dimanche 5 octobre 2014

MAG-BERT ou la Peinture Mnémonique de Gestualité Figurative - MAG-BERT or Mnemonic gestures Figurative Painting - MAG-Bert oder Mnemonic Gesten Figurative Malerei - MAG-بيرت أو ذاكري فتات اللوحة التصويرية - MAG-BERT o mnemotécnico gestos Pintura Figurativa - MAG-BERT ou Mnemonic gestos pintura figurativa - MAG-BERT o mnemonico gestures pittura figurativa - MAG-BERT или Мнемоник жесты фигуративной живописи - MAG-BERT或助記符比劃具象繪畫 - מאַג-בערט אָדער מנעמאָניק דזשעסטשערז פיגוראַטיווע פּאַינטינג - MAG-ברט או יינון מסמן ציור פיגורטיבי - पत्रिका बर्ट या स्मृति सहायक आलंकारिक चित्रकला इशारों - MAG-Bert hoặc Mnemonic cử chỉ Tranh Figurative - MAG-Bert veya Kısaltma Figüratif Boyama jestleri - MAG-Bert nobe Mnemonic Ukushukuma Painting lwetinongo - MAG-BERT o mnemotècnic gestos Pintura Figurativa - MAG-BERT ή Mnemonic χειρονομίες Παραστατική ζωγραφική - MAG-BERT sau Mnemonic gesturi Pictura figurativă - MAG-برت و یا آرائی در حرکات نقاشی فیگوراتیو -

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 Pour voir des liens avec de nombreux articles sur les 147 que compte ce blog, veuillez vous reporter en bas de page. Merci.

Cet article est en lien avec :
"L'impresionnisme inédit à travers les souvenirs de la famille de Pierre Teillet". Mois de novembre 2012
http://coureur2.blogspot.com/2012/11/limpressionnisme-inedit-par-les.html

"Alliot - Visite d'atelier - Une gestualité Figurtive Contemporaine". Mois de février 2014;
http://coureur2.blogspot.fr/2014/02/alio-visite-datelier-une-gestualite.html

Mais il trouve aussi un nouveau lien avec les recherches faites sur la peinture américaine : la peinture du souvenir que les français ont tellement ignorée voire dédaignée. Cette peinture de chevalet en atelier qui est avec Mag-Bert totalement liée au geste rapide de peindre issu de la révolution impressionniste née et exportée sur les Bords des deux Creuse jusqu'au Cubisme de Picabia et aux émancipations de Fernand Maillaud couronné par l'exposition universelle à Paris qui ouvrait la reconnaissance d'Art-Déco en 1925.
Toute cette puissante veine historique d'évolution de la peinture française dont les racines du devenir naissaient en même temps sur le Nouveau Monde, va rentrer dans l'atelier de l'art contemporain par Mag-Bert, sans autre support que sa mémoire libérée par son geste.

Mag-Bert ce lien entre les deux mondes, entre le début et la fin.

Comme ces lignes résonnent désormais avec celles inscrites en quatrième de couverture de l'étude de Thomas Cole présentée pour la France par Lauris Guillaud sur la peinture de paysage aux USA! "Premier artiste à peindre en plein air, séduit par les décors naturels de la Nouvelle Angleterre. Thomas Cole (1801-1848) passe pour le meilleur paysagiste américain. Il explore les monts Adirondack et Ktaadn, reprend les ébauches à l'huile réalisées "sur le vif" et peint ensuite le souvenir de ses visions. Ainsi est créée l'école américaine de paysage, the Hudson River School. [Cf. Thomas Cole, Essai sur le paysage américain. Avant propos et traduction de Lauris Guillaud, quatrième de couverture. Edition française 2004] 

De cette expérience des paysages de la Creuse, Mag-Bert ne garde que sa mémoire ramenée à son geste qui est sa peinture, son oeuvre en expérience unique sans autre étude préparatoire ou de recueil que celle de l'expérience intégrée par la mémoire techniquement travaillée sur le sujet; sujet paysage, sujet fleurs, sujets anthropomorphes, sujets vivants qui conduisent l'évolution du sujet peinture à l'objet richement encadré.


Alors que Mag-Bert était dans sa 73° année et qu'elle présentait sa dernière exposition à Guéret, "Limousin Magazine" lui avait consacré une demie page. 

Mag-Bert épouse Marsallon, née Marguerite Bertucat le 26 juillet à Saint-Vaury 1908, décédée le 8 juillet 2002  à Guéret à 93 ans. 

C'était bien peu mais c'était déjà énorme quand on sait comment ont fonctionné ces publications qui faisaient autorité sur l'information de la vie culturelle .
Je réinscris ces lignes de Limousin Magazine pour que ceux qui utilisent les moteurs de traduction puissent avoir accès à ce texte qui est une excellente introduction au sujet.
"Exposition d'octobre : Mag-Bert à Guéret.
Marguerite Marsallon, plus connue sous le nom de Mag-Bert, expose en ce mois d'octobre, ses peintures à l'Hôtel de Ville de Guéret. Un exposition importante qui marque la rentrée artistique guérétoise. 
            Il s'agit d'une exposition attendue, puisque Mag-Bert a, au cours de ces dernières années, présenté ses œuvres dans le monde entier, mais en négligeant pourtant sa Creuse natale. Mag-Bert a longtemps travaillé comme décoratrice et modéliste dans un atelier de céramique d'art, tout en se consacrant, de plus en plus, d'année en année, au chevalet. Elle est maintenant, et depuis longtemps, au summum de son art. Son oeuvre est originale, personnelle, vigoureuse. Il en émane une puissance harmonieuse équilibrée, ainsi qu'on peut s'en rendre compte à Guéret.
              "Je projette sur la toile ce que je sens et ce que je vois de plus beau. Je recherche le beau impalpable et je l'exprime en toute sincérité, spontanément" déclare-t-elle.
              Mag-Bert est un peintre expressionniste, qui sait évoquer le monde, les paysages avec douceur et poésie, mais aussi souvent avec vigueur. Sa palette est claire, limpide. Les formes deviennent chez elle vibrations et sont réduites à l'essentiel dans un monde de silence charmeur.
                  On remarque avec intérêt ses marines, mais aussi des compositions florales, des compositions avec des animaux . C'est plein d'élégance, de finesse et de stylisation.
                   La lithographie est une sorte de prolongement de ses peintures, d'ailleurs deux de ses lithographies ont figuré dans une exposition au Coliseum de New-York.
                   Mag-Bert sait donner une note d'humour à ses peintures. Cet humour allié à la spontanéité, à la fraîcheur d'expression, atteste d'ailleurs bien du talent de cette artiste guérétoise.
                    Mag-Bert en manque pas de références, il est vrai : membre titulaire de l'Académie Européenne des Beaux-Arts, membre de la Société des Artistes Indépendants, membre exposant de la Société nationale des Beaux-Arts. Elle est inscrite dans plusieurs annuaires d'art internationaux.
                            Ses expositions l'ont conduite à Paris (Grand Palais), à New-York, à Baden Baden, Montreux, etc.
                          "J'approuve en toute sincérité l'oeuvre de Mag-Bert et affirme de toutes forces qu'elle fait partie des grands maîtres de la peinture française et étrangère"
                              Une phrase on ne peut plus élogieuse, d'autant plus qu'elle émane de l'inspecteur de la Documentation culturelle française, André Pietr.
                                Mag-Bert peint avec amour, un amour lyrique et émotif, qui donne une oeuvre étonnant de qualité.
                               N.B. Cette exposition est ouverte jusqu'au 16 octobre à l'hôtel de Ville de Guéret.



Aux origines de Mag-Bert, Marguerite Marsallon née Bertucat, il y avait cette famille Bertucat du village de Vouyoux sur la commune de Saint-Vaury dans le département de la Creuse. Il y avait Jean Bertucat dont elle parlait souvent et qui habitait cette autre maison du village de Vouyoux 
qui m'est aujourd'hui présentée par les frères Buron qui habitent cette maison.
Je prends mon appareil photo et je revisite ce beau village creusois de Vouyoux qui conserve l'habitat traditionnel dans des formes tout à fait authentiques et souvent un peu imprégnées d'une sorte de magie des contes de fées
et d'autres maisons traditionnelles encore intactes, plus rustiques,
Ces villages de la Creuse qui vont conditionner l'art de l'habitat mnémonique peint  dès les premiers tableaux de Mag-Bert ; un village symétriquement réparti autour d'un axe central dont on ne sait jamais  s'il s'agit d'une rivière ou d'une route, et derrière des massifs mauves comme on les voit en Creuse et comme les peintres de la vallée de la Creuse les ont si souvent représentés.

Aux sources des tableaux mnémoniques de Mag-Bert l'expérience de la nature creusoise - Ici un ruisseau dans les près de fonds autour de Fresselines.

Peu à peu cette ordonnance perspective rectiligne se bouleverse et les tons plus nacrés, plus en lien avec la formation de décoratrice sur céramique de Mag-Bert, refont surface et ne quitteront plus à divers degrés 
cette facture très particulière des toiles de Mag-Bert qui lui confère un caractère très "précieux" tout à fait à contre courant des mouvements de salissure, de souillure, d'art sans qualité et de fadeur contemporains de sa création.

 Pour des actes de peindre en gestualité figurative nous sommes par les factures aux antipodes des mouvements Hip-Hop et Figuration Libre alors que, précisément, ces œuvres mnémoniques de Mag-Bert sont totalement libérées de la figuration libre. Pourtant cette peinture en est une des expressions les plus caractéristiques dans les définitions admises dans les littératures des genres.
Puis
la frontalité cède sa place à des déplacements d'images qui ont tendance à récupérer la construction perspective diagonale avec absence des maisons pour une entrée minimaliste dans les paysages typiques de landes et bruyères des bords de Creuse, comme on pouvait encore en voir il y a quelques années. 

L'arrêt de l'élevage du mouton et des chèvres a rendu à certains espaces des bords de Creuse, et même de la Creuse dans son ensemble, des terrains plus propices à la croissance de certaines espèces qui ont permis aux prairies, aux taillis et aux futaies de grandir en bordure des plantations de châtaigniers ou des magnifiques chênes typiques de ces régions : cette mémoire s'inscrit dans les tableaux de Mag-Bert à travers une évocation des rochers des bords de Creuse tel qu'on peut encore les voir à Crozant

Ce que je ne savais pas c'est que 
Mag-Bert 
fut un temps en lien étroit avec
Rachel Adenis

Rachel Adenis
dessin de Josette Kotarski lors d'une exposition
de quelques pièces de ses collections personnelles à la mairie de Saint-Vaury en 1980

Rachel Adenis : Autoportrait à la voilette
qui fut cette très grande dame de l'art - élève de Derain, de Lothe, de Kvapil. Grande amie de l'académicien André Plançon et de bien d'autres personnalités en vue du monde des Arts comme la célèbre galeriste parisienne Katia Granoff. Rachel Adenis s'était installée au château du Grand-Bourg. Le village de Vouyoux est à mi-distance entre Saint-Vaury et Le Grand-Bourg. Le mari de Rachel était un des grands antiquaires de Montmartre et maire du Grand Bourg.

Je comprends mieux la mésestime très agacée dont Rachel Adenis faisait plus tard état lorsqu'on évoquait la peinture de Mag-Bert. Querelle de deux belles femmes ?! Eh... ou querelle d'école ?
Rachel Adenis représentait le parisianisme contemporain avec des œuvres comme celle-ci
peinte à deux mains avec André Lothe mais postérieurement "signée" seulement Adenis.
Elle fit plusieurs copies assez maladroites de cette toile, qu'elle vendit.
Rachel  Adenis était toutefois tout à fait capable d'invention et de création de haut niveau comme le prouvent
 certaines autres de ses oeuvres,
mais pas dans cette facture de la nature morte cubique parfaitement maîtrisée par André Lothe et typique de la
manière du Maître.
Mag-Bert représentait une autre voie que Rachel Adenis n'était peut-être pas préparée à recevoir...
Cette voie du paysage creusois représentée par Rachel Adenis c'est celle issue du cubisme parisien que Francis Picabia avait déjà entraînée dans ces contrées autour de 1910. Si on suit bien, du Romantisme à l'Impressionnisme  au symbolisme au Cubisme, le paysage creusois témoigne de sa force à traduire toutes les tendances venues de la capitale. Mag-Bert va créer une autre voie issue de la Creuse à la rencontre des mouvements internationaux contemporains en y ajoutant l'originalité du passage par l'abstraction mnémonique finalement traduite en figuration gestuelle : les mouvements de plein-air rentrent dans l'atelier sans autre support que la mémoire et sans autre force de peinture que la projection ultra rapide et quasi violente préparée par un savant apprentissage du métier de peintre dans des ateliers de céramique.

Avec Rachel Adenis nous sommes dans les années qui précèdent la seconde Guerre Mondiale jusque dans les années 1980. Elle faisait d'ailleurs tisser ses tableaux par la lissière de Jean Lurçat et elle possédait un très grand Grommaire. Grommaire étant de ces artistes avec Jean Lurçat et Chevreuil envoyés dans les années de 1930/35 de Paris à Aubusson pour rénover l'art de la tapisserie de basse lisse.
Ci-dessus huile sur contreplaqué de Rachel Adenis
 Village creusois autour du Grand-Bourg 
Ce qui est tout à fait surprenant et hyper intéressant chez Rachel Adenis pour l'étude des naissances des mouvements de l'art au XX° siècle - en plus de ses créations cubiques du paysage creusois - c'est cette mutation naturelle du cubisme et de l'orphisme vers la Figuration Libre  avant même l'apparition du concept, avant même qu'on ne parle de Hip Hop avec une nouvelle génération de peintures transportables : les bombes aérosols.
Ci dessus huile sur contreplaqué de Rachel Adenis
"J'attends maman"
Avec cette peinture Rachel Adenis fait remonter les courants parisiens éclos depuis les années 10 et 20 : les affiches présentes dans les peintures de Raoul Dufy, les Orphismes des Delaunay (qu'elle reprendra souvent) le Cubisme bien sûr ainsi que le Constructivisme, plus les mouvements liés à la lettre dans le tableau (Albert Marquet à la même époque était "Lettriste"), aux écritures scandées des cubistes qui donneront les écritures en Break du Hip Hop. La structure initiale de l'oeuvre étant celle d'un panneau de passage à niveau non gardé pour un train à vapeur  d'où sa maman va descendre dans une gare entourée des néons et annonces publicitaires des commerces du quartier. Cette gare c'était celle mnémonique de La Souterraine qui est la grande gare de la Creuse ou le Paris-Toulouse s'arrête. Sa maman habitait Orléans et elle arrivait en Creuse par le train de Paris.
 C'est à la fois une mémoire et une annonce ...tout le mystère de Rachel Adenis dans ces ponts qu'elle faisait avec le passé et un avenir qu'elle se risquait parfois à peindre.

On se rend alors parfaitement compte que les évolutions des arts des deux femmes étaient diamétralement opposées et toutefois c'étaient bien deux voies de la Figuration Libre qui s'émancipaient en s'éloignant l'une de l'autre à partir du paysage creusois. L'une qui avait toutes les chances de rejoindre directement les grands courants internationaux et l'autre qui apportait un autre souffle à ces courants internationaux auxquels elle donnait un complément, une richesse complémentaire comme André Pietr l'avait si justement remarqué dès les années 80, lors d'une de ses inspections.
Il  faut maintenant commencer à mettre à jour ces œuvres.

. Rachel Adenis avait huit ans de plus que Mag-Bert et elle fut un temps Présidente d'une association des Peintres de la Creuse alors que Mag-Bert pouvait compter la Reine Mère d'Angleterre parmi les acquéreurs de ses toiles. 
Il me revient alors  la très lourde responsabilité de vous faire découvrir, avec peu de moyens, le grand oeuvre atypique  de Mag-Bert, directement issu de cette très grande école qu'a été celle du pleinairisme depuis les Romantiques, les Impressionnistes et les Symbolistes jusqu'aux Cubistes dans la vallée de la Creuse, des deux Creuses, Petite et Grande, et par extension sur tout le nord du département de la Creuse et de l'extrême sud du département de l'Indre, pays de la Vallée Noire isolée des géographies calcaire berrichonne et granitique limousine par George Sand qui faisait découvrir à Chopin et à tant d'autres ces contrées sauvages rayonnantes autour du confluent des deux Creuse à Fresselines et de la Ruine Romantique par excellence du château de Crozant dominant les méandres de la Grande Creuse à son confluent avec la Sédelle entre bruyères, rocs sauvages  et taillis. Maurice Rollinat avait préféré les rives de la petite Creuse où Claude Monet le rejoignait souvent dans le moulin de Puy Guillon qui existe toujours. Claude Monet vint habiter à Fresselines pendant l'année 1889.

Mag-Bert 
est née le 26 juillet 1908 à Saint-Vaury au N°3 de la rue Saint-Michel, dans cette maison
qui était à l'époque de sa naissance un hôtel restaurant tenu par un membre de sa famille.
Depuis la porte de cet hôtel elle a pu voir l'incendie du clocher en bois de l'église Saint-Julien et la construction

 du nouveau clocher des frères Perret de 1922 à 1924 avec des arbres qui ne cachaient pas encore la vue de ce nouveau clocher.
Mag-Bert avait alors 13 et 15 ans. En entrant dans l'adolescence elle devenait le témoin d'une des plus grandes avancées de la modernité architecturale du premier quart du XX° siècle, dans un village qui n'avait jusqu'alors connu que la tradition rurale et la bourgeoise réactionnaire. Cette extraordinaire audace architecturale des frères Perret a-t-elle eu une importance dans l'élan, dans l'audace indépendante que Mag Bert donnera plus tard à sa peinture ?
La question mérite d'être posée d'autant plus que chaque fois que Mag-Bert peignait une église c'était l'ancien lourd clocher en bardeaux de châtaigniers de l'église de Saint-Vaury qui s'imposait sur la toile.
Ci-dessus une oeuvre qui marque une nouvelle mise en page typique d'une des premières périodes de Mag-Bert. Le tableau est organisé autour d'un ensemble "vide" perspectif qui distribue les figurations en angles droits mis en échos. L'angle à gauche est le premier plan végétal arboré à feuillages, le second plan est celui de l'angle à droite aux arbres dénudés dans les mêmes tons que l'église qui est de façon mnémonique l'ancien aspect de l'église de Saint-Vaury  avec ses grands tilleuls aujourd'hui disparus. Les ombres construisent également ici l'espace : le talus à gauche et les ombres portées des arbres et de l'église à droite. Ainsi cet "ensemble vide" central est un outils plastique construit entre avant et arrière plan.

Marcel Jouhandeau avait commenté ce tableau sur les ondes d'une radio lors d'un vernissage qu'il présidait à Guéret.

Ci dessus les plans se sont bousculés : ce qui était premier plan est devenu second plan et bien sûr inversement. Le travail de la mémoire s'éloigne des premiers mobiliers constructeurs de l'oeuvre pour devenir plus fermement une oeuvre à part entière, autonome. 
 Dans ce tableau de la maturité l'analyse doit être poursuivie : les bleus et les violines s'organisent en tons émaillés qui jouent toujours entre deux constructions en angles droits intégrant la diagonale de la vacuité centrale, mises en échos. Mais les "ensembles vides" ayant à leur tour  pénétré la composition entrent plus fermement dans la composition des figurations, conférant à l'oeuvre une poésie en séries de camaïeux,  tout à fait  saisissante : le vocabulaire de Mag-Bert est désormais bien en place depuis le premier tableau que je vous ai montré, car l'oeuvre mnémonique ne s'organise pas seulement par les thèmes, elle s'organise au sein de l'écriture de gestualité figurative de l'artiste, issue de l'abstraction de la mémoire, présente dès les premières figurations . 
Détail, à droite, du premier tableau présenté

Ces vocabulaires vont encore évoluer.
Et ce n'est pas dans ces sites splendides de la nature creusoise qui compose à elle seule tous les plus beaux tableaux sans que le peintre n'ait aucun effort à faire sinon connaître son métier de peintre pour "copier" ces paysages, que la mémoire de Mag-Bert va essentiellement puiser.
Non, c'est dans ces paysages plus communs que sa mémoire décline en thèmes simples sélectionnés des éléments qui deviennent des outils de peintre avant même d'être des outils plastiques
d'une extrême élégance naturelle telle que ces arbres ainsi plantés la conserveront même pendant l'hiver avec des ramures que Mag-Bert saura réordonner pour en faire quelque chose de tout à fait différent et de tellement semblable tout à la fois : l'élégance d'un mouvement dans le dénuement, comme nous allons le voir plus loin.

Une chapelle en gros plan ou dans son village, un arbre, un geste : un tableau.
Les souvenirs de l'église de Saint-Vaury et de son ancien clocher rencontre le temps plus présent où on a quelque part rencontré une autre église ou une chapelle à lourd clocher ou sans clocher au bord d'un arbre, pour se confondre sur la toile,
Les grands panoramas habités du paysage creusois, comme celui-ci ci-dessus, sont assez peu présents dans l'oeuvre de Mag-Bert. Ils existent cependant. Je vous présente cette photo car je crois qu'elle représente assez bien la gamme chromatique qu'elle a un temps utilisée. Dire "sa palette" serait impropre car elle l'a toujours organisée suivant l'ordre du cercle chromatique de Chevreul. Donc la palette ne conditionne pas du tout la gamme chromatique chez Mag-Bert. Ce n'est pas un peintre amateur, c'est une professionnelle qui connaît le métier. 

L'article de Limousin Magazine  nous ayant donné les principaux jalons des débuts de la carrière d'artiste de Mag-Bert, venons en à son atelier guérétois. Tous les peintres de la vallée de Creuse ne résidaient pas sur les bords de la Petite ou de la Grande Creuse. Fernand Maillaud, lui-même, avait plusieurs résidences en France dont une à Guéret.
La villa Mag-Bert au 23 avenue de la Gare à Guéret - état actuel 
L'atelier de Mag-Bert était seulement éclairé par cette fenêtre en pignon qui avait des persiennes. Elle jouait avec l'ouverture des volets pour éclairer ou créer la pénombre dont elle avait besoin pour peindre.
Le grand chevalet à crémaillère était de trois quart face à l'entrée dans la pièce depuis le couloir de combles. Mag-Bert s’asseyait alors sur une toute petite chaise d'écolier, en bois, sa palette dans une main et ses brosses de l'autre. Elle utilisait aussi un grand couteau à pain (dentelé). Le geste partait toujours du bas vers le haut et l'artiste entrait alors dans un état second. Lorsqu'elle peignait elle interdisait  l'accès à l'étage  mais, par un heureux hasard, un jour, ignorant l'interdit, je l'ai surprise en train de peindre. Fort heureusement elle terminait tout juste son tableau et elle crut que je ne l'avais pas regardé peindre : ce qui bien sûr était faux. Elle était "en nage" dans sa blouse de cuisinière. Je peux donc témoigner de cet extraordinaire état dans lequel elle créait purement de mémoire et dans une incroyable démence de gestes toutes ses œuvres qu'on a longtemps qualifiées d'expressionnistes alors qu'à mon avis, il s'agissait de tout autre chose.  Evidemment ces sortes d'états de "transe" n'étaient pas réguliers et elle pouvait rester de longs mois sans peindre, et puis d'un coup elle enchaînait tableau sur tableau jusqu'à épuiser cette pulsion qui était en elle. Plus tard la pulsion dans la Figuration  Libre fut un de mes axes de recherche en thèse doctorale et c'est à cet épisode où j'ai vu peindre Mag-Bert que je le dois.

J'ai fait le choix d'un cheminement - que j'ai déjà commencé - pour vous faire arriver jusqu'à ce chef d'oeuvre, qui n'est pas le seul de cette artiste et qui n'est peut-être pas non plus singulier dans le petit échantillon de peintures que je vais vous présenter.
Compte tenu de la documentation très restreinte mais que fort heureusement quelques collectionneurs conscients de l'intérêt exceptionnel de cet oeuvre ont jalousement conservés et ont consenti à me prêter pour produire sur cet article, je vais procéder par l'ordre des clichés de tableaux dont je dispose. Toutes les photos sont de moi : je travaille donc à partir d'originaux et de mes propres maraudes en campagne, comme j'en ai l'habitude (sauf mention particulière). Ces clichés sont protégés par le copyright du blog.
Pour approcher les prochaines étapes de la peinture de Mag-Bert il faut entrer dans le monde de la maraude en campagne, de la mémoire de l'enfance à celle immédiate, dans le monde de la paysannerie culturelle jusqu'à l'abstraction simple ou à l'expressionnisme abstrait qui mute en figuration(s) dans ce passage obligé de l'abstraction mentale à la figuration de la toile peinte abstraite ou figurative, où l'acte de peindre devient acte de mémoire, puis de peinture différée de la marche en forêt, du regard porté sur un bouquet de fleurs ou sur une chapelle rencontrée au hasard d'un chemin ou d'une route perdue dans les champs, de l'émotion forte en bord de mer, de cette trace psychique laissée par les pas dans la feuille qui jaillissent tout à coup en un rien de temps : c'est un cheminement en rupture avec toutes les approches conventionnelles de la peinture même avec la peinture purement projective car cette peinture jaillit après un  long, très long enseignement de métier de peintre, pour Mag-Bert commencé dans une manufacture de céramique d'art en Suisse où elle était première décoratrice. Tour de force, cette peinture de Mag-Bert est tout sauf décorative !
Ce travail, ce dialogue entre vide et plein chez 
Mag-Bert
va se retrouver dans la période de maturité et finalement sera là comme
un caractère récurrent mais non systématique de sa peinture car cette peinture n'est pas système.


Ce tableau sur contreplaqué fait partie d'une série qu'elle peignit en revenant d'un séjour dans la station de sports d'hiver d'Isola dans les Alpes-Maritimes, haute vallée de la Tinée.
Des peintures plus prisées que celle-ci - qui fut exécutée en un quart d'heure  avec les restants de peintures des autres toiles de la série -  et sur toiles, furent présentées à la télévision, comme Isola Bella. Pour mon étude cette peinture est plus précieuse car elle montre comment, sans détour,  le processus figuratif devient processus de peinture avec des touches sélectives comme les abstraits, d'Aurélie Nemours aux peintres abstraits américains, construisirent leurs œuvres monochromes, dichromes ou en camaïeux : ici nous avons une polychromie à partir du blanc, soit une décomposition des composantes du blanc. 
Ce travail peut devenir camaïeux dans des marines qui reprennent totalement à la période de maturité les schémas de constructions du tableau plus haut présentés : cette mémoire au sein même de l'oeuvre de projection gestuelle mnémonique expressive


Ce travail qui bifurque sur un travail différencié des pâtes associées aux couleurs - codes couleurs et codes pâtes en correspondances - se retrouve à son tour dans le travail de Mag-Bert sur les fleurs : c'est un vocabulaire qui fait la peinture de Mag-Bert, qui créé 

UNE PEINTURE


Branches flanquées dans un angle de la toile ou branches qui émergent d'un vase au cœur de la page 
caractéristiques de la période 1070.80
 Mag-Bert aimait beaucoup travailler sur les rapports entre la peinture et les cadres, les beaux cadres sans se soucier nullement des modes, des goûts et des couleurs. C'était pour elle un travail qui appartenait totalement à sa liberté de créatrice, de peintre.
En ce milieu d'année 2023 je vais essayer de vous présenter quelques uns de ses tableaux encadrés tels qu'elle les auraient souhaités. On se rend compte que ce travail d'encadrement est effectivement une véritable réflexion de peintre qui redonne à la peinture tout son sens de "Beaux Arts" après les déferlantes du XX° siècle qui aboutirent à "L'Art sans qualité", à " l'éloge de la fadeur" , des publications d'auteurs qui sont tout compte fait plus des idéologies d'alignement ou de bon aloi que des vertus artistiques. Des oeuvres qui ne supportent pas la concurrence des cadres car il faut bien le dire, trop faibles.
Si vous avez la chance de posséder un tableau de Mag-Bert faites l'essai de l'exposer seul avec un cadre puissant (moderne ou ancien) dans un décor minimaliste : vous allez être surpris par la modernité et la puissance de l'oeuvre : le caractère novateur du contenant au contenu, par l'éclat que donne le contenant au contenu.

Ayant des questions sur ces bouquets et plus particulièrement sur celui-ci je réponds pour éclairer non seulement ceux qui me questionnent mais aussi les autres très nombreux lecteurs de cet article. Ci-dessous, par mon premier commentaire, vous avez une approche "conceptuelle" si je peux m'exprimer ainsi. Par apport de rédaction en légende de ce bouquet j'attire une nouvelle fois l'attention sur le fait que ces peintures sont des mémoires d'objets et de sujets vus une heure ou une demie heure avant la mise en oeuvre peinte ou longuement analysés pendant de longues périodes (sans peindre) pour les paysages et les marines.
Ce bouquet a été réalisé en 30 à 40 minutes maximum. Mag-Bert avait ce bouquet de pivoines dans son salon et elle est montée au second étage dans l'atelier en sous pente sur pignon, abandonnant le bouquet dans le salon. Elle est redescendue de l'atelier environ 30 à 40 minutes plus tard (moins d'une heure c'est certain) et le tableau était peint. Quand on connait les difficultés que représentent des tableaux de fleurs à corolles pour les mettre en profondeur et les accrocher au fond du tableau sans artifices de lumières ni de clair-obscur ni de glacis on ne peut-être que stupéfait de voir les pétales rouge-carmin se superposer en un seul geste aux corolles rosées qui forment le fond de la fleur dans la profondeur du tableau. La peinture "arrêtée" est le privilège des "grandes mains" bien que le spectateur s'en rende rarement compte, car il résulte d'un équilibre entre le geste et la charge en peinture (matière et couleur (s)) de l'outil, couteau ou pinceau. Idem pour tous les tons-matières déclinés en "corolles". Idem pour les traits blancs qui soulignent les pétales violets dans le même geste de peindre sans que cela soit un "accident". Non c'est purement un art de peindre voulu et maîtrisé et c'est incompréhensible. Il faut véritablement avoir atteint une immense maîtrise de la matière et des couleurs pour réaliser cela en un seul geste et en si peu de temps. On ne voit ça que chez les "grands peintres". Voilà pour les principales questions techniques qui m'ont été posées. Je laisse le lecteur reprendre la lecture initiale de ma rédaction.
la vacuité des couleurs extraites de la pâte et des fonds pour passer à la figuration
reviennent à ce dialogue intime de la mémoire entre le passage du néant à la
figuration génératrice de beauté en souvenir des "belles choses vues" et appropriées.
"Rose is a rose is a Rose is a rose is a Rose is a rose is..."
avait inscrit au-dessus de son lit Gertrude Stein : cercle de la tautologie
 du fond extrait de la forme et de la forme retournant au fond
La peinture gestuelle mnémonique subtile...de la grande peinture toute simple,
magnifique.
C'est effectivement en confrontant une peinture aussi simple et aussi magistrale, d'un petit format (10 figure) à la complexité assez lourde et cependant subtile de ce cadre qu'on peut évaluer la puissance de la peinture qui "écrase" ce qui l'entoure et non pas l'inverse.
Ces peintures ont une présence tout à fait exceptionnelle : elles peuvent déranger et en plus elles ont un éclat, un rayonnement tout à fait inhabituel sans surcharges de vernis ni d'aucun artifice, uniquement par le maniement de la peinture très rapidement saisie sur la palette et projetée sur la toile.

Nous avançons vers les anthropomorphismes de Mag-Bert
dont je n'ai hélas à vous proposer que cette reproduction prise dans un journal  lors d'un retour d'une exposition à New-York, et un portrait sur toile.

De ce nu elle tira une lithographie en noir et blanc (ce qui est la stricte définition de la lithographie).
La technique utilisée pour dessiner en fait ce nu sur la toile avec la peinture est, me semble t-il,une technique de céramiste car j'ai cru retrouver ce même principe dans des dessins sur céramiques de Picasso, mais de lui seulement. En fait ce sont les couleurs du fond, peintures en camaïeux de blancs (paradoxe s'il en est mais le blanc est une synthèse des couleurs) d'où elle va extraite le trait "noir" (qui n'est pas une couleur, en fait un trait plus foncé que le fond) qui va servir à dessiner, ou à extraire du fond, le dessin de la peinture. C'est un peu compliqué mais tous ses "dessins-peintures" sont ainsi confectionnés et lui sont très personnels.


 Je vous présente maintenant le portrait avec ses couleurs, ainsi il sera plus facile de comprendre  le mécanisme qui conduit dans ce cas à la création d'une peinture,
avec le portrait qu'elle fit de moi lorsque j'étais militaire à Albi en 1979.

Tout comme Picasso après le portrait de Gertrude Stein, Mag-Bert ne faisait jamais poser ses modèles.
On le voit clairement, c'est un dessin au trait qui naît de l'extraction des couleurs du fond de la toile blanche !
George Sand avait écrit dans une préface à une veillée, je crois que c'est celle de Maîtres Sonneurs,
"Tu entres trop dans mon paradoxe

Dans l'ordre des créations ses paysages d'hiver - contemporains des grands bouquets plus haut présentés - sont antérieurs à ses dessins-peintures. Toutefois on comprend tout à fait comment les techniques mises au point pour brosser ces paysages sont finalement celles - réduites au strict procédé - qui construiront les anthropomorphismes. 
Je vais articuler cette allée en automne 
pour introduire le processus de constructions perspectives très particulières de Mag-Bert à partir de constructions géométriques abstraites qui vont se dissoudre et restructurer le paysage pour en faire des peintures, des oeuvres de création à part entière



ce paysage d'hiver qui reprend les modes de constructions de ses premiers tableaux mais on comprend que l'élaboration de l'image a bénéficié d'autres apports dont témoigne l'allée d'automne ci-dessus vers la frontalité du l'allée ci-dessous.
Une faille centrale, désarticulée, un peu bousculée, divise frontalement le tableau
en deux principaux massifs d'arbres tous composés des couleurs qui sont placées au premier plan et que le blanc de zinc dilue dans la profondeur de la toile jusqu'au ciel sur lequel les branches inscrivent le ballet des branches dépouillées qui se balancent et s'entrechoquent au vent d'hiver. Des massifs à peine estompés servent de mur de fond à ce théâtre de la nature animée par les frimas.
Toute la toile est travaillée en pâte tantôt épaisse et tantôt fine. Le mouvement ascensionnel avec lequel l'acte de peindre est inscrit sur la toile dans l'allée en automne est ici évident avec cette allée en hiver où le ciel s'installe, se fond, du bas vers le haut, en feuilles qui laissent leur place à des compléments d'écritures qui introduisent et soutiennent les mouvements des masses nuageuses.
Si je passe à cet autre tableau, plus petit, la composition du sous bois par l'axe du chemin suit la progression du troisième tableau présenté en haut de page et la mise en aplat de la composition de  l'allée en automne : soit la perspective centrale bifurque en oblique et créé un cheminement qui se perd. Opacifié, il conduit cependant à une petite maison sous les frimas des ciels brouillés aux arbres dépouillés sauf de couleurs...
Le principe de construction du tableau dans son ensemble tient du tableau précédemment présenté mais avec des différences notables. Le cheminement fonctionnel apparaît comme une parcourabilité dans un tableau de la Renaissance. Le ciel reprend et ramène vers l'avant du tableau l'effet de dispersion des coloris, donc des arbres, mais ferme aussi la construction ovoïde qui sert d'écrin à une maison à-peine esquissée et ainsi parfaitement positionnée dans la profondeur du taillis où conduit le chemin qui se perd dans la peinture à l'approche de la pauvre bâtisse. L'hiver rude, humide, de la Creuse s'agglutine atour de cette humble demeure qui est la mémoire de ces cabanes qui étaient souvent habitées dans les bois par une personne seule et âgée qu'on voyait ramasser du bois mort en fagots. Cette vie très pauvre et semi-sauvage que des gens de ma génération ont encore pu voir est ici fixée comme la mémoire d'une réalité sociale que le temps a désormais effacée ou chassée dans les villes.
La blancheur se généralise plus intensément en teinte dominante du tableau et accroît le drame de l'hiver balayé par les vents en bourrasques. En contraste, des arbres décharnés et cependant encore riches en couleurs mais en couleurs noircies de l'hiver qui attend la neige. C'est une réalité du paysage creusois : quand la neige arrive, les arbres, les taillis noircissent.
Nous entrons dans ces petits chefs-d'oeuvre de Mag-Bert, humbles et discrets qui vont exploser dans le tableau suivant.

Dans ce tableau de neige à Vouyoux - le titre du tableau est effectivement "Vouyoux" - la distribution des coloris est devenue réception dans le ciel. Les arbres sans feuilles, balancés par le vent froid de l'hiver, du premier plan qui remonte en croissant dans le cœur du tableau par une bordure, accompagne la cassure, la faille centrale d'un talus de mise en  scène sur deux niveaux des maisons du village qui se fondent progressivement dans la neige, de droite gauche. Les arbrisseaux à droite s'effacent pour amener la présence des maisons qui s'effacent vers la droite derrière les gros arbres à gauche dont le ballet des ramures récupère dans le ciel l'axe central d'un point de fuite lui même turbulence des couleurs sur un ciel plus noir.  On en arrive à de véritables valeurs d'écritures plastiques inversées des autres compositions qui entraînent toute la poésie mnémonique abstraite de l'oeuvre dans un monde proche du Spatialisme, ce mouvement poétique contemporain de cet oeuvre. Ce passage, cette bifurcation des valeurs du tableau, en trois tableaux, me semble tout à fait significatif de ce travail  permanent que Mag-Bert opère sur la traduction figurée des éléments de la mémoire par la gestualité projetée ou expressionniste : c'est bien encore le mécanisme plus haut observé sur les bouquets.
Avec le tableau ci-dessous, dont je n'ai hélas à ma disposition qu'une photographie récupérée dans un journal local, on voit un autre type de construction,  commun à  certaines tableaux des peintres  de la vallée de la Creuse, auxquels Mag-Bert se rattache tout naturellement.
Ce tableau - huile sur toile -  s'intitule "La Terre qui Meurt" : c'est un autre grand chef-d'oeure extrêmement puissant de Mag-Bert, qui fut exposé à New-York et dont elle fit une lithographe (noir et blanc).
Avec cette toile nous quittons le registre purement mnémonique pour le mettre au service de l'actualité contemporaine de la désertification des campagnes dont le département de la Creuse est peut-être le plus dramatique témoignage alors qu'il n'y avait rien de fatal dans ce phénomène, ni rien d'irréversible.
On découvre ainsi, de toile en toile, un peintre à dimension sociale contemporaine inattendue au sein d'un processus créatif initial mnémonique devenu acte de peindre du temps présent : l'originalité de l'artiste est permanente.
Passons maintenant à l'analyse de l'oeuvre.
Ce tableau de La terre qui meurt est un aboutissement de plusieurs axes de recherches de l'artiste. Ce n'est pas le seul à présenter ce type de mécanisme de la construction mais c'est peut être l'exemple le plus fort et le plus épuré pour une efficacité maximum de la voie expressionniste dramatique de la peinture de Mag-Bert
Pour comprendre cette composition il faut en revenir aux compositions de certaines œuvres des peintres de la vallée de la Creuse auxquelless se rattache indiscutablement l'œuvre de Mag-Bert.
Voici une gouache de Fernand Maillaud que j'ai présentée sur une autre page de ce blog
 Pour présentation de cette gouache de Fernand Maillaud voir sur ce blog la page
L'Impressionnisme tardif à travers les souvenir de la famille de Pierre Teillet
La construction est des plus simple sous l'angle de la perspective albertienne. Base en bas et pointe en haut, la composition se distribue sur les deux côtés de la pyramide pour une mise en valeur de la figure centrale des deux paysans qui réajustent le joug des boeufs . Mais il se passe un autre phénomène lorsqu'on arrive à la pointe de la pyramide : la construction repart en "V" inversé dans la profondeur du tableau. Ainsi nous avons en quelque sorte la mise en perspective de ce que Brancusi exploite dans sa colonne sans fin, soit une création de répercussions à l'infini du sentiment généré par la première perception de l'image jusqu'à ce qu'enfin cette émotion générée par la peinture devienne appropriation "mnémonique" et donc très personnelle de l'œuvre.
Dans La terre qui meurt Mag-Bert réutilise ses décalages de la perspective centrale du tableau (plus haut présentés) et n'en peint que les axes matérialisés par des arbres à gauche, ajoutant aux arborescences décharnées hivernales et dans les mêmes tons une maison à droite. Les deux figurations sont juchées sur deux talus et au centre une dépression chaotique fait office de grand chemin - on pourrait dire une traine des campagnes berrichonnes de la Vallée Noire - qui se perd dans le fond du tableau dont un point d'aboutissement est, au centre du tableau, l'évocation d'une maison d'où repartent des figurations dissolues. Tous ces vocabulaires se retrouvent dans les constructions des quelques paysages présentés de Mag-Bert sur cette page mais ils sont ici ordonnés comme dans la composition de Fernand Maillaud sauf que le cœur de la composition est vide. Ce jeu entre les pleins et le vide créé un sentiment de désolation, d'abandon renforcé par ces maisons dont on ne sait si ce sont des architectures noyées dans les bourrasques de l'hiver où si elles sont déjà dans les ruines de l'abandon.
Le regard va se perdre dans le fond du tableau et le sentiment psychologique lié à la mémoire du tableau comme à celle dont le regard peut garder la mémoire, démultiplie le drame simple et banal qui se joue sous nos yeux.
A une époque j'ai fait des recherches dans la peinture contemporaine figurative et abstraite pour essayer de mettre cette œuvre en lien avec d'autres courants mais je n'y suis pas parvenu, sauf peut-être chez certains peintres abstraits américains où la gestualité a une grande importance.

,
Marcel Jouhandeau
"...pour Mag-Bert dont les toiles sont des poèmes"
11 avril 1969
Mag-Bert présentant une marine à la presse dans sa villa à Guéret, après un hiver passé sur la Côte d'Azur
à Beaulieu du Mer où elle m'invitait  à des séances de lectures très rapides des couleurs de
la mer. Je dois dire que j'en ai gardé un souvenir assez fabuleux : pour moi ce "Land Art"   m'a toujours fait regarder d'un œil très critique toutes les théories autour de ce mouvement  américain, puis anglo-saxon, qui, par ailleurs, m'intéresse énormément, tout autant que tous les autres mouvements contemporains de la seconde moitié du XX° siècle, apparemment contre-pieds de l'oeuvre de Mag-Bert. Apparemment seulement.  En plus pour ces journées d'études en maraude de luxe au bord de mer en hiver elle me louait pendant trois jours une suite dans un hôtel et j'eus droit à ma bouteille
de Champagne pour faire le voyage en train : Mag-Bert c'était aussi une attitude artistique peu commune, très originale. d'une générosité
 et d'un étonnant savoir vivre.
Je retrouve cette carte de visite de l'année 1980 où elle avait établi ses quartiers d'hiver et de travail bien évidemment dans une station balnéaire des Bouches du Rhône, en bord de mer, à Carry le Rouet

J'aurais pu penser à Raymond Roussel ou à Joseph Beuys mais je ne connaissais pas encore leurs œuvres, ni leurs expériences artistiques "révolutionnaires"...c'était pourtant exactement dans le même esprit et en toute discrétion car Mag-Bert ne connaissait pas non plus ces expériences artistiques :
elle était sa propre expérience de l'art, son engagement.

.Par cette pageJ'ai donc eu la chance et le privilège , après les inspection d'André Pietr, les remarques de Marcel Jouhandeau et d'amateurs prestigieux ou humbles de cette peinture,  d'inventer sous votre lecture une œuvre absolument unique dans le panorama de la peinture contemporaine du XX° siècle à l'heure où beaucoup de peintres cherchent un nouveau souffle à travers la peinture de chevalet et le maniérisme suranné du Hip Hop, usé jusqu'à la corde des bombages, aux "brakes" issus du cubisme,  pompeusement appelé "Street Art" comme si les arts de la rue et des graffitis dans les bois, depuis les dolmens et les "messages" dans les toilettes et autres lieux publics - également aux sources du limerick contemporain du portrait-charge -  étaient une innovation anglo-saxonne !. D'autres ont parlé de "Figuration libre" dans le paysage scintillant des expériences de la seconde moitié du XX° siècle, pour reprendre une expression d'Alain Robbe -Grillet auteur militant du Nouveau-Roman dont un des chapitres reprend le Quichotte de Borgès aux sources de l'art du faux au XX° siècle jusqu'à  la bibliothèque du faussaire de Pierre Courtaud et de la Découvert d'un inédit de Descartes du même auteur dans la revue Nouvelle Donne. Le collectif Présence Panchounette exposait pour sa part la maquette du Musée d'Art Contemporain de Limoges... qui n'existe toujours pas.

Je ne sais pas si je fais bien mais j'ai le sentiment que je dois le faire: vous montrer la sépulture de celle qui est partie dans le plus grand anonymat le 8 juillet 2002, rejoignant le paradis des génies qui sont venus visiter notre terre. Je me rends compte, comme lorsque j'avais découvert la tombe de Pierre Courtaud, que ces sépultures d'être exceptionnels et atypiques sont souvent excessivement humbles et "délaissées".
Mais je ne sais pas si le corps de Mag-Bert ou ses cendres reposent dans ce caveau qu'elle et son mari Ferdinand Marsallon avaient fait construire de leur vivant au cimetière de Saint-Vaury
Je ne sais pas, je ne sais rien, c'est un esprit qui laisse à-peine cette trace de son départ incertain, un souffle qui est passé sur la peinture en Creuse et dans le monde :
une idée peut-être...

Je ne sais pas si l'avenir me permettra de montrer d'autres aspects totalement inventifs et d'autres chefs d'œuvres de la peinture française oubliée du XX° siècle, et surtout de la seconde moitié du XX° siècle. Mais, si j'en ai l'occasion, il me semble que ce secteur de recherche est à explorer dans l'urgence avant que des chefs d'œuvres disparaissent sous des prétextes de concurrence des marchés de l'art internationaux plus liés aux intérêts des grandes puissances qu'à ceux de la création artistique, par là laissant une image totalement artificiellement appauvrie de ce que fut le génie de la peinture française, surtout dans la seconde moitié du XX° siècle dominé dans les marchés de l'art et de la muséographie par les mouvements post-dadaïstes, néo Cézanne et Matisse ou purement ornementaux qui ont forcément leurs valeurs notamment avec les phénomènes de modes.

Pour rester sur le département de la Creuse mais cette fois-ci en lien avec Aubusson sur les bords de la Grande Creuse au sud du département, son second grand foyer de la peinture internationale, je suis allé faire un petit détour par Saint-Martial-le-Mont où
Jacques Lagrange,
 le plasticien des acrobates, des points assemblés, complice de Jacques Tati, de Jean Vilar et d'Ubu/Orangina, avait sa maison en haut de cette colline sertie en émeraude et cabochon de  rubis, trésor de la veille église
pour qui un nuage est un papillon, un oiseau, un soleil... un clair de lune...
Grande maison rustique au pied de laquelle on a dressé cette stèle

à l'ombre du grand chêne

A bientôt
dans  nos mémoires

Pour un retour en lien
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For a return to links
with some 145 articles on this blog, which exhibit works of art and the artists approaches
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Sommaire/Editorial
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Les Mots d'Azur au château de Mouans-Sartoux - Saison 2017-2018
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  Les mots d'azur au printemps des muses - suite 2016/2017 des soirées au Château de Mouans-Sartoux
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Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
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Festival du Livre à Mouans-Sartoux avec les Mots d'Azur
 - 6-7-8 octobre 2017
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Festival du Livre à Mouans-Sartoux - 7-8-9 octobre 2016 - avec Les Mots d'Azur
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Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
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Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Editions - Fondateurs des Mots d'Azur - Marie Gay -
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Psychiatrie - Une histoire et des concepts - l'humain et l'art en enjeux
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Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
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Jean-Marie Bouet - Fresselines/Larzac - de la poésie aux planches au festival de Fresselines, au Larzac
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Renata- Sculpture contemporaine
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Renata - Pierre Cardin Lacoste - Moulin de Sade - Lubéron 2015
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Renata chez Pierre Cardin - Le regard de Lydia Harambourg Historienne et critiques d'art, correspndans de 'Institut des Beaux Arts de l'Académie de France
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Mag-Bert ou la peinture mnémonique de gestualité figurative
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Sally Ducrow : poésie plastique contemporaine
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La décoration intérieure ou la démocratie de l'art
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Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
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Pour ceux qui aiment jouer aux experts 

Vrai ou faux - Houdon ou Houdon
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Vrai ou faux - Un tableau inconnu de la Renaissance
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Vrai ou faux - Traduction originale du manuscrit de Qumram sur la mer morte ( en cours)
https://coureur2.blogspot.fr/2015/01/vrai-ou-faux-traduction-originale-du.html

Pour ceux qui aiment la recherche en académies de nus - modèles vivants
Nus 2015
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Nus 2014-2015
https://coureur2.blogspot.fr/2014/09/nus-2014-2015-abac-modeles-vivants-nus.html
Nus 2013-2014
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/nus-2012-2013-abac-nus-2012-2013-2012.html 
Nus 2012-2013
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/nus-abac-20122013-associations-des.html

Et pour ceux et celles qui aiment l'archéologie et l'architecture
voici encore un échantillon de mes recherches sur ce blog
And for those who love archeology and architecture
Here again a sample of my research on this blog

L'ancienne église Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/monaco-ancienne-eglise-saint-Nicolas-le.html

Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html

Les Vecteurs Impériaux de la polychromie occidentale
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/philippines-les-Vecteurs-imperiaux-de.html

Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html

Histoire de la Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/07/histoire-de-la-principaute-de-monaco.html

Le Palais Princier de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/palais-princier-de-Monaco-palais-of.html

Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html

Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html

Eglises du sud-ouest de la France A travers l'art de la polychromie architecturale
http://coureur2.blogspot.fr/2013/02/eglises-du-Sud-Ouest-des-alpes-alpes.html

Des cérémonies et des fêtes Autour de Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/des-cérémonies-et-des-fêtes-Autour-de.html

Langages de l'art contemporain - répétition, bifurcation, ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html

Façades peintes - édifices civils du sud-ouest des Alpes - 2° partie - XX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2015/01/facades-peintes-edifices-civils-du-sud.html

Aspects de l'évolution des seigneuries historiques de la Principauté de Monaco à travers quelques 
exemples d'architectures polychromes ponctuelles.
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/aspects-de-levolution-des-seigneuries.html

                                                                  
Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html


1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html

2° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2014/11/2-partie-archeologie-medievale-aspects.html


3° partie - suite des parties 2 et 3 d'Archéologie Médiévale consacrées aux aspects et singularités du château en France autour des XV° au XVI° siècles
http://coureur2.blogspot.fr/2016/04/3-partie-suite-des-parties-parties-1-et.html

Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et  des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html

Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html

Maisons-tours et donjons-tours - architectures médiévales françaises du XIII°/XIV° au XVI° - Archéologie médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/06/maisons-tours-et-donjons-tours.html

Curac - Les énigmes de son château - Département de la Charente - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/10/curac-les-enigmes-de-son-chateau.html

Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France -
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html 

Maisons alpines d'économie rurale (Alpes-Maritimes)
https://coureur2.blogspot.com/2011/11/maisons-alpines-deconomie-rurale.html

Pour ceux qui aiment l'iconologie, et l'iconographie
For those who like iconology, and inconography


         Autour du rocaille. Dessin préparatoire d'étude - Le jugement de Pâris
             https://coureur2.blogspot.com/2011/07/dessin-preparatoire-pour-une.html  

La Véronique - Image ou non de la représentation
http://coureur2.blogspot.fr/2012/12/la-veronique-de-la-legende-lart.html 

Langages de l'art contemporain - Répétition ordinaire - Bifurcations - Translation...
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

Fête de la musique à Nice - Place Garibaldi à Nice - Exposition d'artistes Polonais
https://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-fete-de-la-musique-expositions.html

La Mourachonne à Pégomas (exercice de recherche iconographique)
https://coureur2.blogspot.fr/2012/05/la-mourachone-pegomas-nouvelles.html

Cannes en 4 perspectives albertiennes recomposées - dessin panoramique à la mine de plomb
       https://coureur2.blogspot.fr/2018/02/cannes-en-4-perspectives-albertiennes.html 

Pour ceux qui aiment la poésie et qui en plus, comme moi, la reconnaisse comme la mère de tous les arts y compris de l'art contemporain
For those who love poetry and more, as I recognize it as the mother of all arts including contemporary art

Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Pierre Courtaud - Magazine - Un écrivain, un éditeur un poète, un chercheur en écritures - Un spécialiste de nombreux auteurs.
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/pierre-courtaud-magazine-un-ecrivain-un.html

Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html

Cannes -1° nuit de la poésie et de la musique au Suquet - 21 juin 2014
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/cannes-1-nuit-de-la-poesiefete-de-la.html

 2° nuit de la musique et de la poésie - Cannes 21 juin 2015
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3° nuit de la poésie et de la musique  au Suquet- Cannes Moulin Forville le 21 juin 2016
http://coureur2.blogspot.fr/2016/06/3-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-du.html

Golf-Juan - Performance poétique - Brigitte Broc - Cyril Cianciolo
http://coureur2.blogspot.fr/2015/03/golf-juan-performance-poetique-brigitte.html

Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Edition(s) - Fondateurs des Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html

De Vallauris à Cannes - Le Printemps des Poètes sur la Côte d'Azur avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/de-vallauris-cannes-la-cote-dazur-en.html

 Christophe Forgeot : Poète  - Poésie - Poème
http://coureur2.blogspot.fr/2014/09/christophe-forgeot-un-poete.html

Zorica Sentic - Poète-romancière Franco-Serbe
https://coureur2.blogspot.fr/2012/09/zorica-sentic-poete-romancier.html

La Corse des poètes
https://coureur2.blogspot.fr/2015/08/la-corse-des-poetes-porticcio-village.html

Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html

Pour ceux qui aiment les légendes
For those who love legends

The Woodcutter and the Revenant - Sedimentary Memory - Essay - Creuse
Http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html

La Creuse - Le Bûcheron et le Revenant - Mémoire sédimentaire - Essai - Creuse
http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html

Les routards de la baie d'Halong dans la tourmente https://coureur2.blogspot.fr/2013/10/les-routards-de-la-baie-dhalong-dans-la.html

Vietnam - La légende du Dieu des montagnes et du Dieu de la mer
https://coureur2.blogspot.fr/2014/05/vietnam-la-legende-du-dieu-des.html

Pour ceux qui aiment les voitures de collection
Vis-à-vis de Dion-Bouton type E 452 - La voiture emmurée aux enchères à Lyon
https://coureur2.blogspot.fr/2015/09/1900-vis-vis-de-dion-bouton-type-e-452.html

Pour ceux qui aiment l'art lyrique et la musique
Johanna Coutaud (prochainement)
Chanteuse lyrique - Soprano

Elzbieta Dedek - Pianiste virtuose internationale
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/pianiste-virtuose-internationale.html

Pour ceux qui aiment le cinéma
68° festival du cinéma - Alexandra Robin - Léopold Bellanger  - Cédric Bouet
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/68-festival-cinema-cannes-2015.html

Pour ceux qui aiment la danse
 48° Congrès Mondial de la Recherche en Danse - Avignon du 9 au 13 novembre 2016 - Fabienne Courmont présidente -  UNESCO-CID partenaires 
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/48-congres-mondial-de-recherche-en.html  

Festival d'Avignon à Mouans-Sartoux - Danser Baudelaire - Bruno Niver - Marina Sosnina - Répétition générale
https://coureur2.blogspot.fr/2015/02/du-festival-davignon-mouans-sartoux.html


Pour ceux qui aiment s'habiller et sortir
Eliane Horville - soirées - ville - élégance - conseils - coach
https://coureur2.blogspot.fr/2016/01/soirees-ville-elegance-every-wear.html

Sortir - Manifestations -Performances - Expositions...2012/2017
https://coureur2.blogspot.fr/2013/02/evenements-expositions-manifestations.html


Pour des participations citoyennes


Ordre national infirmier - Recommandations sanitaires
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Pour ceux qui aiment les multiples beautés de la France 

Les oliviers fantastiques de Lucette
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/les-oliviers-fantastiques-de-lucette.html

Carnet de voyage - Ombres et Lumières - L'eau et les Sables, architectures de villégiatures
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/ombres-et-lumieres-leau-et-les-sables.html

2 - La France en vrac
https://coureur2.blogspot.fr/2014/10/visiteurs-des-pages-pour-voir-le-site.html

1 - CP La France en vrac 1
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/la-france-en-vrac-france-in-bulk-franca.html




                                                              







3 commentaires:

  1. J'interviens sur la partie "blogger" de cette page pour répercuter plusieurs demandes orales qui m'ont été faites ces derniers mois et surtout ces dernières semaines :
    "Où trouver des peintures ou œuvres de Mag-Bert en musée ou collection (s) publique(s), voire à la vente en galerie (s) ou de particulier à particulier ?"
    Si vous avez une réponse à cette question, déposez là sur cette partie blogger. Si possible me préciser si vous acceptez de me transmettre des photos pour publication.
    Si on me confie d'autres photos de tableaux de cette artiste je les ajouterais avec ou sans référence de propriété ou de provenance, selon le choix des collectionneurs ou des vendeurs. En revanche je ne transmettrais aucun prix.
    Cette artiste dont on ignore la date de décès suscite votre curiosité visible par le grand nombre de lectures de pages que j'enregistre chaque semaine. C'est un créneau manquant alternatif aux études sur la gestualité abstraite et l'acte rapide de peindre en fin de période impressionniste, sur le temps de la production de l'impressionnisme tardif, voire sur le temps de la naissance de la peinture américaine du XX° siècle qui se dégage mal de ses dépendances européennes.
    Cette page, comme toutes les pages de ce blog, reste ouverte à toutes infos ou réactions.
    Bien cordialement C.P.

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  2. Inconnu a ajouté un commentaire -
    4 janv. 2023
    Bonjour, ayant découvert vos articles sur Mag Bert, je me permet de vous contacter. J'ai hérité de deux tableaux de celle-ci que je souhaite mettre en vente. Pourriez vous m'indiquer à qui je dois m'adresser.

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  3. Bonjour Monsieur. Nos échanges s'étant conclus à votre grande satisfaction depuis votre message du 4 janvier je me permets, ce dimanche 5 février, de le publier sans faire figurer votre nom ni les coordonnées que vous y aviez jointes pour retour. Selon vos vœux, les deux tableaux que vous m'avez envoyés sont en ligne sur cette page de blog. Si d'autres collectionneurs veulent continuer à participer à l'inventaire raisonné de l'oeuvre peint de Mag-Bert je les invite à suivre le chemin que vous venez de tracer en m'envoyant un message par cette fenêtre "commentaire du blog" avec leurs coordonnées pour réponse, que je ne publierai évidemment pas.
    Bien cordialement - Claude Peynaud

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