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La mer est grise, calme, immense,
L’œil vraiment en fait le tour.
Rien ne finit, rien ne commence :
Ce n'est ni la nuit, ni le jour.
Point de lame à frange d'écume,
Point d'étoiles au fond de l'air.
Rien ne s'éteint, rien ne s'allume :
L'espace est ni noir, ni clair,
.....................
Un feu pâle luit et déferle,
La mer frémit, s'ouvre un moment,
Et, dans le ciel couleur de perle,
La lune monte lentement.
Leconte de Lisle "Les clairs de lune"
"Poèmes barbares"
tout avait commencé par l'impressionnisme
tout commence avec un autre regard sur la nature
et le vent qui entraîne toute chose, qui fait tourner le point de vue, depuis
Paul Cézanne
la nouvelle génération du vert arrive
" Le vert diapré du feuillage et de la mousse inerte,
la verdure, calme fraîcheur, refuge de la forêt.
Faire prisonnier le vert de la forêt.
Parcourir du geste le vert de la forêt.
Lustrer le vert de la forêt.
Rêver à l'épaisseur du vert de la forêt.
Travailler avec la splendeur, la consistance du vert
de la forêt.
Consumer le vert de la forêt, forêt contre forêt.
Repérer la forêt avec tous les verts de la forêt."
Giuseppe Penone 1983
(Arte Povera)
on débarque
on se laisse guider par
Sally Ducrow
http://coureur2.blogspot.fr/2013/01/sally-ducrow-land-art-et-sculpteur.html
et Cathy Cuby, membres et artistes travaillant à l'Association Des Beaux Arts de Cannes, sont les initiatrices de cette manifestation dont la première version eut lieu en 2013.
La ville de Cannes et les Eaux et Forêts pour l'Ile Saint-Marguerite, ont conjugué leurs efforts
pour que cette installation se répète chaque année avec des artistes internationaux.
L'idée initiale est celle d'une manifestation Land Art.
Mais la définition même du Land Art et ses premières manifestations historiques de première génération nous renvoient très vite à des formes d'art qui naissent également dans les années 60 comme Art Conceptuel, Minimalisme et Arte Povera.
Pour mon affiche que je présente en début de cet article et ci dessous
- qui n'est pas celle officielle de cette manifestation -
j'ai choisi de retenir
Land Art et Arte Povera de façon à ne pas trop compliquer les choses ainsi que d'en situer l'image non pas sur terre mais entre mer et ciel et dans le mouvement, et parfois dans le jeu solaire et de la lumière jouant en ombres propres et ombres portées, voire en transparences, car ces composants sont essentiels dans les manifestations de première génération : cette idée de participation globale de l'oeuvre à la terre, élément composé d'eau (mers ou rivages, voire œuvres vues d'avion), de ciel et de continents saisis dans la lumière solaire, et de vent, cette représentation de l'irreprésentable dont Giorgione jetait les bases à Venise dans la première décennie du XVI° siècle avec sa Tempesta. En plus, le bateau laisse son sillage dans l'eau tout comme certains Land Artistes ont essayé de saisir les pas laissés par l'homme dans le sol sur lequel ils évoluaient; plus proche encore du sillage du bateau est le coup de bâton donné dans l'eau en 1969 par l'artiste conceptuel Lawrence Weiner rejoignant un temps le Land Art, créant une ouverture éphémère à la fois à la surface de l'eau et sur les conceptions artistiques.
C'est, par cette affiche en image de tautologie du concept, que je vous propose une
introduction
de ma participation bénévole à cette manifestation cannoise,
à l'origine initiée par les artistes de l'Association des Beaux Arts de Cannes, dont je suis le secrétaire général.
(La maîtrise et le financement de la manifestation ayant toujours été assurés par les affaires culturelles de la Mairie de Cannes en coopération avec les Eaux et Forêts)
Avec cette "description du soleil" je cousine déjà avec le même thème traité par Michael et Barbara Leisgen,
et, grâce à la magie du poème de Leconte de Lisle, je glisse sur la mer où s'inscrit ce "soleil lunaire"
Les mutations dans l'image et le poème associés :
c'est encore une image liée au site des îles et de Cannes puisque cette photo a été prise sur le bateau en revenant de la visite que m'avait spécialement réservée Sally Ducrow; visite à laquelle j'avais également invité Alphonse et Doris Drouan rencontrés sur le chemin du port, au Suquet,
membres et vice président du Photo-Club de Mougins et du Ciné Camera Club de Cannes.
Le Land Art selon Heitzer se voudrait être une forme typiquement américaine.
La réflexion d'Harold Rosenberg "La réduction des arts à leurs éléments matériels répond à un prise de conscience toujours plus aiguë de la décomposition des formes héritées" si, toutefois, dans ces manifestations de l'ile Sainte-Marguerite, la recomposition des formes conceptuelles issues de la décomposition des formes héritées est bien en soi une "recomposition". C'est de toute façon un art qui veut rompre avec l'atelier, avec l'objet d'art de convention, et se projeter à la fois dans l'étendue naturelle et en dehors des circuits commerciaux de la galerie, quoi qu'y revenant par le biais de la photographie qui est la forme la plus souvent diffusée des œuvres qui sont à l'origine intransportables et restent sur des sites pas nécessairement accessibles. La médiation culturelle par l'image, par la multiplication des images depuis les premières formes de gravures mobiles de la renaissance, les jeux de cartes gravés, puis par la lithographie au XIX° siècle, est un trait de caractère incontournable majeur, et presque entré dans l'inconscient collectif, pour la diffusion des arts au XX° siècle depuis l'apparition de la presse illustrée au XIX° siècle utilisant successivement la gravure, la lithographie, la chromolithographie et la photographie en quadrichromie jusqu'à l'offset, au numérique.
A la renaissance l'apparition de la "tavola" peinte, du "tableau" avait décroché la peinture des murs peints à fresque, et l'avait rendue transportable, négociable à travers les pays d'Europe, loin de leurs lieux de créations. L'apparition de la peinture à l'huile au XV° siècle avait permis cette révolution, tout comme l'apparition des peintures en tube au XIX° siècle avait permis aux peintres de plein air de conquérir l'espace naturel, tout comme la bombe avait permis dans les années 80 à une nouvelle génération d'artistes de s'approprier tous les supports de la ville, du mur aux supports mobiles comme les trains, aux objets et à tout événement sélectionné sur une maraude diurne ou nocturne. Le clair de lune changeait d'âme après les lampes d'usines du Futurisme au début du XX° siècle.
La notion de cadre est effectivement une des notions que le Land Art va le plus remettre en question puisqu'il veut briser toutes les limites habituellement admises pour une oeuvre d'art (voire aussi en France Support-Surface et Fluxus - années 65 donc avant Land Art) : Earthwork, Earth Art, Outdoors Project, Projects on Site, Land Art, Outdoors Art, sont les termes américains utilisés pour les premières manifestations de ces formes installées ou travaillées dans le paysage, parfois de façon gigantesque.
Dire qu'on en revient à des formes architecturales de jardins - jardins à l'italienne, jardins à la française, jardins à l'anglaise, perspectives, rocailles et cascades - n'est certes pas faux, sauf que l'idée "ornementale" est soit principalement absente, soit tout à fait en rupture avec le pittoresque encadré : le romantisme céderait sa place ainsi que les références historiques de l'art aux styles : Walter de Maria pose la question "Savoir si nous avons fait un saut au-delà des styles ?".
Que ce soit pour les Impressionnistes, pour le Fauvisme, pour Art Déco, pour Support- Surface, la naissance du mouvement est traditionnellement liée à une exposition qui cristallise quelque chose qui est bien sûr né avant, ou qui s'est progressivement constitué dans les années qui précèdent la manifestation.
Pour le Land Art américain principalement relayé en Europe par les anglo-saxons, qui est un mouvement qui se veut en rupture avec l'idée de galerie et de références aux classifications traditionnelles de l'art, comme déjà exposé, c'est toutefois l'exposition de 1969 à Bern qui solde la naissance du mouvement en "style historique" : les paradoxes sont nombreux dans ce mouvement et la proximité à Arte Povera y est fréquente; telle qu'on la rencontre à l'exposition de Cannes quarante cinq ans après l'exposition de Bern.
Arte Povera
Arte Povera
" bois abandonnés sur le terrain
en position de repos
les branches de l'arbre dessinés
au fusain, index verticaux
sur la plaque rougie par un feu du couchant.
L'instant suivant, branches d'arbre.
où donc?
là le long de l'étang
là-bas bas le ciel
étang et ciel sont le même instant
les deux nuages s'effilochent l'un dans l'autre
les couleurs signalent
leur apparition
le rouge peut venir
le jaune et le rose
et le jade
Marisa Merz, 1979.
Arte Povera
" Une autre façon de regarder [...]
...le poulet fait partie de ceux qui subissent, qui sont prêts à fuir, mais son regard reste toujours indifférent. Pour mieux dire, sa fixité joue l'indifférence, sans rien qui soit regardé avec acuité ou avec intérêt [...]
Exactement l'inverse : le regard du comment faire. Le regard du comment faire est précis. Quelle que soit la chose sur laquelle il s'appuie, il la rend définitive, il la pénètre. Ce n'est pas un regard plein d'exactitude, il est comme solide. Ce sur quoi ce regard pointe, que ce soit chose banale ou objet précieux, il le traite avec le même soin, il le décompose et le recompose."
Luciano Fabro
Entre autres bibliographies j'en saisis une plus particulièrement accessible au plus grand nombre qui est celle sur le net du Centre Georges Pompidou : hélas elle ne donne que peu de points de repères pour identifier des œuvres de cette attitude artistique italienne affrontée à la suprématie qu'on voudrait reconnaître aux USA. Mais son intérêt n'en n'est pas moins grand.
En ce qui me concerne je pense que cette suprématie est plus un acte politique qu'un acte artistique, c'est une négociation du marché de l'art international qui est en train d'échapper aux USA et de passer en Chine tout simplement à cause des rapports économiques.
Toutefois il ne faut rien rejeter dans l'aventure artistique et je vous donne le texte intégral du Centre Pompidou
" Les acteurs de Arte Povera, refusant de se prêter au jeu de l’assignation d’une identité, c’est-à-dire de se laisser enfermer dans une définition, rejettent la qualification de mouvement, pour lui préférer celle d’attitude. Etre un artiste Arte Povera, c’est adopter un comportement qui consiste à défier l’industrie culturelle et plus largement la société de consommation, selon une stratégie pensée sur le modèle de la guérilla. Dans ce sens, Arte Povera est une attitude socialement engagée sur le mode révolutionnaire. Ce refus de l’identification et cette position politique se manifestent par une activité artistique qui privilégie elle aussi le processus, autrement dit le geste créateur au détriment de l’objet fini. En somme, en condamnant aussi bien l’identité que l’objet, Arte Povera prétend résister à toute tentative d’appropriation. C’est un art qui se veut foncièrement nomade, proprement insaisissable.
Néanmoins on peut tenter de dénombrer les artistes italiens qui ont participé à cette expérience, essentiellement entre 1966 et 1969 :
Giovanni Anselmo, Alighiero e Boetti, Pier Paolo Calzolari, Luciano Fabro, Jannis Kounellis, Mario Merz, Marisa Merz, Giulio Paolini, Pino Pascali, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistolettoet Gilberto Zorio ; sans oublier le critique d’art qui a formulé et diffusé la ligne théorique d’Arte Povera, Germano Celant.
L'expression "Arte Povera" est utilisée pour la première fois en septembre 1967 par Germano Celant pour intituler une exposition présentée à Gênes. Elle emprunte le prédicat "pauvre" à une pratique théâtrale expérimentale, mais selon quelle signification ? On a tantôt suggéré qu’il s’agissait d’utiliser des matériaux pauvres, comme des objets de rebus ou des éléments naturels. Mais de nombreuses œuvres réfutent cette interprétation en intégrant des matières plus sophistiquées comme le néon. La référence fréquente à la nature est plutôt à considérer comme un exemple de point d’appui anhistorique à partir duquel il devient possible de critiquer le présent. Dans ce sens, les artistes de l’Arte Povera participent pleinement à la réflexion sur la dialectique entre la nature et la culture.
Mais qu’est-ce alors que cette pauvreté que doit viser l’art ? En reprenant l’analogie établie par Germano Celant entre l’art et la guérilla, on peut émettre l’hypothèse que la pauvreté est à l’art ce que l’artillerie légère est au guérillero : l’artiste doit idéalement renoncer au besoin d’un équipement lourd qui le rend dépendant de l’économie et des institutions culturelles. La pauvreté de l’art est une notion négative qui pose une interdiction de moyens quant à la réalisation des œuvres, mais qui requiert une richesse théorique afin de se guider.
Ainsi, Arte Povera participe pleinement de l’utopie contestataire de la fin des années 60 et revendique à sa manière une tendance de l’art contemporain italien face à la suprématie du marché de l’art américain."
Ce que je trouve d'intéressant dans ce texte c'est qu'il amène la pauvreté à l'idée de paysage, qu'il prend en compte le paysage, et conduit une nouvelle idée de paysage ayant un caractère anhistorique qui permet la critique, la distanciation : Une feuille de chêne au moyen âge a toutes les chances de ressembler à une feuille de chêne du XX° siècle, ainsi de suite, feuilles de vignes, graviers et même les "chemins des vieilles pierres" chers à nos circuits touristiques tombent sous l'aberration de l'appellation...: que serait une "jeune pierre", que serait une "pierre pauvre" face à une "pierre riche", que serait une brindille de bois mort sans l'arbre vivant, et même sans le souvenir de l'arbre vivant fossilisé ou gardé dans le fond des mémoires ? Que serait une couleur sans le soleil pour nous la montrer, quand bien même existerait-elle sans soleil, sans lumière ? Que seraient des chevaux sans étable, que serait une litière sans toutes les empreintes laissées par des animaux ?
Nous voici dans "un autre regard", celui du "comment faire" de Luciano Fabro, et c'est cet autre regard que je vous propose d'avoir maintenant sur ces œuvres présentées à l'île Sainte Marguerite, sous le seul concept de Land Art alors que celui de l'attitude Arte Povera s'impose à chaque arrêt devant chaque œuvre, à chaque parcours d'œuvre en œuvres ...qui revient au Land Art et à ses espaces...à ces liens spatiaux et intersidéraux, au paroxysme des limites de la terre.
qu'est-ce qu'une oeuvre quand elle est jetée à terre, à pourrir, comme la brindille de l'arbre mort ou encore vivant ?
La découverte de ce qui reste de la composition/décomposition de l'oeuvre de Sally Ducrow pour la manifestation 2013 est un ancrage très fort.
Voici ce qu'elle fut,
voici ce qui reste de cette oeuvre intitulée
Habit du Festival
je commence par cet exemple pour inscrire mon regard et le votre dans cette vacuité
Land-Art/ Arte-Povera
où les écarts entre le luxe et le sordide ne sont pas nécessairement des éléments fondateurs de l'attitude artistique tout en ciblant que les œuvres sont réalisées à partir d'éléments naturels totalement récupérés sur le site, de leur confection à leur présentation, jusqu'à en disparaître par la simple action du temps et de l'érosion par les phénomènes météorologiques naturels .
Pourrait-on y voir bientôt la marque de la cosmogonie introduite par Yves Klein ?
Il n'y a pas de récupération en galerie, il n'y a pas d'attitude marchande autour de l'oeuvre sauf financement du concept pour création, installation et manifestation.
Art pauvre sur lequel se substitue une autre oeuvre
pas moins vulnérable et faite des vestiges de ce qui fut jadis vivant et prometteur de vie : une pomme de brindilles de bois mort, entrelacées, tressées, pour la manifestation 2014, et au fond l'oeuvre volontairement abattue de Sally Ducrow.
Oeuvre d'un artiste de Hong-Kong, formé dans les écoles d'art parisiennes
Yiu-Wah Leung
dont les autres pommes en céramiques sont disponibles à la galerie Aristos à Cannes 5 (ah?)
Pomme intitulée " L'amour de la nature"
Le règlement de la présentation des œuvres impose généralement une installation derrière les barrières en bois pour les préserver des dégradations humaines :
la dégradation naturelle devant rester à l'écart du vampirisme.
Contrairement au mouvement Hip Hop dont un des principes forts repose sur le vampirisme des supports, ces créations d’œuvres naturelles reposent uniquement sur les capacités de l'artiste à mettre en œuvre sur le site les éléments naturels récupérés qui retourneront
dans le cycle naturel de recyclage.
Pour certaines œuvres ces barrières sont une peu un obstacle à leur perception mais elles sont nécessaires comme dans le cas du
DIADEMASPINA
(nom latin de l'oursin)
de
Sébastien Khan
dont le vent a déjà cassé une aiguille
Le Land Art c'est le chemin, l'aventure de la terre en chemin
sur ces terres d'aventure on rencontre encore des œuvres de l'année dernière mais qui, elles aussi, se sont déplacées sans pour autant se dégrader
c'est le cas de la chèvre de
Maria Huhmarniemi
qui est la première oeuvre de brindilles tressées présentée sur l'île.
Cette photo est intentionnelle car j'ai voulu faire ressortir combien l'oeuvre se confond avec deux niveaux végétaux dans sa nouvelle présentation non protégée par des barrières.
En prenant cette photo j'ai presque eu le sentiment d'une divinité de la forêt à la fois intégrée à elle, se nourrissant d'elle, et à la fois sortie sur le passage pour le regard des hommes.
L'oeuvre est grande comme le montre Sally Ducrow qui pose pour la photo au côté de la chèvre.
L'année dernière elle était installée dans la broussaille avec laquelle elle avait été confectionné. Aussi j'avais eu l'impression que l'oeuvre s'était construite au fur et à mesure que la chèvre se nourrissait de cette broussaille. Comme quoi les sites sont très importants, et même le temps qu'il fait car le cliché ci-dessous, pris par temps de pluie donne encore une autre vision de l'oeuvre.
Cette oeuvre était tombée et elle a été retrouvée cette année avec son tissage absolument intact. Comme quoi ces tissages/tressages sont de véritables actes d'art qui nécessitent non seulement une mise en oeuvre mais aussi un réel talent : nous en revenons au texte de Luciano Fabro "Le regard du comment faire est précis"
Nous avançons alors vers une autre talent qui m'a beaucoup impressionné,
celui de cet artiste de Saint-Dalmas de Tende dans la vallée de La Roya (France)
Jean-Michel Feissy
"Licorne Minotaure"
qui ne signe pas son oeuvre. Je connais le nom de l'artiste et le titre de l'oeuvre uniquement par Sally Ducrow qui me les a communiqués.
Cette absence de signature rapproche encore de l'attitude Arte-Povera, mais on se souvient aussi
que dans les années 40/50 et dans la mouvance de l'Art Concret que Jean Arp, auprès de son épouse Sophie Taeuber, avait réclamé l'abandon des signatures.
Cette oeuvre est installée à peu près à l'emplacement primitif de la chèvre de Maria Huhmarniemi.
La photographie ne permet pas de la détacher du fond végétal auquel elle s'intègre parfaitement et, en fin de présentation de cette oeuvre que je trouve extraordinaire. Aussi pouvons nous avoir l'impression d'une image venue du fond des temps naturels, du temps où les animaux fantastiques participaient à la naissance du panthéon de l'art poétique et plastique, du temps des cavernes puis, bien sûr, de l'oeuvre d'Homère qui apportait à la connaissance des hommes les noms et la vie des Dieux depuis l'Olympe jusque sur la terre, l'oeuvre d'Homère qui ignore cependant les couleurs, jusqu'à l'exposition de Bern en 1969 qui s'intitulait "Quand les attitudes deviennent formes", traduisant la puissance de l'animal en mouvement
Nous sommes pourtant ici aux antipodes de ce que voulait une artiste de la première génération du Land Art comme Nancy Holt "je ne m'intéresse pas aux gestes, je veux un travail qui soit permanent". En revanche, qui se dérobe dans cette composition ? Est-ce la licorne minotaure insaisissable par l'objectif dans un fac-similé de matérialité animale où est-ce la naissance du sentier percé par la présence de l'idée de l'animal fantastique et creusant la légende en chemin, cette idée re-surgie du fond des temps, pour répondre à Claude Simon utilisant la métaphore d'Orion qui s'avance comme image du poète "La clarté du sentier tracé est stérile/Trouver le sentier, le parcourir, le sonder et en écarter les ronces/c'est la sculpture".
Oeuvre sculpturale métamorphique d'elle-même et du chemin qu'elle trace s'inscrit en écriture de bois morts recomposés et choisis pour de véritables écritures plastiques, graphiques
L'outil naturel devient l'outil de création et d'écriture dans le détail : peinture, pinceau et crayon sur fond composé par la trace qu'en laisse une idée, une image globale, un tableau entre abstraction et réalité.
En travaillant encore notre perception de cette oeuvre, je me dirige à la rencontre de l'art rupestre, de ces aurochs fixés sur les murs des cavernes comme cette composition de branchages se fixe sur un mur végétal...
Depuis les Grecs, le point de vue créé l'objet : l'oeuvre.
Nous y arrivons concrètement à ce regard porté sur la nature, précis ou mouvant, mais qui bouge ?
C'est ainsi que j'en envie d'amener dans ce panorama
le beau travail de
Jean-Francois MARC
(artiste marseillais)
intitulé
"Orée d'un pays"
Avec cette oeuvre nous sommes aux lisières des idées entre l’œil, le poisson et la feuille écho de la lisère des œuvres entre les points de vues matérialisés et changeants de Sylvie Blocher par ses lunettes d'approche(s) qui se seraient ici un peu rapprochées des constructions/installations de François Morellet dans des parcs. François Morellet lié au premier mur peint de la nouvelle génération des murs peints de Paris et aux Nouveaux Réalismes : ces mondes changeants appropriés par trop de définitions des concepts artistiques de la seconde moitié du XX° siècle, qui n'en définissent clairement aucun.
Ainsi le vent des idées s'empare des concepts et joue avec l’œil qui s'ouvre et se ferme mais qui en réalité voit toujours la même chose selon que le point de vue change ou demeure : ce n'est pas le mouvement de l'oeuvre sous l'effet du vent qui change, c'est le mouvement de l'homme selon son propre désir
(photographie en clin d’œil à Paul-Armand Gette et aux références Land Art au peintre romantique allemand
Caspar David Frédérich admiré par Goethe)
Ce montage est de ma part un montage du point de vue d'une idée par la photo (les arts Singuliers s'intéressent très peu à la photo comme outil, ils en préfèrent la fonction de support) sur ce rapport qui nous ramène à une introduction probable mais pas certaine de la conception kantienne du beau en tant que "beau" au service d'une finalité interne qui serait celle de notre nécessaire besoin d'harmoniser nos facultés subjectives.
Nous atteindrions alors une forme de paroxysme de la critique d'art par une imposition au paradigme social de nos propres besoin harmoniques.
.Cette idée qui fait triompher les "mouvements" au XX° siècle : sans nombre il n'y a pas "mouvement", par d'art socialement reconnu.
Si on explore un peu plus loin, du coq à l'âne, pour utiliser une attitude Arte Povera,
l'idée Hegelienne (1790-1831) qui est de la suprématie de l'art sur la nature, car créé par l'esprit humain qui domine la nature, trouverait, de façon contemporaine, son emploi dans les formes révolutionnaires non admises en termes de beauté (s) : la beauté pourrait être alors une recherche esthétique d'Arte Povera, tout autant que du Land Art : ces paradoxes sur lesquels nous nous heurtons en boucles.
Ce sont là des idées de parcours
qui amènent sur le chemin
Cette répétition des images qu'on conserve malgré nous en mémoire sur un parcours de découverte apparemment sans embûche / Les embûches sont intérieures et nous ramènent à notre propre chaos,
invisible, qui se heurte
à celui du cheminement de volonté de découverte pourvu qu'on découvre des repères - deux certains pour un inconstant en dynamique -
sur lesquels nous pouvons nous ancrer, ne pas nous perdre.
C'est cette réflexion que je vous propose maintenant avec cette oeuvre de
Anne de Harlez
qui bifurque au regard dès la barrière franchie
Etrange sentiment d'une découverte en oblique où spontanément deux images se fixent
en mémoire, au risque même de ne plus voir l'oeuvre de l'artiste dans ses singularités
l'igloo de Marie Mertz (Arte Povera) et le nid de Nils-Udo (Land Art)
combinés en jeux gigognes
sur une présence centrale de l'homme intra-igloo (imaginaire du spectateur cultivé)
Mon sentiment, mon besoin de rapport, d'ancrage à du connu l'emporte sur la découverte de l'oeuvre par laquelle j'ai tendance à interpréter des formes en références à d'autres formes et même ces boules me rappellent "slow down sugar", oeuvre de Tuomas Korkalo, de l'année passée et que nous allons retrouver sur le chemin, abandonnée dans l'herbe qui la recouvre, tout comme l'oeuvre de Saly Ducrow au début de cette dissertation sur l'art dans la nature. Cette dissertation quasi hégelienne de la dualité entre l'art et la nature.
Cette ordonnance devient très vite pour moi chaotique.
Ainsi, avec cette oeuvre je fais un lien au passé, à la mémoire et j'anticipe sur l'avenir qui est tout de même du passé : le futur devient mémoire. Je me souviens et je colle au réel, je me projette : c'est du Land Art avec une forme Arte-Povera.
C'est l'oeuvre d'art qui nous permet de nous positionner face à cette propre critique de nous mêmes dans la perception que nous avons de la découverte, si tant est que nous puissions spontanément l'appréhender, la découvrir sur un parcours de découverte.
L'oeuvre de Anne de Harlez permet d'approfondir notre travail intérieur sur notre perception des œuvres : l'oeuvre de travail sur nous-mêmes
Alors qu'arrive, très curieusement, l'image du Revenant sur ce sens du parcours qui n'est pas forcément celui initialement prévu
(cette part du hasard, incroyable dans son fonctionnement chaotique)
de
G. Caron et M.Fugère
de
Québec
Cette oeuvre, très belle, qui arrive juste après des questionnements - effectivement je me situe en "découvreur" d’œuvres et non pas en "arbitre" et donc je m'investis pas dans ces œuvres - me renvoie à ma culture de la montagne et de la forêt limousine, jusqu'aux confins de la Haute-Marche et de la Vallée-Noire, avec ses sorciers, ses" j'teux de sorts", ses guérisseurs, ses penseurs...ses revenants. Pour moi un Revenant n'est pas un "esprit", c'est une personne physique qui se travestit pour "battre la campagne": c'étaient, au XIX°siècle, des compagnons de confréries qui, pour ré-évangéliser le pays, se travestissaient et sortaient la nuit pour effrayer les populations de leur présence "divine" comme un message humain travesti porté aux populations rurales.
j'ai très souvent défendu cette culture des campagnes de tradition orale.
(voir entre autre sur ce blog http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html)
Je me plais à imaginer que ces Québécois défendent des traditions de leur pays peut-être mélangées à une culture indigène indienne.
Aussi cette idée du Revenant ne répondant pas à celle de "mes campagnes" résonne cependant très fort en moi.
On a souvent qualifié de "délirants" de "psychotiques" des personnes qui ont pu voir des choses que d'autres ne voyaient pas. Le délire est une expression culturelle particulière liée à la souffrance, à la pathologie. Ici le "Revenant" a un visage heureux et il est la création de deux artistes : or le délire n'est pas communicatif. Il s'agit donc de culture !
Eh oui !
Le beau symbole c'est ce que cet esprit franchit, vit, s'élèvant au-dessus de la barrière.
"Franchir la barrière", "delirare", sortir du sillon, quelle est la part du vrai, quelle est la part du faux ?
L'esprit dans la nature peut très bien être lié à une interprétation des formes sur des réverbérations naturelles d'émanations des sols : si vous remuez d'un coup de pied la feuille humide qui recouvre le sol d'un sous bois et qui est en train de sécher sous l'effet du soleil vous pouvez avoir la présence d'évaporation colorées comme dans le cas des feux follets. L'histoire est en route. Le mécanisme décrit par Léonard de Vinci, plus ou moins repris par Salvador Dali en "Paranoïaque critique", de l'interprétation des taches sur mur décrépis, est un outil fondateur de l'imagination artistique dans ce passage de l'abstraction à la figuration.
Cette image de la culture orale ancienne confrontée à celle normalisée, psychiatrisée de la ville moderne, est donc un bouquet de jouvence et de poésie.
J'adore cet affranchissement au sourire psychotique.
qui s'enchaîne avec l'idée de la marche
de
Risto Immonen
de
Finlande
qui est le seul artiste invité une seconde fois à la manifestation de Cannes
La raison je ne la connais pas, donc je ne peux pas vous en parler.
Cet artiste Finlandais est toutefois ce lien à la mémoire, vecteur de futur, dont j'essayais plus haut de démêler sinon des mécanismes, au moins de les poser en interférences avec la découverte de quelque chose de nouveau sur le chapitre d'un parcours.
L'histoire de la Madeleine, dans son mécanisme mnémonique n'est pas une invention de Proust mais de Nerval (Sylvie, la nouvelle écrite à l'envers), donc, les ouvertures sont toujours possibles même dans les circuits culturels les plus cloisonnés et les plus contrôlés par l'idéologie de l'Education Nationale, qui n'est qu'une idéologie.
On s'éloigne de l'idée, on rejoint le "formalisme" dont j'avais essayé, à tort, d'ailleurs, de rompre la référence au bateau, à l'épave, en interprétant la forme comme celle d'un dragon, et qui demeure, rejoignant les œuvres encore en place de l'année dernière.
J'aime beaucoup cette idée de la constitution d'une sorte de musée abandonné aux caprices du temps, rejoignant l'idée de cette épave recueillie sur la berge du lac, présentée comme telle comme une oeuvre d'art et qu'un esprit fantasque peut interpréter, faire bifurquer, en dragon : l'idée et la forme, ce rapport intime comme le passage des formes imaginées entre le mur décrépi et l'imagination imagée de l'artiste en marche.
Et voici que cette marche inversée nous ramène vers l'oeuvre qui disparaît peu à peu dans le sol qui l'avait
l'année dernière portée, sublimée, peut-être un peu dans le sans kantien de l'expression ?
qui est aujourd'hui ceci et qui fut hier
cela
vivante, jouant avec les ombres du soleil qui faisait bourgeonner le sucre sur ces arbres morts, secs, dépouillés de leur écorce.
Mon appropriation en dissertation sur l'installation de l'art autour du lac progresse.
Brutalement la voici mise en face d'une image réaliste, inattendue, qui me renvoie à d'autres formes culturelles qui se sont construites en arts contemporains dans la seconde moitié du XX° siècle et principalement dans les années 60, même autour de Support-Surface avec le travail de Patrick Saytour.
Si on en revient autour de ces années 1965-70 on retrouve aussi un artiste comme Noël Dolla et ses Structures Étendoirs et ses Serpillières (1967).
Les artistes qui ont travaillé sur ce thème sont légion, de l'installation naturelle à la toile peinte représentant le thème, de Sophie Corre à Agnès M. à Bertrand Kulik....à d'autres...et même à Nicole Rascle la Présidente de l'Association des Beaux Arts de Cannes.
Ici nous sommes face à une version en branchages de
Patrick Demazeau
dans laquelle j'inclue bien volontiers la pince à linge tel que
Rémy Pénard
en avait proposé une version pour une biennale de Venise, et qui y fut bien sûr exposée, il y a de cela au moins quinze ans.
(voir sur ce blog http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/remy-penard-art-et-souvenirs-autour-de.html
et http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/pierre-courtaud-magazine-un-ecrivain-un.html ).
Selon mon approche, cette installation invente plus par le rapport à l'autre que par l'oeuvre elle-même.
Son thème suranné, usé jusqu'à la corde qui le soutient en "fil de vie" ne me fait pas capituler quand à la recherche d'invention de l'artiste mais ce "Made by" me dérange en revanche profondément sur du linge mis à sécher sur un fil : j'avoue que là je décroche et je me souviens des lessiveuses que ma grand-mère faisait bouillir dans le "coudert" entouré de fil à linge "fededi de fededi" disait-elle, la Maria Thurillet, en bonne limousine...qui faisait sa lessive au milieu des gamins qui la faisait "enrager"...on ne parlait pas anglais mais le linge séchait quand-même...c'est étrange... n'est ce pas...?
En suivant Sally Ducrow qui veut corriger les effets du vent je pense que cette oeuvre ne s'inscrit pas dans du Land Art mais plus dans une version adaptée d'Arte Povera, voire d'objet simplement installé dans le paysage, contestataire peut-être...pourquoi pas...
Il y a là quelque chose de l'acte de guérilla en accord avec la manifeste de Germano Celant
mais aussi de "domestique", de la paysanne qui écarte le linge pour qu'il sèche mieux...
Cet acte "domestique", qui part d'une très bonne intention, nie la participation de l'oeuvre au "Land", aux aléas de sa participation aux éléments de la nature : il faut que le linge sèche alors qu'il n'est qu'idée du linge qui sèche au vent.
Je ne jette la pierre à personne, ni à Sally Ducrow ni à Patrick Demazeau, certes non et surtout pas, mais je remarque encore comment les concepts et les définitions sont aléatoires car je peux très bien m'orienter vers une lecture en participation Pop Art telle que Claes Oldenburg a voulu la figer en 1965 par une peinture sur mousse de polystyrène sur bois peint avec son "Shrimp on Fork" : ce détail de la vie domestique qu'on veut fixer immuable alors qu'il est du ressort du devenir. Comment anéantir le devenir du linge sec à partir du linge mouillé mis à sécher. Cette mutation essentielle et auto-constructrice, voire auto-destructrice de l'oeuvre est bien un acte "guerrier" de l'oeuvre dans l'acte de peindre... Ce devenir inéluctable, incontournable, fatidique, irrémédiable en conséquence de l'acte d 'installation, qui concerne l'acte d'exposition au vent et au soleil...plus forts que l'idée... comment nier la part du devenir, et surtout sans cesse la réinitialiser en réinstallant les objets fixés et mobiles sur le "fil de la vie" par la simple action naturelle des éléments naturels ?
Le supplice de Sisyphe serait-il du Land Art ?
Puisque nous en sommes aux grands thèmes antiques, qui se répercutent sur cette exposition depuis la pomme, la licorne minotaure, le point de vue qui créé l'objet, l’hypothétique mythe de Sisyphe né du hasard d'une oeuvre en devenir qu'on veut refixer inlassablement dans son initialisation, je rencontre maintenant un autre glissement qui m'intéresse car il nous ramène à la fois au Land Art et à sa contestation Arte Povera.
On veut que tous les éléments en composition des œuvres ici exposées soient issus du lieu.
C'est ainsi qu'on voudrait que cela soit du Land Art : à mon avis ce parti-pris mérite d'être révisé.
Je reviens sur ma réaction au sujet de ce parallèle que je faisais entre la Bergère des Alpes de Vernet et l'exposition Long au MAMAC de Nice (ou dans n'importe quel autre musée fermé). Le net ressort actuellement cette page et je l'en remercie car ce que je pense toujours et que j'ai inscrit dans cet article est d'actualité dans ma dissertation : on ne peut pas faire du Land Art dans une salle de Musée, c'est antinomique.
Ce que j'attaquais c'était bien cette absence de réflexion entre les lieux et la gestion de la présentation des œuvres, voir l'aspect opportuniste de leurs création dans des lieux où elles ne devraient jamais entrer. Il faut effectivement revenir à la contestation première du Land Art, véritablement très intéressante, pour éviter de tomber dans les dérives qui conduisent à des confusions et qui entraînent ces concepts dans des visions absurdes, médiocres, dénaturées et dévoyées, qui ne veulent plus rien dire au sein du panorama de l'art contemporain dont les conservateurs ont pour nous la gestion : il y là un double devoir (de voir) de responsabilité tant du point des œuvres que de leur conservation. Sur l'île qui Saint-Marguerite la conservation de ces œuvres est très justement confié aux hasards des intempéries et l'appareil photographique, quand à lui, peut faire entrer une idée de cette mémoire en muséographie si la photographie est regardée comme un second, troisième, X° regard distancié, comme un art pratiqué en Land Art (les points de vues sélectionnés sur un même sujet, prendront une identité artistique tout à fait différente comme je le fais en multipliant les points de vues et les mises en scène) .
La Bergère des Alpes de Joseph Vernet (ci dessus) en son temps, si on l'enferme dans un musée, est du Land Art en support plastique, au même titre que les photographies qui conservent le souvenirs des orages de Walter de Maria, ou les installations plastiques de Dennis Oppenheim, voire celles de Nancy Holt (ce n'est qu'une question de décor, de site, pas de fond) tout comme le linge qui sèche sur un fils existe dans de multiples versions et supports plastiques, dont celui naturel des extérieurs, depuis les années 60 et peut-être même depuis les drapeaux pavoisant les rues de Claude Monet, peut-être même depuis les draps pavoisant les rues des villes du moyen âge et de la renaissance...Ce fil de la vie et de la mémoire... des drapeaux et des oriflammes... comme on les découvre dans le poème de Paul Verlaine Les loups...pour une retour à la réflexion de base sur cet art qui s'installe dans les "Land" d'Amérique du Nord.
"[...]
"Pressentant la guerre et la proie
Pour maintes nuits et pour maints jours
Battirent de crainte et de joie
À l'unisson de leurs tambours.
Quand ils apparurent ensuite
Tout étincelants de métal,
Oh quelle peur et quelle fuite
Vers la femelle, au bois natal !
Ils allaient fiers, les jeune hommes,
Calmes sous leur drapeau flottant,
Et plus fort que nous ne le sommes
Ils avaient l'air très doux pourtant.
Le fer terrible de leurs glaives
Luisait moins encor que leurs yeux
Où la candeur d'augustes rêves
Éclatait en regards joyeux
Leurs cheveux que le vent fouette
Sous leurs casques battaient, pareils
Aux ailes de quelque mouette,
Pâles avec des tons vermeils.
Ils chantaient des choses hautaines !
Ça parlait de libres combats,
D'amour, de brisements de chaines
Et de mauvais dieux mis à bas.--
Ils passèrent. Quand leur cohorte
Ne fut plus là-bas qu'un point bleu,
Nous nous rangeâmes en sorte
De les suivre e nous risquant peu.
Longtemps, longtemps rasant la terre,
Discrets, loin derrière eux, tandis
Qu'ils allaient au pas militaire,
Nous marchâmes par rangs de dix,
Passant les fleuves à la nage
Quand ils avaient rompu les ponts
Quelques herbes pour tout carnage,
N'avançant que par faible bonds,
Perdant à tout moment haleine...
Enfin une nuit ces démons
Campèrent au fond d'une plaine
Entre des forêts et des monts.
Là nous les guettâmes à l'aise,
Car ils dormaient pour la plupart.
Nos yeux pareils à de la braise
Brillaient autour de leur rempart,
Et le bruit sec de nos dents blanches
Qu'attendaient des festins si beaux
Faisaient cliqueter dans les branches
Le bec avide des corbeaux.
L'aurore éclate. Une fanfare
Épouvantable met sur pied
La troupe entière qui s'effare.
Chacun s'équipe comme il sied.
Derrière les hautes futaies
Nous nous sommes dissimulés
Tandis que les prochaines haies
Cachent les corbeaux affolés.
Le soleil qui monte commence
À brûler. La terre a frémi.
Soudain une clamer immense
A retenti. [...] "
Paul Verlaine - Les Loups (extrait)
"Jadis et naguère, parallèlement "
De la Chanson de Geste à la Retraite de Russie de Victor Hugo au poème épique, où est la part de l'installation dans une vision contemporaine de l'art ... si nous nous en approprions les récupérations et dérives pour des installation conceptuelles ?
Aussi je prends une grande liberté "bifurcatoire" avec l'oeuvre qui vient; qui n'a pas été entièrement composée sur le site, ni avec les matériaux du site.
Pour les concepts en lectures de base, que je développe ici dans cette dissertation, je renvoie le lecteur à ma page de blog
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html.
Nicole Barondeau
de
Montpellier (France)
nous propose une oeuvre coupée par la palissade.
Ce chemin de pierre est une constante des conceptions Land Art depuis Richard Long et Carl André, mon ombre est en trop, certes...le soleil est bien une composante...
Nicole Barondeau
est une artiste du verre. Elle arrive avec sa barque déjà confectionnée et elle l'installe en scénographie Land Art
barque confectionnée de bois et de verre.
et d'un coup mon esprit s'évade, prend le chemin de pierre comme un souvenir du sillon laissé par le bateau dans l'eau : retour à mon affiche et retour à mon vécu
(des verts qui absorbent les verts bleutés du verre)
Dans une extraordinaire forêt française du département du Tarn, proche de Cordes et de Penne :
la forêt de Grésigne.
Bien avant que Colbert en fit extraire des mâts pour ses navires, bien avant que les charbonniers en firent une industrie, on y fondait un verre bleuté très fin, dont on peut voir certains exemplaires conservés au musée d'Albi.
Cette région du Tarn est également le site d'une des premières manifestations du Land Art dans son acceptation contemporaine. Elle est liée à un curieux "artiste" : on l'appellerait ainsi de nos jours.Il fit un séjour à l'asile psychiatrique pour avoir manifesté contre la visite du Tsar à Paris et contre l'esclavage. De nos jours on croit rêver : vous imaginez la CGT à l'asile psychiatrique, internée pour troubles sur la voie publique...quoi que des fois on peut se demander ! mais enfin ...bon...pas pour les mêmes raisons bien sûr. Cet artiste, à la fin du XIX° siècle fut aussi le rival de Jean Jaurès aux élections à Castres qui est une des villes cachées de nos provinces qui conserve un authentique jardin de Le Nôtre.
Cet homme, Alexandre Viguier, grand juriste des campagnes dont la Bible était l'unique guide, exerçait sur la commune de Penne.
Il se faisait appeler le
Cliché extrait de Christian Mathieu Le Terrible de Penne. Albi, 1967. |
Terrrrrrrrrrrrrrrrrible de Penne
(avec 17 "r")
Penne qui est un site magnifique avec son château haut perché en vertigineuse apostrophe sur les vallées profondes
qui est déjà du Land Art.
Pour éclairer le monde le Terrrrrrrrrrrrrrrrrible fit construire trois énormes lanternes qu'il remplissait chacune de 100 bougies. Il installait (réellement ou selon ses projets) chaque lanterne sur les trois sommets les plus élevés de la contrée :
ses phares illuminaient le monde !
Le phare d'Alexandrie n'était pas une manifestation Land Art car c'était un outil de navigation et le Colosse de Rhodes une fortification. Les lanternes d u Terrrrrrrrrrrrrrrrible de Penne peuvent être regardées comme la première manifestation historique du Land Art car il s'agissait d'une idée d'éclairage spirituel composée avec le paysage dans le gigantisme de ses reliefs rendus à l'expression de l'idée : d'une oeuvre d'art pour laquelle toutes ces définitions ont leur totale et pleine valeur en Land Art
Earthwork, Earth Art, Outdoors Project, Projects on Site, Land Art, Outdoors Art, ...
Voilà qui me ramène à cette oeuvre qui fait intervenir le produit manufacturé ou artisanal (verre) au sein d'une installation dans le paysage :
je vous l'avais dit, je reconsidère les définitions au rythme de la découverte des œuvres
La définition de la barque de Nicole Barondeau vous revient...
et sur mon chemin je retrouve encore une oeuvre de l'année dernière
qui me semblait plus une sculpture installée dans le paysage
qu'une véritable oeuvre de Land Art.
Jean-Jacques Castex
des Alpes françaises
Toutefois, l'exposition aux intempéries a fait son oeuvre, et de son oeuvre une oeuvre entre Land Art et Arte Povera, et ce banc participe maintenant au devenir de l'arbre en bord de mer
dont je me plais maintenant à le positionner en version simultanée (Arte Povera, et ses revendications à la simultanéité) de cette photo que j'ai prise juste en face de l'arbre à la fois travaillé par l'homme et par les intempéries : bois flotté, géant bois flotté...les mots peuvent avoir une force extraordinaire dans une dissertation au rapport de l'image construite et pourtant saisie sans retouche ni nouvelles installation sur le site : simplement en point de vue mené par l'idée d'intégration à une réflexion, soit celle de ce rapport Land-Art/Arte-Povera en version photo.
je suis toujours dans ma dissertation
qui avance avec le chemin
avec l'eau aussi
je me projette dans cette eau sur mon chemin, je la réduis
j'y fais flotter mes fantasmes
j'y projette mes désirs
j'y cherche la feuille cachée - comme dans une image d'Epinal - la feuille composée qui flotte,
d'Andy Goldsworthy
et
j'y
trouve
Apollinaire
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
vision impressionniste de la réinitialistion du paysage après le romantisme et la conquête du plein air qui s'impose encore à moi dans cette remontée du temps vers la modernité
avant et après où peuvent encore surgir les nymphes regardées par le faune invisible, confondu avec son oeuvre dans l'ombre du bois, en lisière masquée,
comme une installation du couple Anne et Patrick Poirier :
moitié soleil et moitié ombre
une rupture avec l'installation du chemin s'est produite.
Le masque de fer
hante les lieux
Nous rencontrons le travail de
Charles Cermolacce
qui occupe une place tout à fait à part dans le patrimoine culturel du sud-ouest des Alpes
qui est cet artiste qui goutte l'herbe que lui fait découvrir Sally Ducrow ?
C'est un fonctionnaire des Eaux et Forêts.
Toute l'année il vagabonde dans les forêt (parcs) de la Provence Orientale, entre Siagne et Var, et il sculpte
sur les rochers qu'il rencontre.
Comme ici dans le parc de La Valmasque aux abords de Sophia Antipolis
J'adore cette action et j'en reviens à mes légendes entre Haute-Marche et Limousin.
A Saint-Vaury, dans le département de la Creuse, le site est bipolaire, tel que Marcel Jouhandeau l'a défini pour Guéret, entre Diable et Bon-Dieu.
Le village de Roches pourrait être une installation simultanée du Pic des trois cornes, la montagne de Bernage, la montagne cornue, montagne sacrée résidence de Saint Valéry,
voir sur ce blog
http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html
qui est en face d'un
site païen, celui de Roches dont personne a pris le soin de publier des images.
Pourtant, outre les grandes traditions de foire de ce site, il existe une crête rocheuse, derrière le village, sur laquelle se répercutent, sculptés dans la roche, sur des kilomètres, les pas du diable et de la licorne (ou de la biche, selon les interprétations).
Ces sculptures sont celles de l'homme ou du diable auxquelles elles sont attribuées ?
Eh bien de nos jours
Charles Cermolacce
dans un cadre administratif très contrôlé, sculpte ces traces de roche en roche,
comme cette tête de chat présentée plus haut.
Evidemment je suis fasciné par cet art contemporain du "Land" qui reproduit nos légendes;
Le Land Art s'inscrit dans les légendes de l'humanité et merci aux artistes Québécois
de nous l'avoir rappelé avec autant d'art et de talent.
Et quand je rencontre des légendes vivantes et bien j'en fixe la trace sur le numérique
et, grâce à l'extrême courtoisie et délicatesse de Doris Drouan, j'y figure
Photo de Doris Drouan |
L'histoire du Masque de fer va de Vaux-le-vicomte (que seraient les jardins de Le Nôtre dans une salle de musée ? ridicule n'est-ce pas !) à l'île Sainte-Marguerite au large de Cannes, au cachot du fort de l'île Sainte-Marguerite.
Enfermement, renfermement, prison, détention, anonymat, secret, guerre.
Sous le roi Soleil, Louis XIV, un homme fut condamné à porter constamment un masque de fer.
Il fut étroitement gardé et l'une de ses prisons fut un cachot - confortable pour les conditions ordinaires de détention de l'époque - dans le fort de l'île Sainte-Marguerite au large de Cannes.
Cette page d'histoire n'a aucun véritable contenu car tout le monde ignore la raison
du sort qui fut réservé à cet homme dont on ignore en plus totalement l'identité.
Peu à peu cette histoire se cristallise dans l'histoire comme une légende , par simplement
quatre mots
Le Masque de Fer
c'est le sujet de la sculpture de
Charles Cermolacce
Que fait-on d'une histoire pétrifiée en légende ?
Une sculpture de pierre, dans une pierre apportée sur l'île il y a fort longtemps.
Elle non plus n'est pas native de l'île.
Sculpture qui s'inscrit maintenant dans l'oeuvre d'un artiste qui court partout dans les forêts de la région, qui franchit toutes les épreuves de la terre dans l'histoire d'une légende.
L'artiste identifié à son oeuvre devient lui-même
une fabuleuse histoire qui court dans les bois, comme le faune de la première image de cette histoire.
L'histoire, par l'art de la bibliographie si développé pour certains artistes, est encore
dans l'ombre des œuvres des artistes du Land Art ou d'Arte Povera à une époque ou la sanctification de l'artiste peut supplanter l'oeuvre, voire la qualité même douteuse des œuvres tel que FLUXUS contemporain de ces mouvements - sans jamais être reconnu comme un mouvement - a pu le développer en oeuvre de translation/substitution.
Il est temps de reprendre le chemin sans se perdre à la croisée des mouvements.
C'est le sens premier du balisage de
Sally Ducrow
Un simple montage en extraits - sans bouleversement - du poème de Maria Merz - présenté en introduction de cette dissertation - et nous voilà
" bois abandonnés sur le terrain
en position de repos
les branches de l'arbre dessinés
au fusain, index verticaux
sur la plaque rougie par un feu du couchant.
L'instant suivant, branches d'arbre.
où donc?
[...]
les couleurs signalent
leur apparition
le rouge peut venir
le jaune et le rose
et le jade "
de nouveau au cœur dans ces tiraillements
de Land Art à Arte Povera, sur le chemin de l'installation à double sens
entre ombre et lumière, mais différent (mémoire)
Sally Ducrow dans l'ombre n'est plus la nymphe au soleil guettée par le faune
elle est l'artiste agissant en acte de peindre
pendant que je m'inscris dans son regard
elle déplace des éléments de son oeuvre - translation - qui donne à la "relique" une identité nouvelle, une nouvelle autonomie : l'oeuvre extraite de l'oeuvre change d'identité. C'est ce jeu qui s'opère
et qu'on retrouve ici depuis la chèvre de Maria Huhmarniemi jusqu'au champignon de Sally Ducrow,
Il ne reste que les brindilles
qui sont encore de l'art alors qu'une vapeur naturelle de la forêt accompagne l'acte de peindre (de colorer la nature) de Sally Ducrow, ce prélèvement,
ce jeu qui nous entraîne à nouveau dans les rapports de verdure du poème de Giuseppe Penone
à la fois âme et tombeau des œuvres d'où peut surgir, comme dans un cimetière abandonné
les traces des œuvres disparues dans la terre et le feuillage
où qui en sortent, en ressortent en œuvres nouvelles
tant on ne sait plus très bien ce qui est du présent ou du passé
le brouillage atteint une certaine forme de paroxysme car peu à peu on glisse aussi vers
des acceptations de manifestation "pauvres", sans décorum, des œuvres qui pourtant jadis de 2013 jusqu'à un incertain naguère de 2014
furent encore mises en scènes
dans ce qui est est et fut visible.
Cette vision en brouillage entre temps passé, temps présent, intemporalité, est source de collection, de muséographie ramenée à la photographie du "souvenir". Aspect ou caractère sanctifié par le cadre naturel en tombeau d'un art dont le devenir est la mort presqu'éclose, comme une chrysalide, ou la naissance de "Larves aquatiques de trichoptères avec leur étui" d'Hubert Duprat (1980/1998)
Où en est la philosophie hégélienne de la suprématie de l'art sur la nature ?
Quelle conservation de l'idée sans l'acte de l'autre, du peintre au photographe ?
quand la nature impose elle-même son "pantone" des couleurs.
En 1866 une société de fabrication de cosmétiques porte le nom de "Pantone".
Lawrence Herbert acheta cette société en 1962; Il développa un nuancier pour l'impression qu'il breveta en 1963 sous le nom de "Pantone Matching System" (abréviation PMS)
Cette société breveta en 1990 un nouveau procédé à destination de l'imprimerie, appelé "Hexachromie"
La société est finalement achetée en 2007 par un autre groupe : X-Rite
QU'est-ce que ces artistes
Céline Janczak et Kate Woo
veulent nous transmettre en intitulant leur oeuvre du nom d'une société qui met au point des nuanciers et des procédés de coloration ?
Je n'ai pas la réponse. Sally Ducrow me dit que ces artistes ont voulu réunir dans cette installation toutes les couleurs de l'île Sainte-Marguerite
Quand je vois cette belle rosace je pense bien sûr à beaucoup d’œuvres réalisées selon ces formes concentriques, je pense aux enroulements d'Andy Goldsworthy - dont un est au lac de Vassivière en Limousin, à cheval sur la Creuse et la Haute-Vienne - et bien sûr au "Spiral Jetty" de Robert Simson (1970) qui est elle aussi, malgré son gigantisme, une oeuvre disparue dans le lac qui lui servait de cadre.
Oeuvre éphémère, nuancier de l'éphémère qui me ramène aux couleurs du temps dont le ciel et l'eau semblent absents. Devant tant de belles couleurs je pense à nos légendes et je revois Peau d'Ane (expression Arte Povera s'il en est) revêtant sa robe aux couleurs du temps...ce sont des parures...
Quoiqu'on en pense les œuvres ne s'enchaînent pas au hasard dans le chaos des installations organisées.
Nous voici maintenant devant une oeuvre que nous avons déjà entrevue dans son rapport monumental complet avec l'art gris desséché à son côté, vue côté étang (plus haut)
côté étang, et que nous découvrons maintenant côté pré, ou dans son pré
On ne peut plus voir un objet entièrement coloré en bleu sans penser au "bleu de Klein" et aux dissertations de Catherine Millet sur les éponges du foyer de l'opéra de Gelsenkirchen (1957-1959).
A partir de là, la perception originale de cette oeuvre est difficile.
Pour ma part je me suis attaché à trois trous, au moins à deux qui introduisent l'oeuvre dans une sorte de ligne perspectives en ricochets qui pourraient ramener vers le lac.
mais j'ai vu faux car Sally Ducrow me dit que ce sont simplement des essais successifs d'emplacements, d'enracinement de l'arbre mort peint.
Vrai ou faux ce sont tout de même des ricochets d'emplacements, ces ricochets de la terre, comme aussi des sauts à cloche pied (un seul pied) de l'arbre vers le lac et de véritables ricochets, et là nous sommes dans le plus pur Land Art.
Toujours cet aspect chaotique du hasard dans cette installation autour du lac, qui sert parfois merveilleusement le sujet.
Le lien avec les autres œuvres du parcours n'est certes pas fortuit car , si c'est le galet qu'on peut jeter pour le faire ricocher vers l'arbre qui lui-même a déjà ricoché vers le lac, c'est d'abord une "note de musique"
- récupérée par l'artiste sur une oeuvre de l'année dernière -
EPRON
il sert aussi à l'unique inscription visible en identification de cette oeuvre.
(nouveau brouillage possible des repères par le jeu des mots, de leurs symboles à leurs sites)
Cette oeuvre de l'année dernière la voici dans son état 2014.
L'arbre peint en rouge s'est couronné de frais feuillage vert tendre juste éclos et le rouge quitte peu à peu l'arbre vivant qui met un terme à l'instant de tentative de conquête de l'art sur la nature dont l'artiste avait voulu donner une signification musicale.
Chaque rondelle de bois étant une note de musique de la "Symphonie pastorale" de
Bernard Abril
2013
Le principe de signature de l'oeuvre étant le même
Cette oeuvre rouge nous entraîne
vers une autre oeuvre rouge
de
Robert Soussi
sauf un minuscule miroir comme un iris dans l'oeil du serpent dragon, et des pigments
Pont du regard, point de rencontre
C'est ainsi que commence ou s'achève cette installation autour du lac de l'ïle Saint-Marguerite
avec une oeuvre ronde en végétal
de
Philippe Bercet
à l'ombre de ces oliviers, chapitres éternels de la culture antique, si loin des cultures anglosaxones qui nous amènent le Land Art sur les rives de la Mediterrannée aux confins d'Arte Povera, je me permets de glisser cette image souvent utilisée par les théoriciens du Land Art
Stonehenge dans le Whiltshire en Angleterre
Il est alors temps de regagner les rives de l'île vers Cannes
de se rapprocher du fort de Sainte-Marguerite
de saluer une dernière fois la prison du Masque de Fer
d'embarquer
en donnant un dernier regard sur l'île
de faire la connaissance de nouveaux amis comme la journaliste russe
Larisa Yusipova
du journal IZVESTIA
L'un des grands journaux de Russie
qui noue tout de suite d'excellentes relations avec
Alphonse Drouan
le temps d'une traversée jusqu'à Cannes
vers d'autres sommets
c'est toujours Cannes, magie de la Côte d'Azur, mirage de la Riviera...
Au revoir
peut-être à l'année prochaine
d'ici là, bonne visite sur ce blog
Pour un retour en lien
avec quelques articles sur les 145 de ce blog, qui présentent des œuvres, des approches d’œuvres et des artistes
For a return to links
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Festival du Livre à Mouans-Sartoux avec les Mots d'Azur
- 6-7-8 octobre 2017
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux.htmlFestival du Livre à Mouans-Sartoux - 7-8-9 octobre 2016 - avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/10/festival-du-livre-de-mouans-sartoux-7-8.html
Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html
Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Editions - Fondateurs des Mots d'Azur - Marie Gay -
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html
Psychiatrie - Une histoire et des concepts - l'humain et l'art en enjeux
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/psychiatrie-une-histoire-et-des.html
Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html
Jean-Marie Bouet - Fresselines/Larzac - de la poésie aux planches au festival de Fresselines, au Larzac
https://coureur2.blogspot.fr/2012/06/jean-marie-bouet-des-chansonniers-aux.html
Renata- Sculpture contemporaine
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/sculpture-contemporaine-renata-et-le.html
Renata - Pierre Cardin - Lacoste - Moulin de Sade - Lubéron 2015
http://coureur2.blogspot.fr/2015/07/renata-pierre-cardin-lacoste-moulin-de.html
Renata - Akira Murata - Espace Auguste Renoir à Essoyes
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/renata-akira-murata-essoyes-ville.html
Renata chez Pierre Cardin - Le regard de Lydia Harambourg Historienne et critiques d'art, correspndans de 'Institut des Beaux Arts de l'Académie de France
http://coureur2.blogspot.fr/2016/07/renata-chez-pierre-cardin-le-regard-de.html
Mag-Bert ou la peinture mnémonique de gestualité figurative
http://coureur2.blogspot.fr/2014/10/mag-bert-ou-la-peinture-mnemonique-de.html
Claude Peynaud - Clichés et antithèses...
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/cliches-et-antitheses.html
Claude Peynaud - Jogging - Méthode d'élaboration d'un Jogging
http://coureur2.blogspot.fr/2014/05/methode-delaboration-dun-jogging-method.html
Claude Peynaud - Le cercle des oiseaux
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/le-cercle-des-oiseaux-allegorie-de-la.html
Claude Peynaud - Le don de l'aïeule
http://coureur2.blogspot.fr/2011/07/une-theorie-de-construction.html
Claude Peynaud - Une théorie de Construction
http://coureur2.blogspot.fr/2011/07/une-theorie-de-construction.html
Danielle Benitsa Chaminant - Artiste et mémoire de...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/01/danielle-benitsa-chaminant-artiste-et.html
Alliot - Vincent Alliot - Visite d'atelier
http://coureur2.blogspot.fr/2014/02/alio-visite-datelier-une-gestualite.html
Rémy Pénard - Art et souvenirs autour de Pierre Courtaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/remy-penard-art-et-souvenirs-autour-de.html
Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html
Sally Ducrow - Land Art et sculpteur ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/01/sally-ducrow-land-art-et-sculpteur.html
Sally Ducrow l'année 2017 - Nationale et internationale - Sculptures - Land-Art - Installatons - Performances...
https://coureur2.blogspot.fr/2017/08/sally-ducrow-lannee-2017-nationale-et.htmlSally Ducrow l'année 2018 - en suivant le chemin de l'aventure internationale de Sally Ducrow
https://coureur2.blogspot.com/2018/07/sally-ducrow-lannee-2018-de-1017-2018.html
CREPS - Boulouris-Saint-Raphaël - Land Art - Sally Ducrow invitée d'honneur
https://coureur2.blogspot.fr/2017/10/creps-paca-boulouris-saint-raphael-land.html
Sally Ducrow : poésie plastique contemporaine
https://coureur2.blogspot.com/2019/06/sally-ducrow-poesie-plastique.html
Valbonne - Echiquier et Mots d'Azur - Fest'in Val - Festival international de Valbonne
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/renata-akira-murata-essoyes-ville.html
Pierre Marchetti magazine...
http://coureur2.blogspot.fr/2011/12/magazine-pierre-marchetti-un-peintre-un.html
La pochade - Pierre Marchetti et l'art de la pochade.
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/la-pochade-lart-de-la-pochade-et-pierre.html
L'impressionnisme tardif par les souvenirs de Pierre Teillet - Du plainarisme romantique au
https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/limpressionnisme-inedit-par-les.html
L'impressionnisme tardif par les souvenirs de Pierre Teillet - Du plainarisme romantique au
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Alliance Française - Tiffani Taylor - Savannah Art Walk - ...
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/tiffani-taylor-gallery-une-artiste.html
H.Wood - un peintre Anglais à Paris au milieu du XIX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2016/05/hwood-un-artiste-peintre-de-lecole.html
Sophie Marty Huguenin, sculpteur et le marché de Noël à Biot - Les crèches de Cannes - Le partage du pain du père Guy Gilbert
http://coureur2.blogspot.fr/2016/12/sophie-marty-huguenin-sculpteur-et-le.html
Evolution de la gravure à Venise et en Europe du XV° au XVI° siècles - Histoire et techniques
http://coureur2.blogspot.fr/2017/02/la-gravure-venise-et-en-europe-du-xv-au.html
Aux aurores de la peinture moderne et contemporaine occidentale - Giorgione - Les Trois Philisophes
http://coureur2.blogspot.fr/2017/03/aux-aurores-de-la-peinture-moderne-et.html
La décoration intérieure ou la démocratie de l'art
https://coureur2.blogspot.fr/2012/11/wall-painting-fast-track-collection-une.html
Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html
Pour ceux qui aiment jouer aux experts
Vrai ou faux - Houdon ou Houdon
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/houdon-ou-pas-houdon-jouez-lexpert-en.html
Vrai ou faux - Un tableau inconnu de la Renaissance
https://coureur2.blogspot.fr/2013/01/un-tableau-inconnu-de-la-renaissance.html
Vrai ou faux - Traduction originale du manuscrit de Qumram sur la mer morte ( en cours)
https://coureur2.blogspot.fr/2015/01/vrai-ou-faux-traduction-originale-du.html
Vrai ou faux - Un tableau inconnu de la Renaissance
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Vrai ou faux - Traduction originale du manuscrit de Qumram sur la mer morte ( en cours)
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Pour ceux qui aiment la recherche en académies de nus - modèles vivants
Nus 2015
https://coureur2.blogspot.fr/2015/03/nus-2015-nackt-2015-nude-2015-2015-2015.htmlNus 2014-2015
https://coureur2.blogspot.fr/2014/09/nus-2014-2015-abac-modeles-vivants-nus.html
Nus 2013-2014
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/nus-2012-2013-abac-nus-2012-2013-2012.html
Nus 2012-2013
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/nus-abac-20122013-associations-des.htmlEt pour ceux et celles qui aiment l'archéologie et l'architecture
voici encore un échantillon de mes recherches sur ce blog
And for those who love archeology and architecture
Here again a sample of my research on this blog
L'ancienne église Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/monaco-ancienne-eglise-saint-Nicolas-le.html
Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html
Les Vecteurs Impériaux de la polychromie occidentale
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/philippines-les-Vecteurs-imperiaux-de.html
Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html
Histoire de la Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/07/histoire-de-la-principaute-de-monaco.html
Le Palais Princier de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/palais-princier-de-Monaco-palais-of.html
Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html
Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html
Eglises du sud-ouest de la France A travers l'art de la polychromie architecturale
http://coureur2.blogspot.fr/2013/02/eglises-du-Sud-Ouest-des-alpes-alpes.html
Des cérémonies et des fêtes Autour de Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/des-cérémonies-et-des-fêtes-Autour-de.html
Langages de l'art contemporain - répétition, bifurcation, ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html
La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html
Façades peintes - édifices civils du sud-ouest des Alpes - 2° partie - XX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2015/01/facades-peintes-edifices-civils-du-sud.html
Aspects de l'évolution des seigneuries historiques de la Principauté de Monaco à travers quelques
exemples d'architectures polychromes ponctuelles.
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/aspects-de-levolution-des-seigneuries.html
Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html
1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html
2° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2014/11/2-partie-archeologie-medievale-aspects.html
3° partie - suite des parties 2 et 3 d'Archéologie Médiévale consacrées aux aspects et singularités du château en France autour des XV° au XVI° siècles
http://coureur2.blogspot.fr/2016/04/3-partie-suite-des-parties-parties-1-et.html
Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html
Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html
Maisons-tours et donjons-tours - architectures médiévales françaises du XIII°/XIV° au XVI° - Archéologie médiévale
Curac - Les énigmes de son château - Département de la Charente - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/10/curac-les-enigmes-de-son-chateau.html
Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France -
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html
Maisons alpines d'économie rurale (Alpes-Maritimes)
https://coureur2.blogspot.com/2011/11/maisons-alpines-deconomie-rurale.htmlPour ceux qui aiment l'iconologie, et l'iconographie
For those who like iconology, and inconography
Autour du rocaille. Dessin préparatoire d'étude - Le jugement de Pâris
https://coureur2.blogspot.com/2011/07/dessin-preparatoire-pour-une.html
La Véronique - Image ou non de la représentation
http://coureur2.blogspot.fr/2012/12/la-veronique-de-la-legende-lart.html
Langages de l'art contemporain - Répétition ordinaire - Bifurcations - Translation...
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html
Fête de la musique à Nice - Place Garibaldi à Nice - Exposition d'artistes Polonais
https://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-fete-de-la-musique-expositions.html
La Mourachonne à Pégomas (exercice de recherche iconographique)
https://coureur2.blogspot.fr/2012/05/la-mourachone-pegomas-nouvelles.html
Cannes en 4 perspectives albertiennes recomposées - dessin panoramique à la mine de plomb
https://coureur2.blogspot.fr/2018/02/cannes-en-4-perspectives-albertiennes.html
Pour ceux qui aiment la poésie et qui en plus, comme moi, la reconnaisse comme la mère de tous les arts y compris de l'art contemporain
For those who love poetry and more, as I recognize it as the mother of all arts including contemporary art
Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html
Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html
Pierre Courtaud - Magazine - Un écrivain, un éditeur un poète, un chercheur en écritures - Un spécialiste de nombreux auteurs.
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/pierre-courtaud-magazine-un-ecrivain-un.html
Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html
Cannes -1° nuit de la poésie et de la musique au Suquet - 21 juin 2014
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/cannes-1-nuit-de-la-poesiefete-de-la.html
2° nuit de la musique et de la poésie - Cannes 21 juin 2015
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/2-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-au.html
3° nuit de la poésie et de la musique au Suquet- Cannes Moulin Forville le 21 juin 2016
http://coureur2.blogspot.fr/2016/06/3-nuit-de-la-poesie-et-de-la-musique-du.html
Golf-Juan - Performance poétique - Brigitte Broc - Cyril Cianciolo
http://coureur2.blogspot.fr/2015/03/golf-juan-performance-poetique-brigitte.html
Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Edition(s) - Fondateurs des Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/marie-gay-pierre-jean-blazy-auteurs-et.html
De Vallauris à Cannes - Le Printemps des Poètes sur la Côte d'Azur avec Les Mots d'Azur
http://coureur2.blogspot.fr/2016/03/de-vallauris-cannes-la-cote-dazur-en.html
Christophe Forgeot : Poète - Poésie - Poème
http://coureur2.blogspot.fr/2014/09/christophe-forgeot-un-poete.html
Zorica Sentic - Poète-romancière Franco-Serbe
https://coureur2.blogspot.fr/2012/09/zorica-sentic-poete-romancier.html
La Corse des poètes
https://coureur2.blogspot.fr/2015/08/la-corse-des-poetes-porticcio-village.html
Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
https://coureur2.blogspot.fr/2018/01/magda-igyarto-vibrations-et-experiences.html
Pour ceux qui aiment les légendes
For those who love legends
The Woodcutter and the Revenant - Sedimentary Memory - Essay - Creuse
Http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html
La Creuse - Le Bûcheron et le Revenant - Mémoire sédimentaire - Essai - Creuse
http://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-creuse-memoire-sedimentaire.html
Les routards de la baie d'Halong dans la tourmente https://coureur2.blogspot.fr/2013/10/les-routards-de-la-baie-dhalong-dans-la.html
Vietnam - La légende du Dieu des montagnes et du Dieu de la mer
https://coureur2.blogspot.fr/2014/05/vietnam-la-legende-du-dieu-des.html
Pour ceux qui aiment les voitures de collection
Vis-à-vis de Dion-Bouton type E 452 - La voiture emmurée aux enchères à Lyon
https://coureur2.blogspot.fr/2015/09/1900-vis-vis-de-dion-bouton-type-e-452.html
Pour ceux qui aiment les voitures de collection
Vis-à-vis de Dion-Bouton type E 452 - La voiture emmurée aux enchères à Lyon
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Pour ceux qui aiment l'art lyrique et la musique
Johanna Coutaud (prochainement)
Chanteuse lyrique - Soprano
Elzbieta Dedek - Pianiste virtuose internationale
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/pianiste-virtuose-internationale.html
Pour ceux qui aiment le cinéma
68° festival du cinéma - Alexandra Robin - Léopold Bellanger - Cédric Bouet
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/68-festival-cinema-cannes-2015.html
Pour ceux qui aiment la danse
48° Congrès Mondial de la Recherche en Danse - Avignon du 9 au 13 novembre 2016 - Fabienne Courmont présidente - UNESCO-CID partenaires
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/48-congres-mondial-de-recherche-en.html
Festival d'Avignon à Mouans-Sartoux - Danser Baudelaire - Bruno Niver - Marina Sosnina - Répétition générale
https://coureur2.blogspot.fr/2015/02/du-festival-davignon-mouans-sartoux.html
Pour ceux qui aiment s'habiller et sortir
Eliane Horville - soirées - ville - élégance - conseils - coach
https://coureur2.blogspot.fr/2016/01/soirees-ville-elegance-every-wear.html
Sortir - Manifestations -Performances - Expositions...2012/2017
https://coureur2.blogspot.fr/2013/02/evenements-expositions-manifestations.html
Pour des participations citoyennes
Ordre national infirmier - Recommandations sanitaires
http://coureur2.blogspot.fr/2017/06/ordre-national-infirmier-recommandations.html
Pour ceux qui aiment les multiples beautés de la France
Les oliviers fantastiques de Lucette
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/les-oliviers-fantastiques-de-lucette.html
Carnet de voyage - Ombres et Lumières - L'eau et les Sables, architectures de villégiatures
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/ombres-et-lumieres-leau-et-les-sables.html
2 - La France en vrac
https://coureur2.blogspot.fr/2014/10/visiteurs-des-pages-pour-voir-le-site.html
1 - CP La France en vrac 1
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/la-france-en-vrac-france-in-bulk-franca.html
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Pour ceux qui aiment les multiples beautés de la France
Les oliviers fantastiques de Lucette
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Carnet de voyage - Ombres et Lumières - L'eau et les Sables, architectures de villégiatures
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2 - La France en vrac
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1 - CP La France en vrac 1
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