jeudi 3 octobre 2019

Curac - Les énigmes de son château - architecture et décors peints - Département de la Charente - Archéologie médiévale - Curac - The enigmas of his castle - architecture and painted decorations - Department of Charente - Medieval Archeology - Curac - Die Rätsel seines Schlosses - Architektur und Malereien - Departement Charente - Mittelalterliche Archäologie - Curac - Los enigmas de su castillo - arquitectura y decoraciones pintadas - Departamento de Charente - Arqueología medieval - Curac - Os enigmas de seu castelo - arquitetura e decorações pintadas - Departamento de Charente - Arqueologia Medieval -Curac - Gli enigmi del suo castello - architettura e decorazioni dipinte - Dipartimento della Charente - Archeologia medievale - Кюрак - загадки его замка - архитектура и расписные украшения - департамент Шаранта - средневековая археология - ك - وراك - ألغاز قلعته - الهندسة المعمارية والديكورات المرسومة - قسم تشارينت - علم الآثار في العصور الوسطى - 库拉克-他的城堡的谜团-建筑和彩绘装饰-夏朗德省-中世纪考古学- Кюрак - загадки його замку - архітектура та розписані прикраси - Кафедра Шарант - Середньовічна археологія - -קוראַק - די עניגמאַס פון זיין שלאָס - אַרקאַטעקטשער און פּייניד דעקעריישאַנז - דעפּאַרטמענט פון טשאַרענטע - מעדיעוואַל אַרטשאַעאָלאָגי - キュラック-彼の城の謎-建築と塗装装飾-シャラント学科-中世考古学- - Curac - ปริศนาของปราสาทของเขา - สถาปัตยกรรมและการตกแต่งทาสี - กรม Charente - โบราณคดียุคกลาง - Curac - Sự bí ẩn của lâu đài của ông - kiến trúc và sơn trang trí - Sở Charente - Khảo cổ học thời trung cổ - I-Curac - I-enigmas yenqaba yakhe - ubuciko bokwakha kanye nemidwebo edwetshwe - uMnyango waseCharente - I-Medieval Archaeology - Curac - Die raaisels van sy kasteel - argitektuur en geverfde versierings - Departement Charente - Middeleeuse argeologie - Кюрак - загадкі яго замка - архітэктура і жывапісныя ўпрыгажэнні - Катэдра Шаранта - Сярэднявечная археалогія - कूर्क - उनके महल की संरचना - वास्तुकला और चित्रित सजावट - चार्टेंट विभाग - मध्यकालीन पुरातत्व - کوراک - حماسه های قلعه وی - معماری و تزئینات نقاشی شده - گروه چارنت - باستان شناسی قرون وسطایی - Curac-그의 성의 수수께끼-건축과 페인트 장식-Charente Department-Medieval Archaeology- Curac - Zagadki jego zamku - architektura i dekoracje malowane - Katedra Charente - Archeologia średniowieczna -


Le site complet compte à ce jour 147 articles : il est à votre disposition. Toutes les pages sont issues de mes recherches personnelles et universitaires. Les emprunts à des auteurs sont signalées et il n'y a aucun élément qui tombe sous le coup de la protection des données des lois européennes sans compter que je respecte avant tout la tradition de libertés et de démocratie de la république française. En tant que citoyen français je me conforme à la législation française. Toutes les photos publiées l'ont été avec l'accord des personnes à la date de leurs publications. Ces pages ainsi que tous les documents produits sont assujettis à Copyright et droits d'auteur. Il n'y a aucune raison commerciale, ni déclarée ni cachée, pour la construction de ce blog.  Vous pouvez aussi aller sur le moteur de recherche à droite de votre écran sur cette page. Vous pouvez rechercher tout ce qui vous intéresse, du dessin à la peinture, à l'archéologie, à l'architecture, à la poésie, à la sculpture, aux pages magazines, pour votre stricte curiosité ou culture personnelle, et pour toute autre action ne débordant pas le cadre strict de la consultation. Pour les universitaires qui voudraient produire certains de ces travaux, me contacter sur la partie "blogger" en bas de page, en me laissant votre adresse courriel de messagerie. Pour clarifier mes compétences professionnelles, voici le panorama de mes formations. Lycée technique, mécanique, où j'ai appris le dessin industriel que j'ai par la suite appliqué au dessin d'architecture de relevés archéologiques appris à l'université de Poitiers. Formation militaire BMP1 (engagé trois ans dans les Commandos Troupes de Marine - 22° RIMA puis 1° BPCS - Importante formation à la topographie si utile pour mes recherches archéologiques) - Formation d'Infirmier du Secteur Psychiatrique en 28 mois, IDE par Réforme Hospitalière -  Nombreux travaux et nombreuses formations avec des maîtres de la peinture (lithographie, gravure, peinture,...) et de la littérature contemporaine. Doctorat Lettres et Arts  (mention Très Honorable avec Félicitations), Histoire de l'Art et Archéologie, Université de Provence Centre d'Aix à partir d'autres formations de ce cycle à l'Université de Tours (2 ans - Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance), de l'Université de Poitiers (2 ans - Centre d'Etudes Supérieures de Civilisation Médiévale), et deux ans de formation en lettres à l'université de Nice, et stages divers - Diplôme Inter-Universitaire de la Faculté de Médecine de Lille, "La Santé Mentale dans la Communauté" en lien avec l'OMS/CCOMS. Sur Google "Les budgets aidants..".http://www.ccomssantementalelillefrance.org/sites/ccoms.org/files/Memoire-Peynaud.pdfJ'exerçais au C.H.Cannes en tant que coordinateur/responsable des Ateliers Thérapeutiques-Psychothérapie Institutionnelle du Pôle Santé Mentale en Intra Hospitalier). Au printemps 2017 j'ai été également élu au Conseil de l'Ordre Infirmier des Alpes-Martimes. Depuis le 1° avril 2018 je suis en retraite.

 Pour voir des liens avec de nombreux articles sur les 146 que compte ce blog, veuillez vous reporter en bas de page. Merci.


En codifiant cet extrait du plan cadastral de 1835 - dit cadastre napoléonien - je me suis risqué à donner des limites à l'ancien périmètre du château pour que le lecteur essaie de se situer dans un ensemble de constructions seigneuriales plus vaste, dont le bâtiment que je vais ici étudier n'est qu'un corps de logis qui a survécu, et ce n'est certainement pas un hasard vu ce qu'on y découvre. En fait les extensions en propriété du château, connues par la propriétaire, avant plusieurs ventes de parcelles, vont au-delà du portail actuel et orientent vers un site beaucoup plus important 
qui dépasserait les contours de l'église ou les enveloppant. Site de l'église en bordure de la plate-forme terrassée sur laquelle a été construit le château.
Cette recherche des limites primitives du complexe castral  a pour première conséquence d'y inclure la construction de l'église et de rechercher son lien potentiel avec le château qui, selon toute , vraisemblance a existé par une chapelle seigneuriale que je vais être amené à envisager après la présentation de quelques points archéologiques significatifs de cette église pour laquelle je vous propose plus bas mon analyse archéologique, comme à mon habitude, sous forme de coupes et plans codifiés par chantiers, depuis la construction tardive du choeur à la période romane, plus anciens vestiges encore en place de ce monument.
Le chevet de cette église est classé aux Monuments Historiques.
L'église fut restaurée par l'architecte diocésain Edouard Warin

Le comte d'Angoulême porte le titre de seigneur de Curac tout le long du XVI° siècle. Documents d'archives publiés par G.E. Papillaud, Une paroisse de l'ancienne Saintonge, Montboyer du XVI° siècle à nos jours. Poissy 1899, p.  199 "1539 - Dénombrement des fiefs, arrières-fiefs et autres terres nobles que Guy d'Angoulême, seigneur de Curac, fait devant le sénéchal de Sainctonge en l'année 1539."

C'est le roi François 1° qui érigea dès son couronnement en 1515 le comté d'Angoulême en duché en faveur de sa mère Louise de Savoie décédée en 1531. A sa mort le duché revint à la couronne.
Les duchés pairies sont des fiefs de dignités qui reviennent à la couronne au décès de chaque seigneur qui en est investi de son vivant.
Il y a donc là, par ces qualités dissociées de d'Angoulême et de Curac un espace historique par lequel Curac fut détaché du fief royal tout en demeurant terre de fief avec droits de justice. 

Le château est signalé dans une recherche d'archives de Bruno Sépulchre sous l'appellation de "Logis" mais sans conviction archéologique sauf un inventaire ancien dont je vous proposerai une lecture, et une bonne généalogie des familles qui se sont succédées de la Renaissance à la Révolution Française. Depuis la  Révolution  le domaine appartient aux enfants de l'actuelle usufruitière.


Un site du net publie plusieurs documents où figure le seigneur de Curat une fois pour Curac
https://curac.jimdo.com/histoire/personnalit%C3%A9s/
A la lecture de ces textes d'archives on a bien la confirmation d'une implantation seigneuriale à Curac au XI° siècle (1077), sans pour autant avoir de détails sur les propriétés bâties ni sur l'importance des ces seigneurs hormis qu'ils étaient présents à des cérémonies religieuses de consécrations et autres. Mais là encore le vide historique s'installe sur plusieurs siècles avant de reprendre à la période moderne.   

Ce qui nous intéresse ici a été construit sur la période de vide historique des archives publiées sur ce bâtiment, soit de la fin du XI° siècle au début du XVI° siècle lorsqu'on rencontre les premiers mentions "Comte d'Angoulême, seigneur de Curac".  " Le plus ancien seigneur de Curac qui nous soit connu est sans doute Adémar qui, en 1075, fait une donation à l'abbaye de  Baignes, don qui sera d'ailleurs contesté après sa mort par Raymond de Curac, et ses frères. Vraisemblablement héritiers d'Adémar", on passe ensuite directement à 1539 avec un seigneur de Curac qui n'est autre que Guy d'Angoulême. (cf. B.sépulchre  Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente. p;307 et 308). Toujours p.308 de la notice historique de B.Sépulchre  on lit des "seigneurs de Curac" mais il ne s'agit peut-être pas de grande noblesse puisqu'une fille épouse un écuyer en 1667. Toujours en poursuivant sur cette page on lit " Marie de Livenne continuera d'habiter Curac, et en 1750, son mari est toujours en vie. Ses enfants (il reste trois garçons aferment à Pierre Fillastreau, laboureur, "les domaines et dépendances du fief de Curac". " Je reprendrai cet historique car y est publié un inventaire du "logis" qu'il sera utile de confronter aux relevés archéologiques. Il n'y a aucune désignation du bâtiment qui nous intéresse en terme de "château", seulement en terme de "Logis" qui est sa désignation cadastrale actuelle. 
De façon générale si le bâtiment attire quelques fois l'attention par son portail et par sa seule fenêtre à traverse et meneau, je n'ai pas trouvé dans la littérature de reconnaissance de ce bâtiment  en terme de "château". 

Il faut donc une étude archéologique serrée pour essayer de comprendre pourquoi on trouve au sein de ce reste de construction un dispositif de grand château de fief avec décors peints qui prouvent à eux seuls que ce bâtiment a au moins perdu sinon un étage, au moins un niveau. Ce qui a pour conséquence de rendre au site de Curac non pas une prévalence de son clocher sur la campagne environnante mais la silhouette d'un château avec tours confondant le clocher. 


(Ce blog est sous copyright)


Articles de ce blog pouvant intervenir dans cette rédaction ou en reprise de bâtiments déjà publiés

Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° siècle - Archéolgie Médiévale
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html


1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html


2° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2014/11/2-partie-archeologie-medievale-aspects.html


3° partie - Archéologie Médiévale - suite des parties 2 et 3 d'Archéologie Médiévale consacrées aux aspects et singularités du château en France autour des XV° au XVI° siècles
http://coureur2.blogspot.fr/2016/04/3-partie-suite-des-parties-parties-1-et.html


Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html


Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html


Maisons-tours et donjons-tours - architectures médiévales françaises du XIII°/XIV° au XVI° - Archéologie médiévale


Curac - Les énigmes de son château - Département de la Charente - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/10/curac-les-enigmes-de-son-chateau.html

Varaignes - Le château de Varaignes, le village et son église. Un site rural d'écologie et de culture sur le département de la Dordogne en Périgord Vert. Archéologie Médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2020/03/varaignes-le-chateau-de-varaignes-son.html

La Tour : un mode architectural français pour la guerre et pour la paix, du XIII° au XVI° siècles. Un exemple à l'Est du département de la Charente.
https://coureur2.blogspot.com/2020/12/la-tour-un-mode-architectural-francais.html

Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France 
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html 

Iconologie - Un couvercle de sarcophage mérovingien - une corniche de l'église de Saint-Amant-de-Montmoreau (Charente) - Archéologie médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2021/04/iconologie-un-couvercle-de-sarcophage.html

Saint-Amant-de-Montmoreau, Sud-Charente - Des vestiges du Haut-Moyen Âge à la naissance du gothique sur les marches Périgord/Angoumois/Saintonge-  une maison tour -  Première Renaissance Française. 
https://coureur2.blogspot.com/2021/07/saint-amant-de-montmoreau-sud-charente.html

Rioux-Martin - L'église romane - L'implantation de l'abbaye de Fontevraud à la Haute-Lande - Les interventions d'Edouard Warin et de Paul Abadie au XIX° s. - Une approche des escaliers romans dans le bassin de la Tude.
https://coureur2.blogspot.com/2022/06/rioux-martin-leglise-romane.html

Du médiéval au contemporain, une invention bien avant classement au patrimoine mondial de l'UNESCO :
                                     Claude Peynaud : Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html


Pour l'étude des décors peints je serai amené à faire appel à d'autres articles de ce blog en plus de la bibliographie d'usage.


Remerciements
Madame Danièle Marchal-Ceinturet, propriétaire du château,
et ses enfants

Madame Sandra Metereau, Secrétaire de Mairie à Curac
Madame Monique Sébillaud, Maire de Curac
Monsieur Yvon Gelineau, Conseiller Municipal de Curac
Monsieur Laurent Montigny, propriétaire du monastère de Ronsenac (Charente) pour m'avoir donné son avis, à ma demande, sur une éventuelle occupation monastique du site. Eventualité non retenue et donc qui ne confirme pas certaines idées localement admises.
Madame Annie Duflot, professeur d'histoire, à qui je dois la connaissance et la visite de la population des mottes castrales du périmètre Chalais/Curac,
Monsieur Goichon, propriétaire sur site à Yviers,
Le Club d'Histoire de Saint-Quentin pour la visite de la motte de Puygoyon et son aimable réception en séminaire.
L'aéro-club de Chalais pour sa participation aux photos aériennes.

Nous partons donc ici sur une étude totalement neuve et débarrassée de toutes les idées reçues.
Tous ces éléments en apports d'icônes d'archives et de relevés terrain sur l'église de Curac sont traités sur la page de ce blog dévolue à l'Eglise de Rioux-Martin, puisque cette page est consacrée à l'identification du château de Curac et à son importance - ignorée jusqu'à ce présent article qui est le tout premier sur le sujet - dans le patrimoine architectural du bassin de la Tude et du département de la Charente par l'importance de ses salles d'apparat (Aulas)
En poursuite d'étude, pour une incidence des monuments de Curac - ancien fief des comtes d'Angoulême - sur le patrimoine bâti du bassin de la Tude - Sud Charente - en lien avec son château identifié et son église sur le même site je renvoie le lecteur à la page de ce blog :
Cressac, La Genétouze, Chenaud, Pillac. Aspects atypiques de l'évolution de l'architecture religieuse romane en Sud Charente - Bassin de la Tude : contreforts, avant-chœurs, escaliers en vis et passages :
  https://coureur2.blogspot.com/2024/01/cressac-la-genetouze-chenaud-pillac.html
par le commentaire à la suite de l'étude de l'église de La Genétouze par lequel j'inscris l'église de Curac en témoins important de l'évolution de l'architecture des églises entre héritages carolingiens et l'art de bâtir de la période romane avant l'arrivée des premieres influences gothiques sur ce secteur géographique autour de 1200. 

Le site de Curac pourrait être une fin de croupe terrassée à la manière d'une motte si on se fie aux profils environnants d'une très forte pente abrupte, modérée par des terrasses ou restanques ici appelées "terriers". A la période de la construction de l'église de Curac sur son site haut, toute la campagne est saturée de mottes castrales, sur des points hauts ou aux abords des plaines marécageuses qui conduisent au site voisin de Chalais, distant de deux à trois kilomètres, où les Talleyrand-Périgord après les destructions de la fin de la Guerre de Cent-Ans (1453) vont reconstruire. Les Talleyrand-Périgord reconstruisent à Chalais à partir d'un site en bayle et donjon sur motte. L'ensemble est fixé dans un vaste périmètre avec accès en pointe de l'amande des fortifications. Les Talleyrand-Périgord reconstruisent progressivement un très gros château à l'emplacement de l'ancien donjon rasé  sur la haute plate forme naturelle de fin de croupe en carrefour d'affluents de la Tude. Cette reconstruction du château de Chalais démarre à partir de la seconde moitié du XV° siècle alors que Curac atteint à cette époque à sa pleine splendeur sans laisser apparemment de traces dans les archives.


Si on fait un état comparé des sites qui entourent Chalais et Curac nous trouvons une campagne de constructions de mottes de différentes structures ou de structures voisines sur les périodes pré-romanes, romanes et jusqu'au XIII° siècle probablement, mais sans édifice du culte conservé sauf à Curac. En fait ce qui semble le plus changer ce n'est pas l'organisation du château proprement dit mais celle du bayle. Soit qu'on se situe en bordure de marécage en fond de vallon comme à La Forêt, en terrasse accrochée à une pente comme à Yviers ou sur une fin de croupe comme à Pugoyon, alors que les organisations des châteaux dans le périmètre rond de la motte semblent assez comparables et même semblables entre La Forêt et Puygoyon.


Avec le site de Curac
un premier regard sur l'environnement des implantations seigneuriales, religieuses et militaires par les mottes me semble indispensable,  sinon pour justifier, pour le moins pour sensibiliser le lecteur à l'aspect de ce travail de recherche totalement inédit aujourd'hui présenté avec le château de Curac, je cite B.Fournioux 
(B.Fournioux, 1988, op.cit., p. 261 de son article consacré aux chevaliers périgordins - XIII°-XIV° siècles" ;
"L'historiographie permet donc de discerner dans le cadre d'une chronologie relative trois générations successives de mottes castrales et de tours-donjons [*] qui en constituèrent le prolongement  : les structures de terre associées à des castra attestées aux X°-XI° siècles sur lesquelles s'instaurèrent des centres d'unités de circonscription de premier âge féodal (mottes castrales de Agonac, Ans, Bourdeilles, Bourzac, Bruzac, Grignols, Hautefort, Montagrier, Montignac, Montpon, Ribérac, Salignac...) - Les structures de terre implantées dans les centres paroissiaux et les points d'appuis stratégiques de ces castra [désignés fortalicium (Fortalicia de Frateau en 1264, Plazac en 1472, Vitrac en 1679, Pelevesi en 1426,  Châtres en 1390, Chabannes en 1246, mota de Mauriac en 1262, Mayac en 1190, 1197, Saint-Géry)] devenu des assises de châtellénies de seconde origine et des centres de circonscription métrologique attestés dès le XIII° siècle - et les structures de terres qui ponctuent au XIV° siècle l'aire territoriale agreste de ces anciennes châtellénies  et qui deviendront, à la faveur des campagnes d'aliénations des XV°-XVI° siècles , des enclaves hautes judiciaires". (suit une série de cas particuliers et d'exclusions de ces cadres de classifications d'étude)."
        * Je précise que ce que j'ai commencé en recherche sur ce blog sur les donjons-tours n'a pas de parenté avec les tours-donjons dans les définitions architecturales de l'article de B.Fournioux. Mon intitulé en donjon-tour est une spécificité architecturale qu'Uwe Albrecht avait commencée à isoler et que j'ai trouvée très pertinente. Je l'ai donc retenue dans le cadre de ma recherche sur la famille que cette fois-ci j'invente en recherches, la famille architecturale des maisons-tours dégagée de toute autre référence retenue à ce jour, et notamment avec les exemples d'Italie du Nord et ceux d'autres parties de l'Europe, comme ceux de l' Ecosse, puisque la documentation que je possède sur ce sujet ne procède d'aucune analyse architecturale technique en famille spécifique précisée par des caractères architecturaux propres et identifiables en  famille.  Mon travail en recherche en archéologie du bâti est très différent. ,. Voir sur ce blog Maisons-tours et donjons-tours où je donne des sources historiques, géographiques en France, des caractères architecturaux définis par l'approche archéologique précise et fine, propres à constituer des familles que je ne limité pas aux tours carrées puisque j'y inclue des tours rondes comme la suite de mes travaux en permet l'ouverture.


Les plus anciennes traces architecturales que j'ai repérées sur la constellation des sites de la vallée de la Tude, affluent de la Dronne, et de son périmètre immédiat entre collines et vallons avoisinants,  c'est à Yviers que je les ai relevées. Mais pas par ce site du château. Bâtiments aux puissants murs en substructions, implantés  en plusieurs chantiers sur une motte castrale accrochée en plate forme talutée en bordure d'un flanc de colline dominant la vallée de l'Argonne, affluent de la Tude.
C'est au fond du vallon, en bordure du talweg où coule la paisible Argentonne entre prairies et taillis, qu'une première église fut édifiée au XI° siècle. Repère en noir sur le plan ci-dessous.

Cette implantation est unique dans le périmètre qui nous intéresse.
Au  nord-ouest, dans les taillis, une autre motte au sommet d'un mouvement de terrain à environ 2 km par la route : la motte Machefer qui articule l'occupation humaine avec le site d'une autre église romane qui s'émancipe des abords et des affluents de la Tude : l'église romane de Saint-Vallier.
Avant de revenir à Yviers nous allons nous projeter vers l'est à la rencontre de la motte à Coyron
 Donc en effectuant un mouvement tournant vers l'est, avec des distances équivalentes, ou quasi-équivalentes de séparations des sites depuis Yviers, nous rencontrons l'église de Bardenac qui forme avec la motte à Coyron un autre site bipolaire motte/église sur deux points hauts distants d'environ deux kilomètres, ou un peu moins
Malgré une église néo-gothique on comprend une fin de mouvement de terrain bordée de profonds ravins qui se réunissent en une crête qui forme un col entre la motte et le village de Bardenac. Le site est donc ancien et son occupation n'est certes pas le seul fait de la motte. La crête en dépression sépare deux vallées par un col.

Un même aménagement est visible - à échelle plus réduite - entre la vallée de l'Argentonne et de la Tude au niveau d'Yviers vers Chalais. Le site n'est pourtant pas ciblé dans les inventaires sauf qu'il est occupé par un curieux aménagement d'une statue de Vierge moderne, fixée sur des amas chaotiques de curieuses pierres et d'une grosse base gothique, dominant un aménagement en terrasse d'un des deux sites de part et d'autre de la dépression.

En dépassant le col on se trouve spontanément en face du site de la tour d'Yviers qui est la motte bâtie à mi-pente déjà présentée plus haut mais qui revient en lien puissant du site,  d'un mouvement de terrain en belvédère sur la vallée de l'Argentonne
Le mamelon qui sert de piédestal à la statue de la Vierge en belvédère sur le col, donne lieu à de très nombreux commentaires. Il s'agit d'un site bordé d'aménagements en terrasses et talus de terre.
Il y a là la configuration quasi ordinaire d'une motte. Mais si le site n'est pas répertorié en motte, il est très connu pour la nature très particulière des rochers qui en constituent l'essentiel du sol. Ce sont des roches excessivement dures qu'on a même renoncé à tailler lorsqu'on a voulu en faire des bornes et autres outils utiles aux aménagements de la commune. C'est tout le site qui est, dans sa partie supérieure, constitué par ces roches très particulières aux abondantes traces de feu et de brûlures. 
On a évoqué des rochers issus de la chute d'une météorite mais si on regarde l'organisation des "murs" et bordures de passages ou chemins bordés de ces roches on peut avoir l'impression d'être face à un site qui a subi d'importantes destructions par un ou des incendies qui auraient transformé la nature même des pierres, comme on  le voit sur d'autres sites archéologiques en France.
Mais aucune étude n'a été menée sur ce site tout à fait remarquable et très énigmatique que j'avance ayant pu être le site d'une motte au passé dramatique, vu son implantation, vu sa configuration, vu l'état de ces roches très particulières
Je reviens sur cette première rédaction et celle que j'avais produite sur ma page de blog "Yviers" ainsi que sur celle-ci. Yviers a été le premier site que j'avais commencé à explorer en archéologie du bâti en avril 2018 sur cette région que je ne connaissais absolument pas. J'ai donc publié deux fois (et même trois (avec une insertion dans "château de Varaignes") sur ce blog et sur ce site d'Yviers en insistant sur son caractère très singulier et polymorphe. Alors je suis extrêmement content que l'INRA ait mené ses propres investigations - certainement avec d'autres moyens que les miens - car depuis 2020 cet institut national a retenu l'importance du site et ses archéologues ont entrepris des fouilles dont les premiers résultats en ce mois de mai 2021 nous révèlent un important village gaulois relayé par une ocupation romaine.
Le caractère très ancien du site d'Yviers entre Yviers et la motte Macheferte dans des extensions est donc confirmé par une occupation depuis les gaulois pour explorer des gisements de fer. Il ést important que j'en fasse part aux lecteurs de ce blog qui sont sans frontière.
Dans le même ordre d'idée des signes importants apparaissent sur d'autres sites que j'ai explorés en archéologie du bâti. J'en signalerai d'autres aux lecteurs intéressés.
 
Toujours sur le même périmètre autour d'Yviers, en poussant vers l'est et en dépassant la motte à Coyron, à une distance sensiblement la même que celle qui sépare la motte à Coyron de l'église de Bardenac et de celle d'Yviers, on trouve Curac qui 

associe l'église romane (tardive) et le château sur la même fin de mouvement de terrain ayant pu être réaménagée en motte avec de puissants glacis tournés sur une autre vallée affluent de la Tude : celle de  la Viveronne. 
Cette vallée rejoint elle aussi le pied de la plateforme du château de Chalais à une distance de six kilomètres, à peu près. En basculant sur le mouvement de terrain qui longe à l'est la vallée de la Viveronne, dont la crête conduit au site de l'église romane puis du château de Chalais, on arrive à la vallée de la Tude. Les distances à vol d'oiseau restent sensiblement égales mais on se rapproche du site de Chalais.
 La vallée de La Tude est une plaine marécageuse. Le marécage vient au pied de la motte de La Forêt, isolée par un petit ruisseau qui vient d'un site haut matérialisé par un moulin au raz de la route moderne qui mène à Angoulème depuis Chalais. Ce ruisseau semble très nettement avoir été détourné de son lit naturel pour faire ce grand raccord avec le pied de la motte où il trouve difficilement une pente pour un écoulement hasardeux qui musarde, stagne et reprend son cours dans un fossé rempli d'herbes et de bois mort en bordure inférieure de la motte qui est ce vaste et très important aménagement en terrasse plate sillonnée de canaux et marquée de plusieurs traces d'habitats dans le bayle, ponctué d'un site rond fossoyé dans la plate forme artificielle,  relevé de murs de terre en circonférence et creux de deux cavités distinctes à l'intérieur d'un ancien dispositif qui a pu être bâti en dur mais détruit. Un fossé sec, assez profond, rejoint le cercle fossoyé autour du tertre central et le pied de la motte en bordure du marécage. La motte était construite entre deux alimentations en eau, deux cours d'eau naturels : un dessus actuellement détourné comme déjà dit pour venir au pied de la motte alors que  la Tude coule plus loin dans la plaine marécageuse.

 Cette motte plate de bordure de marécage est absolument remarquable de conservation et la seule église visible depuis ce site est celle d'un village de l'autre côté de la plaine marécageuse en élévation d'une vaste pénétration par un autre vallon à angle droit. Les distances qui séparent les sites restent à peu près les mêmes à vol d'oiseau. C'est comme une toile d'araignée tournante en escargot depuis Yviers et qui se resserre vers le confluent des cours d'eau affluents de la Tude à Chalais, et se reconstitue pour se disperser à l'approche de la Dronne qui reçoit la Tude. 
A Chalais le site de l'église romane domine celui du château et il n'est pas confondu avec lui. Le site de l'église est situé sur la pente qui descend du mouvement de terrain en crête qui divise les vallées - dont celle de l'affluent de la Tude, la Viveronne qui coule dans le vallon de Curac - avant le confluent vers la plate-forme fortifiée du château de Chalais.
 Le site de Chalais pourrait avoir des liens de parenté dans son organisation en amande avec le site de Villebois-Lavalette mais la comparaison pourrait s'arrêter là car dans ce dernier château la chapelle seigneuriale est bien à l'entrée primitive de la plate forme défendue par une chausse-trappe alors qu'un autre dispositif en pointe de l'amande pourrait être similaire à celui de Chalais. A Chalais le dispositif avant destruction à la fin de la Guerre de Cent-Ans (1453) n'est toutefois pas encore mis à jour.

 Lorsqu'on bascule de l'autre côté de Chalais, vers le confluent de l'Argonne avec la Tude, on trouve en fond de vallée, mais sur la rive gauche, le souvenir d'une autre motte par la désignation actuelle de "zone artisanale de la motte" au pied d'une colline site du château de La Borie qui pourrait avoir des fondements très anciens mais dont il n'existe à ce jour aucune recherche archéologique publiée ou connue, sauf les désormais traditionnelles recherches d'archives publiées par Bruno Sépulchre. En revanche en explorant les abords du château de La Borie on identifie très clairement les vestiges d'une motte. Cette appellation de "Z.A. La Motte" serait là le souvenir de la motte de La Borie assez bien conservée sur le versant opposé à la vallée de la Tude mais, en revanche,  très très remaniée sur son glacis en bordure de la Tude, par les tracés de la route Chalais/Libourne/Bordeaux et de la voie de chemin de fer de la ligne Angoulème Bordeaux passant par Chalais. 
En s'éloignant, mais toujours en conservant des distances comparables entre les sites, on monte sur les auteurs des bordures de la vallée de la Tude en point dominant la vallée de la Dronne, et nous trouvons le site de l'église romane (très remaniée) de Bazac et de l'autre côté d'un ample vallon la motte de Puygoyon en croupe d'une fin de mouvement de terrain qui domine elle aussi une partie de la vallée de la Dronne, vue ci-dessous.

Si le site de Puygoyon est très différent de celui de La Forêt, l'organisation centrale de son tertre déprimé et fossoyé semble cependant avoir été la même.
 En revanche, et la configuration du site s'y prête à Puygoyon et pas du tout à La Forêt, il existe un passage couvert de très gros monolythes bien équarris en plafond, parements et escalier, dans le plein de la levée de terre qui épaule le tertre fossoyé.

En bibliographie sur les mottes, j'utilise
Deux articles extraits de Archéologie Médiévale - Tome VI - 1976 - revue publiée avec le concours du CNRS et du Service des Fouilles et Antiquités. Caen, Centre de Recherches Archéologiques Médiéévales.
                
                                        Jacques le Maho, "L'apparition des seigneuries châtelaines", p.7 à 148.

                                   Ghislaine Noyé "Les fortifications de terre dans la seigneurie de Toucy du 10° au 13° siècle - Essai de typologie", p.149 à 217.

   Deux articles extrais de La Maison Forte au Moyen-äge - Table-Ronde Nancy-Ptont à Mousson . 31 mai - 3 juin 1984 - Esution du C.N.R.S. 1986;

                                     Frans Verhaerghe, "Les sites fossoyés du Moyen Age en Basse-Normandie et moyenne Belgique - Etat de la question. p.79 et suivantes.

                                    Jean-Marie Pesez, "Maison forte, manoir, bastide, tour, motte".  P. 338 et suivantes

 Un article extrait de Archéologie médiévale - Tome XVIII - 1988 - Revue publiée avec le concours du Ministère de la Culture (Sous Direction de l'Archéologie). Edition du CNRS.

                                         B.Fournioux, "Les chevaliers périgordins et leur assise territoriale aux XIII° et XIV° siècles". P. 255 à 272.
                                   M.P. Baudry      "Châteaux «romans» en Poitou-Charentes Xe-XIIe siècle" Geste éditions, 2011, Cahiers du patrimoine n° 95.
                   
Maintenant que le site de Curac a été resitué dans son contexte géographique historique d'implantations seigneuriales  périphériques,
nous pouvons nous intéresser à ce bâtiment qui suscite déjà la curiosité en attendant de découvrir les mystères, trésors et secrets qu'il conserve depuis le moyen âge.

C'est l'étude archéologique qui va confirmer une élévation de la valeur d'au moins un étage plus haut du corps de logis et la présence de deux tours de part et d'autre du corps de logis, en plus d'autres tours, comme signalé, qui, selon toute vraisemblance, devaient ponctuer un périmètre fortifié.
Les grands glacis en pente abrupte étaient des outils défensifs, comme on en voit également autour du site du château de Chalais et de Villebois-Lavalette.
Ci dessous le glacis de Curac au pied du périmètre église-château

A Curac nous avons donc cette église romane qui a conservé son périmètre original malgré des remaniements de la nef et de la tour de cloches. Le chevet est d'un roman tardif si on en juge par les chapiteaux encore in situ. L'aspect le plus intéressant à Curac ce sont les deux articulations romanes, entre la fin de la nef et l'entrée dans le choeur, d'une chapelle axiale sud qui pourrait faire penser à un bras de transept sans équivalent en face nord. De tels dispositifs sont originaux à certaines églises romanes mais en principe ils sont justifiés par des constructions en bordure de ravin (s) là où la construction du second bras de transept n'a pas été possible ou difficilement possible. A Curac rien ne s'opposait à la construction d'un second bras de transept au nord, d'autant pus qu'il aurait épaulé la construction fragile du chevet qui a dû être étayé au cours de siècles par de très gros contreforts. Si on en revient à cette chapelle axiale sud articulée sur des piliers de l'élévation de la tour de cloches, nous pensons immédiatement à une chapelle seigneuriale avant sa reconstruction en néo-gothique très sec et froid qu'on retrouve effectivement au nord avec la tour d'escalier et l'ornement sculpté de sa porte d'accès qui est la même que celle de l'accès à la chapelle latérale par la face ouest de cette chapelle.
Si on se livre à une étude statistique des sites des implantations anciennes des châteaux dans la région, et ailleurs aussi, on ne trouve guère que Curac aux XII°/XIII° siècles (pour élargir la palette probable de premières implantations église-château), qui adopte cette disposition qui sera fréquente à partir de la fin du XV° siècle et au XVI° siècle :  d'une bipolarité église château en bâtiments construits à proximité l'un à côté de l'autre. A ma connaissance ce type d'étude n'a pas été conduit et c'est d'autant plus intéressant que cette implantation à Curac est contemporaine de la construction de mottes castrales, abondantes à la périphérie de ces sites de Curac et de Chalais, avec bayles différemment conçus comme sommairement exposé plus haut. Ce qui pourrait ouvrir un nouvel axe de recherche bien qu'il y ait à la fin de la période romane une coexistence des deux types de conceptions de la gestion  centralisée de l'espace seigneurial.
C'est-à-dire :
                     -  une implantation de châteaux sur mottes avec leurs bayles qui réunissent dans le même périmètre fortifié  le château et le village où prévaut le bois et la terre mais où on ne conserve pas de trace d'église construite en dur, Le château est pour sa part isolé du bayle par un fossé sec ou humide dans un tertre circulaire qui domine le reste de la motte. Ce château occupe habituellement une des extrémités du périmètre. de la motte Les églises paroissiales en dur pouvant être construites sur des sites voisins mais pas directement en lien avec le château.
                       - une autre conception,  toujours avec des mottes et avatars ou aménagements en croupes et autres points hauts terrassés,  avec une construction du château où la pierre prendrait le pas sur la terre et le bois, non pas par mesure d'économie, mais par mutation des conceptions. (certains auteurs ciblent cette mutation au XIII° siècle, comme B.Fournioux, oc.cit.,p.258-259 et suivantes, tout en établissant une hiérarchie des modes d'implantations selon si c'est le lieu d'un vassal ou d'un seigneur suzerain).
                          - Le glacis demeurant une sorte de lien entre les conceptions défensives des sites (pas toujours dans le cas des mottes en bordure des fonds de vallons) et assurant une pérennité stratégique des point hauts pour les implantations des châteaux et par conséquent des églises qui en accompagnent l'implantation au plus près.

Bien évidemment ceci demande une analyse beaucoup plus statistique et archéologique, mais le repère est la autour de Curac, de la Tude et des ses affluents, autour du site de Chalais pour lequel il faudrait retrouver la configuration avant destruction et reconstruction : que faut-il faire  de ces matériaux d'études qui se présentent maintenant à nous ?


Le premier décor qui apparaît dans la aula est celui d'un premier aménagement en pièce à plafond plat dont on voit la limite par la retraite du mur ouest de la grande salle d'apparat et de justice. Salle qui fut par ailleurs aménagée par des pièces de bois qui correspondent au milieu des murs sud et nord, comme ci cette pièce en plus de ses fonctions connues dans d'autres châteaux avait ici conservé les traces de divisions intérieures en matériau léger et sans doute escamotable suivant les besoins. Ces traces ce sont des pièces de bois sciées qui apparaissent sous le dernier enduit comme si, en plus, cette division n'avait été effective que lors d'une première version de cette grande salle d'apparat et de justice
  Il serait intéressant d'évaluer une datation plausible du premier état de la aula du château de Curac d'autant plus que d'autres détails témoignent de couvrement en plafond plat
 comme ces traces de percement de plancher ancien qui ne traduisent pas, à la rupture de l'enduit, la forme d'une voûte sur arc formeret.
L'ensemble est complexe mais on comprend tout de même deux états de cette grande salle d'apparat et de justice ou aula.
Pour une datation pour le décor il me semble qu'il vaut mieux faire un état de l'emploi des semis de fleurs dans le décor gothique, que de se livrer à des spéculations de bibliographies peu fiables ou locales. Donc je propose ce mini-dossier pour clarifier l'impossible datation par le décor de petits fleurs. En plus le thème est très intéressant car il nous conduit dans l'art roman et gothique ou on retrouve aussi de magnifiques avatars gothiques de ce chateau antique corinthien sculpté au V° siècle en Grèce par Callimaque.

En suivant la trace de l'aventure de cette petite fleur dans l'ornementation médiévale jusqu'à la Renaissance en un tour de France à partir de la région de Curac, du département de la Charente.
La petite église de Saint-Félix à une dizaine de kilomètres de Curac isole la petite fleur pour en faire un unique ornement sculpté d'un culot de retombée de voûte

S'il n'est pas possible de photographier les importants décors des templiers de la chapelle de Cressac je peux vous en proposer l'exacte version en ébrasement dans une autre chapelle des pays de la Loire
 Alors qu'en revenant au plus près de Curac, la stupéfiante église gothique de Blanzac - englobant une tour de croisée romane distincte de la construction gothique - est un véritable manifeste de cette ornementation dès son portail par ailleurs magnifique et rare
Mais le plus stupéfiant nous attend à l'intérieur. Toutefois je ne vous entraîne pas d'entrée dans l'effet de surprise sitôt la porte franchie mais dans le détail d'un chapiteau gothique sculpté et peint dont l'installation précède selon toute logique l'apport de décors peints.
et le moment incroyable dès le portail d'entrée passé
L'émotion n'est pas moins forte mais beaucoup plu graduelle à Saint-Marti de Pooullignac en parcours architectural calculé pour une découverte très progressive, au fur et à mesure qu'on se rapproche du choeur et quon peut en découvrir la partie supérieure cachée depuis la nef plus ancienne.

Toujours dans le même sectur géographique de Curac/Blanzac/Poullignac on rencontre la très émouvante église de transition roman/gothique de Challignac avec son ancien portail sous portique sur nervures
De grosse marguerites à quatres pétalas étaient peintres en frises d'archivoltes au dessous d'une autre archivolte plus fine en larmier. Toute la façade sous portique était polychromes en tons ocres jaunes et rouges principalement (on devine encore des vestiges de figures)
Pour l'historien d'art l'ambiguité de ces grosses fleurs avec les rosaces de la renaissance est grande, en répertoires qui varient en expressions de grandeurs et de style mais pas sur de fond
Dans son étude sur la peinture gothique
Anna Eörsi
nous montre des versions du gothique international avec des semis de fleurs en fonds de scènes et absence de lignes de sol comme avec ces deux exemples extraits de
A.Eörsi La peinture gothique. Budapest 1984, illustration 22 et 41
On les retrouve dans le sud est de la France avec le groupe des peintres dits "Primitifs Niçois" où je les ai dessinés in situ pour mon étude présentée sur ce blog
Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html
avec un condensé publié dans Provence Historique disponiible en PDF sur le net
PDF]
          Pour des études complémentaires voir les publications de Marguerite Roques qui ont fait les liens avec l'art européenne au sein d'études spécifiques des chapelles peintes par les Primitifs niçois, très spécialisées et incontournables pour les historiens d'art
        M.Roques - Les peintures murales du sud-est de la France - XIII° au XVI° siècle - Préface de Paul Deschmps Membre de l'Institut. Paris 1961
           M.Roques - Les apports néerlandais dans la peinture du sud-est de la France. Paris 1963.
             Donc nous voici arrivés aux frontières alpines, aux approches de l'arrivée de la Renaissance dans le sud-ouest des Alpes avec cette peinture de La Tour sur Tinée, issue du programme peint par deux niçois Curraud Brevesi et Gerard Nadal vers 1500 (dans ce sud-oouest des Alpes, arrivée des ordres d'architecture de la Renaissance au programme peint par Andrea de Calla à Roure, à partir de 1510).

Ces décors en avatars de litres pour des personnages sur des semis de fleurs, dégagés des briques, se retrouvent depuis la période gothique du XIII° siècle au XVI° siècle. 
En avançant dans le XVI° siècle les semis de fleurs résistent

et les petites fleurs reviennent même s'intégrer aux décors des ordres de la Renaissance peints, renouant avec l'art des portiques gothiques sculptés dont l'exemple de Blanzac en Charente

Puis on avance dans le XVI° siècle et les images imprimées venues de Venise se répandent et répandent de nouveaux modèles, de nouvelles compositions, de nouvelles représentations des martyres en écho à la production la plus connue de Cima da Conégliano et de ses architectures éclatées.
Dans les chapelles peintres des Alpes-Maritimes ces nouveaux modèles sont mis à la disposition des commanditaires de décors peints aux artistes et artisans qui sillonnent les Alpes du sud, mais la petite fleur devenue rosace est toujours là dans les frises qui encadrent les scènes mises en perspectives,

C'est certainement suffisant pour montrer la vivacité du thème depuis l'antiquité à l'art roman et gothique qui se poursuit dans l'art de la renaissance et s'intègre peu à peu à lui surtout dans les régions où la tradition gothique - internationale ou de la péninsule par l'héritage de Giotto - se perpétue de modèles en modèles, de vallées en vallées et de peintres en peintres 
Architectures et ornements stuqués ou peints, polychromes le plus souvent de manière plus générale, ont une extrême importance. J'ouvre donc cette parenthèse ci dessous pour avancer vers le sens architectural que les décors peints de Curac auraient pu avoir pour la compréhension de son architecture jusqu'à la fin du moyen-âge.
A travers ces trois exemples extraits des chapelles peintes par les "Primitifs Niçois", ci dessus, nous comprenons l'importance - et la fidélité des peintres - au schéma directeur de la mise en scène théâtrale (des théâtres du Moyen Âge appelés Mystères) en Sacrée Conversation que nous suivons depuis Jean Baleison  à Venanson - 1481 et que d'autres artistes du groupe des peintres dits "Primitifs Niçois" font évoluer et varier dans le contexte internationalisé de la diffusion des ordres de la Renaissance à partir de l'extrême fin du XV° siècle sinon carrément dans le premier tiers du XVI° siècle dans le sud-est de la France, tout comme en France depuis Charles VIII à Amboise (1495) depuis le domaine royal avec des avancées un peu plus précoces dans la sphère marseillaise et aixoise ( voir à ce sujet J.J.Gloton et ses études sur le baroque aixois). Compositions des scènes peintes en tripartitions du théâtre qui rencontraient l'héritage séculaire depuis l'art byzantin à Cividale du rythme des figures en pied tournées par groupes de trois vers une fenêtre centrale actuellement bouchée. Fenêtre jadis lumineuse symbole de la lumière divine (par évolution postérieure de la lumière divine par une représentation passée dans le réel de l'ornement divin comme la Vierge à l'Enfant) à Santa Maria in Valle à Cividale,  (d'héritage byzantin - Cf. M.Durliat, Des barbares à l'an mil. 1985, p. 515) qui reviennent en filigrane de la composition théâtrale par des compositions en arcs de triomphe ou en avatars de la serlienne récupérés dans l'architecture à ordres de la Renaissance, évoluant depuis les représentations en triptyques des percements des murs de fond des sanctuaires (qui réapparaîtront dans la tradition cistercienne - Si Saint-Bernard donne des directives architecturales pour la construction des églises - notamment pour les chevets - il ne donne en revanche aucune règle ni consigne en matière d'ornement ou décoration).
Cette façon canonique de composer les murs de fonds des sanctuaires est un thème extrêmement riche qui lie toujours l'architecture à ses décors peint comme on peut le voir à Cressac tout près de Curac.
On peut compléter ce panorama des sources plausibles pour une mise en décors sous arcades à Saint-Etienne de Tinée en regardant vers les images d'enluminures qui valorisent la présentation des cours impériales en les installant dans des arcades de portiques des atriums peristyles, qui nous renvoient encore aux sources de l'architecture romaine passée dans son décor comme on peut le voir avec une mosaïque de Conimbriga au Portugal (sur ce blog voir la page "rocaille").
En fait cette thématique nous renvoie à une fusion très forte des sources antiques passées dans la scénographie médiévale  - que ce soit par la représentation divine peinte, d'orfèvreries émaillées et niellées (châsses et autres), en céramiques par les mosaïques ou mises en scène par le théâtre -  en pleine renaissance. 

 Du premier décor peint à Curac nous devons nous satisfaire d'une impossibilité à trouver des repères historiques liés aux thèmes et compositions qui se situent bien toutefois dans l'esprit du gothique international et sur la période de construction du château, sur ce vide historique des textes d'archives pour Curac, entre la fin du XI° siècle, début XII° et 1536.
L'église de Curac - sans aucun décor peint parvenu jusqu'à nous- demeure donc un ancrage indispensable pour rétablir un lien d'urbanisation du site. 
Mais aussi, nous devons remarquer que tous les exemples trouvés en décors faisant appel à des semis de fleurs sont des décors d'édifices religieux ou de peintures religieuses accompagnant différents types de compositions : briques, litres, etc... : cela pourrait-il faire sens pour une première utilisation d'un grand volume intra-muros à Curac, plus tard transformé en aula ou aula dès sa construction ?
Autre curiosité, si tel était le cas, dans l'ordre des constructions et suivant les logiques architecturales liées au "caractère" des édifices c'est la première salle - si elle avait eu une vocation de sanctuaire ou assimilé - qui aurait dû être voûtée et non pas la seconde de toute évidence à vocation civile et administrative.

En somme nous en restons au constat sans ne rien résoudre de plus sinon écarter une fois de plus une fonction religieuse de ce bâtiment pour le ramener vers un outil du pouvoir seigneurial de fief tout en prenant en compte que le seigneur était titulaire des cultes.
Nous sommes bien sur un élément qui a survécu de l'organisation primitive d'un gros château de fief à Curac.

Les vestiges de décors peints, en plus des orientations vers la luxueuse décoration de la aula, et  peut-être de deux salles d'apparat consécutives (pour ne pas dire deux aulas tellement cet ensemble est surprenant) sont des indicateurs précieux pour approcher l'évolution architecturale de ce qui est possible d'appeler aujourd'hui "le corps de logis" mais qui ne fut peut-être pas tout à fait un "logis" jusqu'au XVI° siècle, au moins dans le sens moderne de l'expression.
Donc, pour l'intelligence de l'approche, il faut d'abord une localisation des vestiges des décors peints avant d'aborder leurs expressions, sauf bien sûr l'introduction faite avec le semis de fleurs déjà traité.
C'est l'objet de la planche ci dessous qui, en plus, nous permet d'avoir une géographie verticale plus précise des parties bouchées qu'on voit surtout localisées entre le mur ouest et le mur de refend est qui supporte de part et d'autres les importants vestiges identiques de deux arcs formerets uniquement peints mais dans des expressions polychromes très différentes.

Procédé du relevé :
 - La figure 1 est un relevé "ordinaire" de la façade sud.
- La figure 2 est le relevé inversé de la façade sud.
Puis,
pour avoir les correspondances intérieures entre les façades sud et nord sur une même planche,
j'ai procédé à un relevé inversé de la façade nord en figure 3, puis à un relevé inversé en figure 4 de cette façade.

Donc le lecteur peut directement passer d'une planche à l'autre tout en restant sur les mêmes volumes intérieurs pour lesquels il aura la traduction extérieure et intérieure de chaque façade.
Donc pas de difficulté, à chaque planche on reste dans la même pièce si on veut.

En pointillé j'ai donné des indications d'organisation des niveaux au milieux de étages. Mis c'est simplement indicatif car je vais revenir avec d'autres planches sur les organisations globales transversales du murs ouest et de refend à l'est, en coupe et en élévation de face.

Dans les caves le problème des différents chantiers de constructions seront également abordés de façon spécifique.

Pour les lecteurs intéressés par les questions techniques de l'art ornemental du mur peintou orné par d'autres techniques ornementales, voir sur ce blog
Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html

En reprenant la planche ci dessus nous allons avancer vers plus de détails en insérant les photos
des décors sur deux extraits du relevé publié, sauf les semis de fleurs déjà traités.
puis, nous allons maintenant traiter chaque image numérotée suivant le code ordinal.
Ces montages nous montrent un éventail des décors peints en angle sud-ouest de la aula qui est galement appelée "Lieu de sociabilité de lignage" (Cf. B.Fournioux, 1988, op.cit. p. 260).
Jusqu'à présent si l'identification d'un important château à Curac, accompagnée de la mise à jour de cette salle d'apparat, est d'une grande importance pour la connaissance du patrimoine de la région sud-charente, et de l'approche jusqu'à ce jour inconnue de son histoire, nous restons cependant sur des terres connues puisque nous identifions très clairement une aula quasi intacte (d'un point de vue archéologique).
 Mais l'exceptionnel état de conservation de cette aula - en plus avec des décors peints certes très fragmentaires mais totalement significatifs de ce que fut le décor somptueux de cette pièce - ne permet pas d'imaginer que derrière ce mur il y avait une autre grande salle avec un arc formeret peint au même niveau d'élévation que celui de la aula est.
 Le revers du mur n'accuse cependant  aucun décrochement par-dessus lequel on a peint l'arc formeret [qui a très pu disparaître dans les remaniement des volumes et planchers ouest du bâtiment], contrairement à la première salle qui eut ainsi un premier état, avec un plafond plat et décor des murs avec des semis de fleurs, et un second état avec une voûte en parquet suspendu à une charpente - soulignée par un arc formeret peint en faux marbre d'héritage au moins roman et décor de frises peintes avec des pigments qui démarrent directement sur les pierres d'angle sans enduit; le mur sud qui n'est en plus pas lié en chaînage avec le mur de refend ouest - bien qu'on ne repère aucune trace des fixations des pièces de bois dans les murs (sauf en mur est mais ce sont plus certainement des percements postérieurs) comme si cette voûte avait été suspendue à une charpente à sablières posées sur la portion de mur en surélévation - comme l'actuelle charpente qui n'a toutefois rien d'originale avec une pièce de bois sous faîtage dans le conduit de la cheminée -  sans poinçon ni entrait apparent dans la voûte, Le schéma d'étude peut-il être suffisamment convaincant, à moins que des entraits furent fixés d'une sablière à l'autre au point de rencontre des arbalétriers ? 
Les seuls repères que nous ayons pour soutenir assez fermement l'hypothèse d'une pièce voûtée en bois, en parquet,  c'est l'amorce d'un arrondi du haut de l'enduit des murs sud et nord au niveau du départ de l'arc formeret peint. 
Une dernière difficulté apparaît pour recevoir le schéma ci-dessus comme proche de l'état ancien : à cette époque les charpentes - avant l'apparition des charpentes à pannes - étaient d'arbalétriers faisant chevrons. C'est à dire que les fermes étaient considérablement multipliées et alourdissaient la charpente d'autant...
Cette grande salle d'apparat était en lien avec la partie ouest du bâtiment, de l'autre côté du mur de refend avec son arc formeret peint en fausses briques sous couvrement d'une voûte en berceau en bois.
La question qui se pose dès maintenant : avions-nous deux grandes salles d'apparat, ou de toute autre fonction de part et d'autre de ce mur de refend ?
Pour la seconde salle avec arc formeret  à l'ouest du mur de refend est nous n'avons qu'un état comparatif avec cette première aula par son arc. C'est certain qu'il y eut une seconde salle voûtée en bois en revers du mur de refend est et à la voûte au même niveau que sa voisine est. Furent-elles contemporaines et dans ce cas là elles étaient en lien par la porte liée à la cheminée comme on le voit sur la restitution ci-dessus ?
Le tracé de l'arc en fausses briques nous donne en plus un départ de la voûte sous charpente à un niveau très sensiblement équivalent à celui de la grande aula.
Tous ces décors sont exécutés en faux appareils (brique, marbre, rubans de frises) et décors végétaux sans appel au trompe l'oeil.

Il faut continuer l'exploration des vestiges de décors peints en comble pour terminer le bilan de ce que ces ornements nous apportent de renseignements sur un état de ce corps de bâtiment entre XV° et XVI° siècles, avant d'entreprendre l'étude archéologique proprement dite qui va nous faire descendre dans les siècles vers la rencontre probable de chantiers contemporains de la construction de l'église. 

Avant de continuer, les seigneurs d'Angoulème auraient donc connu et bénéficié de ces aménagements. En furent-ils les bâtisseurs ? Pour l'instant les documents d'archives ne nous donnent aucune réponse. 

Si on prend en compte que ce mur de refend est le seul à diviser les parties hautes en deux volumes distincts, on doit admettre un premier vocabulaire archéologique analytique en volumes ouest et  est de ce bâtiment. Les autres murs de divisions des pièces aux étages inférieurs ne pénètrent pas ce dernier niveau de comble (s). Nous allons tout de suite voir, avec l'analyse des deux derniers vestiges de décors peints, quelle incidence cette remarque peut avoir.
L'angle sud-ouest du comble conserve des traces d'enduits peints à la liaison de l'actuel plancher du comble et des murs sud et ouest.
Le plancher actuel est sous le niveau des logements des poutres supports des solives d'un plancher disparu. Ces logements sont juste au-dessus du plancher actuel. Donc le niveau du sol a été rabaissé. Si nous avions une équivalence entre le mur ouest du bâtiment et la partie ouest de son mur sud nous devrions retrouver des logements de poutres, bien que sur une telle longueur cela semblerait surprenant. On ne retrouve pas non plus le système de support des poutres par des retraits du mur tant sur la longueur du mur sud que sur le revers du mur de refend à l'ouest.
Donc il n'y a pas, à priori de correspondance entre une départ de plancher disparu faisant la liaison entre les deux murs est et ouest pouvant être supposés avoir été les limites de la seconde salle d'apparat. 
On pourrait en trouver la confirmation avec le dernier décor retrouvé dans le comble au milieu du mur nord. Ce décor occupe toute la hauteur du mur en comble sur une largeur approximativement égale à celle de l'entrée actuelle au rez-de-chaussée. Mais il semble très difficile de voir ici une élévation qui aurait pu répondre à celle d'une cage d'escalier qui en plus n'aurait laissé que très peu de largeur pour aménager une salle voûtée d'une telle hauteur; qui en plus n'accompagne pas du tout les vestiges d'une cage d'escalier avec deux murs ayant atteint le niveau du comble. Seul u des deux murs actuels atteint ce niveau du plancher de comble.
 Tout ceci semble totalement incohérent. D'autant plus incohérent que le niveau de départ du décor peint - actuellement - est celui du nouveau plancher et non pas celui de l'ancien : comme si l'ancien plancher repéré par les logements de poutres dans le mur était antérieur à la réalisation de ce dernier décor peint également en ocres rouges, noirs et jaunes sans qu'on puisse clairement identifier des figures sauf peut-être un ancien décor géométrique en composition de damier de carrés et de losanges, sans plus de convictions ?
En revanche nous remarquons ici une élévation de mur peint qui peut-être mise en lien avec la partie de mur décorée de semis de fleurs dans la aula à l'est du mur de refend.
Dans ce cas nous aurions eu deux salles d'apparat consécutives couvertes de plafonds plats ?
Ou alors nous avons eu ici un étage supplémentaire ?
De toute façon le bâtiment était plus haut et peut-on poser la question d'un couronnement en chemin de ronde symbolique sur mâchicoulis et ornemental en haut de ce bâtiment dont les murs semblent suffisamment épais pour avoir reçu un dispositif de ce type, comme celui qu'il y a eu sur le portail ?
Il faut l'envisager  puisque ce bâtiment a eu de toute évidence une fonction symbolique du pouvoir seigneurial extrêmement fort et tout à fait à ce jour inédit dans la région, bien plus fort que la salle d'apparat du manoir du Lau à Allemans à environ 25 kilomètres de là mais en Périgord Vert
(sur ce blog

Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html)

De nos jours à Curac les murs sud et nord tendent à s'écarter et des tirants on été installés.

Je vais maintenant commencer à aborder la partie purement archéologique de l'étude 

Ce qui est remarquable, dès les premiers relevés, c'est le manque d'unité du plan qui semble pourtant si ordinaire et si régulier lorsqu'on aborde le bâtiment depuis l'extérieur.

Nous avons à faire à une série de chantiers différents réunis dans un bâtiment qui s'étend tout en longueur sans jamais déborder en largeur sauf par les traces d'une grosse tour ronde à l'est et par un signalement qui nous recueillons sur le cadastre ancien en nord-ouest. Ces débordements ont disparu du plan actuel au nord-ouest et ne subsistent qu'en premiers rangs de pierres pour la grosse tour est. Un pan de mur est également distinct par des chaînages en extrémité est du mur nord, sans répondant visible sur le mur sud.
Enfin une cheminée est accrochée à l'étage en mur extérieur ouest mais la reconstitution d'une tour carrée - si on prolonge les tracces visibles des murs arrasés contre l'élévation actuelle - ne modifie par la régularité du plan en longeur mais le prolonge uniquement. Donc ce bâtiment a été encore plus long que l'état dans lequel nous le voyons aujourd'hui
L'angle sud-ouest
Une cheminée est accrochée à l'étage en mur extérieur ouest mais la reconstitution d'une tour carrée - si on prolonge les traces visibles des murs arrasés contre l'élévation actuelle - ne modifie pas la régularité du plan en longueur mais le prolonge uniquement. Donc ce bâtiment a été encore plus long que nous le voyons aujourd'hui

Si on suit les indicateurs repérés sur les autres châteaux du XV° au XVI° siècles, une grande fenêtre à traverse et meneau au rez-de-chaussé nous oriente vers une fin de modifications du logis au XVI° siècle.
En revanche
Nous avons déjà une indication sur les rapports du bâtiment sur cave avec la tour ronde détruite à l'est, qui se superposerait à la vue de l'église sur la photo ci-dessus, si cette tour était encore debout.
Le volume de la aula apparaît comme un prolongement du bâtiment sur caves vers la grosse tour est. L'articulation, sans fouille entre la circonférence sud de la tour et l'accès à la aula à l'étage, ne se fait pas. Il y là une partie du bâti qui ne se comprend pas actuellement, alors qu'un inventaire du XVIII° siècle fait pencher l'observation vers deux tours est et ouest  encore visibles en élévation bien que l'une semble partiellement détruite avant 1800.
Ainsi au moment de l'aménagement des baies sur les murs - entre XV° et XVI° siècles - tous ces bâtiments formaient une unité fonctionnelle cohérente que n'infirme pas les premières observations en façades nord.

En façade nord
Une seule fenêtre à traverse et meneau distingue ce bâtiment d'un corps de ferme.
Les toitures elles-mêmes, très plates, se terminent sur un mur pignon à l'ouest et en croupe à l'est.
Après une simple mise en place des éléments spontanément accessibles en façade on voit tout de suite qu'il ne subsiste aucune entrée ancienne en limites de bâti sur caves. Les huisseries hachurées en blanc correspondent à des percements récents pour la fenêtre et très certainement du XIX° ou du début du XX° siècle pour la porte sur perron. Subsiste cet arc tracé en blanc sur la façade ci-dessus et qui semble avoir donné accès au bâtiment construit à angle droit contre la façade (en vert). Ce bâti est documenté par le cadastre de 1835. Mais si on le replace dans le réel on voit qu'il enveloppe une fenêtre ancienne et qu'il va jusqu'au puits. Soit il s'agit d'un bâti "composite" soit il s'agit d'un hangard ou d'un appentis mais très certainement pas en accord architectural avec l'ouverture en arc segmentaire qui n'est pas non plus un percement normal pour une entrée par portail ou par une porte au XV° siècle et pas d'avantage au XVI° siècle. C'est comme si nous avions eu ici une communication avec une galerie fermée ou ouverte. 
Le bâtiment se prolongeait à l'ouest par une tour qu'on peut évaluer de plan carré. Sa liaison avec le bâti sur cave est seulement documentée par une porte à l'étage, contre les deux cheminées de part et d'autre du mur pignon.
Je vais donc procéder à une simulation des cloisons intérieures à partir de la photographie de la façade nord. 
Par des cloisons épaisses (de 45 à 60 cm) on est déjà sensibilisé à une division orthognale intérieure assez singulière.
Le bâtiment se prologeait en "L" nord-ouest vers le portail et en fait vers l'église parallèle à cette construction. Le château dans ses limites anciennes semble avoir occupé la plus grande partie de la plate-forme terrassée en fin de croupe et sa construction avait donc renvoyé celle de l'église sur la bordure nord de cette plate-forme, juste avant la descente abrupte du glacis dans le vallon. Si on suit l'historique de Bruno Sépulchre avec un premier seigneur Adhémar au XI° siècle, nous retrouvons bien le cadre général défini par Bernard Fourioux en Périgord,  d'une première implantation des mottes que l'analyse archéologique confirmera peut-être ou permettra simplement d'entrevoir suivie d'une implantation cultuelle construite en dur (ici église de la fin de la période romane). La construction de l'église se situant dans cette alternative entre une première occupation et transformation du site en site terrassé et un bâti plus élaboré en dur, substitutif du château initial, du château et de son périmètre de servitudes et foncttions.

En effet, dans les caves le problème se pose autrement et cette belle régularité cède la place à des détails sans cohérence les uns avec les autres, ainsi qu'à des séquences de plan dont la plus importante est celle qui se situe sous la aula encore en place, que j'ai déjà présentée plus haut par ses programmes peints. Ce volume de la Aula n'appartient pas au plan des caves et n'appartient pas non plus à celui de la tour est. C'est un espace quasi autonome mais parfaitement intégré, qui ne récupère que la portion de mur à chaînages signalé en extrémité est du mur nord. A moins que l'angle complet (en grisé sous le "3" sur le plan ci-dessous - repère 34 à 34 bis) ne soit lui-même une construction intégrée en amputant le périmètre de la grosse tour qui pourrait avoir été un donjon, et la restructuration est du bâtiment en longueur lors de la constitution de cette partie en aula ?

Revenons sur ces premières incohérences en caves qui sont celles repérées 1,2, et celles en surfaces bâties en 3,4 sur le montage ci-dessous.
A quoi correspondent-elles ?
En repère "1" nous découvrons une petite pièce qui ne fut rendue accessible qu'il y a peu de temps, lors de travaux effectués par  le propriétaire décédé, époux de l'actuelle propriétaire Madame Marchal née Ceinturet dont la famille est propriétaire du bâti et des domaines dépendants depuis la Révolution Française. A l'occasion de ces travaux une petite porte fut percée au nord par un ébrasement cimenté qui établit le lien avec la cave la plus à l'est mais il y avait une autre entrée murée qui ne fut pas récupérée.
 Cette petite pièce, entourée de murs épais, n'occupe pas toute la largeur du bâtiment. Il y a donc une première inconnue sur la nature de la partie pleine qui en plus semble remonter partiellement sous la cage de l'escalier actuel en bois qui récupère le noyau d'un escalier en vis en bois très ancien. Cette partie pleine qui pourrait appartenir à ce volume non exploré est représentée par un carré blanc en échiffre de l'escalier sur la vue en coupe, figure du milieu des trois dessins de la planche ci-dessus.
La petite porte est assez basse, étroite et couverte en tiers point. On voit ce qui reste d'ébrasement, tant à l'est qu'à l'ouest du mur ouest, de cette petite pièce naguère encore totalement murée et inaccessible. A l'intérieur on trouve un vestige de piédroit de cheminée et quelques autres grosses pierres bien taillées parmi les gravats qui jonchent le sol primitif qu'on entrevoit en terre battue. Nous serions donc ici sur les parties les plus basses du premier bâti en dur [hors exploration de possibles substructions de la grosse tour ronde dont il n'est pas impossible que la fosse des lieux d'aisance implantée dans son périmètre intérieur ne soit pas une quelconque cavité ancienne récupérée]. 
Avec l'extrémité est du bâtiment et sa grosse tour ronde (donjon ?) accolée contre une portion de mur droit (repère 34 et 34 bis), nous pourrions être ici, avec ce petit volume quasi carré et rectangulaire si on étend son plan à la totalité de la largeur de l'actuel bâtiment, sur les vestiges les plus ancien visibles sans fouilles des premières implantations du château construit en dur.
Tout le pourtour de la pièce est ceinturé par un conglomérat qui bouche cette ancienne petite porte de liaison vers l'ouest, au moins sur la moitié de sa hauteur.

En basculant dans la cave ouest, de l'autre côté de la petite porte bouchée et avant de rejoindre le repère "2" procédons à une approche des couches qui se superposent telles qu'elles apparaissent en tables dans cette cave ouest.
Par ce rapport des couches similaires de la cave centrale, fermée pendant des siècles, à la cave ouest nous avons une estimations fort ancienne de ces couches.

Comment ces couches se présentent-elles à nos regards contemporains ?
Lorsqu'un plancher en ciment a été lancé ces dernières décennies il a remplacé un plancher en bois en fort mauvais état du fait de la remontée de l'humidité (source : la propriétaire Madame Marchal). Ce plancher en bois avait déjà rehaussé le plancher initial en tomettes ou mâlons posés sur un conglomérat de béton qui avait comblé une partie concave dont le sol était peut-être un  conglomérat de cailloux ou   pierres blanches, rondes, grossièrement maçonnés sur de la terre battue.  A aucun moment on trouve de la roche en place. Ce qui pourrait valider le fait que nous soyons sur des terres de remblais, donc sur une motte ou sur une partie en croupe terrassée par d'importants apports de terre. Au niveau de la terre battue nous sommes donc au niveau probable du pas de porte de l'ouverture en tiers point de la pièce jadis condamnée en cave. Ce sont là les parties les plus anciennes des constructions en dur.
Ce conglomérat de béton avait bouché la porte en tiers point de la pièce aveugle. En créant un nouveau plancher en bois, réhaussé de soixante centimètres, on avait largement enlevé ce conglomérat de béton jusqu'à retrouver la terre battue, mais pas entièrement puisque des sortes de murs bahuts subsistent en pourtour de toutes les pièces en caves, y compris en pourtour de la cave qui fut longtemps condamnée par l'apport de ce matériau qui n'est pas sans rappeler les importants conglomérats qu'on trouve en sous-sol de Villebois-La-Valette
 En plus, ces réaménagements des parties souterraines en conglomérat support de sols couverts de tomettes puis dégagés pour créer un vide sous plancher d'environ un mètre à un mètre dix augmenté des soixante centimètres de surélévation des planchers en bois puis en béton, ont créé des caves basses qui ont été aérées par de petites fenêtres en soupirail entre les deux niveaux  successifs des planchers.
Le résultats en niveaux successifs des parties en cave du bâtiment conduit la réflexion vers les études des niveaux successifs des pièces supérieures, à partir des caves, et de la recherche des liens qui réunirent les élévations est et ouest de part et d'autre ce ce qui est actuellement le mur pignon ouest du château. 
Ainsi voit-on aisément que les pièces supérieures du rez-de-chaussée et du premier étage avaient la même hauteur sous plafond, avant même qu'on ne remarque la seule cheminée construite avec un conduit en oeuvre du mur pignon ouest, au rez-de-chaussée. Les deux autres cheminées à l'étage de part et d'autre de ce mur pignon (actuellement mur pignon) étaient construites hors oeuvre avec une porte de liaison des deux pièces à l'étage, plus ou moins liée à la maçonnerie de ces deux cheminées dos-à dos.
Par ailleurs,, sur le dessin ci-dessus, nous voyons également clairement que ces niveaux des planchers successifs ne correspondent jamais avec l'entrée de la cave à l'ouest, Cette entrée de cave est encore un élément obsolète de ces substructions. Les coupes ci-dessous permettent de comprendre cette entrée et de retrouver une fois de plus les premières traces de constructions en dur en substructions.
Les deux figures représentent à la même échelle, sauf l'arc en rouge volontairement agrandit sur la figure de droite,  pour faire comprendre qu'actuellement autant le prolongement de la cheminée à l'échelle que l'ouverture en sortie de cave sont des obstructions partielle de l'ancienne communication entre la pièce en rez-de-chaussée et sa liaison avec une construction en angle droit au nord aujourd'hui disparue, dont le Cadastre Napoléon nous en donne un souvenir agrandi jusqu'au puits mais qui bouche la fenêtre nord de la pièce ouest du rez-de-chaussée :

Si on tient compte de l'extension d'une tour carrée (disparue, dont il reste la cheminée au conduit hors oeuvre à l'étage), nous devons comprendre qu'avec ce demi ébrasement (car l'ébrasement n'a pas son répondant au sud contre l'emplacement de la cheminée du rez-de-chaussée)  nous sommes sur le vestige d'un ancien bâtiment ouest dont il reste seulement  l'ouverture avec accès par l'est - en tenant compte du sens de la feuillure d'ébrasement de porte - mais qui n'est réellement ajusté à aucun des niveaux anciens repérés. C'est donc le vestige d'un bâtiment très ancien, détruit, sur lequel on a reconstruit de neuf en le condamnant dans un premier temps pour une libre circulation de la pièce ouest à la pièce nord (qui était peut-être une simple galerie). Cette portion nord de l'ébrasement avec sa base en ciment moulée au sac n'a finalement été récupéré que lorsqu'on a relevé le plancher de la pièce ouest et qu'on a creusé le conglomérat qui soutenant l'ancien plancher en carrelage de tomette, pour ne faire une cave. A ce moment là cet ébrasement est redevenu le demi ébrasement de la cave nouvellement creusée sous la pièce ouest. 
Sur le montage ci-dessus, sur la photo de droite (ébrasement sud) on voit la base de la maçonnerie qui a été ajoutée pour supporter la grande cheminée de la pièce ouest du rez-de-chaussée au conduit pourtant en oeuvre, détail ci dessous
En conséquence de l'hypothèse analysée et illustrée ci-dessus, c'est que la cheminée avec sont conduit en oeuvre (dans le plein du mur ouest - aujourd'hui mur pignon mais qui était en réalité un mur de séparation avec une tour carrée chauffée à l'étage et en lien avec la pièce ouest actuelle de l'étage) fut construite en même temps que le mur ouest qui remplaçait le mur d'une construction ouest dont il nous resterait le fragment d'ébrasement plus analysé.

EN RÉSUME,
on a comblé d'un conglomérat de gros graviers  une sorte de cour  terrassée de cailloux  sur terre battue pour lier au même niveau des petits bâtiments isolés construits séparément et peut-être à des époques différentes. Nous retombons ici sur les  schémas désormais assez bien admis des premières constructions empiriques des châteaux dans des périmètres fermés, voire conçus pour des défenses actives, avant que ces petites constructions évoluent en bourgeonnements d'abord informels puis évoluant et constituant différentes veines de l'architecture des XIII°, XIV°, XV° siècles avec un abandon progressif des architectures de bois et de terre. 

Mais ceci n'est qu'une toute première étape et ne donne en rien des clés suffisantes pour essayer de saisir des étapes historiques un peu plus fines.
On va toutefois essayer d'épuiser cette partie ouest à partir de la cave centrale  qui a été abandonnée pendant des siècles et qui était la base d'une tour carrée très vraisemblablement avec un accès en rez-de-chaussée isolé ou non de l'accès à l'étage, jusqu'aux questions qui ont été posées par le mur ouest de la cave ouest. On posera cet axiome que le sol initial de la construction de tous les chantiers est ce sol en terre battue rencontré dans les deux caves centrale et ouest, avant de revenir sur les niveaux extérieurs qui entourent actuellement le bâtiment et sur des cavités probables plus profondes dont l'une d'entre elles a peut-être été exploitée pour creuser la fosse de la cabane d'aisance à l'intérieur du périmètre de la grosse tour est...
La mise en relation de cet angle nord-ouest et du mur ouest a été traitée mais pas la relation avec le mur sud. Pourtant nous avons ici une clé importante pour essayer de cibler le premier aménagement de la pièce ouest en rez--de-chaussée. C'est la construction d'une grande fenêtre à traverse et à meneau en rez-de-chaussée en même temps que la construction de la cheminée. En effet cette fenêtre est elle aussi coupée de sa hauteur initiale. Elle fut même transformée en simple porte à un seul battant puis ouverte en grande porte il y a assez peu de temps par le défunt mari de Madame Marchal-Ceinturet.
L'installation des cheminées en rez-de-chaussée des pièces - selon l'évolution évaluée du donjon au XV° siècle où les rez-de-chaussées socles commencent à disparaître au profit de pièces habitables - n'apparaît que dans la seconde moitié du XV° siècle et même le plus souvent et le plus sûrement dans de dernier tiers du XV° siècle. L'installation des fenêtres à traverse seulement, sans meneau, suivent cette évolution [on note également les fenêtres à plusieurs traverses superposées avec ou sans meneau vers la grande fenêtre classique des châteaux de François  Mansart]. Pour avoir des grandes fenêtres à traverse et à meneau en rez-de-chaussée il faut attendre encore un peu plus en allant vers la fin du XV° siècle. 
Ainsi si nous respectons des marges d'écarts importants toujours possibles entre les régions, les bâtiments, nous ne pouvons guère évaluer cette transformation du rez-de-chaussée de Curac en pièce chauffée habitable et grandement éclairée avant la fin du XV° siècle ce qui est conforme aux styles des programmes sculptés des cheminées hors oeuvre, bien que la grande cheminée à l'étage de ce volume ouest nous donnera l'occasion de revenir sur cette question.

A ce stade nous n'avons encore repéré ni découvert aucune entrée dans ce bâtiment, ni de distribution architecturale véritable entre les étages, ce qui nous aurait rattaché à des familles architecturales connues ou appréhendables. 
Mais là pour l'instant nous n'avons rien qui ressemble à un véritable parti architectural alors que nous avons déjà repéré cette extraordinaire aula quasi intacte au moins dans sa conception architecturale, mais en plus avec des vestiges significatifs de décors peints..

Donc en rien nous ne pouvons remettre en question l'idée que nous sommes bien dans les vestiges d'un véritable château aux origines médiévales.

Ainsi nous allons passer à l'est, et nous reviendrons ensuite au centre.
A l'est nous avons donc cette aula dont le rez-de-chaussée fut transformé en étables.

Si la aula ne pose quasiment aucun problème il n'en n'est pas de même pour son mur ouest, ni pour son mur est mais nous l'avons déjà évoqué plus haut.
Reprenons à partir de la division intérieure de ce grand corps de bâtiment

Le mur de refend est divise le bâtiment de fond en comble en deux volumes en proportions relativement égales de 2/3 -1/3. La aula (3) encore en place à l'est représente à elle seule le tiers (1/3) de la longueur actuelle du bâtiment (hors tours). Les 2/3 ouest sont divisés en deux autres volumes à peu près égaux suivant le schéma ci-dessus (1) et (2), avec toutefois une longueur plus grand pour l'espace central : le volume (2) étant un peu plus grand que le volume (1). Mais le volume (2) est lui-même redivisé en deux volumes par un mur qui monte de fond jusqu'au niveau du premier plancher seulement. Le mur qui sépare les volumes (1) et (2) monte de fond jusqu'au deuxième plancher. Au niveau du premier plancher la division des pièces suit la règle de la division des étages dans les donjons résidentiels rectangulaires du XV° siècle : soit une pièce plus grande que l'autre par étage. Sauf que dans les donjons résidentiels les étages sont servis par une tour d'escalier en vis hors oeuvre ou en oeuvre. Ici il n'y a aucune cage d'escalier constituée en dur.
L'escalier en vis en bois occupe actuellement un part de l'emplacement de l'ancien escalier en vis en bois. Ce nouvel emplacement étant plus large que l'ancien la volée tournante est plus large vers l'est et passe par-dessus une valeur murale qu'on évalue par mesure en échiffre mais qu'on ne peut pas analyser vu sa position. Ce remplacement d'un escalier en vis en bois régulier remplacé par un autre plus large au départ qu'à son arrivé à l'étage est absolument évident par l'analyse du noyau qui a été re-émployé et qui conserve les traces des anciennes fixations des marches 
 On voit alors clairement que cet espace (2) ne répond pas à un parti architectural mais à des solutions empiriques d'aménagement(s), contrairement aux espace (1) et (3) qui semblent beaucoup plus cohérents in fine.
C'est cet empirisme qu'il faut questionner en revenant dans les caves, en remontant dans les étages mur par mur, espace par espace car d'autres étapes sont responsables de ce que nous voyons actuellement.
Il faut positionner le prochain montage avec la vue du revers du mur sud

La vue du mur sud sur le montage ci-dessus et ci-dessous nous montre la position de deux portes condamnées en façade sud-est car partiellement enfouies sous le niveau du sol qui a été comblé sur environ soixante centimètres en façade sud. Les seuils de ces portes semi-enterrées répondent au niveau du premier sol carrelé de tomettes de la pièce ouest en rez-de-chaussée lorsqu'elle fut pourvue d'une cheminée et d'une grande fenêtre à traverse et meneau. Ces niveaux d'accès des repères AA' ci-dessus (AA' ci-dessous) et A''A'' ci-dessus sont là pour nous montrer  que les volumes de la restructuration de la pièce ouest et de la aula à l'est furent contemporains de la restructuration de la zone ou volume (2).
Donc, l'ensemble de ce bâtiment a été projeté comme un ensemble architectural réunissant un ensemble de constructions ou de vestiges de constructions détruites (guerre de Cent-Ans ?) dans la seconde moitié du XV° siècle puisque c'est à cette époque là qu'on repère ailleurs les aménagements des pièces en rez-de-chaussée comme déjà dit plus haut.
Le volume (2) a toutefois été aménagé avant cette réunification de l'ensemble du bâtiment en son nouveau rez-de-chaussée montée sur le conglomérat de gros mortier de compensation des niveaux anciens.

En effet sur le mur de refend est nous remarquons une porte bouchée D dont le seuil ne répond à aucun des autres niveaux d'entrées repérés. Nous n'avons pas non plus son répondant côté ouest du mur de refend est car le mur a été remanié intérieurement pour construire le contre-point de la base de soutien des cheminées du rez-de-chaussée (repère E) comme on l'a vu en cave de la pièce ouest.
Il y avait bien ici un premier bâtiment dont la limite se situait entre ce mur de refend est et à l'ouest le mur est de la cave "perdue" qui devint au sud le site support de l'escalier en vis en bois du volume (2). Cette porte part au-dessous du seuil A et passe par-dessus le plancher de la pièce en rez-de-chaussée. Nous n'avons que la moitié sud de l'ébrasement : doit-on admettre que ce fut une porte dont la limite nord allait contre le revers de façade nord, cet "ébrasement nord ayant pu être partiellement récupéré pour construire l'ébrasement de la porte B (bouchée) ?

Avant de revenir sur ce mur de refend est nous allons continuer sur la logique des niveaux AA' et A"A" et leurs incidences sur les volumes ouest (1) et (2). 

La première de ces incidences c'est de nous faire revenir sur l'escalier en vis en bois dont nous voyons que le sol  a été rehaussé.
Il y avait bien là une première cage d'escalier dont l'actuel mur d'échiffre (pas nécessaire sur un escalier en vis en bois) fixait le plan "L" qui fut par la suite agrandi en plan "L'"par un mur en élévation qui, bien qu'en continuité de celui en cave, n'en bouche pas moins partiellement la petite fenêtre"Z".
 Il faut alors revenir à la cloison qui borde à l'est la cage d'escalier pour comprendre qu'il y avait là un mur ancien, en continuité du mur en sous sol, qui montait supporter le sol du premier étage en isolant une pièce de service à l'est dont la liaison à l'ouest  avec le logis fut plus tardive. A ce stade là les étages "X" et "Y" étaient équivalents en hauteur ou à peu près, et les substructions avaient déjà été comblées par le conglomérat régulateur des niveaux du rez-de-chaussée avec des ouvertures qui sont aujourd'hui en dessous du niveau du sol en façade sud mais pas en façade nord (repère "T). Tant et si bien que nous retrouvons une entrée "S" qui n'est que la récupération d'un espace étroit peu à peu  
 récupéré en couloir ou vestibule mais qui n'est en rien une entrée ancienne.

A ce stade nous ne repérons toujours pas d'entrée ancienne dans ce bâtiment, sauf la porte de la aula à l'étage.

Le mur "J" est le plus ancien support du plancher d'une grande salle à l'étage à l'ouest du mur de refend. 
Le mur "I" est plus complexe. D'abord il n'obturait pas la petite fenêtre "Z" donc il y avait là une zone transitoire entre la pièce ouest et la cage d'escalier dont le repère "K" nous conserve la trace pour le logement d'un escalier en vis plus étroit montant le long du mur "J", jusqu'à l'étage seulement. Cet escalier ne semble pas avoir servi de niveau supérieur au premier étage.
La liaison entre l'espace ouest - bâti ou non bati - est ancienne puisque nous
avons la trace d'une petite porte couverte en tiers point en "M".

 Il y a eu permanence de cette liaison par le percement dans la nouvelle élévation du mur  de la porte "M" obstruée à la porte superposée "M'" ouverte.
Mais ces modifications autour de cette liaison des espaces par cette porte "MM'" ne se sont pas  faites en une seule fois tel que nous les connaissons actuellement. Bien évidemment évaluer les chantiers de ces modifications devient ici purement spéculatif, toutefois nous remarquons encore que ce mur plusieurs fois remanié n'est jamais monté en combles et qu'ainsi le vaste espace du comble est le lien qui unie les deux murs pignons du bâtiment : le mur pignon est qui est le résultat de la destruction partielle de la tour "carrée" ouest dont il ne reste que la cheminée pendante dans le vide, et le mur de refend à l'est qui est le récepteur de trois cheminées de part et d'autre mais seulement en conduits hors oeuvres. Une seule cheminée monumentale est celle qui subsiste dans la aula en face est de ce mur de refend.

Les incohérences en repère "H" et "H'" ayant été traitées
 nous allons nous reporter sur l'espace à l'ouest entre le mur est de la cage d'escalier et la tour ronde démolie : espace qui prend en compte les bâtiments de service et la aula.

Passons à la planche ci-dessous avec sa propre nomenclature, et oublions celle de la planche au-dessus.

Déjà nous comprenons que le mur est de la aula était un mur mitoyen avec la grosse tour ronde ouest qui était probablement le donjon du château (?). La démolition de la tour a entraîné un arasement de ce mur ouest de la aula, mur qui aurait dû être comme à l'est en pignon.
Le mur "AB" "AB" est un mur de cloison en rez-de-chaussée seulement tel qu'il est resté jusqu'à peu de temps en cave "C". Ce mur marquait il fut un temps la séparation entre l'espace agricole ou de service comme le montrent les ouvertures sur la face est du mur de refend: repères "E" "Gque nous devons compléter par les ouvertures de service du mur sud en repères "D" et "D'". Aucune des ces baies bouchées du mur de refend ouvraient sur le même niveau de plancher et pourtant elles sont toutes tournées vers le mur ouest (en vert) de la zone d'étude définie.  Le mur "P" venant buter contre le le repère "D'" est un mur de séparation des étables avec une porte centrale lorsque ce niveau surbaissé sous le niveau de la Aula fut  construit en agrandissant l'espace en hauteur de la laula pour la transformer en grenier à foin.
Le repère "F" est encore une autre entrée lorsqu'on bouchait "G" et qu'on réhaussait le niveau du plancher du logis pour avoir des caves fonctionnelles, même très basses.
Donc à partir du moment où on construit l'espace des caves est avec un accès spécifique "F" on peut considérer que le logis a été étendu à un nouveau rez-de-chaussée qui a gagné sur les espaces de services et que la porte "B" sur le mur vert a été percée sans qu'on songe à créer à l'étage de nouvelles pièces en rehaussant ce mur jusque sous les combles. En revanche, si l'espace est à l'étage n'a pas été modifié, l'espace ouest a été redéfini par un mur maçonné de 0,45 (donc plus fin que les murs anciens) et l'actuel vestibule a  été créé en ménageant un lavabo de service en creusant le mur vert au point "A". 
Une entrée moderne a permis d'avoir un accès valorisé par un perron, dans l'alignement de l'entrée dans le périmètre du château par son portail vraisemblablement construit depuis le XVI° siècle si on fait un état comparatif avec d'autres exemples.

A l'étage la aula perd son plancher qui est descendu au niveau du mur "P", mur des étables construites sous la aula lorsque le bâtiment est transformé en corps de ferme avec logis attenant.
Pour combler les niveaux et avoir un accès direct au logis depuis les écuries on aménage un escalier dans l'ouverture "H" qu'on perce de neuf.
A l'étage la porte construite avec la belle cheminée n'a plus de fonction et elle est bouchée car son ouverture limité la capacité d'engrangement du foin. En revanche au niveau du comble on perce très grossièrement le mur pour accéder directement du haut du foin dans le comble du logis qui occupe toujours la totalité de l'extension du bâtiment entre les deux grands murs pignons qui conservent les traces de leurs facstueux ornements du temps où il y avait deux salles décorées sous voûtes en bois. L'un d'elles, à l'est, est restée dans l'état à usage de grange à foin alors que l'autre a été divisée en pièces dont on vient de voir la progression depuis les caves jusqu'à l'étage.

Ce bâtiment aurait donc été à l'étage, entre deux tours, un ensemble de deux grandes salles de "réception", "d'apparat", deux aulas l'une en continuité de l'autre ?
En plus deux salles modifiées à l'identique : d'abord deux salles qui auraient été couvertes par chacune un plancher plat si on suit les orientations des vestiges de décors peints en comble, puis avec chacune une voûte en plancher si on suit les deux arcs formerets de part et d'autre du mur de refend est.

C'est tout à fait extraordinaire de découvrir un tel aménagement dans un bâtiment qui n'était même qualifié de "château" il y a encore quatre à cinq mois, en cette fin 2019, tout au plus de "logis" 

Avant d'essayer d'aborder une datation très relatives des chantiers
on peut pousser l'analyse encore plus loin et essayer de comprendre comment ce bâtiment a fonctionné même si des zones d'ombres restent sans réponse comme ces traces d'un hypothétique autre niveau de plancher supérieur en comble, qu'on pourrait imaginer mais seulement en pointe du mur pignon ouest sur sa face est, soit vers l'intérieur du bâtiment, sans aucun répondant à l'est (changement de parti en cours de ré-aménagement ou de construction ?).

Si on revient sur l'aménagement des salles.

Comme les analyses de détails ont été faites méthodiquement le plus simple serait peur-être de reprendre cet inventaire d'huissier de 1765 publié par Bruno Sépulchre.
" Un procès verbal du logis est dressé le 9 novembre 1765. Le corps de logis comprend une salle au rez-de-chaussée et une chambre noire, deux chambres hautes dont le plafond est enlevé, planches et solivaux. Il ne reste qu'une poutre dans l'une d'elle. Dans la troisième chambre haute on a enlevé un solivaux sur deux. Il y avait deux "tourasses", une de chaque côté du ogis, l'une est en partie démolie. Le jardin est entouré de murs dont la majeure partie est en ruine. La fuie est également en mauvais état. Elle était couverte de tuiles plates et blanchie du haut en bas en dehors et en dedans...[...]...Contrairement à la pluspart des logis qui sont isolés dans la campagne, le logis de Curac est situé dans le bourg, près de l'église. Le corps d'habitation rectangulaire à un étage occupe le côté Sud d'une cour fermée limitée à l'est par le bâtiment des communs perspendiculaire au logis principal. on accède à la cour par un portail surmonté de mâchicoulis...Sur la face Nord on peut voir à l'étage une belle fenêtre à meneaux . Au Sud s'ouvrent de hautes fenêtres dont l'appui mouluré est en saillie sur le mur. Trois meurtirères...." (Il n'y  aucune meurtrière sinon des petites fenêtres horizontales rectanculaires d'aération des caves et écuries sous la aula). 

Ce textre nous entraine dans un descriptif de 1765 mais rien ne dément un ajout probable  de description plus récent, même moderne.
On va donc essayer de cerner ce qui est ancien.
Le corps de logis est décrit comme ayant une salle en rez-de chaussée et une chambre noire, deux chambres hautes dont le plafond est enlevé . Dans la troisième chambe haute...  
A aucun moment on ne parle d'entrée ni d'escalier. Donc, on ne sait toujours pas comment on entrait dans ce logis puisque l'analyse archéologique ne nous a pas permis d'en faire ne serait-ce qu'une approche sauf par la aula à l'étage et par une potentielle ouverture en arcade (bouchée sur l'angle nord-ouest).
L'entrée dans ce bâtiment restera un mystère.
De l'escalier il n'en n'est dit mot. Mais le travail archéologique nous a permis d'isoler deux étapes d'un escaleir en vis en bois avec un noyau primitif réemployé pour le second escalier élargi à l'ouest ce qui nous a également permis de comrpendre comment ce mur ouest avait été construit et poursuivi jusu'au plancher du comble pour diviser l'étage en deux. Un troisième chambre haute est donnée mais où pouvait-elle se trouver ? Dans l'état aucune des divisions anciennes repérées par des murs épais ne nous permet d'identifier cette troisième chambre haute.
On peut l'imaginer dans la tour ouest démolie, dont il reste la cheminée. Plus aisément que dans la aula et plus difficilement que dans la grosse tour ronde à l'est dont le lien de circulation directe avec le bâtiment (la aula en somme) ne peut pas être éclairci vu l'état de ruine de cette très grosse tour ronde avec son plan débordant du rectangle du bâtiment en ange sud-est. 
En revanche cette question amène celle de la circulation à l'étage.
Nous avons un grand espace entre deux murs pignons. On accèdait à cet espace "central", en quelque sorte, par deux portes nord accolées chacune à des cheminées qui sont toutes les deux construites en hors oeuvre sur des murs récepteurs qui ont sans doute été remaniés pour un second état de ces grandes salles. C'est la cheminée la plus ornée qui chauffe (malgré la très faible profondeur du foyer) cette grande salle sur la pièce habitable au rez-de-chaussée. Le répertoire feuillagé du chapiteau sculpté aisni que le répertoire des piédroits projetés hors oeuvre donnent une datation relative dans le troisième quart du XV° siècle mais comme cet agencement est plus un réaménagement qu'un aménagement d'origine peut-on se fier à une datation même relative des repertoires ?
La cheminée de la aula semble moins archaïque.
Nous aurions donc ici une proto-organisation en "enfilades de salons" par ces portes qui se répondent en bordure nord de chacune des cheminées. 
Plus que la naissance d'un parti architectural c'est peut-être le hasard qui a conduit cette répétition des cheminées bordées de portes communicantes avec des pièces de part et d'autre de chaque mur - on en voit à Chamborand (vers 1445), au Chiroux dans les dernières décennies du XV° siècle, au manoir du Lau à Allemans en Périgord autour de 1500 - mais pas en "enfilades" (ou que je n'ai pas encore repertoriées dans les châteaux gothiques).
 Dans la seconde moitié du XV° siècle on circulait donc dans ce bâtiment, avant la construction du mur de cloison de l'étage, par un axe unique allant d'un bout à l'autre du bâtiment (sauf en tour ronde) de vaste pièce luxueusement décorée en vaste pièce luxueusement décorée, peut-être à partir d'une pièce de logis à l'étage (maison tour ?) en extrémité ouest du corps de bâtiment, également richement ornée.
Le rez-de-chaussée pour sa part n'avait qu'une seule pièce de logis avec une cheminée de la génération de celle de la aula et de la tour carrée détruite à l'ouest. Cette pièce en rez-de-chaussée avait en plus une grande fenêtre à traverses et meneau ce qui en projetterait la réalisation assez tard dans le XV° siècle, en plus de sa cheminée construite avec un conduit en oeuvre qui elle-aussi semble avoir été le ramiement d'un foyer plus ancien par sa projection hors oeuvre des composantes structurelles autour du foyer qui en plus servent d'étais à la cheminée de la pièce à l'étage.
 Un chambre noire complétait cette organisation ce qui confirme l'analyse des mutations des espaces, exposées plus haut.
Par l'inventaire - où le compte-rendu de B.Sépulchre - on a le sentiment que la façade nord était dépourvue d'ouverture, sauf la grande fenêtre de la aula. Pourtant les fenêtres en place sont exactement de la même génération que celles gothiques en façade sud avec traverses (disparues mais dont les pierres de traverses subsistent en ébrasement).

En résumé ce bâtiment dit "Logis" a toutes les chances d'être le vestige qui arrive jusqu'à nous d'un important château d'un important seigneur aux droits féodaux bien établis, avec aula dans un état de conservation assez remarquable avec de significatifs vestives de décors peints, et pièce d'apparat également voûtée et peinte dont on ne peut en dire plus. Ces pièces luxueuses, peut-être plusieurs fois rédécorées et enrichies,  étaient en enfilade l'une de l'autre.
Ces pièces d'apparat furent-elles contemporaines ? Tout va dans ce sens et rien ne va dans l'autre.
On peut en évaluer une existance fonctionnelle du XV° siècle au début du XVI° siècle, à partir de multiples reconstructions d'un château sur un site en croupe terrassé à la mode d'une motte avec de profonds glacis et ravins, premièrement aménagé avant la construction en dur, sur une bordure du site, de l'église pendant une période romane tardive.

Les puissants comtes d'Angoulème furent-ils les chevilles ouvrières directes de la splendeur de Curac ?

  

Prochain château présenté sur ce blog

VARAIGNES
(département de la Dordogne)


Et toujours la famille des maisons-tours et donjons tours, en cours de recherches. Famille architecturale pour laquelle vous montrez déjà tout l'intérêt que vous y accordez...qui avance en confirmation et en enrichissement de cette toute première identification de ces nouvelles familles architecturales et de leurs évolutions depuis le XIII° siècle jusqu'aux observations faites dans le XX° siècle.


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Sommaire/Editorial
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Les Mots d'Azur au château de Mouans-Sartoux - Saison 2017-2018
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  Les mots d'azur au printemps des muses - suite 2016/2017 des soirées au Château de Mouans-Sartoux
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Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
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Festival du Livre à Mouans-Sartoux avec les Mots d'Azur
 - 6-7-8 octobre 2017
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Festival du Livre à Mouans-Sartoux - 7-8-9 octobre 2016 - avec Les Mots d'Azur
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Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
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Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Editions - Fondateurs des Mots d'Azur - Marie Gay -
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Psychiatrie - Une histoire et des concepts - l'humain et l'art en enjeux
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Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie
saison 2016-2017
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Renata- Sculpture contemporaine
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Alliot - Vincent Alliot - Visite d'atelier
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Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
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Sally Ducrow l'année 2018 - en suivant le chemin de l'aventure internationale de Sally Ducrow
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CREPS - Boulouris-Saint-Raphaël - Land Art - Sally Ducrow invitée d'honneur
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Valbonne - Echiquier et Mots d'Azur - Fest'in Val - Festival international de Valbonne
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La pochade - Pierre Marchetti et l'art de la pochade.
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L'impressionnisme tardif par les souvenirs de Pierre Teillet - Du plainarisme romantique au
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Alliance Française - Tiffani Taylor - Savannah Art Walk - ...
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H.Wood  - un peintre Anglais à Paris au milieu du XIX° siècle
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Sophie Marty Huguenin, sculpteur et le marché de Noël à Biot - Les crèches de Cannes - Le partage du pain du père Guy Gilbert
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Evolution de la gravure à Venise et en Europe du XV° au XVI° siècles - Histoire et techniques
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Aux aurores de la peinture moderne et contemporaine occidentale - Giorgione - Les Trois Philisophes
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La décoration intérieure ou la démocratie de l'art
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Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
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Pour ceux qui aiment jouer aux experts 

Vrai ou faux - Houdon ou Houdon
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Vrai ou faux - Un tableau inconnu de la Renaissance
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Vrai ou faux - Traduction originale du manuscrit de Qumram sur la mer morte ( en cours)
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Pour ceux qui aiment la recherche en académies de nus - modèles vivants
Nus 2015
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Nus 2013-2014
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Nus 2012-2013
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/nus-abac-20122013-associations-des.html

Et pour ceux et celles qui aiment l'archéologie et l'architecture
voici encore un échantillon de mes recherches sur ce blog
And for those who love archeology and architecture
Here again a sample of my research on this blog

L'ancienne église Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/monaco-ancienne-eglise-saint-Nicolas-le.html

Techniques et vocabulaires de l'art de la façade peinte
http://coureur2.blogspot.fr/2012/08/un-tour-dans-le-massif-central.html

Les Vecteurs Impériaux de la polychromie occidentale
http://coureur2.blogspot.fr/2012/06/philippines-les-Vecteurs-imperiaux-de.html

Le clocher des Frères Perret à Saint-Vaury
http://coureur2.blogspot.fr/2012/01/perret-freres-le-clocher-des-freres_10.html

Histoire de la Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/07/histoire-de-la-principaute-de-monaco.html

Le Palais Princier de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/palais-princier-de-Monaco-palais-of.html

Versailles - Monaco - Carnolès - Menton: présence de l'art français en Principauté de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2012/09/versaillesmonaco-larchitecture.html

Primitifs Niçois - Les chapelles peintes des Alpes Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/primitis-nicois-les-Chapelles-facades.html

Eglises du sud-ouest des Alpes A travers l'art de la polychromie architecturale
http://coureur2.blogspot.fr/2013/02/eglises-du-Sud-Ouest-des-alpes-alpes.html

Des cérémonies et des fêtes Autour de Saint-Nicolas de Monaco
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/des-cérémonies-et-des-fêtes-Autour-de.html

Langages de l'art contemporain - répétition, bifurcation, ...
http://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

La polychromie architecturale et l'art de la façade peinte (1° partie) - des édifices civils dans les Alpes-Maritimes
http://coureur2.blogspot.fr/2014/07/la-polychromie-architecturale-et-lart.html

Façades peintes - édifices civils du sud-ouest des Alpes - 2° partie - XX° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2015/01/facades-peintes-edifices-civils-du-sud.html

Aspects de l'évolution des seigneuries historiques de la Principauté de Monaco à travers quelques 
exemples d'architectures polychromes ponctuelles.
http://coureur2.blogspot.fr/2016/01/aspects-de-levolution-des-seigneuries.html

                                                                  
Châteaux de la Creuse - de la fin du moyen âge - XV et XVI° siècle
http://coureur2.blogspot.fr/2011/09/une-histoire-de-lescalier-en-vis.html


1° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2013/10/archeologie-medievale-aspects-et.html

2° partie - Archéologie Médiévale - Aspects et singularités du château en France à la fin du Moyen Âge (XV° et XVI° siècles)
http://coureur2.blogspot.fr/2014/11/2-partie-archeologie-medievale-aspects.html


3° partie - suite des parties 2 et 3 d'Archéologie Médiévale consacrées aux aspects et singularités du château en France autour des XV° au XVI° siècles
http://coureur2.blogspot.fr/2016/04/3-partie-suite-des-parties-parties-1-et.html

Yviers/Charente - Archéologie médiévale - Une synthèse sur l'évolution architecturale du XV° au XVI° et XVII° s. en France - Mutations des donjons et maisons-tours des petits châteaux de la fin de la Guerre de Cent-Ans vers les donjons résidentiels de la fin du XV° siècle au XVI° siècle et  des incidences dans le classicisme français.
https://coureur2.blogspot.fr/2018/04/yvierscharente-archeologie-medievale.html

Allemans en Périgord - Manoir du lau - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2018/09/allemans-en-perigord-manoir-du-lau.html

Maisons-tours et donjons-tours - architectures médiévales françaises du XIII°/XIV° au XVI° - Archéologie médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/06/maisons-tours-et-donjons-tours.html

Curac - Les énigmes de son château - Département de la Charente - Archéologie Médiévale
https://coureur2.blogspot.com/2019/10/curac-les-enigmes-de-son-chateau.html

Varaignes - Le château de Varaignes, le village et son église. Un site rural d'écologie et de culture sur le département de la Dordogne en Périgord Vert. Archéologie Médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2020/03/varaignes-le-chateau-de-varaignes-son.html

La Tour : un mode architectural français pour la guerre et pour la paix, du XIII° au XVI° siècles. Un exemple à l'Est du département de la Charente.
https://coureur2.blogspot.com/2020/12/la-tour-un-mode-architectural-francais.html

Iconologie - Un couvercle de sarcophage mérovingien - une corniche de l'église de Saint-Amant-de-Montmoreau (Charente) - Archéologie médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2021/04/iconologie-un-couvercle-de-sarcophage.html

Saint-Amant-de-Montmoreau, Sud-Charente - Des vestiges du Haut-Moyen Âge à la naissance du gothique sur les marches Périgord/Angoumois/Saintonge-  une maison tour -  Première Renaissance Française. 
https://coureur2.blogspot.com/2021/07/saint-amant-de-montmoreau-sud-charente.html

Rioux-Martin - L'église romane - L'implantation de l'abbaye de Fontevraud à la Haute-Lande - Les interventions d'Edouard Warin et de Paul Abadie au XIX° s. - Une approche des escaliers romans dans le bassin de la Tude.
https://coureur2.blogspot.com/2022/06/rioux-martin-leglise-romane.html

Fonctions religieuses apotropaïques et traditions funéraires en France -
http://coureur2.blogspot.fr/2015/08/fonctions-religieuses-apotropaiques-et.html 

Maisons alpines d'économie rurale (Alpes-Maritimes)
https://coureur2.blogspot.com/2011/11/maisons-alpines-deconomie-rurale.html

Pour ceux qui aiment l'iconologie, et l'iconographie
For those who like iconology, and inconography


         Autour du rocaille. Dessin préparatoire d'étude - Le jugement de Pâris
             https://coureur2.blogspot.com/2011/07/dessin-preparatoire-pour-une.html  

La Véronique - Image ou non de la représentation
http://coureur2.blogspot.fr/2012/12/la-veronique-de-la-legende-lart.html 

Langages de l'art contemporain - Répétition ordinaire - Bifurcations - Translation...
https://coureur2.blogspot.fr/2013/09/repetition-ordinaire-bifurcation-art-du.html

Fête de la musique à Nice - Place Garibaldi à Nice - Exposition d'artistes Polonais
https://coureur2.blogspot.fr/2013/07/la-fete-de-la-musique-expositions.html

La Mourachonne à Pégomas (exercice de recherche iconographique)
https://coureur2.blogspot.fr/2012/05/la-mourachone-pegomas-nouvelles.html

Cannes en 4 perspectives albertiennes recomposées - dessin panoramique à la mine de plomb
       https://coureur2.blogspot.fr/2018/02/cannes-en-4-perspectives-albertiennes.html 

Iconologie - Un couvercle de sarcophage mérovingien - une corniche de l'église de Saint-Amant-de-Montmoreau (Charente) - Archéologie médiévale.
https://coureur2.blogspot.com/2021/04/iconologie-un-couvercle-de-sarcophage.html

Pour ceux qui aiment la poésie et qui en plus, comme moi, la reconnaisse comme la mère de tous les arts y compris de l'art contemporain
For those who love poetry and more, as I recognize it as the mother of all arts including contemporary art

Rencontres maralpines de Poésie - Mots d'Azur 2015-2016
http://coureur2.blogspot.fr/2015/09/rencontres-maralpines-de-poesie-et.html

Des poèmes sur la Riviera aux couleurs des Mots d'Azur : suite des rencontres maralpines de poésie 2016-2017
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/des-poemes-sur-la-riviera-aux-couleurs.html

Pierre Courtaud - Magazine - Un écrivain, un éditeur un poète, un chercheur en écritures - Un spécialiste de nombreux auteurs.
http://coureur2.blogspot.fr/2012/03/pierre-courtaud-magazine-un-ecrivain-un.html

Henry Chopin et la bibliothèque de Valérie Peynaud
http://coureur2.blogspot.fr/2013/12/henri-chopin-et-la-bibliotheque-de.html

Cannes -1° nuit de la poésie et de la musique au Suquet - 21 juin 2014
http://coureur2.blogspot.fr/2014/06/cannes-1-nuit-de-la-poesiefete-de-la.html

 2° nuit de la musique et de la poésie - Cannes 21 juin 2015
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3° nuit de la poésie et de la musique  au Suquet- Cannes Moulin Forville le 21 juin 2016
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Golf-Juan - Performance poétique - Brigitte Broc - Cyril Cianciolo
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Marie Gay - Pierre-Jean Blazy - Auteurs et Edition(s) - Fondateurs des Mots d'Azur
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De Vallauris à Cannes - Le Printemps des Poètes sur la Côte d'Azur avec Les Mots d'Azur
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 Christophe Forgeot : Poète  - Poésie - Poème
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Zorica Sentic - Poète-romancière Franco-Serbe
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La Corse des poètes
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Magda Igyarto - Vibrations et expériences de la matière : du visible à l'indicible et de l'indécible au dicible - Peintre, poète et sculpteur
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Pour ceux qui aiment les légendes
For those who love legends

The Woodcutter and the Revenant - Sedimentary Memory - Essay - Creuse
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La Creuse - Le Bûcheron et le Revenant - Mémoire sédimentaire - Essai - Creuse
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Les routards de la baie d'Halong dans la tourmente https://coureur2.blogspot.fr/2013/10/les-routards

Vietnam - La légende du Dieu des montagnes et du Dieu de la mer
https://coureur2.blogspot.fr/2014/05/vietnam-la-legende-du-dieu-des.html

Pour ceux qui aiment les voitures de collection
Vis-à-vis de Dion-Bouton type E 452 - La voiture emmurée aux enchères à Lyon
https://coureur2.blogspot.fr/2015/09/1900-vis-vis-de-dion-bouton-type-e-452.html

Pour ceux qui aiment l'art lyrique et la musique
Elzbieta Dedek - Pianiste virtuose internationale
http://coureur2.blogspot.fr/2016/09/pianiste-virtuose-internationale.html

Pour ceux qui aiment le cinéma
68° festival du cinéma - Alexandra Robin - Léopold Bellanger  - Cédric Bouet
http://coureur2.blogspot.fr/2015/05/68-festival-cinema-cannes-2015.html

Pour ceux qui aiment la danse
 48° Congrès Mondial de la Recherche en Danse - Avignon du 9 au 13 novembre 2016 - Fabienne Courmont présidente -  UNESCO-CID partenaires 
http://coureur2.blogspot.fr/2016/11/48-congres-mondial-de-recherche-en.html  

Festival d'Avignon à Mouans-Sartoux - Danser Baudelaire - Bruno Niver - Marina Sosnina - Répétition générale
https://coureur2.blogspot.fr/2015/02/du-festival-davignon-mouans-sartoux.html


Pour ceux qui aiment s'habiller et sortir
Eliane Horville - soirées - ville - élégance - conseils - coach
https://coureur2.blogspot.fr/2016/01/soirees-ville-elegance-every-wear.html

Sortir - Manifestations -Performances - Expositions...2012/2017
https://coureur2.blogspot.fr/2013/02/evenements-expositions-manifestations.html


Pour des participations citoyennes


Ordre national infirmier - Recommandations sanitaires
http://coureur2.blogspot.fr/2017/06/ordre-national-infirmier-recommandations.html

Pour ceux qui aiment les multiples beautés de la France 

Les oliviers fantastiques de Lucette
https://coureur2.blogspot.fr/2012/10/les-oliviers-fantastiques-de-lucette.html

Carnet de voyage - Ombres et Lumières - L'eau et les Sables, architectures de villégiatures
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/ombres-et-lumieres-leau-et-les-sables.html

2 - La France en vrac
https://coureur2.blogspot.fr/2014/10/visiteurs-des-pages-pour-voir-le-site.html

1 - CP La France en vrac 1
https://coureur2.blogspot.fr/2014/01/la-france-en-vrac-france-in-bulk-franca.html