je pense...et les hommes dans tout ça...je pense...que les hommes ont aussi le pouvoir de penser..."

Pierrot Kozlowski
"T'es qu'un clodo...Il n'y a que toi qui mérites la Présidence..."

Les muses et le pouvoir, les muses et les pouvoirs...des drames et des poètes...

Des figures souveraines et des favorites...des muses aussi...

Jackie Raimondi 
vient ce soir rendre un vibrant hommage au grand poète Corse
Jean-Charles Barguès

tragiquement disparu à l'âge de 66 ans, le 22 octobre 2016, mortellement agressé par un essaim d'abeilles alors qu'il allait cueillir les champignons.

Le drame des poètes est rivé à leur vie au plus beau des décors où leurs muses aiment les rencontrer, dans ces cadres naturels familiers, sources poétiques et de tragédies




Autre poète des drames et des joies de la vie

Michel Orion
délivre des messages poétiques sur les ondes d'azur


Myriam Primus

Le rêve évanoui
nous fredonne une certaine complainte

Le bon vin du pot de l'amitié nous attend alors
cependant que dans la salle à manger du château la table est dressée et le buffet attend les convives

Le 28 avril 2017 un moment exceptionnel au château de Mouans Sartoux 
avec les poèmes de Marie Gay et de Pierre-Jean Blazy et la participation exceptionnelle de la pianiste concertiste virtuose internationale
Elzbieta Dedek
sur des créations pianistiques inédites dans le répertoire de la virtuose, et en accompagnement du jeune baryton
Justin Ratel

Pour suivre cette soirée, rendez-vous sur la nouvelle page


 Les Mots d'Azur au printemps des muses - suite 2016/2017 des soirées au Château de Mouans-Sartoux


    http://coureur2.blogspot.fr/2017/05/les-mots-dazur-au-printemps-des-muses.html



N'oubliez pas la soiré à Mougins pour la présentation du recueil de
Pierre-Jean Blazy
avec la présence de
Sally Ducrow
Message de

Christophe Forgeot

_____________________

Pour un retour en lien
avec quelques articles sur les 145 de ce blog, qui présentent des œuvres, des approches d’œuvres et des artistes
For a return to links
with some 145 articles on this blog, which exhibit works of art and the artists approaches
Pour aller directement sur les articles ou pages, vous pouvez utiliser deux chemins, le clic direct ne fonctionnant pas :
1: Surlignez la ligne http ou le titre de l'article qui vous intéresse, puis faites un copier/coller sur la barre d'adresses en haut de page;
2 : surlignez la ligne http, puis clique droit, et sur la boite de dialogue qui s'ouvre allez à la ligne " accédez à la http..."

c'est simple et vous pouvez le faire avec autant d'articles que vous le souhaitez. 
Pour les autres articles encore non inscrits sur la liste ci-dessous vous pouvez allez à droite de la page sur "moteur de recherches" ou "archives du blog" en cliquant sur l'année et le mois qui vous intéressent. 

Bonnes lectures et bon voyage dans les merveilles de l'art, le plus souvent totalement inédites et toujours parfaitement originales à l'auteur de ce blog.
C'est aussi un blog d'informations, de culture et de voyages



Sommaire/Editorial
(le blog est sous copyright) 

Les Mots d'Azur au château de Mouans-Sartoux - Saison 2017-2018
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/les-mots-dazur-au-chateau-de-mouans.html

  Les mots d'azur au printemps des muses - suite 2016/2017 des soirées au Château de Mouans-Sartoux
    http://coureur2.blogspot.fr/2017/05/les-mots-dazur-au-printemps-des-muses.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Festival du Livre à Mouans-Sartoux avec les Mots d'Azur
 - 6-7-8 octobre 2017
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux.html

Festival du Livre à Mouans-Sartoux - 7-8-9 octobre 2016 - avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux-7-8.html

Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html

Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Editions - Fondateurs des Mots d'Azur - Marie Gay -
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html

Psychiatrie - Une histoire et des concepts - l'humain et l'art en enjeux
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/psychiatrie-une-histoire-et-des.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Jean-Marie Bouet - Fresselines/Larzac - de la poésie aux planches au festival de Fresselines, au Larzac
https://coureur2.blogspot.fr/2012/06/jean-marie-bouet-des-chansonniers-aux.html

Renata- Sculpture contemporaine
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/sculpture-contemporaine-renata-et-le.html

Renata - Pierre Cardin Lacoste - Moulin de Sade - Lubéron 2015
http://coureur2.blogspot.fr/2015/07/renata-pierre-cardin-lacoste-moulin-de.html

Renata - Akira Murata - Espace Auguste Renoir à Essoyes
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/renata-akira-murata-essoyes-ville.html

Renata chez Pierre Cardin - Le regard de Lydia Harambourg Historienne et critiques d'art, correspndans de 'Institut des Beaux Arts de l'Académie de France
http://coureur2.blogspot.fr/2016/07/renata-chez-pierre-cardin-le-regard-de.html

Mag-Bert ou la peinture mnémonique de gestualité figurative
http://coureur2.blogspot.fr/2014/10/mag-bert-ou-la-peinture-mnemonique-de.html

Claude Peynaud - Clichés et antithèses...
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/cliches-et-antitheses.html

Claude Peynaud - Jogging - Méthode d'élaboration d'un Jogging
http://coureur2.blogspot.fr/2014/05/methode-delaboration-dun-jogging-method.html

Claude Peynaud - Le cercle des oiseaux
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/le-cercle-des-oiseaux-allegorie-de-la.html

Claude Peynaud - Le don de l'aïeule
http://coureur2.blogspot.fr/2011/07/une-theorie-de-construction.html

Claude Peynaud - Une théorie de Construction
http://coureur2.blogspot.fr/2011/07/une-theorie-de-construction.html

Danielle Benitsa Chaminant - Artiste et mémoire de...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/01/danielle-benitsa-chaminant-artiste-et.html

Alliot - Vincent Alliot - Visite d'atelier
http://coureur2.blogspot.fr/2014/02/alio-visite-datelier-une-gestualite.html

Rémy Pénard - Art et souvenirs autour de Pierre Courtaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/remy-penard-art-et-souvenirs-autour-de.html

Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html

Sally Ducrow - Land Art et sculpteur ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/01/sally-ducrow-land-art-et-sculpteur.html

Sally Ducrow l'année 2017 - Nationale et internationale - Sculptures - Land-Art - Installatons - Performances...
https://coureur2.blogspot.fr/2017/08/sally-ducrow-lannee-2017-nationale-et.html

Sally Ducrow l'année 2018 - en suivant le chemin de l'aventure internationale de Sally Ducrow
https://coureur2.blogspot.com/2018/07/sally-ducrow-lannee-2018-de-1017-2018.html

CREPS - Boulouris-Saint-Raphaël - Land Art - Sally Ducrow invitée d'honneur
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/creps-paca-boulouris-saint-raphael-land.html

Sally Ducrow : poésie plastique contemporaine
https://coureur2.blogspot.com/2019/06/sally-ducrow-poesie-plastique.html
Valbonne - Echiquier et Mots d'Azur - Fest'in Val - Festival international de Valbonne
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/renata-akira-murata-essoyes-ville.html

Pierre Marchetti magazine...
http://coureur2.blogspot.fr/2011/12/magazine-pierre-marchetti-un-peintre-un.html

La pochade - Pierre Marchetti et l'art de la pochade.
 http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/la-pochade-lart-de-la-pochade-et-pierre.html

L'impressionnisme tardif par les souvenirs de Pierre Teillet - Du plainarisme romantique au
 https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/limpressionnisme-inedit-par-les.html

Alliance Française - Tiffani Taylor - Savannah Art Walk - ...
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/tiffani-taylor-gallery-une-artiste.html

H.Wood  - un peintre Anglais à Paris au milieu du XIX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2016/05/hwood-un-artiste-peintre-de-lecole.html

Sophie Marty Huguenin, sculpteur et le marché de Noël à Biot - Les crèches de Cannes - Le partage du pain du père Guy Gilbert
http://coureur2.blogspot.fr/2016/12/sophie-marty-huguenin-sculpteur-et-le.html

Evolution de la gravure à Venise et en Europe du XV° au XVI° siècles - Histoire et techniques
http://coureur2.blogspot.fr/2017/02/la-gravure-venise-et-en-europe-du-xv-au.html

Aux aurores de la peinture moderne et contemporaine occidentale - Giorgione - Les Trois Philisophes
http://coureur2.blogspot.fr/2017/03/aux-aurores-de-la-peinture-moderne-et.html

La décoration intérieure ou la démocratie de l'art
https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/wall-painting-fast-track-collection-une.html

Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html

Pour ceux qui aiment jouer aux experts 

Vrai ou faux - Houdon ou Houdon
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/houdon-ou-pas-houdon-jouez-lexpert-en.html

Vrai ou faux - Un tableau inconnu de la Renaissance
https://coureur2.blogspot.fr/2013/01/un-tableau-inconnu-de-la-renaissance.html

Vrai ou faux - Traduction originale du manuscrit de Qumram sur la mer morte ( en cours)
https://coureur2.blogspot.fr/2015/01/vrai-ou-faux-traduction-originale-du.html

Pour ceux qui aiment la recherche en académies de nus - modèles vivants
Nus 2015
https://coureur2.blogspot.fr/2015/03/nus-2015-nackt-2015-nude-2015-2015-2015.html
Nus 2014-2015
https://coureur2.blogspot.fr/2014/09/nus-2014-2015-abac-modeles-vivants-nus.html
Nus 2013-2014
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/nus-2012-2013-abac-nus-2012-2013-2012.html 
Nus 2012-2013
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/nus-abac-20122013-associations-des.html

Et pour ceux et celles qui aiment l'archéologie et l'architecture
voici encore un échantillon de mes recherches sur ce blog
And for those who love archeology and architecture
Here again a sample of my research on this blog

L'ancienne église Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/monaco-ancienne-eglise-saint-Nicolas-le.html

Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html

Les Vecteurs Impériaux de la polychromie occidentale
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/philippines-les-Vecteurs-imperiaux-de.html

Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html

Histoire de la Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/07/histoire-de-la-principaute-de-monaco.html

Le Palais Princier de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/palais-princier-de-Monaco-palais-of.html

Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html

Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html

Eglises du sud-ouest de la France A travers l'art de la polychromie architecturale
http://coureur2.blogspot.fr/2013/02/eglises-du-Sud-Ouest-des-alpes-alpes.html

Des cérémonies et des fêtes Autour de Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/des-cérémonies-et-des-fêtes-Autour-de.html

Langages de l'art contemporain - répétition, bifurcation, ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html

Façades peintes - édifices civils du sud-ouest des Alpes - 2° partie - XX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2015/01/facades-peintes-edifices-civils-du-sud.html

Aspects de l'évolution des seigneuries historiques de la Principauté de Monaco à travers quelques 
exemples d'architectures polychromes ponctuelles.
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/aspects-de-levolution-des-seigneuries.html

                                                                  
Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html


1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html

2° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2014/11/2-partie-archeologie-medievale-aspects.html


3° partie - suite des parties 2 et 3 d'Archéologie Médiévale consacrées aux aspects et singularités du château en France autour des XV° au XVI° siècles
http://coureur2.blogspot.fr/2016/04/3-partie-suite-des-parties-parties-1-et.html

Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et  des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html

Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html

Maisons-tours et donjons-tours - architectures médiévales françaises du XIII°/XIV° au XVI° - Archéologie médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/06/maisons-tours-et-donjons-tours.html

Curac - Les énigmes de son château - Département de la Charente - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/10/curac-les-enigmes-de-son-chateau.html

Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France -
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html 

Maisons alpines d'économie rurale (Alpes-Maritimes)
https://coureur2.blogspot.com/2011/11/maisons-alpines-deconomie-rurale.html

Pour ceux qui aiment l'iconologie, et l'iconographie
For those who like iconology, and inconography

         Autour du rocaille. Dessin préparatoire d'étude - Le jugement de Pâris
             https://coureur2.blogspot.com/2011/07/dessin-preparatoire-pour-une.html  

La Véronique - Image ou non de la représentation
http://coureur2.blogspot.fr/2012/12/la-veronique-de-la-legende-lart.html 

Langages de l'art contemporain - Répétition ordinaire - Bifurcations - Translation...
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

Fête de la musique à Nice - Place Garibaldi à Nice - Exposition d'artistes Polonais
https://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-fete-de-la-musique-expositions.html

La Mourachonne à Pégomas (exercice de recherche iconographique)
https://coureur2.blogspot.fr/2012/05/la-mourachone-pegomas-nouvelles.html

Cannes en 4 perspectives albertiennes recomposées - dessin panoramique à la mine de plomb
       https://coureur2.blogspot.fr/2018/02/cannes-en-4-perspectives-albertiennes.html 

Pour ceux qui aiment la poésie et qui en plus, comme moi, la reconnaisse comme la mère de tous les arts y compris de l'art contemporain
For those who love poetry and more, as I recognize it as the mother of all arts including contemporary art

Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Pierre Courtaud - Magazine - Un écrivain, un éditeur un poète, un chercheur en écritures - Un spécialiste de nombreux auteurs.
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/pierre-courtaud-magazine-un-ecrivain-un.html

Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html

Cannes -1° nuit de la poésie et de la musique au Suquet - 21 juin 2014
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/cannes-1-nuit-de-la-poesiefete-de-la.html

 2° nuit de la musique et de la poésie - Cannes 21 juin 2015
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/2-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-au.html

3° nuit de la poésie et de la musique  au Suquet- Cannes Moulin Forville le 21 juin 2016
http://coureur2.blogspot.fr/2016/06/3-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-du.html

Golf-Juan - Performance poétique - Brigitte Broc - Cyril Cianciolo
http://coureur2.blogspot.fr/2015/03/golf-juan-performance-poetique-brigitte.html

Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Edition(s) - Fondateurs des Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html

De Vallauris à Cannes - Le Printemps des Poètes sur la Côte d'Azur avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/de-vallauris-cannes-la-cote-dazur-en.html

 Christophe Forgeot : Poète  - Poésie - Poème
http://coureur2.blogspot.fr/2014/09/christophe-forgeot-un-poete.html

Zorica Sentic - Poète-romancière Franco-Serbe
https://coureur2.blogspot.fr/2012/09/zorica-sentic-poete-romancier.html

La Corse des poètes
https://coureur2.blogspot.fr/2015/08/la-corse-des-poetes-porticcio-village.html

Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html

Pour ceux qui aiment les légendes
For those who love legends

The Woodcutter and the Revenant - Sedimentary Memory - Essay - Creuse
Http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html

La Creuse - Le Bûcheron et le Revenant - Mémoire sédimentaire - Essai - Creuse
http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html

Les routards de la baie d'Halong dans la tourmente https://coureur2.blogspot.fr/2013/10/les-routards-de-la-baie-dhalong-dans-la.html

Vietnam - La légende du Dieu des montagnes et du Dieu de la mer
https://coureur2.blogspot.fr/2014/05/vietnam-la-legende-du-dieu-des.html

Pour ceux qui aiment les voitures de collection
Vis-à-vis de Dion-Bouton type E 452 - La voiture emmurée aux enchères à Lyon
https://coureur2.blogspot.fr/2015/09/1900-vis-vis-de-dion-bouton-type-e-452.html

Pour ceux qui aiment l'art lyrique et la musique
Johanna Coutaud (prochainement)
Chanteuse lyrique - Soprano

Elzbieta Dedek - Pianiste virtuose internationale
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/pianiste-virtuose-internationale.html

Pour ceux qui aiment le cinéma
68° festival du cinéma - Alexandra Robin - Léopold Bellanger  - Cédric Bouet
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/68-festival-cinema-cannes-2015.html

Pour ceux qui aiment la danse
 48° Congrès Mondial de la Recherche en Danse - Avignon du 9 au 13 novembre 2016 - Fabienne Courmont présidente -  UNESCO-CID partenaires 
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/48-congres-mondial-de-recherche-en.html  

Festival d'Avignon à Mouans-Sartoux - Danser Baudelaire - Bruno Niver - Marina Sosnina - Répétition générale
https://coureur2.blogspot.fr/2015/02/du-festival-davignon-mouans-sartoux.html


Pour ceux qui aiment s'habiller et sortir
Eliane Horville - soirées - ville - élégance - conseils - coach
https://coureur2.blogspot.fr/2016/01/soirees-ville-elegance-every-wear.html

Sortir - Manifestations -Performances - Expositions...2012/2017
https://coureur2.blogspot.fr/2013/02/evenements-expositions-manifestations.html


Pour des participations citoyennes


Ordre national infirmier - Recommandations sanitaires
http://coureur2.blogspot.fr/2017/06/ordre-national-infirmier-recommandations.html

Pour ceux qui aiment les multiples beautés de la France 

Les oliviers fantastiques de Lucette
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/les-oliviers-fantastiques-de-lucette.html

Carnet de voyage - Ombres et Lumières - L'eau et les Sables, architectures de villégiatures
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/ombres-et-lumieres-leau-et-les-sables.html

2 - La France en vrac
https://coureur2.blogspot.fr/2014/10/visiteurs-des-pages-pour-voir-le-site.html

1 - CP La France en vrac 1
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/la-france-en-vrac-france-in-bulk-franca.html




                                                              







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